:
En ne perdant jamais de vue notre objectif visant à équilibrer le budget et à réduire la dette, nous voulons maintenir les impôts à un bas niveau et favoriser la croissance économique à long terme.
[Français]
Nous voulons veiller à ce que le Canada continue d'être un endroit où les gens investissement leur argent et font croître leurs entreprises. Nous voulons nous assurer que les Canadiens peuvent travailler et contribuer à la prospérité de leurs collectivités. Ces objectifs constituent notre source de motivation. Malgré le montant élevé des fonds que nous avons injectés pour la relance économique au cours des deux dernières années, je suis heureux d'annoncer que nous sommes en bonne voie d'atteindre l'équilibre budgétaire d'ici 2014-2015, soit une année plus tôt que ce qui était prévu dans le plan présenté en mars.
[Traduction]
Notre volonté d'atteindre cet objectif est exprimé clairement dans les plans de gestion responsables des dépenses établis dans le Budget principal des dépenses et le Budget supplémentaire des dépenses (A) 2011-2012. Le Budget principal des dépenses totalise actuellement des dépenses de l'ordre de 250,8 milliards de dollars pour les frais d'exploitation et d'immobilisations, les paiements de transfert et les frais de la dette publique. Ce total représente une réduction des dépenses prévues de 10,4 milliards de dollars dans le Budget principal des dépenses 2010-2011.
De plus, dans ce Budget principal des dépenses, les crédits pour dépenses de programmes et de fonctionnement ont diminué d'environ 720 millions de dollars, soit de 1,5 p. 100 par rapport au Budget principal des dépenses 2010-2011. Cette somme s'explique surtout par la réduction progressive des initiatives d'infrastructure qui étaient menées dans le cadre du Plan d'action économique. Les réductions englobent également une diminution des dépenses prévues de 3,4 milliards de dollars pour les frais d'intérêts et autres coûts.
Une diminution de l'ordre de 1,1 milliard de dollars découlant de l'application de la taxe de vente harmonisée figure également dans le Budget principal des dépenses.
Le Budget principal des dépenses 2011-2012 cadre avec les décisions du budget de 2010 et des budgets antérieurs. Dans le budget 2010, nous avons exposé notre plan en trois parties pour équilibrer le budget. La première partie de ce plan consiste à mettre fin au plan de relance de façon progressive. La deuxième partie comprend une série de mesures pour s'assurer que le gouvernement vit selon ses moyens.
Celles-ci comprennent un gel des budgets de fonctionnement des ministères et de nombreuses autres mesures visant à limiter l'augmentation des dépenses. Toutefois, ces mesures permettent une certaine latitude pour mettre en oeuvre les priorités du budget et prendre en charge la pression sur les coûts relatifs aux services essentiels.
[Français]
Essentiellement, nous avons adopté la même approche que les familles canadiennes quant à l'équilibre budgétaire. Elles ont examiné leurs dépenses et établi leurs priorités. Les familles s'attendent à ce que le gouvernement fasse de même, ce que nous faisons de façon très efficace.
[Traduction]
La troisième partie du plan de notre gouvernement pour équilibrer le budget consiste à poursuivre l'examen stratégique de toutes les dépenses de programmes. Le processus exige que les ministères évaluent si les programmes atteignent les résultats prévus, sont gérés efficacement, et s'harmonisent adéquatement avec les priorités des Canadiens et les responsabilités fédérales.
En 2010, la dernière des quatre années d'examens stratégiques, 13 organismes ont participé. On a dégagé des économies s'élevant à plus de 500 millions de dollars annuellement. Si nous y ajoutons les mesures visant à freiner la hausse des dépenses du ministère de la Défense nationale, ce premier cycle d'examens stratégiques a permis de réaliser des économies de 11 milliards de dollars sur sept ans et des économies permanentes de plus de 2,8 milliards de dollars.
Les nouvelles mesures prévues dans le plus récent budget, dont l'examen stratégique et fonctionnel, seront nécessaires à l'élimination du déficit. Le processus permettra d'améliorer l'efficacité des opérations et des programmes du gouvernement afin d'en garantir la valeur continue pour les Canadiens. Nous examinerons à la loupe environ 80 milliards de dollars en dépenses de programmes directes. Nous voulons dégager au moins 4 milliards de dollars en économies permanentes annuelles d'ici 2014-2015. Nous demanderons à chaque organisme d'élaborer deux scénarios: l'un représentant une réduction de 5 p. 100 de leurs dépenses et l'autre représentant une réduction de 10 p. 100. Mais contrairement à l'examen stratégique, la base des dépenses comprendra toutes les dépenses de fonctionnement, notamment les traitements, les salaires et les contrats de services professionnels par exemple, ainsi que les subventions et contributions, les immobilisations et les paiements aux sociétés d'État. En effet, près des deux tiers des dépenses examinées constituent des dépenses de fonctionnement. Avec cette approche, nous nous inspirons du secteur privé, qui effectue régulièrement des examens opérationnels, afin de réaliser des économies et des gains de productivité.
C'est la première fois en 15 ans que le gouvernement effectue un examen de cette envergure. Nous croyons que des périodes plus difficiles comme celles-ci nous permettent également de porter un regard critique sur nos programmes et nos services, leur pertinence et la possibilité d'améliorer leur prestation.
J'aimerais prendre quelques instants pour décrire les points saillants du Budget supplémentaire des dépenses (A), tant à l'échelle du gouvernement que pour le Secrétariat du Conseil du Trésor. Le Budget supplémentaire des dépenses (A) fait partie du processus normal d'approbation parlementaire. Ce processus permet de s'assurer que les initiatives gouvernementales prévues reçoivent le financement nécessaire pour aller de l'avant.
[Français]
Plus précisément, le Budget supplémentaire des dépenses (A), à l'échelle du gouvernement, appuie la demande d'approbation parlementaire de deux milliards de dollars de dépenses dans 19 organismes. Cette somme ne dépasse pas le niveau de dépenses prévu dans le budget de 2010. Dans le Budget supplémentaire des dépenses (A) du Secrétariat du Conseil du Trésor, nous cherchons à obtenir l'approbation de 1,3 milliard de dollars. Cette somme s'explique par le rôle que joue le secrétariat dans le financement d'une indemnité de départ volontaire pour les fonctionnaires. Cela est conforme à la convention collective signée le 1er mars pour trois groupes professionnels.
[Traduction]
Toutes ces mesures s'inscrivent dans le cadre de l'engagement plus vaste du gouvernement à l'égard de la gestion prudente de l'argent des contribuables.
Monsieur le président, je suis fier des réalisations économiques du gouvernement et de son plan pour veiller à ce que le Canada demeure à l'avant-garde en ce qui concerne la croissance économique et la création d'emplois. Le Budget principal des dépenses et le Budget supplémentaire des dépenses (A) montrent que le gouvernement est en bonne voie de mettre en oeuvre son gel des budgets de fonctionnement.
Comme je l'ai mentionné plus tôt, les crédits pour dépenses de programmes et dépenses de fonctionnement ont diminué d'environ 720 millions de dollars par rapport à l'année précédente. De plus, si vous comparez les prévisions budgétaires dépensées à ce jour pour l'exercice 2011-2012 aux dépenses totales présentées au Parlement pour 2010-2011, vous constaterez une diminution de 2,7 milliards de dollars, à l'exclusion des paiements de transfert et des frais de la dette publique.
Monsieur le président, ce gouvernement est aussi résolu à améliorer la reddition de comptes et la transparence dans les rapports présentés au Parlement, et il le fait depuis quelque temps. Par exemple, cette année, des changements ont été apportés à la présentation du Budget principal des dépenses 2011-2012. La partie I indique maintenant l'évolution des comptes budgétaires du Budget principal des dépenses des 10 dernières années. Dans la partie II, nous avons ajouté pour chaque ministère et chaque organisme une brève description du mandat ou de la raison d'être du ministère ainsi qu'une explication sur les principales raisons d'un changement important apporté aux exigences de l'année précédente.
Ce changement de présentation du Budget principal des dépenses s'ajoute aux améliorations que nous avons apportées au cours de la dernière décennie aux documents budgétaires. En voici quelques-unes: une liste et une description des initiatives horizontales pour lesquelles des fonds ont été sollicités au moyen du Budget supplémentaire des dépenses. Il s'agit d'initiatives auxquelles participent deux organismes ou plus; une introduction détaillée qui comprend la description des postes dont la valeur pécuniaire est la plus élevée; et les résumés des pouvoirs par ministère.
En plus de mes responsabilités en tant que président du Conseil du Trésor, je suis aussi ministre responsable de FedNor, l'organisme de développement économique du gouvernement du Canada desservant le nord de l'Ontario. C'est un poste que j'occupe fièrement depuis 2006. À ce titre, je suis accompagné aujourd'hui du sous-ministre adjoint des opérations régionales d'Industrie Canada, Mitch Davies, et du directeur général de FedNor, Aime Dimatteo, qui devrait être quelque part au fond, du moins, je l'espère.
Depuis avril 2006, FedNor a investi plus de 263 millions de dollars dans plus de 1 240 projets, qui seront profitables à l'économie du nord de l'Ontario. Nous voulons que ces investissements et ces projets aient des répercussions importantes sur l'économie des collectivités de cette région.
J'ai été heureux de constater que, dans le budget 2011, on a pris, à l'égard du nord de l'Ontario, un autre engagement financier de 4 millions de dollars sur trois ans pour établir un laboratoire de cyclotrons à Thunder Bay. Cet investissement, par l'intermédiaire de FedNor, permettra de créer des isotopes médicaux pour le dépistage précoce des cellules cancéreuses. Le gouvernement du Canada est heureux d'appuyer le Thunder Bay Regional Research Institute qui continue de mettre au point de nouvelles technologies et de nouveaux produits de pointe dans le domaine de la science et de la recherche médicales pour le bénéfice du monde entier.
À compter d'août, nous franchirons une autre étape pour améliorer la reddition de comptes et la transparence dans les rapports au Parlement. Nous demanderons aux ministères et aux sociétés d'État du gouvernement fédéral de préparer chaque trimestre des rapports financiers et de les rendre publics. Chaque ministère donnera ainsi un aperçu de sa situation financière tous les trois mois, ce qui permettra aux parlementaires et aux Canadiens d'être mieux informés des dépenses gouvernementales. Cela facilitera le suivi des dépenses gouvernementales en temps opportun par les parlementaires. En outre, l'information de ces rapports complétera les autres renseignements fournis actuellement par le gouvernement, comme les rapports ministériels sur le rendement et les comptes publics du Canada qui sont publiés chaque année.
Je suis accompagné de la secrétaire du Conseil du Trésor, Michelle d'Auray, et d'autres représentants, Bill Matthews et Christine Walker, et je vous ai déjà présenté Mitch. Nous répondrons maintenant à vos questions avec plaisir.
Merci, monsieur le président.
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Comme je l'ai déjà dit il y a deux semaines, nous remercions la vérificatrice générale pour les 10 années qu'elle a passé au service des Canadiens.
Le premier chapitre contient une recommandation au Secrétariat du Conseil du Trésor, à savoir examiner les pratiques d'établissement des rapports pour que le Parlement soit mieux informé des coûts totaux des mesures interministérielles.
Conformément à la recommandation de la vérificatrice générale, j'ai demandé à mes collaborateurs d'examiner les pratiques d'établissement des rapports du gouvernement, dans le but d'instaurer une plus grande clarté en ce qui concerne les initiatives horizontales, par exemple.
[Traduction]
Il faut comprendre que ces procédures sont en place depuis 99 ans. C'est ce qu'on m'a dit. La procédure de cumul, par exemple, dont on s'est servi dans le cas du rapport du Fonds d'infrastructure du G8, est utilisée depuis près d'un siècle. Si je vous dis cela, ce n'est pas à titre d'excuse, mais bien pour vous expliquer pourquoi le ministre de l'Infrastructure de l'époque a privilégié un processus en particulier.
Le et moi-même étions d'accord avec la vérificatrice générale pour dire que cette procédure, dans les circonstances, ne répondait pas à nos critères, à nos normes élevées en matière de transparence au Parlement. La vérificatrice générale a indiqué qu'il ne s'agissait pas d'un acte de mauvaise foi de ma part ou de celle du ministre Baird, mais qu'il y avait certainement place à l'amélioration. Nous avons tenu compte de sa recommandation et, comme je l'ai déjà dit, j'ai donné des directives à la secrétaire, qui nous proposera une nouvelle procédure à utiliser dans des situations semblables, de façon à améliorer la transparence et la reddition de comptes au Parlement.
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Comme la vérificatrice générale l'a dit et écrit, chaque dollar a été dépensé en fonction des priorités indiquées par les municipalités, et on a rendu des comptes pour chaque somme dépensée.
[Traduction]
Il s'agit d'un aspect important du rapport. Il n'y a pas eu de mauvaise affectation ni de détournement de fonds.
Cela dit, il n'y a là aucun mystère. Lorsqu'on a fait l'annonce du Fonds d'infrastructure du G8, j'avais 16 municipalités. À l'époque, nous avions appris qu'il fallait octroyer du financement pour l'aéroport de North Bay en prévision du G8.
À la suite de ce processus, on nous a présenté plus de 242 projets devant être financés. J'ai rencontré tous mes maires, et pas seulement les six. Je me suis rendu dans les 16 municipalités. Six maires siégeaient à un comité avec lequel nous échangions de l'information, mais je me suis adressé à tous les maires en leur indiquant qu'il était tout simplement inconcevable que le gouvernement du Canada finance les 242 projets. Je leur ai donc demandé de nous présenter leurs meilleurs projets en fonction des critères du Fonds d'infrastructure du G8. Nous pouvions au moins les considérer dans le cadre du Fonds.
Ce n'est pas un mystère pour personne. Je sais que les députés consultent toujours leurs maires quant aux projets qui remplissent les conditions des divers projets d'infrastructure. Par conséquent, ils ont tous convenu que 242 projets, c'était beaucoup trop, et ils nous en ont proposé 32 ou 33 qui respectaient les conditions établies par le gouvernement du Canada. Je les ai soumis au ministère et au ministre de l'Infrastructure de l'époque, , et c'est ainsi que les choses se sont déroulées.
La vérificatrice générale a indiqué qu'elle aurait aimé voir davantage de paperasse dès le départ. Vous savez quoi? À bien y réfléchir, je comprends sa préoccupation. La bonne nouvelle pour les contribuables, c'est que durant tout le processus, on a signé des accords de contribution. Les conditions ont été remplies et vérifiées, et chaque sou a été dépensé conformément aux accords de contribution et aux conditions.
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Je vous remercie de votre question.
Madame Turmel, vous apprendrez bientôt qu'il y a toujours moyen de mieux faire les choses, et que les gouvernements cherchent toujours à s'améliorer en matière de reddition de comptes et de transparence — c'est notre cas, du moins. C'est pour cette raison que nous écoutons les conseils de la vérificatrice générale. Vous avez fait allusion à son rapport, qui dit très clairement qu'il n'y a pas eu le moindre sou mal affecté ou détourné, ce que je répète depuis le début. Nous nous sommes assurés de justifier chaque sou dépensé, puisque c'est ce que nous demandent les Canadiens. Nous en sommes tout à fait conscients.
Vous avez posé des questions très précises au sujet du processus d'examen stratégique et fonctionnel à venir. Il est naturellement trop tôt pour prendre des décisions à ce sujet. Nous mettrons en place tout un processus de consultation au cours duquel nous demanderons l'aide des ministères dans le cadre de l'examen. Mais il est trop tôt pour que je puisse tirer des conclusions.
Nous avons déclaré pendant la campagne électorale, entre autres, que nous allons réduire la taille de la fonction publique principalement par attrition. On m'a dit qu'année après année, il y a dans l'ensemble 11 000 employés qui prennent leur retraite, quittent leur emploi ou acceptent un poste ailleurs au sein de la société et de l'économie. C'est donc un bon point de départ.
Toutefois, j'ai souligné au comité et aux Canadiens que nous procédons à un examen complet des programmes, des dépenses et du fonctionnement du gouvernement auprès de 67 ministères et organismes. C'est l'examen le plus important des 15 dernières années, comme je l'ai mentionné. J'irais jusqu'à dire qu'il faudra faire des choix difficiles. Nous ferons preuve de doigté, mais nous prendrons nos décisions conformément à l'intérêt du public. C'est le mandat que les Canadiens nous ont clairement confié.
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Le crédit n
o 30 couvre non seulement les indemnités de départ, mais aussi les congés de maternité et d'autres déboursés statutaires. Nous avons noté une augmentation. Deux phénomènes ont cours dans la fonction publique.
Premièrement, des gens atteignent l'âge de la retraite et peuvent prendre leur retraite sans pénalité. Ils quittent donc la fonction publique et reçoivent une prime de départ.
Deuxièmement, environ 15 000 personnes se joignent à la fonction publique, bon an, mal an. Ces personnes sont jeunes et ont des enfants. Il y a donc, à peu près, un montant égal d'augmentation dû aux avantages liés à la garde d'enfants — à la paternité et à la maternité —, et aux départs et départs à la retraite.
L'augmentation de 100 millions de dollars a été demandée parce que ces deux phénomènes ont cours en même temps. Nous avons vu, de façon à peu près égale au cours des sept dernières années, des augmentations totales d'environ 19 p. 100 quant à l'utilisation et aux déboursés dans ce fonds, réparties à part égales entre les retraites et les congés statutaires.
C'est très difficile parce qu'on rembourse les ministères une fois que sont faites les demandes de fonds. On n'est pas nécessairement en mesure de prédire, année après année, quelle sera la portion de l'un ou de l'autre. Par contre, c'est ce que nous avons vu pendant une période de sept ans.
Comme vous vous en rappellerez peut-être, le 1er mars dernier, des fonctionnaires ont comparu devant ce comité pour présenter le Budget supplémentaire des dépenses (C), de 920 millions de dollars avec les crédits votés. À la dissolution du Parlement, le 26 mars dernier, soit avant qu'on ait pu voter sur le Budget supplémentaire des dépenses (C), nous avons dû nous en remettre immédiatement à l'article 30 de la Loi sur la gestion des finances publiques. C'est cet article qui dit quoi faire lorsque le Parlement est dissous pour la tenue d'élections générales.
La première question à laquelle nous avons dû répondre était de savoir s'il nous fallait un mandat spécial du gouverneur général pour le dernier exercice, sachant que si c'était le cas, il devait être délivré le 31 mars au plus tard. Nous avons donc dû revoir très rapidement le Budget supplémentaire des dépenses (C). Nous savions que cela représentait 920 millions de dollars de demandes. Nous savions aussi que l'opposition n'avait déposé aucun avis de motion.
Nous sommes donc retournés consulter les ministères. La première chose que nous leur avons demandé était de savoir s'il y avait moyen de reporter certaines choses; c'était faisable, mais dans une mesure limitée. Deuxièmement, il nous fallait savoir s'ils pouvaient fonctionner à l'interne au moyen des fonds affectés antérieurement. Vous vous rappellerez que pour obtenir un mandat spécial du gouverneur général, il faut que ce mandat soit requis de manière urgente dans l'intérêt public, c'est-à-dire pour des opérations essentielles, mais aussi qu'il n'existe aucun autre crédit voté disponible à partir duquel on pourrait faire les dépenses nécessaires. Par conséquent, les ministères pouvaient, à même leurs crédits votés, à condition d'avoir les fonds disponibles, débloquer l'argent nécessaire pour combler les besoins.
Il fallait savoir ensuite, après que les ministères eurent vu à leur gestion interne — s'il n'y avait pas d'autres crédits votés au gouvernement du Canada pouvant être utilisés pour répondre aux besoins. Nous devions regarder alors dans le crédit central administré par le Conseil du Trésor. Celui dans lequel nous avions des fonds disponibles était le crédit central numéro 5 du Conseil du Trésor, qui concerne les éventualités. Nous pouvions puiser 519 millions de dollars dans ce crédit pour couvrir des éléments spécifiques du Budget supplémentaire des dépenses (C).
Cela incluait, par exemple, l'achat concernant Nortel... des fonds destinés à Travaux publics pour les achats du MDN; le paiement au ministère des Anciens Combattants du Canada afin qu'il puisse verser les paiements à titre gracieux relativement aux essais de l'agent Orange; et le versement à Énergie atomique du Canada pour ses problèmes de fonctionnement.
Au bout du compte, nous avons réussi à satisfaire aux exigences du Budget supplémentaire des dépenses (C) en puisant dans les crédits votés existants — je veux parler du crédit central du Conseil du Trésor —, de sorte que nous n'avons pas eu à demander un mandat spécial au gouverneur général pour cette période.
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Je ne vais pas utiliser les cinq minutes au complet.
J'aimerais avoir brièvement quelques éclaircissements, pour mon information, mais aussi pour le bénéfice de mes amis néo-démocrates; on associe souvent le terme « indemnité de départ » aux employés qu'on a laissé partir ou qui ont été licenciés parce qu'il n'y avait plus de travail pour eux. Mais en l'occurrence, lorsque nous y faisons référence ici, et dans notre cas, dans la vaste majorité des changements, l'indemnité vise également les gens qui choisissent de mettre un terme à leur relation professionnelle avec le gouvernement du Canada. Ces gens-là n'ont donc pas été mis à pied ni mis à la porte. En raison des ententes qui ont été signées par le passé, les employés fédéraux qui décident de quitter la fonction publique fédérale pour aller travailler dans le secteur privé, le gouvernement provincial du Québec ou de l'Ontario, ou même ailleurs, sont admissibles à une indemnité de départ.
Ici, nous disons qu'à l'avenir, on ne paiera plus d'indemnités de départ aux nouveaux employés, mais que ceux qui ont droit à ces indemnités recevront un montant forfaitaire qu'ils pourront toucher en totalité ou en partie; et nous appelons cela une indemnité de départ.
Voici où je voulais en venir: Je pense que nous devons être soigneux dans le choix des termes, selon la langue utilisée. Je ne sais pas comment cela peut se traduire. Mais dans ce cas-ci, si nous devions dire que, dans le Budget supplémentaire des dépenses (A), nous avons ajouté un montant de 1,3 milliard de dollars au titre des indemnités de départ qui n'était pas prévu auparavant, c'est un peu comme si nous avions l'intention de mettre à pied un paquet de gens. Ce n'est évidemment pas le cas. Cela touche des personnes qui, si elles décidaient de quitter la fonction publique fédérale, seraient admissibles à cette indemnité.
N'est-ce pas?