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Je suis désolé, chers collègues. Une affaire personnelle mineure m'a retardé, et je m'en excuse.
Bienvenue à la 61e réunion du Comité permanent de l'agriculture et de l'agroalimentaire.
Je vais commencer par faire quelques rappels.
La réunion d'aujourd'hui se déroule sous forme hybride. Nos délibérations seront disponibles sur le site Web de la Chambre des Communes. À titre d'information, je précise que la webdiffusion montrera toujours la personne qui parle et non l'ensemble du Comité, et qu'il est interdit de faire des saisies d'écran ou de prendre des photos de votre écran.
Conformément à l'article 108(2) du Règlement et à la motion adoptée par le Comité le lundi 17 avril, le Comité amorce son étude des mesures de préparation en matière de biosécurité animale.
J'aimerais souhaiter la bienvenue aux personnes qui témoigneront pendant la première heure de la réunion.
Nous accueillons un représentant de l'Agence des services frontaliers du Canada, notamment Shawn Hoag, directeur général du Programme commercial.
Nous recevons également des représentants de l'Agence d'inspection des aliments, notamment Dre Mary Jane Ireland, directrice exécutive de la Direction santé des animaux et vétérinaire en chef du Canada; et Philippe Morel, vice-président des Opérations.
Soyez tous deux les bienvenus.
De plus, nous accueillons de nouveau une personne que le Comité connaît bien, c'est‑à‑dire M. Tom Rosser, sous-ministre adjoint, Direction générale des services à l'industrie et aux marchés.
L'autre jour, vous avez passé près de deux heures avec nous, monsieur Rosser. Vous vous en êtes très bien sorti, alors soyez de nouveau le bienvenu à la réunion du Comité.
Nous allons commencer par entendre la déclaration préliminaire de l'Agence d'inspection des aliments.
Vous avez la parole, docteure Ireland, pendant un maximum de cinq minutes.
Bonjour monsieur le président. Je m'appelle Dre Mary Jane Ireland, et je suis la vétérinaire en chef du Canada et la directrice exécutive de la Direction de la santé des animaux à l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA). Je suis accompagnée aujourd'hui de Philippe Morel, vice-président des Opérations.
Nous sommes heureux de pouvoir nous entretenir avec le Comité à propos de l'état de préparation en matière de biosécurité et des mesures de protection que nous avons mises en place à cet égard, en cas de menaces pour l'agriculture canadienne.
L'ACIA est un organisme de réglementation à vocation scientifique, et son mandat global concerne la santé des animaux, la protection des végétaux, la salubrité des aliments et l'accès aux marchés internationaux.
Les menaces qui pèsent à l'échelle mondiale, qu'il s'agisse de maladies, de ravageurs ou de risques pour l'environnement, évoluent constamment. Le gouvernement du Canada prend très au sérieux la question du bien-être des animaux et de la prévention des maladies. Il s'agit d'une responsabilité partagée qui incombe non seulement au gouvernement fédéral, mais aussi aux gouvernements provinciaux et territoriaux, aux producteurs, aux transporteurs et aux organisations de l'industrie, entre autres.
Le Canada a toujours compté sur de rigoureuses mesures d'importation pour protéger ses frontières. La prise de mesures de contrôle des importations fondées sur des données scientifiques aux frontières internationales a réussi à empêcher l'introduction de maladies animales exotiques, comme la fièvre aphteuse et la peste porcine africaine pendant de nombreuses années.
Dans l'éventualité où un cas de maladie animale exotique serait détecté au Canada, l'ACIA a mis en place un rigoureux programme de santé des animaux pour gérer ces situations, pour promouvoir et réglementer le bien-être des animaux, pour appuyer des normes de biosécurité ainsi que pour faciliter le commerce des animaux et des produits canadiens et l'accès aux marchés où ils sont vendus.
En tant que vétérinaire en chef du Canada, j'ai le privilège de coprésider le Conseil canadien des médecins vétérinaires en chef, qui est un forum réunissant tous les vétérinaires en chef fédéraux, provinciaux et territoriaux, afin de garantir un système de santé animale et agroalimentaire efficace et sûr dans l'ensemble du Canada. En travaillant ensemble, nous définissons une orientation stratégique pour la santé et le bien-être des animaux, en utilisant une approche d'évaluation, de collaboration et de recherche de consensus fondée sur le principe d'« Une seule santé » et sur des données probantes.
L'ACIA travaille en étroite collaboration avec ses collèges vétérinaires afin d'assurer la formation de la prochaine génération de vétérinaires, et elle a également établi des partenariats avec des universités et des collèges vétérinaires pour soutenir la recherche universitaire en matière de santé animale.
Qu'est‑ce que la biosécurité? La biosécurité désigne les mesures, les actions et les attitudes nécessaires pour empêcher l'introduction et la propagation d'une maladie; c'est une question complexe et multifactorielle qui continue d'évoluer.
Dans le but de promouvoir et de faciliter la mise en oeuvre dans l'industrie de mesures de biosécurité à la ferme, l'ACIA a mis au point des normes nationales de biosécurité volontaires et des lignes directrices en collaboration avec des organisations de producteurs, les gouvernements provinciaux et territoriaux ainsi que le milieu universitaire. Ces normes visent les industries du bétail et de la volaille, y compris les éleveurs de moutons et de chèvres, ainsi que d'autres industries comme les exploitations apicoles et les fermes d'élevage de cerfs, de wapitis, de chevaux et de visons. Cette normalisation permet aux organisations de producteurs ainsi qu'aux provinces et territoires d'élaborer des programmes de biosécurité complémentaires.
De plus, l'ACIA travaille de pair avec d'autres ministères comme l'Agence des services frontaliers du Canada et Environnement et Changement climatique Canada pour renforcer les mesures de biosécurité à nos frontières et ainsi empêcher l'introduction au Canada de maladies et de ravageurs.
Lorsque la présence d'une maladie animale à déclaration obligatoire à l'échelle fédérale est détectée au Canada, l'ACIA prend en charge l'intervention. Comme le Comité le sait, l'ACIA lutte activement contre l'éclosion d'influenza aviaire (IA) hautement pathogène qui a commencé à se propager au Canada en 2021. Cette maladie touche gravement la volaille et d'autres oiseaux non seulement au Canada, mais aussi partout dans le monde. En date du 24 avril 2023, la présence de l'IA a été confirmée dans 319 installations au total et neuf provinces, et environ 7,6 millions d'oiseaux ont été touchés. Parmi ces 319 installations, 54 installations établies dans sept provinces sont toujours aux prises avec des éclosions.
Lorsqu'une maladie comme l'IA est détectée, il est important d'assurer une surveillance et d'adopter de rigoureuses mesures de biosécurité, en plus d'intervenir rapidement et efficacement, pour limiter la propagation de la maladie et réduire le plus possible les répercussions sur les producteurs de l'ensemble du Canada.
L'Agence s'affaire également à protéger la santé des animaux en empêchant l'introduction de maladies animales. Il est notamment question de la peste porcine africaine (PPA), qui a de graves conséquences pour l'industrie du porc à l'échelle mondiale, mais qui n'a pas encore été détectée en Amérique du Nord.
Le gouvernement collabore avec les provinces et l'industrie pour prendre toutes les mesures de prévention nécessaires afin d'empêcher l'introduction de la peste porcine africaine, ou PPA, et d'être prêts si une éclosion survient. Le gouvernement s'emploie actuellement à planifier, à préparer et à mettre à l'essai des stratégies d'intervention en collaboration avec l'industrie et les intervenants, notamment les gouvernements provinciaux.
Un investissement de 23,4 millions de dollars appuie les efforts de prévention et d'atténuation de l'industrie du porc, et un autre montant de 19,8 millions de dollars est investi dans la prévention, l'intervention en cas d'urgence, la planification, l'amélioration de la capacité des laboratoires, l'établissement d'ententes de zonage et le soutien des efforts déployés à l'échelle mondiale pour mettre au point un vaccin contre la PPA.
Nous mettons également en place des mesures pour empêcher l'introduction de la fièvre aphteuse au Canada. L'ACIA s'affaire aussi à établir la banque canadienne de vaccins contre la fièvre aphteuse annoncée cette année, avec des investissements de 57,5 millions de dollars sur cinq ans et de 5,6 millions de dollars qui seront consacrés à l'établissement d'une banque de vaccins contre la fièvre aphteuse pour le Canada, mais aussi à la mise à jour des plans de lutte contre cette maladie. Ce financement permettra d'obtenir une quantité suffisante de doses du vaccin contre la fièvre aphteuse et ainsi de protéger l'industrie de l'élevage du Canada contre des éclosions de fièvre aphteuse incontrôlées et de grande envergure. On réduirait ainsi les risques de perturbations commerciales de longue durée en cas d'éclosion.
L'ACIA dispose d'un plan de préparation aux situations d'urgence pour la fièvre aphteuse et d'autres maladies importantes, y compris l'influenza aviaire à déclaration obligatoire et la maladie de Newcastle...
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Merci, monsieur le président et honorables députés. Je vous remercie de me donner l'occasion de témoigner à nouveau devant le Comité permanent de l'agriculture et de l'agroalimentaire pour discuter de la préparation en matière de biosécurité animale, qui est un élément extrêmement important de la santé animale et du secteur agricole en général. Agriculture et Agroalimentaire Canada soutient le secteur, des producteurs agricoles aux consommateurs et de la ferme aux marchés internationaux.
La biosécurité est essentielle à toutes les étapes de production, de transformation et de commercialisation des produits agricoles et agroalimentaires.
Comme vous le savez, l'agriculture relève d’une compétence partagée au Canada et le ministère collabore étroitement avec les gouvernements provinciaux et territoriaux dans le cadre de l’élaboration et de la mise en oeuvre des politiques, des programmes et des services qui englobent la biosécurité.
Le secteur agricole canadien dépend fortement de l'accès continu aux marchés internationaux avec près de 70 % des porcs et des produits du porc et environ 50 % des bovins et des produits du boeuf destinés à l'exportation. La biosécurité et la préparation aux situations d'urgence liées aux maladies sont essentielles pour un secteur d'une telle importance économique, qui nourrit les Canadiens et les consommateurs du monde entier et qui procure un emploi sur neuf au Canada.
AAC reconnaît les importantes répercussions qu'aurait une éclosion de maladie animale à grande échelle sur le secteur, ainsi que la nécessité pour les gouvernements et l'industrie de collaborer pour atténuer les risques et s'y préparer. En 2016, sous le leadership d'AAC, les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux et l'industrie ont créé la Stratégie de relance en cas d'interruption des activités sur le marché du bétail pour mieux préparer le gouvernement et l'industrie à composer avec les répercussions d'une perturbation des marchés causée par une maladie animale exotique. La stratégie a ouvert la voie aux futurs efforts de collaboration en matière de santé animale et permis d'approfondir la compréhension des rôles et des responsabilités du gouvernement et de l'industrie.
Le ministère exerce un leadership et joue un rôle essentiel de facilitateur rassemblant les intervenants du gouvernement et de l'industrie en vue d'améliorer l'état de préparation de l'industrie de l'élevage en cas d'éclosion de maladies animales exotiques, en travaillant sur des questions comme la peste porcine africaine et en collaborant par l'entremise de Santé animale Canada.
La création du Conseil exécutif de gestion de la peste porcine africaine, CGPPA, chapeauté par Santé animale Canada, a permis au Canada d'atteindre un état de préparation sans précédent en cas d'éclosion de maladies animales exotiques.
[Français]
Les efforts du Conseil exécutif de gestion ont permis aux ministères et aux agences gouvernementales, y compris Agriculture et Agroalimentaire Canada, l'Agence canadienne d'inspection des aliments et l'industrie, d'établir des plans et des mesures de soutien nécessaires pour atténuer les répercussions de la peste porcine africaine. Ces efforts étaient fondés sur quatre piliers, incluant l'amélioration de la biosécurité, la planification de la préparation, la continuité des activités et la coordination des communications axées sur le risque.
Un exercice de simulation regroupera, plus tard cette semaine, plusieurs sous-ministres fédéraux, provinciaux et territoriaux ainsi que des chefs de file de l'industrie. Cet exercice permettra d'évaluer les plans actuels de dépeuplement et d'élimination des porcs excédentaires. C'est un bon exemple de collaboration qui illustre les efforts de planification de la préparation en cours.
Il est important de souligner que les travaux sur la peste porcine africaine, ainsi que les leçons tirées de la récente éclosion d'influenza aviaire hautement pathogène, profiteront à d'autres secteurs que celui du porc, car ils servent, et continueront de servir, à orienter les efforts de prévention et de préparation en cas d'éclosions d'autres maladies préoccupantes, comme la fièvre aphteuse.
Sachant que la motion proposant cette étude incluait « d'autres menaces potentielles à la sécurité alimentaire », je voudrais rappeler au Comité que des problèmes de biosécurité végétale peuvent également survenir. Je suis certain que les membres ici présents se souviendront qu'un champignon du sol de l'Île‑du‑Prince‑Édouard est à l'origine des problèmes des dernières années liés à la galle verruqueuse de la pomme de terre. Les frontières ont été fermées pour empêcher la circulation de cette maladie des plantes.
Les gouvernements canadiens, l'industrie, le milieu universitaire et d'autres partenaires collaborent, au sein du Conseil canadien de la santé des végétaux, en vue d'établir des approches et des activités préventives répondant aux priorités du secteur de la santé des végétaux et visant à protéger les forêts, l'agriculture et d'autres plants contre les ravageurs, les maladies et d'autres risques. La création du Conseil résulte de l'engagement de plusieurs partenaires à mettre en œuvre, de façon collaborative, la Stratégie sur la santé des végétaux et des animaux pour le Canada.
En terminant, je tiens à affirmer qu'Agriculture et Agroalimentaire Canada est fermement déterminé à promouvoir la santé et le bien-être des animaux dans le but d'atteindre « Une seule santé ».
Le gouvernement poursuit ses travaux et continue d'utiliser des ressources qui contribuent à la préparation en matière de biosécurité animale. Ces initiatives favorisent la durabilité, la croissance et la compétitivité du secteur, tout en renforçant la résilience et la confiance du public.
Je vous remercie.
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Merci, monsieur le président.
Bonjour, honorables membres du Comité.
Nous sommes heureux d'avoir l'occasion de faire part au Comité des rôles et des responsabilités de l'Agence des services frontaliers du Canada en ce qui a trait à l'identification des menaces liées à la biosécurité de l'agriculture et à la lutte contre ces menaces à notre frontière.
Dans le cadre de la gestion de la frontière, l'ASFC travaille en étroite collaboration avec l'Agence canadienne d'inspection des aliments pour veiller à ce que les marchandises qui peuvent constituer une menace à la biosécurité pour le Canada soient interdites dès que possible. L'ASFC considère que l'importation d'aliments, de végétaux, d'animaux et de produits connexes présente un risque élevé en raison des répercussions négatives possibles sur l'environnement, l'économie et la santé des Canadiens si des aliments contaminés, des animaux étrangers, des maladies végétales ou des espèces envahissantes entrent au pays.
L'ACIA, Environnement et Changement climatique Canada et le ministère des Pêches et des Océans établissent les exigences relatives à l'importation et à l'exportation d'aliments, de végétaux, d'animaux et de produits connexes en provenance et à destination du Canada. L'ASFC est responsable de s'assurer que les marchandises importées au Canada ou exportées du Canada sont conformes aux lois et aux règlements du programme des organismes gouvernementaux participants. Le rôle de l'ASFC est d'appliquer ces politiques aux points d'entrée frontaliers canadiens.
L'agence s'acquitte de ce rôle en utilisant une approche de la biosécurité à plusieurs niveaux et fondée sur le risque, notamment en évaluant les données avant l'arrivée, en recevant des recommandations en temps quasi réel de l'ACIA, en émettant des cibles et des avis de surveillance, en effectuant des examens et des inspections et, au besoin, en saisissant ou en retenant des marchandises, en imposant des sanctions et en veillant à ce que les déchets internationaux soient déclarés et éliminés à l'aide de méthodes approuvées.
L'ASFC vérifie les voyageurs pour détecter les produits alimentaires, végétaux et animaux inadmissibles et s'assure que les expéditions commerciales sont examinées ou renvoyées.
Selon les conseils d'experts de l'ACIA, l'ASFC met régulièrement à jour les directives aux agents de première ligne pour gérer la manutention, l'interdiction ou la mainlevée des marchandises à risque. Plus précisément, l'ASFC inspecte les produits alimentaires, végétaux et animaux transportés par des voyageurs, certaines marchandises commerciales à faible risque, les matériaux d'emballage en bois, les marchandises potentiellement contaminées par la terre, les animaux vivants qui sont à faible risque, et le contrôle, la surveillance et l'élimination des déchets internationaux.
Pour accroître la conformité, l'ASFC applique le Régime de sanctions administratives pécuniaires en matière d'agriculture et d'agroalimentaire pour les infractions relatives à la législation en vigueur. En vertu de ce système, les agents des services frontaliers peuvent imposer des sanctions pécuniaires aux voyageurs qui omettent de déclarer des produits qui pourraient nuire à la biosécurité.
Enfin, dans le cadre du budget de 2019, l'ASFC a reçu jusqu'à 31 millions de dollars sur cinq ans pour acquérir, former et travailler en étroite collaboration avec l'ACIA afin de déployer 24 nouvelles équipes de chiens détecteurs d'aliments, de végétaux et d'animaux aux points d'entrée à risque élevé. Les chiens détecteurs continuent d'être l'un des meilleurs outils de l'ASFC pour détecter les articles d'aliments, de végétaux et d'animaux non déclarés.
L'ASFC utilisera des fonds supplémentaires pour améliorer les activités de prévention liées à la peste porcine africaine.
Voilà qui conclut ma déclaration liminaire. Je serai heureux de répondre à vos questions.
Je vous remercie.
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Je vous remercie de la question.
Oui, nous disposons des ressources dont nous avons besoin. Je peux vous assurer que pendant les semaines au cours desquelles l'éclosion faisait rage sur la côte ouest, 10 % du personnel de l'agence était déployé pour réagir à l'éclosion de grippe aviaire.
Vous avez fait référence à l'approvisionnement en gaz. Nous avons un système au moyen duquel nous déterminons les établissements qui doivent être dépeuplés en priorité, en fonction du risque. Nous avons failli manquer de gaz, mais nous avons pu procéder au dépeuplement.
Il y a parfois eu un temps d'attente, comme vous l'avez souligné. Certaines fermes ont été dépeuplées sur une plus longue période, pouvant parfois aller jusqu'à 10 jours, mais c'était celles qui présentaient le moins de risque et où le taux de mortalité était extrêmement faible.
Bien entendu, quand nous arrivons sur place et que nous constatons que de 30 à 40 % des oiseaux sont morts, cet élevage est traité en priorité. Quand nous observons simplement des signes de détresse chez certains oiseaux, nous pouvons attendre, car les oiseaux ne souffrent pas et l'intervention pourrait attendre encore plusieurs jours.
Un délai de 10 jours n'est pas idéal. Nous tentons d'intervenir plus rapidement que cela. Ce n'est que dans deux ou trois cas que cela s'est produit au cours de la dernière année. Les oiseaux n'en ont pas souffert, et nous étions là pour apporter du soutien.
J'ajouterais que la collaboration avec l'industrie et la province a joué un rôle clé. L'aide de l'industrie a été essentielle en nous permettant d'obtenir du gaz, particulièrement en Colombie-Britannique, car de nombreux élevages devaient être dépeuplés en même temps. La main-d'œuvre de l'industrie a joué un rôle clé en nous aidant à procéder au dépeuplement.
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Je vous remercie, monsieur Morel.
Il me semble que vous pourriez également vous tourner vers l'industrie pour euthanasier les oiseaux. Je sais que vous dites qu'un délai de 10 jours est inacceptable, mais pour les éleveurs, les parties prenantes, cela constitue un important problème de santé mentale. Ils savent comment gérer ces situations. Il me semble que l'ACIA pourrait envisager d'autoriser les éleveurs à se charger eux-mêmes de l'euthanasie sans devoir l'attendre, ou établir un cadre à cette fin. C'est une autre solution que je vous laisse le soin d'étudier.
Le prochain problème est peut-être légèrement différent de celui que nous nous attendions d'examiner, mais il s'est présenté dans des foires et au sein de sociétés agricoles canadiennes. La société agricole de l'Alberta m'a appelé cette semaine au sujet des nouvelles modifications proposées quant aux règlements sur la santé animale. Vous demandez aux marchés fermiers, aux clubs 4‑H, aux rodéos et aux sociétés agricoles d'assurer la traçabilité et l'identification des animaux qui leur sont amenés, comme pour un concours de veaux ou un spectacle des 4‑H. Ils sont très inquiets de devoir assumer cette responsabilité, car ils n'ont pas la main-d'œuvre nécessaire.
Travaillez-vous avec les sociétés agricoles du pays pour résoudre ce problème? Nous ne voulons pas perdre ces groupes dans les communautés rurales.
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Merci, monsieur le président.
Je remercie les témoins d'être avec nous aujourd'hui.
Je vais commencer par Mme Ireland.
Madame Ireland, selon un article de la Revue vétérinaire canadienne, le Canada ne dispose pas d'un système de surveillance nationale collaboratif pour les maladies animales. Pourtant, je vous écoute parler et j'ai l'impression qu'il y a vraiment un système de supervision, dont vous faites partie.
Pouvez-vous me dire pourquoi l'auteur de cet article écrit ça et comment ce système fonctionne? Avez-vous vraiment toutes les données? Devez-vous chercher des informations auprès d'autres ministères ou organismes, ce qui pourrait causer des retards?
Ne pensez-vous pas qu'il serait préférable d'avoir un organisme-cadre?
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Je vous remercie beaucoup, monsieur le président. Je remercie tous nos témoins de comparaître aujourd'hui.
Docteure Ireland, je voudrais commencer par vous.
La biosécurité semble être un sujet d'actualité au Parlement. Non seulement notre comité l'examine‑t‑il, mais nous étudions aussi un projet de loi, qui a fait l'objet d'une première heure de débat lundi.
Lors des recherches que j'ai effectuées sur ce projet de loi, j'ai remarqué que la plupart des incidents de biosécurité surviennent parce que des gens sont autorisés à être sur l'exploitation. Certains rapports indiquent que malgré les risques... Vous avez indiqué que l'ACIA a des lignes directrices à adhésion volontaire en matière de biosécurité pour certains secteurs de l'élevage animal. Ces lignes directrices sont élaborées en collaboration avec l'industrie et le gouvernement, mais l'adhésion à ces règles n'est pas exigée par la loi. Les lois provinciales varient, et le Canada est un pays très régional.
Vu la menace que posent des maladies comme la grippe aviaire dans certains secteurs et qui tient de nombreux scientifiques éveillés la nuit, devons-nous serrer la vis un peu plus et exiger l'adhérence dans la loi? Cette question s'apparente à celle que M. Perron a posée pour savoir qu'il faut imposer des lois et des exigences nationales plus strictes, compte tenu de la menace que posent certaines maladies.
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Monsieur le président, je ne me prononcerai pas sur la loi. Je parlerai toutefois de la biosécurité.
Vous avez raison. Aujourd'hui, la biosécurité et les normes nationales en la matière sont d'application volontaire. L'ACIA n'a pas le pouvoir d'imposer l'adhésion. Je dirais que les éclosions dépendent d'un certain nombre de facteurs, comme le comportement humain et le respect des pratiques exemplaires. J'ajouterais que de nombreuses associations nationales de producteurs exigent que leurs membres suivent leurs normes de biosécurité propres aux espèces.
La biosécurité peut signifier un certain nombre de choses. Chaque exploitation aura ses propres exigences à ce chapitre, et ces exigences doivent être finement ciselées. Combien d'animaux vont à l'extérieur? Y a‑t‑il des visiteurs? Embauche‑t‑on pour l'été des étudiants qui doivent comprendre l'importance de la biosécurité?
Nous pouvons établir des normes de biosécurité nationales, puis laisser les organisations de producteurs les adapter à leurs propres besoins, mais chaque producteur doit réfléchir à ses propres installations, déterminer les normes qui conviennent à ses activités et les respecter.
L'infiltration la plus extraordinaire du virus de la grippe aviaire, probablement amené par des oiseaux sauvages ou la migration d'oiseaux sauvages, a souligné à grands traits l'importance et la difficulté d'assurer une biosécurité très stricte au quotidien. Dans le cas de la grippe aviaire, c'est ce qu'il faut faire pour prévenir les infections.
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Je vous remercie de cette réponse.
Pour ma prochaine question, je me tournerai vers vous, monsieur Rosser, car elle concerne AAC.
La semaine dernière, j'ai eu le plaisir de rencontrer le Conseil des doyens en agriculture, en alimentation et en médecine vétérinaire. Vous connaissez peut-être le mémoire que les doyens ont présenté pour le budget de 2023. Ils font eux aussi référence à « une santé » au Canada.
Dans leur mémoire, monsieur Rosser, les doyens indiquent ce qui suit:
La capacité du Canada de faire figure de chef de file est toutefois menacée par des infrastructures vieillissantes, désuètes et manquant d'avant-garde.
Les doyens ont vraiment frappé dans le mille sur ce point. Si nous voulons réellement cimenter notre place à titre de chef de file mondial en agriculture, et particulièrement nous attaquer aux menaces à la biosécurité, nous devons investir.
Comment AAC aborde‑t‑il le problème mis en lumière de manière éclatante par les doyens?
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C'est une excellente question.
À l'ACIA, le problème de la pénurie de vétérinaires au Canada est l'une des choses qui me préoccupent. Il y a une pénurie de vétérinaires au pays. Le Canada n'est pas le seul pays à vivre ce problème. C'est en fait un problème mondial. Les animaux de compagnie sont de plus en plus nombreux et la demande s'est accrue pendant la pandémie.
À l'ACIA, nous manquons aussi de vétérinaires et nous essayons de tisser des liens et de faire en sorte que les nouveaux vétérinaires et les futurs vétérinaires qui sont aux études comprennent ce que nous faisons et soient au courant des carrières passionnantes que nous avons à leur offrir. Nous faisons beaucoup de travail dans le cadre de programmes d'emplois d'été pour les étudiants. De plus, j'essaie de collaborer avec les universités et les écoles vétérinaires pour que les vétérinaires pensent à nous avant tout lorsqu'ils obtiennent leur diplôme ou s'ils veulent réorienter leur carrière.
Il y a une pénurie dans le secteur privé également. Comme les doyens vous l'ont peut-être expliqué, de nombreuses écoles augmentent le nombre d'inscriptions pour tenter de résoudre le problème et travaillent avec les provinces pour obtenir davantage de places financées par elles. Cependant, nous sommes tous très préoccupés par le problème, car les vétérinaires sont essentiels pour la santé animale, environnementale et humaine. Nous avons besoin d'un nombre suffisant de vétérinaires et nous travaillons tous ensemble.
L'Association canadienne des médecins vétérinaires s'efforce également de veiller à ce que nous connaissions tous les pratiques exemplaires à adopter pour garder les vétérinaires, et nous travaillons également ensemble à l'échelle internationale.
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Merci, monsieur le président.
Je remercie les témoins d'être parmi nous cet après-midi.
Ma première question s'adresse à la fois à l'Agence canadienne d'inspection des aliments, l'ACIA, et à l'Agence des services frontaliers du Canada, l'ASFC.
Lors de réunions antérieures, nous avons entendu une déclaration selon laquelle un chargement de denrées alimentaires entrant au Canada sur dix faisait l'objet d'un contrôle plus serré.
Est-ce toujours le cas? Je pense à la question des poulets que l'on fait passer pour des poules de réforme, par exemple, ainsi que ce qui touche aux produits laitiers. Je comprends qu'on ne peut pas tout contrôler, mais est-ce qu'on effectue toujours un contrôle plus serré pour un chargement sur dix?
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Merci beaucoup de cette excellente question.
En 2021, l'Organisation mondiale de la santé animale nous a accordé le statut de risque négligeable pour notre programme actuel sur l'encéphalopathie spongiforme bovine, ou l'ESB. Notre programme a été examiné et jugé suffisamment rigoureux et efficace pour nous permettre d'obtenir le statut de risque négligeable. Cette décision se fonde sur notre programme actuel.
L'industrie semble nous dire qu'il y a des préoccupations et que les différences entre les États-Unis et le Canada quant à la manipulation de ce que nous appelons les « matières à risques spécifiés » — les matières qui présentent des risques concernant l'ESB — et à la liste de ces matières suscitent des inquiétudes sur le plan des intérêts économiques.
À l'ACIA, nous appuyons une évaluation des risques pour déterminer quels seraient les risques si nous harmonisions notre liste avec celle des États-Unis: risques pour la santé humaine, la santé animale, nos échanges internationaux et notre statut de risque négligeable. Nous travaillons avec l'industrie pour mener à bien cette évaluation des risques afin de pouvoir déterminer si des changements pourraient être apportés au programme sur l'ESB et quels seraient les risques.
Pour dire les choses plus clairement, nous veillons à ne pas apporter de modifications au programme sur l'ESB qui entraîneraient des risques. Nous devons connaître ces risques. C'est pourquoi une étude est en cours et nous collaborons avec l'industrie à cet égard.
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Merci pour la question.
Je ne peux pas parler précisément du fulgore tacheté maintenant, mais je peux m'engager à fournir au Comité les plans concernant cette espèce invasive.
En général, notre approche consiste à prendre l'information fournie par Environnement et Changement climatique Canada, Agriculture Canada ou l'Agence canadienne d'inspection des aliments, l'ACIA, et à la convertir en directives pour nos agents de première ligne. Ces directives prennent la forme d'indicateurs ou de choses à chercher. Il peut être question d'organismes nuisibles sur des bateaux, dans des emballages en bois ou dans des conteneurs, soit l'ensemble des moyens ou des vecteurs utilisés pour transporter des marchandises.
Une fois que les agents ont évalué le risque que présente la marchandise et fait un examen progressif — ils regardent de plus près, selon ce qu'ils voient —, ils retiennent la marchandise et demandent conseil s'ils ne comprennent pas totalement ce qu'ils ont sous les yeux. S'ils savent de quoi il s'agit et que c'est considéré comme une espèce invasive, ils refusent alors l'entrée au pays, saisissent la marchandise et la détruisent.
Il y a une deuxième chose, qui se rapporte davantage à l'ACIA. Je représente la Nouvelle-Écosse, et plus précisément la vallée de l'Annapolis. C'est une des premières régions où la grippe aviaire a été détectée dans un élevage de volaille.
Je suis curieux à propos du dépistage. De toute évidence, lorsqu'on soupçonne des cas de grippe aviaire, les agriculteurs sont normalement les premiers à remarquer des irrégularités. À quel endroit peut‑on faire analyser des échantillons pour confirmer que c'est la grippe aviaire, pour pouvoir identifier la maladie? Je suis curieux de savoir ce qu'il en est sur le plan régional.
Je crois comprendre qu'un travail est fait avec l'Université de l'Île‑du‑Prince‑Édouard pour améliorer ses installations afin de réduire la distance à parcourir et le temps nécessaire pour faire participer l'ACIA à ce genre d'enquêtes et soutenir les efforts lorsqu'un cas s'avère positif, ce qui dicte vraiment un processus différent.
À quoi cela ressemble‑t‑il d'un bout à l'autre du pays? Je sais que Winnipeg a un laboratoire très compétent. Je vous prie de donner au Comité une idée des régions où les échantillons sont analysés.
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Lorsqu'on pense avoir un cas de grippe aviaire, un échantillon est pris et envoyé à un laboratoire, qui peut être un laboratoire provincial, en tant que première étape.
Pour confirmer officiellement la maladie, l'échantillon sera analysé au Centre national des maladies animales exotiques, le CNMAE, à Winnipeg. C'est le laboratoire qui confirmera le résultat rapporté dans les déclarations internationales.
D'un bout à l'autre du Canada, des laboratoires provinciaux peuvent faire les analyses initiales. Cela dépend d'un certain nombre de facteurs, mais il ne fait aucun doute que l'ACIA passe à l'action et prend des mesures de quarantaine très rapidement. Je dirais que nous avons progressé depuis les premiers temps pour ce qui est d'avoir des laboratoires et de les aider à se conformer aux normes. Il faut vraiment que les laboratoires aient la certitude qu'un résultat est négatif lorsqu'ils l'affirment et que, lorsqu'ils soupçonnent que ce n'est pas négatif, ils puissent le dire avec précision compte tenu de la nature de la maladie.
Des laboratoires provinciaux d'un bout à l'autre du pays aident l'ACIA à faire le dépistage, mais la réponse officielle provient de notre laboratoire reconnu par l'Organisation mondiale de la santé animale, le CNMAE, qui confirme les résultats initiaux.
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Tout à fait, et je pense que le Comité veut certainement vous féliciter de votre travail pour appuyer le secteur agricole.
Chers collègues, c'est tout le temps que nous avions à consacrer aux fonctionnaires aujourd'hui. J'aimerais remercier M. Hoag d'avoir représenté l'Agence des services frontaliers du Canada. Docteure Ireland, monsieur Morel et monsieur Rosser, merci beaucoup pour votre travail dans nos agences qui contribuent quotidiennement à appuyer le secteur agricole.
Chers collègues, nous allons maintenant faire une pause de cinq minutes, et je vous prie donc de rester à proximité. Nous allons siéger à huis clos pour étudier notre rapport.
Permettez-moi aussi de souligner la présence de Mme Khalid, qui se joint au comité de l'agriculture, ainsi que de Mme Sidhu et M. Viersen, qui n'est plus là, puisque M. Steinley est de retour.
Je vais vous revoir dans quelques secondes, et nous allons nous pencher sur le rapport. Merci.
[La séance se poursuit à huis clos.]