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Je déclare la séance ouverte.
Bienvenue à la 92e réunion du Comité permanent de l'agriculture et de l'agroalimentaire.
Je vais d'abord faire quelques rappels. La réunion d'aujourd’hui se déroule selon une formule hybride. Les délibérations sont diffusées sur le site Web de la Chambre des communes. Je précise, à titre d'information, que la diffusion Web montrera toujours la personne qui parle, plutôt que l'ensemble du Comité.
Conformément à l'article 108(2) du Règlement et à la motion adoptée par le Comité le jeudi 2 novembre 2023, le Comité entreprend son étude sur les défis relatifs au secteur horticole.
J'aimerais maintenant souhaiter la bienvenue aux témoins qui seront avec nous au cours de cette première heure.
[Traduction]
Nous accueillons M. Ron Lemaire, qui est un habitué du Comité. Bienvenue, monsieur Lemaire. M. Lemaire participe virtuellement, aujourd'hui. Il représente l'Association canadienne de la distribution de fruits et légumes.
Nous accueillons M. Stefan Larrass, président, Gestion des risques de l'entreprise des Producteurs de fruits et légumes du Canada, et tout droit de la vallée d'Annapolis, dans ma province natale de la Nouvelle-Écosse, nous accueillons M. William Spurr, président — et tout un agriculteur — de Horticulture Nova Scotia.
Nous sommes très heureux de vous voir ici à Ottawa.
Nous allons commencer par les déclarations préliminaires; chaque organisation aura cinq minutes.
Monsieur Lemaire, vous avez la parole pour cinq minutes, mon ami.
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Merci, monsieur le président, et bonjour aux membres du Comité. Je veux remercier le Comité de m'avoir invité à témoigner au sujet des enjeux relatifs au secteur horticole du Canada.
L'Association canadienne de la distribution de fruits et légumes — l'ACDFL — représente, comme vous le savez, 850 entreprises de culture, d'emballage, de transport et de ventes de fruits et de légumes frais, en plus d'être responsable de 90 % des ventes de fruits et légumes au Canada. En 2023, le Conference Board du Canada a déterminé que notre secteur contribuait à hauteur de près de 15 milliards de dollars au PIB national et a conclu que la chaîne d'approvisionnement des fruits et des légumes frais soutenait plus de 185 000 emplois dans les collectivités rurales et urbaines dans tout le pays.
Des problèmes divers et complexes ont une incidence sur la chaîne d'approvisionnement des fruits et légumes frais. Premièrement, il y a le déclin préoccupant de la consommation de fruits et de légumes frais. Le gouvernement doit fournir du soutien pour s'assurer que les Canadiens continuent d'avoir accès aux fruits et légumes frais et pour qu'il leur soit plus facile de respecter les recommandations du guide alimentaire de remplir la moitié de leur assiette avec des fruits et des légumes.
D'une année à l'autre, les taux de consommation ont chuté avec l'augmentation des prix. Les Canadiens et les Canadiennes d'âge adulte devraient manger au moins sept portions de fruits et légumes par jour, mais selon des rapports récemment publiés, 34 % de la population canadienne ne consomme qu'une ou deux portions par jour. À dire vrai, les données les plus récentes de Statistique Canada montrent que près de 80 % des Canadiens et des Canadiennes de plus de 12 ans mangent moins de cinq portions par jour.
Ces tendances ont des conséquences à la fois pour la santé et pour l'économie. Selon un rapport récent de Hans Krueger de l'Université de la Colombie-Britannique, à mesure que la consommation en fruits et légumes a baissé, le fardeau économique lié à cette faible consommation au Canada a augmenté jusqu'à près de 8 milliards de dollars annuellement, ce qui représente une augmentation de 60 % depuis 2015. En aidant les gens à accéder à des fruits et légumes nutritifs, y compris par l'intermédiaire d'une politique alimentaire nationale et d'un programme de repas scolaires, nous pourrions contribuer grandement à la santé et au bien-être des Canadiens, tout en diminuant les dépenses gouvernementales en soins de santé.
Deuxièmement, si nous voulons améliorer l'accès global aux fruits et aux légumes au Canada, nous aurons besoin de politiques et de programmes gouvernementaux qui allégeront le fardeau réglementaire et les obstacles importants qui minent la capacité du secteur de produire et de distribuer des fruits et légumes frais, notamment la disponibilité et le coût de la main-d'œuvre, les coûts de production, le transport et l'accès à la frontière. Le Bureau national de la chaîne d'approvisionnement ainsi que l'élaboration d'une stratégie nationale sur la chaîne d'approvisionnement représentent des occasions importantes de renforcer l'efficacité de la collaboration pangouvernementale et d'ainsi aider à veiller à ce que les Canadiens et les Canadiennes continuent de pouvoir mettre nos produits essentiels sur leur table.
Troisièmement, il est crucial que nous reconnaissions les coûts qu'engendre l'adaptation de notre chaîne d'approvisionnement aux défis que posent les politiques émergentes en matière de durabilité et d'environnement. Les membres de l'ACDFL ont fait preuve de leadership dans certains domaines tels que la biodiversité, les émissions de gaz à effet de serre, la séquestration carbonique, les pertes et les déchets alimentaires, l'énergie renouvelable, la santé des sols, la conservation de l'eau, et j'en passe. Le secteur des fruits et légumes frais a aussi déployé d'importants efforts pour se conformer au Programme zéro déchet de plastique du gouvernement. Depuis 2019, notre secteur a réduit de 17 % ses volumes de plastique en mettant en place des programmes industriels pour atteindre les cibles du gouvernement. Cependant, l'industrie des fruits et légumes frais est préoccupée par les propositions récentes d'Environnement et Changement climatique Canada — ECCC — en lien avec sa stratégie d'élimination de l'emballage des fruits et légumes frais ainsi que de ses cibles, que notre secteur ne pourra absolument pas atteindre.
Nous voulons sincèrement travailler avec le gouvernement pour soutenir et poursuivre les vastes efforts de l'industrie à l'égard des initiatives réglementaires et stratégiques s'alignant sur les pratiques et les politiques mondiales, pour garantir la durabilité et la compétitivité du secteur agroalimentaire, pour encourager les efforts de l'industrie grâce à des incitatifs, et pour fournir un accès sécuritaire aux aliments sains aux Canadiens et aux Canadiennes, sans créer involontairement des déchets alimentaires ou augmenter l'empreinte carbonique de l'approvisionnement alimentaire canadien.
Je m'en voudrais de ne pas aborder la question des protections financières pour les vendeurs de fruits et légumes frais et le Code de conduite des épiceries. L'ACDFL tient à remercier chaleureusement tous les membres du Comité, qui ont soutenu le projet de loi . Nous espérons que vous encouragerez vivement vos collègues du Sénat à prioriser l'adoption de cet important projet de loi. De plus, en tant que membre par intérim du conseil du Code, je peux témoigner du fait que nous continuons tous et toutes de travailler dur pour présenter un code volontaire adapté à la particularité canadienne.
Comme je l'ai dit plus tôt, notre secteur fait face à des défis extrêmement complexes. Nous devons adopter une approche pansystémique en matière d'alimentation. Nous avons communiqué au Comité notre liste de recommandations pour le budget fédéral 2024. Nous touchons dans ces recommandations à des enjeux que je n'ai pas abordés dans ma déclaration.
Je dirais ceci pour conclure: le gouvernement doit faire de l'alimentation une priorité fédérale et promouvoir des politiques efficaces à l'appui de la production et du déplacement des produits périssables comme les fruits et légumes frais, afin d'assurer la viabilité à long terme de la chaîne d'approvisionnement en fruits et légumes frais au Canada.
Je vous remercie chaleureusement de m'avoir invité parmi vous aujourd'hui. Je répondrai volontiers à vos questions plus tard.
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Merci, monsieur le président. C'est un plaisir de témoigner devant le Comité aujourd'hui, d'autant plus que j'ai été invité avec M. Lemaire. Je suis heureux de tous vous voir.
Je m'appelle Stefan Larrass. Je suis le président, Gestion des risques de l'entreprise des Producteurs de fruits et légumes du Canada.
Je ferai de mon mieux aujourd'hui pour vous présenter les points de vue collectifs de nos 14 000 membres agriculteurs, qui cultivent aujourd'hui des fruits et des légumes d'un océan à l'autre du Canada.
Je sais que votre comité étudie les enjeux relatifs au secteur horticole. L'enjeu critique pour notre secteur, sur lequel je vais insister aujourd'hui, est la viabilité financière.
Selon une étude de 2022 menée par notre association, 44 % de nos producteurs sont déficitaires, et 77 % sont incapables de compenser l'augmentation des coûts de production. Nos conclusions correspondent à celles d'Agriculture et Agroalimentaire Canada — AAC —, dans son analyse des tendances récentes en matière de revenu agricole à l'échelle du secteur.
Je tiens à vous parler de quelques difficultés qui causent ces problèmes financiers, dont la première est l'inflation du coût des intrants. Les consommateurs voient les prix qu'ils paient à l'épicerie gonflés habituellement de 15 à 20 %, mais ce qu'ils ne savent pas, c'est que cela comprend la part du détaillant et du grossiste, pas seulement celle de l'agriculteur. Ce qu'on ne peut évidemment pas demander aux consommateurs de savoir, c'est que les coûts des intrants agricoles, comme l'engrais azoté, ont augmenté de pas moins de 128 %, et le diésel et le gaz naturel de 110 % et 85 % entre 2020 et 2023.
Habituellement, les coûts de la main-d'œuvre sont les plus importantes dépenses d'exploitation dans les exploitations fruitières et maraîchères, parce qu'elles exigent souvent beaucoup de travail manuel, comme vous le savez bien, en raison de la nature délicate de nos cultures. C'est donc tout particulièrement préoccupant pour votre secteur quand le gouvernement fédéral prévoit que le seul grand coût des intrants qui ne se stabilisera pas ou qui ne déclinera pas dans un avenir rapproché est celui de la main-d'œuvre, parce que cela va avoir des conséquences cinq fois plus importantes sur le bilan de nos exploitations que sur celui des autres, comme celles du bétail et des grains.
Une autre difficulté est liée au fardeau réglementaire et aux soutiens asymétriques, en comparaison de nos compétiteurs.
Tout d'abord, voici quelques questions.
Dans quelle mesure exigeons-nous de nous-mêmes que nous connaissions la réglementation environnementale pour les bleuets du Pérou avant de les acheter, ou pour les raisins du Chili? Dans quelle mesure devons-nous connaître la réglementation sur la main-d'œuvre pour les framboises ou les tomates du Mexique, avant de les acheter? Dans quelle mesure devons-nous exiger que nous connaissions le niveau de soutien financier offert aux importations agricoles américaines avant d'acheter de la laitue ou des choux-fleurs américains?
Bien évidemment, nous ne pouvons pas demander aux consommateurs d'y réfléchir, pas lorsque tout ce qu'ils veulent, c'est d'acheter de la nourriture pour leur famille, en limitant les dégâts d'une facture d'épicerie toujours plus élevée. De tels groupes ainsi que les décideurs doivent réfléchir à ces questions importantes.
Les réponses expliquent réellement pourquoi un si grand nombre de producteurs canadiens ont de la difficulté à rester compétitifs sur la scène internationale. Par exemple, en ce qui a trait au soutien financier, les États-Unis donnent deux fois plus que le Canada aux secteurs qui sont extérieurs au système de la gestion de l'offre. À l'égard de la réglementation environnementale, des études comme celles de l'Institut Fraser en 2020 ont montré que le Canada se classait bien devant d'autres compétiteurs importateurs comme le Chili, par exemple, pour des enjeux importants comme l'utilisation de pesticides. Les seuls pays plus exigeants que le Canada, dans le cadre de cette étude, étaient des pays européens, et le soutien fourni là‑bas était deux fois plus grand qu'au Canada.
Encore une fois, je ne pense pas qu'on puisse attendre des gens qu'ils connaissent toute la réglementation ou le niveau de soutien qui touche chaque fruit ou chaque légume qu'ils placent dans leur panier d'épicerie. Nous savons cependant que les Canadiens — et nous le savons sans l'ombre d'un doute — veulent savoir que tout ce qui pousse au Canada est cultivé avec le plus grand niveau de soins, de responsabilité et de diligence; cela vaut autant pour les normes environnementales que pour les lois du travail et tout le reste, et c'est tout à fait juste et approprié.
Il y a une question que j'entends de la part des producteurs et dont je veux faire part au Comité: si nous ne pouvons pas obliger les autres pays à renforcer leur réglementation pour qu'elle soit à la hauteur de la nôtre, tandis que nous permettons à leurs bleuets d'être vendus à côté des nôtres, et si nous ne pouvons pas obliger les autres pays à abaisser leur niveau de soutien financier pour qu'ils soient les mêmes qu'ici, alors que nous permettons à leur laitue subventionnée d'être vendue à côté de la nôtre, pouvons-nous vraiment être surpris quand un grand nombre de nos producteurs canadiens disent qu'ils ne peuvent pas suivre et qu'ils se dirigent vers une crise financière en raison de l'inflation récente des coûts des intrants?
Je vais conclure sur cette question: que pouvons-nous faire? Je sais que votre Comité examine l'assurance-récolte et les programmes ponctuels. Je terminerai en disant un mot sur ces deux thèmes, en commençant par une citation d'Alan Ker, un chercheur à l'Université de Guelph ainsi que le rédacteur en chef de la Revue canadienne d'économie rurale. Voici ce qu'il a dit:
Le programme Agri-protection est surtout utilisé pour les grandes cultures, alors que le programme Agri-stabilité est principalement utilisé pour les exploitations d'élevage.
De plus, le secteur horticole, lequel est aux prises avec une variabilité importante de la qualité des produits ne satisfait aux critères de ni l'un ni l'autre des programmes.
Voilà le défi dont j'aimerais qu'on discute. L'analyse d'AAC montre non seulement que notre secteur est aux prises avec des écarts importants au chapitre des assurances offertes pour les cultures, mais qu'en plus, même lorsque des cultures peuvent être assurées, le taux d'adhésion est en moyenne beaucoup moins élevé que dans le secteur de la culture commerciale. Cela montre comment il est difficile de mettre en place une assurance efficace pour les 120 cultures de notre secteur.
La difficulté d'établir une assurance-récolte doit envoyer un signal d'alarme pour tous ceux qui espéreraient que l'assurance-revenu soit une panacée pour notre secteur, étant donné que l'assurance-revenu dépend essentiellement du produit d'assurance-récolte sous-jacent au produit de base.
Nos producteurs ont clairement signalé qu'Agri-stabilité doit être corrigé pour être efficace, en particulier pour ceux qui n'ont pas suffisamment d'options en matière d'assurance-récolte, voire aucune. Le seuil de déclenchement du programme doit être ramené à 85 % de la marge de référence historique d'une exploitation. Nos producteurs croient que, si on maintient le programme Agri-stabilité au niveau de déclenchement actuel de 70 %, le gouvernement fédéral pourrait tout de même apporter un soutien supplémentaire à court ou moyen terme à ce secteur.
Certaines provinces, comme l'Ontario et le Québec, ont montré que des solutions axées sur des secteurs précis sont possibles. Nos producteurs demandent au gouvernement fédéral de travailler avec les provinces et les territoires pour élaborer ou améliorer des solutions régionales qui répondent aux défis financiers de notre secteur diversifié et unique.
Sur ce, au nom des producteurs de fruits et de légumes du Canada, j'aimerais vous remercier de nous avoir invités à présenter nos opinions.
Honorables membres du Comité permanent, je vous remercie de m'avoir invité aujourd'hui.
Je suis ici à titre de défenseur de l'agriculture et en tant qu'agriculteur inquiet, mais investi dans le bien-être et la santé globaux de notre industrie.
Avant d'aborder les défis qui se posent dans le secteur horticole de la Nouvelle-Écosse, j'aimerais vous donner un peu d'information contextuelle à mon sujet.
Comme je l'ai dit, je m'appelle William Spurr, je suis le président de Horticulture Nova Scotia et agriculteur. Je possède une exploitation agricole familiale de cinquième génération, où nous cultivons des oignons, des carottes, des pommes de terre, du blé d'hiver, des pommes, des poires, des pêches, de l'ail, des fraises et plus encore. Je le dis pour souligner la diversité de produits de notre exploitation et de celle de la plupart des exploitations horticoles de la Nouvelle-Écosse.
Lorsque je réfléchis au passé pas si lointain, je ne peux m'empêcher de penser au temps où j'étais optimiste et enthousiaste à l'égard de l'agriculture. Nous semblions traverser un âge d'or de l'agriculture dans notre province. L'industrie des pommes était prospère, celle du vin commençait à se démarquer sur la scène internationale, et le secteur horticole était en train de s'adapter et d'investir dans de nouveaux équipements et de nouvelles technologies. C'était une époque de prospérité et de promesse, alimentée par l'innovation et les bons rendements.
Toutefois, au cours des dernières années, nous avons observé des tendances alarmantes. Depuis quelques années, nous avons l'impression que la situation se détériore très rapidement. L'année dernière a été une année tout particulièrement difficile. La pluie, le vortex polaire, les vents et le feu ont dévasté nos exploitations. Nous nous sommes brutalement rappelé que l'industrie agricole est réellement très fragile.
Le vieillissement démographique, l'augmentation des coûts et les changements climatiques, en plus de la météo de plus en plus imprévisible, menacent de défaire le progrès que nous avons accompli et de mettre en danger l'avenir de l'agriculture en Nouvelle-Écosse.
L'accès à des aliments sains est essentiel si nous voulons que la population reste en bonne santé. Nous, agriculteurs, jouons un rôle crucial en veillant à ce que les gens aient accès facilement à des fruits et légumes frais et cultivés localement. Cependant, nous faisons maintenant face à des défis en matière de sécurité alimentaire et en raison d'un accès limité aux aliments sains et abordables. Nous devons faire baisser les coûts de production. Il est impératif pour nous de travailler ensemble, afin de régler ces problèmes et de créer un système alimentaire priorisant les aliments locaux, sains et accessibles.
Nous devons investir en agriculture. De nombreux obstacles se dressent devant les agriculteurs. L'augmentation du coût des intrants et de la main-d'œuvre continuera d'être une grande préoccupation. En investissant dans les innovations et la technologie agricoles, nous pouvons renforcer et aider les familles dans les collectivités rurales à être compétitives.
Je m'en voudrais de parler d'agriculture sans parler d'environnement. La santé de notre environnement est primordiale pour la prospérité à long terme de l'agriculture en Nouvelle-Écosse. Les changements climatiques et les phénomènes météorologiques extrêmes fréquents sont une grave menace pour nos terres agricoles. Comme nous sommes les intendants de la terre, nous devons prioriser les pratiques durables en agriculture qui permettent de réduire les émissions de gaz à effet de serre, de conserver les ressources du sol et de l'eau et de préserver la biodiversité, mais nous avons besoin d'aide pour y parvenir. Nous devons défendre les politiques et les initiatives priorisant la production, la distribution et la consommation d'aliments cultivés localement et d'une manière durable pour l'environnement.
Je dois aussi souligner la question pressante des programmes de gestion des risques d'entreprise, lesquels ne répondent actuellement pas aux besoins du secteur horticole. Malgré la nature diversifiée de nos exploitations, les programmes de gestion des risques d'entreprise actuels sont mal adaptés à cette diversité, et les agriculteurs ont ainsi de la difficulté à accéder au soutien dont ils ont besoin.
La réduction des seuils déclencheurs d'un paiement dans le programme Agri-stabilité a rendu notre secteur très vulnérable aux répercussions des changements climatiques; seule une petite fraction de terres horticoles bénéficie désormais d'une assurance-récolte. Comme nous prévoyons des événements météorologiques plus graves dans l'avenir, les lacunes des programmes de gestion des risques d'entreprise n'en sont que plus évidentes.
En conclusion, nous avons besoin d'aide pour assurer la santé de l'agriculture en Nouvelle-Écosse. Nous vous implorons de prioriser les politiques et les investissements qui soutiennent les secteurs agricoles et qui font la promotion d'aliments sains et locaux en Nouvelle-Écosse et au Canada.
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J'étais justement en Europe la semaine dernière, où l'une de nos équipes a eu l'occasion de participer à une table ronde avec des experts allemands, hollandais et belges, et aussi une personne du Royaume-Uni et une autre de l'Italie. L'Union européenne est très préoccupée par le virage auquel on assiste là‑bas vers un environnement sans plastique pour les fruits et les légumes frais.
Ce qui est intéressant, c'est qu'à la Commission européenne, le Parlement a rejeté la formulation proposée. On l'a renvoyée à la Commission de l'Union européenne. La Commission a proposé une nouvelle formulation dont le but est d'introduire un modèle, avec de nombreuses exceptions. Essentiellement, c'est une occasion de permettre aux gouvernements des États de ne pas adopter une stratégie d'élimination, s'il y a un trop grand coût économique et administratif.
Je regarde ce que nous ont donné nos partenaires de l'Union européenne. Je m'excuse de lire ce document. On cherche à savoir s'il y a des problèmes en ce qui concerne une plus grande perte d'eau ou de turgescence, des dangers microbiologiques ou des chocs physiques, de l'oxydation... Ce sont toutes des exceptions pour lesquelles les États pourraient retourner voir le Parlement européen.
Nous croyons aussi savoir que le Parlement va possiblement rejeter cela également, parce que l'Union européenne est hypersensible par rapport à l'opposition de l'industrie, qui se préoccupe de sa capacité à véritablement atteindre ces objectifs et des conséquences considérables pour les consommateurs dans ces pays, à cause de l'impossibilité de délaisser l'utilisation du plastique.
Autour de tout cela, il y a l'économie circulaire. Comment pouvons-nous conserver les plastiques dans le système? Comment pouvons-nous permettre la collecte et le recyclage...
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Je pense que c'est très important.
Notre programme de petits déjeuners a été adopté avec beaucoup de succès. J'ai deux enfants qui fréquentent l'école primaire et j'ai souvent des fruits frais à leur donner, et ils les mangent, puis ils se rendent à l'école et en mangent d'autres. Il y a beaucoup d'enfants dans le monde qui n'auraient pas accès à des fruits frais, et c'est beaucoup en raison des coûts.
Je suis chanceux de pouvoir acheter un sac de pommes et de ne pas m'inquiéter si mes enfants ne mangent que la moitié d'une pomme, mais beaucoup de personnes ne peuvent pas faire cela. Lorsque les enfants peuvent aller à l'école et manger des fruits et légumes frais, c'est vraiment très bénéfique.
Il y a d'autres secteurs aussi. Je sais que lorsque les bleuets sauvages... Il y a une ou deux autres personnes qui avaient de gros stocks qui essayaient de conclure une entente avec le secteur hospitalier. Je pense qu'elles y sont finalement parvenues, mais cela a pris beaucoup de temps. Je pense que cela pourrait être très bénéfique pour les deux parties, si nous pouvions simplifier cela et conclure des contrats.
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Je pense que l'on devrait refuser un produit qui ne correspond pas aux normes que nous exigeons des gens d'ici. C'est le message que je voulais faire passer.
Monsieur Spurr, vous avez parlé de l'augmentation des coûts et du changement climatique, deux défis auxquels vous êtes exposé de façon frappante, et ce, sans aucun soutien. Les programmes d'assurance actuels ne couvrent pas ces risques.
Pouvez-vous nous en dire davantage sur ce point? Auriez-vous des recommandations à faire au Comité pour régler cela? Comment pouvons-nous faire pour nous ajuster en conséquence?
Depuis les dernières années, les choses ne vont pas bien chaque année, et c'est pour une raison différente. On ne sait pas quelles seront les circonstances de l'année qui suivra. L'objectif de l'étude du Comité découle du défi posé par le changement climatique. Nous cherchons à savoir comment nous pourrions revoir en quoi consistent les risques. Peut-être qu'un partage plus collectif des risques en agriculture pourrait permettre d'assurer une alimentation basée sur les produits locaux et de ne pas dépendre de l'extérieur pour notre alimentation.
Quelles sont vos observations là-dessus?
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Merci de votre réponse.
Quand vous dites qu'il faut faire quelque chose maintenant, je suis bien d'accord avec vous. Le cadre du Partenariat canadien pour une agriculture durable est très rigide, et il ne sera pas modifié avant 2028. Il faudra attendre de voir la forme que cela va prendre, mais cela fait des mois que les producteurs le demandent.
Je connais moins la situation en Nouvelle-Écosse, mais je suis convaincu que la situation est semblable à celle du Québec. Il ne s'est rien passé au niveau fédéral, et ce, même sur le plan des prêts d'urgence accordés par le truchement du Compte d'urgence pour les entreprises canadiennes, ou CUEC. Les gens ont demandé un report du remboursement du prêt fédéral pour essayer d'avoir un peu de répit. Ils demandaient qu'on leur donne au moins cela si le gouvernement ne faisait rien d'autre. Cela a été une fin de non-recevoir de la part du gouvernement.
Dans le cas du Québec, le gouvernement du Québec a donné accès à des prêts de dépannage sans intérêt aux producteurs pour les aider. Cependant, comme le fédéral exigeait le remboursement des prêts d'urgence qu'il avait accordés de son côté, plusieurs producteurs ont utilisé l'argent de Québec pour rembourser le fédéral. C'est un cercle vicieux. En fin de compte, ils se retrouvent sans aucune aide.
Quel message clair voudriez-vous envoyer ou quelle recommandation voudriez-vous faire au gouvernement, aujourd'hui?
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Je pense qu'il faut laisser cela aux soins de la province. Vous devez allouer de l'argent, et les provinces doivent travailler ensemble pour trouver ce qui fonctionne le mieux pour elles.
Je connais seulement la situation de la Nouvelle-Écosse. En ce qui concerne cette province, je peux seulement dire que nous devons faire quelque chose maintenant. Nous ne pouvons plus attendre. La nouvelle initiative sera mise en place dans deux mois. C'est bientôt, et nous avons simplement besoin d'aide au chapitre des primes. Elles sont trop élevées.
Beaucoup est en jeu. Lorsque nous connaissons une mauvaise année, ce n'est pas la fin du monde, mais lorsque nous en avons deux, beaucoup de choses peuvent arriver. Nous devons avoir une forme d'assurance.
Tout ce que je peux dire, c'est que nous avons vraiment besoin d'aide en ce qui concerne les primes, juste pour un ou deux ans, le temps de faire la transition jusqu'à ce que nous puissions réellement trouver la formule gagnante pour la Nouvelle-Écosse.
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Je vous en remercie énormément.
Monsieur Lemaire, j'aimerais m'adresser à vous.
Vous et moi avons eu des conversations au sujet des plastiques. Je crois qu'il est très important de discuter également du point de vue des collectivités côtières. J'habite sur l'île de Vancouver et, bien entendu, nous faisons face à un véritable problème de microplastiques, de bioaccumulation dans la chaîne alimentaire. Il est presque certain que, chaque fois que je vais pêcher sur la côte de l'île de Vancouver, j'ingère probablement du saumon qui contient certaines particules de microplastiques en raison de cette bioaccumulation.
Je comprends très bien la situation difficile dans laquelle vous vous retrouvez à la suite de toutes ces nouvelles réglementations et j'y suis sensible, mais j'aimerais vraiment en savoir un peu plus sur votre échange avec M. MacDonald.
Vous étiez sur le point de parler de l'économie circulaire. Pouvez-vous donner au Comité des suggestions quelconques sur la manière dont le gouvernement fédéral pourrait peut-être collaborer un peu plus avec l'industrie pour commencer à mettre sur pied cette économie circulaire?
Le problème dont me parlent mes électeurs et, même, les personnes qui s'occupent de la chaîne de déchets, c'est que, lorsqu'il est question du tri des plastiques, s'il y a trop de confusion, la plupart d'entre eux se retrouveront simplement dans les déchets. Que peut‑on faire pour s'assurer que ces plastiques sont bel et bien réutilisés et éviter qu'ils ne se retrouvent dans le flux de déchets?
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Merci, monsieur MacGregor.
C'est là la complexité du problème. Nous avons besoin d'une approche stratégique à l'échelle fédérale qui réunit les provinces, équilibre nos systèmes de REP, la responsabilité élargie des producteurs, et sensibilise les Canadiens. C'est la solution simple.
Lorsque nous examinons l'approche réglementaire proposée et l'avis P2, nous constatons que cela enlève la possibilité de traiter les matières compostables et les matériaux en plastique biodégradables. Certains de nos membres ont investi dans de nouvelles technologies composées totalement de matériaux biodégradables qui ne laissent aucun microplastique dans l'environnement. C'est très coûteux, mais l'industrie s'y investit.
C'est dans cette optique que nous envisageons une combinaison de différentes choses. Il n'y a pas de solution miracle. Nous devons trouver une manière de construire des infrastructures et d'habiliter et de soutenir à l'échelle fédérale les provinces et les municipalités. La Fédération canadienne des municipalités doit s'engager efficacement pour s'assurer d'habiliter et d'appuyer les municipalités qui sont très fragmentées et mettre en place les mécanismes de financement nécessaires pour harmoniser le système.
Nous devons également créer un moteur économique. Nous devons valoriser ces matériaux dans le système.
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C'est un changement radical. Nous devons examiner l'exemption de la taxe sur le carbone ciblée et temporaire visant le secteur agricole.
En ce qui concerne les serres en particulier, le secteur estime actuellement que la taxe sur le carbone coûte environ 22 millions de dollars par année. Dans l'avenir, ce montant se situera entre 82 et 100 millions de dollars, d'ici 2030. Pour ce qui est des coûts des aliments, cette taxe les fait grimper en flèche.
À bien des égards, si l'on considère toute la séquestration de carbone qui se produit, également dans les serres, et certaines nouvelles technologies que l'on cherche à faire approuver, on constate qu'un travail remarquable est effectué en vue d'atteindre la carboneutralité. Toutefois, nous n'y sommes pas encore, et nous avons besoin de temps, ce qui est essentiel, puisqu'il s'agit d'une exemption temporaire de la taxe sur le carbone, laquelle nous permettra d'être fonctionnels.
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Merci de poser la question.
Il serait extrêmement important que l'exemption qui était initialement en place soit remise en vigueur avant que les modifications soient apportées au projet de loi. Une exemption totale sur des intrants comme le gaz naturel à des fins de chauffage permettrait un allégement financier de 10 millions de dollars. Cela aurait une très grande incidence. Le besoin est urgent.
Je veux simplement rappeler que, du point de vue des consommateurs, idéalement, les exploitants de serres en assumeraient les coûts, mais pouvons-nous vraiment nous attendre à ce que les agriculteurs assument ces coûts de leur plein gré? Certains de ces coûts seront refilés ailleurs; donc, s'il est question d'un équivalent financier de dizaines de millions de dollars de taxe sur le carbone imposée sur les exploitations de serres, ces dizaines de millions de dollars se répercuteront sur le prix que les Canadiens paient pour leurs aliments.
Cela a une incidence non seulement sur nos membres, mais, au bout du compte, également sur les consommateurs. Si la taxe sur le carbone pouvait être supprimée des coûts liés à l'exploitation des serres, les agriculteurs et les consommateurs en bénéficieraient grandement.
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Merci beaucoup. Merci de partager votre temps.
Merci à tous les témoins d'être ici.
Il s'agit d'une conversation incroyablement importante, parce que je crois qu'il faut relever les défis liés au changement climatique et à la pollution tout en soutenant nos agriculteurs. J'ai trouvé très encourageante la conversation que M. MacGregor a eue sur la manière de trouver des solutions. Laisser les choses telles qu'elles sont n'est pas la solution.
Ce que j'aimerais dire, c'est que, souvent, lorsque des membres parlent des coûts de ces programmes, ils ne parlent pas des coûts engendrés par le statu quo.
Vous parliez, monsieur Spurr, des événements climatiques croissants auxquels vous et de nombreux agriculteurs faites face. Nous savons que, en raison de la production de plastique, non seulement ces microplastiques se retrouvent dans notre environnement, mais ils ont une incidence sur les eaux souterraines, les chaînes alimentaires et les chaînes d'approvisionnement, et ont d'importantes répercussions sur la santé humaine. Nous n'envisageons jamais les coûts qui sont engendrés par cela; nous ne voyons qu'un seul côté de la médaille.
Vous avez dit que les normes en matière de qualité de l'environnement vous tiennent à cœur.
J'ai discuté hier avec deux membres de votre organisation, Dave et Aaron. Nous avons parlé des serres en particulier. Ils ont parlé entre autres du fait que le carbone capturé dans les serres est utilisé pour faire pousser les plantes. J'ai trouvé cela très encourageant.
Est‑ce quelque chose que nous pouvons envisager pour continuer à fixer un prix sur la pollution et nous aider à réduire les gaz à effet de serre, mais, en même temps, pour récompenser les agriculteurs de ce qu'ils font pour permettre de réaliser les objectifs environnementaux?
Monsieur Larrass, je vous poserais la question en premier.
Je comprends l'objectif de créer des mesures incitatives pour que cela arrête, comme vous l'avez mentionné. L'inaction comporte un coût: les mauvais comportements pourraient perdurer s'il n'y a pas d'incitatif. En tant que parent, je dirai que je crois aux mesures incitatives.
Je pense que le message principal que je veux vous transmettre concerne un véritable partenariat. Dans le modèle européen, le soutien est nettement plus élevé. À raison d'un dollar pour un dollar, vous voyez que c'est... J'ai dit que c'est deux fois, mais c'est en fait plus de deux fois pour notre secteur, qui n'est pas soumis à la gestion de l'offre. C'est considérablement plus élevé. Il s'agit d'un véritable partenariat, au lieu de l'idée selon laquelle « vous devez faire mieux ». Nous savons que nous pouvons faire mieux, mais où est ce partenariat? Je pense que c'est là que je me réjouis du dialogue.
Quant aux serres et au recyclage du carbone, les exploitants sont un excellent exemple de la façon dont l'innovation et la technologie peuvent contribuer à résoudre le problème. Plutôt que de simplement évacuer les gaz d'échappement de la chaudière vers l'extérieur, nous les ramenons vers les usines. Nous nous rapprochons beaucoup plus de la carboneutralité grâce à ce type de technologie. La technologie peut nous mener très loin.
Je ne sais pas si cela répond à votre question.
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Je suis très préoccupé par un système fondé sur les tarifs, uniquement parce que le pays qui établit les tarifs est également celui qui doit composer avec les tarifs imposés sur ses programmes commerciaux.
Dans l'industrie des fruits et légumes frais, nous avons la chance d'être une forme d'entreprise qui n'est pas assujettie à la tarification, et nous travaillons efficacement avec nos partenaires commerciaux pour garantir l'ouverture des marchés. Nous pouvons ainsi garantir que les producteurs canadiens ont accès aux marchés sans le fardeau de tarifs supplémentaires, car nous avons mis en place des modèles similaires, et un modèle réciproque est alors établi.
J'aimerais parler rapidement de l'Union européenne. Vous avez raison en ce qui concerne les normes de l'Union européenne et l'accès à ce marché: si vous ne respectez pas les normes, vous n'avez pas accès au marché.
Cependant, une des choses que nous avons constatées dans l'Union européenne — et c'est important — en ce qui concerne son cadre réglementaire antiparasitaire, c'est que les responsables ont renoncé à supprimer les outils de lutte antiparasitaire de leur boîte à outils réglementaire parce qu'ils se sont rendu compte que les producteurs en avaient besoin et qu'il n'y avait aucune autre solution.
C'est un élément que nous devons surveiller de près dans le même contexte au Canada. Ne surchargeons pas les producteurs sans qu'ils disposent d'outils dans leur boîte à outils pour cultiver efficacement les produits dont les Canadiens ont besoin.
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Merci, monsieur le président.
Monsieur Lemaire, j'aimerais poursuivre avec vous sur les emballages de rechange.
En Colombie-Britannique, nous sommes très attachés à notre industrie forestière, et je veux dire un bon mot pour une usine de pâte à papier locale dans ma circonscription, l'usine de pâtes et papiers de Crofton, car elle cherche vraiment depuis plusieurs années à moderniser sa ligne de production de papier afin de fabriquer des produits en papier spécialisés qui remplaceraient les plastiques à usage unique. L'usine a connu des difficultés en raison de la disponibilité de la fibre ligneuse.
Je me rappelle que, lorsque j'étais au congrès de l'ACDFL à Montréal — je crois que c'était en avril 2022 —, j'ai vu une présentation de l'industrie sur certains des emballages innovants à base de fibres qui apparaissent sur le marché. Pouvez-vous parler un peu plus de certaines des réalisations dans ce domaine? Je comprends qu'ils ne conviennent pas dans tous les cas, mais croyez-vous que, au cours des cinq à dix prochaines années peut-être, des avancées vraiment considérables dans le domaine des emballages à base de fibres pourraient aider à soutenir les usines de pâte à papier en difficulté sur la côte Ouest de la Colombie-Britannique?
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Merci, monsieur MacGregor.
La question est pertinente.
Une entreprise membre de l'ACDFL a une gamme de produits qui s'appelle Earthcycle. En fait, ses représentants étaient avec nous en Europe pour promouvoir ce produit canadien. Il est fabriqué à partir de fibres, et l'entreprise propose une gamme d'autres produits qui répondent aux besoins du marché et respectent une empreinte environnementale.
À propos de votre commentaire... est‑ce une solution universelle? Non, et c'est là que nous devons choisir le bon emballage pour le bon produit et pour le bon système. Voilà toute la complexité que cela suppose.
En ce qui concerne la pâte à papier, les emballages en fibres ont connu une augmentation de 14 % à la fin de 2023. Cela s'ajoute à une augmentation de 13 % au printemps. Une augmentation de 27 % des emballages en fibres au Canada a un impact considérable sur le coût des produits dans le système. Comme M. Larrass l'a mentionné, ces coûts ne sont pas toujours refilés entièrement au consommateur parce que le producteur et la chaîne d'approvisionnement en absorbent une partie, mais nous sommes à la fin de la chaîne.
J'aimerais aborder quelques autres éléments d'une étude. Au Canada, comme vous le savez, je suis président de la Coalition mondiale pour les fruits et légumes frais. Les coûts de main-d'œuvre ont augmenté de 18 % au Canada. C'était en 2023. Il y a eu une augmentation de 16 % des coûts des matériaux d'origine végétale, une augmentation de 21 % des coûts de protection des cultures, une augmentation de 24 % des coûts de l'énergie et une augmentation de 20 % du coût de la machinerie et de l'équipement. Ces chiffres sont généralisés à l'ensemble de l'industrie des fruits et légumes, mais ces coûts doivent être transférés quelque part. Les producteurs ne peuvent plus les assumer. Nous avons atteint un point critique.
Au nom du Comité, j'aimerais remercier M. Spurr d'être venu de la Nouvelle-Écosse et M. Larrass d'avoir comparu au nom des Producteurs de fruits et légumes du Canada. Nous remercions également M. Lemaire, qui n'est pas un étranger pour le Comité, d'être venu comparaître au nom de l'ACDFL. Merci.
Chers collègues, avant que nous ne suspendions la séance, nous avons parlé d'un code de conduite pour les épiciers et de l'envoi de lettres aux PDG des épiceries. Nous avons fait ce travail. J'ai laissé entendre aux analystes que nous allions inclure un communiqué expliquant que le Comité demande que cela soit fait. J'attends votre approbation à cet égard.
N'y a‑t‑il aucun problème avec un communiqué de presse pour informer les gens de ce que nous faisons? Bien.
D'accord. La séance est suspendue. Nous reprendrons tout de suite. S'il vous plaît, n'allez pas trop loin.
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Chers collègues, nous allons commencer la deuxième heure. Nous avons passé une première heure très intéressante.
Pour notre deuxième heure, nous accueillons trois témoins différents.
[Français]
Nous accueillons Mme Catherine Lefebvre, présidente de l'Association des producteurs maraîchers du Québec, et M. Patrice Léger Bourgoin, directeur général de la même association. Je leur souhaite la bienvenue.
Nous accueillons également Mme Jennifer Pfenning, présidente de l'Union nationale des fermiers.
[Traduction]
C'est un plaisir de vous voir en ligne, madame Pfenning.
Nous accueillons Emily Lutz, directrice générale, et Jeffrey Walsh, directeur et pomiculteur, de la Nova Scotia Fruit Growers' Association; nos habitants de la vallée de l'Annapolis Valley les connaissent bien.
C'est formidable de vous accueillir ici à Ottawa.
Nous aurons cinq minutes pour la déclaration liminaire, puis nous passerons aux questions. Nous dépasserons peut-être 13 heures, mais je ferai de mon mieux pour gérer le temps.
[Français]
Monsieur Léger Bourgoin, vous avez la parole pour cinq minutes.
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Mesdames et messieurs les députés, merci de nous avoir invités à comparaître devant vous et du temps que vous nous consacrez.
Depuis quelques mois, tant en Europe qu'au Québec, les maraîchers manifestent leur désespoir dans un contexte sociétal et économique comportant son lot de défis, bien évidemment. L'été dernier, les excès d'eau ont touché en moyenne 60 % des terres agricoles au Québec, ce qui représente une perte de ventes estimée à au moins 143 millions de dollars. De surcroît, les aléas climatiques ont occasionné des dépenses supplémentaires d'approximativement 7,3 millions de dollars.
Ces quelques chiffres viennent illustrer la pression économique exercée sur nos entreprises. Chaque saison, un entrepreneur maraîcher doit investir plusieurs millions de dollars dans sa ferme pour les plus grandes fermes, sinon plusieurs dizaines, voire des centaines de milliers de dollars pour les plus petites, avant même de gagner un seul dollar. Pour financer leurs activités agricoles, plus que jamais, les agriculteurs doivent mettre leurs terres en garantie pour obtenir du financement. La situation ne saurait durer encore bien des années.
Je vous invite à examiner un cas en particulier, celui de l'Irlande. L'été 2023 a été marqué par une nouvelle tendance préoccupante. Plusieurs légumes tels que les choux-fleurs, les carottes et les brocolis ont temporairement disparu des tablettes des épiciers. Un économiste réputé, M. Jim Power, avait présenté aux leaders de l'industrie son analyse. Il avait relevé que le nombre de producteurs irlandais de légumes de plein champ était passé de 377 en 1999 à 16 en 2014, une réduction de 56 %. Depuis ce temps, le nombre a encore diminué.
Devant ce constat, un partage des risques plus équitable entre les partenaires de la chaîne d'approvisionnement devient inévitable. L'Union européenne, par exemple, se penche depuis quelques années sur des mesures afin d'améliorer la protection des agriculteurs dans la chaîne d'approvisionnement. Une loi a été adoptée pour interdire 16 pratiques commerciales.
Dans ce contexte, nous saluons les efforts du ministre de l'Innovation, des Sciences et de l'Industrie, M. Champagne, afin de trouver des solutions à la volatilité des prix. Toutefois, il ne faut pas que les conséquences soient néfastes pour la santé économique des producteurs maraîchers. En Irlande, l'économiste Jim Power a constaté que la croissance des importations et la concentration croissante d'un petit nombre de détaillants très puissants avaient eu un effet négatif important. La part de marché croissante des bannières à escompte a eu une incidence importante sur le prix que les producteurs maraîchers ont reçu pour leurs produits. Conséquemment, toujours selon M. Power, de nombreux agriculteurs ont été forcés de mettre la clé sous le paillasson.
Il faut mettre en place un filet de sécurité pour protéger les petites ou moyennes entreprises contre les géants de l'alimentation.
:
Par ailleurs, sur le plan du développement durable, notre souci principal est le niveau d'exigences de la réglementation, tant au Québec qu'au Canada. Nous sommes triplement lésés, au Québec.
Premièrement, pour la plupart, les consommateurs ne perçoivent pas une valeur ajoutée dans l'achat de fruits et de légumes frais qui ont été produits en respectant des normes élevées en matière de responsabilité sociale.
Deuxièmement, la réciprocité des normes internationales n'est pas appliquée comme il se doit, avec rigueur, par nos gouvernements.
Troisièmement, en ce qui concerne les facteurs environnementaux et sociaux, ainsi que les facteurs de gouvernance, ou facteurs ESG, tous les grands détaillants au pays se targuent de faire des efforts constants et durables, alors qu'en réalité, ils n'appliquent pas leurs propres règles. S'ils le faisaient, les produits d'ici seraient favorisés, et une prime à l'achat serait versée pour atteindre les normes visées.
Permettez-moi de vous donner un exemple. En janvier 2024, une grande chaîne alimentaire a acheté une pleine cargaison de produits à un producteur québécois. La grande chaîne alimentaire a appliqué une majoration de 114 % sur le prix payé à la ferme pour fixer le prix de détail. Quelques jours plus tard, le producteur s'est fait dire de revenir chercher plus des deux tiers de sa cargaison, car le détaillant s'était fait offrir un prix moins élevé par un producteur du Mexique. Malgré une baisse du prix payé par le détaillant, le prix de vente en magasin est demeuré inchangé. Il n'y a donc pas eu d'avantage pour le consommateur.
Abordons maintenant les solutions. Il est impossible de faire face au changement climatique sans sérieusement s'y attaquer de front. Il devient impératif que le gouvernement fédéral, en partenariat avec les producteurs et les gouvernements provinciaux, mette en place un plan de sécurité alimentaire et d'adaptation au changement climatique. Pour ce faire, il est primordial de soutenir financièrement les entreprises pour qu'elles puissent s'adapter au changement climatique.
Dans ce contexte, une bonification du programme Agri-stabilité pour tenir compte d'années successives de pertes en raison de la météo et du changement climatique serait bienvenue. Il faudrait aussi maintenir à 350 000 $ la tranche exempte d'intérêts pour les paiements anticipés, qui a augmenté de 100 000 $ cette année.
En résumé, alors que la population canadienne compte maintenant…
Je suis agricultrice et mère de la prochaine génération d'agriculteurs. Fondée en 1981, notre ferme familiale s'étend sur environ 700 acres et cultive des légumes biologiques. La troisième génération sur cette terre, mes fils et mes neveux, a choisi de faire carrière dans l'agriculture alimentaire au sein de l'entreprise familiale. Nous cultivons des carottes et une diversité d'autres plantes racines, ainsi que des légumes-feuilles et des légumes à cuire. Nous sommes également un distributeur, offrant un accès au marché à un réseau d'autres fermes locales.
Merci de nous avoir invités à participer à votre étude sur cet enjeu d'une importance cruciale. Le guide alimentaire canadien recommande, comme M. Lemaire vous l'a dit plus tôt, que la moitié de ce que nous mangeons soit composée de fruits et de légumes, de cultures horticoles, à chaque repas. Nous ne saurions trop insister sur l'importance pour le Canada d'avoir un secteur horticole prospère pour fournir cette nourriture.
Je suis agricultrice et je dois gagner ma vie. J'ai besoin de semences à un prix abordable, de terres abordables, d'eau appropriée pour l'irrigation quand c'est nécessaire, d'un rendement qui me permette de payer un salaire équitable aux employés et d'offrir des conditions de travail sûres et d'un climat aussi prévisible que possible pour accomplir tout cela. Nous savons que les GES persistants continueront à réchauffer la planète même si nous arrêtons d'en émettre aujourd'hui. Nous devons nous adapter et réduire considérablement nos émissions.
En tant que membres du Comité de l'agriculture, vous avez le devoir de faire tout ce qui est en votre pouvoir pour réduire les émissions de l'industrie pétrolière et gazière et pour arrêter la destruction des zones sauvages et de la biodiversité qui éliminent le CO2 atmosphérique.
Les solutions existantes de gestion des risques de l'entreprise sont conçues pour les cultures à grande échelle et ne fonctionnent donc pas bien pour l'horticulture, et encore moins bien dans un contexte de dérèglement climatique. Les coûts de la demande peuvent dépasser tout rendement potentiel si le programme Agri-stabilité est activé. La valeur élevée par acre, la diversité et le caractère périssable de nos cultures rendent l'évaluation des dommages si complexe qu'il est extrêmement difficile de créer des formules pour évaluer les pertes causées par les intempéries et les tempêtes. Ainsi, les indemnisations offertes sont basses et peuvent ne pas suffire à maintenir en production les fermes touchées, en particulier si les demandes sont traitées si lentement que la prochaine récolte génératrice de revenus est indûment retardée.
Nous devons investir dans l'infrastructure à la ferme nécessaire pour nous adapter à notre climat changeant. Voici quelques exemples spécifiques: les infrastructures de traitement de l'eau pour l'irrigation durable, le photovoltaïque intégré aux structures d'ombrage, la conception et la technologie des serres qui intègrent le photovoltaïque et le stockage de la chaleur. Il faut également que la sélection de végétaux, par le secteur public, en matière de variétés de cultures horticoles adaptées aux conditions locales soit mise à la disposition des producteurs, et ce, sans redevance.
Les terres agricoles de catégories 1 et 2 situées à proximité des centres urbains doivent être protégées pour notre souveraineté alimentaire. Le Canada a besoin de solutions stratégiques pour garantir que ces terres soient protégées et réservées aux agriculteurs qui cultivent des aliments. Pour garantir que les agriculteurs puissent réussir dans des conditions climatiques changeantes, l'Union nationale des fermiers, ou UNF, propose qu'AAC crée une agence canadienne de résilience agricole qui serait chargée de fournir aux agriculteurs qui vivent de l'horticulture et ceux d'autres secteurs de partout au pays des conseils fiables, dispensés par du personnel de vulgarisation indépendant, qui n'est pas lié aux agroentreprises.
Grâce à des agronomes publics pouvant fournir des conseils pratiques à des chercheurs pouvant développer de nouvelles méthodes, les agriculteurs pourraient accroître la résilience de leurs fermes aux changements climatiques et produire de manière fiable les aliments dont les Canadiens ont besoin. Le fait de dépenser seulement un dollar ou deux par acre de terres agricoles canadiennes pourrait se traduire par l'adaptation et la résilience voulues. Les économies réalisées grâce à la prévention des pertes de récoltes et à l'élimination des paiements de gestion des risques de l'entreprise dépasseraient largement le coût des services de vulgarisation; il serait donc possible d'obtenir ces services importants sans coût net pour les agriculteurs. En favorisant la résilience nécessaire pour les horticulteurs canadiens, nous pouvons accroître leur part de marché et garder au sein de notre économie une proportion beaucoup plus élevée de l'argent consacré à la nourriture au Canada.
Nous sommes ici pour lutter contre les impacts climatiques qui menacent la viabilité économique de nos fermes. Nous faisons face également à une hausse rapide des coûts de production, accompagnée d'une pression à la baisse sur les prix que nous pouvons exiger.
La part des agriculteurs dans le budget alimentaire du consommateur est faible, de sorte que les augmentations de prix dans les épiceries profitent de manière disproportionnée aux grands détaillants. La concentration croissante de la propriété dans les secteurs du commerce de gros et de la transformation des aliments réduit encore davantage nos rendements. La baisse des rendements crée un déficit structurel. La différence est prélevée sur la terre, sur le travail des ouvriers agricoles et sur le revenu de l'agriculteur. Si l'on ne parvient pas à résoudre ces problèmes, le nombre de fermes horticoles canadiennes diminuera; une part moindre de nos aliments sera cultivée au Canada; et nous serons vulnérables aux conditions environnementales, politiques et économiques des pays d'où proviennent nos aliments importés.
L'approche face à ces enjeux déterminants s'appuie sur la vision de la Politique alimentaire pour le Canada: « Toutes les personnes vivant au Canada peuvent avoir accès à une quantité suffisante d'aliments salubres, nutritifs et culturellement diversifiés. »
Distingués membres du Comité et collègues intervenants, je m'appelle Jeffrey Walsh. Je suis un pomiculteur de troisième génération de Rockland, en Nouvelle-Écosse. Je représente ici la Nova Scotia Fruit Growers' Association en tant que vice-président récemment élu.
Notre association représente les producteurs de fruits de verger de la Nouvelle-Écosse, soit principalement des pommes, mais nous cultivons également des poires, des pêches et d'autres fruits à noyau.
Créée en 1863, la NSFGA a une longue histoire de promotion de l'éducation et de la défense des intérêts auprès des agriculteurs. Au cours des 30 dernières années, les pomiculteurs de la Nouvelle-Écosse ont investi dans des vergers à haute densité de nouvelles variétés de valeur, faisant de nous un chef de file de la production de pommes au Canada.
Aujourd'hui, je vais parler de trois enjeux auxquels fait face notre industrie.
Le premier enjeu concerne la lutte antiparasitaire et les produits de protection des cultures nécessaires à la culture des pommes.
En tant qu'agriculteur, je vois les défis qui se posent lorsque certains produits perdent leur agrément ou sont limités au point qu'il n'est pas du tout pratique de les utiliser. L'Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire, ou ARLA, est responsable des règles et décide quels produits sont autorisés ou non. Le Centre de la lutte antiparasitaire, ou CLA, est un organisme différent qui contribue à produire de nouvelles données pour orienter les règles concernant l'utilisation des pesticides.
Même si l'ARLA s'efforce de devenir plus transparente et responsable, le CLA ne semble pas recevoir le même soutien. Le CLA recueille des données au moyen de recherches et d'études qui fournissent des renseignements sur des décisions importantes ayant d'énormes répercussions sur notre industrie. À titre d'exemple, de nombreux pomiculteurs au Canada sont aux prises avec une maladie grave dans les vergers appelée « feu bactérien », qui provoque la mort des arbres. Il existe peu de produits pour lutter contre cette maladie, et ceux dont nous disposons sont essentiels à la protection de nos vergers. Si nous les perdons, c'est toute notre industrie qui est en danger.
Nous devons investir dans des données et des éléments d'information solides pour prouver la sécurité et l'efficacité de ces produits et rechercher également de bonnes solutions de rechange, s'il le faut, afin de pouvoir continuer à cultiver des aliments. J'en arrive à mon dernier point à ce sujet, à savoir que notre association appuie le projet de loi d'initiative parlementaire . Nous devrions tirer profit des travaux réalisés dans d'autres pays de confiance pour permettre un accès plus rapide à des produits de protection des cultures sûrs et testés pour nos fermes canadiennes.
Le deuxième enjeu est la main-d'œuvre. La plupart des horticulteurs profitent des programmes de travailleurs agricoles saisonniers et de travailleurs étrangers temporaires. Ces programmes sont essentiels à nos entreprises, et nous ne pourrions pas réussir en agriculture sans eux.
Certains de ces programmes nécessitent la fourniture de logements à la ferme, et les agriculteurs doivent donc acheter ou construire des logements, ce qui représente un coût énorme. En raison du marché immobilier actuel, beaucoup choisissent de construire du neuf; cependant, comme je l'ai découvert récemment après avoir investi dans mes propres logements, aucune taxe de vente harmonisée, TVH, sur la nouvelle construction n'était admissible à un crédit de taxe sur les intrants, en raison d'une politique du ministère des Finances. C'est choquant, car la plupart des autres produits commerciaux de première nécessité dans les fermes sont admissibles à un remboursement.
De concert avec la Nova Scotia Federation of Agriculture et la Fédération canadienne de l'agriculture, nous demandons que cela soit modifié et nous vous encourageons à nous soutenir à cet égard. Cela aiderait les fermes à disposer d'un flux de trésorerie et encouragerait davantage d'investissements dans les logements pour travailleurs. Il est très important que les agriculteurs fournissent des logements de haute qualité à leurs employés, car nous voulons qu'ils se sentent en sécurité, valorisés et à l'aise dans leur logement et, avec un peu de chance, qu'ils reviennent chez nous chaque année.
Pour conclure sur la main-d'œuvre, je tiens à remercier le gouvernement du Canada d'avoir mis en œuvre le projet pilote pour les employeurs reconnus, qui a facilité les demandes présentées par les agriculteurs et qui a réduit le fardeau administratif tout en restreignant l'accès à ces programmes pour ceux qui ne respectent pas les règles. Il est impératif que nous travaillions ensemble pour nous assurer que les employés et les agriculteurs en profitent et que les règles sont respectées.
Le dernier enjeu que je souhaite aborder brièvement aujourd'hui est le coût. Cultiver des aliments coûte de plus en plus cher, et, malgré les prix élevés dans les épiceries, les agriculteurs constatent une baisse des revenus. La main-d'œuvre, les treillis, les arbres, le matériel d'entretien du verger, le carburant et même les bacs pour mettre les pommes, tout augmente. Nous sommes en concurrence avec les exportations d'autres pays et avec des États comme Washington qui exercent une pression à la baisse sur nos prix. Souvent, ces pays subissent moins de pressions sur leurs coûts de production que le Canada, et beaucoup d'entre eux bénéficient du soutien de leur gouvernement dans le travail qu'ils effectuent.
Je vous encourage tous à continuer de vous battre au nom des agriculteurs afin que nous puissions continuer à être compétitifs. Je suis reconnaissant du travail accompli par vous tous au sein du Comité pour soutenir les producteurs et les agriculteurs de notre secteur. Merci du temps que vous nous accordez, et je vous remercie beaucoup de m'avoir invité à prendre la parole.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je vais vous laisser mes deux dernières minutes de temps de parole, étant donné que nous avons des gens de votre province, de la Nouvelle‑Écosse. Je n'oserais pas vous faire rater une occasion de poser des questions à de braves gens de la Nouvelle‑Écosse, qui sont venus nous voir ici, au Comité.
Toutefois, je vais en profiter, moi aussi, pour poser des questions en français à M. Bourgoin et à Mme Lefebvre.
Nous nous sommes parlé, au mois de novembre, et j'ai parlé aussi avec plusieurs producteurs maraîchers. Ils m'ont dit que de nouvelles situations surviennent de champ en champ. Je dis vraiment de champ en champ, parce que certains champs peuvent être asséchés, alors qu'à quelques kilomètres ou à quelques centaines de mètres plus loin, ils sont inondés. Je sais que cette situation cause un certain niveau de stress au sein des producteurs que vous représentez.
Nous avons souvent parlé de l'assurance-récolte, mais aussi de l'abordabilité des primes d'assurance, et je serais curieux de savoir une chose.
Je sais que vous avez entamé une étude, et les témoins qui ont comparu avant vous, des gens de la Nouvelle‑Écosse, en ont parlé, justement. Il semble y avoir un problème dans le secteur maraîcher. Les primes d'assurance sont trop élevées, ce qui nuit à la rentabilité de nos producteurs.
Quelle serait la solution à proposer à cet égard? Qu'est-ce qui serait une prime acceptable par rapport aux revenus? À quels autres secteurs pourrions-nous comparer votre situation?
Je voudrais avoir vos commentaires là-dessus.
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Merci, monsieur Drouin.
Je porte ma cravate tartan de la vallée de l'Annapolis aujourd'hui parce que nous avons des gens de la Nouvelle-Écosse, juste à l'extérieur de ma circonscription, mais bien sûr, ce sont de bons défenseurs des intérêts dans la province.
Monsieur Walsh, je veux revenir sur ce que vous avez dit concernant le crédit de taxe sur les intrants de la TVH. D'après ce que je comprends, parce que nous avons eu cette conversation... Je veux que le Comité comprenne ce que vous demandez. À l'heure actuelle, lorsqu'on construit de nouveaux logements pour les travailleurs saisonniers... disons que cela coûte 1 million de dollars. En Nouvelle-Écosse, la TVH serait de 15 %. Si je comprends bien, vous pouvez déduire la totalité de cette dépense de votre revenu imposable pendant la durée de vie de la maison.
Ce que vous proposez, et ce que vous avez dit au Comité aujourd'hui, c'est qu'il serait bien que la TVH soit admissible dès le départ, au moment de l'achat ou de la construction de la maison, à des fins de gestion des flux de trésorerie. Est‑ce exact? C'est simplement pour que le Comité puisse comprendre.
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Merci, monsieur le président.
Je remercie les témoins d'être avec nous aujourd'hui.
Madame Lefebvre, je vais continuer sur le même sujet que celui abordé par M. Drouin. Vous nous parliez d'un sujet très intéressant, soit la réforme. C'est la raison d'être de cette étude, c'est le cri d'alarme que vous avez lancé au début de l'été dernier. Toutefois, il n'y a pas encore eu de réponse de la part du fédéral. On en veut une, évidemment.
Quand vous parlez d'un programme « agri-catastrophe », vous expliquez bien qu'Agri-relance ne couvre pas les 70 % qui restent. Selon vous, comment serait-il possible de mettre en place rapidement ce programme?
Avez-vous une recommandation écrite que vous pourriez envoyer au Comité?
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Une chose est sûre, c'est qu'il y a une nouvelle tendance fâcheuse, soit l'existence de normes privées sur lesquelles les gouvernements n'ont pas un mot à dire. Lors des dernières rencontres devant le Comité, nous avons présenté plusieurs exemples.
Comme vous le savez, les compagnies cotées en Bourse actuellement ont de plus en plus de normes ESG. La plupart des grandes chaînes qui font affaire avec le Canada ont de telles normes. Je vous invite, un bon dimanche matin, en prenant un café, à regarder la cinquantaine de pages des rapports de chacune des grandes chaînes alimentaires.
La question qu'il faut se poser après avoir passé en revue ces documents est la suivante. Si elles appliquent tout ce qu'ils décrivent dans ces documents, comment se fait-il que des carottes en provenance de la Chine soient consommées, au Canada, aux mois d'octobre et de novembre, alors que les réfrigérateurs des producteurs ontariens et québécois sont pleins?
En anglais, on dit « walk the walk ».
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Merci, monsieur le président.
J'aimerais remercier tous les témoins d'être ici et d'avoir aidé notre comité à mener cette étude.
Madame Pfenning, j'aimerais commencer par vous et l'Union nationale des fermiers.
C'est un fait: les événements météorologiques extrêmes provoqués par les changements climatiques seront plus fréquents et plus graves à l'avenir. Nous savons que les agriculteurs se retrouvent à l'avant-scène à cet égard. Je siège au Comité depuis six ans et j'ai souvent entendu des agriculteurs dire qu'ils étaient en première ligne face aux changements climatiques.
Des tendances particulièrement inquiétantes se profilent à l'horizon. Je sais qu'il y a beaucoup d'inquiétude dans les Prairies pour l'été prochain en raison du faible manteau neigeux et des faibles niveaux de précipitations.
Mon travail au sein du Comité a toujours été guidé par l'établissement de la résilience. Je sais que les agriculteurs se méfient beaucoup de l'approche paternaliste d'Ottawa, mais il y a des agriculteurs qui nous montrent la voie. Je pense que c'est le travail du Comité et de tous les parlementaires de trouver ces agriculteurs qui ouvrent la voie, de les mettre en valeur et de les aider à diffuser les connaissances.
J'ai été impressionné quand vous avez mentionné une agence canadienne de résilience agricole. Pourriez-vous expliquer un peu ce point? Selon vous, comment le Comité devrait‑il adapter sa recommandation en ce sens?
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Merci beaucoup de la question.
Je tiens à vous remercier encore une fois d'avoir pris le temps d'étudier cet enjeu.
Une agence canadienne de résilience agricole constituerait un moyen global de soutenir la résilience des agriculteurs.
J'apprécie que vous reconnaissiez que les agriculteurs sont très indépendants. Nous ne voulons pas de cadeaux et nous ne voulons pas dépendre d'Ottawa pour obtenir ce dont nous avons besoin. Cependant, nous avons besoin de programmes, de systèmes et de règlements qui soutiennent notre capacité à faire ce que nous faisons le mieux, c'est-à-dire cultiver des aliments.
Les connaissances et la recherche nécessaires pour s'adapter aux changements climatiques et aux répercussions accrues des conditions météorologiques plus violentes doivent être exemptes de tout argumentaire de vente. À l'heure actuelle, la plupart des renseignements auxquels nous avons accès pour de nouvelles recherches, de nouveaux produits ou de nouvelles façons de faire proviennent d'une source de l'agro-industrie, qui associe un argumentaire de vente à ces renseignements.
Un élément clé de l'agence canadienne de résilience agricole, ou ACRA, serait d'offrir des renseignements et de les rendre accessibles aux agriculteurs de tout le pays. Cet élément serait développé dans les fermes par des agriculteurs et des chercheurs financés par des fonds publics. Il s'agirait d'une base de données agronomiques qui servirait les intérêts du pays et les Canadiens, et non pas une entreprise qui en tirerait profit.
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Merci beaucoup. Vous avez abordé un point vraiment important. J'ai vu la notification indiquant que le rapport était arrivé dans ma boîte de réception, mais je n'ai pas eu l'occasion de le consulter.
Je vais juste parler une minute d'un exemple précis. Sur ma ferme, au plus fort de notre saison, nous employons environ 150 personnes, dont 45 viennent de l'étranger. En tant que pays, nous dépendons de la main-d'œuvre étrangère, des personnes qui viennent dans notre pays pour travailler dans nos fermes et effectuer le travail essentiel de production alimentaire. Au début de la pandémie, nous avons vu ce qui s'est produit lorsque nous n'avions pas d'ouvriers qualifiés dans nos champs.
Au bout du compte, si nous voulons remédier à cette pénurie de main-d'œuvre, nous devons nous assurer de renforcer les exploitations agricoles. Plus précisément, l'horticulture a une très grande demande de main-d'œuvre physique et humaine, qui ne peut être remplacée par des machines, car la technologie n'a pas été adaptée pour faire le travail. J'ai du mal à voir comment cela pourrait se produire dans un court laps de temps.
Nous avons besoin de beaucoup de monde. Si nous voulons répondre à ce besoin, nous devons garantir un système qui permet aux personnes qui travaillent dans les champs pour produire les aliments que nous consommons d'avoir une expérience de travail digne, peu importe d'où elles viennent.
S'appuyer de plus en plus sur des travailleurs qui viennent ici et qui sont soumis à des contrôles très stricts qui réduisent leur capacité d'agir et, à bien des égards, les privent de leurs droits et les rendent vulnérables, n'est pas une voie productive ou positive.
À l'UNF, nous avons de nombreux articles à ce sujet.
:
Je peux répondre à cette question.
Je suis Emily Lutz, directrice générale, et je suis là pour aider M. Walsh à répondre aux questions.
En ce qui concerne cette question, les PFLC demandent une augmentation de 8 millions de dollars pour le CLA. Cela donne la possibilité de réaliser plus de projets et de recueillir davantage de données.
Il est également important de reconnaître que les meilleures données nous aident à résoudre des problèmes de plus en plus complexes, dont certains sont également liés au changement climatique. Il s'agit non seulement des produits que nous utilisons actuellement, mais aussi des projets et des défis de l'avenir.
Les changements climatiques ont apporté dans notre secteur des insectes d'ailleurs que nous n'avions jamais vus auparavant en raison du réchauffement. À l'avenir, il sera essentiel que le CLA recueille ces données pour nous permettre de faire de bons choix en matière d'agriculture.
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Merci de votre question.
[Français]
Les consommateurs verraient certes un avantage à ce qu'il y ait des relations saines entre les fournisseurs et les détaillants.
À la demande des ministères provinciaux, fédéraux et territoriaux, nous avons travaillé pendant deux ans et demi à établir un dialogue pour concevoir un code de conduite des détaillants et des bonnes pratiques de l'industrie. Ce travail a été fait avec beaucoup de maturité et beaucoup de dialogues.
Nous nous sommes parlé dans le blanc des yeux, et nous avons été en mesure de présenter, à la satisfaction des ministres, un code de conduite qui, à notre humble avis, va servir les intérêts de tout le monde au pays.
Or, un acteur de l'industrie en particulier est venu à cette tribune pour dire qu'il n'était pas d'accord. Le processus de consultation a duré deux ans et demi, mais, à la dernière minute, quelqu'un vient dire qu'il n'est pas d'accord et qu'il ne veut pas en faire partie. Cette attitude est tout simplement inacceptable.
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Je vous donne un exemple.
[Français]
Cela s'est produit en janvier dernier. Un producteur québécois a reçu un appel d'une grande chaîne qui souhaitait vendre un de ses produits, comme ma patronne l'a mentionné tantôt. Le produit a fait l'objet d'une entente entre le producteur et la grande chaîne. Quelques jours plus tard, la même grande chaîne a obtenu un meilleur prix d'un producteur mexicain. Elle a alors décidé d'annuler la commande du producteur québécois.
Lorsque les grands détaillants viennent à cette tribune, ils disent simplement que l'objectif est de faire diminuer le prix pour le consommateur.
Or, dans ce cas précis, au cours des jours suivants, on a continué à recueillir des données en lien avec le retrait du produit québécois au profit du produit mexicain. Étrangement, on a vu que le prix affiché dans la circulaire ou en magasin n'avait pas diminué. La chaîne avait tout simplement gardé le même prix, même si elle avait obtenu à meilleur prix un produit venant de l'étranger.
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Merci beaucoup. C'est toujours un plaisir de parler avec vous, monsieur Louis, et j'espère avoir d'autres discussions sur le porche ou dans la cuisine.
Je n'ai probablement pas besoin de vous rappeler à tous à quel point les terres agricoles de classe 1 et 2 sont précieuses dans notre pays. Moins de un demi de un pour cent de notre masse terrestre fait partie de cette catégorie, et plus de 50 % de ces terres se trouvent dans le Sud de l'Ontario. Elles sont pour la plupart très proches des centres urbains. Ces centres urbains sont la source de pression sur les terres agricoles qui fournissent nos aliments, en raison de l'expansion des centres urbains et de l'étalement urbain.
Tous les ordres de gouvernement doivent travailler ensemble pour veiller à ce que les protections en place ne soient pas affaiblies et soient même renforcées. Les terres agricoles doivent être vues comme une ressource non renouvelable, car c'est ce qu'elles sont. Si nous laissons la dynamique actuelle se poursuivre, nous perdrons la capacité de nous nourrir dans un avenir assez proche.
L'agriculture devrait être la plus haute priorité pour les terres agricoles de classe 1 et 2 de notre pays. En instaurant des protections qui assurent la protection de ces terres, nous pourrons continuer à nourrir la prochaine génération.
Il a été très difficile pour les petits agriculteurs d'empêcher la perte de terres agricoles, car ils sont poussés à vendre. Il est très difficile pour la prochaine génération de prendre la relève. Nous n'avons aucun moyen d'épargner pour la retraite hormis la hausse de la valeur de nos terres agricoles que nous devons ensuite vendre. Cette baisse de rendement pour ce que nous cultivons crée le déficit structurel que j'ai mentionné. Les fournisseurs d'intrants et les propriétaires gagnent trop d'argent, et les acheteurs paient trop peu, et la différence est prélevée sur nos terres, sur la main-d'œuvre et sur nos revenus.
Laisser cela se poursuivre n'est pas viable. Nous devons penser à l'avenir.
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Je vous remercie de la question.
Mon français n'est pas assez bon pour que j'y réponde en français.
[Traduction]
Pardonnez-moi, mon son a été un peu coupé pendant la question.
Oui, nous demandons qu'il soit décentralisé, mais il doit être nationalisé. Nous avons besoin de centres dans tout le pays.
Comme nous le savons tous — ce n'est pas quelque chose que je dois expliquer à qui que ce soit, j'en suis sûr —, nous connaissons tous des conditions différentes dans nos fermes dans tous les coins du pays. Nous sommes exposés à des facteurs de stress environnementaux différents, et il faudra donc que ces centres soient adaptés aux conditions spécifiques de chaque région.
Par exemple, l'accumulation annuelle de neige...
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Chers collègues, merci beaucoup. Nous avons légèrement dépassé le temps, mais je pense que les témoignages étaient excellents aujourd'hui.
Permettez-moi de remercier nos témoins de l'Association des producteurs maraîchers du Québec, Mme Lefebvre et M. Léger Bourgoin, notre témoin de l'Union nationale des fermiers, Mme Pfenning et nos témoins de la Nouvelle-Écosse, Mme Lutz et M. Walsh.
Merci de vos témoignages aujourd'hui.
Chers collègues, nous serons en vacances la semaine prochaine, mais nous reprendrons le 27 février. La première heure portera sur l'agriculture, et la seconde portera sur la poursuite des efforts en vue de stabiliser les prix des aliments avec le .
Brièvement en ce qui concerne le Code de conduite en matière de produits d'épicerie, nous avons eu d'excellents échanges aujourd'hui avec nos amis autour de la table. Notre comité croit au Code de conduite en matière de produits d'épicerie et écrira aux PDG pour leur faire part de notre souhait et leur demander d'adopter ce code.
Chers collègues, nous nous reverrons après la semaine de vacances. La séance est levée.