:
J'ouvre maintenant la séance.
[Traduction]
Bienvenue à la 124e réunion du Comité permanent de la condition féminine de la Chambre des communes.
Je voudrais rappeler à tous les députés les éléments suivants.
Veuillez attendre que je vous nomme avant de prendre la parole, et gardez en tête que tous les commentaires doivent être adressés à la présidence.
[Français]
Je vous remercie tous de votre collaboration.
[Traduction]
Conformément à l'article 108(2) du Règlement et à la motion adoptée par le Comité le mardi 4 juin et le mercredi 25 septembre 2024, le Comité entame son étude du dépistage du cancer du sein.
Avant de débuter, je voudrais demander à tous les participants en personne de consulter les cartes mises à jour sur la table, qui contiennent des lignes directrices permettant d'éviter les incidents liés à la rétroaction acoustique. Ces mesures sont mises en place pour protéger la santé et la sécurité de tous les participants, y compris les interprètes.
J'aimerais souhaiter la bienvenue à tous nos témoins. Nous accueillons Cheryl White, qui comparaît à titre personnel. Nous recevrons également la Dre Jean Seely, professeure en radiologie à la faculté de médecine de l'Université d'Ottawa et Mme Kimberley Wahamaa-Deschenes, fondatrice de Trust Your Bust. Ces dernières comparaissent par vidéoconférence, que nous tentons d'installer à l'instant même.
Nous accueillons également, de Dense Breasts Canada, Carolyn Holland et Jennie Dale, cofondatrice et directrice exécutive. Elle nous rejoint par vidéoconférence, que nous sommes aussi en train d'essayer d'installer.
À ce stade, nous allons commencer avec nos déclarations d'ouverture.
Madame White, vous disposez de cinq minutes.
:
En tant que patiente qui a été touchée négativement par la difficulté d'accès aux mammographies au Canada en raison des lignes directrices du groupe d'étude, je voudrais remercier le Comité de m'avoir invitée à vous parler aujourd'hui. Nombre de femmes qui se sont retrouvées dans une situation similaire se sentiront vues et entendues. Tout au long de mon traitement, j'ai entendu de nombreuses histoires de patients, d'amis et de familles qui ont été confrontés à un diagnostic retardé. Beaucoup de Canadiens et Canadiennes ont perdu une jeune femme dans leur vie.
Lorsque j'avais 39 ans, ma médecin m'a dit qu'elle s'était renseignée, et que, puisque le dépistage à 40 ans était une décision partagée, elle voulait que je commence à y réfléchir. Elle m'a suggéré de subir une mammographie à 40 ans qui servirait de point de référence afin de surveiller les changements et d'être proactive. J'étais d'accord — cela me semblait très sage. Malheureusement, au cours de l'année, elle a soudainement pris sa retraite et fermé son cabinet. Il m'a fallu du temps, mais j'ai fini par trouver une jeune médecin qui acceptait de nouveaux patients,
Une de mes premières requêtes était d'obtenir une mammographie. Elle a refusé, expliquant que cela n'était pas recommandé. J'ai insisté, mais elle a refusé encore une fois. J'ai refait la même demande l'année suivante, mais encore une fois, elle m'a dit non. Je savais que je ne pourrais pas obtenir un deuxième avis, car on m'avait demandé de signer un contrat portant que je n'utiliserais pas des cliniques sans rendez-vous. Je savais que si ma médecin me retirait de sa liste, je ne pourrais pas en trouver un autre en raison de la pénurie de médecins.
Puis, j'ai senti une bosse. Au début, je n'en ai pas tenu compte. J'ai cru qu'étant donné que ma médecin avait refusé catégoriquement de me faire subir une mammographie, le rendez-vous serait difficile. J'ai fini par y aller, et deux semaines après mon 43e anniversaire, j'ai reçu un diagnostic de cancer localement avancé avec atteinte des ganglions lymphatiques. Ma médecin de famille m'a appelée entre deux rendez-vous. Elle pleurait au téléphone, mais je n'avais pas le temps ni l'énergie de la réconforter. Je pense que les lignes directrices ont également un impact négatif sur les médecins qui les suivent.
Bien sûr, la biopsie, les tomographies et tous les processus de diagnostic ont été stressants, mais il en a été de même pour la défense de mes intérêts auprès de ma médecin. Je me demande ce qui se serait passé si ma première médecin n'avait pas pris sa retraite ou si j'avais tenté ma chance et étais allée dans une clinique sans rendez-vous pour demander une ordonnance médicale. Il existe un déséquilibre de pouvoir entre les médecins et les patients, ce qui rend la prise de décisions partagées impraticable. À moins que les patientes puissent accéder à des mammographies sans la permission de leur médecin, il est essentiel que les femmes dans la quarantaine au Canada puissent demander elles-mêmes une mammographie. Si j'avais été en mesure de demander moi-même une mammographie, mon cancer aurait peut-être pu être détecté plus tôt.
Les conséquences d'un diagnostic retardé ne mettront peut-être pas fin prématurément à ma vie. Cependant, les effets des traitements sont terribles, et ma qualité de vie a été ébranlée. La chimiothérapie a peut-être endommagé mon cœur et mes autres organes. J'ai dû avoir une opération chirurgicale afin que la tumeur et les ganglions lymphatiques affectés soient retirés, puis j'ai subi 29 jours consécutifs de radiothérapie et une année complète de traitements ciblés par perfusion. J'en suis actuellement à ma cinquième année de traitement hormonal, qui cause des douleurs aux articulations, des changements d'humeur, un brouillard mental et d'autres effets secondaires désagréables. Je suis chanceuse. Je vais peut-être vivre jusqu'à un âge avancé. Il se peut même que je vive le reste de ma vie sans récidive du cancer du sein.
Lorsque je subissais une chimiothérapie, j'ai lu le livre L'Empereur de toutes les maladies, qui a reçu le prix Pulitzer, et quatre pages y sont consacrées aux essais contrôlés randomisés sur le dépistage du cancer du sein au Canada dans les années 1980. J'ai été très attristée d'apprendre qu'il est de notoriété publique que l'étude a été bâclée, voire frauduleuse. Les personnes impliquées ont expliqué les problèmes liés à la randomisation des patients, mais rien n'indique encore que les scientifiques, l'Université de Toronto ou le JAMC, Journal de l'Association médicale canadienne, où l'étude a été publiée, envisagent de revenir sur les essais contrôlés randomisés.
J'espère que mon histoire aidera le Comité dans son important travail. Il est très rassurant de savoir que les personnes qui occupent un poste comme le vôtre se soucient de la santé et de la vie des femmes comme moi.
Merci.
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Je vous remercie, mesdames et messieurs les membres du Comité, de me donner l'occasion de témoigner aujourd'hui sur cette question cruciale.
Je suis une spécialiste en imagerie mammaire à l'Hôpital d'Ottawa, où je diagnostique à des femmes un cancer du sein de tous les stades. La détection précoce est essentielle. Le dépistage permet de détecter les cancers aux stades 0 et 1, alors que les cancers détectés une fois que les symptômes apparaissent sont souvent avancés — stades 2, 3 ou même 4 — et exigent des traitements agressifs qui changent la vie. Dix‑sept pour cent des cancers du sein surviennent chez les femmes dans la quarantaine. Ceux‑ci sont souvent agressifs, stimulés par les hormones ovariennes, et le surdiagnostic dans ce groupe d'âge est minimal. Sans dépistage, ces cancers continueront à se développer sans être surveillés. Le cancer du sein est la principale cause de décès chez les femmes canadiennes de 40 à 55 ans.
J'ai été invitée en tant qu'experte à travailler avec le groupe d'étude d'Ottawa chargé d'examiner les données probantes en vue de la mise à jour des lignes directrices sur le dépistage du cancer du sein. Ce que j'ai vu m'a beaucoup inquiétée. Le groupe de travail a fait fi des preuves récentes et solides qui appuient l'abaissement de l'âge du dépistage à 40 ans, des données que le groupe de travail américain et de nombreux autres pays ont déjà pris en considération.
J'ai eu le privilège de collaborer avec Statistique Canada et d'autres chercheurs canadiens dans le cadre de nombreuses études. Nos recherches sont claires et aboutissent à la même conclusion: l'âge du dépistage au Canada doit être abaissé. Nos recherches avec Statistique Canada ont démontré une augmentation draconienne de la prévalence de cancer du sein au cours des 35 dernières années, avec une hausse significative de 9,1 % chez les femmes dans la quarantaine.
Le mois dernier, nous avons publié une étude — encore une fois avec Statistique Canada — soulignant que les femmes plus jeunes, particulièrement celles âgées entre 40 et 45 ans, sont plus susceptibles de faire l'objet d'un diagnostic d'un sous-type agressif de cancer du sein. Ces cancers, comme le cancer du sein triple négatif, ont un moins bon pronostic lorsqu'ils sont détectés tardivement, puisque seulement 47 % des femmes survivent cinq ans après avoir reçu un diagnostic au stade 3 de la maladie. En revanche, notre étude est également porteuse d'espoir. La détection précoce peut jouer un rôle central dans l'amélioration des résultats en matière de survie. Tous sous-types confondus, lorsque le cancer est détecté au stade 1, le taux de survie à cinq ans est supérieur à 96 %.
L'argument selon lequel le stade n'a pas d'importance parce que nous disposons aujourd'hui de bons traitements est très trompeur. Au Canada, le taux de survie à cinq ans pour un cancer du sein de stade 1 est de près de 100 %, mais il chute à 23 % lorsque la maladie est au stade 4, ce qui est consternant.
Nous avons analysé les provinces dotées de programmes de dépistage pour les femmes dans la quarantaine, comme le Yukon, l'Île‑du‑Prince-Édouard, la Nouvelle-Écosse et la Colombie-Britannique, et nous avons constaté une réduction significative des cas de cancer de stade 4 chez les femmes dans la quarantaine, simplement parce qu'elles vivaient dans une province où les femmes subissaient un dépistage à 40 ans. Les femmes de ces provinces font l'objet d'un diagnostic à des stades plus précoces, ce qui permet de sauver des vies et de réduire les souffrances. Cela vaut non seulement pour les femmes dans la quarantaine, mais aussi pour les femmes dans la cinquantaine dont le cancer est détecté plus tôt grâce au dépistage effectué dans la quarantaine.
Une autre de nos études a démontré que le dépistage dans la quarantaine était associé à une amélioration marquée du taux de survie net à 10 ans et à une réduction de la mortalité par cancer du sein. Il s'agit non seulement de sauver des vies, mais aussi de réduire l'énorme charge financière que représente le traitement du cancer avancé. En 2023, nous avons publié une étude montrant qu'au Canada le coût du traitement d'un cancer du sein de stade 1 est inférieur à 40 000 $. Cependant, quand il s'agit d'un cancer de stade 4, ce coût monte en flèche pour atteindre une moyenne de 370 000 $, en raison de traitements coûteux comme la chimiothérapie et l'immunothérapie.
De plus, nous nous sommes penchés sur le rapport coût-efficacité au Canada. Nous avons constaté que le dépistage des femmes entre 40 et 74 ans tous les deux ans non seulement permet de sauver des vies, mais qu'il est également plus rentable par rapport au dépistage des femmes entre 50 et 74 ans. Le dépistage annuel est encore plus rentable, puisqu'il permet d'économiser 31 000 $ par décès évité et 1 889 $ par année de vie sauvée. On estime qu'il permet d'économiser plus de 417 millions de dollars canadiens par an, ce qui représente un avantage considérable sur le plan de la rentabilité.
Certaines personnes craignent que l'augmentation de procédures de dépistage n'entraîne une hausse du nombre de cancers et, par le fait même, une hausse des coûts. Toutefois, nos recherches ont prouvé le contraire. Lorsque nous avons comparé les provinces qui dépistent les femmes dans la quarantaine à celles qui ne le font pas, nous n'avons pas constaté d'augmentation de la prévalence du cancer du sein. Cela est dû au fait que, s'il n'y a pas de dépistage dans la quarantaine, les cancers ne disparaissent pas. Ils continuent à se propager et sont éventuellement diagnostiqués plus tard, à des stades plus avancés et dangereux.
Enfin, j'aimerais insister sur les profondes disparités qui existent dans le diagnostic du cancer du sein en fonction de la race et de l'origine ethnique au Canada.
Dans le cadre de notre étude avec Statistique Canada, qui a été récemment acceptée pour publication, nous avons constaté que si l'âge le plus élevé pour le diagnostic chez les femmes blanches se situe dans la soixantaine, les femmes non blanches sont beaucoup plus susceptibles de recevoir un diagnostic dans la quarantaine. Nous avons constaté que 41 % des cancers chez les femmes non blanches sont diagnostiqués avant l'âge de 50 ans, contre seulement 16 % chez les femmes blanches.
De plus, les femmes noires sont 1,4 fois plus susceptibles de mourir du cancer du sein. Ces femmes développent souvent des sous-types agressifs de la maladie. Cependant, même ces cancers agressifs peuvent être traités efficacement lorsqu'ils sont détectés précocement. Le dépistage à 40 ans n'est pas seulement une question de science, c'est aussi une question d'équité.
Nous ne pouvons pas permettre que des lignes directrices désuètes persistent alors que les preuves sont claires, accablantes et urgentes. Nous devons exiger que nos politiques de santé reflètent les dernières données scientifiques et les meilleures pratiques. Nous devons agir maintenant au Canada. De nombreuses vies en dépendent.
Merci beaucoup.
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Bonjour.
Good afternoon.
Aaniin.
Madame la présidente, mesdames et messieurs les vice-présidents, membres du Comité, chers témoins et invités, je m'appelle Kimberly Wahamaa-Deschenes et j'habite à Sudbury, en Ontario. Je suis ici aujourd'hui, non seulement en tant que témoin pour l'étude sur le dépistage du cancer du sein chez les femmes de 40 ans et plus, mais en tant que survivante du cancer du sein. J'ai reçu le diagnostic à l'âge de 47 ans, quand on m'a recommandé de passer une mammographie, pour les femmes âgées de 50 ans et plus.
Le jour du poisson d'avril, en 2013, j'ai découvert une grosseur de la taille d'une balle de ping-pong dans mon sein gauche. Ce n'était pas une blague. En mai, j'ai subi une biopsie. En juin, j'ai reçu un diagnostic de cancer du sein de stade 2. En juillet, j'ai subi une lumpectomie. D'octobre à décembre, j'ai reçu quatre traitements de chimiothérapie. Mes cheveux ont commencé à tomber deux jours après mon premier traitement de chimiothérapie. J'ai littéralement arraché et rasé le reste de mes cheveux. J'ai commencé ma radiothérapie en janvier 2014, et j'ai terminé 30 séances de radiothérapie à la fin du mois de février.
Il y a 11 ans, après 11 mois de traitement, à moins de 50 ans et sans antécédents familiaux de cancer du sein, ma vie a changé pour toujours. Je me suis demandé « vais‑je survivre à ce diagnostic? Que puis‑je faire? »
D'abord, j'ai acheté la pierre tombale, et le caveau de ma famille, et j'y ai inscrit mon nom et j'ai posé un ruban représentant la lutte contre le cancer, car on ne sait jamais. J'ai travaillé pendant toute la durée de mes traitements. J'étais gestionnaire d'événements. Je ne pouvais pas me permettre de ne pas travailler, et j'avais des événements à organiser. J'ai créé le fonds Trust Your Bust, par le truchement du Northeast Cancer Centre, le centre de cancérologie du Nord-Est, et j'ai recueilli plus de 18 000 $, en organisant des événements de sensibilisation, comme un goûter dinatoire, une fête d'Halloween, et en distribuant une bière à étiquette rose et un patin avec ma perruque rose dessus, mon maillot Trust Your Bust à un match des Sudbury Wolves, entre autres choses. Les fonds sont destinés à la recherche sur le cancer du sein, à la sensibilisation et aux familles dans le besoin.
J'ai mené quelques recherches locales et découvert que de nombreuses femmes dans ma communauté avaient contracté un cancer du sein avant l'âge de 50 ans. J'ai invité 12 femmes et un homme — car un pour cent des hommes développera un cancer du sein — à raconter leur histoire dans mon « calendrier de l'espoir ». J'ai envoyé une copie de mon calendrier à la ministre de la Santé de l'époque, Mme Deb Matthews, et je lui ai demandé pourquoi les mammographies n'étaient réalisées qu'après l'âge de 50 ans.
Je n'ai reçu aucune réponse, j'ai poursuivi mes efforts. Par le truchement de mon fonds « Trust Your Bust », j'ai aidé une jeune femme, Jaanicka Faye, qui a reçu un diagnostic de cancer du sein, le jour de son 27e anniversaire. Elle a créé un journal intitulé « se battre jusqu'à 28 ans ». Elle a fêté son 28e anniversaire, mais elle est décédée plus tard, laissant derrière elle trois jeunes filles, un époux, ses parents et ses frères et sœurs. Elle est décédée à l'âge de 28 ans, et non à 40 ou 50 ans. Je ne peux pas imaginer perdre un enfant de 28 ans. Quand mon fils a eu 28 ans, il y a deux ans, j'ai pensé à nous, à Janicka Faye et à sa famille.
J'ai raconté mon histoire crue à des élèves du secondaire et à des groupes de femmes, et on m'a demandé de raconter mon histoire à des étudiants de première et de deuxième année de l'Université de l'École de médecine du Nord de l'Ontario, l'Université de l'EMNO. Mon exposé fait aujourd'hui partie du programme d'études de l'EMNO, et expose le point de vue d'une patiente pour la première fois. Des étudiants venaient me voir en pleurant et en me remerciant de ma version de Le bon, la brute et le truand — ou, plus justement, afin en ce qui nous concerne, le beau, le moins beau et le brutal — pour qu'ils soient mieux préparés quand ils deviendront médecins.
Nous avons beaucoup progressé dans le domaine de l'éducation, de la recherche, du traitement et du dépistage du cancer du sein. Le dépistage précoce est la clé. De nombreuses femmes ayant des seins denses évitent de passer une mammographie; des entreprises comme Radialis, à Thunder Bay, ont donc élaboré un processus de tomographie par émission de positrons non invasif pour les patientes atteintes de cancer du sein, et Rna Diagnostics, à Sudbury, a mis au point une technologie qui allègera les traitements du cancer du sein. Imaginez si j'avais seulement à subir deux traitements de chimiothérapie, au lieu de quatre. Les effets secondaires sévères n'auraient eu qu'un effet minime.
Si je n'avais pas fait confiance à ma poitrine à l'âge de 47 ans, je ne serais peut-être pas, ici, aujourd'hui. J'ai fêté mon 59e anniversaire la semaine dernière.
La question que j'aimerais vous poser, à vous tous, est la suivante: pourquoi devrait‑il y avoir un âge minimum pour le dépistage par mammographie? Ne sauverait‑on pas plus de vies si le test était mis à la disposition de tous, quel que soit l'âge? Et si on mettait plutôt l'accent sur l'éducation afin d'accroître la sensibilisation, l'autopalpation et les dépistages précoces?
Mon courage, ma force et mon espoir ont fait en sorte que je suis convaincue que l'élimination de la limite d'âge pour les mammographies et le dépistage du cancer du sein permettrait un dépistage précoce. Par conséquent, on sauverait plus de vies.
Merci. Meegwetch.
Je m'appelle Carolyn Holland. Je suis, ici, aujourd'hui, pas seulement en tant que patiente de 46 ans, atteinte du cancer du sein, mais en tant que mère, épouse, sœur, fille, collègue et amie.
En tant que bénévole à la Dense Breasts Canada, qui préconise le dépistage précoce, je suis heureuse que l'Ontario ait abaissé l'âge du dépistage à 40 ans, hier. Contrairement au groupe d'étude canadien sur les soins de santé préventifs, l'Ontario a écouté les experts et a suivi les preuves actuelles.
J'ai hâte que les femmes aient l'occasion de dépister le cancer à un stade précoce et d'éviter les répercussions à vie que je subis parce que je n'ai pas eu cette chance. Mon médecin n'a jamais soulevé la question du dépistage quand j'étais dans la quarantaine, et quand j'ai découvert une masse à l'âge de 43 ans, le cancer s'était déjà propagé à mes ganglions lymphatiques. Ma vie a changé à jamais à cause de ces lignes directrices dangereusement dépassées.
Les lignes directrices de 2024 sont similaires à celles que mon médecin de famille a suivies, il y a trois ans. Je crains que les progrès qu'un plus grand nombre de provinces ont réalisés récemment, en adoptant l'accès direct sans recommandation, à l'âge de 40 ans, ne soient compromis par l'influence actuelle de la désinformation provenant du groupe d'étude, qui pourrait dissuader les femmes de se faire dépister.
Les représentants du groupe d'étude insistent pour que les femmes discutent avec leur médecin des soi-disant inconvénients et avantages des mammographies, avant de prendre rendez-vous. Une décision éclairée nécessite des informations exactes; toutefois, les médecins n'ont pas pour instruction de dire la vérité aux femmes, à savoir que les cancers sont souvent plus agressifs dans la quarantaine, et que les femmes qui reçoivent un diagnostic dans la quarantaine perdent de nombreuses années de leur vie. Les médecins ont tous pour instruction de plutôt dire que le risque de cancer du sein est faible dans cette tranche d'âge et que le dépistage est moins bénéfique que pour les femmes plus âgées. Ils sont d'accord avec le groupe d'étude concernant les inconvénients exagérés des faux positifs, qui ne servent en fait qu'à demander d'autres examens, et signalent les surdiagnostics théoriques, un risque minime pour les femmes d'une quarantaine d'années.
Les médecins s'appuient également sur l'outil du groupe d'étude fondé sur 1 000 personnes, mais son approche universelle défaillante ne tient pas compte des facteurs de risque personnels, comme l'origine ethnique, les antécédents familiaux et la densité mammaire. Le seul avantage que cet outil prend en considération, c'est la diminution du risque de mourir d'un cancer du sein, et non le nombre d'années de vie gagnées ou les avantages d'éviter de subir une mastectomie et la chimiothérapie. Il présente aux femmes une vision limitée des avantages du dépistage sur les dix prochaines années, au lieu des avantages beaucoup plus importants sur toute la durée de vie. Ce message induit les médecins et les patientes en erreur, et prive les femmes de l'information complète qu'elles méritent d'avoir pour prendre une décision en toute connaissance de cause.
Tant que les lignes directrices du groupe d'étude restent inchangées, les Canadiennes continueront de recevoir des informations erronées qui minimisent les avantages d'un dépistage précoce pouvant sauver des vies.
Merci.
:
Cette campagne de désinformation ne se limite pas aux cabinets médicaux, mais s'étend à la manière dont le groupe d'étude définit ses méthodes, communique dans les forums publics et rejette les préoccupations légitimes.
Le groupe d'étude a induit le public en erreur en affirmant que des experts ont participé activement au processus de mise à jour des lignes directrices. Cependant, des experts-conseils ont révélé que leur contribution a souvent été laissée de côté, et que le groupe d'étude dictait les preuves qu'il fallait examiner, y compris des essais dépassés, datant d'il y a 40 à 60 ans, qui ne reflètent pas la technologie actuelle ou les progrès réalisés en matière de traitement. Ces experts ont été exclus du vote sur les lignes directrices. Le groupe d'étude a jeté le doute sur l'intégrité de ces experts, dans les médias, en affirmant qu'ils ont des conflits d'intérêts. Le groupe d'étude a affirmé que seuls ses membres sont neutres.
En réalité, même avant le début de l'examen des preuves, la coprésidente du groupe d'étude a dit aux médias que les lignes directrices relatives au dépistage dans la quarantaine n'avaient pas besoin d'être modifiées. Cela a abouti à un résultat prédéterminé, orchestré par un groupe d'experts dont le parti pris contre le dépistage est inquiétant. L'Agence de la santé publique du Canada, l'ASPC, a refusé de destituer la coprésidente, malgré les preuves répétées de son manque d'objectivité.
Le groupe d'étude voudrait que les Canadiens croient que le dépistage précoce du cancer n'est pas important, car il existe des traitements efficaces. En réalité, le stade du diagnostic est essentiel à la survie, peu importe les progrès en matière de traitement.
Certaines données de Statistique Canada contredisent les informations du groupe d'étude. Quand une forme agressive du cancer du sein triple négatif est dépistée au stade 1, le taux de survie à cinq ans est de 96 %, mais au stade 4, il chute à 7 %. Le dépistage précoce sauve des vies.
Le groupe d'étude a induit les Canadiens en erreur en affirmant qu'il avait inclus des preuves actuelles dans sa mise à jour. En réalité, son système de notation sous-estime les effets par observation actuels ainsi que les études qui mettent en évidence les tendances critiques, comme l'augmentation du pourcentage de cancer du sein chez les jeunes femmes, et les disparités raciales. Le groupe d'étude des États-Unis a reconnu la crédibilité de ces preuves et a abaissé l'âge du dépistage à 40 ans.
Même si notre groupe d'étude a reconnu que de nombreux groupes ethniques sont exposés à une apparition plus précoce du cancer du sein et à des taux de mortalité plus élevés, il a choisi de laisser les lignes directrices inchangées et discriminatoires, en demandant davantage de recherches, tout en faisant fi des données existantes qui exigent une action immédiate.
Les exemples que nous avons donnés aujourd'hui montrent que le groupe d'étude a induit le public et des professionnels de la santé en erreur, en agissant sans rendre de comptes, et sans faire l'objet d'un contrôle éthique, et sans avoir d'intégrité scientifique. Les preuves liées au dépistage à l'âge de 40 ans sont irréfutables. Les lignes directrices actuelles doivent être mises en suspens et révisées afin de refléter les données modernes et inclusives. Nous devons agir maintenant pour mettre un terme aux diagnostics de cancer du sein à un stade avancé qui peuvent être évités et à la perte inutile de vies des Canadiennes.
Merci de m'avoir fait l'honneur de me permettre de témoigner, aujourd'hui, et merci de tout le travail que vous faites pour le bien-être des Canadiens.
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Merci, madame la présidente.
Je remercie les témoins de leur témoignage puissant, aujourd'hui. C'est évidemment chargé d'émotions également. Le mois d'octobre est le Mois de la sensibilisation au cancer du sein, et il est donc tout à fait approprié que le Comité de la condition féminine se penche sur cette question. Merci d'être ici, aujourd'hui.
Cheryl, si vous me permettez de vous appeler par votre prénom, votre témoignage sur votre expérience était émouvant et puissant, et je pense que la plupart de ceux qui sont passés par le système médical, qu'ils aient ou non été atteints du cancer du sein, et qui tentent de défendre quelque chose, alors qu'ils sentent que quelque chose ne va pas dans leur corps, peuvent vraiment s'identifier à ce que vous avez dit, aujourd'hui.
Quel âge aviez-vous quand vous avez commencé à militer pour le dépistage du cancer du sein?
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Je peux commencer, puis je céderai la parole à Mme Dale.
Les seins denses sont un véritable problème. Pour nous, cela signifie que nos mammographies ne sont pas aussi efficaces pour diagnostiquer le cancer du sein. Nous savons que, dans l'ensemble, environ 40 % des femmes ont des seins denses, et qu'environ 50 % des femmes de moins de 50 ans ont des seins denses. Donc, 50 % des femmes ont des seins non denses, et la mammographie fonctionne parfaitement chez ces femmes. Pour les femmes aux seins denses, nous recommandons un dépistage supplémentaire. Il faut commencer par une mammographie, car c'est le seul moyen qui a été démontré pour réduire la mortalité par cancer du sein, mais nous devons ajouter d'autres tests de dépistage. Il existe des preuves très solides pour que l'on ajoute soit une IRM mammaire tous les deux ans, soit une échographie mammaire tous les ans. C'est la meilleure façon de détecter un cancer du sein à un stade précoce.
Je vais laisser Mme Dale compléter mes propos.
Au Canada, nous disposons de la technologie pour détecter d'autres cancers dans les seins denses, mais nous ne l'utilisons pas. Seule l'Alberta utilise la mammographie 3D pour le dépistage, et ce, dans environ la moitié des cliniques qu'elle possède. Nous avons l'IRM. Nous avons l'échographie.
Les femmes de partout au pays ont du mal à accéder même à l'échographie, et dans de nombreuses provinces, elles se voient carrément refuser ce service. C'est une inégalité dans l'ensemble du pays. Nous n'avons pas les mêmes chances de détecter le cancer à un stade précoce. Cela dépend de l'endroit où vous vivez. Nous aimerions voir une utilisation accrue de la technologie dont nous disposons pour aider à détecter le cancer à un stade précoce.
L'une des raisons pour lesquelles les provinces n'offrent pas de dépistage supplémentaire aux femmes ayant des seins denses est le groupe de travail. Celui‑ci a recommandé de ne pas procéder à un dépistage supplémentaire et n'a pas effectué sa propre étude des données probantes sur les seins denses. Il a simplement suivi ce que les États-Unis ont dit.
L'Ontario a effectué une étude complète de 300 pages sur la densité. La province a recommandé un dépistage supplémentaire pour les femmes appartenant à la catégorie D. Le groupe de travail en a complètement fait fi. Il n'a pas tenu compte des essais contrôlés randomisés sur la densité. C'est la principale raison pour laquelle nous ne pouvons pas accéder au dépistage dont nous avons besoin.
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Je pense à toutes celles qui luttent en ce moment contre le cancer du sein, dont une jeune mère de famille que je connais. Elle a reçu son diagnostic au début de la quarantaine, pendant sa grossesse. Elle a donc même dû vivre un accouchement en vivant avec ce stress. Alors, pour toutes ces femmes, c'est un sujet bouleversant.
J'ai récemment participé à un événement, chez moi, organisé par la Fondation Louis‑Philippe Janvier, qui vient en aide aux jeunes adultes souffrant d'un cancer. Je tiens à souligner son travail, parce qu'on n'aide pas suffisamment ces organismes. On en a parlé un peu, à la suite des questions de ma collègue Mme Ferreri, ainsi que dans vos remarques préliminaires.
Je pense aussi au débat entourant les 50 semaines de prestations de maladie de l'assurance-emploi pour aider convenablement les adultes à se soigner dans la dignité. Ce n'est pas vrai qu'en ce moment, on peut guérir en 15 semaines ou même en 26 semaines. Qui peut raisonnablement penser pouvoir s'enlever ce stress financier?
Il y a deux semaines, j'ai participé à la marche du Grand défoulement, qui vise à promouvoir la Fondation québécoise du cancer. Celle-ci, encore une fois, est obligée d'essayer de compenser le fait qu'on est incapable d'aider suffisamment les jeunes adultes souffrant d'un cancer. Ceux-ci ont des maisons à payer et des enfants à faire vivre. Je tenais à souligner le travail de ces deux fondations qui ont organisé des événements récemment.
J'ai entendu toutes sortes de témoignages, et j'ajoute cela au bagage du Comité, aujourd'hui.
Mes premières questions porteront sur un sujet dont on a déjà parlé, soit le groupe de travail qui a été formé. Ma collègue Mme Ferreri a demandé si c'était une question financière, et Mme Lambropoulos a posé des questions. On parlait d'un manque de preuves. De quoi s'agit-il, finalement?
Je vais m'adresser à vous, madame Seely, puisque vous en avez aussi parlé dans vos remarques préliminaires et que vous allez nous quitter à 17 h 30.
Vous avez dit que ce que vous aviez vu relativement à ce groupe de travail était inquiétant. Pouvez-vous nous en dire un peu plus? Au-delà du fait qu'il se serait simplement fié à ce qu'ont dit les États‑Unis et qu'il n'aurait pas suffisamment de preuves, et outre la question financière, qu'est-ce qui est inquiétant en ce qui concerne le groupe de travail?
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En ce qui concerne les preuves ou les données probantes, si vous utilisez une formule très stricte appelée format de notation, vous pouvez consulter des milliers d'études, mais le niveau de preuve le plus élevé, qui remplacera toute autre preuve, est un essai contrôlé randomisé. Plus tôt, j'ai dit que nous ne pouvons pas répéter les études qui ont été menées depuis plus de 40 à 60 ans pour prouver l'efficacité de la mammographie. Le groupe de travail a insisté pour utiliser les données probantes provenant des essais contrôlés randomisés, donc, quelles que soient toutes les autres études qui ont suivi ces anciens essais, ce sera toujours le meilleur niveau de preuve si c'est la contrainte imposée à l'approche systémique. Cela signifie que les avantages de la mammographie de dépistage ont été sous-estimés de près de moitié.
La sous-estimation dans ces essais contrôlés randomisés est attribuable à l'utilisation d'un équipement désuet. Nous n'utilisons plus le même type d'équipement. On a également rencontré d'autres problèmes importants. Dans le cadre des essais nationaux canadiens de dépistage du cancer du sein, on a recruté dans le groupe de dépistage des femmes atteintes de cancers du sein avancés. On a également déplacé des patientes d'un groupe à l'autre.
Cette contrainte signifiait que, quel que soit le résultat, il était prédéterminé par la sélection des essais contrôlés randomisés de la part du groupe de travail. Compte tenu de toutes les preuves disponibles, les États-Unis n'ont pas fait cela et se sont uniquement servis des preuves à partir de 2016. Nous savons donc que ce n'était pas nécessaire. Le groupe de travail a grandement insisté pour que nous utilisions ce type de preuves.
Comme Mme Dale l'a mentionné plus tôt, nous savons que les membres de ce groupe de travail avaient déjà un biais très fort contre la mammographie de dépistage. Ils ne croient pas que cela fonctionne. Ils croient que le traitement est la solution et que c'est tout ce dont on a besoin pour le cancer du sein. Ils n'ont aucune expertise pour diagnostiquer des femmes comme Mme Holland et d'autres femmes qui présentent un cancer du sein avancé. Elles subissent des conséquences terribles et incroyables lorsqu'elles reçoivent ce type de traitement, avec une chimiothérapie qui peut durer plus de 12 mois et tous les effets secondaires négatifs qui en découlent. Les membres eux‑mêmes, qui ont été sélectionnés compte tenu de ce type de biais, ont imposé ces contraintes, ce qui signifie que, malgré ce que disaient tous les experts, ils ne les ont pas écoutés. Les experts ont montré qu'il y avait eu tellement de changements depuis ces essais contrôlés randomisés qu'ils ne devraient pas les utiliser.
Je ne sais pas si cela répond complètement à la question, mais c'est la meilleure explication que je puisse vous donner quant à ce résultat.
J'aimerais pour commencer remercier tous les témoins.
Vos histoires, madame White, madame Holland et madame Wahamaa-Deschenes, montrent que c'est de plus qu'une maladie physique. Les gens doivent constater les impacts émotionnels et physiques à long terme du cancer sur la survivante, mais aussi sur les familles. Je suis désolée de voir que dans vos cas, cela n'a pas été respecté.
Si j'ai le temps, j'aimerais poser quelques questions à la Dre Seely, car elle doit partir.
Docteure Seely, vous comparaissez devant notre comité afin de présenter un témoignage. Nous avons reçu un témoin, Dre Ify McKerly, qui a déclaré ceci lors d'une réunion précédente:
« Aux États-Unis, on a remarqué que, chez les femmes noires, hispaniques et asiatiques, le cancer du sein se déclare plus tôt que chez les Blanches, soit à 40 ans. Il ressort d'une analyse canadienne récente que les femmes blanches sont le seul groupe où le pic d'incidence intervient après 50 ans. »
Elle a ajouté: « Le groupe d'étude était au courant de cet article récent de Statistique Canada qui n'a pas encore publié, mais il n'a pas abaissé l'âge de dépistage », ce qui m'a surprise.
Elle a ajouté que, non seulement les études qui ont été priorisées lors de l'élaboration des recommandations provisoires n'étaient plus d'actualité, mais aussi qu'elles utilisaient un échantillon de population composé à 98 % de femmes blanches. Elle a ajouté « Qui dit connaissances dit responsabilité. Donc, être au courant de ce qui précède — savoir que la mortalité est plus élevée chez les femmes noires âgées de 40 à 49 ans — et ne pas agir en conséquence est tout simplement contraire à l'éthique et discriminatoire. »
Croyez-vous qu'il faut faire plus de recherches afin de déterminer les âges de dépistage pour les populations en fonction des recherches génétiques?
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La Dre McKerly citait notre étude, qui vient d'être approuvée pour publication.
Au Canada, toutes les femmes, à l'exception des femmes blanches, ont un pic de diagnostic du cancer du sein avant l'âge de 50 ans. Pour les femmes blanches, le pic de diagnostic est à 60 ans. Dans ces vieux essais randomisés que j'ai mentionnés, 98 % des femmes étaient blanches. Les femmes qui ne sont pas blanches sont plus susceptibles d'avoir le cancer du sein avant l'âge de 50 ans. C'est la principale raison pour laquelle les États-Unis ont baissé l'âge de dépistage à 40 ans.
Au Canada, si nous supprimons la barrière des 50 ans et offrons l'accès au dépistage systématique à partir de 40 ans, nous permettrons aux femmes de toutes les races et de toutes les ethnies de faire un test de dépistage si elles le veulent. Pour le moment, nous n'offrons cela qu'aux femmes de 50 ans ou plus.
C'est tout à fait discriminatoire à l'égard des femmes de couleur, et c'est pourquoi nous voyons que ces dernières sont trois fois plus susceptibles de recevoir un diagnostic de cancer du sein au stade avancé, au Canada, que les femmes blanches. Il est essentiel que nous nous attaquions à cette inégalité. Juste abaisser l'âge de dépistage à 40 ans nous permettra de supprimer ce grand obstacle, car beaucoup de ces femmes n'ont pas de médecin de famille et ne peuvent pas obtenir une référence pour passer une mammographie de dépistage, même si cela leur est permis.
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Je ne veux pas mettre de mots dans la bouche de Mme White.
Comme vous l'avez décrit, au début, je doutais de la réalité. Je me suis demandé comment cela pouvait être possible. C'était impossible. On se dit toujours que cela n'arrive pas aux femmes dans la quarantaine, que c'est une maladie qui touche les femmes plus âgées.
Finalement, j'ai fait une dépression. Après avoir reçu ce diagnostic, je ne savais pas quoi faire. J'ai passé une fin de semaine sans dormir, sans manger, sans bouger. Je ne pleurais même pas. Je pensais à mon fils, à ma famille. Je me demandais ce que j'allais faire et ce que nous allions faire, nous trois. C'était un diagnostic tardif de cancer à un stade plus sévère. Je pensais au fait de subir l'ablation des seins, de vivre la chimiothérapie, d'être malade, de ne plus pouvoir travailler, de mourir, peut-être, de laisser mon fils de 13 ans, et tout cela parce que des gens pensaient détenir le savoir ou trouvaient que cela ne valait pas les coûts. J'ai vécu toute une gamme d'émotions allant de la colère à la tristesse. On ne croyait pas cela possible.
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Merci à tous les témoins d'être ici aujourd'hui.
Madame Wahamaa-Deschenes, je remplace Marc Serré. Il était très déçu de ne pas pouvoir être ici aujourd'hui. Il est à l'extérieur de la ville. Merci d'être ici. Je vous transmets les remerciements de M. Serré pour votre présence.
Je crois que la Dre Seely a dû partir, malheureusement.
Il y a une médecin à McMaster, la Dre Juliet Daniel, qui fait un travail de recherche incroyable sur le cancer du sein triple négatif chez les femmes noires. Je crois que c'est la Dre Seely qui a mentionné que les femmes qui ont un cancer du sein triple négatif sont plus susceptibles de mourir.
J'ai visité le laboratoire de la Dre Daniel et rencontré son équipe. Elle est sous-financée dans ses recherches. Je ne suis pas surprise par ce que l'on entend aujourd'hui au sujet de l'exclusion des femmes noires, des femmes autochtones et des femmes de couleur dans les recherches. Cela ne me surprend pas du tout. Si le Comité souhaite qu'une femme noire vienne en parler, la Dre Daniel serait un témoin exceptionnel, si vous en avez le temps.
Ma sœur a reçu son diagnostic en 2019 et a subi une intervention chirurgicale, suivi une chimiothérapie et une radiothérapie, et pris du tamoxifène. C'est nul. Je suis désolée, mais il n'y a aucune autre façon de décrire ce supplice.
Madame White, je vous trouve très forte. Je suis une pleureuse aussi, alors je peux comprendre. Ça va aller.
J'aimerais parler du groupe d'étude, car j'ai eu des problèmes avec lui pendant des années. J'ai rencontré les intervenants du Collectif canadien pour la santé mentale périnatale. Ils ont eux aussi eu des problèmes avec les lignes directrices. Nous parlons du cancer du sein aujourd'hui, mais seulement de la méthodologie. Je suis certaine que vous avez toutes vu, aujourd'hui, que la ministre de la Santé a annoncé la création d'un comité d'experts externes, et je crois que nous sommes toutes heureuses de voir cela.
Je commencerai par Dense Breasts, car j'ai des rencontres avec cette organisation depuis cinq ou six ans maintenant.
Que souhaiteriez-vous voir? Le groupe de travail devrait‑il être dissous? Comment le groupe de travail peut-il obtenir les avis d'experts? Comment aimeriez-vous voir le groupe de travail fonctionner et élaborer des lignes directrices? Il est indépendant du gouvernement.
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Merci, madame la présidente.
On entend beaucoup de choses sur le groupe de travail et sur les lignes directrices qu'il a formulées.
Madame White, vous avez abordé un aspect qui, selon moi, est au cœur du problème, à savoir la difficulté que vous avez eue à obtenir un médecin de famille. À quel point la recommandation voulant que le dépistage soit effectué à partir de l'âge de 50 ans traduit-elle la volonté de camoufler le fait qu'on a sous-investi dans notre système de santé? À quel point traduit-elle la crainte que, en abaissant l'âge recommandé pour le dépistage à 40 ans, on ne soit malheureusement pas capable d'avoir les ressources pour soigner les gens convenablement? En quoi le sous-investissement dans les transferts en santé au fil des ans peut-il avoir nui?
Aujourd'hui, certains essaient de justifier cette recommandation en évoquant la possibilité de prendre des mesures préventives plus ciblées pour les femmes plus à risque. Or c'est un faux débat, car la prévention coûte moins cher que des traitements intensifs. On pourra y revenir.
Bref, que pensez-vous du rôle de l'aspect financier? Pensez-vous qu'il y a une crainte de ne pas pouvoir traiter adéquatement les femmes si on élargit le dépistage aux femmes de 40 ans?
Pour rester sur le sujet du groupe d'étude, les outils donnés aux médecins de famille, ou même aux femmes elles-mêmes, pour décider si le dépistage est nécessaire, ne prennent pas compte des facteurs de risque supplémentaires. Ils ne prennent pas en compte l'origine ethnique. Ils ne prennent pas en compte la densité mammaire. Si vous avez seulement des données qui s'appliquent aux femmes blanches typiques, vous ne pouvez pas prendre une décision éclairée, parce que, encore une fois, comme vous l'avez dit, vous êtes plus à risque d'incidents dans la quarantaine.
Si vous n'avez pas l'information, allez-vous demander un dépistage? Si vous ne savez pas cela, comment pouvez-vous prendre une décision éclairée? Si vous ne connaissez pas votre densité mammaire, comment saurez-vous que vous êtes à risque? Nous savons que les seins denses augmentent le risque de cancer du sein, mais, si vous ne passez pas de mammographie, vous ne pouvez pas connaître votre densité mammaire.
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Merci, madame la présidente, et merci à toutes les témoins.
Je porte du rose aujourd'hui parce que le cancer a touché chacune d'entre nous, d'une manière ou d'une autre. Je n'arrive pas à croire que vous avez 50 ans.
Des voix: Ha, ha!
Mme Anna Roberts: Je souhaite dire quelque chose et puis je vais poser une question à Mme White.
Le groupe d'étude semble prendre les femmes pour des autruches. Nous ne nous mettons pas la tête dans le sable. Nous faisons face aux défis, et savoir, c'est pouvoir. Notre système de santé a fait fi de l'aspect humain des soins, et se préoccupe plutôt de l'aspect financier. C'est ce que je ressens aujourd'hui, et je suis très déçue parce que, en tant que femme, j'ai l'impression que nous avons été laissées à nous-mêmes.
Madame White, je vais vous poser une question, parce que j'ai récemment participé à une campagne de financement pour un organisme ontarien, After Breast Cancer. J'ai pu parler à une jeune femme dont la grand-mère, la mère et la sœur avaient reçu un diagnostic de cancer du sein. Elle était à la fin de la vingtaine ou au début de la trentaine, et elle n'était pas admissible à la mammographie.
Y avait-il des antécédents dans votre famille?
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Merci, madame la présidente.
Merci à toutes les témoins de comparaître devant nous aujourd'hui.
Ma première question est pour Mme Dale.
Madame Dale, nous savons toutes que les seins plus denses nous exposent à un risque plus élevé de cancer. Les femmes qui ont des seins denses sont plus à risque d'avoir un cancer du sein que les autres.
Quelles questions doivent poser les femmes, pendant leur rendez-vous annuel avec leur fournisseur de soins de santé, afin de pouvoir passer d'autres tests? La majorité des femmes qui ont une grande densité mammaire ne savent pas quelles questions poser, comme vous l'avez dit. Les femmes âgées de 20 à 30 ans ont une plus grande densité mammaire, mais à quoi devraient-elles porter attention?
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La seule façon de connaître la densité mammaire est de passer une mammographie, donc cela s'appliquerait aux femmes de 40 ans et plus. Dans la plupart des provinces, on informe les femmes de leur densité mammaire. C'est seulement à Terre-Neuve que cela n'est pas fait.
Toutes les femmes peuvent savoir dans quelle catégorie elles sont — A, B, C ou D — et si, elles sont dans les catégories C ou D, elles doivent parler à leur médecin de famille. Elles doivent être bien informées, elles doivent s'affirmer et elles doivent le dire, si elles ont besoin de faire plus de tests qu'une simple mammographie; elles doivent demander une ordonnance pour d'autres tests. Encore une fois, elles doivent savoir quels sont leurs risques. Peut-être qu'elles doivent passer une IRM au lieu d'une échographie. Elles doivent le demander elles-mêmes.
Nombre de médecins de famille ne sont pas éduqués sur la question de la densité mammaire. Ils n'apprennent rien sur la densité mammaire et le cancer du sein, à l'école de médecine. Ils reçoivent une éducation très limitée, donc les femmes doivent prendre elles-mêmes la parole. Elles doivent être informées.
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Non. Mon expérience, avec mon diagnostic, a été que mon médecin n'a jamais parlé du cancer du sein ou de test de dépistage, ni quand j'ai eu 40 ans, ni plus tard dans ma vie, entre 40 et 43 ans. Mon médecin de famille m'a demandé mes antécédents. Aucune parente au premier degré n'a eu ce cancer, mais il y a des antécédents de cancer du sein ailleurs dans ma famille. Cela ne semble pas avoir été pris en compte. Les antécédents de l'autre côté de ma famille sont totalement inconnus, et c'était donc très difficile de faire une évaluation du risque.
Évidemment, je sais que les tests génétiques sont coûteux. Si j'ai bien compris, sauf s'il y a un grand nombre de cas dans votre famille immédiate, vous ne serez probablement pas référées. Après avoir reçu mon diagnostic, j'ai fait un test génétique, et je n'ai pas la mutation. Mon cancer fait partie des 85 % de cas de cancer du sein pour lesquels il n'y a pas d'antécédents familiaux. Ma cote aurait été basse selon la calculatrice de risque IBIS, dont Mme Dale a parlé.
Mais il y a la mammographie. Si j'avais pu y accéder et la demander moi-même à 40 ans, le cancer aurait été détecté. Je suis très proactive avec ma santé. Le cancer aurait été détecté à mes 40 ans ou lorsqu'il est survenu, et il n'aurait pas été à un stade aussi avancé.
Pour revenir à ce qu'a dit Mme Dale, je comprends que les médecins de famille doivent être des hommes à tout faire, mais, lorsque des patientes posent des questions ou souhaitent avoir plus d'information, ils ferment la porte et refusent de les référer. Je ne sais pas si c'est une question d'argent, mais je ne crois pas qu'ils aident les patientes en leur refusent des soins.
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C'est très intéressant, ce que vous avez dit.
Vous êtes toutes fantastiques. Vos témoignages étaient percutants.
Madame Wahamaa-Deschenes, vous avez dit, aujourd'hui, que vous essayez de demander vous-même une mammographie. Vous l'avez fait de maintes fois, mais l'approche paternalise de la médecine a fait que vous n'avez pas écoutée. Cela doit être dit aux fins du compte rendu.
Vous avez dit quelque chose d'autre, madame Wahamaa-Deschenes, que j'ai trouvé très important. Nous avons un projet de loi à la Chambre, présentement, qui vise réglementer plus sévèrement les produits de santé naturels. Je ne crois pas que les intervenants de l'industrie des produits de santé naturels ont été consultés par des personnes atteintes d'un cancer du sein. De toute évidence, les produits de santé naturels ont joué un rôle important dans votre traitement et votre rétablissement.
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Je vous en suis reconnaissante. Merci.
Vous avez cerné le cœur du sujet. Qui sont les experts et quelle est la source des données?
Comme l'a dit Mme Dale plus tôt, les experts qui élaborent des lignes directrices sur le cancer du sein — et aussi, comme nous l'avons entendu, sur la dépression post-partum, le cancer de la prostate, le cancer du poumon et le cancer de l'utérus — sont des médecins de famille. Il y a un gastro-entérologue. Il y a des infirmières praticiennes, et il y a un médecin urgentiste. Ce ne sont pas des experts en la matière. Nous les entendons toujours dire qu'ils sont des experts en méthodologie, mais ils ne comprennent pas l'information, les preuves ou les données qu'ils reçoivent, parce que cela n'entre pas dans leur domaine de pratique. Nous ne permettrions pas à quelqu'un d'exercer à l'extérieur de son domaine de pratique, mais nous voilà avec un groupe d'étude composé de personnes qui ne sont pas dans leur domaine de pratique.
Je crois que c'est un abus de la confiance du public lorsqu'ils reçoivent des informations qu'ils croient... Demandez aux Canadiens qui établit les lignes directrices sur le dépistage du cancer du sein, je suis sûre qu'ils répondront un oncologue, un radiologue ou quelqu'un qui connaît très bien le cancer. Ce n'est pas du tout le cas.
Ce sont des questions très astucieuses, et il faut les poser. Qui donne l'information, et d'où vient-elle? Nous avons entendu parler d'études vieilles de 60 ans, d'études erronées et corrompues. Ce sont les données utilisées.
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Je vous remercie du travail que vous faites. C'est admirable.
J'aimerais terminer avec Mme Holland.
Madame Holland, on vient d'aborder la question de la recherche, de l'importance d'agir plus tôt et d'investir un peu plus dans la recherche, mais aussi dans les traitements et les nouvelles technologies.
Selon votre expérience et ce que vous avez subi comme traitements, en quoi est-ce important de continuer à investir davantage, de ne pas négliger la recherche, pour l'avenir, pour les victimes, pour les survivantes?
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Merci beaucoup, madame la présidente.
Nous avons eu des échanges très importants et très instructifs.
Avant la rencontre, la Bibliothèque du Parlement nous a donné quelques informations sur l'état des lieux dans chacune des provinces. Nos équipes ont aussi recueilli des informations dans chacune des provinces et cela semble assez encourageant.
Plusieurs administrations provinciales ont décidé de ne pas suivre les lignes directrices sur le dépistage du cancer du sein. Je pense que c'est la bonne nouvelle du jour dans la mesure où des professionnels locaux, régionaux et provinciaux ont décidé d'abaisser l'âge du dépistage à 40 ans. Toutefois, certaines provinces recommandent de le faire autour de 45 ans.
Cela reste quand même dans la moyenne que nous souhaiterions atteindre, selon les recommandations que vous faites, ce qui est de bon augure.
Je remarque que, au Québec, l'âge recommandé pour le dépistage se situe entre 50 et 74 ans. Il y a quand même de la lumière à l'horizon, puisqu'on pourrait penser que Québec pourrait lui aussi aller de l'avant et abaisser l'âge du dépistage à 40 ans.
J'ai connu des ennuis de santé, moi aussi. Je ne vous en parlerai pas, mais je veux simplement vous dire que certaines personnes autour de la table et dans nos familles ont aussi vécu de tels ennuis. Dans la mienne, il y a quelques années, une cousine dans la trentaine a subi l'ablation des deux seins. C'est terrible. C'est une épreuve absolument épouvantable. On peut très certainement comprendre la détresse qui accompagne une telle épreuve.
Tout à l'heure, la Dre Seely a parlé d'équité. Elle a dit que le fait d'abaisser à 40 ans l'âge d'admissibilité au dépistage du cancer du sein était une question de santé, évidemment — le calcul vaut le travail et nous avons des statistiques à ce sujet —, mais aussi une question d'équité.
Quelle interprétation faites-vous de cette question d'équité?
Une de vous quatre peut-elle répondre à cette question?
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Peu après mon diagnostic, je devais remettre un prix célébrant des femmes influentes de Sudbury. J'avais un petit livre rose parce que je savais que j'allais recevoir un diagnostic.
Mon médecin m'a dit que j'avais l'air très professionnel, tout en rose, et elle m'a donné un sac rose. Je ne veux pas offenser les femmes qui ont cousu ces petits sacs roses. Il y avait un petit oreiller dans le sac, un poème sur un papier avec des nuages et un livre sur les traitements que vous devez recevoir dans le cadre de la chimiothérapie. Je ne savais même pas que j'allais avoir besoin de chimiothérapie. J'ai reçu des meilleurs cadeaux après avoir participé à des tournois de golf.
On m'a donné ce pitoyable sac et j'ai dit: « quel est le but de l'oreiller? » Eh bien, c'est pour vos ganglions lymphatiques. Je n'avais même pas encore eu de chirurgie. Je n'avais pas encore reçu de traitement.
Est-ce que d'autres personnes ont reçu un sac? A‑t‑on suggéré des idées? Ont‑elles reçu des remèdes naturels?
Une voix: Non.
Mme Kimberley Wahamaa-Deschenes: Il n'y a aucun sac pour avant et après le traitement. Que sommes-nous censées faire?
Vous faites des recherches. Vous faites des recherches sur Google. Vous visitez les magasins d'aliments naturels. Vous faites des séances de reiki. J'ai fait une séance de reiki avant chaque traitement de chimiothérapie. Cela m'a vraiment aidée à me concentrer.
La chimiothérapie devait me guérir. Il n'était pas question de dire « au diable la chimiothérapie. » Je devais l'accueillir à bras ouverts.
C'est une question d'éducation. De plus, donnez-nous des sacs pleins de bonnes choses avant et après les traitements. Ça compte beaucoup pour moi, qui suis vénale.
Des députés: Ha, ha!
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C'est une conclusion qui arrive à point nommé.
Merci, madame Vandenbeld.
Au nom du Comité, je tiens à remercier toutes les témoins d'avoir comparu devant nous aujourd'hui et d'avoir fait part de leur témoignage. Vos expériences et vos histoires nous permettent assurément de faire la lumière sur une conversation difficile, mais c'est extrêmement important.
Nous avons commencé la séance à 16 h 34, j'ai donc besoin de deux minutes environ avec le Comité.
Nous avons un budget proposé de 16 200 $ pour l'étude sur le cancer du sein. Une présentation a été passée à tous les membres. Est‑ce que le Comité veut adopter le budget?
Des députés: D'accord.
La présidente: Est-ce que le Comité accepte de lever la séance?
Des députés: D'accord.