Bienvenue à la 65e réunion du Comité permanent de la santé de la Chambre des communes. Aujourd'hui, nous nous réunissons pendant deux heures pour poursuivre notre étude du Conseil d'examen du prix des médicaments brevetés.
Conformément à notre motion de régie interne, je mentionne au Comité que tous les témoins ont effectué les tests de connexion nécessaires avant la réunion.
Permettez-moi de présenter les témoins qui se joignent à nous aujourd'hui. Nous avons Matthew Herder, directeur à la Health Law Institute de l'Université Dalhousie, et Douglas Clark, directeur exécutif du Conseil d'examen du prix des médicaments brevetés. Merci à vous deux de prendre le temps de vous joindre à nous aujourd'hui.
Vous savez probablement que selon la convention au Comité, la personne qui pose la question peut vous interrompre à partir du moment où la longueur de votre réponse dépasse celle de la question. C'est peut-être ce que nous allons voir aujourd'hui. Pour que vous sachiez à quoi vous en tenir, si on vous pose une question de deux minutes, vous avez deux minutes pour répondre; si vous avez moins de temps et que votre réponse se poursuit, c'est la prérogative du député de vous interrompre. Il arrive parfois qu'il vous laisse parler, et parfois pas. Je ne vais intervenir que si vous êtes traités injustement par rapport à cette convention.
Sur ce, nous allons commencer les déclarations liminaires par M. Herder.
Vous avez la parole pour cinq minutes. Allez‑y, monsieur.
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Merci de m'avoir invité à comparaître aujourd'hui.
Je vais profiter de ma déclaration liminaire pour poser quelques questions qui, je l'espère, contribueront à l'examen du Comité.
La première porte sur l'indépendance du Conseil d'examen du prix des médicaments brevetés, ou CEPMB.
Lorsqu'il a comparu devant votre comité la semaine dernière, le a affirmé que sa décision de ne pas consulter le Conseil avant le 28 novembre 2022 était motivée par le désir de protéger l'indépendance du Conseil. Selon son témoignage, lorsqu'il a finalement écrit à la présidente par intérim du Conseil le 28 novembre, il remplissait tout simplement son obligation de consulter le Conseil en vertu du paragraphe 96(5) de la Loi sur les brevets. Pourquoi attendre à la dernière minute pour consulter le Conseil?
Le CEPMB n'a jamais tenu le ministre au courant de ses réformes pendant son mandat. En quoi sa demande pour que nous suspendions nos consultations — une mesure sans précédent pour un ministre de la Santé — aide‑t‑elle à protéger l'indépendance du Conseil?
Selon l'article 96 de la loi, c'est le Conseil qui a le pouvoir juridique d'établir des lignes directrices. Pendant la période de consultations de l'automne, l'industrie a publiquement demandé que le Conseil suspende ses consultations sans indiquer ses préoccupations. L'industrie s'est plutôt tournée vers le afin de lui demander de répéter sa demande pour que le Conseil suspende ses consultations. C'est exactement ce que le ministre a fait, sans même rencontrer le Conseil pour se faire une idée des lignes directrices proposées. Dans ce contexte, comment le CEPMB pourra‑t‑il mener des consultations de manière crédible à l'avenir?
La réponse, c'est qu'il ne sera pas en mesure de le faire. L'industrie sait maintenant qu'elle peut contourner le CEPMB lorsqu'elle est insatisfaite de l'orientation stratégique du Conseil et amener le ministre à faire ses quatre volontés. C'est une atteinte directe à la prétendue indépendance du Conseil.
Ma deuxième série de questions porte sur l'influence exercée, plus particulièrement l'influence omniprésente de l'industrie sur la politique pharmaceutique au Canada.
Pas besoin de regarder plus loin que le CEPMB. Plusieurs anciens fonctionnaires se sont servis du temps passé à l'organisme de réglementation pour ensuite faire carrière en tant que consultants, même s'ils n'ont pas le droit, en vertu de la Loi sur les conflits d'intérêts, d'agir de manière à tirer un « avantage indu » de leurs anciennes fonctions. Une ancienne directrice exécutive du CEPMB a ensuite occupé les fonctions de vice-présidente à Médicaments novateurs Canada, pour ensuite revenir à Santé Canada quelques années plus tard. Elle dirige aujourd'hui le Bureau des stratégies de gestion des produits pharmaceutiques et elle est la principale conseillère de la sous-ministre adjointe, du sous-ministre et du à propos des questions liées au CEPMB.
Santé Canada semble communiquer directement avec l'industrie. Quelques jours avant l'annonce publique concernant nos démissions, des entreprises de lobbying pharmaceutique savaient que nous allions quitter le Conseil. Le nouveau président du CEPMB est un avocat dont certains clients participent activement à la mise au point de médicaments brevetés. Comment a‑t‑on pu nommer le nouveau président malgré ces conflits d'intérêts potentiels? Comment les lobbyistes ont-ils pu savoir que la directrice exécutive et moi-même avions présenté notre démission? Quelqu'un à Santé Canada a‑t‑il conseillé au de ne pas rencontrer le CEPMB l'automne dernier?
Ce que je veux dire, c'est que la ligne entre les consultations et les conflits d'intérêts est maintenant totalement floue sous l'influence de l'industrie. À moins que nous commencions à prendre les conflits d'intérêts beaucoup plus au sérieux, une réforme significative des prix sera impossible.
Enfin, je veux soulever une question fondamentale à propos du courage politique face au pouvoir de l'industrie. Vous avez entendu différents comptes rendus de ce qui s'est passé au CEPMB. Il est important que la vérité soit révélée, mais elle ne doit pas détourner notre attention du principal problème.
J'exhorte les membres du Comité, le Parlement et les Canadiens de manière plus générale à demeurer concentrés sur le pouvoir que l'industrie possède pour contrôler la discussion sur les politiques. Elle le fait en déformant les faits. Elle dit que les réformes des prix nuiront à la recherche et au développement, mais les données montrent que les dépenses de l'industrie en la matière n'ont jamais été aussi peu élevées, et ce, sans réformes des prix. L'industrie dit que ces réformes empêcheront d'offrir au Canada des traitements susceptibles de sauver des vies, mais les données indiquent que presque tous les nouveaux médicaments lancés aux États-Unis se retrouvent également au Canada. Trikafta, le médicament pour la fibrose kystique, dont le fabricant a menacé de ne pas faire de lancement au Canada compte tenu des réformes des prix du CEPMB, a été exempté de notre nouveau régime d'établissement des prix, mais l'industrie continue quand même de prétendre que c'est à cause du CEPMB que la distribution du médicament au Canada s'est fait attendre.
L'industrie déforme les faits parce que les patients ont désespérément besoin de nouveaux médicaments et parce qu'elle paye les dirigeants d'organisations de défense des patients pour qu'ils disent que le CEPMB est le problème. L'industrie déforme les faits parce qu'elle le peut et parce que nous la laissons faire.
La question que nous devrions tous nous poser est la suivante: allons-nous un jour tenir tête au pouvoir de l'industrie et prendre les mesures nécessaires afin de rendre les médicaments plus abordables pour les Canadiens?
Merci. Je suis prêt à répondre à vos questions.
:
Je soupçonne que je ne vais pas suivre l'exemple de M. Herder. J'aurai peut-être besoin d'un peu plus de temps.
[Français]
Bonjour.
Je vous remercie de m'avoir invité à témoigner devant le Comité.
J'occupe le poste de directeur exécutif du Conseil d'examen du prix des médicaments brevetés, ou CEPMB, depuis 2013, y compris lors de la dernière consultation sur les nouvelles lignes directrices, qui a eu lieu à l'automne dernier. Toutefois, je suis actuellement en congé, et je vais quitter officiellement mes fonctions le 1er juin.
Tous les faits que je citerai dans mon allocution d'ouverture ou dans les réponses que je vais donner à vos questions pourront être corroborés par les documents pertinents que le Comité cherche actuellement à obtenir ou par les membres actuels du Conseil qui ont participé à la consultation de l'automne dernier, par l'équipe de direction du CEPMB et par le professeur Herder, qui se joint à moi aujourd'hui. Je ferai de mon mieux pour limiter mes remarques à ces faits et pour garder au minimum toute expression d'opinion.
Je voudrais dissiper la confusion qui a régné lors du témoignage de la semaine dernière sur le protocole régissant l'obtention d'une séance de breffage avec le ministre et sur la question de savoir qui dialogue avec qui entre le CEPMB et Santé Canada. Préalablement, il m'incombe de souligner que le poste de président du CEPMB est un poste à temps partiel. Ce poste a toujours été occupé par des personnes résidant à l'extérieur de la région de la capitale nationale, qui jonglent avec de multiples autres responsabilités professionnelles. Ainsi, pour que le CEPMB puisse fonctionner efficacement au quotidien, le directeur exécutif est souvent appelé à exercer des fonctions qui, selon une interprétation littérale de l'organigramme et de la structure hiérarchique du CEPMB, seraient, en principe, du ressort du président.
Par conséquent, à l'exception de l'actuel ministre, j'ai personnellement informé tous les ministres de la Santé de la réforme des lignes directrices, depuis la ministre Ambrose, sous le gouvernement précédent, soit au nom du président soit avec lui. J'ai informé certains ministres à plusieurs reprises sur ce sujet. Pour autant que je me souvienne, chacun de ces breffages a été demandé et organisé par le bureau du sous-ministre, souvent à la demande du bureau du ministre.
En outre, comme l'a mentionné M. Bélair dans son témoignage de jeudi dernier, il est courant que des réunions aient lieu au niveau opérationnel entre le personnel du CEPMB et les fonctionnaires de Santé Canada. En ce qui concerne la consultation sur les lignes directrices de l'automne dernier, le personnel du CEPMB a rencontré et informé ses homologues de Santé Canada à sept reprises, entre le début du mois d'octobre et la fin du mois de novembre. À aucun moment au cours de ces consultations, les représentants de Santé Canada n'ont exprimé d'inquiétude à l'égard des lignes directrices proposées. Au contraire, ils nous ont fait savoir qu'ils nous soutenaient et que notre approche politique était judicieuse.
[Traduction]
S'il est parfaitement juste de décrire les lignes directrices proposées l'automne dernier comme une rupture avec le statu quo, leur contenu s'appuie sur les évolutions récentes de notre environnement opérationnel et sur les meilleurs conseils de nos experts politiques et juridiques. Elles ont également été approuvées par notre conseil, dont les membres sont nommés sur la base de leurs connaissances et de leur expertise acquises au cours de leur carrière dans des domaines en rapport avec la mission du CEPMB.
Bien que la réaction initiale des intervenants ait été étouffée, il n'a pas fallu longtemps pour que la rhétorique anti-CEPMB de l'industrie s'intensifie au moyen des nouveaux messages.
Le 10 novembre, Médicaments novateurs Canada, ou MNC, a publié un communiqué de presse demandant à Santé Canada d'ordonner au CEPMB de suspendre ses consultations, faute de quoi « les patients canadiens seront privés de nouveaux médicaments qui pourraient leur sauver la vie ». Le 22 novembre, IMC a publié un autre communiqué de presse affirmant que le CEPMB « trompait » les Canadiens parce que les conclusions de notre dernier rapport annuel sur la R‑D nationale ne concordaient pas avec le rapport de Statistique Canada qui été financé par MNC. Il s'agit du même rapport annuel que le CEPMB publie chaque année depuis 35 ans et qui est assujetti à une définition législative de la R‑D établie par le Parlement et le ministre de la Santé.
Malgré les assurances données par les fonctionnaires de Santé Canada au sujet des lignes directrices proposées, la présidente par intérim s'est montrée de plus en plus préoccupée par le fait qu'aucune séance d'information avec le n'avait été prévue, et la réaction de l'industrie face aux lignes directrices m'a fait partager cette préoccupation. Elle m'a demandé, ainsi qu'à l'un de mes collègues, de chercher à obtenir une rencontre avec le ministre. Elle m'a également demandé de reprocher à l’industrie ses récents communiqués lors de mes rencontres avec ce dernier.
En conséquence, j'ai personnellement tenté à de nombreuses reprises d’entrer en contact avec le chef de cabinet du ainsi que son conseiller de politique principal, au moyen de textes, de courriels et d'appels téléphoniques. Le chef de cabinet m'a dit qu'il reviendrait sur mon offre de séance d'information, ce qu'il n'a jamais fait, et le conseiller a refusé de prendre ou de rendre mes appels.
Encore une fois, au cours de mes 10 années en tant que directeur exécutif, sous tous les ministres précédents, j'ai régulièrement parlé ou rencontré des membres de son personnel, avec l’approbation du président, pour discuter de questions d'intérêt mutuel, et la plupart de ces réunions ont été initiées par le personnel, et non par moi.
Le 22 novembre 2022, accompagné par plusieurs de mes collègues au CEPMB, j'ai rencontré en personne MNC et une vingtaine de représentants de l'industrie pour discuter des lignes directrices proposées. À la fin de cette réunion, j'ai demandé aux personnes présentes de cesser de réclamer la suspension des consultations. Je leur ai expliqué qu'en vertu de la loi, le Conseil était maître de ses consultations sur les modifications à apporter à ses lignes directrices et qu'il était tout à fait inapproprié qu'ils demandent une telle intervention de la part de Santé Canada ou toute autre tierce partie.
Un collègue et moi-même avons rencontré virtuellement la présidente intérimaire plus tard dans la journée, et elle a été contente d'apprendre que j'avais transmis ce message au nom du Conseil.
Néanmoins, comme vous le savez, le 28 novembre, le ministre a écrit à la présidente par intérim pour lui demander précisément ce que l'industrie avait demandé dans son communiqué de presse du 10 novembre. J’ai été ébranlé par cette lettre et son contenu m'a beaucoup inquiété, ainsi que mon équipe de direction, y compris notre avocate générale.
Comme vous le savez également, la présidente par intérim a répondu au ministre dans une lettre datée du 30 novembre, dans laquelle elle exprimait sa propre surprise en apprenant les préoccupations du ministre. Elle a également attiré son attention sur le fait que la consultation sur les modifications des lignes directrices est une fonction législative qui touche au cœur de l'expertise et de l'indépendance du Conseil.
Pour conclure, je voudrais essayer de mettre ces événements dans leur contexte plus général.
Le CEPMB est une microagence de moins de 80 fonctionnaires qui réglemente un marché d'environ 1 300 produits représentant environ 20 milliards de dollars de ventes annuelles au Canada. Le CEPMB n'a aucune obligation juridique de publier des lignes directrices, mais seulement de consulter s'il le fait, et les lignes directrices qu'il décide de publier ne sont pas contraignantes pour qui que ce soit. La seule autorité contraignante dont dispose le Conseil en matière de prix est celle de déterminer, à l'issue d'une audience publique, que le prix d'un médicament breveté est excessif.
[Français]
Merci.
C'est avec plaisir que je répondrai à vos questions.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Bienvenue aux témoins. Merci de votre présence parmi nous.
La semaine dernière, le témoignage de Mme Bourassa Forcier a été interrompu. J'aimerais lire un extrait de sa lettre pour qu'il apparaisse dans le compte rendu, car il se rapporte à la discussion d'aujourd'hui sur le nouveau président, Thomas Digby.
Voici le passage en question: « Je n'ai pas rencontré le nouveau président. Ce dernier a une expertise en propriété intellectuelle et a déjà travaillé au sein de l'industrie pharmaceutique. Je vois cette expérience non pas comme un problème, mais comme un atout. Il faut bien connaître cette industrie et ses stratégies pour identifier les éléments qui motiveront le changement de ses pratiques. J'ai aussi confiance que ce nouveau président saura générer le changement requis au sein du CEPMB pour que cet organisme exerce son mandat de façon optimale pour l'ensemble des Canadiens et Canadiennes. »
Monsieur Herder, avant de poser ma question, j'aimerais m'inscrire en faux contre l'allégation selon laquelle le gouvernement n'aurait pas saisi l'occasion de contester les dires de l'industrie, qui reprochait au CEPMB d'entraver l'accès au médicament Trikafta.
Il y a un jeune homme extraordinaire dans ma circonscription. Il s'appelle Liam Wilson. Je lui ai parlé presque chaque semaine au cours du processus en m'assurant que sa famille était au courant que les fabricants n'avaient pas encore présenté de demande d'approbation réglementaire, pendant que l'industrie pharmaceutique prétendait que le CEPMB était une mesure temporaire.
Je vais poursuivre avec mes questions.
Monsieur Herder, la Cour d'appel du Québec a statué que les modifications en question, qui auraient permis au CEPMB de recueillir des informations sur les rabais accordés par des tiers et qui auraient ajouté de nouveaux facteurs de réglementation des prix, y compris des exigences sur la production de rapports, ne s'inscrivaient pas dans le champ de compétence en matière de brevets et qu'elles étaient par conséquent invalides. Ce jugement a été corroboré par la Cour supérieure du Québec, la Cour fédérale et la Cour d'appel fédérale.
Selon vous, la Cour d'appel a‑t‑elle erré?
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Merci, monsieur Herder.
J'aimerais également faire remarquer à M. Clark, qui relevait de Mme Mélanie Bourassa Forcier, que cette dernière a dit qu'aucune invitation n'avait été lancée pour rencontrer le ministre. Elle a dit que peu d'efforts, voir aucun, avaient été déployés à cet effet.
Vos comptes rendus respectifs de la situation et de la diligence dont les fonctionnaires ont fait preuve pour communiquer avec le ministre semblent très différents. Par ailleurs, la semaine dernière, Mme Bourassa Forcier, qui était auparavant, faut‑il le répéter, présidente par intérim du CEPMB, a dit au Comité qu'elle n'avait pas senti d'ingérence dans la missive du ministre, ce qui ne concorde vraiment pas avec le point de vue que vous avez exprimé aujourd'hui.
Comment concilier ces deux opinions diamétralement opposées?
Ici encore, dans le contexte d'une période de consultation à l'automne où il n'y a eu aucune discussion ou séance d'information directement avec le , le passage où on nous demandait de suspendre le processus est ce qui a miné notre crédibilité.
Deuxièmement, il y avait des similitudes générales. Bien entendu, le libellé n'était pas identique. Le terme « pénuries » pourrait être interprété ainsi: « Eh bien, nous ne lancerons pas de produits dans ce pays si ces réformes de tarification se concrétisent. » C'est sans contredit un argument que l'industrie a fait valoir.
Étant donné l'incertitude entourant les nouvelles lignes directrices, il y allait bien entendu avoir une période de changements. Il y allait avoir une période de transition durant laquelle nous allions recueillir de l'information et commencer à appliquer les nouvelles lignes directrices. Bien entendu, personne n'aime le changement, mais, avec l'arrivée du nouveau règlement, il fallait de nouvelles lignes directrices.
Le point sur l'incertitude ressemblait aussi beaucoup aux arguments de l'industrie.