:
Merci, monsieur le président.
M'accompagnent ce soir des fonctionnaires des divers ministères concernés par certains aspects du projet de loi. Comme vous le savez, le projet de loi a été soumis à 10 comités compétents.
[Français]
Je vais commencer par quelques observations préliminaires afin de laisser le plus de temps possible aux membres du comité pour leur permettre de poser des questions.
Toutefois, avant de commencer, je tiens à remercier le président et les membres du Comité permanent des finances du travail qu'ils ont accompli récemment et de l'ensemble de leur travail, en général.
[Traduction]
Je tiens à remercier le comité des travaux qu'il a menés entourant les consultations prébudgétaires amorcées cet automne. Je sais que cela représente beaucoup de travail et des déplacements, même si vous avez eu cette année davantage recours aux moyens de téléconférence, ce qui est tout à fait méritoire, puisque cela entraîne des économies, dont je vous sais par ailleurs gré.
En plus des consultations que je tiens moi-même en ma qualité de , le travail de sensibilisation que vous accomplissez avant le budget est un outil essentiel qui permet aux Canadiens d'un océan à l'autre de se faire entendre. Je puis vous assurer que, à l'instar des années précédentes, les recommandations que contiendra votre rapport joueront un rôle clé pour documenter et formuler le prochain budget fédéral.
Nombre des mesures qui figurent dans le projet de loi que vous étudiez, le projet de loi , découlent en fait des recommandations qui sont contenues dans votre rapport de l'an dernier. Je pense, par exemple, aux réformes des régimes de pension du secteur public, aux nouvelles incitations fiscales destinées à la mise en valeur des énergies renouvelables, à la refonte de la Loi sur la protection des eaux navigables, à la suppression des obstacles internes au commerce, et j'en passe. Je vous encourage donc à poursuivre ces consultations et je me réjouis à la perspective de recevoir votre rapport final et vos recommandations.
Je tiens par ailleurs à féliciter le comité du travail approfondi qu'il a mené l'an passé afin de favoriser les oeuvres de bienfaisance par de nouvelles mesures fiscales et d'autres actions ciblées. Et j'attends avec impatience de recevoir son rapport et ses recommandations en la matière qui, me dit-on, devraient être publiés prochainement. Mais j'exhorte tout d'abord le comité à examiner et à appuyer le projet de loi , Loi de 2012 sur l'emploi et la croissance, dont il est saisi, et qui prévoit la mise en oeuvre de nombreuses mesures essentielles découlant du budget et du plan d'action économique de 2012.
Comme nous le savons tous, puisqu'on nous le rappelle si souvent, la reprise mondiale est fragile et les perturbations économiques persistent. Nos plus grands partenaires commerciaux, les États-Unis et l'Europe, continuent de se débattre dans de grandes difficultés, cherchant à trouver des solutions durables à leurs problèmes budgétaires. En dépit des signes récents de progrès, ces problèmes n'ont pas de solutions rapides et sans douleur, ce qui fait que l'environnement économique mondial reste très incertain.
Et en plus d'être incertain, le milieu économique mondial est de plus en plus concurrentiel, le Canada faisant face à une concurrence accrue, mais aussi aux débouchés que présentent les économies émergentes.
[Français]
C'est la réalité de l'économie mondiale d'aujourd'hui et c'est la raison pour laquelle notre gouvernement reste complètement axé sur sa priorité no 1, à savoir le soutien et la croissance de l'économie ici, dans tout le pays.
Au coeur de cette approche se trouve le Plan d'action économique de 2012. Ce plan global et ambitieux de notre gouvernement permettra d'aider le Canada à rester relativement en position de force comparativement aux autres pays membres du G7 du monde industrialisé, une position de force qui permettra au Canada de capitaliser sur les enjeux économiques actuels et de les transformer en possibilités économiques qui vont contribuer à assurer notre prospérité à long terme.
[Traduction]
Je tiens à faire valoir au comité que notre plan est propice à la croissance de l'économie, ce qui est clairement corroboré par les faits. Notre pays a ainsi le plus solide bilan de croissance de l'emploi de tout le G7 depuis juillet 2009. Plus de 820 000 nouveaux emplois nets ont été créés, dont plus de 90 p. 100 sont à temps plein et près de 75 p. 100 concernent le secteur privé. Autre fait, le Canada a la meilleure position budgétaire de tout le G7, avec un niveau d'endettement de loin le plus faible par rapport au PIB. Autre fait encore, le Forum économique mondial a classé, pendant cinq années consécutives, notre système financier comme le plus sûr et le plus solide du monde. De leur côté, l'OCDE et le FMI prévoient que le Canada sera pendant les prochaines années un des leaders du monde industrialisé pour la croissance économique. Et la liste ne s'arrête pas là.
La politique économique du Canada se distingue pour toutes les bonnes raisons, ce qui suscite l'attention du monde entier. Comme l'écrit d'ailleurs le président de la Chambre de commerce des États-Unis, Tom Donohue, et je cite:
Nous avons un bon exemple des avantages conférés par de bonnes politiques tout près de chez nous — au Canada. Pourquoi nos voisins du Nord se sont-ils remis de la récession mondiale plus rapidement et en sont-ils sortis plus vigoureux que la quasi-totalité des autres grandes économies? Grâce à une série de bonnes décisions.
— Le Canada a transformé son économie alors que d'autres nations continuent de se débattre dans leurs difficultés.
La dirigeante du FMI, Christine Lagarde, a déclaré récemment que le Canada était une sorte d'anomalie, que le Canada fait beaucoup mieux que d'autres économies avancées et qu'il suit sa propre voie.
Mais au Canada même, nous ne pouvons manifestement pas nous permettre de nous complaire. Nous ne pouvons laisser les blocages politiques et l'instabilité, qui trop souvent menacent et retardent les réformes économiques et fiscales essentielles aux États-Unis et en Europe, faire dérailler notre pays de la voie de la croissance économique à long terme. Espérons qu'après l'élection, un environnement politique plus stable aux États-Unis permettra à l'administration et au Congrès de prendre les mesures nécessaires pour relever rapidement les défis budgétaires et économiques.
Dans la même veine, le Canada doit continuer d'avancer et rester centré sur l'économie. C'est exactement ce que prévoit la Loi de 2012 sur l'emploi et la croissance. Elle ouvre la voie à d'importantes mesures destinées à bâtir une économie solide et à créer des emplois. Je pense, par exemple, à l'offre d'un crédit à l'embauche pour la petite entreprise, à la promotion du commerce interprovincial, à la surveillance renforcée du système financier, à la suppression des obstacles au commerce transfrontalier, à l'appui apporté au secteur de l'aviation commerciale, à l'élargissement de l'allégement fiscal pour les investissements dans les énergies propres, etc.
En outre, la loi prévoit d'importantes mesures pour appuyer les familles et les collectivités, par exemple en améliorant les régimes enregistrés d'épargne-invalidité, en aidant les Canadiens à épargner pour la retraite, en mettant en oeuvre le cadre fiscal des Régimes de pension agréés collectifs, etc.
La Loi de 2012 sur l'emploi et la croissance s'appuie sur le bilan déjà solide de notre gouvernement par rapport au respect des contribuables en éliminant les échappatoires fiscales, en prenant des mesures sans précédent pour s'assurer que les régimes de pension des employés du secteur public fédéral sont durables, raisonnables au plan financier et équitables comparés à ceux du secteur privé, etc.
J'aimerais prendre maintenant quelques minutes pour souligner les mesures sans précédent que nous avons prises pour réformer les régimes de pension du secteur public fédéral et, partant, pour respecter davantage les contribuables Canadiens tout en assurant la viabilité à long terme de notre position budgétaire. Comme nous le savons tous, ces régimes représentent un élément important de toutes les dépenses du gouvernement au titre de la rémunération. Comme nous l'ont d'ailleurs montré les événements récents survenus à l'étranger, ces dépenses peuvent peser lourdement sur la position budgétaire à long terme, si la viabilité n'en est pas le principe directeur.
Comme je l'ai déjà mentionné, le comité a précisément reconnu cette réalité dans son rapport de l'an dernier sur les consultations prébudgétaires. Dans ce rapport, il exhorte le gouvernement à prendre des mesures pour assurer la viabilité des retraites du secteur public. Contrairement aux gouvernements précédents qui, par opportunisme politique, ne prêtaient aucune attention à la viabilité à long terme de ces régimes, nous avons adopté une position responsable en accordant la priorité à l'avenir à long terme des finances du Canada. Ce faisant, nous avons même adopté des réformes sans précédent des régimes de pension des députés et des sénateurs. En fait, c'est la raison pour laquelle la Loi de 2012 sur l'emploi et la croissance prévoit les mesures à prendre pour que les régimes de pension du secteur public soient viables, responsables et équitables.
Pour ce faire, nous prenons deux grands moyens. Premièrement, nous modifions l'entente de contribution du régime de pension de la fonction publique pour qu'enfin, la contribution de l'employé soit égale à celle de l'employeur. Deuxièmement, à compter de l'an prochain, l'âge normal du départ à la retraite des employés qui entrent dans la fonction publique fédérale sera rehaussé de 60 à 65 ans. Ces deux changements importants feront beaucoup pour renforcer la viabilité à long terme des régimes de pension du secteur public, tout en étant justes pour les contribuables. Ces réformes des régimes de pension du secteur public s'imposaient depuis longtemps et faisaient partie de l'engagement qu'a pris le gouvernement conservateur de gérer les finances de manière responsable.
L'économiste en chef de la Banque TD, Craig Alexander, disait d'ailleurs et je le cite:
Le gouvernement prend des mesures pour adopter de saines politiques budgétaires à long terme. J'en donnerai pour exemples le rehaussement de l'âge auquel on peut se prévaloir de la sécurité de la vieillesse, le nouvel âge normal de départ à la retraite des employés de la fonction publique et les réformes des régimes de pension publics.
En raison de telles réformes qui sont responsables à terme, j'exhorte le comité à appuyer le projet de loi , la Loi de 2012 sur l'emploi et la croissance, afin de bâtir pour le Canada un avenir plus solide.
J'invite maintenant les membres du comité à me poser des questions.
Merci.
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Merci, monsieur le président.
Je tiens à vous remercier, monsieur le ministre, d'être venu aujourd'hui. Je sais à quel point vous êtes occupé, alors merci d'avoir pris le temps de venir aujourd'hui.
Dans ma circonscription de York-Centre, nous convoquons régulièrement un certain nombre de dirigeants d'entreprises, surtout de petites entreprises. Environ deux fois par mois, nous nous assoyons autour d'une table et nous discutons de questions et de divers enjeux et préoccupations qui les concernent.
Je dois vous dire que les dirigeants de ces petites entreprises vous font tous dire merci, en particulier pour le crédit d'impôt à l'embauche pour les petites entreprises, grâce auquel ils embauchent des gens. Un certain nombre d'entre eux m'ont demandé de vous remercier de leur part.
Je veux parler brièvement du commentaire du FMI concernant les dispositions de réforme de la gouvernance contenues dans le projet de loi et comment elles se rapportent à ce que nous avons vu dans le projet de loi , le premier projet de loi d'exécution du budget. Ils visent, bien entendu, à renforcer l'architecture financière dans le monde et tout cela.
Le Canada copréside le groupe de travail du G20. Pouvez-vous nous dire pourquoi il importe que le Canada prennent les devants dans ce dossier pour renforcer l'architecture financière internationale et pousser le FMI à être plus efficace, particulièrement en ce qui touche les économies en développement? En quoi cela profitera-t-il au Canada?
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Merci, monsieur le président.
Merci, monsieur le ministre, d'être parmi nous. Je tiens à vous remercier du travail que vous accomplissez. Je crois que tout le monde est conscient, du moins ici, des heures que vous et votre ministère avez consacrées à votre travail et de la diligence dont vous avez fait preuve, et les résultats parlent d'eux-mêmes. Nous vous savons gré de ce que vous faites.
J'ai reçu un appel cet après-midi d'un journaliste local — comme la plupart d'entre nous je suppose — qui me demandait ce que je pensais du résultat de l'élection. Je crois qu'ils sont bien. Les Américains ont décidé, et j'offre mes meilleurs voeux à M. Obama. Je me suis couché tôt hier soir; j'avais le pressentiment qu'il serait élu.
Cela dit, je me suis levé très tôt, car il fallait que je sache ce qu'il en était de la proposition six. Je crois que vous connaissez cette proposition. Dans ma région, c'était une tentative du propriétaire du Pont Ambassador de stopper l'accord que nous avions conclu. J'étais avec le lorsqu'il a fait l'annonce aux côtés du gouverneur du Michigan pour ce pont très important que nous nous sommes efforcés de faire construire pour le Canada.
On nous critique de temps à autres. Les gens disent qu'il s'agit d'un projet de loi omnibus et se demandent pourquoi nous y intégrons telle ou telle chose, et je suis certain que vous connaissez la Loi concernant un pont destiné à favoriser le commerce. Il s'agit de la partie 4, section 5. Je me demande si vous pourriez nous dire pourquoi c'est si important pour les Canadiens, en particulier au plan économique.
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Merci d'avoir posé cette question.
Comme vous le savez, c'est une des parties qui concerne un autre comité, mais je vais en parler.
Il s'agit d'infrastructure économique. C'est le type d'infrastructure dont nous avons besoin pour créer plus d'emplois et favoriser la croissance et la prospérité au Canada.
Personnellement, je travaille dans ce dossier depuis 1995, année où j'ai été élu pour la première fois au provincial. J'étais ministre du Développement économique, ministre des Finances en Ontario. Nous avons travaillé très fort à l'époque pour y arriver. Malgré cela, nous nous trouvons ici en 2012, à Ottawa, et ce n'est toujours pas fait. Cela dit, je suis ravi du résultat. Je ne serais pas honnête avec vous si je ne vous disais pas que je suis ravi du résultat. Nous pouvons y donner suite maintenant.
C'est habituellement important pour le secteur automobile. Comme vous le savez, ce secteur est en pleine relance. Il se porte très bien. Les ventes ont augmenté considérablement. Nous avons un secteur automobile intégré en Amérique du Nord. Les véhicules Chrysler et les autres vont et viennent de part et d'autre de la frontière. Je crois qu'ils le font en moyenne sept fois entre Détroit et Windsor pendant leur fabrication.
C'est très très important pour le Sud-Ouest ontarien, pour le secteur automobile, pour l'emploi, de bons emplois, et un avenir prometteur. C'est aussi bon pour le secteur des pièces dans le Sud-Ouest ontarien.
Je suis ravi que les électeurs du Michigan aient avalisé la proposition.
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Merci monsieur le président.
Je vous souhaite une nouvelle fois la bienvenue monsieur le ministre. C'était un grand plaisir pour moi d'apprendre en travaillant avec vous. À chacune de vos comparutions, j'apprends quelque chose de nouveau, je vous remercie donc de nous éclairer.
Les représentants de la FCEI, quand ils étaient ici l'autre jour, ont distribué une brochure que vous n'avez pas pu voir, je le sais, mais j'aimerais vous parler de certaines choses qu'elle contenait. Je suis particulièrement intéressée par les défis qui se posent aux travailleurs âgés. Je sais que nous avons pris un certain nombre de mesures pour les aider. Vous vous êtes vous-même battu pour des mesures telles que l'Initiative ciblée pour les travailleurs âgés, vous avez approuvé le projet ThirdQuarter qui a été présenté par la Chambre de commerce du Manitoba dans le dernier budget et qui vise à faire connaître aux employeurs les travailleurs âgés qui aiment encore travailler et qui veulent continuer à travailler.
La FCEI a fait un sondage auprès de ses membres et leur a posé cette question: À quel âge croyez-vous pouvoir prendre une retraite confortable? La FCEI a reçu presque 10 000 réponses. Ce qui m'a choquée, c'est que la majorité des réponses disaient à 68 ans ou plus.
Cela dit, je sais que vous avez, dans le projet de loi pris des mesures additionnelles pour aider les travailleurs âgés. Les sondages comme celui de la FCEI indiquent que cette aide est bien sûr nécessaire.
Pouvez-vous nous dire ce que nous faisons pour les travailleurs âgés? Par exemple, dans le cadre de la SCHL, vous avez pris des mesures concernant l'âge de la retraite. Pouvez-vous nous en dire plus à ce sujet?