:
Merci, monsieur le président.
Je suis heureux de m'adresser aux membres du comité et de répondre à leurs questions concernant les sections du Budget principal des dépenses qui relèvent de ma compétence à titre de ministre de la Justice et de procureur général du Canada. C'est avec plaisir également que je vous présente William Pentney, sous-ministre et sous-procureur général du Canada, ainsi que Daniel Schnob, dirigeant principal des finances, qui m'accompagnent aujourd'hui.
Monsieur le président, le ministère de la Justice a la responsabilité de soutenir le meilleur système de justice au monde et de veiller à ce qu'il soit le plus équitable, accessible et efficace possible.
[Français]
Une partie du soutien accordé au système de justice consiste à réhabiliter la confiance des Canadiens à l'égard de ce système. Cela constitue une priorité de haut niveau pour notre gouvernement.
[Traduction]
Nous remercions le ministère de la Justice d'appuyer le gouvernement dans ses efforts pour tenir les criminels responsables de leurs actes, donner la priorité aux victimes, protéger les enfants et accroître l'efficacité du système de justice du Canada.
Le gouvernement a commencé à imposer des sanctions plus sévères pour toute une gamme d'infractions, dont les crimes en col blanc, le vol d'identité, les courses de rue, le vol de voiture et la violence envers les aînés. Nous adoptons également des lois qui reconnaissent les droits des victimes et des citoyens honnêtes.
La Loi sur la lutte contre les crimes violents est venue durcir les sentences pour les criminels qui utilisent des armes à feu, relever l'âge de protection et faciliter l'emprisonnement des contrevenants dangereux et violents et des récidivistes.
La Loi sur l'adéquation de la peine et du crime a éliminé la pratique qui consistait à doubler le temps purgé avant le procès pour la réduction de la sentence, sauf dans des cas exceptionnels.
La Loi sur la sécurité des rues et des communautés a éliminé les peines de détention à domicile pour les crimes graves et violents, a resserré les sentences pour les trafiquants de drogue, et a accru les sanctions pour les criminels qui commettent des infractions de nature sexuelle contre des enfants. Cette loi s'attaque aussi à la question des jeunes contrevenants violents, en plus d'interdire toute réhabilitation dans le cas de crimes graves tels que des infractions sexuelles contre des enfants.
Il y a eu plus récemment la Loi sur l'arrestation par des citoyens et la légitime défense, qui est entrée en vigueur le 11 mars 2013. Cette loi vient clarifier les règles concernant l'arrestation par des citoyens, ainsi que la défense des biens et des personnes, et étend le pouvoir d’arrestation par un citoyen dans des circonstances où il est impossible pour un agent de police d’effectuer l’arrestation.
Les réformes du gouvernement ont aussi aidé les victimes à intervenir davantage dans notre système de justice pénale, notamment grâce à un financement accru des stratégies fédérales d'aide aux victimes.
Aucun autre projet n'illustre mieux l'importance des stratégies d'aide aux victimes que l'initiative des centres d'appui aux enfants. À ce jour, des centres d'appui aux enfants ont été financés dans 17 villes et municipalités d'un peu partout au Canada, et quatre autres projets sont actuellement en cours d'élaboration, à différents stades.
Chaque centre compte sur une équipe de professionnels qui aide les jeunes victimes, les témoins et leurs familles à composer avec le traumatisme qu'ils ont vécu, et à s’orienter dans le système de justice pénale, pour finalement bâtir la confiance du public à l'égard du système.
[Français]
Monsieur le président, nous avons réalisé d'importants progrès pour renforcer la confiance des Canadiens à l'égard de notre système de justice, mais il reste encore beaucoup de travail à faire.
[Traduction]
Comme le l'a dit récemment:
Malgré des années d'efforts incessants, il nous faut encore intervenir de manière ferme à l'égard de plusieurs aspects de notre système de justice pénale.... en ce qui concerne la sécurité de nos rues et de nos communautés, nous ne connaîtrons aucun répit parce qu'il reste encore beaucoup à faire.
Alors que nous entreprenons la prochaine phase de notre plan pour garantir des rues et des communautés plus sécuritaires, nous allons continuer à mettre l'accent sur la répression de la criminalité, le respect des droits des victimes, de même que l'équité et l'efficience de notre système de justice. Nous allons poursuivre nos efforts sur ces trois fronts.
Premièrement, nous allons prendre d'autres mesures pour réprimer la criminalité en obligeant les criminels violents à répondre de leurs actes, notamment ceux qui commettent des infractions de nature sexuelle contre des enfants. Nous allons ainsi présenter une mesure législative exhaustive plus tard cette année afin de sévir contre les criminels qui commettent des infractions d'ordre sexuel impliquant des enfants, et contre ceux qui continuent à violer leurs conditions de libération.
Deuxièmement, nous allons faire valoir davantage les droits des victimes d'actes criminels. Nous avons l'intention de déposer un projet de loi pour mettre en oeuvre une charte des droits des victimes, les enchâssant dans une loi unique à l'échelon fédéral.
Troisièmement, nous allons nous employer à garantir l'efficience de notre système de justice, par exemple en prenant des mesures pour rendre les régimes de libération sous caution et d'extradition plus efficaces et efficients. Le gouvernement misera sur ses réussites pour faire progresser davantage les choses en vue de garantir aux Canadiens des rues et des collectivités plus sécuritaires.
En conclusion, monsieur le président, je tiens à vous remercier, vous et les membres du comité, pour l'important travail que vous faites. Je vous en suis reconnaissant. Le financement qu'a reçu le ministère de la Justice a permis d'obtenir des résultats pour les Canadiens, et je continuerai à faire tout ce qui est en mon pouvoir pour veiller à ce qu'on continue à dépenser cet argent judicieusement, alors que nous entreprenons une nouvelle étape de notre plan visant à garantir des rues et des collectivités plus sécuritaires, et à créer un système de justice équitable, pertinent et accessible qui reflète les valeurs canadiennes.
Merci, monsieur le président.
:
Je suis un peu étonnée d'apprendre que vous êtes satisfait de ce budget. Si j'étais ministre de la Justice, avec tout ce que vous nous avez dit et avec tous les projets de loi qui sont devant le Parlement, j'aurais un peu peur. Je constate que le budget du ministère de la Justice a diminué. Cela ne sera pas positif partout. Je ne suis pas certaine que ce sera tout rose. Vous vendez bien la salade du gouvernement; il faut vous donner cela.
Voici ma question. Prenons, par exemple,
[Français]
le Bureau du directeur des poursuites pénales. Récemment, je lisais son rapport sur les plans et les priorités pour 2012-2013. Je m'attends que l'année 2013-2014 soit assez semblable.
En 2011-2012, le Bureau du directeur des poursuites pénales disposait de 141,5 millions de dollars. En 2012-2013 — donc l'année budgétaire qui se termine —, il a eu des dépenses de 156,3 millions de dollars, ce qui inclut les budgets supplémentaires octroyés durant l'année. On prévoit, pour 2013-2014, 144,2 millions de dollars. Cela équivaut presque aux dépenses réelles de 2011-2012.
Par ailleurs, le directeur des poursuites pénales nous indique que la charge de travail s'accroît d'environ 2,5 % chaque année. En effet, les demandes faites à son bureau pour les services des avocats chargés des poursuites pénales à travers tout le pays et les procureurs de la Couronne qui appliquent une grande majorité des lois fédérales sont énormes. Vous ne pouvez pas nous dire que vous êtes heureux de voir que le budget est réduit à ce niveau ou, après nous avoir parlé des belles mesures que le gouvernement prend en matière de justice pénale auprès des jeunes, de voir qu'il réduit également de plus de 30 millions de dollars le budget de subventions pour les programmes qui touchent les jeunes délinquants. Il me semble qu'il y a un discours contradictoire de la part du gouvernement à cet égard.
Vous êtes peut-être heureux des projets de loi que vous déposez, mais quand on dit qu'il faut que les babines suivent les bottines, je ne suis pas certaine que votre budget suit l'ambition de votre gouvernement en ce qui a trait à la loi et l'ordre.
:
Encore une fois, merci beaucoup.
Je suis heureux. Si je saisis bien, vous êtes d'accord pour les dépenses consacrées aux poursuites pénales et vous les appuyez, de même que vous appuyez les dépenses dans le domaine de la justice.
Le Budget principal des dépenses que vous avez sous les yeux montre que les dépenses budgétaires totalisent 162 millions de dollars. Encore une fois, nous avons soutenu le Bureau des poursuites pénales. En fait, ce bureau est une création du gouvernement actuel, monsieur le président.
Oui, nous dépensons avec beaucoup de prudence, mais nous avons pris un engagement majeur à l'égard du Bureau du directeur des poursuites pénales.
Comme j'ai dit, c'est nous qui, en fait, avons créé ce bureau. Je vous demande d'examiner les détails de cette question, et tous nous attendrons les résultats du budget, demain.
:
J'en suis très heureux, monsieur Wilks, et je vous remercie de votre apport ainsi que de l'intérêt que vous avez manifesté pour cette question et de nombreuses autres dans le domaine de la justice pénale.
Quand nous avons examiné rationnellement les lois qui portaient sur la légitime défense, elles ont toutes paru désuètes. L'analyse montre que, en fait, le gros de leurs dispositions, modifiées au fil des ans, a été introduit en 1840, dans la colonie du Haut Canada, avant qu'elle ne devienne l'Ouest canadien.
La complexité de ces lois a montré qu'il était temps de les réviser pour que les citoyens sachent ce qu'ils étaient autorisés à faire pour protéger leurs biens et leurs familles et se protéger eux-mêmes. C'est exactement ce que le projet de loi a fait. En outre, nous avons clarifié les dispositions concernant l'arrestation par un citoyen, pour qu'il dispose d'un délai raisonnable pour arrêter quelqu'un qu'il prend en flagrant délit d'un crime contre lui.
Ces deux révisions, je peux vous l'assurer, monsieur Wilks, ont reçu un bon accueil. Encore une fois, une grande partie de l'analyse, parfois, porte sur les coûts de ces mesures. Dès qu'on a clarifié la loi pour délimiter les droits de chacun, le système de justice fonctionne mieux pour tous. C'est dans l'intérêt de tous. Sur ces deux aspects, nous avons amélioré les lois.
Il y a un peu plus d'une semaine, j'ai été très heureux de me trouver à Toronto pour remettre à M. Chen un exemplaire imprimé du projet de loi que ses problèmes ont contribué à inspirer.
Encore une fois, le projet de loi a reçu un bon accueil, et il découle d'une idée qui était dans l'air du temps. Je suis très heureux et très fier que le gouvernement n'ait pas attendu pour y donner suite et que nous l'ayons fait adopter aussi rapidement que nous l'avons fait.
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Merci, monsieur le président.
Merci, monsieur le ministre, pour être ici, encore une fois.
Je pense que le ministère de la Justice doit faire sa part dans la compression de certaines dépenses, mais je tiens à vous poser des questions sur trois mesures dont je mets en doute le bon sens.
La première est une économie de 5 millions de dollars découlant de la fin programmée du financement de l'initiative à l'appui de l'accès à la justice dans les deux langues officielles. D'après moi, c'est une initiative fondamentalement et symboliquement importante. Alors que, au Québec, le projet de loi 14 lui-même s'attaque aux droits des minorités, il est presque indécent, pour le gouvernement fédéral, d'appliquer ce genre de mesures d'économie.
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Encore une fois, nous sommes tous liés par les contraintes budgétaires, partout. Je suis heureux que nous ayons rendu permanent le financement de 141 millions de dollars qui est transféré aux provinces pour les programmes de financement des services pour les jeunes. C'est le transfert le plus important, bien honnêtement, du ministère de la Justice.
Cela dit, comme vous le savez probablement, nous avons pris un certain nombre d'engagements, à l'échelon fédéral, pour participer directement au financement de l'aide aux victimes, à commencer par l'ombudsman fédéral des victimes d'actes criminels. Des millions de dollars sont acheminés vers les volets armes, bandes criminalisées et drogues du fonds de la justice pour les jeunes. Il y a le volet traitement des toxicomanies de ce fonds, le programme intensif de réadaptation, de placement et surveillance. Il s'agit, dans tous les cas, d'initiatives fédérales destinées à appuyer les victimes d'actes criminels.
Aujourd'hui, pendant la période des questions, j'ai eu la possibilité de mentionner que les transferts d'argent aux provinces avaient atteint des niveaux sans précédent. Les provinces ne reçoivent pas moins d'argent. En fait, depuis notre arrivée au pouvoir, les transferts ont augmenté d'environ 50 p. 100, pour atteindre plus de 20 milliards de dollars. Encore une fois, nous transférons plus d'argent, chaque année, aux provinces, et c'est de l'argent destiné aux domaines de compétence des provinces. L'un d'eux, l'administration de la justice, est surtout financé par les provinces.
Je fais partie de ceux qui sont tout à fait heureux d'assister chaque année à cet engagement supplémentaire et à ce transfert accru vers les provinces.
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Merci, monsieur le président.
Je suis très heureux de vous rencontrer, monsieur le ministre, parce que je pense que, parfois, nous oublions tout ce qui a été fait pour que notre système soutienne les victimes et les Canadiens qui respectent la loi. Je pense que, de temps à autre, il est bon de nous arrêter et de faire le point, mais, comme vous l'avez dit dans vos remarques préliminaires, il reste beaucoup de travail à faire.
Sur ce point, dans les années 1990 et 2000, de nombreuses affaires très médiatisées ont inquiété beaucoup d'électeurs de ma circonscription d'Okanagan—Coquihalla. Quand le et vous êtes venus à Burnaby annoncer un projet de loi sur les personnes qui n'étaient pas criminellement responsables, j'ai effectivement reçu beaucoup de messages de mes électeurs et de très fortes réactions d'appui.
Cela dit, monsieur le ministre, je pense simplement, tout comme M. Wilks l'a mentionné au sujet de l'entrée en vigueur de la Loi sur l'arrestation par des citoyens et la légitime défense, qu'il est bon pour nous de revoir nos réalisations et d'examiner nos éventuels chantiers.
Le 8 février dernier, vous avez déposé le projet de loi , Loi sur la réforme de la non-responsabilité criminelle. Ce projet de loi fait partie de la stratégie du gouvernement pour la sécurité des rues et des communautés, l'une des quatre priorités que le a désignées.
Comment ce projet de loi fera-t-il pour que les personnes qui reçoivent un verdict de non-responsabilité criminelle et qu'on juge trop dangereuses pour les libérer ne présentent plus une menace pour leurs victimes ou la collectivité, au Canada? Monsieur le ministre, si cela ne vous dérange pas, j'aimerais connaître le résultat de vos réflexions sur ce sujet.
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J'ai été très heureux de déposer ce projet de loi. Comme vous l'avez fait remarquer, j'ai été heureux de m'associer au dans une rencontre avec un certain nombre de victimes, comme vous vous le rappelez, bien sûr, puisque vous y étiez.
Je pense que le projet de loi apporte des changements nécessaires sur toute cette question. J'ai très clairement annoncé que nous proposions une catégorie à haut risque, entre autres choses, qui sera déterminée par les tribunaux. Il s'agit d'un nombre relativement petit d'individus violents ou d'individus qui ont commis des actes très violents. Encore une fois, le projet de loi ne menace aucunement leurs droits ni leur capacité d'être traités pour leurs maux, mais, cela dit, nous voulons nous assurer que les gens continueront d'avoir confiance dans le système et que nous tiendrons bien compte des victimes.
Vous verrez notamment que ce projet de loi nous permettra de mieux informer les victimes pour qu'elles puissent mieux s'adapter à la situation, en donnant à la commission la capacité de fixer les paramètres, lors de l'éventuelle libération d'un détenu.
À l'examen de ce projet de loi, vous verrez que ç'a été un thème constant de nos actions, compte tenu de l'identité des victimes, que nous avons bien réussi à représenter leurs intérêts. Vous vous rappellerez le projet de loi sur les crimes en col blanc, la criminalité économique. Nous l'avons rendu plus sensible aux besoins des victimes qui demandent restitution. Nous ne tentions absolument pas de nous immiscer dans un domaine de compétence provinciale, les poursuites pouvant découler d'opérations ayant mal tourné dans ce domaine. Notre ambition est tout autre. D'après nous, les victimes ont besoin d'une voie supplémentaire d'accès au système pour essayer d'obtenir justice.
Dans la loi sur la réforme de la non-responsabilité criminelle, dans les divers projets de loi que nous avons déposés, la constante, chez nous, c'est de nous assurer que les victimes et leurs préoccupations sont à l'avant-plan de notre système de justice criminelle ou dans le système qui prend en charge les individus non tenus criminellement responsables, pour qu'on tienne compte de leurs intérêts. Nous le leur devons. Encore une fois, je rencontre régulièrement ces individus quand je parcours le pays. Ils sont cohérents, en ce sens qu'ils aiment bien nos orientations et qu'ils nous encouragent à poursuivre, en maintenant le cap. Ce projet de loi est un pas de plus dans cette direction.
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Merci, monsieur le président.
Je souhaite encore la bienvenue au ministre et à ses collaborateurs. Je suis ravi de vous revoir ici.
Monsieur le ministre, dans votre déclaration, vous avez clairement dit que le gouvernement est très déterminé à mettre en oeuvre un programme ambitieux en matière de justice. De ce côté-ci, nous ne sommes pas en désaccord avec vous à cet égard. En fait, concernant le projet de loi dont vous venez de parler, tout a commencé avec l'histoire de Lucky Mouse, à la suite de laquelle la députée de , Olivia Chow, a proposé des changements en Chambre. Nous sommes donc sur la même longueur d'onde pour certaines questions. Pour d'autres, nous avons des divergences philosophiques.
Par exemple, je pense au fait que notre économie stagne. Je n'accuse personne, mais c'est un fait, et ce qui me vient à l'esprit, et qui s'inscrit dans ce que disait Mme Boivin, c'est qu'il semble que nous faisons face à un ajustement généralisé ou à des compressions générales. En examinant la situation actuelle, y a-t-il des choses qui mériteraient un examen supplémentaire de votre part si c'était possible?
Ce que je veux dire, c'est que si l'on a un programme en matière de justice efficace dans lequel on met des gens derrière les barreaux, il nous faut une stratégie axée sur la réhabilitation pour qu'à leur sortie de prison, ces gens deviennent des membres productifs de la société.
Je suis tout simplement curieux de savoir si nous pouvons nous attendre à ce que cela fasse bientôt partie des priorités.
:
Cela dit, je suis vraiment content des pas que nous avons faits et de notre contribution continue à cet égard.
J'ai parlé des centres d'appui aux enfants. Ce n'est pas une coïncidence. Dans le cadre de mes déplacements partout au pays, j'ai entendu parler de ce concept et j'ai appris ce que font ces centres. Il s'agit de lieux propices aux enfants où l'on offre un éventail complet des services destinés à ceux qui ont été exploités sexuellement. L'enfant reçoit les services et il n'a pas à aller ailleurs.
Je vous ai peut-être dit, et je l'ai certainement dit à d'autres, que je me souviens d'en avoir entendu parler à Edmonton. Cela m'a semblé être une excellente idée. J'ai été ravi d'apprendre qu'on en a ouvert un à St. Catharines, qui est située près de ma circonscription. Je me souviens de l'avoir visité et, c'était juste après avoir entendu parler de celui d'Edmonton. Lorsque j'ai demandé aux gens du centre comment il était financé et comment ils se débrouillaient, ils m'ont dit qu'ils obtenaient des fonds de services de police et de certaines municipalités et qu'ils recevaient des dons de bienfaisance, mais qu'ils ne recevaient aucun fonds des gouvernements fédéral et provincial.
J'étais donc très content, et j'ai dit à mon collègue, , à quel point je suis heureux que dans deux de ces derniers budgets, il a inclus des fonds pour les centres d'appui aux enfants. Encore une fois, nous avons fait des progrès. Certains diront que ce sont des services généralement offerts par les provinces, mais je suis ravi que le gouvernement fédéral le fasse.
Je vous ai parlé également des différents fonds et j'ai dit que nous les appuyons. J'ai parlé de la stratégie nationale antidrogue, par exemple. Tout cela vise à faire comprendre aux gens de ne pas participer à ce type d'activités et que s'ils le font, nous voulons les aider.
Si le était parmi nous, il vous dirait que des dizaines de millions de dollars servent à aider les gens souffrant de troubles mentaux dans notre système pénitentiaire fédéral. J'appuie cela, car un jour, ces individus seront libérés, et on veut qu'ils soient traités et qu'ils obtiennent l'aide dont ils ont besoin. Je sais que c'est une priorité pour mon collègue, le ministre de la Sécurité publique, et que c'est une priorité parmi les questions se trouvant sous ma responsabilité.
Je vous remercie de la question.
:
Merci, monsieur le président.
Monsieur le ministre, je vous remercie de votre présence. C'est fort apprécié.
Je me suis un peu emballé moi aussi lorsque j'ai entendu mes collègues de l'autre côté nous dire qu'ils étaient disposés à appuyer notre programme législatif en matière de justice pénale.
Je veux rappeler à M. Marston et à d'autres, qu'il ne s'agit pas seulement de l'incident qui s'est produit à Toronto, dans la circonscription de Trinity—Spadina. Les problèmes liés à la légitime défense et à la protection de la propriété se produisent partout au pays. Vous vous souvenez peut-être que je vous ai parlé d'incidents qui se sont produits dans ma circonscription. Un citoyen s'est fait réveiller au beau milieu de la nuit, est sorti défendre sa propriété et a fini par être accusé et recevoir des peines plus sévères que celles des trois personnes qui sont venues sur sa propriété et qui ont tenté de le priver de son droit. Il a eu recours à la force pour essayer de les en empêcher et pour protéger sa propriété, et il a fait d'abord face à des peines plus sévères. Je suis ravi qu'il y ait eu un appel et qu'on ait ramené un peu de bon sens et un semblant de justice. Je veux vous remercier au nom de cette famille et de tous les électeurs qui ont amassé des centaines de milliers de dollars pour son fonds de défense juridique afin que règne un sentiment de justice et que la police et les tribunaux interprètent mieux les concepts de légitime défense et de défense des biens. C'est vraiment extraordinaire. Je vous remercie du leadership dont vous avez fait preuve à cet égard.
Vous dites avoir entendu parler de certaines choses à Edmonton, etc. Ce que j'aime de notre gouvernement, entre autres, c'est qu'il prend des initiatives pour faire participer les gens, qu'il s'agisse de consultations budgétaires ou d'autres types de tables rondes.
J'ai participé à un certain nombre de tables rondes dans mon comté qui portaient sur des questions de justice. À Lindale et dans les régions rurales éloignées, il y a beaucoup de cas d'introduction par effraction. Les gens sont vraiment exaspérés par toutes ces années durant lesquelles notre système de justice a négligé certaines des conséquences graves qu'ont les infractions contre les biens, etc. On nous a dit très clairement qu'un grand nombre de crimes ne sont pas signalés simplement parce que les gens sont exaspérés par la faiblesse des peines reçues et les récidives, etc.
Indépendamment du programme que vous nous avez présenté et de vos trois initiatives, que vous a-t-on dit lors des tables rondes que vous avez menées partout au Canada en tant que ministre de la Justice?
:
Je le répète, elles me sont très utiles, monsieur le président.
Monsieur Calkins, je vous remercie de l'intérêt que vous portez à ces questions. J'en suis fort heureux. Je sais à quel point vous appuyez les mesures que nous prenons.
Les points de vue diffèrent d'une région à l'autre. Parfois, il est question de crimes quelque part, desquels on entendra moins parler ailleurs au pays. Ce qui ne change pas, par contre, c'est que je tiens des réunions au cours desquelles j'obtiens le point de vue des victimes. Je vais vous en donner un bon exemple.
Bon nombre de victimes de partout au pays ont parlé de ce qu'elles vivent lorsque l'individu qui a tué un membre de leur famille demande une libération conditionnelle anticipée après 15 ans de détention.
Je me souviens du moment où j'ai présenté le projet de loi au Parlement. Dans la mêlée dans laquelle on se lance parfois ici, on m'a posé une question légitime, je suppose: pensez-vous que si l'on élimine la possibilité de demander une libération conditionnelle anticipée, plus aucun meurtre au premier degré ne sera commis? J'ai répondu ceci: « ce n'est pas ce que je dis dans le cadre de la présentation du projet de loi; tout le monde souhaite qu'aucun meurtre au premier degré ne soit commis, mais ce que je sais, c'est que nous réduirons la victimisation au pays ». Lors de ces tables rondes, des victimes m'ont dit qu'au bout de la période de 15 ans, elles se sentent victimes à nouveau, car elles se demandent si l'individu retournera dans la société.
Vous connaissez l'article du Code criminel en question qui, heureusement, est maintenant éliminé. Les choses ne s'arrêtaient pas là: cela se reproduisait après 17, 19, 21 et 23 ans de détention. Les victimes me disaient que c'était sans fin. Cela est ressorti des discussions. J'avais la certitude absolue, tout comme aujourd'hui, qu'en éliminant l'article, nous réduirions la victimisation au pays. Ce sont ces gens qui me préoccupent. Ce sont ces gens qui vous préoccupent aussi, je le sais, ceux qui ont été victimes de crimes et qui sont dans cette situation. Vous appuyez les mesures qui limitent la possibilité d'augmenter la victimisation.
Le président: Il vous reste une minute, monsieur Calkins.
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Merci, monsieur le président.
Merci, monsieur le ministre, d'être ici avec nous aujourd'hui.
Je voulais vous interroger sur la diminution de 5 millions de dollars du financement relatif à l'Initiative d'appui à l'accès à la justice dans les deux langues officielles.
On sait qu'il y a eu beaucoup de compressions dans la fonction publique. On sait que cela se fait au détriment du bilinguisme. On sait que cela se fait aussi au détriment du droit des francophones de travailler dans leur langue. On sait que, surtout dans certains ministères, on demande de réduire le nombre de documents à être traduits. On demande également à des francophones de rédiger des documents directement en anglais. Il est un peu triste de savoir cela, surtout aujourd'hui en cette Journée internationale de la Francophonie.
Je sais que demain, il y aura un budget. Ce sera donc au de décider ce qu'il contiendra. Toutefois, comme , quelle est votre position par rapport à ces compressions relatives à l'accès à la justice dans les deux langues officielles?
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Merci, monsieur le président. Merci de votre présence, monsieur le ministre.
Monsieur le ministre, j'ai travaillé en éducation. Durant 18 ans, j'ai été enseignant, directeur adjoint et directeur. J'ai constaté dans les réunions avec mes collègues durant bon nombre de conférences que les enseignants partout au Canada sont très frustrés de savoir qu'en plus d'étudier, bien des élèves reçoivent des services provinciaux de justice et de santé et des services communautaires, parce qu'ils ont été victimes de crimes. Le système comporte toutes sortes de lacunes. En fait, il y a un manque de coordination. Parfois, les gens ne savent même pas qu'un enfant reçoit des services ou de l'aide d'un autre ministère, même si les deux processus se déroulent en parallèle.
Vous et moi avons participé à la table ronde tenue il y a peu à Halifax. Il a été dit très clairement que les centres de protection de l'enfance ont un effet positif sur la vie des jeunes. Je sais que vous avez personnellement pris l'initiative de soutenir le financement.
Pouvez-vous donner des précisions sur l'effet positif que vous avez constaté jusqu'ici en tant que ministre de la Justice? Pourquoi croyez-vous que nous devons continuer d'accorder la priorité au financement de ces centres?
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Au fil des ans depuis que j'ai commencé à exercer le droit au début des années 1980, on m'a dit que le système rend la tâche très pénible à l'enfant victime d'agression. On entend souvent des histoires de gens qui doivent se rendre au poste de police, rencontrer le procureur et obtenir des services médicaux. Les gens sont unanimes pour dire qu'un tel processus traumatise davantage l'enfant. J'ai tout de suite pensé que c'était une bonne idée quand on m'a parlé d'un centre qui réunit tous les services. La plupart des gens s'entendraient là-dessus, quelle que soit leur position sur bon nombre de questions que soulève le système de justice.
Depuis ce temps, j'examine la question. Il y a pas mal de centres de ce genre aux États-Unis. Pour être bien honnête, je dirais qu'ils sont en avance sur nous pour ce qui est de la mise sur pied de ces centres. Lorsque j'ai visité le centre de St. Catharines, je me suis dit qu'il faut maximiser l'accès aux fonds pour ces centres, parce qu'il s'agit d'une bonne idée. Les intervenants dans ces centres se surpassent. On prend conscience de leur travail grâce à nos discussions. Ces gens aident l'enfant et le mettent le plus à l'aise possible, tout comme le parent ou le tuteur. Les centres de protection de l'enfance fonctionnent bien à tous points de vue.
Je suis très content que le gouvernement fédéral participe aux efforts et ait financé ces centres dans les deux derniers budgets. C'est une dépense sensée. C'est très positif d'aider les enfants agressés, les personnes les plus vulnérables dans le système de justice.
J'espère que les gens partout au pays vont s'informer là-dessus. Je répète qu'il ne faut pas simplement attendre que le gouvernement injecte des fonds. Je suis content de voir qu'au fil des ans, le secteur privé a pris des mesures pour aider les centres. J'ai approuvé avec plaisir les études de faisabilité des gens qui cherchent à bâtir des centres de protection de l'enfance.
Je me souviens d'avoir visité un centre avec notre collègue dans le nord de l'Ontario. Les besoins ne sont pas les mêmes partout. Il ne faut pas nécessairement fournir les services dans un seul bâtiment. Des adaptations sont possibles, mais le principal, c'est de faciliter la vie de l'enfant au maximum et de faire de notre mieux pour lui fournir les services nécessaires; c'est très important.
Ces centres seront longtemps en activité au pays. Nous ne travaillons dans ce sens que depuis peu, mais ces centres seront un volet essentiel de l'aide offerte partout au Canada aux jeunes qui ont malheureusement été victimes de crimes. Ces centres répondent bien à nos exigences visant à aider les victimes. Nous pouvons tous en être très fiers.
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C'est le principal transfert au gouvernement fédéral.
Je suis heureux de voir que les transferts aux provinces ont augmenté. Bien honnêtement, je vérifie ces données dans tous les budgets. Ces transferts ont atteint des sommets. Je répète qu'ils ont augmenté de 20 milliards de dollars.
Si je me rappelle bien, monsieur Jacob, vous m'avez déjà dit que nous ne pouvons pas décider pour les gouvernements provinciaux ce qu'ils peuvent faire ou pas.
Cependant, les provinces ont des champs de compétence importants en vertu de la Constitution, comme la santé, l'éducation ou l'administration du système de justice. Je suis très heureux de savoir qu'au fil des ans, nous avons augmenté avec constance les montants versés aux provinces, qui ont atteint des sommets. Je pense que ce sont de bons investissements. Je soutiens fermement les transferts aux provinces, qui assument de grandes responsabilités aux termes de la Constitution.
Comme vous l'avez souligné, les fonds engagés dans l'aide aux victimes et les programmes de réinsertion sociale sont aussi des investissements. Je crois qu'ils sont profitables à long terme. Je pense que nous réalisons des investissements judicieux dans la mesure où nous fournissons de l'aide aux toxicomanes pour vaincre leur dépendance ou lutter contre elle et aux jeunes qui se retrouvent dans le système de justice pénale. C'est pourquoi j'ai appuyé fermement ces investissements au fil des ans.
:
Merci, monsieur le président.
Messieurs, je vous remercie d'être ici avec nous et de passer cette heure agréable à revoir vos budgets avec nous.
Comme je l'ai dit au ministre, je trouve qu'une bonne partie de l'exercice est totalement futile, car la situation pourrait changer demain. Toutefois, présumons que la situation restera inchangée.
J'ai quelques questions à vous poser.
En ce qui a trait à la contribution du gouvernement fédéral pour aider les provinces en matière d'aide juridique, je constate qu'il n'y a pas une grande fluctuation dans le Budget principal des dépenses de 2013-2014. Ce n'est pas là que vous ferez des compressions. Cependant, je n'y vois pas non plus d'ajout. Je sais qu'on est en période de restrictions budgétaires à bien des égards. C'est ce qu'on entend du côté du gouvernement. Par contre, je suis aussi très consciente du caractère extrêmement criant de la situation. Cela a été unanimement soulevé dans toutes les rencontres fédérales, provinciales et territoriales entre les ministres de la Justice. Je crois même que le est conscient des besoins énormes en matière d'aide juridique et du fait qu'on devait travailler dans ce contexte.
Au regard de ce qui est proposé par votre ministère, je comprends que ce n'est pas en 2013-2014 qu'on réglera les problèmes d'accessibilité à la justice, entre autres sur le plan de l'aide juridique. Bref, le partenaire fédéral ne répondra pas « présent » à ce sujet.
Ai-je bien lu le document?
Je vais prendre la parole pour les conservateurs et poser les prochaines questions.
Je suis enthousiaste à l'idée d'examiner le budget de la Justice pour la première fois. Les gens qui s'y intéressent vivement sont peu nombreux.
Je vais poser des questions de forme simplement pour bien comprendre de quoi il en retourne.
J'aime le nouveau format du budget. Cependant, je comprends bien les crédits 1 et 5 de 2011-2012 dans le Budget principal, mais je n'arrive pas à saisir les dépenses réalisées à ce jour. J'ai examiné le Budget supplémentaire (C), mais les chiffres diffèrent.
Je veux savoir quelles sont les dépenses à ce jour. Les chiffres ne correspondent pas.
[Français]
Il y a environ 5 000 employés partout au Canada. Dans le Plan d'action économique de l'année dernière, on a promis de réduire l'effectif de 330 postes. On y arrive en appliquant quelques mesures.
Tout d'abord, nous sommes en train d'améliorer notre système informatique. Par conséquent, on a réduit le nombre de personnes responsables de payer les factures étant donné que nous sommes une organisation nationale qui a de très grands bureaux régionaux qui sont très actifs. On a réalisé un regroupement de postes dans deux centres et on va mieux utiliser les systèmes informatiques au lieu de transférer toute la paperasse d'un bureau à l'autre. On va faire cela de façon électronique.
On a donc réduit le nombre de personnes et on a créé deux centres d'expertise, soit à Ottawa et à Edmonton, afin de compléter le processus. On a amalgamé quelques services juridiques dans les ministères. On a quelques petits services juridiques. On a éliminé un niveau de gestion et on a amalgamé quelques groupes qui travaillent dans le même domaine. On a décidé de créer quelques centres d'expertise afin de pouvoir livrer des services communs au sein du gouvernement d'une façon plus efficace. Au lieu d'avoir beaucoup d'avocats qui font une petite partie de leur travail dans un domaine particulier, on va créer quelques centres d'expertise afin d'avoir moins de personnes pour faire plus souvent le travail. Elles vont traiter les dossiers et donner des avis d'une façon plus efficace.
Ce sont quelques exemples. Il y a une fusion des services et une meilleure utilisation du système informatique. C'est une partie des changements dans la façon dont on pratique le droit, soit par les centres d'expertise, les fusions et quelques autres réductions. Ce sont des mesures efficaces internes.