:
Je vous remercie, monsieur le président.
Bonjour, chers collègues.
Je suis heureux d'être ici pour présenter le Budget supplémentaire des dépenses (A) de mon ministère pour l'exercice financier de 2018-2019. Aujourd'hui, je suis accompagné de certains représentants d'Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada.
[Traduction]
Ce sont Marta Morgan, sous-ministre; Daniel Mills, sous-ministre adjoint et dirigeant principal des finances, Immigration; Paul MacKinnon, sous-ministre adjoint, Politiques stratégiques et de programmes; et M. Harpreet Kochhar, sous-ministre adjoint, Opérations.
Le Budget supplémentaire des dépenses (A) 2018-2019 d'Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada comprend une augmentation nette de 59,9 millions de dollars en ressources. Les subventions et les contributions représentent la composante la plus importante. Un montant de 50 millions de dollars est prévu pour aider les provinces à fournir un logement temporaire aux demandeurs d'asile. Cette somme vient appuyer les annonces de financement précédentes du gouvernement que nous avons faites au cours de l'été 2018. Cela comprend un engagement de 11 millions de dollars à la Ville de Toronto, de 3 millions de dollars à la province du Manitoba et de 36 millions de dollars à la province de Québec.
Les subventions et les contributions comprennent aussi le renouvellement de 3 millions de dollars par année sur cinq ans, dans le cadre du Programme d'aide mondiale aux migrants irréguliers, pour appuyer la Stratégie de prévention du passage de clandestins renouvelée du gouvernement. Dans le cadre de cette stratégie, des fonds sont accordés à des organisations internationales, intergouvernementales et non gouvernementales de confiance pour contribuer aux efforts visant à déceler, à prévenir et à contrecarrer les activités de passage de clandestins.
Ce budget couvre également trois autres catégories clés. Tout d'abord, nos augmentations des dépenses de fonctionnement totalisent 7,1 millions de dollars. Cela comprend 2,7 millions de dollars pour élargir le contrôle des données biométriques dans le système d'immigration du Canada, en vue de vérifier l'identité de tous les voyageurs visés par l'obligation de visa qui souhaitent entrer au Canada; 2,1 millions de dollars pour soutenir la protection des renseignements classifiés aux termes de la section 9 de la Loi sur l'immigration et la protection des réfugiés, dans le cadre de la prise de décisions à l'égard des demandes de résidence temporaire ou permanente au Canada; et 1,1 million de dollars pour appuyer une stratégie de sensibilisation des populations clés, en vue de décourager la migration irrégulière et de contrer la mauvaise information et d'effectuer une analyse approfondie des tendances de la migration irrégulière et des profils démographiques.
Il y a aussi des dépenses en immobilisations de 8,6 millions de dollars pour améliorer les plateformes ou les systèmes de TI afin d'exécuter des initiatives clés. Cela comprend 3,2 millions de dollars pour élargir le contrôle des données biométriques dans le système d'immigration du Canada et pour apporter les améliorations et les changements qui restent au système de technologie de l'information; 3 millions de dollars pour le Programme de mobilité internationale dans le cadre duquel nous travaillons avec Emploi et Développement social Canada; et 2,4 millions de dollars pour le Programme d'échange de renseignements sur les entrées et les sorties, afin de permettre l'échange en temps réel de données sur les voyageurs entre le Canada et les États-Unis.
De plus, IRCC a l'intention de transférer près de 9,4 millions de dollars à d'autres ministères; la plus grande partie de ce transfert sera accordée à Affaires mondiales Canada, soit un montant de 9,2 millions de dollars. Cela appuiera la croissance du réseau international d'IRCC afin de répondre aux exigences du plan pluriannuel des niveaux d'immigration.
[Français]
Le gouvernement respecte ses engagements clés d'accueillir ceux qui veulent contribuer à la réussite de notre pays, réunit les familles et maintient la tradition humanitaire du Canada.
[Traduction]
Comme l'indique notre plan pluriannuel pour 2019-2021, notre priorité en matière d'immigration est de répondre aux besoins économiques de notre pays et de réagir aux pénuries de main-d'oeuvre et de compétences. C'est la raison pour laquelle, de 2020 à 2021, 72 % des admissions supplémentaires sont allouées aux programmes économiques, principalement dans le cadre des programmes gérés par le système Entrée express et le Programme des candidats des provinces.
En aidant à répondre aux besoins de notre marché du travail dans les diverses régions du pays, le plan des niveaux d'immigration aidera à stimuler le potentiel économique du Canada malgré le vieillissement de la population et le ralentissement de la croissance de la population active.
Notre gouvernement a également lancé de nouveaux programmes et met à l'essai de nouvelles idées afin d'attirer les talents dont notre pays a besoin. En juin dernier, nous avons célébré la première année fructueuse de la Stratégie en matière de compétences mondiales. Depuis son lancement, nous avons reçu plus de 15 000 demandes de permis de travail, ce qui signifie qu'un plus grand nombre d'employeurs partout au pays ont été en mesure de trouver rapidement les travailleurs qualifiés dont ils ont besoin.
Nous reconnaissons aussi le succès du Programme de visa pour démarrage d'entreprise, et nous en avons fait un programme régulier en avril 2018, afin de stimuler l'innovation et d'aider les entrepreneurs créateurs d'emplois à déménager au Canada, puis à prendre de l'expansion, parce que c'est là que se trouvent les emplois. Plus de 130 entreprises en démarrage ont été lancées partout au pays grâce à ce programme, dans un large éventail d'industries.
Élaboré en collaboration avec les provinces de l'Atlantique, le Programme pilote d'immigration au Canada atlantique continue également d'aider les entreprises désignées de l'Atlantique à attirer des diplômés étrangers et des travailleurs étrangers qualifiés, à pourvoir des postes vacants et à favoriser la croissance des entreprises dans la région de l'Atlantique.
En plus d'aider notre pays à répondre à ses besoins économiques grâce à l'immigration, notre gouvernement est fermement résolu à réunir les familles et leurs proches. Nous visons à réunir 88 500 résidents permanents et leur famille en 2019, et nous avons réduit les temps d'attente pour les époux par rapport aux délais précédents, les faisant passer de 26 à 12 mois dans la grande majorité des cas. Pour aider à réunir encore plus de parents et de grands-parents avec leur famille, notre gouvernement a quadruplé le nombre de demandes, qui passent de 5 000 en 2016 à 20 000 au début de 2019.
Nous avons également réalisé des progrès importants au chapitre de la réduction des arriérés dans nos programmes des époux et des aides familiaux et notre Programme des parents et des grands-parents. Les places supplémentaires nous aident à réduire ces arriérés.
En ce qui concerne le maintien de nos traditions humanitaires, depuis les niveaux d'avant 2015, le nombre de réfugiés a plus que doublé, et le nombre de places pour les réfugiés parrainés par le secteur privé ont en réalité quadruplé sous notre gouvernement. Notre objectif en 2018 est d'accueillir 27 000 réfugiés réinstallés, et en 2019, nous accueillerons 29 950 personnes. Cela comprend la réinstallation supplémentaire de 1 000 femmes et filles vulnérables de plus, comme l'indique le budget de 2018.
[Français]
Monsieur le président, notre gouvernement veut s'assurer que le système d'immigration du Canada est fondé sur la compassion et les possibilités économiques pour tous et qu'il profite à la fois aux Canadiens et aux nouveaux arrivants.
[Traduction]
À ce titre, nous poursuivons notre travail avec les provinces et les territoires, ainsi qu'avec nos autres partenaires, pour assurer l'efficacité de notre système d'immigration, tout en continuant de protéger la santé et la sécurité des Canadiens et de faire croître davantage notre économie.
Mes représentants et moi répondrons maintenant avec plaisir à vos questions.
[Français]
Merci beaucoup.
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C'est une très bonne question.
Permettez-moi de me pencher sur la nécessité des données biométriques. Il s'agit vraiment d'appuyer notre contrôle de sécurité à l'égard des ressortissants étrangers qui viennent au Canada avant leur arrivée. Un système qui nous donne fondamentalement plus de confiance à l'égard de l'identité de la personne contribue à une plus grande sécurité pour les Canadiens.
De plus, par ailleurs, cela permet de faciliter les choses pour les grands voyageurs. Une fois que vous avez saisi vos données biométriques, c'est bon pour 10 ans. Par conséquent, la prochaine fois que vous venez au Canada, vos déplacements sont facilités, parce que nous savons qui vous êtes. Vous n'avez pas à vous soucier de votre identité.
C'est conforme à ce que nos alliés les plus proches ont fait. Ils disposent d'un système de données biométriques depuis un certain temps maintenant. Nous nous rattrapons à cet égard et nous nous assurons d'avoir le même système. Cela nous permet vraiment, comme je l'ai dit, de décourager ceux qui ne devraient pas venir au Canada.
Cela nous permet de savoir des choses à leur sujet et d'effectuer un contrôle de sécurité avant leur arrivée. Puis, pour les grands voyageurs qui sont des voyageurs légitimes, cela permet de faciliter les choses, à un moment où vous voyez des files de plus en plus longues dans les aéroports, pour les gens qui reviennent au Canada ou qui y viennent pour la première fois. Cette mesure va certainement contribuer à ce processus.
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Merci, monsieur le président.
Comme vous le savez, puisque nous en avons parlé si souvent au Comité, il y a des ressources. En fait, nous avons reçu au Comité des représentants qui ont parlé des ressources affectées pour aider les députés avec leur dossiers. Ce sujet a été soulevé des deux côtés. Nous avons reçu des plaintes multipartisanes à ce sujet, par rapport au fait de savoir si les ressources liées aux dossiers qui sont fournies aux députés et aux membres du public, même en ce qui concerne notre étude sur les consultants en immigration, sont adéquates.
Les questions que je pose, monsieur le président, portent sur le fait de savoir si le ministre et un député actuel qui fait actuellement l'objet d'une enquête en matière d'éthique ont fait un usage approprié de ces ressources. Je crois que c'est directement pertinent compte tenu du fait que nous sommes ici pour examiner le budget et le caractère approprié de l'affectation des ressources — comment elles sont utilisées. Dans chacune de mes questions, j'ai ramené cela à ce point.
À mon collègue d'en face, je soulignerais aussi que j'ai demandé à connaître le nombre total. Je demande quelle est la part de services que et d'autres personnes que j'ai mentionnées ont reçues du ministre dans le cas de l'utilisation de ces ressources affectées dans le Budget supplémentaire des dépenses, ce qui, je crois, est recevable.
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Merci, monsieur le président.
Par rapport au point soulevé par mon collègue, il m'appartient de décider, conformément aux règles du Bosc et Gagnon, si j'ai l'impression ou non que le temps qui m'est alloué est le mieux utilisé avec le ministre. À titre de mention, je vous signalerais la page 1016 du Bosc et Gagnon, où l'on dit que les questions posées et la discussion au cours de ces séances par rapport au Budget des dépenses « sont généralement de large portée », et, à la page 1078, que « la nature des questions n'est assujettie à aucune règle précise ».
Dans chacune de mes questions, j'ai présenté des renseignements très détaillés concernant leur pertinence. Encore une fois, j'aimerais rappeler à mon collègue que le ministre dépense des quantités importantes de ressources, de fonds publics et de fonds fiscaux. C'est ce que nous faisons ici. Nous examinons l'utilisation des deniers des contribuables pour soutenir les députés et d'autres personnes dans le cadre de leurs dossiers.
Comme je l'ai établi dans les questions que je lui ai posées, il a le pouvoir, en vertu du paragraphe 24(3), d'ordonner aux agents d'immigration de prendre des décisions fondées sur sa propre volonté. Je crois que c'est très pertinent de comprendre combien de temps a été consacré aux amis et aux adjoints d'un député qui est actuellement visé par une enquête de la GRC, puisque le ministre a été photographié avec une de ces personnes.
Je signalerais à mon collègue d'en face la perception à l'égard de ce Règlement particulier. Nous avons ici mes collègues libéraux qui ont voté contre le fait de faire prêter serment au ministre pour cette chose particulière. Cela ne paraît pas particulièrement bien. En fait, monsieur le président, je pourrais faire valoir que, si c'est jugé irrecevable, on dirait que le ministre et mes collègues d'en face ont quelque chose à cacher.
De même, je ferais aussi observer que le retard considérable que nous avons vécu plus tôt ce matin, lorsque nous avons dû suspendre les travaux pour déterminer si une motion qui était clairement recevable l'était bel et bien, en serait un autre exemple.
Je ne suis pas certaine de savoir pourquoi mes collègues ne feraient pas leur travail en tant que parlementaires. Ils n'occupent pas des postes au gouvernement. Leur travail consiste à tenir le gouvernement responsable.
Permettez-moi de poser ces questions, car j'aimerais savoir s'il y a quelque chose de mal ici. Cela veut dire que chacun d'entre nous et chacun de nos électeurs ont été floués. Bien franchement, j'aimerais que le ministre dise seulement: « Il n'y a rien à voir ici. Il n'y a pas d'anomalies. » Il serait heureux d'afficher les données totales, qui ne sont pas confidentielles, sur le nombre de demandes de renseignements concernant des cas que et les diverses personnes dont j'ai lu le nom, lui ont présentés. Puis, nous pourrons régler cette affaire, et le public pourra être convaincu qu'il s'agit en fait, conformément à l'examen du Budget supplémentaire des dépenses, d'une utilisation appropriée des fonds des contribuables.
Merci, monsieur le président.
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Par rapport à ce point, comme aucun changement n'est apporté au Budget supplémentaire des dépenses (A) en ce qui concerne le fait de savoir si la répartition du temps des députés est autorisée ou non... c'est la première catégorie des choses dont j'aimerais parler.
La deuxième catégorie dont j'aimerais parler, c'est le fait de savoir si l'affirmation ou le serment existant que nous prêtons tous en tant que députés s'applique déjà et s'il est approprié dans toutes les circonstances de demander à un député existant de violer son privilège en prêtant un serment supplémentaire. C'est la deuxième catégorie.
La troisième chose, c'est que chaque ministre prête son propre serment. Il y a aussi l'attente normale selon laquelle, lorsque les gens comparaissent devant le Comité, ils le font en toute candeur.
La quatrième partie de l'analyse sur les allégations soulevées plus tôt par Mme Rempel concerne le fait de savoir s'il y a un certain type de malhonnêteté. C'est l'argument soulevé. S'il y a une certaine forme de malhonnêteté attendue ou une raison de croire que quelqu'un n'agit pas en toute franchise, c'est là que ces types de motions sont proposées. Il a été assez insultant pour tout le monde dans la salle et pour le processus et l'institution de voir soulever ce type de motion avant que soit formulé toute allégation d'irrégularité que ce soit.
Cela nous ramène à une autre catégorie de choses dont j'aimerais parler, savoir s'il est approprié d'analyser les postes individuels des députés lorsque le ministre a déjà dit qu'il est prêt à répondre à la question.
Je pense que, si nous devions examiner toutes ces choses, nous n'aurions pas le temps d'entendre les questions de la députée du NPD, donc je vais maintenant cesser de parler, car je sais qu'elle est bien préparée pour la réunion.
Je pense que, dans l'avenir, tous les députés devraient savoir que nous pouvons tous jouer à ce jeu théâtral, et il ne se fera ici aucun travail. Ce n'est pas juste les députés d'en face qui peuvent faire ces choses stupides.
Merci, monsieur le président.
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Le concept consistant à demander à une personne de prêter serment a été utilisé quand on soupçonne qu'une personne en a induit une autre en erreur. Cela dit, l'attente selon laquelle un ministre connaîtrait les dossiers individuels de 338 députés au cours d'une période passée est, bien franchement, ridicule.
Je ne sais pas combien de fois j'ai parlé au ministre d'un cas particulier qui me concerne, donc si on devait juste me demander combien de fois j'ai interpellé un ministre sur un cas particulier, je ne pourrais pas répondre à cette question.
Si je ne peux simplement pas y répondre, le fait de me faire prêter serment ne me donne pas des super pouvoirs supplémentaires pour y répondre. Les manoeuvres partisanes ici — prétendre que nous allons faire prêter serment à quelqu'un pour obtenir la vérité — sont diffamatoires et font partie d'un certain jeu politique qui vise à donner à penser que le ministre cache de l'information, ce qui n'est pas vrai.
Si la députée souhaite vraiment obtenir cette information, il y a un processus. Vous pouvez déposer ce qui s'appelle une demande d'accès à l'information. Vous ne pouvez vous attendre à ce qu'un ministre qui comparaît devant le Comité connaisse les dossiers de 338 personnes au pied levé. C'est ridicule.
Normalement, quand je prends la parole dans d'autres comités, je n'ai pas à interagir avec d'autres députés. Je n'ai pas interrompu Mme Rempel, ni pas non plus M. Tilson ou M. Maguire. Je trouve assez dérangeant, monsieur le président, qu'il estime que c'est son droit de parler en même temps que moi chaque fois que je dis quelque chose.
Je ne vois pas comment vous pouvez avoir ce droit.
Si vous voulez prendre mon temps de parole, allez-y et faites-le, et je reprendrai plus tard. Si vous avez quelque chose à dire, je vais céder mon temps pour que vous puissiez le faire, monsieur Tilson, mais j'aimerais ensuite ravoir mon temps.
Je ne vais toutefois pas parler en même temps que lui, monsieur le président. Je vais attendre.
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Monsieur le président, puisque mon collègue, M. Baylis, a soulevé la pertinence ou la question des moments dans le temps où les gens prêtent serment, j'aimerais le renvoyer au chapitre 20 du Bosc et Gagnon, à la référence 687, où l'on dit ceci:
À diverses occasions, les comités ont fait prêter serment au premier ministre, aux ministres, au vérificateur général, à de hauts fonctionnaires et à des membres du Conseil privé. Voir, par exemple, Comité spécial sur certaines accusations et allégations faites par George N. Gordon, Procès-verbaux et témoignages, 3 mars 1932, fasc. no 1 ; Comité permanent du travail, de l’emploi et de l’immigration, Procès-verbaux et témoignages, 28 janvier 1987, fasc. no 20, p. 3–4, 9–14 ; décision du Président Fraser (Débats, 17 mars 1987...) ; Comité permanent des comptes publics, Procès-verbal, 3 mai 2004, réunion no 39 ; Comité permanent de l’accès à l’information, de la protection des renseignements personnels et de l’éthique, Procès-verbal, 5 février 2008, réunion no 13 ; Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires, Procès-verbal, 2 juin 2010, réunion no 21.
Plus loin, on dit ceci:
Un comité peut également décider d’exiger l’assermentation de tous les témoins qui comparaissent dans le cadre d’une étude donnée. Voir, par exemple, Comité permanent des comptes publics, Procès-verbal, 14 avril 2004, réunion no 24, 19 avril 2004, réunion no 25.
J'aimerais juste réfuter les critiques exprimées dans les commentaires de mon collègue, étant donné que c'est très bien établi dans les précédents que c'est quelque chose qui se produit et qui est courant.
Encore une fois, monsieur le président, j'aimerais juste insister de nouveau sur mon autre point. Nous parlons de l'utilisation des ressources des contribuables pour aider des députés à faire leur travail. En même temps, nous avons un collègue qui, selon ma compréhension, a démissionné, même si je viens de lire, monsieur le président, qu'Élections Canada dit qu'il n'a pas démissionné.
J'aimerais savoir combien de cas il a renvoyés au cabinet du ministre et à la liste des autres personnes que j'ai mentionnées, ainsi que combien de fois le ministre a utilisé son pouvoir prévu par le paragraphe 24(3) de la LIPR en fonction des demandes de ce député. Je crois que nous devrions déterminer...
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Je vais statuer que Mme Rempel a ses sept minutes et qu'elle peut poursuivre la série de questions sur laquelle elle s'est engagée, à deux conditions.
La première, c'est que personne au Comité ne devrait mettre en doute la réputation de tout autre député, que ce soit directement ou indirectement. Il est très clair dans les règles de la Chambre des communes qu'une attaque indirecte à la réputation d'une personne en laissant entendre, indirectement ou directement, qu'elle ne dit pas ou ne dira pas la vérité ne sera pas autorisée au Comité tant et aussi longtemps que je suis président.
Quiconque laisse entendre qu'une personne — de quelque côté de la table que ce soit, qu'elle soit députée ou qu'elle ait prêté serment — n'agit pas de façon appropriée, verra sa motion être jugée irrecevable.
Je demanderai l'aide du Président de la Chambre relativement à cette personne, comme question de privilège parlementaire. Une partie du privilège parlementaire tient au fait de pouvoir venir au Comité, en ayant prêté serment, et d'être réputé dire la vérité. C'est la nature fondamentale de la tradition parlementaire de Westminster.
Mme Rempel aura la parole dans un moment, quand j'aurai terminé. Elle pourra poursuivre, comme elle le décidera elle-même — puis le tribunal de l'opinion publique décidera — si elle est pertinente ou non. C'est à elle de le décider.
J'aimerais terminer en lisant ce dernier énoncé. Cela renvoie au fait d'attaquer la réputation d'une personne. Même si les règles de procédure ont dit une chose, en 1960, par rapport à la comparution des ministres actuels et des anciens ministres, le légiste de la Chambre a informé le président du Comité des chemins de fer, canaux et lignes télégraphiques de l'époque que, à la lumière de son serment en tant que membre du Conseil privé, il n'a pas l'obligation de prêter serment, même s'il ne serait pas inapproprié de le faire si un membre du Comité de la Chambre soulevait le point.
Je voulais soulever ce point: il n'y a pas d'exigence, jamais, pour un membre du Conseil privé — ou, je dirais en fait, un député de la Chambre des communes — de prêter serment. La motion était recevable. Vous pourriez l'envisager; toutefois, il était également conforme que le Comité vote qu'elle n'était pas nécessaire.
J'ai présenté ces trois énoncés. Malheureusement, je crois savoir que le ministre doit partir pour se rendre à un autre rendez-vous envers lequel il s'est engagé, de 15 h 30 à 16 h 30. Le Comité était très bien au courant de cela. Malheureusement, il doit partir. Notre comité continuera avec les représentants.
Madame Kwan.
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Monsieur le président, j'aimerais juste dire certaines choses.
Je crois que votre question concerne les réfugiés en particulier. Nous voyons de bons résultats avec les réfugiés sur un certain nombre d'années. En 2016, par exemple, les réfugiés comptaient pour 3 % de la main-d'oeuvre, alors que les immigrants comptaient pour environ 24 %, mais si on tient compte du fait qu'ils arrivent au pays avec de nombreux besoins, nous croyons que ces chiffres sont bons.
Le taux de participation au marché du travail des réfugiés se situe autour de 79 %, ce qui est conforme à la population née au Canada.
Juste pour vous donner quelques faits sur les revenus, même si les revenus des réfugiés à l'entrée sont les plus bas de toutes les catégories d'immigrants — particulièrement pour les réfugiés parrainés par le gouvernement, les revenus moyens oscillent autour de 20 000 $ — durant les premières années suivant leur arrivée. Puis, 10 ans après l'établissement, le pourcentage de réfugiés qui déclarent un revenu d'emploi comparable à celui de la moyenne canadienne se situe à près de 65 %.
C'est durant ces années au Canada, lorsqu'ils s'intègrent et acquièrent des compétences linguistiques, que vous commencez à voir ces chiffres remonter.
Je vais poser quelques questions sur le plan des niveaux, parce que je pense qu'il a une incidence sur le processus budgétaire en ce qui concerne la question de savoir s'il y en aura plus ou moins, ou comment fonctionnera le rythme annualisé dans le processus budgétaire à l'avenir.
Pour ce qui est de l'augmentation des dépenses de fonctionnement, il ne semble pas y avoir de lien entre l'augmentation ou la diminution des coûts associés au plan des niveaux. Pour l'exercice 2018-2019, où en sommes-nous, quel est le chiffre approximatif à l'heure actuelle en ce qui concerne le plan des niveaux et les dépenses? Vous attendez-vous à ce que les dépenses fluctuent en fonction de l'état d'avancement du plan, ou allons-nous nous situer au milieu, et plus ou moins 20 000 cas ne changeront pas vraiment nos dépenses de fonctionnement?
J'aimerais simplement me faire une idée, car le plan des niveaux comporte une grande fourchette. De mon point de vue, si nous atteignons le sommet, je m'attendrais à ce qu'il y ait des coûts supplémentaires, à l'inverse si nous nous trouvons au bas de l'échelle, les coûts seraient peut-être moindres.
J'aimerais comprendre comment vous gérez les finances en même temps que le plan des niveaux.
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Je vous remercie de votre question.
Le budget de 2018 prévoit un montant de 174 millions de dollars sur deux ans pour gérer la question de la migration irrégulière, pour la gestion à la frontière et pour le traitement des demandes d'asile.
[Traduction]
Pour accélérer le traitement des demandes, 74 millions de dollars seront versés directement à la Commission de l'immigration et du statut de réfugié. Cela permettra à la CISR d'embaucher 248 nouveaux employés, dont 64 décideurs, afin d'examiner 17 000 demandes d'asile supplémentaires cette année. La CISR a également accru son efficacité au cours de la dernière année et a traité 50 % plus de demandes que ce qui était prévu. On déploie un effort soutenu pour faire face à l'augmentation du nombre de demandes d'asile.
En ce qui concerne les délais normaux, le délai pour obtenir une décision à la CISR a beaucoup varié, suivant ce qui se passe en ce qui concerne les demandes d'asile au Canada. Si vous examinez une période antérieure, vous pouvez constater que, lorsqu'il y a une augmentation importante du nombre de demandes, le temps de traitement augmente, puis, lorsque le nombre de demandes diminue, le temps de traitement diminue.
Avant cet afflux important, je pense que le nombre d'entrées et le nombre de sorties, quelle que soit l'année, étaient à peu près équilibrés. À ce moment-là, la CISR avait reçu des fonds pour traiter entre 20 000 et 24 000 dossiers par année, parce que c'était à peu près le nombre prévu, de façon continue, jusqu'aux augmentations récentes que nous avons observées au cours des deux dernières années.