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Merci, monsieur le président, mesdames et messieurs les députés.
Je tiens tout d'abord à vous remercier d'avoir invité la FCFA à témoigner devant vous aujourd'hui.
La Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada existe depuis 1975. Elle est la porte-parole nationale des collectivités de langue française qui vivent en situation minoritaire dans neuf provinces et dans trois territoires. Au total, il s'agit de 2,7 millions de personnes qui ont choisi le français, que ce soit ou non leur langue première.
Les communautés francophones et acadienne sont présentes dans toutes les régions du pays et elles sont de plus en plus diversifiées. Par exemple, 29 % de la population francophone de la Colombie-Britannique et 26 % de celle de l'Alberta proviennent de l'immigration. Dans la région de Toronto, plus de 50 % des jeunes francophones de moins de 18 ans appartiennent à des minorités visibles.
L'immigration est étroitement liée à l'avenir des communautés francophones et acadienne. La Loi sur l'immigration et la protection des réfugiés inclut d'ailleurs parmi ses objectifs le développement des communautés de langue officielle en situation minoritaire.
De plus, le gouvernement fédéral s'est donné des cibles précises en matière d'immigration francophone. Entre autres, pour 2018, 4 % des immigrants et immigrantes de la catégorie économique devaient être des francophones qui s'établissent dans nos communautés. Cette cible n'a pas été atteinte. Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada a avisé la FCFA, la semaine dernière, que le pourcentage d'immigrants et d'immigrantes francophones recrutés pour l'année 2018 atteignait à peine 1,8 %. Malheureusement, c'est un manquement qui se produit chaque année. Pourtant, nos communautés s'activent depuis deux décennies pour développer le recrutement, l'accueil, l'inclusion et la rétention des immigrants et des immigrantes de langue française. Cependant, les outils qu'utilise le gouvernement pour nous appuyer dans cet effort ne sont pas adéquats.
C'est là que se situe le lien avec l'étude que fait présentement votre comité. La FCFA elle-même ne comparaît pas aujourd'hui en tant que service d'établissement. Nous sommes ici pour parler de l'importance des services d'établissement en français pour nos communautés et pour les immigrantes et les immigrants qui choisissent de s'y établir.
Offrir des services d'établissement en milieu minoritaire francophone n'est pas toujours la même chose que d'en offrir en milieu majoritaire anglophone. L'approche est complètement différente. Elle vise à orienter l'immigrant ou l'immigrante précisément vers des ressources francophones dans la communauté. Elle vise à assurer la rétention de l'immigrant et de l'immigrante en misant sur la création de liens avec la communauté francophone. Surtout, cette approche reflète les réalités de la communauté francophone et la façon dont celle-ci est organisée, de l'école jusqu'au centre de santé francophone, en passant par les services d'emploi en français.
Les organismes de langue anglaise, voire les organismes bilingues, ne peuvent faire le travail entourant l'offre de services d'établissement qui sont alignés étroitement sur les réalités de la communauté francophone. Très souvent, ils n'orientent même pas les immigrants et les immigrantes de langue française vers les ressources francophones.
C'est ce qui est arrivé pendant très longtemps à l'aéroport Pearson. Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada a d'ailleurs apporté une solution à ce problème particulier en désignant le Centre francophone de Toronto comme organisme chargé d'offrir les services d'orientation aux immigrants et aux immigrantes d'expression française qui transitent par l'aéroport Pearson.
C'est le genre de mesures spécifiques dont nous avons besoin pour développer et renforcer les services d'établissement créés par et pour les communautés francophones au bénéfice des immigrants et des immigrantes d'expression française.
Parce que nos communautés sont pleinement conscientes que, lorsqu'elles accueillent un immigrant ou une immigrante, elles accueillent un individu ou une famille qui a choisi de vivre le plus grand déracinement qu'il soit possible de vivre, le bien-être des nouveaux arrivants et des nouvelles arrivantes qui choisissent nos communautés est toujours au centre de nos préoccupations.
Nous recommandons à votre comité d'inclure les mesures suivantes dans son rapport au gouvernement.
D'abord, il faut des appels d'offres propres aux services d'établissement francophones. De cette façon, nos fournisseurs de services n'auront pas à faire concurrence à des fournisseurs de services de la majorité, lesquels ont souvent plus de ressources, mais n'ont presque aucune connaissance de la réalité de la minorité.
Ensuite, comme je viens de le souligner, souvent les organismes francophones en mesure de fournir des services d'établissement en français sont de petite taille et disposent de beaucoup moins de ressources. Nous recommandons donc que le gouvernement donne la priorité au renforcement des capacités de ces organismes.
Troisièmement, IRCC a déterminé six types de services d'établissement offerts aux immigrantes et aux immigrants. En milieu francophone minoritaire, il en faudrait un septième, c'est-à-dire un service qui aiderait l'immigrant ou l'immigrante à créer des liens durables avec la communauté d'accueil, lesquels lui permettraient de développer un sentiment d'appartenance à cette communauté, d'y vivre en français et, de cette manière, de contribuer à l'épanouissement de la francophonie.
Quatrièmement, il faut que les travailleurs et les travailleuses temporaires, comme les étudiants et les étudiantes provenant de l'étranger, puissent bénéficier, eux aussi, de services d'établissement.
Cinquièmement, je recommande que votre comité fasse ressortir dans son rapport l'importance, en matière de services d'établissement, d'une lentille francophone tenant compte des réalités de la minorité linguistique.
Enfin, bien que cela ne fasse pas partie de l'étude de votre comité, je tiens à mentionner que le gouvernement est engagé dans un exercice de modernisation de la Loi sur les langues officielles. Le mois dernier, la FCFA a présenté une proposition complète de projet de loi à cet égard. Cette proposition inclut une obligation pour le gouvernement d'adopter des politiques d'immigration favorables à la dualité linguistique, ce qu'elles ne sont pas à l'heure actuelle.
Je vous remercie.
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Bonjour. Je m’appelle Kristin Crane. Je représente Huron County Immigration Partnership. Nous sommes situés sur les rives du lac Huron, au nord-ouest de London et à l’ouest de Kitchener-Waterloo.
Le comté de Huron compte un peu moins de 60 000 habitants répartis sur 3 400 kilomètres carrés, et notre principal centre urbain en compte environ 8 000.
Notre région de l’Ontario a le taux de chômage le plus bas. Nous en sommes à environ 3 %, et toute la région connaît une grave pénurie de main-d’oeuvre.
Le comté de Huron a reçu du financement d’IRCC en 2010 pour établir un partenariat local d’immigration. Plus récemment, en octobre 2017, notre comté a obtenu des services d’établissement itinérants financés par Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, IRCC, qui nous sont fournis par le YMCA du Sud-Ouest de l’Ontario.
Notre partenariat local d’immigration fait partie des services d’établissement. Toutefois, il offre des services indirects, et c’est parce qu'il travaille avec les fournisseurs de services et non pas directement auprès des nouveaux arrivants. Un partenariat d’immigration a pour mission de créer des collectivités accueillantes, de sensibiliser les gens aux besoins des nouveaux arrivants et d’améliorer la collaboration et la coordination des fournisseurs de services. Nous travaillons en coulisses, en quelque sorte.
Dans le comté de Huron, nous avons constaté une augmentation du nombre de nouveaux arrivants, principalement en raison du parrainage privé de réfugiés. Notre comté est une destination pour la migration secondaire, car les familles parrainées communiquent avec des amis et parents qui vivent dans les régions urbaines. Par conséquent, un bon nombre de nos nouveaux arrivants ont un faible taux d’alphabétisation, un très faible niveau d’anglais et des besoins élevés. Cependant, nous avons très peu de services institutionnels à leur offrir.
C’est là qu’intervient le secteur bénévole. L'augmentation de la population est grandement nécessaire. Cependant, le secteur bénévole n’est pas tout à fait équipé pour répondre à tous les besoins de ces familles de réfugiés.
L’avantage des bénévoles, c’est qu’ils offrent un service très personnalisé et un niveau élevé de soutien. Toutefois, ils ne sont pas formés et ne suivent habituellement pas de formation parce qu’ils consacrent tout leur temps libre à aider les familles.
Nous constatons que le secteur bénévole comble les lacunes, mais il ne peut pas remplacer les services d’établissement dont nous avons besoin dans notre région.
Cela m’amène à parler de certaines des lacunes que nous constatons dans les services d’établissement dans nos régions rurales. Je tiens à ajouter que ces lacunes ne se limitent pas au comté de Huron. Elles sont les mêmes dans toute notre région. J’ai reçu des commentaires de beaucoup d’autres comtés aux alentours.
La première lacune concerne la langue. Nous manquons de services d’interprétation, et les gens doivent faire une heure et demie de route pour fournir ces services dans notre région. Lorsque les frais de déplacement s'ajoutent au coût du service, cela devient très coûteux.
Nos cours d’anglais sont peu fréquents. Ils ont lieu seulement une fois par semaine, et ils ne sont pas financés par le gouvernement fédéral, ce qui signifie qu’ils ne donnent pas droit au financement des services de garde d'enfants. Ils sont quand même de très haute qualité. Encore une fois, ce sont les bénévoles qui s’occupent des enfants pour que les parents puissent suivre ces cours.
Une lacune vraiment importante sur laquelle je veux insister concerne les jeunes dans notre région. Les adolescents sont laissés sans soutien. Aucune de nos écoles n’a de TEE — ce sont les travailleurs de l’établissement dans les écoles — et la plupart des écoles n’offrent même pas de cours d’anglais langue seconde. Nous constatons que les jeunes de 10 à 16 ans deviennent une population très vulnérable. Ils ont des problèmes d’acquisition de la langue, qui donnent lieu à certains obstacles scolaires. Ils ont des problèmes d’intégration sociale. Ils assument de lourdes responsabilités au sein de la famille où ils doivent garder leurs jeunes frères et soeurs et servir d’interprètes et de traducteurs à leurs parents, en plus d’avoir parfois des emplois à temps partiel ou beaucoup de travail à la maison.
Je dirais surtout qu’il n’y a pas suffisamment de jeunes du même groupe ethnoculturel, ce qui entraîne un sentiment assez important d’isolement dans nos collectivités.
Je voudrais faire une série de recommandations quant aux services d’établissement que j'envisagerais pour les régions rurales.
Premièrement, il y aurait des TEE partout où il y a les services d’établissement sont actifs. Si les parents reçoivent des services, le jeune devrait aussi en recevoir.
Ensuite, il y aurait une formation pour le secteur du bénévolat — peut-être une formation obligatoire pour les groupes de parrainage avant l'arrivée des familles, pendant qu’ils ont encore le temps de s’engager dans ce genre de formation. Une autre recommandation serait d’avoir plus de financement pour le soutien des fournisseurs de services d’établissement et des organismes afin de former les bénévoles sur la meilleure façon de soutenir les nouveaux arrivants et le moment de les diriger vers les services d’établissement officiels. Je pense que cela permettrait d’établir des limites appropriées et d’éviter la fatigue que beaucoup de bénévoles vivent actuellement. Cela permettrait aux bénévoles de faire ce qu’ils font le mieux, mais aux professionnels d’intervenir au besoin.
Je pense que ce sont les bénévoles qui font la force des communautés rurales. Le fait d’accroître leur capacité renforce nos collectivités, mais je pense que cela permettra aussi au gouvernement d’économiser de l’argent.
Troisièmement, je préconiserais des services d’établissement virtuels. S’il y a des TEE ou des professeurs d’anglais langue seconde qui ne peuvent pas venir voir les élèves régulièrement, ils pourraient peut-être communiquer avec eux virtuellement ou les élèves pourraient peut-être suivre des cours à distance. C'est une excellente occasion de mieux utiliser la technologie. La technologie existe dans les écoles et les centres d’emploi. Presque tous les nouveaux arrivants ont un téléphone intelligent et peuvent accéder à Internet, du moins par l’entremise des bibliothèques de toutes les collectivités rurales. Cela ne remplace pas le contact humain, qui est encore nécessaire, mais cela peut certainement s'ajouter aux services.
De plus, je recommande que le Programme de connexions communautaires soit financé dans toutes les régions rurales dans le cadre des services d’établissement. Ce programme favorise les interactions sociales, culturelles et professionnelles et les liens entre les nouveaux arrivants et la collectivité. Il aide les immigrants et les réfugiés à se sentir connectés et engagés dans la collectivité, à se sentir chez eux. L’isolement est un facteur très important dans les collectivités rurales; il est très répandu. Nous devons mettre en place plus de programmes qui rassemblent les nouveaux arrivants et qui leur permettent d’interagir avec d’autres membres de la collectivité.
Une autre recommandation est de veiller à ce que les programmes de services d’établissement comprennent un financement pour le transport dans les régions rurales afin que les nouveaux arrivants puissent avoir accès aux services dont ils ont désespérément besoin.
Enfin, je recommande que les partenaires de services urbains qui offrent des services d’interprétation reçoivent un financement pour assurer ces services dans les régions rurales, pour couvrir les frais de déplacement afin que l’interprétation ne coûte pas trop cher, parce que nous savons que la langue est l’obstacle fondamental à surmonter.
Je voudrais me concentrer sur quelques-unes des pratiques exemplaires que nous avons observées dans notre région.
Il s’agit, en fait, du modèle de service d’établissement itinérant. Ce service va vers les nouveaux arrivants et permet de surmonter l’obstacle du transport. Il n'exige pas de bâtiments, et il fait une utilisation très efficace de ses ressources. De plus, c’est très souple. C’est fondé sur les besoins. Les rendez-vous sont établis au besoin, et le lieu est choisi en fonction des nouveaux arrivants, là où c’est pratique pour eux, c’est-à-dire habituellement dans la bibliothèque des petites collectivités où vivent les gens.
Ma dernière pratique exemplaire serait de faire participer les partenaires non traditionnels au processus d’établissement — dans ce cas-ci, les employeurs. Le Huron County Immigration Partnership a travaillé très fort pour mobiliser les employeurs en tant que partenaires, et nous avons eu un taux élevé de succès dans l’emploi des nouveaux arrivants dans notre région. Les employeurs devraient être encouragés à adapter leurs pratiques afin de participer davantage à l’établissement de leurs employés nouvellement arrivés. La croissance et la survie de leurs entreprises dépendent, dans bon nombre de régions rurales, de la main-d’oeuvre que les nouveaux arrivants représentent. L’employeur devrait donc faire ce qu’il peut pour soutenir ces travailleurs.
Au fur et à mesure que notre réputation dans les régions rurales s’accroît en tant que destination de choix pour les immigrants, nous devons prendre des mesures pour nous assurer que les nouveaux arrivants ont une expérience positive et que les services d’établissement peuvent répondre à leurs besoins. Il est certain que dans les régions rurales, l’approche des services d’établissement n'est pas du tout la même dans les centres urbains.
Merci.
Bonjour. Je m’appelle Dustin Mymko et je suis agent de développement communautaire à la Roblin-Cartwright Community Development Corporation.
Depuis que le gouvernement fédéral a pris la responsabilité du programme de services d’établissement au Manitoba — en 2013, je crois —, nous avons conclu des ententes de contribution avec CIC et IRCC pour administrer des services d’établissement pour les collectivités de Cartwright, Killarney et Boissevain et les régions avoisinantes.
J’agis à titre d’agent de développement communautaire et je supervise et assure, à temps partiel, la prestation des services d’établissement à partir de notre bureau dont je suis le seul employé.
Les services d’établissement sont de la plus haute importance dans nos collectivités rurales, surtout à Cartwright et dans la municipalité environnante de Cartwright-Roblin. Notre municipalité compte environ 1 300 habitants, dont environ 350 vivent dans ce qui était auparavant le village de Cartwright.
Comme la plupart des collectivités rurales du Canada, Cartwright a connu sa part de défis au fil des ans, mais un esprit communautaire incroyablement fort, associé à un désir intense de maintenir la viabilité de notre vie rurale, a amené Cartwright à garder une population stable.
La majorité des membres de notre collectivité sont liés soit à l’agriculture, soit au secteur manufacturier, mais notre véritable joyau est notre école. Cartwright s’est battue au fil des ans pour conserver son école, et nous en sommes maintenant à notre 27e année de financement de la Cartwright Community Independent School, qui permet à nos élèves d'obtenir leur diplôme là où ils habitent.
Nous accordons continuellement la priorité à l’école, et nous savons que si elle devait fermer ses portes, ce serait la première étape vers le déclin de notre collectivité. La population et l’assiette fiscale diminueraient, les services commenceraient à décliner et la vie, telle que nous la connaissons, deviendrait d’autant plus difficile à préserver.
En septembre 2018, au début de l’année scolaire en cours, notre école de la maternelle à la 12e année comptait 97 élèves, alors que nous n'en avions qu'une soixantaine il y a quelques années seulement. Quarante-huit de ces élèves, soit 50 % d’entre eux, ont des parents qui ne sont pas nés au Canada.
Je crois fermement que l’immigration a été le principal facteur de succès de notre collectivité et que la prestation de services d’établissement à ces nouveaux arrivants a été extrêmement bénéfique.
Notre organisation a un contrat pour fournir seulement les services d’établissement les plus élémentaires, soit des séances d’information et d’orientation, ainsi que l'évaluation des besoins et l'aiguillage. Les nouveaux arrivants viennent et nous les aidons à partir du bon pied. Nous leur montrons comment obtenir des numéros d’assurance sociale, nous les aidons à louer une case postale et à ouvrir un compte bancaire, et nous les présentons à des employeurs potentiels et à des groupes communautaires. Nous les aidons à présenter leur demande à Santé Manitoba et au programme de l’Allocation canadienne pour enfants. Nous inscrivons leurs enfants à l’école et veillons à ce qu'ils soient informés des cours d’anglais disponibles.
Une fois que tout cela est réglé, nous sommes là pour les aider à surmonter les autres obstacles auxquels ils font face lorsqu’ils s’adaptent à la vie dans les régions rurales du Manitoba.
Nous avons commencé nos contrats avec environ 16 heures de financement par semaine pour couvrir les trois communautés, qui sont séparées par environ 70 kilomètres au total. Au fil des ans, ces heures ont été réduites et nous avons pu négocier 11,25 heures pour l’exercice en cours. La réduction continue des heures de service et du financement global est très problématique et très préoccupante. Nous avons eu souvent l'occasion de constater qu’une fois que les services quittent nos collectivités rurales, ils y reviennent très rarement.
Récemment, avant l’appel de propositions de 2019, IRCC a fait savoir que les bureaux comme le nôtre, qui n'ont qu'un seul employé, ne font plus partie du modèle. On nous a exhortés à établir des partenariats avec de grandes organisations. Au départ, cela a causé beaucoup de consternation dans tout le secteur, surtout dans nos collectivités rurales. Comme il y a environ sept bureaux qui fonctionnent avec un seul employé au Manitoba, les pertes d’emplois imminentes et l'apparition de services itinérants ont suscité des réactions.
Toutefois, après un examen plus poussé, il semble que ce soit un excellent modèle pour l’avenir. Le conseil de la CDC de Roblin-Cartwright a examiné les options et nous sommes actuellement en discussion avec Westman Immigrant Services, à Brandon, pour essayer de tracer une nouvelle voie.
Cela nous permettra de réduire notre fardeau administratif, de renforcer la capacité de notre organisation de services d’établissement et d’augmenter notre niveau de service global. Nous espérons élargir nos services afin de faire participer notre personnel au programme scolaire, d’intégrer la formation linguistique et l’établissement sous une même bannière et d’ajouter de nouveaux programmes comme les cercles de conversation et les partenariats de mentorat.
Bien que, de façon générale, ces partenariats soient un pas dans la bonne direction, il y a encore des choses qui pourraient être grandement améliorées, d’après mon expérience. La définition d’un client admissible, qui est une personne ayant la résidence permanente, semble terriblement inadéquate à tous les niveaux.
Notre collectivité a constaté que le nombre de travailleurs étrangers temporaires a augmenté, soit parce que les producteurs agricoles et les fabricants locaux ont besoin du programme, soit par choix. Nous avons des consultants en immigration qui aident les gens à obtenir des permis de travail de type 58 pour entrer au Canada. Ils sont ici, ils ont l’intention de rester en permanence, mais ils n’ont pas le statut. D'un autre côté, une fois que les résidents permanents deviennent citoyens canadiens, ils ne sont plus admissibles aux services. Ils ont réussi l’examen, ont acquis leur citoyenneté et doivent maintenant se débrouiller seuls.
Si la définition de « clients admissibles » était élargie pour inclure les travailleurs étrangers temporaires, qui ont besoin d’aide autant et parfois plus que les résidents permanents, et si les services ne prenaient pas fin arbitrairement avec l'acquisition de la citoyenneté, cela contribuerait grandement à aider nos nouveaux arrivants, surtout dans les collectivités rurales où d’autres soutiens secondaires comme les collectivités culturelles sont rares.
La formation et l’aide représentent d'autres défis pour les services d’établissement en milieu rural. Il y a très peu d’endroits vers lesquels se tourner pour trouver des réponses aux problèmes des nouveaux arrivants. Chacun d'eux arrive avec un problème différent qui est parfois très spécifique. Étant donné qu’il n’y a pas de manuel à portée de la main, le seul recours est la ligne d’assistance d'IRCC qui est depuis longtemps désuète sur le plan fonctionnel. Il est depuis longtemps frustrant et décourageant d’appeler ce numéro pour essayer d'obtenir des réponses au problème d’immigration extrêmement spécifique d’un client.
Cela fait maintenant des années que les services d’établissement du Manitoba rural doivent s’entraider pour obtenir de l’aide, des conseils et du soutien. Cela fonctionne en un clin d’oeil, mais ils ne devraient pas avoir à le faire. L’établissement d’une ligne téléphonique réservée aux fournisseurs de services, où les fournisseurs de services d’établissement pourraient être conseillés sur la façon d’interpréter un formulaire ou une procédure d'immigration du gouvernement, rehausserait le niveau de service à l’échelle nationale.
Nous avons de la chance, à Cartwright, que notre député dispose d’un personnel très compétent et très efficace qui se fait un plaisir de nous épauler et nous apporte une aide inestimable pour les services que nous offrons. Néanmoins, mais d’après ce que m'ont dit mes collègues, je sais que tout le monde n'est pas dans la même situation.
En conclusion, je me rends compte que le coût par client en milieu rural est plus élevé que dans les centres urbains, mais je dirais que cet argent est bien dépensé. La rétention des nouveaux arrivants dans les collectivités rurales est vraiment la façon d’assurer la longévité de ces collectivités. Offrir à ces gens le soutien dont ils ont besoin, qu’ils ne peuvent obtenir ailleurs, est un grand pas vers l’atteinte de cet objectif.
Merci.
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Je m'appelle Lily Kwok et je suis directrice générale de la Calgary Chinese Community Service Association. Je vais vous présenter brièvement la CCCSA.
Il s'agit d'un organisme sans but lucratif qui a maintenant 40 ans. Sa mission est d'établir un contact entre la communauté chinoise, les autres communautés ethniques et la population dominante. Elle a pour but de créer une société inclusive dans laquelle les personnes ont une chance maximale de développer leurs capacités.
La CCCSA vise particulièrement les immigrants, à qui nous tentons de donner des connaissances et des compétences. Un des moyens que nous privilégions est de leur offrir des services qui font en sorte de réduire leur isolement social, ce qui améliore leur confiance en eux, leur autonomie et, par le fait même, leur habileté à fonctionner dans la société canadienne.
Notre offre de programmes repose sur quatre piliers. Le premier, appelé ICE, est axé sur l'intégration et la participation civique. Il comprend beaucoup de mesures de soutien, comme l'interprétation, le soutien de personne à personne, les programmes de formation linguistique en anglais et les exercices d'inclusion sociale.
Le pilier suivant est axé sur les enfants et les jeunes. Il est donc conçu pour les enfants et les jeunes immigrants. Nous tendons la main aux écoles pour organiser des programmes parascolaires, des activités sociales et des programmes d'orientation.
Les deux autres piliers sont axés sur la loi et la défense des droits, puis sur la famille et le bien-être.
Dans le cadre du programme ICE, nous avons deux programmes de formation en anglais. L'une s'appelle Stepping Stones, et l'autre s'appelle Computer-Enhanced ESL Literacy, soit l'alphabétisation en anglais langue seconde assistée par ordinateur. Nous avons lancé Stepping Stones en 2002, il y a maintenant 15 ans. Après avoir lancé ce programme dans la communauté chinoise, nous avons essayé de l'adapter aux communautés soudanaise et pendjabi, mais en raison d'un manque d'infrastructure, nous avons dû l'interrompre.
En 2006, nous avons offert ce programme à la communauté afghane, et il y est offert depuis maintenant neuf ans. Ce programme est très bien connu dans les communautés chinoise et afghane et il est de plus en plus populaire.
L'autre, en anglais langue seconde assistée par ordinateur, a déjà été offert au Collège Bow Valley, mais il nous a été transféré en 2015. Les deux programmes sont financés par Calgary Learns. Nous ne recevons aucun financement d'IRCC. D'autres communautés aimeraient obtenir ce programme.
Je vais donner la parole à Nazifia, qui vous expliquera ces programmes plus à fond.
Je suis très heureuse d'être ici pour vous présenter notre programme. Merci beaucoup de nous donner l'occasion de le faire.
Nos programmes, Stepping Stones et Computer-Enhanced ESL Literacy, s'adressent aux élèves très peu alphabétisés. Je sais qu'il y a beaucoup de CLIC qui sont fondés sur le système de l'ELBP. Nous ciblons les élèves qui n'ont qu'une scolarité limitée: ils n'ont pas reçu de formation dans leur pays d'origine. J'ai des élèves qui ne savent même pas comment prendre un stylo ni écrire. Ces élèves sont confinés chez eux et isolés. Il peut s'agir de personnes âgées ou de mères qui n'ont pas fréquenté l'école depuis longtemps. Nous venons en aide à ces personnes.
Notre programme a ceci de particulier qu'il accueille tout le monde. Nous tenons compte du niveau d'apprentissage en ALS des élèves, mais nous ne posons pas de limites qui feraient en sorte qu'ils ne pourraient pas être admis s'ils n'avaient pas certaines notes. Les portes leur sont ouvertes. Ils peuvent venir et apprendre, pour ensuite avoir la chance de suivre un CLIC. Nous avons eu beaucoup d'élèves qui ont obtenu leur diplôme de notre programme et qui ont fini par suivre des CLIC afin de poursuivre leurs études. C'est l'une des plus grandes réussites de notre programme.
Je tiens également à dire que nous avons des animateurs bilingues bien formés. Par exemple, dans la communauté chinoise, nous avons des enseignants chinois bilingues pour aider ces élèves. Il y a de nombreuses raisons à cela. Tout d'abord, ces élèves sont isolés. Ils ne savent pas comment sortir de chez eux et ils ne sauraient pas comment s'intégrer à un système d'ELBP en bonne et due forme. Lorsqu'ils arrivent dans la classe et qu'ils voient que l'enseignant est issu de leur propre communauté culturelle et qu'il les accueille dans leur langue, ils se sentent plus à l'aise d'établir des liens avec l'enseignant et de faire leur apprentissage.
L'animateur bilingue aide beaucoup en classe. Quatre-vingt-quinze pour cent des cours se donnent en anglais, mais si un élève est coincé, cela passe à seulement 5 %. Quand les élèves ne comprennent pas la matière, nous les aidons dans leur langue. C'est particulièrement important lorsque nous menons notre évaluation de leurs besoins ou nos évaluations avant et après le cours: nous avons besoin d'aide pour nous assurer que les élèves nous donnent la vraie réponse, alors nous leur parlons dans leur langue.
À l'heure actuelle, le programme Stepping Stone se donne dans les communautés afghane et chinoise. Nous avons des animateurs bilingues. Dans la communauté chinoise, il y a quatre trimestres à raison de 45 heures par trimestre ou 180 heures par année, et dans la communauté afghane, il y a trois trimestres à raison de 30 heures par trimestre ou 90 heures par année. Nous ciblons surtout les élèves de niveau ELPB, NCLC ou d'un niveau inférieur, de sorte qu'ils aient la chance de poursuivre leurs études.
L'alphabétisation assistée par ordinateur convient à tous. C'est un programme multiculturel. Tout le monde est invité à participer à ce programme. Lorsque je parle d'alphabétisation assistée par ordinateur, je ne dis pas que nous enseignons à ces élèves le fonctionnement d'un ordinateur dans le détail. Nous leur présentons la technologie. Nous savons tous à quel point la technologie est importante, alors nous les initions à l'utilisation d'un iPad, aux opérations bancaires en ligne et ainsi de suite.
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Merci de m'accueillir aujourd'hui.
Pour ceux d'entre vous qui ne me connaissent pas, je suis une avocate de pratique privée qui, depuis plus de 20 ans, se spécialise dans l'aide aux personnes qui immigrent au Canada et y deviennent citoyens.
Au début de ma carrière, j'ai travaillé pendant deux ans auprès de clients à faible revenu, et pendant le reste de ma carrière, j'ai aidé des gens de divers milieux économiques qui peuvent se permettre de payer pour ce service. Je fais aussi beaucoup de travail bénévole pour des clients méritants qui n'ont pas les moyens de payer.
Même si je n'ai jamais travaillé directement dans le domaine des services d'établissement, ma profession m'amène à communiquer presque quotidiennement avec des gens qui offrent de tels services. Plus important encore, j'ai plus de 20 ans d'expérience au service de clients immigrants et j'ai pu observer comment et pourquoi certains d'entre eux réussissent leur transition au Canada, alors que d'autres ne la réussissent pas.
J'ai remarqué qu'un grand nombre des autres témoins que vous avez convoqués pour cette étude les jours précédents se sont concentrés principalement sur les familles à faible revenu et les réfugiés, de même que sur la façon de mieux les intégrer. Par conséquent, j'aimerais aborder la question sous un angle un peu différent dans mon exposé d'aujourd'hui, en me concentrant uniquement sur les immigrants économiques et sur la raison pour laquelle, à mon avis, le Canada ne réussit pas à retenir et à intégrer bon nombre d'entre eux. J'espère que vous le trouverez suffisamment pertinent.
Au fil des ans, je suis de plus en plus troublée par le niveau d'attrition que je constate chez les nouveaux arrivants au Canada, du fait que nous ne réussissons pas à retenir et à intégrer ceux-ci. Je parle spécifiquement du niveau d'émigration du Canada que j'observe. Il ne se passe littéralement pas une seule journée à mon bureau sans que je ne parle à au moins une personne, et souvent à plus d'une personne, qui a consenti des efforts et fait des dépenses énormes pour devenir résident permanent pour ensuite abandonner le Canada et retourner dans son pays d'origine.
Bon nombre de mes collègues décrivent la même expérience, et je pense que si l'on multiplie ces cas isolés à l'échelle du Canada, nous avons un gros problème. Il me semble que c'est une perte terrible que de déployer autant d'efforts pour attirer les meilleurs et les plus brillants au Canada, alors que nous accordons relativement peu d'attention au suivi et à la compréhension des raisons pour lesquelles les gens quittent le pays.
J'ai observé que mes familles clientes qui ne restaient pas au Canada avaient tendance à partir pour trois raisons principales.
La première est d'ordre économique. Ils n'arrivaient pas à trouver un emploi correspondant à leurs compétences.
En deuxième lieu, il y a les liens familiaux. On invoquait surtout les membres de la famille qui avaient été abandonnés.
Troisièmement, ils n'avaient jamais vraiment eu l'intention de rester ici.
J'ai lu avec beaucoup d'intérêt le mémoire déposé par l'un des témoins de l'organisation MOSAIC. Je suis tout à fait d'accord avec lui pour dire qu'il est essentiel que les nouveaux arrivants puissent avoir de l'expérience de travail au Canada et accéder à des programmes de recyclage si l'on veut combler l'écart entre leurs compétences et les emplois qui leur sont offerts au Canada.
Le monde a changé depuis 20 ans. De nombreuses options s'offrent aux immigrants économiques pour leur avenir et ils ne veulent pas n'importe quel emploi: ils veulent un emploi à la mesure de leur expérience. J'ai constaté, au vu de ma propre clientèle et même de ma propre expérience de propriétaire d'entreprise, que les options présentées par MOSAIC sont extrêmement efficaces en ce sens. En fait, j'ai trois personnes à mon service à temps plein, qui ont été embauchées dans le cadre de stages coopératifs, et deux d'entre elles étaient nouvellement immigrées au Canada. Par conséquent, le mentorat, la formation en cours d'emploi et les programmes coopératifs qui présentent directement les nouveaux arrivants aux employeurs doivent devenir la norme et non l'exception.
Une autre observation est que ceux de mes clients qui ont obtenu un diplôme d'études canadien avant ou après l'immigration avaient beaucoup plus de facilité à s'établir économiquement au Canada et étaient beaucoup plus susceptibles de rester au Canada à long terme. C'est pourquoi un programme comme la catégorie de l'expérience canadienne, par exemple, a connu un tel succès.
Toutefois, pour les nouveaux résidents permanents, les dépenses représentent souvent le principal défi. Je recommande d'accorder la priorité au financement des programmes de recyclage et de remise à jour dans un court laps de temps après leur arrivée.
La famille est également l'une des principales raisons pour lesquelles les gens ne réussissent pas à s'intégrer et finissent par abandonner le Canada. L'isolement, la solitude, le manque d'aide avec leurs enfants et le souci d'être éloigné de parents vieillissants sont des facteurs puissants. Dans la plupart des pays du monde, les gens grandissent dans des familles soudées et multigénérationnelles qui vivent souvent ensemble sous un même toit et partagent les responsabilités. Les jeunes familles qui immigrent au Canada perdent ce réseau de soutien. Dans le meilleur des cas, pour une famille de nouveaux immigrants, même si les deux parents obtiennent immédiatement d'excellents emplois, il leur faudra déclarer de très bons revenus pendant au moins trois ans avant de pouvoir même songer à présenter une demande de parrainage pour leurs parents.
Dans les faits, il leur faut généralement plus de cinq ans.
Je recommanderais de mettre en oeuvre des façons de garder ces familles unies dès le départ. Une idée, par exemple, serait de permettre aux immigrants de la catégorie économique d'inclure leurs parents dans leur demande s'ils ont suffisamment d'argent pour le faire.
Une autre idée serait de permettre de parrainer ses parents comme aidants naturels des petits-enfants. Dans de nombreuses cultures, c'est la norme, et les parents ont alors la possibilité de se concentrer sur la carrière et l'éducation. De fait, dans une récente affaire en Cour fédérale, le juge était ouvertement perplexe quant aux raisons pour lesquelles un agent des visas pourrait refuser un permis de travail à des grands-parents qui ont, de toute évidence. élevé plusieurs enfants et qui ont une expérience de travail pertinente.
Enfin, ma dernière observation — et je l'ai déjà dit publiquement —, c'est qu'en général, plus on est riche, accompli et bien établi dans son pays d'origine, moins on a l'intention de s'établir en permanence au Canada. J'ai vu énormément d'abus dans le système d'immigration de la part de personnes pour qui la résidence permanente n'est qu'un moyen de faire venir au Canada leurs personnes à charge pour les faire profiter de divers avantages que nous offrons à nos résidents permanents, mais qui n'ont pas vraiment envie de rester ici et d'apporter une contribution professionnelle ou économique.
Il est logique d'exclure ces personnes lorsqu'elles demandent la résidence permanente plutôt que d'essayer de régler le problème plus tard lorsqu'elles ne respectent pas leur obligation de résidence. La loi renferme un mécanisme de protection contre cette pratique. Je ne l'ai littéralement jamais vu utilisé, mais je pense qu'il devrait l'être. Selon l'alinéa 20(1)a) de la Loi sur l'immigration et la protection des réfugiés, l'étranger qui cherche à entrer au Canada ou à y séjourner est tenu de prouver, pour devenir résident permanent, qu'il vient s'y établir en permanence et a l'intention de vivre ici en permanence.
Je crois que les agents doivent être attentifs à cela dans le processus de demande. Il faut obliger les demandeurs à fournir cette preuve, sur demande, afin de prévenir les abus du système et l'attrition des résidents permanents, que nous passons tant de temps à essayer d'attirer.
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Beaucoup d'autres personnes à qui j'ai demandé n'en ont pas non plus. C'est un problème.
Très bien. Je pourrais peut-être vous poser une question à toutes les deux, ainsi qu'à Me Desloges.
Il ressort des témoignages que nous avons entendus au Comité que l'évaluation du programme d'établissement d'IRCC révèle que les services liés à l'emploi ont la plus grande incidence positive sur les résultats pour la clientèle.
Comment pouvons-nous amener les employeurs à participer à ces programmes? Risquent-ils de venir nous dire qu'ils n'en ont pas les moyens?
Je peux vous dire que, dans ma circonscription, par exemple, il y a un groupe — pour l'instant, je ne veux pas révéler le nom de l'entreprise — qui m'a dit avoir de la difficulté à trouver des travailleurs pour ses chaînes de montage et qu'il va leur donner de la formation. Il est prêt à donner des services et de la formation, mais il ignore comment s'y prendre.
J'aimerais savoir ce que vous en pensez, maître Desloges. Voilà une entreprise qui est prête à participer à cela, et à fournir des services d'emploi pour encourager non seulement la formation linguistique, mais encore la formation en cours d'emploi.