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Bonjour. Nous vous souhaitons la bienvenue au Sous-comité des droits internationaux de la personne.
Aujourd'hui, nous poursuivons notre étude sur la situation des droits de la personne au Burundi et au Rwanda.
[Français]
Conformément à la motion adoptée par le Sous-comité le jeudi 16 juin 2016, le Sous-comité va reprendre son étude sur la situation des droits de la personne au Burundi.
Nous recevons aujourd'hui deux témoins par téléconférence. Le premier est M. Armel Niyongere, qui est avocat. Il est le président de l'ACAT-Burundi, soit l'Action des chrétiens pour l’abolition de la torture au Burundi, ainsi que l'initiateur et le directeur de SOS-Torture/Burundi. Le deuxième témoin est M. Pacifique Nininahazwe, qui est le président du Forum pour la conscience et le développement.
Je veux remercier les témoins de leur participation, mais aussi de leur travail et de la persévérance dont ils font preuve à l'égard des droits de la personne.
[Traduction]
Nous avons tenté de joindre nos deux témoins par vidéoconférence, mais en raison de problèmes techniques avec l'Afrique, nous pourrons seulement les entendre par téléconférence. Cela signifie que l'interprétation se fera probablement après l'intervention, et non pendant celle-ci. Les interprètes résumeront les réponses des témoins, alors je vous demanderais d'attendre.
[Français]
Je vais demander aux témoins de se nommer quand ils commenceront à parler. Comme nous n'avons pas l'image vidéo, il sera très important que nous sachions qui parle.
[Traduction]
Les témoins s'exprimeront en français. Je vous demande donc d'attendre l'interprétation si vous en avez besoin.
Nous n'avons pas de témoin présent dans la salle, mais notre réunion est tout de même télévisée et la salle au complet est filmée. Je vous demande d'en tenir compte.
[Français]
Nous allons commencer par notre premier témoin.
Monsieur Niyongere, vous avez la parole.
Mon intervention sera centrée sur l'impasse politique et le risque d'explosion des violences.
Premièrement, je vais montrer comment l'échec du cinquième et dernier cycle de dialogue interburundais dirigé par la Communauté est-africaine enfonce le Burundi dans l'impasse politique et accroît le risque d'intensification de la violence comme seul mode de revendication politique.
Deuxièmement, je vais donner quelques illustrations caractéristiques du contexte. De janvier à octobre 2018, au Burundi, il y a eu une recrudescence des violations des droits de la personne. Il y a également eu des actes de torture et d'autres traitements cruels, inhumains ou dégradants suivis de décès. Il y a eu des cas de disparitions forcées, mais mon ami Pacifique Nininahazwe pourra en parler davantage. C'est sa spécialité et il a beaucoup plus d'informations que moi sur cette thématique.
Je vais aussi parler des violences sexuelles, ainsi que des exécutions extrajudiciaires et des assassinats.
Finalement, je vais parler du venin véhiculé par les discours de la haine prononcés par certaines autorités du pays, à commencer par Pierre Nkurunziza, le président du Burundi.
Au lendemain de l'échec du cinquième et dernier cycle des pourparlers interburundais, qui était prévu du 24 au 29 octobre 2018, le Burundi se retrouve dans une impasse politique grave et risque de s'engager dans la violence comme seule voie d'expression politique.
Je veux aussi parler de la façon dont l'espoir d'un compromis a été ruiné par le boycottage des travaux par le camp gouvernemental et les partis de sa mouvance, qui ne se sont pas présentés à ce dernier cycle.
Des représentants du CNARED, plateforme de l'opposition en exil, ainsi que des opposants résidant au Burundi se sont réunis, quant à eux, du 21 au 23 septembre 2018 à Entebbe, en Ouganda, et ont abouti à un mémorandum commun à transmettre à la facilitation.
En général, toutes les parties ont déploré la révision unilatérale de la Constitution par le gouvernement burundais et insistent sur le respect de l'Accord d'Arusha, qui constitue toujours le socle du retour de la paix et de la sécurité au Burundi.
Il doit y avoir des conditions propices au respect des droits de la personne et un retour volontaire des réfugiés pour la tenue d'élections libres, paisibles et transparentes en 2020, tout comme on doit procéder à la réouverture des médias détruits et des organisations de la société civile suspendues ou radiées.
Manifestement, l'échec de la médiation de la Communauté est-africaine et le verrouillage continu de l'espace public par le gouvernement constituent des facteurs importants de la dégradation de la situation politico-sécuritaire face à la montée du discours de la haine et de la violence au cours du processus électoral de 2020.
Je veux aussi donner quelques illustrations caractéristiques du contexte. J'ai envoyé à cet effet des photos à la greffière du Sous-comité.
Il y a eu une recrudescence des violations des droits de la personne au Burundi entre janvier et octobre 2018. L'année en cours est marquée par de nombreuses violations des droits de la personne commises dans un contexte général de terreur entretenu par le pouvoir par l'entremise d'éléments de la police nationale et du Service national de renseignement ainsi que de la milice des Imbonerakure et de quelques éléments des Forces démocratiques de libération du Rwanda, ou FDLR, qui ont commis le génocide au Rwanda en 1994. La milice des Imbonerakure quadrille l'ensemble du territoire et se livre en permanence à toutes sortes d'abus, sans limites et en toute impunité.
De façon globale, le bilan des violations des droits de la personne de janvier à octobre 2018 a les mêmes caractéristiques que celui des trois années antérieures. SOS-Torture/Burundi a pu répertorier 182 assassinats, 571 arrestations arbitraires, 91 cas de torture, 24 cas de disparitions forcées et 27 cas de violences sexuelles. Ces divers actes ont été commis concurremment par la police nationale, le Service national de renseignement et des éléments de la milice des Imbonerakure et du parti CNDD-FDD qui ont bénéficié d'une totale impunité.
Les exemples qui sont mis en exergue illustrent le pouvoir sans limites qui est dévolu aux miliciens des Imbonerakure quant au contrôle de la population et du territoire. Les agents de la police nationale et du Service national de renseignement commettent des abus de toutes sortes. Ces abus ont maintes fois causé la mort ou une dégradation importante de l'état de santé des victimes.
Concernant les actes de torture et autres traitements cruels, inhumains ou dégradants suivis de décès, nous avons pris comme exemple le cas emblématique de Simon Bizimana. Ce jeune citoyen de la commune Cendajuru, dans la province de Cankuzo, a été assassiné pour avoir refusé, en invoquant sa croyance religieuse, de se faire enregistrer pour voter au référendum constitutionnel de mai 2018. Simon Bizimana est mort à l'hôpital de Cankuzo le 17 mars 2018. Un mois plus tôt, plus précisément le 14 février 2018, il avait été arrêté par le chef de colline de Gisoro, Marc Nimpa, et soumis à un interrogatoire, à genoux devant le chef du poste de police de Cendajuru. Il aurait ensuite été conduit dans un bois et frappé avec un fer à béton et avec sa bible par l'administrateur de la commune Cendajuru, Béatrice Nibaruta. Le lendemain, après une nouvelle séance de torture commise par l'administrateur de Cendajuru, le jeune homme, le sang lui coulant des narines et des oreilles, a été emmené au chef-lieu de la province par le responsable provincial du Service national de renseignement à Cankuzo, Bonaventure Niyonkuru. Vous pourrez voir l'intégralité du cas de ce jeune homme dans le rapport no 119 de SOS-Torture/Burundi.
J'aimerais maintenant parler de cas de torture ayant entraîné des séquelles graves.
Le 15 septembre 2018, Alexis Nibizi, secrétaire communal du parti au pouvoir, le CNDD-FDD, ainsi que les membres de la milice des Imbonerakure Augustin Nkurikiye, Nestor Nzokirantevye et Paul ont violemment torturé Elias Yamuremye sur la colline Rugajo, dans la commune Mugina, située dans la province de Cibitoke. La victime est le vice-représentant du parti de l'opposition FNL des fidèles du député Agathon Rwasa, dans la commune Mugina. Le responsable local du parti au pouvoir lui a reproché d'avoir refusé d'adhérer au CNDD-FDD. M. Yamuremye a dû être évacué pour être amené aux soins intensifs d'un centre de santé. Vous trouverez aussi l'intégralité de son cas dans le rapport no 145 de SOS-Torture/Burundi.
Mon ami Pacifique Nininahazwe va aborder plus en détail les cas de disparitions forcées.
Depuis le déclenchement de la crise, le Burundi est caractérisé par de nombreux cas de disparitions forcées. Nombre de ces disparitions pourraient avoir des mobiles politiques au regard des victimes. Les cibles de ces disparitions sont des jeunes, mais aussi d'autres personnes considérées comme des opposants. Des personnes en provenance de la République démocratique du Congo et surtout du Rwanda ont été les cibles privilégiées de ces disparitions.
Mesdames et messieurs les députés, c'est pour moi un honneur de me présenter devant vous pour témoigner au sujet de la situation qui a cours dans mon pays, le Burundi. Je mesure l'importance d'une occasion comme celle-ci, d'autant plus que je n'ai pas le droit de m'exprimer devant le Parlement de mon propre pays. En effet, en raison de mon engagement pour la défense des droits de la personne au Burundi, je suis taxé de criminel et de traître à mon pays.
Comme toutes les principales organisations de défense des droits de la personne, mon organisation, le FOCODE, est frappée d'interdiction au Burundi. Les comptes bancaires de mon organisation ainsi que mes comptes personnels ont été saisis. Un mandat d'arrêt international a été émis contre moi, tout comme contre les autres responsables des principales organisations de défense des droits de la personne au Burundi. Fort heureusement, ces mandats fantaisistes n'ont pas été considérés par la communauté internationale. Enfin, comme la majorité des autres défenseurs des droits de la personne, je fais partie d'un demi-million de Burundais qui ont dû fuir le pays à cause d'un régime qui ne supporte aucune voix discordante.
Je voudrais d'emblée profiter de cette occasion pour remercier le Sous-comité des droits internationaux de la personne du Comité permanent des affaires étrangères et du développement international de la Chambre des communes du Canada de l'intérêt qu'il n'a cessé d'accorder à la crise politique que traverse mon pays depuis avril 2015. Cette crise est née, il faut toujours le rappeler, de la volonté du président Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat, en violation de la Constitution du Burundi de mars 2005 et de l'Accord d'Arusha pour la paix et la réconciliation au Burundi du 28 août 2000. Nous avons toujours hautement apprécié les rapports et les recommandations issus des travaux de ce sous-comité. L'organisation de nouveaux débats et de nouvelles réunions sur la situation au Burundi permet de garder le pays au programme de la communauté internationale, au moment où les autorités burundaises tentent de faire oublier cette crise et ne cessent d'affirmer que « tout va bien ».
La situation au Burundi n'a pas connu d'évolution positive depuis avril 2015. Elle continue plutôt à se détériorer et aucune solution ne semble poindre à l'horizon en ce moment.
Sur le plan de la sécurité, le pays semble connaître une sorte d'accalmie depuis que les armes ont cessé de crépiter dans la ville de Bujumbura. On ne voit plus de cadavres joncher les rues de la capitale comme on en voyait au début de la crise. Toutefois, beaucoup de personnes, qui sont principalement des opposants au régime du président Nkurunziza, continuent à disparaître sans que la police et la justice mènent la moindre enquête sur ces disparitions.
En réalité, ce qui a changé, c'est le modus operandi des crimes: les opérations d'enlèvement de citoyens sont devenues plus discrètes, les exécutions extrajudiciaires sont faites dans le secret, les cadavres sont jetés dans des lacs ou dans des fosses gardées par des miliciens des Imbonerakure. La population vit dans une peur généralisée sous le contrôle des miliciens des Imbonerakure, qui ont quasiment tous les pouvoirs d'une police, en plus de commettre de nombreuses exactions.
Le risque de guerre civile n'est toujours pas écarté. Plusieurs attaques ont été récemment signalées au nord-ouest du Burundi et revendiquées par le mouvement RED-Tabara.
Sur le plan politique, les autorités burundaises continuent le verrouillage de l'espace politique. La persécution de l'opposition continue. Les principales organisations de la société civile restent interdites, tout comme la majorité des médias indépendants.
En mai dernier, le président Nkurunziza a fait adopter par référendum une nouvelle Constitution lui permettant d'écarter un certain nombre de dispositions gênantes de l'Accord d'Arusha. Même s'il a annoncé qu'il ne sera pas candidat en 2020, rien ne l'empêche désormais de briguer deux autres mandats et de rester au pouvoir jusqu'en 2034. La nouvelle Constitution lui permet d'instaurer la monarchie. Dans une tentative d'échapper aux éventuelles poursuites de la Cour pénale internationale, il s'est assuré que cette Convention stipule qu'aucun Burundais ne peut être extradé. Comme le disait Me Armel, cette Constitution a été adoptée dans un climat de terreur et sans aucune observation internationale indépendante.
Sur le plan des droits de la personne, des violations graves continuent d'être commises, comme mentionné dans le dernier rapport de la Commission d'enquête sur le Burundi des Nations unies. Ce rapport évoque de possibles crimes contre l'humanité, dont des cas d'assassinats, d'exécutions extrajudiciaires, de torture, de viol de femmes, de disparitions forcées.
En plus de ces violations graves, la Commission d'enquête sur le Burundi des Nations unies a dénoncé un discours de haine entretenu par les plus hautes autorités du Burundi, y compris le président Pierre Nkurunziza.
Fidèles à leur réaction de déni et d'insultes, les autorités burundaises ont menacé de quitter le Conseil des droits de l'homme des Nations unies, ont déclaré persona non grata les experts de l'ONU et taxé le président de la commission d'enquête de « fils de vendeurs d'esclaves ». À la suite du premier rapport déposé par la commission d'enquête, en septembre 2017, le Burundi s'était déjà retiré du Statut de Rome instaurant la Cour pénale internationale.
Sur le plan socioéconomique, l'économie burundaise est en ruine et la population vit dans une pauvreté sans nom. Malgré cela, le régime Nkurunziza tient encore, notamment grâce aux fonds qu'il tire de sa participation aux missions de paix en Somalie et en République centrafricaine. Ces missions ont permis au régime d'encourager et de fidéliser les éléments les plus zélés dans la répression, de trouver des fonds pour payer les miliciens des Imbonerakure et de limiter les fluctuations du taux de change de la monnaie burundaise. Nous sommes donc dans une situation paradoxale de missions de paix qui aident à stabiliser d'autres pays, mais qui renforcent en même temps une dictature sanguinaire au Burundi.
Dans ce contexte difficile, les organisations de défense des droits de la personne continuent le travail afin de répertorier les violations des droits de la personne. La plupart de ces organisations travaillent en exil, mais bénéficient de très bonnes relations avec la population et s'appuient sur des réseaux d'observateurs construits depuis plusieurs années. Le travail de la Commission d'enquête sur le Burundi des Nations unies et l'enquête de la Cour pénale internationale s'appuient notamment sur la documentation produite par les organisations de défense des droits de la personne. Ces organisations méritent un soutien plus substantiel de la part de la communauté internationale.
À titre illustratif, mon organisation, le FOCODE, travaille depuis avril 2016 à répertorier les cas de disparitions forcées. Avant notre engagement, la thématique des disparitions forcées était quasiment absente de l'exposé de faits sur la répression en cours au Burundi. Des familles nous signalaient que des leurs avaient été arrêtés par des éléments des services de sécurité, mais qu'elles ne les retrouvaient pas dans les cachots officiels. Tétanisées par la peur et craignant des représailles, les familles préféraient se taire sur ces situations, mais vivaient traumatisées par un dilemme: fallait-il continuer à chercher les leurs, ou bien considérer qu'ils avaient été tués et commencer leur deuil?
Le 28 avril 2016, le FOCODE a lancé la campagne Ndondeza contre les disparitions forcées au Burundi. Le mot « Ndondeza » est un mot kirundi qui signifie « aide-moi à trouver le mien ». Depuis ce moment, le FOCODE a pu répertorier 91 cas de disparition sur environ 300 cas soumis par les familles qui cherchent les leurs. Les cas répertoriés sont régulièrement affichés sur notre site Web et relatent l'identité des disparus ainsi que les circonstances de leur disparition.
Selon nos recherches, la majorité des victimes sont des anciens manifestants contre le troisième mandat de Pierre Nkurunziza, des militants des partis de l'opposition, des militaires issus de l'ancienne armée ou d'anciens mouvements rebelles taxés d'opposants au régime en place, des défenseurs des droits de la personne, comme des journalistes ou des activistes de la société civile, et dans de rares cas des miliciens des Imbonerakure qui pourraient témoigner au sujet de certains crimes du régime. Les corps les plus impliqués dans les disparitions sont le Service national de renseignement, c'est-à-dire les services secrets du Burundi, la police nationale, l'armée et la milice des Imbonerakure. Fort malheureusement, les autorités burundaises ne se prononcent jamais sur ces cas de disparition de nos citoyens.
Après ce tableau sombre, on s'interroge toujours sur ce qu'il faut faire pour se sortir de la crise. Quelle peut être la contribution du Canada dans une telle situation?
Premièrement, il est très important de maintenir le Burundi au programme de la communauté internationale. Le Canada sera prochainement membre du Conseil de sécurité de l'ONU et nous nous attendons à ce qu'il pousse le Conseil à maintenir la pression sur les autorités burundaises.
Deuxièmement, la solution à la crise burundaise passera absolument par une véritable négociation entre les différents protagonistes politiques. Le gouvernement du Burundi a boycotté le cinquième cycle du dialogue interburundais, comme l'a dit Me Armel tout à l'heure, et la Communauté est-africaine a carrément échoué, au cours des trois dernières années, à faire asseoir ensemble le gouvernement et l'opposition. Il faut que le processus de dialogue soit pris en main par les Nations unies et l'Union africaine, et que des mesures de pression efficaces soient prises contre tout acteur qui torpillerait le dialogue.
Je tiens à souligner quelque chose ici. Dans une des recommandations formulées dans votre récent rapport, vous souteniez que des sanctions ciblées devraient être prises contre certaines autorités burundaises, notamment l'interdiction de voyage et le gel de leurs avoirs.
Troisièmement, la solution à la crise doit être bâtie autour de l'Accord d'Arusha de 2000 et on doit rejeter la nouvelle Constitution de Pierre Nkurunziza.
Quatrièmement, la dissolution de la milice des lmbonerakure, la protection des leaders qui rentreraient d'exil, le rétablissement des libertés publiques, notamment les médias indépendants et la société civile, la réforme des corps de défense et de sécurité ainsi que le rapatriement des réfugiés sont des éléments clés pour un retour à la normalité.
Cinquièmement, la solution à la crise burundaise doit désormais consister à éviter de consacrer l'impunité des crimes internationaux, à respecter le processus actuel devant la Cour pénale internationale et à déboucher sur la construction d'un système judiciaire indépendant capable de juger les crimes graves au Burundi.
Je ne manquerais pas de terminer...