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Je déclare la séance ouverte.
Bienvenue à la 65e réunion du Comité permanent de l'agriculture et de l'agroalimentaire de la Chambre des communes.
Je vais tout d'abord faire quelques rappels.
Bien entendu, la réunion se déroule selon une formule hybride. Les délibérations sont diffusées sur le site Web de la Chambre des communes. La diffusion Web montrera toujours uniquement la personne qui parle. Il est interdit de faire des saisies d'écran ou de prendre des photos de votre écran.
Il y a trois changements dans la composition du Comité aujourd'hui. Arnold Viersen remplace et M. Shields remplace . Bienvenue à vous deux.
M. MacDonald, de l'Île‑du‑Prince‑Édouard, remplace . Je suis ravi de vous voir également. Vous connaissez bien le comité de l'agriculture.
J'ai seulement deux ou trois rappels à faire, chers collègues. Concernant notre discussion sur les politiques relatives aux abeilles, nous attendons vos recommandations d'ici lundi prochain de sorte que nous puissions les intégrer dans le rapport. Les analystes m'ont dit que certains d'entre vous les avaient déjà fournies. Si c'est le cas, vous n'avez pas à les fournir à nouveau, mais si vous n'avez rien dit à ce sujet ou si vous voulez vous assurer que quelque chose figure dans le rapport, veuillez le faire d'ici lundi.
Conformément à l'article 108(2) du Règlement et aux motions adoptées par le Comité le lundi 31 janvier 2022, le mercredi 5 octobre 2022 et le lundi 17 avril 2023, le Comité reprend son étude sur l'apport environnemental du secteur agricole. Bien entendu, comme je l'ai mentionné, nous parlerons aujourd'hui de la mortalité des abeilles.
J'aimerais remercier nos témoins. La dernière fois que nous avons essayé de vous recevoir, soit il y a quelques semaines, nous avons rencontré de réelles difficultés techniques dans l'environnement virtuel. C'est un plaisir de vous voir ici en personne. Je vous remercie et je regrette que nous ayons dû écourter la réunion précédente.
Nous accueillons deux représentants de l'Agence canadienne d'inspection des aliments: la Dre Nancy Rheault, directrice principale et vétérinaire en chef adjointe; et M. Parthi Muthukumarasamy, directeur exécutif de la Direction des programmes internationaux.
Nous recevons également M. Stephen Pernal, du ministère de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire, qui participera à la réunion virtuellement.
Le groupe de témoins comprend aussi des représentants du ministère de la Santé: Mme Connie Hart, conseillère scientifique principale à la Direction de l'évaluation environnementale de l'Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire. Mme Hart et l'Agence accomplissent un travail qui est toujours très important pour notre secteur agricole. Je vous remercie de votre présence. Vous êtes accompagnée de M. Frédéric Bissonnette, directeur exécutif par intérim de l'Agence. Bienvenue au Comité.
Il y a également M. Daniel Winter, président de l'American Beekeeping Federation. Merci, monsieur Winter, de vous joindre à nous en ligne.
Enfin, nous recevons M. Ted McKinney, directeur général de la National Association of State Departments of Agriculture. Monsieur McKinney, je vous remercie beaucoup de vous joindre à nous et de nous donner un point de vue extérieur au Canada.
Chaque organisation représentée disposera de cinq minutes pour faire leur déclaration préliminaire. Nous passerons directement aux questions par la suite.
Nous allons entendre tout d'abord l'Agence canadienne d'inspection des aliments. La parole est à vous, pour cinq minutes.
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Merci, monsieur le président. Bonjour à tous.
L'Agence canadienne d'inspection des aliments, ou l'ACIA, est heureuse d'avoir été invitée aujourd'hui à vous faire part de ses connaissances et de ses perspectives en matière de réglementation.
L'ACIA est un organisme de réglementation à vocation scientifique dont le mandat est d'assurer la protection des végétaux, la santé des animaux et la salubrité des aliments dans l'intérêt de la santé et du bien-être des Canadiens, de l'environnement et de l'économie. L'ACIA reconnaît pleinement que les populations d'abeilles sont importantes pour la santé et la vitalité du secteur agricole canadien.
Les autorités fédérales et provinciales se partagent la responsabilité de la gestion de la santé des abeilles au Canada. L'ACIA agit à l'échelle nationale, premièrement, en désignant certaines maladies des abeilles comme des maladies réglementées et à déclaration obligatoire — ce qui signifie que des mesures particulières de lutte contre les maladies doivent être prises —; deuxièmement, en limitant les risques d'introduction de maladies des abeilles au Canada par le contrôle des importations; et troisièmement, en orientant l'industrie apicole par la Norme nationale de biosécurité à la ferme pour l'industrie apicole.
Les gouvernements provinciaux contribuent à maintenir la santé des abeilles sur leur territoire en administrant des programmes de gestion de la santé des abeilles et en réglementant les mouvements interprovinciaux d'abeilles afin de réduire au minimum les risques de propagation des maladies et des organismes nuisibles associés aux abeilles. Le Canada s'est toujours appuyé sur des mesures d'importation strictes fondées sur des données scientifiques pour protéger ses frontières contre l'introduction de maladies et d'organismes nuisibles.
Avant que soit autorisée l'importation d'abeilles d'un autre pays, les spécialistes scientifiques de l'ACIA procèdent à des évaluations complètes des risques liés à l'importation en s'inspirant de la méthodologie de l'Organisation mondiale de la santé animale. Ces évaluations des risques sont examinées par des pairs, soit des membres de l'Association canadienne des professionnels de l'apiculture, une organisation indépendante composée d'universitaires, de chercheurs et d'apiculteurs fédéraux et provinciaux. Ensuite, nous examinons la possibilité de trouver, d'élaborer et de mettre en œuvre des solutions possibles pour la gestion des risques.
Les maladies et les organismes nuisibles qui touchent les abeilles peuvent se propager d'un pays à l'autre par le commerce international des abeilles, en particulier des paquets d'abeilles. Un paquet d'abeilles présente des risques plus élevés que les reines-abeilles. Il pèse généralement 2 ou 3 livres et contient entre environ 8 000 et 12 000 abeilles. En revanche, puisqu'on peut inspecter les reines-abeilles individuellement pour vérifier leur état de santé et la présence d'organismes nuisibles avant leur importation au Canada, elles présentent moins de risques que les paquets d'abeilles domestiques.
Sur la base d'évaluations des risques fondées sur des données scientifiques, le Canada autorise actuellement l'importation de reines-abeilles en provenance des États-Unis, du Chili, de l'Australie, de la Nouvelle-Zélande, du Danemark, de l'Italie, de l'Ukraine et de Malte. En raison des risques plus élevés, les paquets d'abeilles domestiques ne peuvent être importés que du Chili, de l'Australie, de la Nouvelle-Zélande et, plus récemment, de l'Italie et de l'Ukraine.
Je vais maintenant vous donner quelques renseignements sur la situation actuelle concernant l'importation d'abeilles domestiques en provenance des États-Unis.
Le Canada a fermé sa frontière aux abeilles domestiques américaines en 1987 en raison de la présence de varroas et d'acariens de l'abeille aux États-Unis. L'ACIA a réévalué la situation en 1994, en 2003 et en 2013. Bien que la dernière évaluation des risques ait été réalisée en 2013, l'ACIA examine de façon régulière les nouvelles données scientifiques sur la santé des abeilles domestiques au Canada et aux États-Unis et, si de nouveaux renseignements justifient une évaluation des risques, l'ACIA en entreprend une autre.
En raison des divergences de vues entre les spécialistes et les parties prenantes sur la question de savoir s'il y a de nouvelles données scientifiques suffisantes ou non, l'ACIA a pris l'initiative, de juillet à octobre 2022, de lancer un appel pour qu'on lui soumette tout nouveau renseignement scientifique sur la santé des abeilles domestiques au Canada et aux États-Unis. L'ACIA évalue actuellement tous les renseignements reçus et reste ouverte à en recevoir d'autres. Si de nouvelles données probantes justifient la tenue d'une nouvelle évaluation des risques, l'ACIA procédera à une évaluation des risques. À ce moment‑là, l'ACIA examinera également tout protocole d'atténuation des risques fondé sur des données scientifiques qui pourrait permettre d'atténuer les risques.
L'ACIA continue de collaborer avec le Conseil canadien du miel, le département de l'Agriculture des États-Unis, les gouvernements provinciaux et les apiculteurs. Elle est également disposée à recevoir de l'information sur les importations d'abeilles domestiques de la part d'autres parties prenantes et de membres de l'industrie. Toutefois, la responsabilité première de l'ACIA est d'assurer la protection des végétaux, la santé des animaux et la salubrité des aliments.
Je vous remercie encore une fois de nous avoir donné l'occasion de présenter le point de vue de l'ACIA sur la santé des abeilles au Canada.
Merci, monsieur le président.
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Merci, monsieur le président.
Bonjour. Je m'appelle Frédéric Bissonnette. Je suis le directeur exécutif par intérim de l'Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire, ou l'ARLA, à Santé Canada.
J'aimerais d'abord souligner que nous nous réunissons aujourd'hui à Ottawa, en Ontario, qui est le territoire traditionnel et non cédé du peuple algonquin anishinabe.
Je vous remercie de me donner l'occasion de parler au Comité du rôle que joue l'Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire pour protéger la santé des abeilles. Je suis accompagné de Mme Connie Hart, conseillère scientifique principale à la Direction de l'évaluation environnementale. Elle a plus de 20 ans d'expérience dans l'évaluation des risques pour l'environnement, notamment l'évaluation des risques que posent les pesticides pour les abeilles.
L'Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire est une autorité fédérale chargée de la réglementation des pesticides au Canada. En vertu de la Loi sur les produits antiparasitaires, notre mandat est de prévenir tout risque inacceptable pour les personnes et l'environnement qui découle de l'utilisation des produits antiparasitaires. Les fabricants de pesticides demandent à Santé Canada d'homologuer de nouveaux pesticides ou d'ajouter de nouvelles utilisations. Notre rôle consiste à mener des évaluations approfondies et fondées sur des données scientifiques des risques et de la valeur de ces pesticides avant qu'ils ne soient homologués au Canada.
En outre, l'Agence surveille et réévalue les pesticides après leur homologation. Nous procédons à des réévaluations périodiques des pesticides en utilisant les données scientifiques et les protocoles d'évaluation des risques les plus récents. De plus, nous effectuons des examens spéciaux des pesticides lorsqu'il existe des motifs raisonnables de croire que la valeur du produit ou le risque de son utilisation sont inacceptables.
Nous comprenons l'importance qu'a la santé des abeilles pour l'agriculture dans notre société. La santé des pollinisateurs est complexe et peut être affectée par de nombreux facteurs, comme les parasites et les agents pathogènes, la perte d'habitats, des problèmes d'approvisionnement alimentaire, la qualité des reines, l'exposition aux pesticides, la conduite générale des ruches et les conditions météorologiques.
[Français]
L'ARLA travaille avec les principales parties prenantes et ses homologues provinciaux sur les questions liées à la santé des abeilles. Nous collaborons avec d'autres organismes de réglementation des pesticides aux niveaux national et international afin d'améliorer nos évaluations et notre gestion des risques.
Le Programme de déclaration d'incident relatif aux produits antiparasitaires de l'ARLA permet de signaler tout effet suspect causé par les pesticides dans la population ou l'environnement, y compris les effets sur les abeilles. Les titulaires de pesticides sont tenus de déclarer à l'ARLA les incidents qui impliquent leurs produits. Ces déclarations nous permettent de surveiller les risques imprévus découlant de l'utilisation des pesticides.
En 2012, l'ARLA a commencé à recevoir un grand nombre de rapports d'incidents faisant état de mortalité d'abeilles, de pertes de colonies et de comportements anormaux. Une enquête sur les causes de ces incidents a révélé que la poussière libérée lors du semis de certaines semences traitées à l'aide de néonicotinoïdes causait des effets néfastes sur les colonies d'abeilles situées à proximité des champs. De concert avec de nombreux intervenants, Santé Canada a mis en œuvre des mesures de réduction des risques afin de minimiser l'exposition des abeilles aux pesticides. Grâce à la mise en œuvre de ces mesures, Santé Canada a constaté une diminution considérable du nombre d'incidents déclarés.
En 2014, l'ARLA a publié le cadre de l'évaluation des risques liés aux pesticides pour les abeilles, fruit d'une collaboration avec l'Environmental Protection Agency des États‑Unis. Les évaluations effectuées au Canada et aux États‑Unis reposent maintenant sur ce cadre dans les situations où les abeilles pourraient être exposées aux pesticides. Le cadre a notamment servi aux réévaluations de trois néonicotinoïdes que nous avons terminées en 2019. Ces évaluations reposaient sur l'examen d'une centaine d'études provenant de sources publiées, ainsi que celles des fabricants de pesticides. Elles nous ont permis d'évaluer les risques pour les colonies d'abeilles et le taux de mortalité en hiver.
Les réévaluations des néonicotinoïdes ont mené à des décisions de l'ARLA visant à atténuer davantage les risques pour les abeilles. À la suite de ces évaluations, l'ARLA a apporté des modifications importantes aux homologations des produits, dont l'annulation d'un certain nombre d'utilisations de ces pesticides.
[Traduction]
Au printemps de 2022, d'importantes pertes d'abeilles domestiques survenues pendant l'hivernage ont été signalées en Alberta, au Québec, en Ontario, au Manitoba et dans d'autres provinces. L'Association canadienne des professionnels de l'apiculture a indiqué que la cause de la perte de colonies la plus fréquemment citée était l'inefficacité des mesures de lutte contre le varroa, ce qui peut entraîner la perte de colonies.
En plus d'atténuer les risques que pose l'utilisation des pesticides pour les abeilles, l'Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire est responsable des décisions relatives à l'homologation des produits antiparasitaires destinés à protéger les abeilles, y compris les produits utilisés pour lutter contre le varroa. L'Agence continue de surveiller et d'examiner attentivement les effets des pesticides sur la santé des abeilles. Nous voulons être proactifs afin de protéger les abeilles et prendre des mesures en temps opportun lorsque c'est justifié.
Je vous remercie à nouveau, monsieur le président, d'avoir invité l'Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire à participer à cette importante discussion aujourd'hui.
Je m'appelle Dan Winter. Je suis un apiculteur commercial de deuxième génération de l'État de New York. Je me consacre à la fois à la pollinisation commerciale et à la production de miel. Je préside l'American Beekeeping Federation. Je fais également partie du comité consultatif de l'industrie apicole de l'État de New York. Plus récemment, j'ai été nommé au National Honey Board.
J'aimerais prendre un instant pour parler de la mortalité des abeilles domestiques aux États-Unis en général. La plupart des renseignements sont disponibles auprès du Bee Informed Partnership, qui dispose de données sur les pertes moyennes d'abeilles sur une période de 16 ans auxquelles il travaille avec le département de l'Agriculture des États-Unis. L'information est accessible sur le site Web beeinformed.org.
Dans ses estimations des pertes d'abeilles domestiques gérées, le Bee Informed Partnership indique qu'entre avril 2020 et avril 2021, aux États-Unis, les apiculteurs ont perdu environ 45,5 % des abeilles. Il s'agit là d'un taux de mortalité vraiment insoutenable, comme vous le savez certainement déjà au Canada. Les taux continuent d'augmenter malgré l'adoption d'un plan de protection des pollinisateurs qui est entré en vigueur sous la présidence de Barack Obama, dans le cadre duquel les 50 États américains ont été tenus d'élaborer un plan de protection des pollinisateurs afin d'aider à réduire les pertes d'abeilles domestiques.
L'American Beekeeping Federation estime que la mortalité des pollinisateurs gérés est directement liée à trois facteurs principaux: les organismes nuisibles et les parasites, l'alimentation et les problèmes liés aux produits agrochimiques et les problèmes de synergie lorsque les abeilles domestiques mélangent les pollens contaminés dans la ruche.
De nombreux produits chimiques sont examinés individuellement. Diana Cox-Foster, du laboratoire de l'Agricultural Researsh Service, en Utah, a réalisé de nombreuses études sur les problèmes de synergie liés aux adjuvants et à d'autres produits de ce type qui sont ajoutés aux produits chimiques lorsqu'ils sont mélangés. Comme vous le savez, les abeilles domestiques apportent le pollen dans la ruche et mélangent les pollens pour former ce qu'on appelle le « pain d'abeille », qu'elles donnent à leurs larves.
Le pain d'abeille peut contenir plusieurs produits chimiques différents et il est rare qu'on étudie ces produits chimiques ensemble dans la ruche. Je pense que c'est à cet égard qu'une grande partie des tests et des études sur les résidus chimiques ont des lacunes. Je ne pense pas qu'on y tient compte du fait que les abeilles mélangent les produits chimiques dans les ruches.
Je pense que l'un des seuls moyens de réduire les pertes de pollinisateurs est d'améliorer la durabilité de l'agriculture. De plus, nous ne devons pas oublier que ce qui est bon pour les pollinisateurs gérés l'est également pour les pollinisateurs indigènes. Ce serait donc avantageux à tout point de vue si nous pouvions commencer à y travailler et à voir comment ces produits chimiques agissent les uns sur les autres dans la ruche et cesser de voir les produits chimiques comme un énorme problème dans la ruche.
Ensuite, l'acarien Tropilaelaps est un autre organisme nuisible. Il se trouve en Asie et n'a pas causé de problème en Amérique du Nord, mais s'il devait être importé au Canada ou aux États-Unis, par le transport de colis par exemple, l'acarien Tropilaelaps se reproduirait trois fois plus vite que le varroa et, par conséquent, la production de miel tomberait presque à zéro, car les apiculteurs devraient traiter leurs colonies continuellement pour pouvoir répondre aux demandes de la pollinisation commerciale. C'est pourquoi nous devons davantage agir de manière préventive que réagir aux problèmes lorsqu'il s'agit de l'acarien Tropilaelaps. Nous ne voulons vraiment pas qu'il se retrouve en Amérique du Nord.
L'American Beekeeping Federation a appris que le Canada importait des paquets en provenance de régions critiquables. Là encore, nous nous inquiétons simplement des conséquences commerciales et de la pollinisation et des répercussions pour notre industrie et nos ressources alimentaires. Nous souhaiterions vivement que le Parlement canadien envisage l'importation de paquets en provenance des États-Unis parce qu'ils présentent un risque beaucoup plus faible, et nous contribuerions à trouver des solutions pour que cela se produise afin de réduire considérablement les risques pour la pollinisation commerciale aux États-Unis et au Canada.
Compte tenu de la manière dont les abeilles se déplacent en Amérique du Nord, un acarien de ce type se propagerait si rapidement que les conséquences pour notre industrie seraient catastrophiques. Nous devons vraiment nous appuyer sur les données scientifiques à cet égard, examiner les études qu'a menées Samuel Ramsey en Asie sur cet acarien et agir de manière préventive en essayant de l'empêcher d'entrer en Amérique du Nord.
Je vous remercie beaucoup d'avoir pris le temps de m'écouter. Nous vous sommes très reconnaissants d'avoir invité l'American Beekeeping Federation à participer à ces audiences.
Merci.
Je vous remercie, monsieur le président et messieurs les vice-présidents, de m'avoir invité à comparaître devant le Comité aujourd'hui.
Je m'appelle Ted McKinney. J'ai la chance d'être directeur général de la National Association of State Departments of Agriculture, c'est‑à‑dire l'association nationale des départements américains de l'agriculture.
Qui sommes-nous? Nous représentons les commissaires, les secrétaires et les directeurs. Ce sont les équivalents directs des ministres de l'Agriculture de vos provinces. Ils représentent les 50 États et les quatre territoires internationaux.
Un grand nombre d'entre vous savent que nous sommes responsables d'un large éventail de programmes, notamment sur la sécurité alimentaire, sur la conservation et sur la protection de l'environnement, tout en jouant le rôle d'organisme de réglementation conjoint avec l'EPA — notre organisme de protection environnementale —et, dans certains cas, avec l'USDA — notre département de l'Agriculture — pour certains programmes. La santé des abeilles fait souvent — pas toujours, mais souvent — partie de nos programmes.
Nous entretenons des relations étroites avec vos ministres provinciaux. En fait, dans un mois ou deux, la Saskatchewan accueillera pour la 32e année consécutive de l'Accord trinational sur l'agriculture, dans le cadre duquel nous abordons des questions transfrontalières telles que l'harmonisation de la réglementation, la santé des animaux et des végétaux et, j'imagine, la santé des abeilles.
Permettez-moi de vous parler de la santé des abeilles.
Tout d'abord, comme vous le savez, les abeilles sont essentielles à la reproduction des végétaux. Les trois quarts des plantes à fleurs du monde et environ 35 % des cultures vivrières du monde dépendent des pollinisateurs pour se reproduire. La santé de ces espèces est donc essentielle pour notre agriculture, comme elle l'est pour la vôtre, dans de nombreux cas. Il ne s'agit pas seulement de l'agriculture, mais aussi de la sécurité alimentaire et de l'économie en général.
Vous avez déjà entendu parler du varroa. Il s'agit d'une menace importante. C'est un danger réel et immédiat pour la santé, la production de miel et les services de pollinisation.
Il est intéressant de souligner que le nom complet du varroa est varroa destructor, et ce parasite porte peut-être bien son nom, car c'est un fléau pour les abeilles mellifères. Selon l'USDA, le varroa cause plus de dégâts et entraîne des coûts économiques plus élevés que toutes les autres maladies apicoles. Ce n'est pas peu dire.
Avant l'introduction généralisée du varroa, les apiculteurs géraient plus de 3 millions de colonies pour la pollinisation des cultures, et leurs pertes hivernales étaient généralement de l'ordre de 10 à 15 %. Aujourd'hui, ces pertes s'élèvent en moyenne à plus de 40 %, ce qui reflète ce que vient de dire M. Winter.
Les apiculteurs ont vraiment besoin d'un plus grand nombre d'outils — nous parlerons souvent de ce thème — qui fournissent des solutions à long terme contre le varroa et d'autres acariens parasites qui pourraient arriver.
Seulement trois traitements sont offerts aux apiculteurs commerciaux pour lutter contre le varroa. Ces traitements sont généralement efficaces, mais cette courte liste n'a pas changé depuis plus de 10 ans. Bref, nous n'inventons pas de nouveaux outils. Il existe des remèdes traditionnels plus ou moins efficaces, mais ils sont certainement moins fiables que les trois traitements principaux. De plus, l'utilisation de chacun d'eux nécessite davantage de travail et entraîne des coûts plus élevés.
La solution à long terme pour lutter contre les acariens parasites commence par le financement d'autres recherches qui permettront de trouver des moyens de protéger les ruches d'abeilles de ces acariens parasites, et par le financement de recherches supplémentaires. C'est un point que nous faisons valoir dans notre Farm Bill, c'est‑à‑dire notre loi agricole, et nous espérons que vous le ferez également au sein de votre Parlement et de vos ministères.
Notre association reconnaît qu'un processus de réglementation fondé sur le risque est un pilier de toute réussite future. C'est ce que nous demandons et soutenons depuis longtemps. Plus précisément, nous soutenons la réglementation fondée sur des données scientifiques des pesticides par l'EPA dans le cadre de la FIFRA, c'est‑à‑dire notre loi fédérale sur les insecticides, les fongicides et les rodenticides.
En outre, vous disposez de mon annexe complète qui explique le processus d'évaluation de ces risques par l'EPA.
Compte tenu de mes fonctions actuelles et antérieures, j'aimerais maintenant vous présenter une perspective un peu plus internationale. L'agriculture nord-américaine fait face à de nombreux défis, et ils sont considérables. Toutefois, nous avons également d'excellentes possibilités. Il est essentiel qu'au sein de notre zone d'échanges commerciaux nord-américaine, nous encouragions la prise de décisions fondées sur des données scientifiques en ce qui concerne la réglementation internationale sur les mesures sanitaires et phytosanitaires.
Les objectifs fondamentaux sont pris pour cible, notamment par nos amis de l'Union européenne dans le cadre de leur Pacte vert et, plus précisément, dans le cadre des politiques qu'ils ont adoptées dans leur stratégie « De la ferme à la table ».
Notre association considère qu'il s'agit là d'un danger réel et immédiat. En effet, ces politiques cherchent à diaboliser les progrès technologiques que nous avons réalisés dans le secteur agricole grâce à l'amélioration de la chimie et des biotechnologies. Si elles sont mises en œuvre, ces politiques pourraient mettre en péril — et elles le feront — notre capacité à produire suffisamment de nourriture et de fibres pour subvenir aux besoins de la population mondiale qui, comme vous le savez, a récemment dépassé les 8 milliards de personnes.
À titre de leader dans le secteur agricole canadien, nous espérons que votre comité rejettera les appels à la mise en œuvre de politiques scientifiquement douteuses promues par l'Union européenne et, dans certains cas, par quelques autres pays, et qu'il adoptera les technologies qui ont permis à notre production agricole de connaître un tel succès, non seulement sur le plan de la qualité et de la quantité des denrées alimentaires et des aliments pour animaux, mais aussi sur le plan de la salubrité, le tout dans le contexte de nos grandes réalisations environnementales.
Pour conclure, la santé des pollinisateurs, en particulier celle des abeilles, est essentielle en raison du rôle qu'ils jouent dans la reproduction des végétaux à l'échelle mondiale. Nous sommes prêts à travailler avec vous pour produire des aliments, des carburants et des fibres. Je dois dire que certains de mes commentaires découlent de ma propre expérience de toute une vie de travail dans une exploitation agricole où l'on utilise des pesticides.
Je vous remercie de m'avoir donné l'occasion de me joindre à vous aujourd'hui.
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J'aimerais respectueusement préciser que dans la région d'Abbotsford, si l'on installe une ruche aux États-Unis ou au Canada, c'est la même chose. Elles sont très proches.
Est‑ce que nous surveillons cette région pour nous en servir comme projet pilote? Si j'ai bien compris, il n'y a absolument aucune différence. On n'a pas installé un filet qui s'étend sur des milliers de kilomètres.
Je sais que les abeilles se déplacent de un à cinq kilomètres de leur ruche, mais je sais aussi pertinemment qu'elles pollinisent des cultures de bleuets dans cette région particulière et qu'elles retournent ensuite aux États-Unis. J'ai du mal à expliquer cela aux Canadiens de cette région, qui tentent de déterminer s'il s'agit de leurs abeilles mellifères ou de leurs pollinisateurs. J'ai du mal à expliquer cela.
Si nous nous fondons sur des données scientifiques qui datent de 2013, est‑ce que nous tenons compte de cette région particulière? C'est un cas explicite où les abeilles parcourent en réalité un kilomètre dans les deux sens tout en traversant la frontière. Elles ne s'arrêtent pas pour discuter avec les agents de l'ASFC, je peux vous le dire.
Je n'essaie pas de ridiculiser cette conversation. J'essaie de connaître les raisons scientifiques qui expliquent pourquoi nous refusons toujours d'importer au Canada des paquets d'abeilles provenant des États du Nord.
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Je ne parlerai pas de la façon dont l'Union européenne a rendu sa décision, mais notre évaluation était fondée sur le risque et portait sur l'exposition environnementale et les effets sur les abeilles. La décision faisait suite au nouveau cadre d'évaluation des risques pour les insectes pollinisateurs que nous avons élaboré en collaboration avec l'agence américaine de protection de l'environnement des États-Unis. Il y a donc beaucoup de données.
Nous avons examiné à la fois les études en laboratoire et les études fondamentales, de même que de nombreuses études de niveau supérieur. Nous avons passé en revue les documents du domaine public et certaines données soumises par les titulaires. Puisque les études de niveau supérieur se penchent sur les effets concrets, nous avions de l'information sur les résidus se trouvant sur le pollen et le nectar de cultures traitées au Canada — les quantités réelles mesurées. Nous avions les résultats d'études en conditions semi-naturelles, ce qui comprenait des études sous tunnels où des abeilles sont placées dans un tunnel et exposées de façon réaliste à des cultures traitées. Nous avons aussi réalisé des études sur l'alimentation où les abeilles se retrouvent encore dans un environnement naturel. Elles sont alors exposées à différentes doses d'essai de néonicotinoïdes au moyen d'une solution de nourrissage de concentration connue. Nous avons mesuré les effets traduisant une sensibilité. Les études portaient sur une longue période d'exposition de six semaines, soit une grande partie de la saison de croissance. Les abeilles ont continué d'être surveillées pendant l'automne et l'hivernage, puis la santé des colonies a été évaluée au printemps aussi.
Nous avions l'ensemble de ces données. Nous avions également des renseignements de nature délicate provenant de publications publiques sur d'autres types d'abeilles, comme les bourdons. Nous avons donc utilisé tous ces effets mesurés.
Comme vous le savez, nous avons publié en 2019 notre décision définitive à ce sujet. Pour protéger les abeilles, nous avons interdit l'utilisation du produit dans de nombreuses cultures très attrayantes pour les pollinisateurs. Nous avons mis en place d'autres mesures d'atténuation, comme restreindre la période d'épandage pour interdire l'utilisation pendant la floraison de nombreuses cultures qui attirent les pollinisateurs. Il y a aussi d'autres restrictions, comme l'obligation d'attendre après la floraison pour certaines cultures attrayantes pour les pollinisateurs.
Nous avons adopté toutes ces mesures d'atténuation pour protéger les abeilles. Nous avons conservé les produits homologués et les avons assortis de mesures d'atténuation là où les risques étaient acceptables.
Ce qui est différent au sein de l'Union européenne, c'est que l'utilisation et d'autres aspects ne sont pas les mêmes. Par ailleurs, il n'y avait pas nécessairement les mêmes concentrations de résidus dans le pollen et le nectar que dans les cultures de l'Amérique du Nord. À ma connaissance, les décideurs n'ont pas effectué les mêmes études sur le terrain. Je parle de la longue étude sur l'alimentation. Ils n'avaient pas ces données lorsqu'ils ont évalué leur profil de risque.
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Je serai bref, car je crois que M. Winter pourra vous donner plus de détails.
De façon générale, nous voulons... La NASDA et bon nombre de nos collègues du secteur agricole réclament des recherches supplémentaires au département de l'Agriculture des États-Unis, ou USDA, dans le cadre de notre loi agricole. De nombreuses années se sont écoulées depuis la dernière hausse, et nous constatons qu'il y a un besoin à cet égard dans de nombreux domaines, y compris la santé des abeilles.
J'ai travaillé dans l'industrie, et je sais que ce sont habituellement les entreprises qui cherchent à obtenir des étiquettes supplémentaires. Je pense que vous savez très bien que les cultures à usage limité et les besoins en matière d'usage limité sont souvent des décisions très difficiles à prendre en raison des questions délicates, des responsabilités et de tout ce qui en découle. C'est pourquoi nous sommes à un point de pincement avec ces trois produits de base et divers autres produits connexes.
Nous espérons que notre système universitaire pourra continuer sur cette voie. Certains chercheurs sont très actifs entourant la santé des abeilles. Tout dépend en fait de l'emplacement.
Je pense que les entreprises sont là. Une foule de produits biologiques pourraient être utilisés à de nombreuses fins. Dans la plupart des cas, il s'agit d'insecticides, car c'est ce dont la plupart des gens voudraient se débarrasser. La recherche sur les insecticides au moyen de produits biologiques est déterminante.
Je ne peux pas répondre à la question précise, mais je pense que c'est la direction que nous aimerions prendre — c'est ce que nous espérons à mon échelon de la NASDA.
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Comme je l'ai mentionné, nous avons mis en place en 2014 un nouveau cadre d'évaluation des risques en collaboration avec l'Agence de protection de l'environnement, ou EPA, des États-Unis et avec le California Department of Pesticide Regulation.
L'évaluation des risques s'applique à tous les pesticides auxquels les abeilles peuvent être exposées, c'est‑à‑dire aux pesticides utilisés à l'extérieur et utilisés en serre. Nous utilisons le cadre pour chaque type de pesticides.
Nous réalisons une évaluation préliminaire des risques au moyen de données plus solides qu'auparavant. Cette évaluation, qui comprend des études en laboratoire sur les larves et les abeilles adultes ainsi que sur les risques graves et chroniques, se penche à la fois sur les contacts, soit l'exposition à la pulvérisation ou aux résidus séchés sur les plantes, et sur l'exposition alimentaire, soit l'absorption de pollen et de nectar. L'évaluation préliminaire nous permet d'estimer l'exposition prévue au pollen et au nectar au moyen du taux d'application du pesticide.
Cette évaluation initiale est réalisée pour tous les pesticides. Lorsque des risques sont détectés, nous pouvons obtenir des données de niveau supérieur en menant des études dans des tunnels, des études d'alimentation et des études sur le terrain. Des données sur l'exposition en situation réelle peuvent également être recueillies en mesurant les niveaux de pesticides dans le pollen et le nectar, ce qui procure des résultats plus fiables que les estimations prudentes faites initialement.
Nous tenons compte, entre autres, de facteurs de nature agronomique. Les pollinisateurs sont-ils attirés par les cultures en question? En butinent-ils les fleurs? Les cultures sont-elles récoltées avant la floraison, ce qui élimine toute possibilité que les pollinisateurs y soient exposés par l'entremise du pollen et du nectar?
Nous examinons les options d'atténuation des risques lorsque nous déterminons si les risques sont acceptables ou non. Pouvons-nous atténuer les risques notamment en restreignant l'accès aux cultures pendant la floraison ou avant la floraison? Pour le traitement des semences, devons-nous faire quelque chose au sujet, par exemple, de la poussière libérée lors du semis de certaines semences traitées?
Notre méthode d'évaluation des risques que nous avons développée est très rigoureuse. Elle tient compte des larves et des abeilles adultes. Dans le cas des larves, nous examinons leur exposition au pollen, de même qu'au nectar que les adultes apportent dans la ruche. En outre, notre évaluation tient compte des pollinisateurs indigènes, tels que les bourdons et les abeilles solitaires, et pas seulement des abeilles domestiques.
Merci, madame Hart, pour cette description très détaillée du travail que fait votre équipe.
Chers collègues, notre réunion tire à sa fin. Je voudrais en profiter pour poser une question à l'ACIA et à l'ARLA.
Chez moi, en Nouvelle-Écosse, une des choses qui reviennent le plus souvent lors de mes conversations avec les producteurs est la compétitivité. Je ne sais pas si cette question fait l'objet d'une disposition dans les lois qui s'appliquent à votre secteur, mais je pense que des mesures comme le projet de loi , dont est saisie la Chambre des communes en ce moment, ouvriraient la voie, si je ne m'abuse, pour que vos deux organismes considèrent la possibilité de reconnaître les systèmes d'États étrangers.
Pourriez-vous dire au Comité ce que fait l'ACIA pour mettre en place des processus d'approbation accélérés au Canada à l'égard, par exemple, de certains produits phytosanitaires agricoles ou de certaines semences qui ont été éprouvés par des méthodes scientifiques rigoureuses dans d'autres pays?
Monsieur Bissonnette, vous avez mentionné, par exemple, qu'il fallait attendre que des fabricants fassent une demande au Canada, mais les témoignages que le Comité a entendus révèlent que bon nombre de grands fabricants commenceraient par les États-Unis ou par l'Europe — dans de plus gros marchés — avant de venir au Canada. Ceux qui viennent au pays doivent se soumettre à un processus de deux ans avant que nous puissions homologuer leurs produits.
Comment pallier ce manque de compétitivité? Pourrait‑on utiliser les données scientifiques d'autres organismes dignes de confiance pour accélérer nos processus? Quel travail faites-vous dans ce domaine?
Je vais laisser l'ACIA commencer, puis j'aimerais entendre la réponse de l'ARLA.
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Je ne veux pas voler plus de temps à mes collègues, mais de mon point de vue — et je comprends qu'il y a des processus en place —, tout le travail que nous pouvons faire dans le domaine est très important pour les agriculteurs dans la mesure où cela leur procure les outils dont ils ont besoin pour concurrencer leurs partenaires internationaux.
Je voudrais vous remercier d'être venus témoigner devant le Comité. À nos amis de l'ACIA, de l'ARLA et d'Agriculture et Agroalimentaire Canada, et à nos amis américains, merci d'avoir pris le temps d'être des nôtres. Je pense que vos observations ont été bien accueillies. Nous vous remercions d'avoir contribué aux travaux du Comité.
Monsieur Winter, de l'American Beekeeping Federation, et monsieur McKinney, de la NASDA, merci beaucoup. Profitez bien de la Saskatchewan lorsque vous y serez dans quelques mois.
Chers collègues, nous allons suspendre la séance pendant cinq minutes. N'allez pas trop loin, s'il vous plaît, car je veux que nous terminions les travaux du Comité.
Monsieur Louis, veuillez vous joindre à nous le plus rapidement possible. Nous allons commencer sous peu.
Merci.
[La séance se poursuit à huis clos.]