:
Je promets de ne pas les utiliser au complet, ou plutôt, je vais essayer.
Merci beaucoup, monsieur le président.
[Français]
Je vous remercie, chers collègues, de votre démarche concernant l'étude du projet de loi .
Les Canadiens peuvent être fiers car nous sommes perçus dans le monde entier comme un pays compatissant et généreux. D'après des sondages, la majorité des Canadiens, tant ceux qui sont nés au Canada que les immigrants, considèrent que l'immigration contribue d'une manière positive à notre pays.
[Traduction]
La population canadienne reconnaît les nombreux avantages que l'immigration offre à notre pays. Elle ne manifeste toutefois aucune tolérance à l'égard de ceux qui cherchent à tirer profit de cette générosité. Lorsque des personnes abusent ouvertement de nos généreux systèmes d'immigration et de protection des réfugiés, ils portent atteinte à la confiance du public dans nos programmes d'immigration et à leur intégrité.
Il ne fait aucun doute que certaines personnes ont constaté la générosité dont fait preuve notre pays et savent que par leurs manigances, elles peuvent tirer profit de notre système d'immigration. Le fait que le Canada reçoit maintenant plus de demandes d'asile de ressortissants européens que de ressortissants africains ou asiatiques en est la preuve, puisqu'on a démontré que pratiquement aucun de ces demandeurs d'asile européens avait besoin de notre protection.
Le simple fait est que nous consacrons beaucoup trop de l'argent des contribuables à des personnes qui n'ont pas besoin de notre protection, mais qui se présentent ici pour recevoir des prestations sociales, car nous ne faisons rien pour les en empêcher ou même les en dissuader.
La raison pour laquelle nous présentons le projet de loi est simple: si nous concentrons les ressources qu'offre notre système à la protection des personnes qui en ont véritablement besoin, nous serons en mesure de mieux les aider. Cela dit, la seule façon de concentrer nos ressources sur les réfugiés authentiques est de corriger notre système en signifiant clairement que les abus ne seront pas tolérés.
Grâce à l'adoption de la Loi sur des mesures de réforme équitables concernant les réfugiés en juin 2010, nous avons fait des progrès en vue d'atteindre cet objectif. Mais le nouveau système présente toujours des lacunes.
[Français]
L'arrivée de l'Ocean Lady et du Sun Sea a confirmé que le Canada était également devenu une cible pour le passage de clandestins, une activité criminelle et lucrative. On soupçonne également le passage de clandestins dans la récente tragédie qui a entraîné la mort de quatre passagers du SV Tabasco 2, au large de la Nouvelle-Écosse.
Le passage de clandestins est un crime perpétré par des personnes qui ne recherchent que le profit et pour qui la vie humaine ou la sécurité des passagers n'ont aucune valeur. Comme l'a dit le premier ministre, les passeurs de clandestins font partie des pires criminels au monde. Ils tirent profit de la misère et des aspirations de certaines personnes parmi les plus vulnérables qui soient.
Le projet de loi C-31 nous permettra de punir les passeurs de clandestins et de faciliter leur poursuite en justice. Ces mesures de dissuasion auront pour effet de rendre moins attrayante l'idée de venir au Canada par l'entremise d'activités de passage de clandestins et, par le fait même, de sauver des vies.
Enfin, ce projet de loi permettra au gouvernement d'assumer ses responsabilités visant à s'assurer de repérer les étrangers qui sont interdits de territoire ou qui constituent une menace pour les Canadiens et d'évaluer les risques qu'ils représentent afin de prendre les mesures qui s'imposent.
[Traduction]
En clair, le projet de loi permettra au Canada de continuer à offrir le système de protection des réfugiés le plus généreux au monde. En ce moment, nous sommes un chef de file à l'échelle internationale en ce qui a trait au nombre de réfugiés au sens de la Convention que nous réinstallons. Le Canada accueille l'un des plus grands nombres de réfugiés par habitant, et le projet de loi ne changera pas la donne. En fait, parallèlement à ces réformes visant notre régime d'asile, nous augmenterons notre nombre cible de réfugiés réinstallés de 20 p. 100, ce qui fera du Canada le pays qui réinstalle le plus de réfugiés au monde. Évidemment, grâce au programme d'aide aux réfugiés, nous allons aussi augmenter l'appui à leur intégration.
Le projet de loi permettra essentiellement de rendre le système de protection des réfugiés du Canada plus rapide et plus juste. Il permettra d'accélérer les processus décisionnels relatifs aux demandes d'asile. Ainsi, nous pourrons offrir notre protection beaucoup plus rapidement aux personnes qui en ont réellement besoin.
En vertu de la Convention des Nations Unies sur les réfugiés, notre obligation légale et morale est claire: nous avons l'obligation de ne pas renvoyer une personne dans un pays si elle entretient une crainte justifiée d'être persécutée en raison de sa race, de sa nationalité, de sa religion, de ses opinions politiques ou de son appartenance à un groupe social particulier. En vertu du projet de loi C-31, nous continuerons de respecter ces obligations, voire de les surpasser.
Je vais maintenant passer rapidement en revue les principaux éléments du projet de loi.
Tout d'abord, les demandeurs de pays désignés — c'est-à-dire ceux qui, dans les faits et selon notre expérience, ne produisent normalement pas de véritables réfugiés — auront un accès limité aux recours qui leur permettent actuellement de retarder leur renvoi du Canada pendant des années. Ils continueront tous d'avoir accès à des audiences complètes et fondées sur les faits devant des décideurs indépendants de la Commission de l'immigration et du statut de réfugié du Canada selon le bien-fondé de leur demande, et leur demande ne fera l'objet d'aucun préjudice négatif associé au fait qu'ils peuvent venir de pays désignés.
Cela signifie que les demandeurs de pays désignés qui reçoivent une décision défavorable de la CISR n'auront pas accès à la nouvelle section d'appel des réfugiés que nous allons créer à l'aide du projet de loi de la dernière législature. Ils pourront toujours demander à la Cour fédérale d'examiner le rejet de leur demande, mais ils ne pourront plus tirer profit d'un sursis automatique à l'exécution d'une mesure de renvoi pendant cette période.
Les Nations Unies font depuis longtemps l'éloge du Canada pour la générosité de son système actuel de protection des réfugiés. Le HCR a également reconnu la validité du traitement accéléré pour les demandeurs de pays d'origine sûrs. En fait, l'ancien représentant du HCR au Canada, Abraham Abraham, a dit:
Le HCR ne s'oppose pas à la création d'une liste de pays « désignés » ou de « pays d'origine sûrs », tant que cette liste reste un outil procédural permettant de prioriser les demandes et d'en accélérer le traitement
Je tiens à signaler que selon les renseignements de mon ministère, au cours des trois dernières années, la majorité des demandeurs d'asile déboutés provenant de l'UE n'ont pas demandé à la Cour fédérale d'examiner la décision défavorable rendue par la CISR à l'égard de leur demande, indiquant ainsi qu'ils n'ont pas besoin de notre protection.
[Français]
Ces données laissent entendre que les demandeurs déboutés n'auraient même pas tenté d'accéder au niveau supplémentaire d'appel offert en vertu de la SAR, et ce, même s'ils y avaient accès. N'oubliez pas non plus que si un pays de l'UE devenait un pays désigné, les demandeurs déboutés pourraient toujours faire appel auprès de la Cour fédérale au sujet de la décision défavorable.
En ce qui a trait aux arrivées irrégulières et au passage de clandestins, le projet de loi C-31 conserve l'ensemble des mesures prévues par l'ancien projet de loi C-4. Toutefois, nous avons proposé une nouvelle mesure importante qui exempterait les mineurs âgés de moins de 16 ans des dispositions relatives à la détention obligatoire.
Je tiens également à souligner que les étrangers qui arrivent irrégulièrement mais qui détiennent les documents requis pour entrer au Canada ne seront pas assujettis à la disposition relative à la détention obligatoire, pourvu qu'ils ne soient pas autrement jugés interdits de territoire en vertu de la Loi sur l'immigration et le statut de réfugié.
[Traduction]
La détention pourrait durer jusqu'à un an, mais les étrangers désignés pourraient être libérés plus tôt s'ils reçoivent une décision favorable à leur demande d'asile présentée à la CISR, ou s'ils déposent une demande de libération auprès du ministre de la Sécurité publique et que ce dernier la leur accorde en raison de circonstances exceptionnelles. La CISR examinera la situation de détention des personnes détenues jusqu'à 12 mois, à ce moment et régulièrement par la suite, c'est-à-dire tous les six mois.
Monsieur le président, la protection de notre frontière et de la population canadienne est notre principale obligation, et nous apportons ces modifications parce qu'elles sont nécessaires. Les périodes actuelles d'examen de la détention en vertu de la LIPR ne permettent pas de traiter les arrivées de masse ou le type de cas comportant des activités complexes de passage de clandestins de l'envergure de celles que nous avons récemment connues au Canada.
Des stratagèmes transnationaux très élaborés de passage de clandestins émanent souvent de régions du monde où l'on sait que des organisations terroristes et criminelles sont actives. Les passagers arrivent souvent sans documents appropriés. Dans de telles circonstances, il est très difficile de distinguer les réfugiés légitimes de ceux qui peuvent représenter une menace pour la sécurité publique. Le traitement des arrivées de masse irrégulières prend donc du temps. Plus simplement, disons qu'il est difficile d'enquêter sur les activités liées au passage de clandestins.
J'aimerais insister sur le fait que la détention permettra de mener une enquête approfondie sur l'identité des migrants et de déterminer si ces personnes sont en effet admissibles au Canada, ainsi que tout risque qu'elles pourraient représenter pour les Canadiens. Après tout, il appartient au gouvernement d'évaluer si les personnes qui souhaitent entrer au Canada sont interdites de territoire pour des motifs de grande criminalité, de sécurité, de santé, ou tout autre motif.
L'autre solution est de laisser tous ces gens en liberté dans les collectivités canadiennes avant d'avoir établi leur identité, procédé à des contrôles de sécurité ou déterminé s'ils sont de véritables réfugiés, et d'espérer que ceux qui sont interdits de territoire au Canada se présenteront à leur audience et ne disparaîtront pas tout simplement dans la nature. Cela serait irresponsable.
La Cour fédérale et la Cour suprême reconnaissent que le gouvernement a le devoir d'assurer la sécurité des Canadiens. En fait, dans l'une des affaires qui ont suivi l'arrivée de l'
Ocean Lady, la Cour fédérale a déclaré ce qui suit:
Bien qu'il ne faille pas oublier l'importance de ne pas détenir de telles personnes indûment, la protection des Canadiens et l'intérêt pressant du Canada pour assurer la sécurité de sa frontière sont également des considérations utiles. Dans les cas d'arrivées en masse en provenance de certaines parties du monde, il est possible qu'une enquête du ministre prenne plusieurs mois, plus particulièrement lorsque l'identité des personnes est en cause.
Les modifications proposées sont une réaction à une pratique dangereuse qui entraîne de nombreuses conséquences négatives. Les vastes stratagèmes organisés de passage de clandestins comme ceux dont le Canada a été la cible au cours des dernières années menacent l'intégrité de notre système d'immigration. Les activités de passage de clandestins nuisent également à la santé et à la vie des clandestins.
Tout d'abord, les passeurs leur font des promesses fausses et injustes. Dans de nombreux cas, les passagers confient toutes leurs économies au passeur, qui leur fait croire à tort qu'une fois qu'ils arriveront au Canada, ils seront en règle. Le passage en soi peut entraîner la mort de certains passagers. Chaque année, des milliers de personnes meurent des suites des activités de passage de clandestins partout dans le monde.
J'aimerais préciser que dans le cas des deux arrivées massives par bateau qui ont soulevé l'intérêt du public, nous croyons que la plupart des passagers avaient versé 5 000 $ canadiens en acompte, avec l'obligation de payer jusqu'à 40 000 $ à leur arrivée, avec le temps — il s'agit essentiellement d'un contrat —, aux représentants de leur passeur au Canada. À mon avis, c'est à ce moment que le passage de clandestins peut se transformer en une forme de trafic humain.
Essentiellement, le projet de loi propose trois grandes modifications pour lutter contre le passage de clandestins. Tout d'abord, nous élargirons l'infraction relative au passage de clandestins de deux façons précises. Nous élargirons l'infraction afin d'inclure les différentes façons dont elle peut être commise. Nous y ajouterons également le facteur d'insouciance.
Actuellement, l'article 117 de la LIPR est ainsi libellé:
Commet une infraction quiconque sciemment organise l'entrée au Canada d'une ou plusieurs personnes non munies des documents — passeport, visa ou autres — requis par la présente Loi...
J'insiste sur ce fait, car, parfois, au cours d'un débat, nous avons entendu des gens dire qu'arriver au pays en tant que demandeur d'asile par l'entremise d'une activité de passage de clandestins est seulement une façon normale de migrer et ne pose pas de problèmes.
Ce n'est pas le cas. Cela va à l'encontre de multiples lois, y compris plusieurs dispositions de la LIPR, par exemple l'article 117.
En vertu des modifications que nous proposons, il sera écrit qu'une personne commet une infraction « en sachant que son entrée est ou serait en contravention avec la présente loi ou en ne se souciant pas de ce fait ». L'élargissement de l'infraction relative au passage de clandestins offrira à la police et aux poursuivants la souplesse dont ils ont besoin pour lutter contre le passage de clandestins sous toutes ses formes.
Ensuite, cette loi entraînera des peines minimales obligatoires qui ciblent les formes extrêmes du passage de clandestins et qui illustrent les objectifs dont j'ai parlé. Ces peines minimales obligatoires transmettent un message sans équivoque selon lequel cette conduite ne sera pas tolérée.
Enfin, nous prenons également des mesures pour que les propriétaires des navires soient tenus responsables, en augmentant les peines pour les infractions en vertu de la Loi sur la sûreté du transport maritime.
Ces améliorations au droit pénal sont un élément essentiel de notre lutte générale contre le passage de clandestins. On ne doit toutefois pas les envisager de façon isolée. En effet, afin qu'elles permettent de lutter efficacement et adéquatement contre le passage de clandestins, ces modifications doivent être prises dans leur ensemble.
[Français]
Nous cherchons également, par l'entremise de ce projet de loi, à décourager les passagers qui utilisent les services des passeurs de clandestins et nous incorporons plusieurs facteurs de dissuasion. Tout d'abord, nous imposerons une interdiction d'une durée de cinq ans concernant la présentation d'une demande de résidence permanente pour les personnes qui sont entrées au pays dans le cadre de certaines arrivées irrégulières. Du fait qu'elles ne pourront pas obtenir la résidence permanente pendant cinq ans, ces personnes ne seront pas non plus en mesure, pendant cette période, de parrainer les membres de leur famille pour les faire venir au Canada.
[Traduction]
À mon avis, il s'agit probablement de l'élément le plus important du projet de loi pour lutter contre le passage de clandestins. Si les clients potentiels des passeurs de clandestins se rendent compte que les membres de leur famille au Canada ne pourront pas les aider et payer leur dette au passeur, cela va modifier leurs calculs sur le plan financier.
Nous croyons que ces modifications sont justes et nécessaires pour dissuader les passagers d'avoir recours à ce mode de voyage dangereux vers le Canada. Je souhaite également vous rappeler que tout demandeur d'asile dont la demande est jugée recevable continuera d'avoir droit à une audience équitable devant la CISR, sans faire l'objet d'un préjugé négatif.
Je reconnais que nous avons reçu quelques critiques à l'égard de cette loi et de certaines dispositions que je viens de décrire. Comme je l'ai mentionné plus tôt, pendant que nous continuons l'étude du projet de loi, je suis prêt à analyser toutes les suggestions raisonnables du comité sur la façon d'améliorer l'intégrité de notre système d'immigration et de nous concentrer sur les réfugiés authentiques.
Cela dit, je veux préciser que lors de la dernière législature, nous avons démontré une ouverture aux modifications raisonnables, mais à mon avis, ces modifications doivent atteindre l'objectif de décourager le passage de clandestins et les fausses demandes d'asile.
Enfin, comme vous le savez, le projet de loi comprend des dispositions qui autorisent le gouvernement à recueillir des données biométriques des demandeurs de résidence temporaire. Je peux en parler plus en détail pendant les questions, mais nous croyons que cela va aider à améliorer les choses en renforçant notre capacité de contrôle des immigrants. Cela constitue un élément essentiel de l'accord transfrontalier signé entre le président Obama et notre gouvernement.
Monsieur le président, je serai heureux de répondre à vos questions.
En terminant, je crois que le projet de loi atteint un équilibre approprié par le renforcement de l'intégrité de notre système, afin de dissuader ceux qui cherchent à en abuser, mais aussi en veillant à protéger ceux qui sont réellement victimes de persécution, tout en s'inscrivant dans le cadre de la vision humanitaire du Canada.
Merci beaucoup.
Comme je l'ai indiqué, l'une des choses que je juge précieuses au pays, c'est le large et profond consensus public qui règne dans toute la sphère politique en faveur de l'immigration et de la protection des réfugiés. Il suffit de comparer le débat portant sur ce sujet ou le taux d'immigration et d'accueil de réfugiés du Canada à ceux d'autres pays développés démocratiques.
Le Canada est le pays industrialisé affichant le taux d'immigration par habitant le plus élevé. Nous permettons à un réfugié sur dix à l'échelle mondiale de se réinstaller et, avec l'augmentation de la réinstallation de réfugiés, notre taux par habitant à cet égard sera le plus élevé du monde. Les chiffres sont phénoménaux par rapport aux autres pays.
Heureusement, les opinions politiques xénophobes contre les immigrants ou les réfugiés sont rares au pays. Je tiens à ce que cela reste ainsi, car je considère que c'est extrêmement important. Il nous incombe à tous, sans égard aux allégeances politiques, de maintenir le soutien public à l'égard de l'immigration et de la protection des réfugiés.
À mon avis, ce soutien est grandement tributaire de deux facteurs: il faut, d'une part, que les Canadiens considèrent que l'immigration sert les intérêts du pays et, d'autre part, qu'ils constatent que notre système se distingue par l'application uniforme de règles équitables.
Au cours des trois ans et demi que j'ai passés dans mes fonctions actuelles, j'ai eu l'impression, en étudiant l'opinion publique et, particulièrement, en rencontrant des milliers de nouveaux Canadiens, que le fait que la population croit en grande partie que l'on abuse de notre générosité, s'adonne au resquillage, présente de fausses demandes d'asile et fait passer des clandestins ébranle sa confiance à l'égard du système en général.
L'arrivée du Sun Sea et de l'Ocean Lady l'a clairement démontré. Je me souviens que dans les mois qui ont suivi l'arrivée du Sun Sea, un sondage a indiqué que 60 p. 100 des répondants considéraient qu'il ne fallait pas permettre aux navires de passeurs de pénétrer dans nos eaux territoriales. Plus de la moitié des Canadiens ont en outre indiqué que si ces migrants clandestins illégaux étaient considérés comme des réfugiés de bonne foi, ils devraient être immédiatement expulsés. Un pourcentage disproportionné de nouveaux Canadiens était plus susceptible d'adopter cette attitude en comparaison aux Canadiens de naissance.
On ne peut, selon moi, sous-estimer l'importance que les Canadiens accordent à la présence d'un système équitable fondé sur des règles pour décourager les activités de passage de clandestins. Voilà pourquoi je considère que nous devons tous impérativement prendre cette question très au sérieux.