Monsieur le président, mesdames et messieurs les députés, collègues et invités, c'est un honneur d'être ici aujourd'hui pour discuter d'un projet de loi d'initiative parlementaire, le projet de loi . Je m'appelle Asif Khan, comme on l'a mentionné, et je suis secrétaire national des relations publiques de l'Ahmadiyya Muslim Jama'at. Aujourd'hui, je parlerai de l'importance et de la pertinence du projet de loi C-425 du point de vue d'un musulman ahmadiyya.
Je suis un musulman ahmadiyya fier d'avoir vécu toute sa vie au Canada et je suis un fervent musulman. Tout d'abord, je peux vous dire que l'islam enseigne formellement et explicitement aux musulmans que la loyauté envers leur pays de résidence, la terre qui leur permet de vivre et d'avoir des rêves et des espoirs, est un principe fondamental de la foi.
Mohammed, le prophète de l'islam — paix à son âme — a déclaré autrefois que l'amour porté à son pays faisait partie de la foi, et c'est en se fondant sur le précepte de cette directive du fondateur de l'Islam que les musulmans ahmadiyyas ont un respect si profond pour le pays dans lequel ils vivent.
De plus, Sa Sainteté Hadhrat Mirza Masroor Ahmad, l'actuel chef spirituel mondial de l'Ahmadiyya Muslim Jama'at, a approfondi ce noble précepte en guidant tous les musulmans ahmadiyyas du monde par les paroles suivantes:
Nous, les musulmans ahmadis, ferons toujours preuve d'un amour et d'une loyauté absolus envers l'État dont nous sommes citoyens. Tous les musulmans ahmadis souhaitent que le pays qu'ils ont choisi atteigne l'excellence, et ils devraient toujours progresser vers cet objectif.
En ce qui concerne le Canada, Sa Sainteté s'est fait l'écho des sentiments éprouvés par tous les musulmans ahmadiyyas du Canada pendant sa récente tournée au pays, l'été dernier, lorsqu'il a déclaré: « Je dis sans hésitation que “l'eau et la terre” du Canada contiennent certainement des principes moraux élevés en matière de loyauté. » Il a aussi répété une prière de notre quatrième Khalifa, dans laquelle il déclare: « Le monde entier devient le Canada et le Canada devient le monde entier ».
Même si les Ahmadis vivent actuellement dans 200 pays où ils servent et construisent leurs communautés, le gouvernement du Canada est un chef de file lorsqu'il s'agit d'aider les Ahmadis à devenir un élément clé de la mosaïque du pays. Qu'il s'agisse du qui assiste à l'ouverture de notre mosquée à Calgary, la plus grande du Canada, ou la décision du gouvernement d'annoncer l'ouverture du Bureau de la liberté de religion dans notre bureau principal, à Vaughan, nous avons senti l'appui de notre nation, le Canada.
Cela nous rappelle des événements difficiles, mais aussi heureux, car un grand nombre de musulmans ahmadis ont immigré au Canada pour fuir les persécutions dont ils étaient victimes au Pakistan. En effet, là-bas, la loi prévoit des sanctions envers les Ahmadis, car selon des modifications apportées à la Constitution du Pakistan, nous ne sommes pas des musulmans et nous sommes passibles de peines d'emprisonnement sévères et même de la peine de mort si nous pratiquons notre foi.
Le Canada a été un havre pour les musulmans ahmadis, ce qui a renforcé notre amour envers ce pays. C'est pourquoi nous faisons tout pour redonner au pays et servir nos communautés. Nous sommes l'un des partenaires les plus importants de la Société canadienne du sang. Chaque année, nous amassons plus de 100 000 livres de nourriture pour les gens dans le besoin. Nous organisons des nettoyages communautaires partout au Canada. Nous organisons des campagnes de financement pour les hôpitaux. Nous avons gagné le respect et la gratitude des dirigeants et des personnalités publiques de chaque collectivité dans lesquelles nous résidons, mais notre amour va encore plus loin, car il exige que nous, les musulmans ahmadis, élevions le caractère sacré de la citoyenneté canadienne au plus haut degré.
La citoyenneté canadienne est une grande bénédiction et un cadeau dont l'importance et la pureté doivent être protégées et préservées. C'est pourquoi il est essentiel que le gouvernement du Canada possède le pouvoir de retirer la citoyenneté canadienne aux personnes à citoyenneté double qui sont reconnues coupables d'avoir commis des actes de guerre contre les Forces canadiennes. Si notre gouvernement n'a pas ce droit, comment pouvons-nous empêcher ces gens de commettre des actes qui menacent la sécurité du pays? Il est juste que ceux qui dévalorisent suffisamment leur citoyenneté canadienne pour faire la guerre à l'État doivent renoncer à cette citoyenneté. Après tout, des millions de personnes recherchent et désirent cette citoyenneté à laquelle ces fauteurs de trouble n'accordent aucun respect.
Toutefois, le projet de loi ne vise pas que les gens qui font la guerre à l'État. Au bout du compte, le projet de loi vise à accorder au gouvernement le droit de retirer la citoyenneté à tous les citoyens à double nationalité qui sont reconnus coupables de terrorisme. À ce sujet, voici ce que Sa Sainteté Hadhrat Mirza Masroor Ahmad, le dirigeant mondial de l'Ahmadiyya Muslim Jama'at, a déclaré, l'été dernier, avant même que le projet de loi soit présenté par une motion:
Pour que le monde entier devienne le Canada, nous devons surveiller avec vigilance toutes les formes d'extrémisme et tous les extrémistes.
Ainsi, Sa Sainteté a reconnu la nécessité de prendre des mesures de protection contre la menace posée par l'extrémisme, et a même ouvert la voie en informant les Canadiens à cet égard. Pourquoi devrions-nous seulement nous inquiéter de ces problèmes après les faits?
L'extrémisme doit être éliminé avant même qu'il ne s'installe. Il ne devrait jamais exister.
À cet égard, au cours de la même déclaration, Sa Sainteté a offert au gouvernement les paroles suivantes en guise de conseil:
J'aimerais attirer votre attention sur un sujet en particulier. Le gouvernement devrait être conscient qu'il est très possible, pour certains éléments extrémistes, d'entrer au pays sous le prétexte de profiter des diverses occasions d'investissement offertes par le gouvernement. Les responsables de l'élaboration des politiques devraient tenir compte de ce risque lorsqu'ils élaborent les politiques futures en matière d'immigration et d'investissement.
Il a aussi dit:
Ainsi, il ne fait aucun doute que ceux qui entretiennent des idéologies extrémistes ont des vues sur ce pays. Ils ne vont pas nécessairement mener une attaque terroriste à grande échelle, mais ils peuvent adopter une approche plus subtile, c'est-à-dire qu'ils vont chercher à graduellement propager leur idéologie de haine une fois entrés au pays. L'une des façons les plus faciles et les plus communes d'entrer au pays est certainement d'invoquer des raisons liées aux affaires, au commerce et à l'investissement.
On pourrait faire valoir que les différents changements apportés au processus d'immigration ont rendu l'immigration au Canada plus difficile, et il pourrait sembler étrange qu'une communauté ethnique et religieuse appuie ces changements et même plus à l'avenir. Toutefois, la communauté musulmane ahmadiyya est absolument contre toutes les formes de terrorisme et d'extrémisme, et appuie sans réserve les politiques qui protègent le principe de loyauté envers le Canada.
Nous nous rendons compte que cela rendrait peut-être le processus d'acceptation des demandes d'immigration au Canada plus rigoureux pour un membre de notre communauté ou d'autres communautés. Toutefois, le Canada doit protéger la réputation et la générosité qu'offre ce merveilleux pays à ceux qui ont la chance d'y vivre. Notre priorité est la sécurité et l'avancement du Canada, même si cela signifie que des membres de notre propre communauté pourraient avoir de la difficulté à immigrer ici.
En terminant, j'aimerais revenir au projet de loi et renforcer notre appui envers le caractère sacré de la citoyenneté canadienne en offrant, en toute humilité, quelques conseils invitant à la prudence. Je peux vous dire que plus que toute autre chose, avec nos valeurs de tolérance et de pluralité, le Canada est défini par ses qualités en matière de justice, d'équité et d'application régulière de la loi.
Il s'ensuit qu'en donnant à l'État le pouvoir de retirer la citoyenneté à double nationalité à ceux qui commettent des actes de guerre et potentiellement des actes de terrorisme contre le Canada, le gouvernement du Canada doit veiller à ce que personne ne soit jamais accusé, et encore moins reconnu coupable, de ces actes à la légère. Le projet de loi et ses règlements devraient être rédigés avec prudence. Ce serait tragique et cela irait contre l'intention du projet de loi si un citoyen innocent devait souffrir en raison d'une décision hâtive ou d'une enquête bâclée.
Je laisse aux responsables de l'élaboration des politiques et à leur compétence le soin de prendre les mesures appropriées. Nous recommandons donc l'application régulière de la loi, la tenue d'enquêtes complètes, et l'application des normes les plus élevées en matière d'équité, de soins et de considération dans l'exercice d'un pouvoir qui permet de reprendre aux gens le cadeau le plus précieux et le plus sacré, c'est-à-dire la citoyenneté.
Nous souhaitons longue vie au Canada et nous vous remercions de votre temps.
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Bonjour, monsieur le président, et bonjour, mesdames et messieurs les membres du comité. Merci de m'avoir invitée à comparaître. Je suis professeure agrégée à l'Académie canadienne de la défense et au Collège militaire royal du Canada. On m'a demandé de comparaître à titre personnel en raison de mon expertise, et je parlerai en mon nom et non au nom du ministère de la Défense nationale.
J'ai mené des recherches au Canada et ailleurs sur l'intégration des immigrants et sur la diversité organisationnelle, y compris celle des organismes militaires et des Forces canadiennes. Mes commentaires concerneront la première partie du projet de loi , en particulier le paragraphe qui vise à réduire d'un an la durée de résidence au Canada requise pour un résident permanent membre des Forces canadiennes qui a signé un contrat d'une durée minimale de trois ans et qui a terminé la formation de base.
L'intention de la modification susmentionnée n'est pas claire. Si l'intention est simplement d'accélérer le processus d'acquisition de la citoyenneté de quelques immigrants choisis qui ont les compétences uniques pour satisfaire un besoin particulier des Forces canadiennes, le projet de loi, s'il est adopté, remplira cet objectif et aura un effet à petite échelle.
Toutefois, si l'intention est d'ouvrir la porte aux Forces canadiennes à un plus grand nombre d'immigrants reçus qualifiés, afin d'offrir aux « nouveaux Canadiens plus de parcours menant à l'intégration », comme l'a dit M. Shory lorsqu'il a présenté son projet de loi au comité, le projet de loi ne remplira pas, à lui seul, cet objectif à plus grande portée.
La modification proposée à la Loi sur la citoyenneté aura probablement un effet sur un très petit nombre de personnes, étant donné que la première exigence annoncée pour joindre les Forces canadiennes est la citoyenneté canadienne. Les Forces canadiennes recrutent seulement à l'occasion des gens qui ne sont pas citoyens. Comme les membres du comité l'ont appris au cours d'une audience précédente, seulement environ 60 membres des Forces canadiennes ne sont pas citoyens canadiens avec un statut de résident permanent, c'est-à-dire une moyenne de 15 personnes par année.
Cela représente moins de 0,5 % des personnes que les Forces canadiennes planifient recruter chaque année. La politique qui détermine les critères d'enrôlement dans les Forces canadiennes se trouve dans les Ordonnances et règlements royaux applicables aux Forces canadiennes, ou les ORFC, au chapitre six, ainsi libellé:
Pour être admissible à l'enrôlement dans les Forces canadiennes à titre d'officier ou de militaire du rang, une personne doit satisfaire aux conditions suivantes:
a) être citoyen canadien; toutefois, le chef d'état-major de la Défense ou l'officier désigné par lui peut autoriser l'enrôlement d'un citoyen d'un autre pays, s'il est persuadé qu'un besoin particulier existe et que l'intérêt national n'en souffrira pas.
Comme vous pouvez le constater, il y a des exceptions à l'exigence de citoyenneté pour joindre les Forces canadiennes; toutefois, ces exceptions sont peu nombreuses et elles ne sont pas largement diffusées. De plus, il faut souligner que les demandeurs qui sont citoyens canadiens ou ressortissants étrangers et qui ont séjourné à l'extérieur du pays font face à des difficultés supplémentaires et à des retards importants lorsqu'il s'agit d'obtenir leur cote de sécurité. J'étais l'un d'entre eux, et je sais comment cela fonctionne.
Pour la grande majorité des groupes professionnels des Forces canadiennes, la cote de sécurité exigée est le niveau II (secret). Ainsi, si l'intention est d'ouvrir la porte du recrutement dans les Forces canadiennes aux hommes et aux femmes immigrants qualifiés qui sont résidents permanents, le projet de loi ne remplira pas seul cet objectif. Il faudrait plutôt modifier les politiques applicables pour permettre à un plus grand nombre de nouveaux arrivants de faire une demande et de joindre les Forces canadiennes. Ces modifications potentielles aux politiques existantes favoriseront probablement la diversité chez les membres des Forces canadiennes, étant donné qu'en ce moment, les Forces canadiennes ne reflètent pas la diversité de la société canadienne sur le plan culturel et ethnique et en ce qui concerne l'égalité des sexes.
En même temps, il serait important de tenir compte des enjeux interreliés, par exemple, la cote de sécurité — dont j'ai parlé —, les compétences en matière de langues officielles et les titres de compétences étrangers. De plus, il serait instructif d'examiner les politiques et les processus en vigueur dans d'autres armées qui recrutent des non-citoyens, par exemple celles des États-Unis et, plus récemment, celle de l'Australie.
En conclusion, j'appuie le paragraphe proposé dans le projet de loi qui vise l'accélération de l'acceptation des exigences relatives à l'obtention de la citoyenneté pour les résidents permanents qui sont membres des Forces canadiennes. Il s'agirait d'une étape positive. Toutefois, dans sa forme actuelle, l'effet de cette modification à la Loi sur la citoyenneté sur les nouveaux immigrants ne serait pas important, car ils ne sont pas, dans l'ensemble, admissibles dans les Forces canadiennes.
Si on cherche à obtenir un effet plus étendu, il faudrait modifier d'autres politiques applicables pour permettre à un plus grand nombre de futurs citoyens canadiens qualifiés de joindre les Forces canadiennes, ce qui leur offrirait « plus de parcours menant à l'intégration ».
Merci de m'avoir donné l'occasion de vous faire connaître mon opinion.
Monsieur le président, mesdames et messieurs les députés, je suis ici ce matin pour témoigner non seulement à titre de présidente du Muslim Canadian Congress, mais aussi, et surtout, à titre de Canadienne fière de sa citoyenneté.
J'aimerais tout d'abord vous présenter mon collègue, Tahir Gora, qui est secrétaire général du Muslim Canadian Congress.
Les Canadiens sont connus partout dans le monde pour être des gens honnêtes, polis et justes et pour être des gardiens de la paix. Nous affichons fièrement la feuille d'érable sur notre sac à dos lorsque nous sommes en voyage, et nous avons même entendu dire que d'autres le font pour jouir des avantages que cela représente.
Notre réputation sur la planète est une grande source de fierté pour tous les Canadiens, mais elle s'accompagne aussi de responsabilités. Je suis arrivée au Canada il y a de nombreuses années, soit en 1967. Mes parents ont quitté le Pakistan, mon pays d'origine, parce que la vie y était difficile et qu'ils voulaient ce qu'il y a de mieux pour leurs enfants. Ils nous ont amenés ici pour vivre en sécurité.
Ce qui est arrivé ensuite est ce qui fait du Canada un grand pays. Mon expérience témoigne bien de la vie des immigrants. Rien n'est facile. Nous avons travaillé d'arrache-pied et nos efforts nous ont ouvert des portes. Je suis très fière de vous dire que nous avons réussi à bâtir des entreprises ici, et il en va de même pour mon collègue, Tahir Gora.
Je connais quantité de gens de partout dans le monde qui ont immigré au Canada. Nous savons tous que dans un monde de plus en plus planétaire, où la concurrence est de plus en plus forte, nous aurons toujours besoin d'immigrants de tous les horizons pour dynamiser notre économie, stimuler l'innovation et contribuer à bâtir, comme des millions d'autres avant eux, un Canada fort et prospère. Le Canada jouit d'une excellente réputation qui lui permet d'attirer les gens les plus talentueux dans le monde. C'est pour cette raison que je suis venue témoigner aujourd'hui.
Mesdames et messieurs, notre réputation est menacée. Des Canadiens se servent de leur citoyenneté, de leur passeport, pour participer à des activités qui vont totalement à l'encontre des valeurs canadiennes. Nous entendons parler de Canadiens qui participent à des activités terroristes dans des foyers de tension partout dans le monde. Certains ont tué des gens. D'autres ont entraîné ou entraînent des groupes terroristes connus dans le dessein de s'en prendre à nos intérêts ou ceux de nos alliés. Pour nos hommes et nos femmes en uniforme qui se dévouent pour défendre les valeurs canadiennes partout dans le monde, c'est un affront d'avoir à lutter contre les actes de violence perpétrés par des Canadiens opportunistes et déloyaux.
Ceux qui ont connu les années 1980 se souviennent très bien des torts causés à la réputation du Canada par le terrorisme sikh. Les reportages récents voulant que des Canadiens aient participé à des actes terroristes en Algérie, en Bulgarie et, avec le groupe Al-Shabaab, en Somalie devraient tous nous inquiéter. Il est en effet préoccupant de voir tous ces jeunes Canadiens prendre la route de camps d'entraînement terroristes situés partout dans le monde. Nous devons y mettre un terme.
Nous ne devrions pas permettre aux Canadiens qui sont contre les valeurs de notre société d'abuser des privilèges que leur procure la citoyenneté canadienne. Nous devons agir pour déchoir de leur citoyenneté les Canadiens qui profitent de leur statut pour commettre des actes violents et illégaux.
Le projet de loi vise à destituer de leur citoyenneté canadienne les binationaux qui participent à des actes de violence qui vont à l'encontre des valeurs de notre pays. Le Muslin Canadian Congress appuie ce projet de loi. Nous avons encore frais à l'esprit le souvenir de la frustration éprouvée lorsque des médias américains ont décrit le Canada comme un paradis pour les terroristes, un endroit où ils peuvent venir pour exploiter le système juridique même qu'ils cherchent à détruire pour servir leur cause. C'est pourquoi nous devons appuyer ce projet de loi et montrer ainsi que personne n'est autorisé à verser du sang en utilisant notre nom.
J'ai entendu dire que certains craignent que le projet de loi n'embrasse trop large, ou qu'il serve un « intérêt politique ». Je ne suis pas d'accord. Le projet de loi C-425 témoigne de la fierté que nous éprouvons à vivre dans une démocratie ouverte et libérale où la liberté est un bien commun.
Mesdames et messieurs, nous devons faire preuve de raison. Nous ne devons pas permettre que ceux qui aspirent à la violence s'en prennent à nos intérêts et à ceux de nos alliés et qu'ils le fassent sous la bannière du drapeau qui leur offre la liberté et la mobilité nécessaires pour aller commettre des gestes violents, haineux et lâches.
En terminant, je vous remercie de nous avoir donné l'occasion de témoigner et je vous demande d'appuyer le projet de loi . Nous devons poser ce geste essentiel qui « protégera nos foyers et nos droits ».
Merci beaucoup.
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Merci, monsieur le président.
Bienvenue à tous nos invités. Il est certes très intéressant d'avoir votre point de vue sur ce projet de loi. Il est stimulant d'entendre tous les témoins parler d'une même voix de leurs convictions.
L'an dernier, Citoyenneté et Immigration a entrepris de révoquer la citoyenneté des gens ayant obtenu celle-ci de manière frauduleuse avec de fausses preuves de résidence. J'ai communiqué en fait avec des électeurs de Scarborough-Centre. Je les ai informés de cette mesure et je leur ai demandé ce qu'ils en pensaient. Ils étaient massivement en faveur de préserver les valeurs de notre citoyenneté, mais il y avait aussi cet élément commun dans les réponses que j'ai reçues. J'ai reçu un grand nombre — et je parle ici de centaines — de réponses. Les gens s'inquiétaient de voir que des Canadiens qui commettent des actes de terrorisme, qui participent à des camps d'entraînement, etc., gardent leur citoyenneté. Quelqu'un a même proposé que l'on destitue de sa citoyenneté toute personne qui commet un acte de terrorisme et qui veut détruire ce qui est à la base de notre citoyenneté, soit un pays fort et libre.
Nous sommes tous fiers d'être Canadiens, et je crois que c'est ce que nous ont dit nos témoins ce matin. Les binationaux qui s'en prennent à nos valeurs fondamentales, soit la démocratie et la liberté, qui veulent détruire le Canada, devraient se voir destituer de leur citoyenneté canadienne.
Êtes-vous d'accord avec cette idée?
Je veux remercier tous nos témoins d'être venus nous présenter leur exposé et nous faire part de leur point de vue ou du point de vue de leurs organisations respectives sur le sujet à l'étude.
Premièrement, j'aimerais vous dire très clairement que nous approuvons totalement l'idée que nos militaires, nos forces armées, soient à l'image de la population.
J'ai enseigné presque toute ma vie et je me suis battue pour que nos institutions, y compris le corps enseignant, reflètent la diversité de la population. Je crois que le fait que nos enfants — qu'ils soient d'origine pakistanaise, indienne, chinoise, ou autre — se voient dans les gens qui leur enseignent ou travaillent dans nos institutions sert mieux notre intérêt.
Nous appuyons donc totalement les mesures qui favorisent la diversité.
Deuxièmement, je tiens à dire très clairement que nous considérons la citoyenneté canadienne comme un privilège. C'est le cas en particulier pour ceux d'entre nous qui ne sont pas nés au pays.
Je suis du nombre. J'ai immigré au Canada. En fait, j'avais fait promettre à mon mari que nous ne resterions au Canada qu'une année seulement. Puis nous sommes restés une deuxième année. Nous sommes ici depuis 1975 maintenant. Cela fait très, très longtemps.
J'ai choisi consciemment le Canada comme pays où je voulais vivre et élever mes enfants. J'ai fait ce choix en me basant sur la réputation qu'avait le Canada sur la scène internationale — j'ai bien dit « avait » —, sur la vie culturelle ici, et sur la beauté des paysages, et je me suis dit « quel bel endroit pour élever mes enfants ». Mes deux enfants sont nés ici.
Cela étant dit, je vais passer aux préoccupations que nous avons au sujet de ce projet de loi. Je ne veux pas que vous n'y voyiez que des attaques partisanes. Ce sont des préoccupations légitimes et nous jouons le rôle qui nous revient en tant qu'opposition et en tant que députés, soit celui d'examiner les projets de loi pour nous assurer qu'ils atteindront l'objectif, et qu'ils n'embrasseront pas trop large en restreignant aussi les droits des personnes qui ne sont pas visées par la mesure.
C'est dans cette optique que mes collègues et moi nous prononçons sur ce projet de loi.
Cela étant dit, ma première question s'adresse à vous, madame Scoppio. J'ai lu avec grand intérêt votre article sur les pratiques exemplaires en matière de diversité dans les organisations militaires. Comme je l'ai dit, c'est une question qui me tient grandement à coeur.
Soit dit en passant, j'aurais joint les forces armées si j'avais mesuré un demi-pouce de plus.
Des voix: Oh, oh!
Mme Jinny Jogindera Sims: Je n'ai pas passé l'examen médical à l'époque dans un autre pays — l'Angleterre.
Enfin, dans votre article, vous parlez des recommandations qui aideraient les Forces canadiennes à passer d'une stratégie passive à une stratégie proactive pour accroître la diversité au sein des recrues.
Selon vous, l'article 1 du projet de loi constitue-t-il une mesure passive ou proactive pour accroître la diversité au sein des Forces canadiennes? Pourriez-vous nous dire en quoi il s'agit d'une mesure proactive?
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Je vous remercie de poser la question.
Oui, cette partie du projet de loi constitue une mesure proactive. Je pense toutefois que cet élément, à lui seul, aura peu d'effet, parce que, grosso modo, ceux qui n'ont pas encore obtenu la citoyenneté, même s'ils ont le statut de résident permanent, ne peuvent poser leur candidature.
Vous avez parlé du but recherché. Si le but recherché est d'ouvrir un peu plus grandes les portes du recrutement, il faudra modifier en parallèle d'autres politiques et procédures.
Il s'agit bien, assurément, d'un tout premier petit pas dans la bonne direction, si on veut.
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Merci, monsieur le président.
Je voudrais tout d'abord remercier nos témoins de leur participation.
Si vous me le permettez, avant de commencer à poser mes questions, j'aimerais réagir à la lettre que nous avons reçue de la part de Trisha Mitrocsak.
Je voudrais rappeler aux membres du comité que nos propos peuvent véritablement avoir des conséquences pour ceux qui les entendent. Quand un député nous parle de pommes pourries en parlant d'immigrants, cela a des conséquences. Quant un autre ne cesse de parler de terrorisme et de radicalisation sur le thème de l'immigration, cela également peut avoir des conséquences. Il ne faut véritablement pas se méprendre, parce que je pourrais vous parler longuement de ces conséquences. J'ai vu toutes les répercussions réelles que cela peut avoir dans une société qui se dit unifiée. Certains propos tels qu'on les présente parfois peuvent dépasser le cadre de nos interventions et faire réagir des personnes qui n'ont pas les tenants et les aboutissants de tout ce dont on peut discuter ici, au comité. En fait, cela peut véritablement générer des attitudes de rejet et provoquer des fractures au sein de notre société.
Je voulais simplement alerter tous les membres, y compris ceux de notre parti, et leur demander de modérer leurs propos, de faire preuve, dans tous les cas, de jugement quant aux choses qu'ils avancent et de ne pas stigmatiser.
Je vais poursuivre en posant mes questions.
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Merci, monsieur le président.
Je pense qu'il ne faut pas se tromper sur deux aspects. Tout d'abord, M. Shory siège à côté de moi à la Chambre, et je vais prendre le crédit pour tous les bons éléments du projet de loi.
Des voix: Oh, oh!
M. John Weston: Ensuite, M. Khan et Mme Siddiqui ont fait d'excellents commentaires.
J'ai approfondi la question un peu. Sur son site Internet, le Congrès musulman canadien indique que le fanatisme et l'extrémisme dans la communauté musulmane constituent un défi majeur pour nous tous. Il précise qu'il s'oppose à tous les extrémistes et qu'il va présenter le visage plus humain et plus tolérant de sa communauté. Je présume que vous partagez ce point de vue.
Monsieur Khan, vous avez dit ce matin que votre communauté s'oppose à toute forme de terrorisme et d'extrémisme et qu'elle soutient toutes les mesures qui protègent le principe de loyauté envers le Canada. Que nous soyons chrétiens ou juifs ou que nous fassions partie des autres communautés au pays, votre condamnation du fanatisme et de l'extrémisme envoie un message fort. J'espère qu'on va le crier sur les toits. C'est une merveilleuse conséquence du projet de loi déposé par mon collègue M. Shory.
Pourriez-vous simplement dire à quel point chacune de vos communautés soutient cette condamnation?
:
Merci infiniment, monsieur Tilson.
[Français]
Monsieur le président, honorables membres du comité, mesdames et messieurs, au nom du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, soit le HCR, je tiens à vous exprimer ma gratitude et à remercier le Comité permanent de la citoyenneté et de l'immigration de m'avoir invité à participer au débat sur le projet de loi .
Le HCR est heureux d'avoir l'occasion de s'adresser au comité sur ce projet de loi dans la mesure où il fait référence à la question de l'apatridie. Avant de commencer toutefois, je voudrais brièvement vous présenter le rôle et le mandat du HCR en ce qui a trait à l'apatridie.
Les responsabilités du HCR vis-à-vis des personnes apatrides ont d'abord commencé avec les réfugiés sans nationalité, et ce, en vertu du Statut du HCR et de la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés, qui tous deux font référence aux personnes apatrides répondant aux critères de définition d'un réfugié.
[Traduction]
Après l'adoption de la Convention relative au statut des apatrides, en 1954, et de la Convention sur la réduction des cas d'apatridie, en 1961, les responsabilités du HCR à l'égard de l'apatridie ont augmenté.
En 1974 et en 1976, l'Assemblée générale a désigné par résolution le HCR organisme responsable d'examiner le cas des personnes souhaitant se prévaloir des protections prescrites à la Convention de 1961 et de les aider à présenter une demande aux autorités nationales compétentes.
Subséquemment, la résolution prise par l'Assemblée générale de l'Organisation des Nations Unies en 1995 et d'autres résolutions subséquentes ont conféré au HCR le mandat global de l'observation, de la prévention et de la réduction des cas d'apatridie, ainsi que de la protection internationale des personnes apatrides.
Le mandat du HCR comprend donc la prévention de l'apatridie. Par conséquent, il ne se limite pas au traitement des cas d'apatridie déjà déclarés. Cela signifie que le HCR s'efforce d'observer et de prévenir les risques d'apatridie que pourraient créer des lacunes dans des lois sur la nationalité ou des conflits entre les lois de différents États; des obstacles administratifs comme l'obligation de fournir des preuves excessives de nationalité; la situation de la succession d'État; de même que la discrimination fondée sur la race, le sexe, l'invalidité ou d'autres motifs.
C'est dans le contexte de l'interrelation entre la prévention de l'apatridie, la protection de la citoyenneté et les responsabilités confiées au HCR par application de la Convention de 1961 que le HCR saisit cette occasion de vous présenter une observation sur le projet de loi .
Permettez-moi de vous rappeler que le HCR ne peut s'exprimer que sur les éléments du projet de loi qui sont en lien avec l'apatridie. Je vais donc éviter de mentionner quoi que ce soit sur le retrait de la citoyenneté canadienne à des personnes qui possèdent une citoyenneté double ou multiple puisqu'en principe, l'apatridie n'est pas un enjeu dans leur cas.
L'article 2 du projet de loi , qui modifie l'article 9 de la Loi sur la citoyenneté, prévoit le retrait de la citoyenneté canadienne dans les conditions suivantes:
Le citoyen canadien qui possède une nationalité étrangère ou qui est un résident autorisé d'un pays étranger est réputé avoir demandé à répudier sa citoyenneté canadienne s'il commet un acte de guerre contre les Forces armées canadiennes.
Le HCR aimerait souligner que la révocation possible de la citoyenneté à un ressortissant canadien qui est également résident autorisé d'un autre pays que le Canada contrevient aux dispositions des articles 7 et 8 de la Convention de 1961, qui interdit aux États signataires de permettre la répudiation ou la perte de la nationalité (article 7) ou la privation de la nationalité (article 8) lorsque la personne visée serait rendue apatride.
Je tiens à mentionner d'entrée de jeu que le HCR a pris connaissance de la déclaration du ministre devant ce comité, selon laquelle le Canada, qui a signé la Convention sur la réduction des cas d'apatridie de 1961, reconnaît qu'il doit modifier ce projet de loi pour que le Canada respecte ses obligations internationales. Nous l'en félicitons. Le ministre a ajouté que dans sa forme actuelle, le projet de loi s'appliquerait aux citoyens qui sont des résidents autorisés d'un autre pays, mais qui n'ont pas la double citoyenneté, ce qui les rendrait apatrides. Le ministre a exhorté le comité à étudier des amendements pour que seule la citoyenneté de personnes qui ont une autre citoyenneté ne soit répudiée, de manière à ne rendre personne apatride.
Le HCR est totalement d'accord avec cette position et rappelle que c'est le seul article du projet de loi qui ira à l'encontre de l'obligation du Canada en vertu de la Convention de 1961, s'il n'est pas modifié. Par conséquent, le HCR recommande respectueusement que les mots « ou qui est un résident autorisé d'un pays étranger » soient supprimés du texte.
J'aimerais ajouter quelques mots sur les lois relatives à la répudiation et à l'octroi de la nationalité à la lumière de la Convention de 1961. La Convention de 1961 interdit les lois de répudiation ou de privation de la nationalité qui causent l'apatridie. Il y a des exceptions à cette règle générale, à l'article 7 pour la perte de nationalité et à l'article 8 pour la privation de nationalité. Ces exceptions ne s'appliquent pas au projet de loi . Leur définition est très étroite.
Pour la perte de nationalité, les seules exceptions admises à la règle générale concernent la résidence prolongée à l'étranger de citoyens naturalisés et le non-enregistrement de personnes nées à l'extérieur du territoire. Pour ce qui est de la privation, les exceptions à la règle générale portent essentiellement sur la nationalité acquise par fausse déclaration ou fraude et sur les comportements irrespectueux du devoir de loyauté envers l'État. Cependant, cette série d'exceptions à la règle générale qui interdit la privation de nationalité susceptible de causer l'apatridie ne peut être appliquée que par les États qui ont déclaré vouloir conserver ce droit au moment de leur signature, de leur ratification ou de leur adhésion. Le Canada n'a pas fait de déclaration en ce sens lorsqu'il a adhéré à la Convention de 1961, en 1978.
La convention dicte également que ces motifs devaient exister dans la loi nationale au moment où la déclaration a été faite. C'est le Canada, de concert avec le Royaume-Uni, qui a proposé l'ébauche de l'article 8 de la convention lorsque le texte de la Convention de 1961 a été négocié.
Les lois internationales sur les droits de l'homme permettent des différences de traitement en fonction des circonstances propres à différents groupes de personnes. Ce principe peut se résumer par l'axiome selon lequel il faut traiter de la même façon les personnes qui se trouvent dans la même situation et on peut traiter différemment les personnes qui se trouvent dans des situations différentes, mais il doit y avoir une raison légitime à cette différence de traitement. Pour appuyer ce principe, le Comité des droits de l'homme de l'Organisation des Nations Unies a déclaré que l'égalité des droits et libertés ne sous-entend pas un traitement identique dans tous les cas. On peut le lire au paragraphe 8 de l'observation générale 18 publiée par le Comité des droits de l'homme en 1989.
Il est nécessaire que la Loi sur la citoyenneté établisse des différences entre l'effet de dispositions particulières de la Loi sur la citoyenneté sur les personnes qui ont une autre nationalité et leur effet sur celles qui n'ont en pas. Les premières sont laissées sans la protection d'un autre État alors que les dernières sont rendues apatrides. Cette différence de traitement sert donc un objectif légitime, soit la prévention de l'apatridie.
Monsieur le président Tilson, mesdames et messieurs les membres du comité et les membres du public, je vous remercie de votre attention.
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Comme je l'ai dit, nous considérons que la citoyenneté est un droit fondamental. On l'a décrite comme étant « le droit d'avoir des droits », car son absence nous coupe d'une foule d'autres droits.
Nous considérons que l'apatridie est un problème très grave. On estime à 12 millions le nombre d'apatrides dans le monde. Il ne s'agit là que d'une évaluation de l'UNHCR, mais au cours des quelques dernières années, cet organisme a fait beaucoup en collaboration avec les pays afin d'identifier et de ficher les personnes qui sont dans cette situation. Dans cette optique, on a jusqu'ici réussi à établir l'identité de 3,5 millions d'apatrides, même si l'on sait qu'il y en a plus.
L'apatride vit en marge de la société, surtout lorsqu'il essaie de se prévaloir de certains droits, comme celui d'avoir des papiers d'identité, de s'inscrire à l'école ou de postuler pour certains droits sociaux. Les apatrides sont privés de droits fondamentaux.
Voilà un problème que les pays devraient s'efforcer de régler à l'échelle mondiale. Nous croyons que cela est possible. Nous vivons à une époque où les nationalités sont en fait très importantes, et les principes nationaux, très forts. Dans cette optique, l'apatridie va en quelque sorte à contre-courant du monde dans lequel nous vivons, lequel se définit en fonction de l'existence des États.
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Merci, monsieur le président.
Vous savez qu'à l'origine, le projet de loi devait servir en fait...
Comme vous l'avez fait remarquer à juste titre, monsieur De Angelis, si le projet de loi devait être adopté tel quel dès aujourd'hui, il risquerait de créer encore plus d'apatrides. Mais heureusement, à cause de la déclaration de 1961 de l'ONU, le gouvernement reconnaît désormais que ce ne serait pas une bonne chose.
Alors, le ministre se présente maintenant — j'ai suggéré de « détourner » le projet de loi de M. Shory — et nous dit qu'il faudra créer deux classes de citoyens: ceux qui ont la double nationalité seront dans les faits dépouillés de leur citoyenneté canadienne, et ceux qui n'ont pas la double citoyenneté devront se tourner vers le système judiciaire interne.
Je sais que vous voulez surtout parler de la question de l'apatridie et vous avez suggéré un amendement au projet de loi de M. Shory qui va justement dans ce sens. Mais avez-vous quelque chose à dire sur l'établissement de deux classes de citoyenneté?
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D'accord. Merci, monsieur le président.
Merci de vous être déplacé, monsieur De Angelis, et je salue le travail que vous faites pour aider les personnes du monde entier qui vivent des situations désespérées.
Je tiens d'abord à dire un mot sur ce que mon collègue, M. Lamoureux, a évoqué à plusieurs reprises: la création de deux classes de citoyenneté. M. Lamoureux fait cela pour dénigrer le projet de loi, mais il importe ici de souligner que, la plupart du temps, les lois touchent les personnes différemment. L'aspect principal ou l'intention intrinsèque du projet de loi de M. Shory n'est pas de créer différentes classes de personnes, mais bien d'établir clairement que la citoyenneté s'accompagne de conditions, et que, dans ce cas-ci, la condition est que vous ne devez pas commettre d'actes de guerre contre les personnes qui ont la même citoyenneté que celle qui vous a été donnée.
Ce qui m'amène à mon premier point. Notre a recommandé que le comité ajoute un amendement visant à assurer que personne ne soit laissé sans citoyenneté. Nous avons entendu cela à plusieurs reprises au cours de la présente séance. Je veux que cela soit dit clairement et consigné dans le compte rendu que vous appuyez cet amendement, attendu que vous allez vous assurer que nous ne finirons pas par alimenter la cause de vos préoccupations.