Je déclare la séance ouverte.
[Traduction]
Bienvenue à la réunion numéro 12 du Comité permanent des langues officielles de la Chambre des communes.
[Français]
La réunion d'aujourd'hui se déroule sous forme hybride, et les membres du Comité seront présents en personne ou par l'application Zoom.
[Traduction]
Compte tenu de la pandémie qui se poursuit et à la lumière des recommandations des autorités sanitaires, tous ceux qui assistent en personne à la réunion doivent suivre les directives du Bureau de régie interne pour assurer la santé et la sécurité de tous.
[Français]
Je remercie d'avance les membres du Comité de leur coopération.
Je rappelle à tous et à toutes que lorsque vous parlez, merci de parler lentement et clairement. Pour les personnes présentes virtuellement, lorsque vous ne parlez pas, votre micro doit être en sourdine.
[Traduction]
Si des problèmes techniques surviennent, veuillez m'en aviser immédiatement. Il se peut que nous ayons à suspendre la séance pendant quelques minutes afin d'assurer la pleine participation de tous les membres.
[Français]
Conformément à l'article 108(3)f) du Règlement et à la motion adoptée par le Comité le lundi 31 janvier 2022, le Comité reprend son étude de l'immigration francophone au Canada et au Québec.
J'aimerais maintenant souhaiter la bienvenue aux témoins. Nous recevons l'honorable Sean Fraser, ministre de l'Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, Mme Caroline Xavier, sous-ministre déléguée, Mme Alexandra Hiles, directrice générale, Réseau national, et Mme Corinne Prince, directrice générale, Établissement pour l'Afghanistan.
[Traduction]
Nous vous accorderons au plus cinq minutes, monsieur le ministre, pour faire votre déclaration liminaire, après quoi nous procéderons à une série de questions, comme vous le savez. Je vous ferai savoir lorsqu'il vous restera environ une minute.
[Français]
Ministre Fraser, vous avez la parole pour cinq minutes.
Bonjour, monsieur le président et honorables députés.
[Traduction]
L'immigration francophone, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur du Québec, demeure une priorité absolue pour le gouvernement du Canada.
[Français]
Le gouvernement du Canada reconnaît que l'immigration est essentielle pour combler les besoins du marché du travail dans des secteurs critiques, comme les soins de santé et l'agriculture, et pour contribuer au développement et à la diversification des collectivités canadiennes.
Le gouvernement du Canada continue de travailler avec le gouvernement du Québec pour l'aider à utiliser l'immigration afin de combler les besoins du marché du travail, en particulier au moment où nous nous remettons des répercussions économiques de la pandémie de COVID‑19.
[Traduction]
Nous continuerons de travailler avec le Québec pour trouver des moyens novateurs d'utiliser l'immigration pour remédier aux pénuries de main-d'œuvre de la province, tout en soutenant la langue française et l'identité francophone distincte du Québec.
Bien sûr, la langue française est profondément enracinée dans les collectivités partout au Canada, et pas seulement au Québec. Nous reconnaissons que l'immigration joue un rôle important dans le soutien de la vitalité des communautés francophones en situation minoritaire partout au pays.
En 2019, IRCC, en consultation avec des intervenants francophones clés comme la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada, a annoncé une stratégie détaillée en matière d'immigration francophone qui comprend une cible de 4,4 % d'admissions d'immigrants d'expression française d'ici 2023.
[Français]
Nous savions qu'il faudrait du temps pour y arriver. La Stratégie en matière d'immigration francophone a donné des résultats positifs. En effet, en 2020, les francophones représentaient 3,6 % de tous les immigrants admis au Canada à l'extérieur du Québec, par rapport à 2,8 % l'année précédente.
En 2021, nous avons enregistré un recul de 2 % en raison de la pandémie. Cependant, le ministère fait d'importants efforts pour revenir aux taux d'admission d'avant la pandémie. Par exemple, nous accordons des points supplémentaires aux candidats francophones et bilingues du bassin d'Entrée express.
[Traduction]
En raison des effets de la pandémie sur les voyages internationaux, l'année dernière, nous avons lancé une nouvelle voie d'accès à la résidence permanente pour les travailleurs temporaires et les diplômés étrangers déjà présents au Canada. Cela comprenait trois volets additionnels pour les nouveaux arrivants francophones et bilingues. À la fin du mois de janvier, il y avait plus de 6 400 demandes pour ces volets.
Nous réalisons aussi des activités promotionnelles ciblées au Canada et à l'étranger, tout au cours de l'année, dont des initiatives pour attirer plus d'immigrants francophones pour les professions liées à la santé et pour travailler comme enseignants de français et d'immersion.
[Français]
En complément, Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, ou IRCC, s'efforce de soutenir l'engagement que le gouvernement a pris à l'égard de la modernisation de la Loi sur les langues officielles.
Le projet de loi présenté par ma collègue la ministre Petitpas Taylor reconnaît l'importance de l'immigration et propose une politique d'immigration francophone assortie d'objectifs et d'indicateurs clairs.
L'immigration ne se résume pas à des chiffres. Il faut accomplir un travail considérable en matière d'établissement avec les nouveaux arrivants et pour eux.
[Traduction]
En 2019‑2020, IRCC a mis en oeuvre le Parcours d'intégration francophone, qui offre un soutien adapté aux nouveaux arrivants francophones d'avant leur arrivée jusqu'à ce qu'ils obtiennent la citoyenneté. Cette approche vise à renforcer les services de réinstallation et d'établissement offerts par et pour les organisations francophones.
[Français]
Le gouvernement poursuivra ses efforts pour renforcer le parcours d'intégration francophone afin que les nouveaux arrivants francophones soient adéquatement informés des possibilités de s'établir en français au Canada et qu'ils reçoivent des services d'établissement de qualité de la part des organisations francophones.
Nous continuons de travailler avec les collectivités francophones pour donner à tous les nouveaux arrivants la possibilité de s'établir et de s'épanouir en français, et de contribuer de manière positive à la société canadienne.
Les nouveaux arrivants francophones et bilingues sont essentiels à notre avenir.
Des efforts considérables sont déployés chaque année au sein des pays francophones pour promouvoir le Canada et y attirer des étudiants et des immigrants francophones, et nous allons poursuivre ces efforts.
Mes collègues et moi serons heureux de répondre aux questions des membres du Comité.
[Traduction]
J'ai hâte à la séance d'aujourd'hui.
:
Je vous remercie de la question.
Certaines mesures ont donné des résultats positifs. Les résultats pour ce qui est de l'amélioration totale du système d'immigration francophone peuvent cependant varier.
Selon les données pour l'année 2019, il y avait seulement 1,8 % de tous les nouveaux arrivants qui s'installaient au Québec. Par la suite, nous avons apporté des changements et nous avons ajouté des points dans le système Entrée express. Le nombre d'immigrants francophones a atteint 3,6 % en 2020.
Je cherche à améliorer la flexibilité du système Entrée express pour sélectionner d'autres candidats francophones qui veulent venir au Canada et pour apporter du soutien aux gens qui travaillent dans les établissements.
[Traduction]
Je vais m'exprimer en anglais, pour être sûr d'être clair — vous pouvez voir que j'y ai travaillé un peu. Il y a un certain nombre de politiques que nous avons mises de l'avant et qui ont apporté des changements positifs. Si nous poursuivons sur la voie de ces politiques qui se sont avérées fructueuses et que nous introduisons également une nouvelle flexibilité dans le système Entrée express, de nouvelles mesures pour les étudiants internationaux et un certain nombre d'autres mesures, je suis convaincu qu'au fur et à mesure que nous élaborons cette stratégie exhaustive, nous constaterons des changements positifs.
:
Je vous remercie, monsieur le ministre.
Je suis en mesure de vous dire que si vous cherchez des moyens pour augmenter l'immigration francophone, j'ai une piste de solution: le continent africain. Les demandes d'immigration de près de 80 % des francophones venant d'Afrique sont refusées, et ces gens-là veulent venir travailler au Canada. Il y a un problème dans le fonctionnement du système, et il est urgent de le régler.
Cela permettrait aussi d'augmenter le taux d'immigration francophone ici, au Canada. De plus, c'est également une source incroyable de main-d'œuvre. Les gens sont prêts à venir travailler ici. Vous feriez d'une pierre deux coups.
Qu'est-ce qui se passe quant aux demandes d'immigration de francophones venant d'Afrique?
:
Je suis tout à fait d'accord avec vous. L'Afrique offre de grandes possibilités en matière d'immigration francophone au Canada.
En ce qui concerne les étudiants étrangers d'Afrique de l'Ouest et de la Côte d'Ivoire, le taux d'acceptation d'immigrants francophones n'est pas aussi élevé que je le souhaiterais.
[Traduction]
J'ai vu de réels progrès lorsque nous avons pris des situations adaptées pour répondre aux besoins de pays précis. Lorsque je regarde le volet direct pour les études, par exemple, avec des pays comme le Maroc ou le Sénégal, je constate que les étudiants qui ont présenté une demande par l'entremise de ce volet ont vu une augmentation importante et des résultats plus rapides dans leur demande également.
Je ne pense pas que le travail politique soit terminé, parce que lorsque je regarde certains critères concernant la preuve de fonds suffisants qu'une personne doit démontrer ou le...
:
Je vous remercie, monsieur le président.
J'aimerais d'abord remercier le ministre Fraser, qui comparaît devant ce Comité pour la quatrième ou la cinquième fois pour discuter d'immigration.
Monsieur le ministre, je vous suis énormément reconnaissante de votre dévouement à l'égard de nos travaux, surtout sur la question de l'immigration francophone. C'est une question qui fait l'objet de nombreuses discussions à ce Comité.
[Traduction]
Je vais commencer avec cette question. Nous observons tous avec beaucoup d'inquiétude ce qui se passe en Ukraine. Bien entendu, nous voulons nous assurer que les personnes déplacées par la guerre puissent se rendre rapidement dans un endroit sûr ici au Canada. Cela dit, on s'attend à ce que la situation en Ukraine retarde le traitement des demandes de francophones provenant d'autres régions du monde.
Pouvez-vous intervenir à ce sujet?
:
Certainement. Merci, madame Kayabaga, de la question.
Premièrement, je pense que nous sommes tous d'accord pour dire que la situation en Ukraine mérite une intervention importante, étant donné l'ampleur de cette guerre d'agression injuste et inutile. L'une des choses que nous voulions faire était d'intervenir le plus rapidement possible. Nous avons établi un système qui était fondé sur la façon dont nous accueillons des visiteurs au Canada. Ce système est le plus puissant pour ce qui est du nombre de demandes que nous pouvons traiter chaque année.
Il est important de nous assurer de financer adéquatement ces changements. Si nous ne le faisons pas, nous demandons au même système de faire plus sans ressources additionnelles. Jusqu'à présent, 117 millions de dollars additionnels ont été prévus pour veiller à ce que nous soutenions ce nouveau système avec les fonds nécessaires pour gérer le volume de demandes. À court terme, il est possible que certaines ressources soient transférées d'un secteur d'activités, ou même de différents ministères, pour contribuer à cet effort. Nous avons l'intention de mettre en place le financement nécessaire pour nous assurer que nous pouvons payer ces nouveaux services que nous offrons afin d'éviter, dans la mesure du possible, le genre de circonstance que vous venez de signaler.
Certainement, aucune décision n'a été prise pour se dissocier des personnes qui auraient une incidence sur les demandes de francophones plus précisément. Au contraire, j'essaierais désespérément d'éviter cette situation.
:
Pour situer le contexte, la pandémie a frappé de plein fouet le système d'immigration du Canada de deux façons. Dans certaines parties du monde, elle a mis un terme à notre présence sur le terrain en raison de restrictions locales en matière de santé publique, et nous ne disposons pas de la même souplesse qu'au Canada pour permettre au personnel de travailler à domicile.
La deuxième chose qu'elle a provoquée est la nécessité de faire la transition vers l'accueil des personnes qui étaient déjà ici à titre temporaire et qui cherchaient à devenir des résidents permanents, au lieu de faire venir des personnes d'autres pays pendant une période où la frontière était fermée pour des raisons de santé publique, ce qui, je pense, est maintenant évident pour nous tous ici.
Nous prenons un certain nombre de mesures, que nous pouvons classer en trois catégories, pour y remédier: ressources, technologies et niveaux d'immigration.
En ce qui concerne les ressources, nous avons ajouté plus de 500 employés qui travaillent maintenant, ainsi que 85 millions de dollars tirés de la Mise à jour économique et financière, qui sont déployés dans la plupart des entreprises temporaires.
Du côté de la numérisation, du volet technologique que j'ai mentionné, nous sommes sur le point de mettre en place de nouvelles fonctionnalités au sein des systèmes modernes et numériques. Certaines d'entre elles sont déjà en ligne. Pour ne pas perdre de temps, je dirai que nous avons ajouté des espaces pour les niveaux d'immigration afin de pouvoir accueillir davantage de personnes cette année et de réduire le nombre de personnes qui attendent peut-être de venir au Canada.
:
Bonjour, monsieur le ministre.
J'aimerais d'abord vous féliciter pour votre français. Vous semblez avoir eu un meilleur professeur que celui de M. Michael Rousseau.
J'aimerais profiter de l'occasion pour vous poser une question sur le dossier des ressortissants ukrainiens. Depuis le début du conflit en Ukraine, le Bloc québécois est en mode collaboration. À la suite de la catastrophe qu'a été la gestion des réfugiés afghans, nous nous serions attendus à ce que vous ayez tiré des leçons de vos erreurs.
Or, nous nous rendons compte présentement que la situation est pire que celle des réfugiés afghans. Nous avons proposé la levée des visas, ce que des centaines de pays ont fait, mais vous avez refusé.
Les gens qui fuient la guerre font la file pendant des jours avec leurs enfants dans des paniers d'épicerie devant le seul bureau d'immigration qui est ouvert en Pologne. Près de 2,5 millions de réfugiés se trouvent en Pologne.
Trouvez-vous que cela a du sens qu'il n'y ait qu'un seul bureau d'immigration pour 2,5 millions de réfugiés?
Nous avons également proposé la création d'un pont aérien et des avions nolisés, mais, encore une fois, cela a été refusé. Les gens doivent payer eux-mêmes leur billet.
Nous assistons à la plus grande crise de réfugiés depuis la Seconde Guerre mondiale et, tout ce que vous avez trouvé à faire, c'est de mettre en œuvre un programme inefficace et de rejeter du revers de la main les solutions que nous vous avons proposées. Il est inconcevable que le ministère maintienne le statu quo pendant que des gens vivent la guerre de l'autre côté de l'océan.
Quel est votre plan, monsieur le ministre?
:
Je vous remercie de ce commentaire.
Il faut dire que cette question est aussi liée à nos préoccupations actuelles sur l'immigration francophone. Il semble qu'IRCC ne prenne pas au sérieux ce problème. Depuis quelques semaines, nous entendons les témoignages d'experts en immigration qui nous parlent des obstacles que rencontrent les francophones qui veulent immigrer au Canada.
Selon Radio‑Canada, le taux de rejets relativement aux demandes provenant de certains pays de l'Afrique francophone qui sont destinées au Québec est de 80 %, ce qui est totalement inacceptable.
L'un des témoins que le Comité a reçus au début du mois, M. Stéphane Handfield, nous a dit avoir constaté dans les 30 dernières années de sa carrière comme avocat en droit de l'immigration une dégradation de l'offre de services en français dans votre ministère.
Les témoignages que nous avons entendus à ce comité sont scandaleux. Vous venez de nous dire que plusieurs étudiants francophones qui veulent émigrer au Canada n'ont pas les ressources pour le faire. Pourtant, nous avons désespérément besoin d'attirer des immigrants francophones au Canada.
Que fait votre gouvernement pour réagir à cette réalité et s'assurer que des étudiants africains francophones puissent venir au Canada et que nous puissions changer ce taux de rejets de 80 %, qui est absolument scandaleux?
:
Je vous remercie de la question.
Avant de commencer, il est essentiel de comprendre que les étudiants étrangers contribuent largement à notre vie sociale, culturelle et économique. Ils forment le meilleur groupe de candidats possible à la résidence permanente.
Je veux clarifier les choses. Les taux d'acceptation sont semblables pour les francophones et les anglophones venant de pays d'Afrique. Les agents qui évaluent les demandes s'appuient sur plusieurs critères.
[Traduction]
J'estime qu'il me faudra trop de temps pour répondre à votre question. Il y a un défi à relever, mais il n'est pas forcément fondé sur des résultats différentiels entre les candidats anglophones et francophones. Les défis semblent être communs à différentes régions du monde, en fonction d'autres critères qui sont appliqués au cas par cas.
Je souhaite tirer parti de cette occasion, car je crois que la diversité linguistique est une bonne chose pour nos communautés. Il y a un énorme avantage concurrentiel. La semaine dernière, j'étais à Calgary pour rencontrer une organisation qui fait la promotion du développement économique dans les communautés francophones, et nous avons eu une conversation passionnante sur ce que nous pourrions faire pour saisir l'occasion économique en attirant les nouveaux arrivants francophones du monde entier.
Si votre comité a des suggestions à faire pour surmonter certains de ces défis, je veux les entendre. Je veux être le ministre qui fait augmenter le nombre de nouveaux arrivants francophones au Canada, non seulement parce que je pense que c'est la bonne chose à faire — ce qui est le cas —, mais aussi parce que je pense que cela servira énormément notre intérêt personnel.
:
Je vous remercie de nous avoir fait part de cela.
Nous tenons à souligner de nouveau que vous êtes le ministre et que vous avez le pouvoir de mettre des mesures en vigueur pour assurer que les étudiants francophones d'Afrique puissent venir au Canada. Il est clair que le Canada ne fait pas ce qu'il faut pour attirer des gens et pour changer les règles de sorte qu'ils puissent venir ici aussitôt que possible.
Il est évident, d'après ce que nous avons entendu, que nous n'avons pas atteint notre cible en matière d'immigration francophone. Plusieurs témoins ont affirmé qu'il fallait non seulement atteindre cette cible, mais qu'il fallait aussi en fixer une pour le rattrapage, de façon à rétablir le poids démographique de la francophonie chez nous.
Allez-vous fixer des cibles pour le rattrapage?
:
Je vous remercie, monsieur le président.
Bonjour, monsieur le ministre. Je vous remercie d'être parmi nous cet après-midi.
Au cours des dernières semaines, nous avons noté qu'il y avait un arriéré de 25 000 demandes dans la catégorie des travailleurs économiques.
Comment expliquez-vous l'écart, au Québec, par rapport au pourcentage de la population? Comment expliquez-vous l'écart entre les deux? Le pourcentage est de 22 %, mais il devrait être de 40 %.
Comment expliquez-vous ces retards?
:
Le problème, c'est que nous n'atteignons jamais cette cible. Même si nous avons inclus les cibles dans des lois, elles n'ont jamais été atteintes jusqu'à maintenant.
Vous avez reçu une lettre de la part d'étudiants de cégeps se trouvant en région, au Québec, qui demandent de vous rencontrer. Je souhaite très vivement que vous y participiez. Les étudiants de cégeps qui viennent, par exemple, de l'île de la Réunion doivent faire des tests biométriques avant de venir au pays, mais ceux-ci ne sont pas offerts sur l'île de la Réunion. Ces étudiants doivent donc faire 11 heures d'avion pour se rendre à Paris afin de faire ces tests. Imaginez le coût associé à cela.
Des employés d’IRCC ne pourraient-ils pas se rendre à l'île de la Réunion munis de l'équipement nécessaire pour faire les tests biométriques?
Je vais vous faire une suggestion. J'organise des ateliers sur les passeports dans ma circonscription. Pourrions-nous offrir de tels ateliers aux étudiants étrangers qui aimeraient s'inscrire dans les cégeps? Le processus est extrêmement coûteux pour ces gens qui veulent venir étudier au Québec.
:
Monsieur le ministre, vous avez vraiment tenu parole. Je vous tire mon chapeau.
Il y a six ans, nous siégions ensemble au Comité permanent des transports, de l'infrastructure et des collectivités, et vous étiez à ma droite. J'étais très impressionné par votre grandeur, et vous m'aviez dit que vous étiez très impressionné par mon français. Vous aviez ajouté que vous alliez apprendre le français, et c'est ce que vous avez fait. Je vous félicite, parce que vous faites beaucoup de progrès. Il est un peu difficile de s'exprimer en français, et je sais que cela prend un peu plus de temps. Vous êtes tout de même capable de faire passer votre message.
Vous pourrez répondre en anglais à mes questions, si cela vous permet d'en dire davantage.
Monsieur le ministre, selon les chiffres qui nous ont été transmis par des membres de votre ministère aujourd'hui, 29 000 résidents permanents d'expression française ont été admis au Québec en 2021.
Pouvez-vous nous dire comment les provinces, particulièrement le Québec, s'intègrent dans le processus d'accueil des immigrants francophones?
:
Je vous remercie de votre commentaire. Je continue à étudier le français chaque semaine.
La situation n'est pas la même au Québec que dans les autres provinces. Le Canada et le Québec ont conclu un accord, soit l'Accord Canada‑Québec relatif à l'immigration et à l'admission temporaire des aubains. Conformément à cet accord, il revient à la province de donner la formation linguistique aux résidents permanents afin de favoriser leur intégration au Québec.
[Traduction]
De plus, ils sont tenus d'offrir des niveaux de service semblables à ceux qui sont offerts ailleurs au pays.
Dans le reste du Canada, nous travaillons directement avec les organismes d'aide à l'établissement, car c'est un domaine de compétence fédérale. Cependant, pour une multitude de raisons valables, les circonstances sont différentes au Québec. Nous travaillons avec les organismes d'aide à l'établissement. Nous les finançons directement au lieu de le faire par l'intermédiaire des gouvernements provinciaux.
En fin de compte, la qualité des services offerts devrait être très semblable. Au Québec, toutefois, cela fait l'objet d'une entente distincte. Nous transférons les fonds au Québec, qui prend les décisions relatives à l'intégration des nouveaux arrivants dans la province.
:
La réponse courte à votre question est oui, mais je tiens à préciser que cela dépendra de discussions qui n'ont pas encore eu lieu.
J'ai eu l'occasion de rencontrer les gens de la FCFA et nous travaillons depuis un certain temps déjà sur la cible de 2023. Je suis convaincu que nous pourrons l'atteindre. Évidemment, nous sommes disposés à en faire plus, dans la mesure où nous voudrons le faire une fois la cible atteinte et, je l'espère, dépassée.
Plus précisément, il y a un aspect qui suscite beaucoup mon intérêt. Je pense qu'il serait utile que le Comité soit au courant et puisse, peut-être, me conseiller à ce sujet. Il y a une énorme occasion
[Français]
d'utiliser la flexibilité que permet le système Entrée express. Si l'on pouvait sélectionner des francophones ayant des compétences en soins de santé ou en enseignement afin qu'elles viennent travailler dans nos communautés, ce serait une bonne façon de le faire.
[Traduction]
Si vous pensez à d'autres stratégies que nous pourrions adopter pour y parvenir, cela me serait très utile.
:
Je vous remercie, monsieur le président.
Monsieur le ministre, je voudrais revenir à la question que je vous ai posée tout à l'heure.
Vous avez affirmé dans votre allocution d'ouverture être satisfait des objectifs, des cibles et des indicateurs en matière d'immigration francophone que vous retrouvez dans le projet de loi . Or, ce qui me dérange et que l'on peut constater dans d'autres programmes, c'est que le projet de loi ne prévoit aucune obligation de résultat.
Comment pouvez-vous assurer à la population canadienne que, cette fois-ci, les engagements pris seront remplis, alors que tous les programmes dont nous discutons depuis plusieurs mois, voire plusieurs années, n'ont pas permis d'atteindre les résultats escomptés?
:
Je vous remercie beaucoup, monsieur le président.
Monsieur le ministre, je vous félicite. Je me souviens très bien que, quand nous avons commencé à siéger ensemble, vous ne parliez pas français. Je constate que vous avez réussi à l'apprendre. Je vous félicite également pour votre nouveau poste.
Cela fait longtemps que le Comité parle de questions d'immigration. Cela fait longtemps également que la communauté francophone hors Québec parle des cibles et de leur importance. Chaque fois qu'une communauté francophone n'atteint pas les cibles, elle subit une assimilation à long terme. C'est pour cela que les communautés francophones souhaitent ardemment que ces cibles soient atteintes.
Savez-vous si votre ministère fait un suivi avant même de se rendre à la fin de l'année? Ainsi, nous pourrions savoir si, par exemple, au premier trimestre, vous êtes rendus à 1 % en matière d'immigration francophone, au deuxième trimestre, à 2 %, et ainsi de suite.
Sinon, serait-ce une bonne recommandation que le Comité pourrait faire?
:
Je ne veux pas dicter au Comité les recommandations qu'il doit faire. C'est à lui qu'il revient d'en décider. Toutefois, pour répondre à votre question, nous suivons cela de façon continue. Ce n'est pas nécessairement aussi structuré, comme vous l'avez dit, dans cet état.
La semaine dernière, j'ai posé la question à nos fonctionnaires responsables du traitement, et je dois dire qu'ils ont fait... Je pense à Dan Mills. Je n'aime pas mentionner certaines personnes en particulier, mais il a fait un travail remarquable pour veiller à ce que nous traitions autant de dossiers que possible dans des circonstances vraiment difficiles et pour s'assurer que nous ne perdions pas ce fait de vue.
Monsieur Drouin, permettez-moi de préciser que je viens d'une petite ville qui perdait des gens, des jeunes, rapidement. Toutefois, si ma petite ville perdait une partie de sa population, ce n'était pas en raison de notre langue ou de notre culture. C'était une question d'endroit. Donc, lorsque cela s'ajoute à ce qu'on est, en tant que personne, et à l'identité culturelle, tout cela prend une tout autre importance.
Je suis déterminé à essayer de régler ce problème — je ferai tout mon possible — et j'accepterai toutes les recommandations que fera le Comité pour aider à augmenter le nombre de nouveaux arrivants francophones.
:
Je vous remercie de la question.
Nous nous assurons toujours que notre plan d'immigration permet d'accueillir un certain nombre de réfugiés en cas de crise. Nous en tenons compte.
Comme l'a expliqué le ministre, et comme vous le savez peut-être, le plan qui a été annoncé le 17 mars concernait l'accueil d'Ukrainiens de façon temporaire, parce que nous nous attendons à ce qu'ils veuillent retourner chez eux.
Un certain nombre de personnes voudront probablement rester de façon permanente. À cet égard, il avait été annoncé, avant le 17 mars, que nous mettrions en place un programme de réunification des familles afin de permettre à un certain nombre de personnes d'immigrer de façon permanente. Cela fait partie des plans que nous avons élaborés. Nous voulons éviter de faire des changements qui pourraient toucher les priorités qui ont été annoncées par le gouvernement.
:
Je vous remercie, monsieur le président.
Je vous remercie, madame la greffière, de la précision. Ce que je présente aujourd'hui est simplement un avis de motion. Vous avez tous reçu le texte de la motion, qui concerne une préétude du projet de loi . Je vous soumets l'avis parce que nous voulons informer les intervenants à l'avance. Nous sommes tous d'accord pour dire, je crois, que nous avons déjà abordé cela. Je présente donc l'avis de motion en espérant obtenir votre appui lorsque nous en discuterons mercredi et que nous passerons au vote.
Je vais maintenant m'adresser aux fonctionnaires qui sont avec nous aujourd'hui. Des représentants de l'Association canadienne-française de l'Alberta, ou ACFA, et de l'Assemblée de la francophonie de l'Ontario, ou AFO, ont témoigné devant le Comité. Ils ont souligné que les cibles en matière d'immigration francophone n'avaient pas été atteintes au cours des 20 dernières années. Dans ma région, le nord de l'Ontario, par exemple, la question du poids démographique est très importante.
Vous prévoyez toujours atteindre les cibles, probablement en mars 2023. Compte tenu des témoignages et des recommandations des intervenants, quelles mesures concrètes avez-vous prises pendant les derniers mois pour faire en sorte que nos cibles soient atteintes en matière d'immigration francophone?
:
Je vous remercie de la question.
Depuis quelques mois, nous travaillons étroitement avec nos collègues de Patrimoine canadien. Nous avons bonifié le projet de loi . Nous avons effectivement amélioré l'ébauche du projet de loi qui a été déposé, qui est maintenant le projet de loi .
Vous avez parlé tantôt de l'obligation d'adopter une politique sur l'immigration francophone. Or, nous avons ajouté dans le projet de loi C‑13 les objectifs, les cibles et les indicateurs. De cette façon, lorsqu'il y aura une politique sur l'immigration francophone, elle inclura ces détails.
Dans le cadre d'un groupe de travail, nous avons aussi travaillé en étroite collaboration avec les représentants de l'Association canadienne-française de l'Alberta ainsi qu'avec les divers représentants de la communauté francophone. Le groupe a deux objectifs. Le premier consiste à trouver des solutions pour atteindre en 2023 la cible actuelle de 4,4 %. Nous avons également travaillé étroitement avec le groupe afin de trouver des solutions quant à la prochaine cible. Il s'agit donc de déterminer ce que nous ferons après 2023.
Nous avons donc maintenant des recommandations de la communauté francophone concernant l'avenir de l'immigration francophone au Canada, à l'extérieur du Québec.
:
Monsieur Beaulieu, je pense que je vous suis.
En fait, la semaine dernière, j'en ai parlé avec Mme la greffière, qui pourrait peut-être me corriger si je me trompe. Lorsque nous décidons du temps de parole, c'est pour les deux heures au complet. Le temps alloué au premier tour de questions est de six minutes pour le premier intervenant de chaque parti. Pour le deuxième tour et les tours subséquents, le temps alloué est de deux tours de cinq minutes pour le Parti libéral et le Parti conservateur, et d'un tour de deux minutes et demie pour le Bloc québécois et le NPD.
Quand nous commençons un deuxième bloc, qu'il s'agisse d'une heure ou de deux heures, nous ne recommençons pas. Le temps de parole est établi sur un plein bloc. Il s'agit toujours de six minutes au premier tour et, ensuite, de deux tours de questions de cinq minutes pour le Parti libéral et le Parti conservateur, et d'un tour de questions de deux minutes et demie pour le NPD et le Bloc québécois. Cela est établi en fonction du nombre de sièges par parti.
:
Monsieur le président, votre explication est très cohérente dans les cas où il y a une continuité pendant deux heures. Cependant, ce que M. Beaulieu souligne et ce que Mme la greffière mentionne, je pense, c'est que, lorsqu'un sujet est terminé en une heure, nous reprenons pour donner le privilège à tous les parlementaires d'avoir un bloc de six minutes chacun en commençant, lorsque nous changeons de sujet ou de témoins.
Dans ce cas-ci, comme cela a été le cas lorsque nous avons reçu Mme Petitpas Taylor la semaine dernière, c'est une continuité. Nous considérons donc que c'est un bloc de deux heures au complet. Vous avez été très généreux, monsieur le président, la semaine dernière, et je veux le souligner. Vous avez donné des privilèges aux deux partis de deuxième et de troisième oppositions.
J'ai eu des discussions avec vous, monsieur le président, et avec Mme la greffière. Selon ce que je comprends, normalement, lorsqu'il y a deux sujets et deux groupes de témoins, nous reprenons le chronométrage.
:
Merci, monsieur le président.
Je tiens à dire que je suis du même avis que mon collègue M. Beaulieu. J'avais l'impression, moi aussi, qu'il s'agissait de deux groupes distincts de témoins, puisque le ministre ne restait pas avec nous pour toute la réunion. Je remercie mon collègue d'avoir soulevé cela.
Tantôt, j'ai posé une question au ministre, mais il n'a pas eu le temps d'y répondre.
La qualité des services en français offerts par votre ministère n'est pas à la hauteur. Au cours des dernières semaines, plusieurs témoins nous ont dit que votre ministère n'en faisait pas assez pour protéger les droits des francophones.
Quand votre ministère sera-t-il en mesure d'offrir des services en français à tous ceux et celles qui en ont besoin, sans que cela leur occasionne des délais supplémentaires?
:
Je vous remercie de la question.
Notre devoir, c'est de nous assurer que tous nos services sont offerts dans les deux langues officielles du Canada. Nous ne faisons pas exprès de donner un moins bon service aux francophones; ce n'est pas notre but. Nous avons reconnu nos erreurs quant à certains aspects. Par exemple, certains éléments sur notre site Web avaient malheureusement besoin d'être corrigés et mieux traduits. Nous fournissons les efforts nécessaires pour nous assurer que ce genre de situation ne se reproduira pas.
Dans notre centre d'appels, plus de 90 % des postes d'agent ont une désignation bilingue, parce que nous voulons nous assurer d'offrir nos services dans les deux langues officielles. Nous embauchons aussi des gens bilingues, afin de nous assurer que les services sont offerts dans les deux langues officielles.
Nous ne faisons pas exprès d'offrir un moins bon service aux francophones. Nous sommes vraiment désolés de la situation. Vous avez tout à fait raison de dire que c'est très important d'offrir nos services dans les deux langues officielles. Notre but est de le faire comme il faut et d'offrir des services de haute qualité dans les deux langues.
:
Je vous remercie de la question.
Comme le ministre l'a dit, il peut y avoir plusieurs raisons à un refus, dont une capacité financière insuffisante. Nous voulons nous assurer que toute personne qui vient au Canada, que ce soit de façon temporaire ou permanente, aura du succès à son arrivée.
Dans le cas des étudiants, puisque votre question porte là-dessus, ils peuvent voir leur demande être refusée parce qu'ils sont incapables de démontrer qu'ils auront la capacité de continuer à payer leurs études tout en vivant de façon indépendante une fois arrivés au pays.
Nous voulons nous assurer que les personnes viennent vraiment ici pour étudier et qu'elles réussiront à obtenir leur diplôme sans avoir besoin de l'aide sociale du Canada ou de quoi que ce soit d'autre qui les rende vulnérables une fois qu'elles sont arrivées ici. Donc, c'est sûr qu'elles doivent démontrer qu'elles ont la capacité financière nécessaire pour payer leurs factures et vivre de façon autonome.
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Merci, monsieur le président.
Ma question s'adresse à Mme Prince.
La dernière fois que vous avez comparu au Comité, j'ai cru comprendre que vous entreteniez de bonnes et étroites relations avec la province de Québec afin d'assurer l'entrée de nouveaux arrivants francophones dans la province.
Après votre comparution, nous avons accueilli M. Karl Blackburn, président et chef de la direction du Conseil du patronat du Québec, qui avait un point de vue différent.
Je vais le citer et vous donner l'occasion de clarifier ce point afin que nous puissions tous avoir une meilleure idée de la nature réelle de cette relation. Il a dit ce qui suit:
Cette double administration donne lieu à des frictions de nature politique. Les ministères se renvoient la balle, pour ce qui est de savoir qui est responsable des longs délais de traitement. On pointe régulièrement du doigt le Québec, ayant la responsabilité de déterminer le nombre d'immigrants permanents qui entrent sur son territoire, est la cause de l'accumulation des dossiers sur les bureaux des fonctionnaires fédéraux. En parallèle, le gouvernement fédéral a récemment admis avoir volontairement ralenti le traitement des dossiers de travailleurs qualifiés du Québec, évoquant un important inventaire de demandes, alors que Québec avait, dans le même temps, réduit ses cibles d'admission.
La parole est à vous, madame Prince.
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Merci beaucoup de la question.
Comme le ministre l'a mentionné dans sa présentation, notre ministère a rédigé, en 2019, la Stratégie en matière d'immigration francophone, qui comporte plusieurs objectifs. La Stratégie en matière d'immigration francophone est une politique, elle n'est pas incluse dans un projet de loi, alors ce n'est pas d'ordre législatif ou réglementaire. Il s'agit d'une politique administrative, qui a déjà donné des résultats prometteurs.
La Stratégie en matière d'immigration francophone commence par des activités promotionnelles ciblées à l'étranger, dans des pays sources francophones. Cela inclut la sélection, et ce, dans tous les programmes dont nous avons parlé, aujourd'hui et par le passé.
Cette stratégie comporte également des partenariats avec les provinces, les territoires et des intervenants pour nous assurer que notre travail se fait de concert avec la communauté et que les initiatives répondent aux objectifs et aux besoins de la communauté.
Cette stratégie comporte aussi le volet de l'établissement en immigration francophone. À cet égard, au cours des dernières années, nous avons augmenté le nombre de fournisseurs de services francophones, qui est passé de 50 à plus de 80, afin d'améliorer l'offre de services par et pour les francophones. À cette expression, j'ajoute toujours le mot « avec », pour parler de l'offre de services par, pour et avec les francophones, parce que je crois...
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Merci, monsieur le président.
J'aimerais d'abord remercier les témoins qui sont parmi nous aujourd'hui.
Je vais poser les mêmes questions que j'ai posées au ministre tout à l'heure. Des témoins ont déjà mentionné à notre comité qu'il existait certaines barrières, telles que le niveau de difficulté trop élevé de l'examen de français. En effet, même certains francophones, c'est-à-dire des personnes qui sont allées à l'école en français, qui ont toujours travaillé en français et qui parlent le français à la maison, échouent à cet examen.
Pourriez-vous nous dire pourquoi cette barrière existe?
Quel est le niveau de difficulté de cet examen de français? Quels changements pourrait-on apporter à cet examen pour que le niveau de difficulté corresponde à un niveau qui permettrait normalement aux francophones de le réussir?
Selon le programme pour lequel une personne présente une demande, il y a certaines exigences à respecter. Ces exigences ne s'appliquent pas à un seul pays. Je veux m'assurer que vous comprenez bien que l'exigence de passer l'examen s'applique à toutes les personnes qui présentent une demande, et pas seulement à celles provenant de pays francophones, par exemple.
Je comprends que cela puisse être perçu comme une barrière. Cela dit, l'examen utilisé actuellement est vu comme étant l'examen standard que doivent passer les personnes voulant présenter une demande de résidence permanente.
Toutefois, comme le ministre l'a dit, si vous obtenez une telle rétroaction et que l'examen continue de constituer un enjeu, nous pourrons le revoir. Nous savons que plusieurs personnes le réussissent, mais, d'après ce que vous êtes en train de nous dire, il pose certains problèmes. Nous devrons donc examiner la situation de plus près pour voir si cet examen constitue effectivement une barrière pour les personnes qui parlent déjà français.
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Je m'excuse de ne pas pouvoir donner d'explications précises sur le cas que vous soulevez. Cela dit, il n'est certainement pas acceptable qu'une personne qui demande un service dans une langue officielle ne soit pas capable de se faire répondre dans cette même langue.
Ce n'est pas le but de ce que nous essayons de mettre en place. Comme je vous l'ai dit, nous embauchons régulièrement des personnes capables de s'exprimer dans les deux langues officielles et nous poursuivons ces efforts au sein du ministère.
C'est sûr qu'il est inacceptable qu'une personne ne reçoive pas le service dont elle a besoin. Je peux vous dire que, si nous recevons une plainte, elle sera peut-être dirigée vers le Commissariat aux langues officielles, où une enquête sera menée si nécessaire.
En ce moment, nous continuons de faire tout notre possible pour nous assurer de répondre dans la langue de choix du client.
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Je vous remercie de la question.
Je peux affirmer que notre priorité est de nous assurer que les personnes peuvent être servies dans la langue officielle de leur choix.
Comme je l'ai dit, 91 % des postes à notre centre d'appels sont effectivement désignés comme bilingues. Cela ne veut pas dire que nous avons déjà pourvu tous ces postes.
C'est sûr que le nombre de demandes que nous recevons à notre centre d'appels est en pleine croissance, mais je peux vous assurer que nous faisons tout ce qui est nécessaire pour embaucher du personnel, que ce soit de façon temporaire ou occasionnelle, pour une durée déterminée ou indéterminée. Nous nous assurons aussi d'embaucher du personnel bilingue pour offrir les services que vous mentionnez.
Je ne peux pas donner d'explications sur les exemples dont vous nous avez parlé. Nous sommes très déçus de ces situations, mais je peux vous assurer que nous faisons les efforts pour que la situation s'améliore au lieu d'empirer.
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Nous espérons que c'est le cas, parce que les témoignages que nous avons entendus étaient vraiment très préoccupants.
Je veux aussi poser une autre question, sur la base des témoignages que nous avons entendus.
En matière d'immigration francophone, nous avons également cerné un problème en ce qui a trait au personnel francophone dans les garderies et le milieu de l'éducation.
À notre bureau aussi, nous avons eu des expériences semblables. Nous essayons d'appuyer les organismes de chez nous, mais le gouvernement refuse ce que nous proposons.
Pourriez-vous avoir des critères moins restrictifs pour accueillir des étudiants immigrants francophones qui combleraient ces besoins?