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La séance est maintenant ouverte.
Bienvenue à la 44e séance du Comité permanent des langues officielles de la Chambre des communes.
Conformément à l'ordre de renvoi du lundi 30 mai 2022, le Comité reprend l'examen du projet de loi .
Conformément à notre motion de régie interne, j'informe le Comité que tous les témoins ont effectué avec succès les tests de son requis.
J'aimerais maintenant souhaiter la bienvenue à nos témoins, M. Pablo Rodriquez et Mme Ginette Petitpas Taylor. Je vous remercie d'être des nôtres. Nous connaissons depuis plusieurs années les gens qui vous accompagnent et nous les voyons de temps en temps. Bienvenue à tous.
Les témoins disposeront de cinq minutes chacun pour livrer leur déclaration d'ouverture. Une période de questions suivra. J'aimerais préciser pour les nouveaux venus que je suis très strict sur le temps de parole, et ce, afin de permettre aux membres du Comité de poser plus d'une question.
Mme Ginette Petitpas Taylor, qui est ministre des langues officielles, sera la première à prendre la parole.
Monsieur Godin, la motion que vous avez lue tantôt, celle que nous avons adoptée à l'unanimité, encadre les travaux du Comité, mais les comités ne peuvent pas contrôler la façon dont les témoins comparaissent. Les témoins ont été convoqués et sont ici, conformément à la motion. À vous de choisir dans la première heure si vous voulez poser des questions aux deux ministres ou seulement à l'un d'eux.
Selon l'avis de convocation que j'ai reçu ce matin comme tout le monde, M. Rodriguez sera ici pendant une heure, et le temps file. Vous pouvez lui poser des questions pendant une heure, ce qui n'est contraire d'aucune façon à l'objet de la motion.
En toute honnêteté, je pense que nous devrions commencer à poser des questions à nos témoins, que nous attendons depuis longtemps.
Je vous écoute, monsieur Godin.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Chers membres du Comité, bonjour. Je vous remercie de votre invitation.
Le projet de loi que vous étudiez aujourd'hui est non seulement une priorité de notre gouvernement, mais il est aussi, à mon humble avis, essentiel pour l'avenir du français partout au Canada, y compris au Québec.
D'entrée de jeu, je tiens à préciser ce que vous savez déjà, soit que la responsabilité des langues officielles revient à ma collègue. Je ne joue aucun rôle dans l'élaboration ou la coordination de la Loi sur les langues officielles.
Cela dit, en tant que lieutenant du Québec et Québécois, ce projet de loi revêt une importance particulière pour moi, tant sur le plan professionnel que personnel. Je suis un immigrant, et quand je suis arrivé ici, je ne parlais ni français ni anglais, seulement espagnol. C'est en apprenant chacune de nos deux langues que j'ai découvert la richesse culturelle du Canada et ce que nous étions comme nation.
C'est d'abord le français qui m'a fait aimer nos chansons, nos films et notre culture, et c'est grâce au français que j'ai développé mon sentiment d'appartenance au Québec et au Canada. Or, comme beaucoup de francophones, je suis inquiet pour l'avenir de ma langue. Le gouvernement reconnaît cette inquiétude et sait qu'il doit poser des gestes forts pour assurer la vitalité du français. Le projet de loi , présenté par ma collègue, est assurément l'un de ces outils. D'ailleurs, un de ses principes est basé sur le fait que la langue française est menacée partout au pays, y compris au Québec.
Nous sommes 8 millions de francophones dans un océan de plus de 360 millions d'anglophones en Amérique du Nord. Le français est fragile. Le français est minoritaire dans notre pays et sur notre continent. Je vais être clair: l'inaction n'est pas une option et le statu quo n'est pas un plan.
Pour la première fois, on reconnaît que le français et l'anglais ne peuvent pas être traités sur un même pied lorsque vient le temps d'assurer leur protection. Leurs situations ne sont pas les mêmes. Notre gouvernement a certainement l'intention d'assumer l'entièreté de ses responsabilités à cet égard, et ce, dans le respect des champs de compétence.
Je pense que nous devons tous reconnaître que le projet de loi représente une avancée majeure pour les communautés francophones au pays. Je veux être clair: en même temps que nous allons en faire plus pour protéger le français, nous allons continuer de protéger les droits des minorités linguistiques, incluant les Québécois d'expression anglaise. Un Québécois, c'est un Québécois.
Ce qui est proposé dans le projet de loi , nous ne l'avons pas sorti de notre chapeau, nous ne l'avons pas improvisé. En fait, c'est tout le contraire. En effet, les consultations qui ont été menées partout au pays ont permis au gouvernement de déposer un projet de loi complet qui propose des solutions concrètes sur plusieurs fronts. Il s'agit d'un grand pas en avant.
Par exemple, pour ce qui est des entreprises privées de compétence fédérale, on vient reconnaître et encadrer le droit des consommateurs d'être servis en français et le droit des travailleurs de travailler en français, tant au Québec que dans les communautés à forte densité francophone. Il est primordial que nous puissions le faire. Le gouvernement se donne également l'obligation d'avoir une politique d'immigration francophone. Mon collègue a de grandes ambitions à cet égard, et il aura tous les outils pour y parvenir et pour atteindre ces objectifs. Le projet de loi donne aussi de nouveaux pouvoirs et plus de mordant au commissaire aux langues officielles, qui pourra dorénavant émettre des ordonnances en cas de non-conformité. Ce ne sont là que quelques exemples.
Pour terminer, je dirais que l'avenir du français est une responsabilité qui incombe à tous. C'est une responsabilité que nous partageons avec nos homologues provinciaux, en particulier avec le gouvernement du Québec. Nous ne nous entendons pas toujours sur les moyens, mais nous nous entendons certainement sur le même objectif.
Nous allons donc continuer d'être à l'écoute des provinces, mais nous allons aussi agir. Nous n'allons certainement pas nous défiler devant nos responsabilités. Le projet de loi contient des mesures importantes qui s'appliquent à l'ensemble du pays et qui respectent les champs de compétence.
Chers collègues, je vous demande de travailler ensemble pour faire avancer cet important projet de loi, qui revêt une grande importance au Québec et partout au Canada. Les francophones du pays et les Canadiens attendent cette réforme avec impatience.
Je vous remercie, et cela me fera plaisir de répondre aux questions des membres du Comité.
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Merci, monsieur le président.
Monsieur Rodriguez, nous avons effectivement le même objectif, qui est de nous donner les moyens de protéger le bilinguisme au Canada. Par bilinguisme, j'entends l'anglais et le français. Il est important de préciser quelles sont les deux langues de notre bilinguisme, parce que certains gestes posés par votre gouvernement sont douteux, notamment la nomination d'une gouverneure générale qui est bilingue, mais ne parle pas français.
Monsieur Rodriguez, dans votre allocution, vous avez dit avoir mené des consultations et que le projet de loi vise à améliorer le français. Je ne sais pas si vous avez consulté la Fédération des communautés francophones et acadienne, mais cette dernière demande que le projet de loi C‑13 centralise les pouvoirs au Conseil du Trésor. J'aimerais entendre vos commentaires à ce sujet.
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Merci, monsieur le président.
Bonjour, monsieur et madame les ministres.
Je vous demanderai de m'excuser, monsieur le ministre. Je ne pourrai pas vous poser de questions, parce que je vais m'adresser à la ministre qui est responsable des langues officielles. Je suis désolée que cette séance ait mal commencé, parce que nous sommes très impatients de nous adresser à la ministre qui est responsable de la francophonie au Canada. Le recul du français est un problème qui a été soulevé par tout le monde, surtout par les communautés de langue officielle en situation minoritaire.
Madame la ministre, il a fallu beaucoup d'années pour en arriver, aujourd'hui, au projet . Pouvez-vous nous en parler? De plus, quelles sont vos relations avec nos homologues provinciaux, qui vont s'assurer de faire progresser la francophonie, qui est en déclin, notamment dans ma communauté, London‑Ouest?
Nous avons hâte que cela avance, madame la ministre.
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Merci, madame Kayabaga.
Ceux et celles qui me connaissent, ou ceux et celles qui reconnaissent mon accent, savent que je suis une Acadienne du Nouveau‑Brunswick; j'habite dans une communauté de langue officielle en situation minoritaire.
Si j'ai eu la chance de vivre en français, de travailler en français et de faire mes études en français, c'est en partie grâce à la Loi sur les langues officielles. Il s'agit donc d'une loi qui me tient à cœur. Je pense que cette loi a réellement amélioré la vie de plusieurs d'entre nous.
Au cours de la dernière année, j'ai eu le privilège de rencontrer mes homologues de partout au pays. En juin dernier, j'ai eu la chance d'assister pour la première fois à une rencontre entre le fédéral, les provinces et les territoires. Nous avons eu l'occasion de parler des défis et des priorités. Je dois dire que nous avons hâte de continuer à travailler en étroite collaboration avec les provinces et les territoires.
En ce qui a trait à la mise en œuvre du projet de loi , je tiens à rappeler que le travail a commencé il y a quatre ans. Pour ce qui est de la réforme, l'ancien projet de loi et l'actuel projet de loi C‑13 ont le même objectif, soit s'assurer que la nouvelle mouture de la loi permet d'aller de l'avant et a du mordant. Grâce aux conversations que nous avons eues avec nos homologues, nous avons pu présenter un bon projet de loi.
En tant que nouvelle ministre des Langues officielles, j'ai eu la chance de rencontrer au cours de la dernière année des intervenants d'un bout à l'autre du pays. Cela m'a permis de les connaître, d'établir des liens et de savoir ce qu'ils voulaient voir inscrit au projet de loi. Le projet de loi comprenait certainement des bons éléments, mais nous avons aussi entendu des intervenants nous dire qu'ils voulaient que des améliorations y soient apportées. C'est exactement ce que nous avons fait au moyen du projet de loi C‑13.
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Oui, merci beaucoup, madame Kayabaga.
Je suis la ministre des Langues officielles et je viens du Nouveau-Brunswick, la seule province canadienne officiellement bilingue. Souvent, les gens voient les belles choses qui se passent au Nouveau‑Brunswick. Dernièrement, par contre, les communautés de langue officielle en situation minoritaire, les francophones du Nouveau‑Brunswick, font face à des défis particuliers.
Le gouvernement provincial actuel n'est vraiment pas sensible à la cause des francophones du Nouveau‑Brunswick. Récemment, le premier ministre de la province, M. Higgs, a nommé au comité spécial de révision de la Loi sur les langues officielles du Nouveau‑Brunswick un ministre qui n'a jamais été un allié en matière de langues officielles au Nouveau‑Brunswick. Dans le passé, ce ministre voulait fusionner la régie régionale francophone de santé à la régie anglophone. Il a aussi fait des commentaires non appropriés à propos du commissaire aux langues officielles. On peut donc voir que, au Nouveau‑Brunswick, les droits linguistiques sont menacés. Les commentaires faits récemment ont vraiment été un affront aux francophones.
Dernièrement, nous, les députés du Nouveau‑Brunswick, avons écrit une lettre au premier ministre Higgs pour lui dire que nous étions très inquiets et que nous ne voulions plus voir son ministre controversé siéger au comité spécial. Six députés du Nouveau-Brunswick ont signé cette lettre. Nous avions invité tous les députés fédéraux du Nouveau‑Brunswick à dénoncer cette nomination, mais quatre députés du Nouveau‑Brunswick ont choisi de ne pas signer cette lettre. Je dois dire qu'il ne s'agissait pas de députés libéraux, mais de députés conservateurs.
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Vous vous défilez. Au fond, vous nous donnez les mêmes réponses qu'on nous a déjà données.
Vous n'acceptez aucune des demandes du Québec. Vous avez accepté un principe général, qui est la reconnaissance du déclin du français. C'est scandaleux en soi, parce que cela fait 52 ans que le français est en déclin. Vous le reconnaissez depuis deux ans et je vous félicite. Par contre, vous ne voulez pas agir en conséquence. Vous dites que vous allez aider le français, mais il n'y a rien.
Vous avez parlé de la langue de travail. Au Québec, c'est unanime: tous les anciens premiers ministres de la province, y compris libéraux, les syndicats et les grandes villes veulent que la Charte de la langue française s'applique aux entreprises privées de compétence fédérale. Or, le projet de loi vient empêcher cela en donnant le choix à ces entreprises. Celles qui respectent moins le français comme langue commune vont se défiler si nous ne réussissons pas à faire entériner ce principe.
Je vais poser les mêmes questions à Mme Petitpas Taylor tantôt, mais, en ce moment, c'est censé être vous qui répondez.
Vous répétez tout le temps que votre gouvernement instaure le droit d'être servi en français au Québec. Après 50 ans, j'ose espérer que c'est un droit, effectivement.
Vous avez souvent dit que le projet de loi était un calque de la loi 101 pour les entreprises privées de compétence fédérale. Or, ce n'est pas du tout le cas et c'est vraiment de la fausse information. La loi 101 vise à faire du français la langue commune au Québec, et ce n'est pas du tout ce qui est visé dans la Loi sur les langues officielles. Cette dernière ne prévoit pas la prédominance du français dans l'affichage. La loi 101 donne un droit de travailler en français, mais la loi fédérale défend le droit de travailler en anglais dans les institutions fédérales. Ce n'est pas du tout la même chose.
Vous n'acceptez donc pas les demandes du Québec. Je vous laisse répondre.
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Je ne me défile jamais, monsieur Beaulieu. Vous me connaissez assez pour le savoir. J'aimerais pouvoir dire la même chose.
Concernant nos relations avec le Québec, nous avons conclu des ententes, notamment sur le logement, les services de garde, l'aéronautique, Internet, la formation de la main-d'œuvre, les demandeurs d'asile et la lutte contre l'itinérance. Nous investissons des milliards de dollars dans l'Accord sur la relance sécuritaire, ainsi que 2,4 millions de dollars pour fêter la Saint‑Jean‑Baptiste. Nous investissons aussi dans l'aménagement de l'Espace René‑Lévesque, à New Carlisle. Les investissements continuent à s'ajouter.
Non seulement nous pouvons collaborer avec le Québec, mais nous le faisons. Cela inclut le dossier des langues officielles, monsieur Beaulieu, parce qu'il y a une volonté commune. J'ai dit plus tôt que nous ne nous entendions pas toujours sur les moyens, mais nous nous entendons certainement sur l'objectif. On parle ici de langue de travail et de langue de service, et c'est clairement indiqué dans le projet de loi.
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C'est une très bonne et importante question. Encore une fois, je vais demander à la ministre responsable des langues officielles de vous donner des détails. Je vais simplement vous dire que le projet de loi concerne la langue de travail et l'accès aux services, mais il y a tout un ensemble d'autres mesures.
Avec le projet de loi , les entreprises de diffusion en continu comme Disney et Netflix devront contribuer à la production et à la création de contenu en anglais et en français au Canada, et surtout en français au Québec. Ce projet de loi aura un effet bénéfique direct.
De plus, le projet de loi vient protéger le journalisme local. De l'argent sera investi dans nos petits journaux en région et d'un peu partout par Google, Facebook et les géants du Web, qui, actuellement, profitent des contenus sans payer. Le projet de loi soutiendra la création de contenu francophone au Québec et hors Québec.
Contrairement à M. Beaulieu, je suis convaincu que nous pouvons renforcer le fait français sans nous attaquer à la minorité anglophone. C'est cela, la grande différence.
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Monsieur le ministre, hier, à l'émission
Sans réserve de Luc Ferrandez, au 98,5 FM, il y avait une chronique de Meeker Guerrier, qui était au Qatar pour la Coupe du monde de soccer. Il a affirmé que les joueurs de l'équipe canadienne étaient présentés uniquement en anglais, alors que les joueurs de l'équipe belge, entre autres pays, étaient présentés dans leurs deux langues officielles, soit le wallon et le flamand.
De plus, là où tous les drapeaux des équipes étaient installés, sous leur socle, il y avait une plaque où le mot « bienvenue » était inscrit dans chaque langue. Par exemple, pour la Suisse, l'inscription était en français, en allemand et en italien. Pourtant, l'italien est parlé seulement par 1 % de la population suisse. Au Canada, le français est parlé par un beaucoup plus grand pourcentage de la population, et pourtant, il était seulement écrit « Welcome » sur la plaque.
Ce sont des choses inacceptables, et on voit cela depuis 50 ans au Canada, en raison de la Loi actuelle. Monsieur le ministre, vous êtes responsable de Patrimoine canadien. Si la nouvelle mouture du projet de loi qui est sur la table est adoptée, va-t-on encore voir ce genre de chose arriver?
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Je vous remercie beaucoup, monsieur Iacono, de cette question.
J'ai également lu cela dans des chroniques. Je dois vous dire, cependant, que c'est tout le contraire.
Lors de l'élaboration du projet de loi C‑13, nous avons réellement repris les principes du projet de loi C‑32. C'est effectivement ce que nous avons fait, et nous sommes ensuite allés plus loin encore. Comme je l'ai dit tout à l'heure, j'ai eu l'occasion de rencontrer des intervenants d'un bout à l'autre du pays lorsque le dépôt du projet de loi C‑13 se préparait. J'ai entendu les commentaires de ces intervenants sur le projet de loi C‑32. Ils m'ont aussi fait part des améliorations qu'ils souhaitaient voir apporter.
C'est exactement ce que nous avons fait. Je vais vous donner des exemples si vous le permettez. Pour ce qui est de l'augmentation des pouvoirs du commissaire aux langues officielles, j'ai rencontré M. Théberge, qui nous a dit souhaiter disposer de plus d'outils. La possibilité d'établir ou d'imposer des sanctions administratives pécuniaires est l'un de ces exemples. Enfin, nous voulons nous assurer que le commissaire aura les outils nécessaires pour faire son travail.
En outre, les intervenants nous ont dit souhaiter qu'il y ait une meilleure définition des mesures positives. Là encore, nous sommes allés plus loin pour assurer que les mesures positives soient mieux définies.
N'oublions pas la politique d'immigration non plus. D'un bout à l'autre du pays, on m'a fait part cette année d'inquiétudes à propos de la baisse du poids démographique. Il faut s'assurer que l'immigration sera une façon clé de rétablir le poids démographique. Nous avons donc fortement mis l'accent sur la politique en matière d'immigration francophone.
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Je vous remercie beaucoup, monsieur Iacono.
Depuis que nous sommes au pouvoir, tous les juges qui ont été nommés à la Cour suprême du Canada sont bilingues, c'est-à-dire qu'ils n'ont pas besoin des services d'interprétation.
Nous reconnaissons que l'accès à la justice dans la langue de son choix est un droit fondamental. Je répète que nous voulons nous assurer que les juges qui siègent à la plus haute cour du Canada sont en mesure de comprendre les délibérations dans la langue du client ou de la cliente.
Pour pérenniser cette obligation, nous l'avons insérée dans le projet de loi , puisque nous voulons nous assurer que les futurs gouvernements ne pourront pas changer cette politique. Pour nous, c'est un droit fondamental, et nous voulons nous assurer qu'il va continuer à l'être.
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Je vous remercie beaucoup de cette importante question.
Comme l'a si bien dit mon collègue, nous reconnaissons que les communautés de langue officielle en situation minoritaire sont formées des anglophones du Québec et des francophones à l'extérieur du Québec.
Comme le juge Bastarache l'a si bien dit lorsqu'il a témoigné devant le Comité sénatorial permanent des langues officielles, le projet de loi C‑13 n'enlèvera aucun droit aux anglophones du Québec.
Je répète que nous voulons nous assurer que les gens vont pouvoir travailler en français et se faire servir en français dans les régions à forte présence francophone à l'extérieur du Québec. Ce droit va aussi s'appliquer aux anglophones du Québec.
Je le répète, le projet de loi C‑13 n'enlève aucun droit aux anglophones du Québec.
Encore une fois, ma collègue pourra y répondre plus en détail.
Vous avez soulevé un très bon point, soit l'importance d'apprendre une autre langue le plus tôt possible à un bas âge. C'est vrai tant au Québec qu'ailleurs. Le défi, pour les communautés francophones hors Québec, est souvent l'accès à des garderies ou à un système d'éducation qui permet aux enfants d'apprendre la langue très tôt dans leur parcours, ce qui les suivra le reste de leur vie.
Le ministre de l'Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté était ici cette semaine, mais je n'étais pas présent pour entendre son témoignage. Par contre, pour avoir parlé avec lui, je sais qu'il a une vision très ambitieuse pour le recrutement à l'étranger afin d'accueillir plus d'immigrants francophones.
:
Je vous remercie, monsieur le président. Ce sera fait calmement.
Chers membres du Comité, bonjour. Je vous remercie de m'avoir invitée à comparaître aujourd'hui.
[Traduction]
J'aimerais d'abord prendre un moment pour reconnaître que nous sommes réunis sur le territoire traditionnel non cédé du peuple algonquin anishinabe.
[Français]
Depuis mon dernier passage devant ce comité, en mars dernier, nous avons fait beaucoup de progrès. En mai dernier, j'ai entamé les consultations pancanadiennes sur le prochain Plan d'action pour les langues officielles. Elles ont eu lieu d'un bout à l'autre du pays et se sont conclues lors du sommet sur les langues officielles à Ottawa, auquel près de 300 intervenants participaient.
Au cours de ces 22 consultations, virtuelles ou en personne, plus de 6 500 participants ont brossé un portrait complet de leur communauté, des défis auxquels ils font face et des occasions qui s'offrent à nous. Nous dévoilerons d'ailleurs, au cours des prochains jours, le Rapport sur les consultations pancanadiennes sur les langues officielles de 2022, qui fait état des thèmes clés soulevés par les communautés lors de nos discussions.
[Traduction]
Nous savons qu'il reste encore beaucoup de travail à faire pour aller de l'avant avec notre Plan d'action pour les langues officielles de 2023 à 2028, qui permettra de mettre en place de nombreuses idées et initiatives se trouvant au coeur de la modernisation de la Loi sur les langues officielles.
[Français]
Bien que nous ayons fait des progrès, je suis consciente que nous avons encore beaucoup de travail à accomplir pour atteindre nos objectifs en matière de langues officielles.
Comme vous, j'ai été très interpellée par les données du recensement de 2021 publiées en août dernier et la semaine dernière. Avec seulement 8 millions de francophones au Canada qui vivent dans un océan de plus de 360 millions d'anglophones dans toute l'Amérique du Nord, il y a urgence d'agir pour réussir à rétablir notre poids démographique. Si nous ne faisons rien, le déclin pourrait s'accentuer. Ainsi, notre gouvernement s'est engagé à redoubler d'efforts pour que cela ne se produise pas. Nous devons donc travailler en collaboration avec nos partenaires, les provinces et les territoires pour mettre en place des stratégies qui permettront de renverser cette tendance. Je crois sincèrement que ce n'est qu'en travaillant tous ensemble que nous pourrons avoir un impact concret au cours des années à venir. Les chiffres publiés dans le recensement de 2021 rappellent l'importance d'adopter le projet de loi dès maintenant.
[Traduction]
D'ailleurs, c'est ce que j'ai souvent entendu dire dans des collectivités partout au pays. Des groupes comme la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada, l'Assemblée de la francophonie de l'Ontario et la Société de l'Acadie du Nouveau-Brunswick nous ont dit qu'ils souhaitent que le projet de loi soit adopté rapidement, parce que le gouvernement fédéral doit contribuer au soutien des communautés de langue officielle en situation minoritaire partout au pays.
[Français]
Les attentes relatives à la modernisation et au renforcement de notre régime linguistique sont grandes, et avec raison, qu'il s'agisse du renforcement des pouvoirs du commissaire aux langues officielles, des nouveaux droits de travailler et de se faire servir en français dans les entreprises privées de compétence fédérale, de l'amélioration de la conformité des institutions fédérales en matière de langues officielles ou de l'adoption d'une politique en matière d'immigration francophone.
[Traduction]
Il est évident que le projet de loi nous fournit les outils nécessaires pour atteindre ces objectifs et faire en sorte que nos deux langues officielles soient soutenues. C'est ce que nous devons faire et c'est pourquoi nous devons adopter le projet de loi C‑13 sans plus tarder.
[Français]
Mme Linda Cardinal, une voix avisée de la francophonie canadienne, l'a rappelé dans ces termes devant le Comité sénatorial permanent des langues officielles: « Plus on tarde à faire adopter ce projet de loi, plus les francophones en paieront le prix. Quand on ne peut pas aller de l’avant, on ne fait pas de surplace [...], on recule. »
En tant que fière francophone et Acadienne qui a grandi dans un milieu minoritaire, je comprends à quel point il s'agit d'un combat constant, et on ne peut cesser un seul instant nos efforts pour défendre nos communautés de langue officielle en situation minoritaire.
[Traduction]
Cela inclut aussi bien les Québécois anglophones que les francophones de tout le pays et de l'extérieur du Québec.
[Français]
J'aimerais rappeler que le projet de loi est le fruit de vastes consultations avec nos partenaires, les gouvernements provinciaux et territoriaux, ainsi qu'avec des intervenants d'un bout à l'autre du pays. Par conséquent, nous croyons que les mesures concrètes proposées dans le projet de loi refléteront les besoins des communautés d'un bout à l'autre du pays.
Je cite ici les paroles de l'ancien juge Bastarache de la Cour suprême du Canada: « Nous avons un projet de loi qui va améliorer de façon remarquable la situation des langues officielles au Canada [...] »
[Traduction]
Ce projet de loi s'inscrit dans un vaste processus de modernisation, qui comprend un certain nombre de mesures administratives et de règlements connexes, de même que le Plan d’action pour les langues officielles.
Même après l'adoption de ce projet de loi, mes amis, notre travail continue.
[Français]
On devra définir ce qu'est une mesure positive et une région à forte présence francophone. Cela demandera un travail rigoureux et plusieurs consultations.
Bref, l'objectif est toujours le même: adopter un projet de loi pertinent, porteur et fort, et ce, au bénéfice de toutes les Canadiennes et les Canadiens.
Je profite de ma présence ici aujourd'hui pour vous réitérer ma sincère collaboration afin de faire du projet de loi une réalité.
Je serai heureuse de répondre à vos questions.
:
Merci, monsieur le président.
Je vous remercie, madame la ministre, d'être présente aujourd'hui.
Nous avons tous le même objectif: travailler pour renforcer le bilinguisme au Canada, le français et l'anglais.
Vous avez dit, dans votre intervention, que vous aviez mené de nombreuses consultations. Je pense que c'est vrai, parce que nous avons vu votre itinéraire. Vous avez un horaire très chargé. Alors, je suis convaincu que vous avez rencontré les représentants des organismes.
Cependant, j'aimerais savoir une chose. Il y a eu le livre blanc, le projet de loi et la consultation que vous avez menée au cours de la dernière année. Avez-vous bien entendu ce que les représentants des communautés de langue officielle en situation minoritaire vous ont dit?
Je vais vous parler tout de suite de la première demande de la Fédération des communautés francophones et acadienne, la FCFA. Elle a demandé que le Conseil du Trésor soit désigné comme agence centrale responsable de la mise en œuvre du projet de loi . Appuyez-vous cette demande, qui est unanime, je crois, dans l'ensemble des communautés représentées par la FCFA?
On voit qu'il y a une confusion. Tout à l'heure, le ministre du Patrimoine canadien n'avait pas l'air d'être au courant du dossier. Il vous a donné toutes les responsabilités, mais votre poste n'est pas mentionné dans le projet de loi. Il ne dispose d'aucun pouvoir.
Seriez-vous disposée à amender le projet de loi pour mettre en œuvre la première recommandation de la FCFA?
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Premièrement, je veux clarifier les commentaires qui ont été faits ce matin, notamment au sujet de l'agence centrale. Je pense que c'est ce dont vous voulez parler.
Il faut reconnaître que nous concrétisons le rôle du Conseil du Trésor pour qu'il agisse comme une agence centrale. Nous allons lui donner plus de pouvoirs, notamment en matière de surveillance, de vérification et d'évaluation. Il faut se rappeler que le Conseil du Trésor est à Ottawa. Moi, je suis la ministre des Langues officielles, et ce pouvoir m'a été donné par le . Je suis la ministre des Langues officielles, et non une représentante. Je voulais clarifier cela. Quant au ministère du Patrimoine canadien, il a des bureaux d'un bout à l'autre du pays. Alors, quand il s'agit de travailler avec des intervenants pour savoir ce qui passe sur le terrain, ses bureaux sont très bien placés pour le faire.
Permettez-moi de faire une comparaison. Si on voulait mettre sur pied une équipe de hockey, on demanderait au Conseil du Trésor de jouer le rôle de gardien de but, mais on ne lui demanderait pas aussi de jouer le rôle d'attaquant. Alors, dans ce cas-ci, le Conseil du Trésor va jouer son rôle et le ministère du Patrimoine canadien va faire son travail.
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Madame la ministre, sauf votre respect, votre comparaison ne s'applique pas. À mes yeux, le Conseil du Trésor est le directeur général, et tout ce qui se passe sur la glace y est directement lié.
Ce que je comprends de votre intervention, c'est que vous êtes ouverte à des modifications, mais pas pour l'entièreté du projet de loi. C'est cela, le problème. Le statu quo ne permettra pas de protéger la langue française, et c'est malheureusement ce que propose le projet de loi .
Vous avez dit que vous étiez la ministre des Langues officielles. Pouvez-vous nous dire comment cela se passe au Conseil des ministres? Quels éléments du projet de loi C‑13 avez-vous fait accepter, à la table du Conseil des ministres? Pouvez-vous nous montrer ce que vous avez laissé comme empreinte dans ce projet de loi? Quand je lis le projet de loi, je constate que le ministre des Langues officielles n'a aucun pouvoir. La seule raison pour laquelle votre titre y figure, madame la ministre, c'est que vous êtes la marraine du projet de loi.
Comment pourra-t-on appliquer le projet de loi si la ministre des Langues officielles, le ministre du Patrimoine canadien et la présidente du Conseil du Trésor se partagent les pouvoirs liés à sa mise en œuvre et qu'il y a des zones grises? Quand viendra le temps d'appliquer la loi, on va tomber entre deux chaises, et c'est le français qui en fera les frais.
Quels pouvoirs avez-vous, à la table du Conseil des ministres? Qu'est-ce que vous avez mis dans le projet de loi? Quelle est l'empreinte de la ministre des Langues officielles dans le projet de loi C‑13?
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Premièrement, monsieur Godin, pour ce qui est de mon rôle à la table du Conseil des ministres, ma voix n'est pas moindre, elle est aussi importante que celle de tous les autres membres du Cabinet.
Le projet de loi était effectivement la première mouture de la modernisation de la Loi sur les langues officielles. Cependant, je viens de déposer la dernière mouture du projet de loi, qui contient des améliorations.
On me demande souvent si notre projet de loi est moins rigoureux. On me l'a demandé aujourd'hui. Or c'est tout à fait le contraire: nous sommes allés plus loin pour nous assurer que notre projet de loi avait plus de mordant.
Nous avons fait cela, monsieur Godin, parce que les intervenants d'un bout à l'autre du pays nous ont demandé d'y apporter des amendements. Par exemple, ils voulaient que nous donnions plus de pouvoirs et d'outils au commissaire aux langues officielles pour faire son travail, que nous clarifiions la politique d'immigration et que nous précisions la définition des mesures positives.
Le projet de loi n'a pas encore été adopté. Alors, j'espère que le Comité va travailler de façon collaborative pour qu'il soit adopté dans les plus brefs délais.
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Merci beaucoup, madame la ministre.
Sauf le respect que j'ai pour mes collègues, il semble y avoir un manque de compréhension du fonctionnement du gouvernement de leur part.
J'aimerais donner un exemple. Le Conseil du Trésor établit des politiques sur l'approvisionnement, mais il ne s'occupe pas lui-même de l'approvisionnement. C'est plutôt Services publics et Approvisionnement Canada qui assume cette responsabilité. Je pense que le rapport est un peu la même dans ce cas-ci.
On semble minimiser le rôle du Conseil du Trésor. Si je me souviens bien, des améliorations ont été apportées aux dispositions des parties IV, V et VI ainsi qu'au paragraphe 41(5) de la Loi. Le Conseil du Trésor aura maintenant l'obligation d'intervenir, alors qu'avant, il en avait le pouvoir.
Pouvez-vous nous expliquer la différence entre ce que le Conseil du Trésor devra faire dorénavant et ce qu'il pouvait faire avant?
Encore une fois, les modifications apportées par le projet de loi à la partie VII de la Loi obligeront le Conseil du Trésor à prendre ses responsabilités, ce qui représente vraiment un ajout important.
Comme je tente de l'expliquer à mon collègue, nous avons vraiment concrétisé le rôle du Conseil du Trésor de façon à nous assurer qu'il assume des responsabilités additionnelles en jouant un rôle de surveillance, de vérification, ainsi que d'évaluation.
Mon ministère et le ministère du Patrimoine canadien vont assurer la mise en œuvre du projet de loi . Comme je l'ai dit, le bureau du Conseil du Trésor est situé à Ottawa et ne connaît pas les intervenants d'un bout à l'autre du pays. Le ministère du Patrimoine canadien a des bureaux partout. Nous travaillons régulièrement avec nos intervenants.
Je vais donner un exemple. Quand nous avons mené des consultations pancanadiennes pour le prochain plan d'action, nous l'avons fait en collaboration avec le ministère du Patrimoine canadien. Nous avons alors entendu 6 500 Canadiens d'un bout à l'autre du pays.
Encore une fois, si le ministère du Patrimoine canadien fait son travail et que le Conseil du Trésor fait le sien, nous allons pouvoir faire la promotion de nos deux belles langues officielles, et ce, d'une manière efficace.
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C'est une très bonne question, madame Ashton.
Comme je l'ai dit tout à l'heure, nous avons fait une consultation pancanadienne avec les intervenants d'un bout à l'autre du pays. Nous avons entendu à maintes reprises cette demande précise de la part des groupes d'intervenants. Ils nous parlent de l'augmentation du loyer et du coût de la vie. Ils voudraient que les enveloppes soient bonifiées.
Dans le cadre du dernier Plan d'action pour les langues officielles, nous avons bonifié les enveloppes pour les agences et les services en question pour la première fois depuis plusieurs années et nous avons entendu les demandes des intervenants de tout le pays. J'ai bien hâte de finaliser notre prochain plan d'action pour les langues officielles.
Au cours des prochains jours, nous allons présenter ce qu'on appelle un « rapport sur ce que nous avons entendu » pour communiquer les grandes lignes de ce que les intervenants nous ont dit. J'en parlerai davantage au moment du lancement du Plan d'action pour les langues officielles pour les années 2023 à 2028.
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Merci beaucoup. Cela répond à ma question.
Vous avez entendu la question que j'ai posée à votre collègue, ce matin, concernant ce qui est arrivé au Qatar, à savoir que les joueurs de soccer du Canada n'ont pas été présentés dans les deux langues, comme l'ont été les joueurs d'autres pays. Pourtant, le Canada est un pays bilingue, à ce que je sache. Vous êtes la ministre des Langues officielles, ce qui veut dire qu'il y en a plus qu'une.
Personne ne portera le blâme. Ce dernier sera probablement partagé entre Sport Canada et d'autres. Toutefois, vous êtes la ministre des Langues officielles. Dans le projet de loi, vous augmentez les pouvoirs du commissaire aux langues officielles.
Si on déposait une plainte relativement à un tel événement et que le gouvernement était fautif, à qui le commissaire adresserait-il le blâme? Par exemple, en ce moment, on peut imposer des pénalités pouvant aller jusqu'à 25 000 $ par faute commise à des entreprises comme Air Canada. Est-ce que le gouvernement se verra aussi imposer des pénalités?
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Tout d'abord, je vous remercie, madame Lattanzio, de votre question et de votre travail au sein de ce comité.
J'ai eu l'occasion et le privilège de faire des consultations à l'échelle du pays pour le Plan d’action pour les langues officielles qui arrive. J'y ai rencontré les représentants de communautés minoritaires, qui m'ont aussi beaucoup parlé du projet de loi , puisqu'il n'a pas encore été adopté.
Je suis très sensible aux défis auxquels de nombreux anglophones du Québec sont confrontés en ce moment en raison des différents régimes qui ont été adoptés.
En ce qui concerne les mesures de sauvegarde, je pense que je veux insister à nouveau sur les commentaires faits par le juge Bastarache lorsqu'il a comparu devant le comité sénatorial. Cet ancien juge de la Cour suprême a indiqué que le projet de loi ne retirerait en aucun cas des droits aux anglophones du Québec.
Nous sommes un pays bilingue. Nous voulons nous assurer de continuer à protéger et à promouvoir nos langues officielles, de même que leurs droits. En ce qui concerne les anglophones du Québec, nous reconnaissons assurément que leurs droits doivent être protégés, et le gouvernement fédéral sera à leurs côtés.
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Merci, monsieur le président.
Madame la ministre, en ce qui concerne les obligations des institutions fédérales quant aux mesures positives, toute une série de mesures est prévue dans la nouvelle loi. J'imagine que la plupart d'entre elles sont un copier-coller de ce qui se trouvait dans l'ancienne loi. Enfin, je l'espère.
À la page 12, l'article 21 du projet de loi propose la création du sous-alinéa 41(6)c)(iii). On y parle de mesures visant « à inciter et à aider les organisations, associations et autres organismes à refléter et à promouvoir, au Canada et à l'étranger, le caractère bilingue du Canada. »
Je vous ai donné l'exemple de ce qui s'est passé au Qatar. J'espère que c'est déjà le cas, mais croyez-vous que vous aurez, en vertu du projet de loi, le rôle d'assurer la promotion du français autant à l'international qu'à Sainte‑Apolline-de-Patton, dans ma circonscription?
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Merci beaucoup, monsieur Serré. Je vous remercie d'être un secrétaire parlementaire extraordinaire.
Si vous me le permettez, j'aimerais faire un bref commentaire pour finir de répondre à la question de M. Généreux. Quand on reçoit des plaintes à propos de ce qui a pu se passer à l'étranger, on demande souvent au commissaire aux langues officielles de faire ces enquêtes. Il établit alors qui de nous ou de lui doit traiter cette plainte. Cela fait partie de son rôle. Encore une fois, avec les outils et le pouvoir qu'on lui donne, il peut même de faire plus de travail pour protéger nos deux belles langues. Je voulais mettre cela au clair.
Monsieur Serré, il est important que le fédéral continue de travailler en étroite collaboration avec les provinces et les territoires. J'ai été bien satisfaite, cette année, de notre première rencontre avec les provinces et les territoires. Effectivement, si nous voulons protéger et promouvoir le français, nous avons tous un rôle à jouer. Cela inclut le fédéral, les provinces et les territoires.
En ce qui a trait à votre question à propos des dispositions linguistiques et des mesures positives, encore une fois, si nous voulons atteindre l'égalité réelle, nous devons nous assurer que toutes les décisions prises par le gouvernement fédéral passent sous la lentille des langues officielles pour mesurer les répercussions qu'elles auront sur les communautés de langue officielle en situation minoritaire. C'est exactement ce que nous voulons faire. Nous devons aussi continuer de travailler avec les provinces et les territoires pour en évaluer les répercussions.
Comme gouvernement fédéral, nous devons jouer un rôle de leadership. C'est exactement ce que nous allons faire pour finalement évaluer les besoins. Nous devons aussi prendre des mesures pour atténuer les répercussions négatives, le cas échéant. Merci.
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Il ne vous reste plus de temps, monsieur Serré.
Je vous remercie beaucoup, madame la ministre. Je remercie les gens de votre entourage qui vous accompagnent aussi.
Tantôt, j'ai oublié de remercier officiellement M. Rodriguez et son équipe.
La greffière nous a donné les coordonnées de la nouvelle conseillère législative, Mme Isabelle D'Souza, pour qu'elle analyse nos propositions de façon légale. Vous avez reçu ses coordonnées il y a deux jours par courriel.
Je vous rappelle donc que vous avez jusqu'à 11 heures, demain, au maximum, pour soumettre à notre greffière les amendements que vous voulez proposer.
Cela étant dit, nous nous reverrons le 13 décembre prochain.