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Merci beaucoup, monsieur le président.
Tout d'abord, je tiens à vous assurer que je ne suis pas plus qu'enthousiaste, mais il s'en est fallu de peu!
Ensuite, si vous me le permettez, juste pour clarifier les choses, vous avez dit que j'étais ici avec des personnes qui m'accompagnaient, ce qui n'est pas tout à fait vrai. Je suis ici avec mon équipe et je suis ravi d'avoir ces braves gens avec moi aujourd'hui.
Je suis accompagné ce matin de la sous-ministre Stefanie Beck. Je suis également accompagné du vice-chef d'état-major de la défense, le lieutenant-général Stephen Kelsey. Notre sous-ministre adjointe, Matériels, Nancy Tremblay, se joint à nous ce matin. De plus, nous avons Wendy Hadwen, sous-ministre adjointe, du Centre de la sécurité des télécommunications, ou CST.
Ce sont des membres importants de notre équipe, et je suis sûr qu'ils pourront fournir des renseignements et des points de vue au cours de ma comparution ici et lors de leurs propres comparutions plus tard ce matin.
Monsieur le président, et mesdames et messieurs les membres du Comité permanent de la défense nationale, bonjour et merci de m'avoir invité à comparaître devant vous pour discuter de mes priorités en tant que ministre de la Défense nationale et pour tenter de répondre à toutes vos questions.
Je crois sincèrement qu'il est bon de faire le point régulièrement, compte tenu de l'instabilité et de l'évolution rapide de l'environnement de menace auquel le Canada et le reste du monde sont confrontés. Le paysage de la sécurité change, tout comme nos priorités. Nous devons faire tout ce qui est nécessaire pour défendre notre nation et assurer la sécurité des Canadiens. La tâche que nous demandons aux membres des Forces armées canadiennes, ou FAC, est difficile et exigeante. Nous faisons tout ce que nous pouvons pour les soutenir dans cette mission.
Le monde a considérablement changé depuis la publication de la lettre de mandat en 2021. Comme vous vous en souviendrez, c'était bien avant que la Russie ne lance son invasion à grande échelle de l'Ukraine. C'était avant qu'une Chine enhardie n'intensifie ses comportements affirmés, subversifs et coercitifs et c'était avant que le conflit au Moyen-Orient ne commence à déborder, mettant en péril la sécurité régionale et mondiale.
Nous avons fait des progrès considérables dans l'exécution du mandat qui nous a été confié en 2021, mais nous avons également dû redéfinir nos priorités et nous adapter en réponse à ce contexte changeant.
Ma plus grande priorité sera toujours notre personnel, et c'est une constante qui ne doit jamais changer. Nous continuons de nous assurer que nos membres disposent du soutien et des ressources dont ils ont besoin pour continuer l'excellent travail qu'ils font au nom de notre pays.
Par exemple, nous savons que les familles militaires sont souvent au bas de la liste d'attente pour les services locaux de garde d'enfants lorsqu'elles sont réinstallées ou redéployées à court préavis. C'est pourquoi la politique de défense renouvelée du Canada, « Notre Nord, fort et libre », consacre 100 millions de dollars sur cinq ans à l'amélioration des services de garde d'enfants pour le personnel des FAC et leur famille.
Nous savons également que les réinstallations et les déploiements fréquents créent des défis uniques pour nos familles militaires en matière de logement. Notre prime de logement des Forces canadiennes est entrée en vigueur en juillet 2023 pour aider les membres des FAC qui vivent à l'extérieur de la base à s'adapter aux coûts du logement lorsqu'ils déménagent au Canada. Nous allons également investir de manière significative dans de nouveaux logements pour nos membres. Nous devons augmenter la disponibilité des logements sur les bases pour nous assurer que les membres des FAC et leur famille disposent d'un logement sûr et abordable.
Nous mettons en place des initiatives essentielles pour veiller à ce que nos membres de l'Équipe de la Défense disposent des ressources et de l'infrastructure dont ils ont besoin pour s'épanouir dans leurs rôles importants. Servir son pays peut être une occupation difficile et exigeante. Les conditions dans lesquelles ils servent ne devraient pas rendre cette tâche plus difficile encore.
Nous nous attaquons également à une priorité importante: le changement de culture. Nous devons nous assurer que tous les membres des FAC se sentent bien soutenus par l'organisation et leur pays qu'ils ont juré de protéger. Depuis 2021, nous avons réalisé des progrès importants à l'égard des 48 recommandations de la juge Arbour dans le cadre de son examen externe complet et indépendant des Forces armées canadiennes afin de mettre en œuvre un changement culturel significatif et durable au sein des Forces armées canadiennes.
À cet égard, je pense que l'un des meilleurs exemples remonte à quelques semaines lorsque le Parlement a entamé la deuxième lecture du projet de loi , qui garantira que les cas d'agression sexuelle prévus au Code criminel qui se sont produits dans les FAC seront jugés par le système de justice civil plutôt que par un tribunal militaire.
Je tiens à profiter de l'occasion pour remercier tous les députés présents de leur soutien à ce projet de loi. J'ai très hâte que nous terminions la deuxième lecture et que nous présentions ce projet de loi au Comité pour lui permettre de faire son important travail afin de s'assurer qu'il s'agit du meilleur projet de loi pour les membres des Forces armées canadiennes. Je crois que tous les changements sur lesquels nous travaillons ensemble mèneront à une réforme durable de la justice militaire et aideront les membres des FAC et le public canadien à regagner confiance dans notre système.
Nous déployons également beaucoup d'efforts pour réaliser de nouveaux investissements. Face à l'évolution de la menace mondiale, nous investissons également de manière significative dans de nouvelles plateformes, de nouveaux équipements et de nouvelles capacités.
La guerre en Ukraine nous a beaucoup appris sur nos propres forces et vulnérabilités, en tant que pays, partenaire et allié de notre réseau mondial de sécurité. Ces leçons ont guidé notre politique de défense mise à jour, qui accorde une importance nouvelle et une attention particulière à la défense de notre continent et de l'Arctique canadien, en investissant dans des capacités avancées pour mieux détecter, dissuader et vaincre les menaces, et en renforçant notre base industrielle de défense.
Nous devons démontrer à nos alliés que nous restons un partenaire fiable et précieux. Lors du sommet de l'OTAN en juillet, nous avons annoncé que nous atteindrions l'objectif de 2 % de l'OTAN d'ici 2032.
Nous dotons nos forces armées de capacités du 21e siècle qui nous permettront de mener des opérations dans tous les domaines, dans tous les environnements et aux côtés de nos alliés et partenaires, en commençant par de nouveaux navires, sous-marins, véhicules et avions qui contribuent à l'état de préparation de nos Forces armées canadiennes. Nous modernisons également les systèmes de commandement et de contrôle.
Pour y parvenir efficacement, nous savons que nous devons inaugurer de nouvelles capacités dans une nouvelle ère et nous devons trouver une nouvelle approche pour moderniser l'approvisionnement en matière de défense. Nous examinons activement nos processus d'approvisionnement pour trouver des inefficacités et établir de meilleures relations avec l'industrie.
Je tiens également à souligner que nous effectuons le plus important investissement dans notre marine et notre aviation depuis la Seconde Guerre mondiale. Dans Notre Nord, fort et libre, nous avons décrit comment nous investirons dans l'industrie pour créer de nouvelles lignes de production et sécuriser les chaînes d'approvisionnement qui nous permettront d'accroître la production au pays. Cela sera bénéfique pour notre armée, mais aussi pour nos travailleurs, notre industrie et notre économie.
La protection de la sécurité nationale est notre priorité absolue, et je tiens à reconnaître que nous avons beaucoup à faire. Depuis que j'ai obtenu ce poste, j'ai essayé de faire comprendre très clairement que le Canada doit faire plus et qu'il fera plus. Nous devons respecter nos obligations de défendre notre pays et nos partenaires internationaux.
Merci beaucoup, monsieur le président. Je répondrai avec plaisir aux questions des membres.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Monsieur le ministre, je vous remercie de vous être rendu disponible pour nous aujourd'hui.
J'aimerais revenir sur la lettre que je vous ai fait parvenir, le 28 juin, dans laquelle je demandais une enquête sur les gestes posés par votre prédécesseur, .
On sait qu'il est paru dans les nouvelles que le ministre avait mentionné ne pas avoir donné l'ordre de prioriser la communauté sikhe, mais avoir simplement transmis de l'information à la chaîne de commandement.
Dans une lettre datée du 28 juin, nous vous avons demandé une enquête. Nous avons reçu une réponse à cette lettre de la part du ministère de la Défense nationale le 23 juillet, soit un mois plus tard, dans laquelle on nous disait que notre lettre était examinée.
Une enquête a-t-elle été lancée de votre côté ou des démarches ont-elles été entamées pour faire la lumière sur le dossier?
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Merci beaucoup de ce que je pense être l'une des questions les plus importantes, parce que, comme je l'ai dit dans ma déclaration préliminaire, les personnes sont notre atout le plus important. Comme je l'ai déjà dit, je suis réellement inquiet du fait que perdre plus de personnes que nous sommes capables d'en recruter ne soit pas une stratégie efficace, et nous devons inverser la tendance.
Je suis très heureux d'informer le Comité que les Forces armées canadiennes et le ministère de la Défense nationale ont fait un travail remarquable pour améliorer considérablement nos processus d'intégration et de recrutement, et je pense qu'ils ont fait preuve d'une véritable ouverture d'esprit et qu'ils se sont engagés à faire le nécessaire pour régler nos problèmes de recrutement et de personnel.
Un travail très important est en cours, en collaboration avec la nouvelle CEMD. Je pense qu'il est plus approprié qu'elle comparaisse peut-être devant le Comité et qu'elle expose la nature de son plan, mais comme on m'en a informé, je pense que cela comprend la mise en œuvre de nouvelles mesures importantes. Cela comprend la mise en place — comme il a été recommandé, non seulement dans notre nouvelle politique de défense, mais également dans les recommandations de la juge Arbour —, d'une période de stage.
Cela leur permettra de recruter des gens beaucoup plus rapidement pour qu'ils commencent leur formation de base et, ensuite, de procéder à des vérifications importantes de sécurité, par exemple, avant que la personne n'occupe un poste névralgique, mais cela nous permet de démarrer et d'accélérer les processus.
Une réévaluation complète est également en cours, sans pour autant compromettre les normes très élevées que nous exigeons pour tous ceux qui rejoignent les Forces armées canadiennes, et leur préparation au combat, mais en même temps, cela nous permettra, je pense, de résoudre de manière plus appropriée certains des problèmes que nous avons cernés en matière d'accès à l'emploi.
On a également accompli un très bon travail, parce que, comme je sais que le Comité en a été informé, on a donné, il y a environ deux ans, l'occasion aux résidents permanents de présenter leur candidature pour se joindre aux Forces armées canadiennes, et environ 20 000 d'entre eux se sont immédiatement inscrits. Nous avons constaté que certaines difficultés liées à la nécessité de refaire les vérifications de sécurité de ces personnes ont entravé l'admission. Les Forces armées canadiennes, Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada et d'autres ont fait un très bon travail pour accélérer ces processus, et la voie dans laquelle nous nous sommes engagés est très encourageante.
Je pense que nous avons franchi un cap très important et qu'il y aura une augmentation du recrutement, mais nous ne sommes pas au bout de nos peines. Je pense que nous pouvons lancer un certain nombre d'initiatives très importantes. Je pense que la possibilité que nous offrons aux Canadiens de servir leur pays dans les Forces armées canadiennes et de s'engager vraiment dans la fonction publique nationale du Canada est une excellente possibilité pour les jeunes ainsi que pour les Forces armées canadiennes, et c'est pourquoi nous sommes déterminés.
L'une des choses que j'ai demandées à la CEMD, c'est de se pencher sur la question des goulots d'étranglement dans ces processus de recrutement. Notre capacité à offrir une formation de base en est un; nous cherchons donc à savoir comment régler ce problème et comment accroître cette capacité.
De plus, un examen très approfondi et complet de nos collèges militaires est en cours, à Saint-Jean-sur-Richelieu, et au Collège militaire royal de Kingston. J'espère que cela nous permettra d'avoir un certain nombre de recommandations qui rendront ce processus plus efficient et efficace afin d'avoir l'effectif de dirigeants dont nous aurons également besoin pour les Forces armées canadiennes.
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Vous et moi avons déjà eu l'occasion de parler de certains de ces problèmes. Comme je vous l'ai déjà dit, une grande partie du travail a été effectuée, mais il reste beaucoup à faire. J'apprécie que vous reconnaissiez, je pense, que nous avons fait de réels progrès dans le dossier du CSRIS concernant le travail qui a été fait pour soutenir les victimes, après la parution de ce rapport. Nous approchons, en février 2025, du cinquième anniversaire, et on s'est engagé à faire ce travail.
Je peux vous dire que nous cherchons actuellement à obtenir une nomination à la Cour pour le chef de l'équipe d'évaluation externe. Nous pensons qu'il s'agit d'une initiative importante. Je pense que nous avons également pu montrer notre engagement en faveur d'une plus grande indépendance judiciaire du système de justice militaire, en supprimant certaines des conditions prévues dans le projet de loi , pour que ces questions soient traitées dans le cadre du système civil, plutôt que la personne doive s'adresser à son patron.
Je crois également très fermement que la décision de mener une enquête et d'intenter des poursuites criminelles est entièrement du ressort de la victime. En même temps, nous avons la responsabilité d'offrir des services de soutien aux victimes, peu importe ce qui se passe.
Nous avons également parlé de certains travaux importants qui ont été menés au chapitre des recommandations de la juge Arbour, avec notre plan de mise en œuvre et la nomination de la surveillante externe, qui en passant, produit tous les deux mois un rapport très complet, auquel, j'espère, vous aurez tous accès, qui explique l'état d'avancement des travaux et de la mise en œuvre des recommandations de la juge Arbour. Nous avançons sur un certain nombre d'autres recommandations, dont le rapport Fish. Tout cela doit être coordonné et rassemblé de manière pertinente. Notre priorité est de rétablir la confiance de toutes les personnes qui ont vécu cela.
Je me ferai un plaisir de poursuivre, si vous le souhaitez.
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Monsieur le ministre, vous avez parlé du fait que l'on a beaucoup appris de la guerre en Ukraine.
Certainement, l'une des choses que nous avons apprises est la suivante: il semble y avoir une pénurie mondiale de munitions. Les Ukrainiens n'ont pas suffisamment d'obus de 155 millimètres. Mme Normandin a posé une question sur la production de plus d'obus, et votre réponse a été « une entreprise va en fournir, mais elle a doublé le prix. Et quand nous avons ensuite convenu du prix, elle l'a de nouveau doublé. »
Je ne sais pas combien d'entreprises fabriquent des obus de 155 millimètres, mais, d'après votre réponse, il me semble que le problème est que nous n'avons pas suffisamment d'entreprises qui fabriquent cette forme de munitions, ou, selon une précédente question, les munitions de neuf millimètres. Il semble qu'il y ait peut-être une défaillance du marché. En temps normal, il n'y a pas suffisamment de demandes concernant des obus de 155 millimètres, mais maintenant il y en a une. Ce serait bien de penser que, peut-être, dans six mois ou un an, la guerre en Ukraine sera finie et qu'il pourrait ne pas y avoir de demande. Cependant, il me semble que c'est le genre de défaillance du marché qui nécessite l'intervention du gouvernement pour soutenir les entreprises qui commencent à fabriquer des obus de 155 millimètres et d'autres formes de munitions.
Le gouvernement a‑t‑il fait des efforts pour encourager des entreprises à commencer à produire des munitions?
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Oui, merci beaucoup, monsieur Powlowski. C'est l'occasion pour moi de clarifier mes propos.
Je suis allé voir les responsables de l'industrie, quand je suis entré en fonction, et je leur ai dit qu'ils devaient augmenter leur production, en particulier celle des munitions, mais pas seulement. Il faut une augmentation importante de la production militaire dans tout le pays. Nos industries sont très solides et capables, mais pendant très longtemps, il y a eu un sous-investissement important. Nous sommes allés les voir, et ils ont dit qu'ils devaient ouvrir de nouvelles chaînes de production. Ils avaient besoin de nouvelles chaînes d'approvisionnement. Cela nécessitait deux choses: un investissement de la part du gouvernement, et la sécurité et la certitude que procurent les contrats à long terme.
Nous avons proposé, dans notre nouvelle mise à jour de la politique de défense, un nouvel investissement important à la fois dans l'industrie et dans ces contrats à long terme. Ce que vous avez suggéré est exactement ce que nous proposons de faire. En même temps, cela nécessite que nous travaillions en étroite collaboration avec l'industrie. Ils nous ont dit que, même si nous investissons dans leur capacité de production... Vous savez, nous leur achetons déjà des munitions. Nous achetons beaucoup de munitions d'eux, mais nous avons besoin de plus. Nous allons investir dans ces industries et leur offrir des contrats à long terme, mais nous avons également un problème temporaire, parce que les Forces armées canadiennes ont besoin de munitions maintenant, tout comme nos amis ukrainiens.
C'est l'une des raisons pour lesquelles nous avons conclu un accord avec la République tchèque. Nous avons acheté des obus de 155 millimètres pour l'Ukraine, dans le cadre de cette initiative tchèque, parce qu'ils peuvent les acheter sur le marché. Nous acheminons de l'argent par l'intermédiaire de ces coalitions — dans le cadre de notre partenariat avec l'OTAN — afin d'acquérir ces munitions.
Je suis également prêt à acheter ces munitions sur le marché international pour les Forces armées canadiennes, jusqu'à ce que l'industrie canadienne soit en mesure de répondre à nos exigences. Un certain nombre d'efforts doivent être déployés simultanément. Il faut investir dans l'industrie canadienne. Il faut travailler avec eux au chapitre de ces contrats. Il faut augmenter leur production. En même temps, il faut tout d'abord répondre immédiatement aux besoins des Forces armées canadiennes. C'est ma première priorité. Ma deuxième priorité, c'est de m'assurer que nous pouvons fournir à l'Ukraine ce dont elle a besoin.
Je suis à vous dans quelques minutes. Je souhaite présenter un avis de motion.
Je fais cela parce que le a fait des commentaires extrêmement inconscients, lundi soir :
« Je vais voter contre les résolutions anti-Israël des Nations unies », a‑t‑il dit. « Je vais défendre le droit d'Israël de se défendre. Ce qui inclut les ripostes contre ceux qui ont attaqué Israël. Israël doit pouvoir empêcher l'Iran d'utiliser des armes nucléaires, et cela signifie de frapper de manière proactive, s'il le faut, les sites nucléaires et les installations pétrolières de l'Iran pour couper les vivres au régime terroriste. »
Monsieur le président, c'est pour cette raison que je dépose un avis de motion. L'avis de motion est le suivant:
Compte tenu des commentaires imprudents et dangereux du chef de l'opposition, M. Poilievre, qui demande essentiellement de frapper les installations nucléaires iraniennes, que le Comité entreprenne conformément à l'article 108(2) du règlement, une étude sur le droit des conflits armés et les obligations du Canada en vertu de la loi internationale.
[Français]
Merci beaucoup.
[Traduction]
Désolée. Merci beaucoup.
Je tiens à vous remercier de comparaître devant le Comité.
Madame Hadwen, le ministre a dit que vous pourriez possiblement nous en dire plus sur les plus récents investissements et sur l'importance de votre ministère, mais aussi au regard des risques internationaux en lien avec la cybersécurité, les cyberattaques, l'intelligence artificielle et tout cela. Je sais qu'il y a eu de bonnes nouvelles, et j'aimerais beaucoup que vous nous en disiez plus, ce matin.
[Français]
Je vous remercie beaucoup de la question. Je vais répondre en premier, mais je vais laisser mes collègues me donner un coup de main par la suite.
[Traduction]
C'est une question très complexe, et nous l'avons divisée en plusieurs parties différentes, dans le ministère, car les contraintes en matière de recrutement ont trait à de nombreuses choses qui ont déjà été dites aujourd'hui au Comité.
Des choses comme la lenteur du système d'intégration des soldats, les habilitations de sécurité, les certificats médicaux, nos installations d'entraînement, les casernes qui sont disponibles ou pas, et l'équipement... Chacune de ces choses présente un défi distinct dont nous nous occupons individuellement afin de pouvoir, ensemble — comme la cheffe l'a dit récemment —, non seulement embaucher 6 400 personnes par année, mais aussi, avec un peu de chance, en embaucher beaucoup plus.
Pour ce qui est du maintien en effectif, cela a un lien direct avec l'offre de logements adéquats et la rémunération appropriée des membres des FAC — ce qui est le cas, car ils ont reçu une augmentation salariale l'année dernière. Bien sûr, il s'agit aussi d'assurer que leurs carrières sont intéressantes et valorisantes. Je crois que nous pouvons voir cette partie‑là aisément. Ce sont des emplois que les personnes souhaitent occuper.
Le problème n'est pas le nombre de candidats. Le problème est plutôt de les faire passer assez rapidement dans le système pour les garder.
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Les logements sont un défi pour nous depuis des dizaines d'années, et évidemment, nous pouvons seulement dépenser l'argent que nous avons. Même si nous attendons beaucoup d'argent, comme vous l'avez vu et mentionné, avec le nombre de logements que nous prévoyons construire, cela ne montre pas réellement nos dépenses actuelles. Nous dépensons déjà des dizaines de millions de dollars annuellement pour les bâtiments et les nouveaux logements, ainsi que pour la rénovation des logements existants.
En plus de cela, et au regard de la stratégie industrielle, nous envisageons de travailler très différemment avec le secteur du développement immobilier, parce que nous savons que nous avons des besoins de logement très différents. Nous avons des terrains, évidemment, et nous avons l'espace disponible, nous savons que les municipalités, les provinces et les territoires souhaitent que nous les utilisions pour le logement.
Nous allons bientôt fournir des informations aux promoteurs immobiliers du pays — et plus précisément à certains endroits — et tâter les niveaux d'intérêt pour la construction de logements pour les membres des FAC, mais aussi pour la population locale et, lorsque c'est possible, pour les communautés autochtones. Nous aimerions également que ces nouveaux bâtiments incluent des services de garde — des services de garde pour les enfants — accessibles à tous, ce qui nous permettrait de faire d'une pierre deux coups.
Il y aura beaucoup d'autres choses après cela. Ce sont de très bonnes nouvelles, je l'espère, de travailler également avec les promoteurs immobiliers.
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Merci, monsieur le président.
Je vais commencer par poser une des questions que j'ai posées au ministre, lorsqu'il a comparu ici.
Dans son dernier message aux membres des FAC, le général Eyre leur a dit « Immunisez-vous et les personnes qui vous entourent contre la désinformation toxique dans notre société », et que « nous devons l'empêcher de s'infiltrer dans nos rangs. »
La question que j'ai posée au ministre portait sur les efforts de la Russie et de la Chine, mais vous avez également de la difficulté avec ce que vos membres lisent et voient dans les médias. Il y a une théorie complètement déjantée avancée présentement par les représentants de l'extrême droite américaine, qui prétendent que le gouvernement contrôle la météo. Ici, au Canada, pendant la crise de la COVID, il y avait le parti canadien pour l'Ivermectine qui faisait circuler des mésinformations à la Chambre et qui nuisait aux efforts des responsables de la santé publique pour combattre le virus et prouver l'efficacité du vaccin. La mésinformation ne vient pas seulement de la Russie et de la Chine. Elle est partout.
Je vais revenir à ce qu'a dit le général Eyre sur l'immunisation. J'hésite à employer ce terme, parce qu'on dirait presque une théorie du complot.
Pouvez-vous nous parler des mesures que vous avez prises à l'interne avec vos membres pour lutter contre la mésinformation de sources ennemies étrangères et nationales — et même de la Chambre?
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Je vais commencer, puis les autres pourront répondre aussi.
Nous sommes très heureux d'avoir fait partie de la Stratégie indo-pacifique pilotée par nos collègues d'Affaires mondiales Canada et d'accéder à du nouveau financement qui nous a permis d'intensifier nos opérations et nos exercices dans l'Indo-Pacifique. Cela s'est traduit, concrètement, par beaucoup plus d'interaction et de collaboration directe à tous les échelons, autant du côté civil, y compris le CST, que du côté militaire. D'ailleurs, les chercheurs et agents de développement en chef reviennent tout juste de discussions tenues en Australie, portant très précisément sur des problèmes auxquels nous faisons face présentement — y compris, par exemple, les drones sous-marins et d'autres technologies qui sont en développement. L'IA en serait une autre. En travaillant ensemble, nous pouvons faire une différence.
Vous avez également beaucoup entendu parler de nos plans de navigation dans l'Indo-Pacifique; de nos travaux avec opération Neon, compte tenu de ce qui se passe en Corée du Nord et en Corée du Sud; et, bien sûr, de nos interactions régulières avec tous nos grands partenaires commerciaux de la région. La ministre a récemment visité la Corée du Sud et le Japon. Le est présentement à l'ANASE, à Laos, au Vietnam.
Peut-être que d'autres précisions du côté militaire...
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À vrai dire, ce que nous aimerions beaucoup faire, c'est discuter avec vous, peut-être dans l'un de nos bâtiments. Nous avons d'importants plans dont nous devons discuter, y compris la stratégie de défense industrielle, que nous devons élaborer. Nous aimerions beaucoup entendre l'opinion des gens de tout le pays — mais plus particulièrement celle du Comité.
Nous avons hâte de voir le rapport que vous allez présenter à la Chambre.
Nous avons beaucoup de bonnes idées, mais cela ne s'arrêtera pas là. Ce sont les interactions directes avec les personnes concernées qui feront la différence en ce qui concerne les résultats et la réussite de notre initiative Pathfinder.
Je sais que nous n'avons pas vraiment parlé aujourd'hui de la réforme de l'approvisionnement, mais nous nous ferons un plaisir d'en discuter. C'est un sujet qui nous trotte toujours dans la tête. Il y a beaucoup d'éléments que nous pouvons contrôler à l'interne afin de changer nos processus et de les accélérer. Cela implique de faire des choix difficiles. Dans certains cas, si nous utilisons plus ce que j'appelle « l'approvisionnement dirigé », cela signifie que quelqu'un ne l'aura pas. Il y aura toujours un compromis, mais cela permet d'accélérer les résultats au bout du compte.
Nous avons récemment vu des exemples où cela a été une réussite. Par exemple, la demande de renseignements sur les sous-marins, qui, nous l'espérons, montrera comment nous pouvons nous approvisionner différemment, et la mesure du succès sera l'obtention rapide des capacités dont nous avons besoin.