Je suis conscient que le fait de commencer une minute ou deux plus tôt est du jamais vu, mais nous sommes tous installés et je vois des visages rayonnants. Je pense que nous pouvons donc débuter sans tarder.
Je tiens à souhaiter la bienvenue au Comité à nos nouveaux collègues conservateurs, puisque trois sur quatre ont été remplacés. Bienvenue au Comité.
Je profite également de l’occasion pour souhaiter la bienvenue au général Eyre et à ses camarades d'arme. C’est tellement plus agréable de vous voir en chair et en os que sur un écran. Nous avons hâte d’entendre ce que vous avez à nous dire.
Pour les questions, j’espère que nous pourrons nous en tenir au sujet que le général Eyre et ses collègues ont été invités à aborder. C’est l’un des nombreux domaines qui intéressent le Comité. J’espère que nous pourrons nous concentrer là‑dessus au moins ce matin.
Enfin, la Bibliothèque du Parlement a présenté un plan de travail pour cette étude. J’aimerais savoir ce que les membres du Comité en pensent avant de retenir les témoins proposés pour suivre cet exposé.
Sur ce, je vais demander au général Eyre de prendre cinq minutes. Encore une fois, au nom du Comité, je vous remercie de votre présence. De plus — et je ne veux pas tomber dans la banalité —, je vous remercie, général ainsi que ceux qui vous accompagnent, des services rendus à la nation. La dernière année a été particulièrement difficile. Je suis certain que cela a été le défi de votre carrière et de celle de vos collègues.
Merci. Nous avons hâte d’entendre ce que vous allez nous dire.
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Bonjour, monsieur le président, et merci de m’offrir cette occasion de discuter de la sécurité de l’Arctique canadien, des menaces auxquelles nous sommes confrontés et des mesures que nous prenons pour y faire face.
J’ai avec moi ce matin le major-général Peter Scott, chef d’état-major du Commandement des opérations interarmées du Canada; le major-général Michael Wright, commandant du Commandement du renseignement des Forces canadiennes; et monsieur Jon Quinn, directeur général de la Politique de défense continentale au sein du ministère de la Défense nationale.
[Français]
Pendant la deuxième heure de cette réunion, le vice-amiral Angus Topshee, commandant de la Marine royale canadienne, le lieutenant-général Eric Kenny, commandant de l'Aviation royale canadienne, et le major-général Conrad Mialkowski, commandant adjoint de l'Armée canadienne, prendront aussi la parole.
Monsieur le président, comme vous le savez, nous traversons une période marquée par de grandes perturbations.
[Traduction]
En effet, le monde dans lequel nous vivons est plus dangereux aujourd’hui qu’il ne l’a été depuis la guerre froide, et peut-être même depuis la veille de la Deuxième Guerre mondiale. L’ordre international fondé sur des règles qui, depuis 80 ans, assure notre paix et notre prospérité est fragile, menacé et a besoin d’être défendu. La concurrence stratégique domine à nouveau le paysage géopolitique.
Les progrès technologiques rapides modifient la nature des conflits. Tous ces bouleversements ont pour toile de fond constante le changement climatique, qui a amélioré l’accès aux ressources et aux routes maritimes dans la région.
[Français]
La guerre menée illégalement par la Russie en Ukraine, en plus d'être une démonstration alarmante de son mépris pour les frontières internationales établies, a également de sérieuses répercussions pour la sécurité de l'Arctique.
La Russie a clairement indiqué qu'elle considérait l'Arctique comme étant d'une grande importance pour sa sécurité et ses intérêts économiques, et elle continue d'y accroître sa présence militaire.
[Traduction]
Pour sa part, la Chine, qui s’est autoproclamée « État quasi-arctique », aspire également à exercer une influence nordique. Ses ambitions d'ouvrir une route de la soie polaire incluent le recours à la route maritime du Nord à travers l’Arctique russe pour l’importation d’énergie et l’exportation de marchandises.
On ne saurait trop insister sur la complexité de ce paysage géopolitique. Même au plus profond de la guerre froide, nous avions le luxe de pouvoir nous concentrer sur un seul concurrent stratégique. Aujourd’hui, il nous faut accepter la réalité que nous vivons dans un environnement de sécurité tripolaire où les démocraties libérales doivent diviser leur attention entre deux concurrents qui emploient des stratégies différentes, mais qui posent un même danger pour la sécurité et la stabilité dont nous avons joui, pour la plupart, pendant des générations depuis la Deuxième Guerre mondiale. Ce sont ces déterminants de la sécurité et de la stabilité qui ont défini notre niveau de prospérité ici, au Canada.
Alors que la Russie, la Chine et plusieurs autres pays expriment un intérêt accru pour l’Arctique, la situation politique dans la région devient de plus en plus complexe et le risque d’une escalade — déclenchée par une erreur de calcul, une mauvaise communication ou un malentendu — devient plus prononcé.
Cet été, j’ai accueilli les chefs d’état-major de la Défense des pays de l’Arctique alors que nous nous réunissions pour la première fois depuis l’invasion de la Crimée par la Russie en 2014. Mes homologues du Danemark, des États-Unis, de la Finlande, de l’Islande, de la Norvège et de la Suède et moi avons tous convenu que ce forum était plus nécessaire que jamais, et nous comptons recommencer à nous réunir régulièrement afin de faire progresser notre coopération, notre collaboration et notre échange de renseignements.
[Français]
Pour pouvoir défendre l'Arctique canadien, nos voies d'approche nordiques donnant accès au sud ainsi que notre souveraineté dans cette région, nous devons y assurer une présence militaire soutenue et visible.
Je ne perçois aucune menace réelle à notre souveraineté territoriale aujourd'hui, et je n'en prévois pas non plus dans un avenir proche. Cependant, étant donné les bouleversements et les perturbations dont je vous ai parlé, nous ne pouvons pas tenir pour acquis qu'il en sera toujours ainsi. Il ne faudrait pas qu'un jour cette souveraineté soit menacée, car notre présence dans cette région est limitée.
[Traduction]
Il est rassurant de constater que le Canada et les États-Unis ont convenu de moderniser le NORAD, ce qui permettra à ce commandement de maintenir une présence, des capacités et une connaissance du domaine accrues dans le Nord.
Ces efforts s’ajouteront aux initiatives en cours, comme les navires de patrouille extracôtière et de l’Arctique de la classe DeWolf, l’installation navale de Nanisivik, les plateformes de communication par satellite améliorées, la capacité future d’avions-chasseurs, les systèmes aériens télépilotés et l’amélioration de l’instruction et de l’efficacité des Rangers canadiens.
Mais nous pouvons et nous devons faire plus. Par exemple, notre emprise sur l’Arctique serait beaucoup plus sûre grâce à une meilleure connaissance du domaine souterrain en mer et à une plus grande capacité à déployer des forces du Sud de façon stratégique et efficace sur terre.
Monsieur le président, préserver la sécurité de l’Arctique canadien représente un défi de taille, un défi qui ne fera que s’amplifier au cours des décennies à venir. Et compte tenu des défis que représente le développement des capacités et des infrastructures requises pour mener des opérations dans cet environnement rigoureux, il faudra des décennies pour que nous soyons prêts.
Encore une fois, je vous remercie de m’avoir donné l’occasion de discuter de ce défi avec vous. Nous serons ravis de répondre à vos questions.
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Monsieur le président, je vais m'expliquer un peu mieux pour ce qui est de l’intégration et revenir sur l’autre question.
Dans tout système de défense aérienne, il y a trois composantes, à commencer par les capteurs, et nous investissons dans de nombreux éléments de ce type pour nous permettre de détecter différentes menaces. Il y a aussi les mécanismes de mise en échec qui interviennent avant ou après le lancement — comme une cyberattaque avant le lancement ou une sorte d’interception après le lancement —, puis il y a le système de commandement et de contrôle qui rassemble toutes ces dimensions. Il intègre les données provenant des capteurs et du mécanisme de mise en échec pour permettre la prise de décisions rapides.
Quand on songe aux divers types de menaces auxquelles nous sommes exposés — les missiles balistiques, les missiles de croisière, les missiles hypersoniques et les missiles lancés par sous-marin —, il est très difficile de traiter séparément les divers types de menaces quand le commandement et le contrôle sont à ce point intégrés. C’est pourquoi l’investissement dans la modernisation du NORAD pour le commandement et le contrôle, qui nous permet de mieux intégrer ces divers aspects et de mieux comprendre ce qui se passe, est si important.
Je vais demander à M. Quinn s’il a quelque chose à ajouter.
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Monsieur le président, cela montre ce que signifie la dissuasion dans le contexte canadien.
Selon nous, la meilleure façon pour un pays comme le Canada d'en dissuader un autre, consiste à s'appuyer sur un vaste groupe d’alliés, d’amis et de pays aux vues similaires, afin d'exercer une dissuasion collective. Aux États-Unis, on parle de « dissuasion intégrée ».
Il y a deux aspects à la dissuasion: la dissuasion par la rétorsion et la dissuasion par le déni.
La dissuasion par la rétorsion consiste à être en mesure de riposter en mettant en péril ce que les adversaires jugent utile. Nous n’avons pas beaucoup de tels moyens au Canada, mais en collaborant avec nos partenaires aux vues similaires, nous pouvons contribuer à cette dissuasion plus vaste.
La dissuasion par le déni signifie que ce que l’adversaire veut accomplir ne sera pas possible. Cela signifie être résilient. Même s’il attaque, il n’atteindra pas ses objectifs, alors il s’agit d’éviter ou d’éliminer les points de défaillance uniques dans notre système afin que nous puissions continuer à fonctionner même après une attaque.
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Monsieur le président, la première partie porte sur la disponibilité opérationnelle, ce qui me préoccupe beaucoup. La disponibilité s'articule autour de quatre éléments qui sont: le personnel, l'équipement, la formation et le maintien des capacités. Nous devons nous concentrer sur les quatre pour pouvoir mener des opérations dans l'Arctique. Nous devons avoir les bonnes personnes.
C'est vrai que l'on a entendu beaucoup de commentaires sur la situation des Forces armées canadiennes sur le plan des effectifs. Cela m'inquiète énormément. Nous tentons de régler ce problème par le biais d'un plan destiné à permettre la reconstitution des effectifs des Forces armées canadiennes.
Nous devons également continuer d'investir dans de l'équipement adapté aux missions dans le Nord. Nous devons investir et continuer à offrir de la formation dans le Nord et à accroître la formation dans cet environnement difficile.
Cette formation obéit à plusieurs objectifs. Pour revenir à la question de la dissuasion, si nous pouvons continuer à projeter des capacités aux extrémités du territoire national, cela montrera aux adversaires potentiels que nous avons la capacité voulue et que nous la mettons en pratique, et cela changera leur calcul décisionnel. Il faut continuer dans ce sens.
Le dernier élément est le maintien des capacités. Ce que je veux dire par‑là, c'est que nous ne pouvons pas nous contenter d'approvisionner nos troupes ou nos gens aux confins du territoire, car nous devons aussi investir dans les infrastructures afin que nos effectifs aient accès aux plateformes de soutien, compte tenu de la distance entre les nœuds d'infrastructures. Il nous faut renforcer le réseau de plateformes pour assurer une présence beaucoup plus importante et constante dans le Nord, quitte à ce qu'elle ne soit pas permanente, et cela avec des moyens venant du Sud.
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Monsieur le président, la question n'est pas facile pour notre société, mais il importe de se rappeler que les Forces armées canadiennes sont le dernier recours pour défendre notre pays. Nous devons prendre des mesures supplémentaires pour être prêts à nous affirmer comme force de dernier recours. C'est important.
Notre organisation sert à protéger les autres. Elle repose sur le travail d'équipe. Une partie du travail d'équipe consiste à protéger ses coéquipiers, mais aussi à se préparer soi-même et à être prêt sur le plan opérationnel à relever les défis.
Nous savons que la vaccination a réduit la gravité et l'intensité des symptômes. Nous sommes encore au milieu de la pandémie, qui continue d'évoluer, tout comme notre politique de vaccination. Vous remarquerez que la semaine dernière, nous avons publié une politique mise à jour — une politique provisoire, comme je le dis, parce qu'elle continue d'évoluer.
Monsieur le président, nous avons besoin d'une force qui se concentre sur la protection des autres et sur la protection mutuelle, qui met l'accent sur le travail d'équipe et le respect des ordres...
Tout d'abord, il est agréable de voir parmi nous tous les commandants des différentes armes des Forces armées canadiennes. Merci d'être au service de notre pays, et je vous suis reconnaissant de l'engagement dont vous faites preuve. Veuillez transmettre nos meilleurs vœux à tous les membres de la force aérienne, de la Marine et de l'armée de terre.
Général Kenny, je m'adresse d'abord à vous.
Nous avons parlé de la modernisation du NORAD et du rôle que le F‑35 va jouer. Le général Eyre a également parlé de la menace que représentent la Russie et, désormais, la Chine.
Avez-vous pris connaissance ce matin d'un article paru dans le Telegraph, au Royaume-Uni? On y lit que 30 pilotes de la Royal Air Force ont commencé à former des pilotes chinois et à leur apprendre comment vaincre les avions de chasse occidentaux. L'article ajoute que des éléments issus de l'Aviation royale canadienne ont peut-être été embauchés pour faire le même travail pour le Parti communiste de la Chine.
Êtes-vous au courant? Quelles mesures de protection sont en place pour veiller à ce que la sécurité nationale ne soit pas compromise par ces individus qui sont séduits par une juteuse rémunération?
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Je vais commencer, puis je céderai la parole à mes collègues.
Du point de vue de l'Aviation royale canadienne, et comme l'a expliqué le chef d'état-major de la défense, nous avons une crise de personnel en ce moment même. Nous mettons l'accent sur la reconstitution de nos forces. Plus précisément, nous faisons des choix difficiles quant aux opérations que nous entreprenons.
Au sein de l'Aviation royale canadienne, je me concentre actuellement sur le recrutement et la formation de base des nouveaux membres que nous accueillons dans les Forces armées canadiennes, ainsi que sur le maintien en poste de nos membres les plus expérimentés. Ces deux aspects combinés nous permettront de grossir nos rangs au fil du temps, mais pour ce qui est des quelques prochaines années, nous examinons consciencieusement les capacités que nous privilégions, afin de nous assurer de ne pas surcharger nos membres et, en particulier, leurs familles pour l'avenir, ce qui est nécessaire pour assurer la rétention, comme je l'ai mentionné plus tôt.
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Merci de votre question.
Les Rangers canadiens jouent trois rôles principaux dans le Grand Nord canadien.
Premièrement, ils assurent une présence des Forces armées canadiennes dans les communautés. Deuxièmement, ils font le lien avec celles-ci pour augmenter leur résilience et leur robustesse face à certaines situations. Troisièmement, avec leur connaissance du territoire et du climat, les Rangers sont en mesure d'appuyer les Forces armées canadiennes lorsqu'elles sont déployées au même endroit qu'une de leurs patrouilles.
Les Rangers agissent comme membres d'une communauté. Typiquement, ils ont environ 48 ans, ils travaillent 13 jours par année à titre de Rangers, au sein desquels ils ont 13 ans de service.
En apportant leur appui aux communautés lorsqu'elles vivent des périodes de stress et ont besoin d'aide, par exemple en cas d'inondation, de feu de forêt ou d'évacuation, les Rangers agissent à titre d'avant-garde pour les Forces armées canadiennes, les FAC. Ils font le lien avec les autres secteurs des FAC, comme l'Aviation royale canadienne, et participent aux missions de recherche et de sauvetage au sol. Celles-ci sont la responsabilité des communautés et ne font pas partie des tâches officielles des FAC, mais les Rangers prêtent souvent leur appui dans le cadre de ces missions.
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Merci, monsieur le président, et merci à vous d'être venus.
J'avais également des questions au sujet des drones, alors je suppose que les grands esprits se rencontrent.
À ce sujet, ma question porte de façon plus générale sur les capacités et la préparation à l'évolution constante de la nature du combat, de la guerre ou de la sécurité. Lorsque nous regardons la note d'information de la Bibliothèque du Parlement sur la façon dont le NORAD a commencé, nous constatons que les drones sont un parfait exemple de la constante évolution du combat et du fait qu'il est relativement peu coûteux pour un adversaire d'assurer une surveillance du haut des airs, essentiellement. En Russie, nous constatons les effets de certaines utilisations, ainsi qu'au chapitre des combats.
Que fait‑on pour se préparer? Nous parlons des F‑35 et de toutes les grandes capacités dont nous avons besoin — et nous continuons d'en avoir besoin —, mais mettons-nous aussi l'accent sur cet aspect, et prévoit‑on tenir compte de la nature changeante du combat?
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Comme vous l'avez dit, l'espace est de plus en plus congestionné et contesté, et il est concurrentiel. Nous devons nous rendre compte que l'industrie commerciale installe des satellites à un rythme élevé et qu'elle a la capacité de le faire. En tant que militaires, nous ne devrions pas nous concentrer uniquement sur nos propres programmes. Nous devons travailler en partenariat avec les industries commerciales, l'Agence spatiale canadienne et nos alliés, afin de contribuer à cela tous ensemble.
L'une de nos forces est la surveillance de l'espace. Nous avons la capacité de surveiller ce qui se passe dans l'espace, à la recherche de débris, et de transmettre cette information à nos alliés. Nous sommes considérés comme des experts dans ce domaine.
À l'avenir, ce que j'envisage, c'est une capacité supplémentaire à cet égard, parce que les satellites ont une durée de vie limitée, et nous ne pouvons malheureusement pas simplement nous en débarrasser une fois qu'ils sont là sans les remplacer.
Je me concentre également sur les communications dans l'Extrême-Arctique, qui sont pertinentes pour le Comité, et la surveillance depuis l'espace.
Il s'agit là des domaines d'intérêt, dont certains relèvent davantage du contexte militaire, ce qui nous aidera en ce qui concerne la connaissance du domaine maritime, tant au‑dessus qu'en dessous de la mer.
Nous devons reconnaître que nous manquons actuellement de personnel expérimenté, mais de mon point de vue, la modernisation de l'Aviation royale canadienne est très excitante. Au cours des prochaines années, de nombreuses capacités nous permettront d'être à la hauteur des capacités opérationnelles et des attentes de nos alliés. Il nous faudra du temps pour y arriver.
De plus, nous avons actuellement des capacités qui sont utilisées partout dans le monde, et j'en suis très fier, qu'il s'agisse de nos CP‑140 actuellement en opération au Japon pour appliquer la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU contre la Corée du Nord, ou encore de nos F‑18 militaires, qui sont actuellement déployés en Roumanie et fournissent des services améliorés. Et je pourrais continuer.
Nous faisons ce qu'il faut avec la capacité dont nous disposons actuellement. Les efforts de modernisation correspondent certainement à cela, compte tenu des défis en matière de personnel.
Vous ne l'avez peut-être pas vu, mais la Bibliothèque du Parlement a préparé pour nous une petite note d'information sur l'histoire du NORAD après la guerre froide. Il y a une note au sujet des changements survenus après les attaques terroristes du 11 septembre aux États-Unis, qui ont en quelque sorte modifié le mandat en ce qui concerne les menaces internes.
Ma prochaine question porte encore une fois sur l'agilité. Si vous regardez l'histoire et ce qui s'est passé après les événements du 11 septembre, y a‑t‑il un changement officiel dans l'accord et dans le partenariat avec les alliés pour ce qui est de la prise en compte des changements dans la nature de la sécurité et de la défense, ou est‑il simplement question de réagir à des événements extrêmes? Examinez-vous constamment la nature de la menace ou attendez-vous qu'il y ait un événement de grande envergure comme le 11 septembre?
Je dirais que l'invasion russe de l'Ukraine devrait nous amener à réfléchir sérieusement à la nature du combat, de la sécurité et de la défense. Y a‑t‑il un processus officiel que vous devez suivre avec nos alliés aux États-Unis, ou avez-vous constamment ce genre de conversations?