:
Merci, monsieur le président.
[Traduction]
Je vous remercie de me donner cette occasion de discuter du Budget principal des dépenses du ministère de la Défense nationale, des Forces armées canadiennes et du Centre de la sécurité des télécommunications.
[Français]
Comme vous le savez, notre politique de défense lancée en 2017 souligne l'importance de veiller à ce que nos forces armées soient bien financées, bien équipées et bien soutenues pour défendre le Canada et l'Amérique du Nord et pour contribuer à la paix partout dans le monde.
[Traduction]
L'invasion illégale et immorale de l'Ukraine par la Russie nous a rappelé à quel point il est essentiel de respecter ces engagements. C'est pourquoi, dans le budget de 2022, nous avons annoncé que nous redoublerions d'efforts pour veiller à la sécurité du Canada et renforcer notre place dans le monde, grâce à un vaste et ambitieux éventail d'investissements.
Les quelque 26,8 milliards de dollars que nous demandons par l'entremise de ce Budget principal des dépenses constituent la première étape de ce plan. Ils jetteront les bases pour tout ce que nous ferons en vue de moderniser et de transformer nos forces armées au cours du prochain exercice, et ils serviront aussi à faire d'importants investissements pour renforcer les cybercapacités du Canada.
De façon générale, nos demandes de financement peuvent être regroupées en quatre catégories, soit: les dépenses de fonctionnement, les dépenses en immobilisations, les subventions et contributions et les paiements liés au régime d'assurance-invalidité de longue durée et d'assurance-vie pour les membres des Forces armées canadiennes. Ce montant comprend également une somme d'environ 800 millions de dollars affectée au Centre de la sécurité des télécommunications pour maintenir et renforcer les cybercapacités du Canada.
Commençons par les dépenses de fonctionnement.
[Français]
Plus de la moitié du financement que nous avons demandé dans ces estimations, soit plus de 17,5 milliards de dollars, est destinée à nos dépenses opérationnelles. Ces fonds viennent aider les Forces armées canadiennes à mener à bien ses missions essentielles au pays et à l'étranger, et à travailler avec nos alliés et nos partenaires internationaux pour maintenir la paix et la sécurité mondiale.
[Traduction]
Il servira aussi à appuyer le processus de reconstitution des FAC que le général Eyre a annoncé l'année dernière et qui vise à assurer l'état de préparation des FAC à la suite de la pandémie de COVID‑19. En fait, un élément clé de la reconstitution est le travail que nous effectuons pour changer la culture de notre organisation et pour nous assurer que les personnes qui ont été affectées par l'inconduite sexuelle ou d'autres préjudices dans l'exercice de leurs fonctions reçoivent le soutien dont elles ont besoin. Je suis heureuse d'indiquer que nous avons reçu le rapport final de madame Arbour, comme je l'ai annoncé plus tôt la semaine dernière. Utiliser le rapport pour créer une équipe de défense inclusive et sûre est une priorité.
[Français]
Le rapport de Mme Arbour n'est que l'un des nombreux efforts déployés au sein de l'équipe de la Défense nationale.
[Traduction]
Ceux‑ci comprennent le travail qu'effectue la chef, Conduite professionnelle et culture pour unifier et intégrer tous nos efforts de changement de culture, le soutien que le Centre d'intervention sur l'inconduite sexuelle fournit aux membres affectés de l'équipe et nos efforts de modernisation du système de justice militaire, pour ne nommer que quelques-unes des initiatives. Le portefeuille de la Défense couvre évidemment une vaste gamme d'activités, mais tout ce que nous accomplissons a essentiellement pour but de disposer de forces prêtes et résilientes dont les membres sont bien soutenus à toutes les étapes de leur carrière.
[Français]
Ce financement va nous aider à continuer de bâtir cette force militaire.
[Traduction]
Je vais maintenant parler des dépenses en capital.
[Français]
En ce qui concerne les dépenses en capital, nous demandons, dans le cadre du budget principal des dépenses, près de 6 milliards de dollars pour continuer à financer plusieurs projets d'approvisionnement essentiels au cours de la prochaine année budgétaire.
[Traduction]
Ces projets couvrent les navires de combat de surface canadiens, les navires de soutien interarmées, les navires de patrouille extracôtiers et de l'Arctique, ainsi que les véhicules blindés de soutien au combat. Ces vastes projets pluriannuels d'une valeur de plusieurs milliards de dollars sont essentiels à la réussite de notre organisation et revêtent encore plus d'importance dans un contexte géopolitique dominé par l'incertitude, l'instabilité et la concurrence des grands pouvoirs.
Je passe maintenant aux subventions et contributions.
[Français]
Nous demandons également 314 millions de dollars en subventions et en contributions dans le cadre de ce budget principal des dépenses.
Les subventions et les contributions nous permettent de stimuler l'innovation dans l'industrie et le milieu universitaire canadien.
[Traduction]
Celles‑ci soutiendront les organisations extérieures à la Défense qui fournissent des services aux membres de l'équipe de la Défense.
[Français]
Elles nous permettent aussi de collaborer pour rester engagés sur le plan international.
[Traduction]
De ce financement, nous allouons près de 225 millions de dollars aux programmes de l'OTAN tels que le Budget militaire de l'OTAN, le programme d'investissement au service de la sécurité, et d'autres activités. Cela représente une augmentation de 63,9 millions de dollars par rapport au Budget principal des dépenses de l'année dernière pour notre défense et notre sécurité collectives, par l'entremise de l'OTAN.
Nous verserons aussi 447 millions de dollars au régime d'assurance-invalidité prolongée des FAC et à l'assurance-vie collective facultative pour les officiers généraux.
[Français]
Grâce à ce financement, les Forces armées canadiennes vont continuer de travailler avec nos partenaires pour s'assurer que nos militaires et leurs familles reçoivent le soutien dont ils ont besoin lorsqu'ils sont malades ou blessés, y compris lorsqu'ils raccrochent leur uniforme pour la dernière fois.
[Traduction]
Enfin, comme je le mentionnais plus tôt, nous demandons un montant d'environ 800 millions de dollars pour le Centre de la sécurité des télécommunications. Ce financement servira à accroître la capacité du CST de protéger et de défendre la population canadienne, les entreprises canadiennes et nos infrastructures essentielles contre les cyberattaques.
Monsieur le président, je suis heureuse d'être parmi vous aujourd'hui. Le financement demandé dans le présent budget principal des dépenses couvre un large éventail d'investissements et représente une augmentation de 6,8 % des dépenses annuelles par rapport au Budget principal des dépenses pour le MDN et les FAC de l'année dernière, mais ce n'est que le début.
Au cours des prochains mois, nous annoncerons de nouvelles occasions de financement pour la Défense, y compris un plan solide visant à renforcer nos défenses continentales et à moderniser le NORAD en collaboration avec nos partenaires américains.
[Français]
Comme le souligne le budget de 2022, nous avons lancé un examen et une mise à jour de notre politique de défense afin de nous assurer que nous gardons une longueur d'avance sur les plus grandes menaces auxquelles nous faisons face maintenant et à l'avenir.
[Traduction]
Merci.
C'est avec plaisir que je répondrai à vos questions.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Merci beaucoup, madame la ministre, d'être ici aujourd'hui et de tout le travail que vous avez fait et que vous continuez de faire.
Madame la ministre, l'invasion illégale non provoquée de l'Ukraine par la Russie est une chose sur laquelle vous vous êtes évidemment concentrée au cours des derniers mois. Je pense que les membres du Comité conviendront que nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour appuyer l'Ukraine.
Je sais que vous avez été en contact étroit avec votre homologue ukrainien pour discuter des besoins militaires de l'Ukraine. En fait, la moitié des membres de notre comité étaient à Vilnius la semaine dernière et ont entendu le ministre de la Défense en Ukraine. Il vous a nommée et a dit... Je ne veux pas paraphraser, mais il a dit quelque chose comme « ma meilleure amie, Anita Anand », ce qui était vraiment merveilleux à entendre devant toute la délégation de l'OTAN.
Depuis votre dernière comparution devant notre comité, vous avez annoncé un certain nombre de mesures de soutien supplémentaires pour l'Ukraine, dont 500 millions de dollars dans le budget de 2022. Pouvez-vous nous dire ce que vous avez fait jusqu'à maintenant pour soutenir directement l'Ukraine et assurer la coordination avec nos partenaires internationaux?
:
Merci beaucoup, monsieur le président, pour cette question, et merci au député pour son travail important dans ce dossier.
Depuis février seulement, nous avons fait une série d'annonces d'aide militaire supplémentaire, dont 98 millions de dollars le 25 mai pour 20 000 obus de 155 millimètres conformes aux normes de l'OTAN, amorces et gargousses comprises, et 50 millions de dollars le 8 mai pour l'imagerie satellitaire à haute résolution, 18 caméras de drones et munitions supplémentaires. Il y a eu la livraison d'obusiers Howitzer M777 avec munitions et la formation de nos partenaires ukrainiens à l'extérieur de l'Ukraine sur leur utilisation, les systèmes d'armes antiblindés et les lance-roquettes, l'artillerie lourde, les véhicules blindés de type commercial et l'équipement de protection individuelle, comme les gilets pare-balles, les masques à gaz, les casques et d'autre matériel militaire spécialisé.
Comme vous le savez, et comme vous l'avez mentionné dans votre question, nous avons prévu un demi-milliard de dollars de plus. Avant ce budget, nous avions envoyé bien au‑delà de 100 millions de dollars, et nous en sommes maintenant à bien plus de 260 millions de dollars, y compris les fonds provenant du budget. Nous travaillons sans relâche pour affecter les fonds restants du budget. Comme vous l'avez mentionné dans votre question, je suis en contact étroit avec mon homologue ukrainien pour discuter des besoins précis de l'armée ukrainienne.
De plus, le Canada a fait une importante contribution en établissant un pont aérien vers l'Europe pour la coalition avec deux aéronefs tactiques CC‑130 pour transporter de l'équipement militaire provenant du Canada et de nos alliés et partenaires en Ukraine. Nous avons fourni pour plus de deux millions de livres d'aide, et ce travail se poursuit chaque jour.
Nous continuerons à aider les héros ukrainiens qui résistent contre Poutine à défendre le territoire de l'Ukraine et l'ordre international fondé sur des règles.
:
Oui, bien sûr. Je vous remercie de la question.
[Traduction]
La souveraineté du Canada dans l'Arctique est sûre et bien établie. Nous prenons des mesures et nous faisons des investissements historiques afin d'accroître notre capacité d'opérer dans l'Arctique, dont des exercices conjoints dans la région, l'achat de six navires de patrouille extracôtiers et de l'Arctique et l'accroissement de notre capacité de défendre la souveraineté dans l'Arctique au moyen de 88 nouveaux chasseurs.
Le mois dernier, plus précisément le 16 mai, j'ai tenu une discussion très productive sur la sécurité et la défense avec nos alliés et nos partenaires dans l'Arctique du Danemark, de la Finlande, de l'Islande, de la Norvège, de la Suède et des États-Unis, afin d'aborder l'évolution de la dynamique sur le plan de la sécurité et du climat dans l'Arctique, ainsi que l'invasion illégale de l'Ukraine par la Russie.
Votre question portait précisément sur les navires de patrouille extracôtiers de l'Arctique. Ceux‑ci font partie intégrante de la défense du Nord. Deux de ces six navires ont déjà été livrés à la Marine royale canadienne. Comme bon nombre d'entre vous le savent déjà, le NCSM Harry DeWolf a récemment effectué une circumnavigation de l'Amérique du Nord. C'est le premier navire de la Marine royale canadienne à le faire depuis 1954. Un troisième navire est également à l'eau, et nous en attendons avec impatience la livraison cet automne.
De plus, ce projet d'approvisionnement contribue à revitaliser l'industrie canadienne de la construction navale en soutenant 2 000 emplois par année. C'est pourquoi nous demandons 340 millions de dollars dans le budget des dépenses pour continuer à financer la construction pendant les activités de mise en œuvre du projet, y compris la construction des navires trois à six.
Ces navires sont tout simplement essentiels pour accroître la capacité de la Marine d'affirmer la souveraineté du Canada dans les eaux arctiques et côtières. Nous resterons toujours fermes et inébranlables dans la défense de la souveraineté du Canada, des peuples et des communautés du Nord et de nos intérêts nationaux. Merci.
Nous pouvons parler de ce qu'il y a dans le rapport de la juge Arbour, mais nous pouvons aussi parler de ce qu'il n'y a pas, précisément, en matière de recommandations. La juge Arbour a d'ailleurs mentionné qu'elle était un peu déçue par le passé qu'on se soit conformé à la lettre à certaines recommandations, notamment celles du rapport Deschamps, plutôt que d'en respecter l'esprit.
Elle mentionne aussi le travail du juge Fish sur l'indépendance du Bureau de l'ombudsman, sans toutefois en faire une recommandation. Nous savons que, si l'ombudsman avait eu plus d'indépendance et s'il avait relevé directement du Parlement, nous n'aurions peut-être pas été empêtrés pendant plusieurs années dans ce scandale autour de Jonathan Vance, que l'on a en quelque sorte tenté d'étouffer.
Même si ce n'est pas une recommandation précise, peut-on espérer obtenir l'indépendance de l'ombudsman au cours des années à venir?
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Merci, madame la ministre, d'être ici aujourd'hui. Je vous remercie d'avoir pris le temps de venir nous rencontrer.
Je suis la fière représentante de la 19e Escadre de Comox, et je voudrais simplement saisir l'occasion de vous poser des questions au sujet d'un article qui a été publié il n'y a pas très longtemps et dans lequel un des officiers supérieurs disait à des membres que leur seule façon de trouver un logement serait peut-être de s'adresser à Habitat pour l'humanité dans le nord de l'île de Vancouver.
Je ne veux rien dire de négatif au sujet de l'officier supérieur. Je pense qu'il offrait une vraie solution de rechange dans une situation extrêmement difficile. Il est difficile de trouver des logements dans notre circonscription, que ce soit pour louer ou acheter. Les prix ont grimpé en flèche. Nous savons que nos familles de militaires doivent voyager beaucoup. Nous savons également que, dans notre région, il y a une relation de longue date entre Habitat pour l'humanité et les membres de la 19e Escadre, qui ont consacré de nombreuses années à aider à construire bénévolement des maisons pour d'autres personnes, mais nous devons aussi reconnaître qu'il n'y a tout simplement pas assez de logements militaires. Je remarque qu'il n'y a pas d'appui substantiel à cet égard dans le budget des dépenses.
Madame la ministre, pourquoi ne consacre‑t‑on pas de ressources substantielles au logement militaire, alors que nous savons que les militaires doivent se déplacer d'une région à l'autre du pays et offrir de la stabilité à leur famille? S'ils n'ont nulle part où vivre... À titre d'information, madame la ministre, il y a de nombreux militaires dans ma circonscription qui font, dans certains cas, de une heure à une heure et demie de route chaque jour simplement pour se rendre au travail, à cause du manque de logements.
:
Pour revenir là‑dessus, par contre, madame la ministre, nous savons que le nombre d'unités de logement a diminué graduellement depuis 2013, alors que les besoins ont augmenté considérablement et que l'Agence de logement des Forces canadiennes a cerné un besoin d'environ 5 200 à 7 200 unités de logement supplémentaires à l'échelle du pays. C'est considérable, et les chiffres ne sont pas du tout à l'avenant.
Je me pose la question. Nous savons que le maintien en poste et le recrutement demeurent des défis importants, et je suppose que ces choses sont corrélées. Si les gens n'ont pas d'endroit où vivre, s'il leur est difficile de déménager avec leur famille parce qu'il n'y a pas d'endroit où vivre, s'ils doivent adopter un mode de vie qui fait qu'ils ont une heure et demie de route à faire, ce qui veut dire qu'ils passent jusqu'à trois heures par jour de plus sans leur famille, ils penseront plus difficilement que c'est un bon plan.
Comment abordez-vous cet idéal de maintien en poste et de recrutement et comment intégrez-vous l'idée du logement? J'entends les chiffres que vous avancez, mais ce que nous constatons encore et toujours, c'est que les logements ne se construisent pas. Nous ne voyons pas d'engagement à les construire, ce qui rend la situation de plus en plus difficile pour les familles de militaires. Je pense qu'on leur en demande assez.
Qu'allez-vous faire pour régler le problème concrètement? Pourriez-vous nous donner une idée de l'échéancier? Vous avez lancé des chiffres, mais combien de temps les gens de ma circonscription devront-ils attendre avant que des logements soient construits à la base?
:
Je précise que je ne fais pas que lancer des chiffres. Il s'agit d'un financement réel que nous nous sommes engagés à verser pour régler le problème que vous avez soulevé. Cela dit, je vais vous donner les détails de ce que nous entreprenons outre ce que j'ai mentionné il y a un instant.
D'abord, pour veiller à ce que l'indemnité de vie chère en région soutienne efficacement les membres des FAC et leur famille et réponde aux préoccupations en matière d'abordabilité, le MDN se penche sur la politique en tant que telle en ce moment. Nous entreprenons un examen de la politique pour régler les problèmes de maintien en poste, entre autres, et nous savons que le logement et la réinstallation en font partie.
De plus, le financement que j'ai mentionné dans ma réponse précédente servira à... et je crois que c'est précisément ce que la députée demandait. Nous allons utiliser ce financement pour des projets de rénovation afin de nous assurer que les quelque 11 000 unités de logement existantes sont fonctionnelles et adéquates. Nous allons construire de nouveaux logements dans les bases et les escadres, notamment dans les BFC à Comox, à Shilo et à Dundurn.
Nous y travaillons dans le cadre d'une approche globale de recrutement et de maintien en poste, et nous savons que les gens sont au cœur de tout ce que nous faisons et nous continuerons de le répéter. C'est pourquoi, lorsque je suis à une base, je rencontre toujours les familles, parce qu'elles sont au cœur du soutien des Forces armées canadiennes. C'était le cas la semaine dernière, à Valcartier, lorsque j'ai rencontré les familles à la base.
Merci.
:
Je vous remercie de votre question.
Vous avez raison, ma priorité absolue est de bâtir une institution dans laquelle les gens sont en sécurité et se sentent respectés et protégés. La cinquième recommandation de Mme Arbour dans son rapport final est que les infractions sexuelles prévues au Code criminel ne devraient pas relever du système de justice militaire, mais plutôt des tribunaux criminels civils. Il s'agit d'une recommandation réfléchie qui change le système, et nous allons l'examiner sérieusement.
Comme vous l'avez souligné dans votre question, j'avais déjà accepté la recommandation intérimaire de Mme Arbour à l'automne 2021. Je tiens à rappeler les progrès réalisés relativement à l'acceptation de cette recommandation provisoire.
Premièrement, en janvier, la GRC a commencé à accepter le transfert de nouveaux dossiers des Forces armées canadiennes.
Deuxièmement, en février, le ministère de la Sécurité publique du Québec a avisé son service de police d'accepter de nouveaux dossiers et transferts en fonction de sa capacité et a souligné qu'un protocole détaillé était en cours d'élaboration.
Troisièmement, plusieurs corps policiers municipaux et locaux ont aussi accepté des transferts ponctuels. Nous avons progressé, mais sur les 49 cas renvoyés aux provinces et aux territoires, on compte 23 refus. C'est pourquoi j'ai écrit la semaine dernière aux provinces et aux territoires pour les exhorter à exercer leur compétence et à accepter ces dossiers. J'ai dit clairement que la voie à suivre passe par la collaboration avec les organismes civils d'application de la loi et les systèmes de justice.
De toute évidence, j'estime qu'il reste du travail à faire pour mettre en œuvre intégralement la recommandation provisoire de Mme Arbour, et c'est pourquoi, dans ma lettre aux provinces et aux territoires, j'ai confirmé que nous créons actuellement une table intergouvernementale officielle qui définira des processus de transfert durables et à long terme au bénéfice des membres des Forces armées canadiennes. Il s'agira d'une tribune utile où discuter des questions qui ont été soulevées jusqu'à maintenant.
Enfin, je consulterai également les survivants et les groupes de victimes pour tracer la voie à suivre. C'est quelque chose que je fais depuis que j'ai été nommée ministre. Il est prioritaire pour moi d'être en contact avec les victimes et les survivants. J'ai hâte d'informer les Canadiens et les parlementaires, d'ici la fin de l'année, des prochaines étapes.
Merci.
:
Merci beaucoup, madame la ministre.
La recommandation 29 du rapport Arbour a évidemment attiré mon attention puisque le Collège militaire royal de Saint‑Jean se trouve dans ma circonscription. Cette recommandation appelle à revoir le rôle des collèges militaires.
Le Collège militaire royal de St‑Jean est plus petit et il est différent de celui de Kingston. Des initiatives y ont été mises sur pied relativement aux inconduites, dont l'embauche à temps plein d'une travailleuse sociale. Toutefois, la structure est différente. Il y a la Corporation du Fort St‑Jean qui s'occupe du maintien des lieux et des services aux étudiants, et il semble que l'indice de bonheur des élèves officiers soit plus élevé au Collège militaire royal de Saint‑Jean qu'au Collège militaire royal de Kingston.
Plutôt que de jeter le proverbial bébé avec l'eau du bain et de considérer carrément la fermeture des collèges militaires, serait-il pertinent de voir de part et d'autre, dans les deux collèges militaires, quelles initiatives ont bien fonctionné? Qu'est-ce qui pourrait permettre d'améliorer la situation des collèges militaires pour pouvoir maintenir, entre autres, le bilinguisme? Si on envoie tout le monde dans les universités civiles, il y aura peut-être une perte de bilinguisme. La juge Arbour a mentionné que c'était déjà un problème, et ce serait peut-être pire encore.
Madame la ministre, dans le cadre de votre travail, est-ce que vous cherchez à déterminer quelles sont les améliorations que l'on peut apporter plutôt que de fermer carrément les collèges militaires?
:
Je vous remercie de votre question.
Je tiens à souligner que je suis la chancelière du Collège militaire royal du Canada et que j'ai visité ces deux collèges dans le cadre de la cérémonie de collation des grades au mois de mai.
Comme vous l'avez dit, la recommandation 29 du rapport de Mme Arbour souligne la nécessité de s'attaquer à ce problème. Bien sûr, on ne recommande pas de fermer les collèges; on recommande d'étudier le programme d'éducation dans les collèges. Nous allons donc étudier cette recommandation, bien sûr, mais nous répondrons aussi à cette recommandation afin de créer un environnement d'apprentissage plus sûr et plus inclusif pour nos élèves officiers, notamment en élargissant la portée de l'épreuve de départ, comme le recommande Mme Arbour.
Bien sûr, aucun de nos élèves officiers ne devrait être victime de harcèlement, de misogynie ou de discrimination, mais on ne recommande pas de fermer les collèges et les programmes. C'est une recommandation d'étudier les programmes des collèges pour créer et bâtir des institutions éducatives pour la sûreté, pour nos…
:
Merci, monsieur le président.
Merci encore, madame la ministre. J'ai une question.
En 2015 et en 2017, le gouvernement libéral a promis aux membres des Forces armées canadiennes et aux anciens combattants qu'il éliminerait la disposition archaïque et sexiste de la Loi sur la pension de retraite des Forces canadiennes concernant le mariage après l'âge de 60 ans.
Il y a six ans, en 2015, le ministère de la Défense nationale a signalé au comité du Règlement qu'il modifiait la loi et le règlement afin de supprimer la disposition sur le mariage après l'âge de 60 ans, soulignant que cette modification figurait sur sa liste de choses à faire. En 2020, l' a écrit au comité du Règlement pour dire qu'il fallait apporter une modification législative afin d'abroger la disposition relative aux mariages intéressés, mais il n'a pas formulé de commentaires sur la façon de procéder.
Il est clair que le ministère de la Défense nationale sait comment régler le problème, mais il ne propose aucun amendement à cette fin tant que le gouvernement n'aura pas ordonné aux fonctionnaires d'y travailler.
Je veux être très claire. Dans certains cas, on parle de couples qui sont ensemble depuis plus de 15 ans. Cela veut dire qu'ils vivent dans la pauvreté — parce que le militaire renonce à une partie importante de sa pension pour que son être cher puisse avoir quelque chose lorsqu'il ne sera plus là — ou qu'ils prévoient un avenir de pauvreté pour cet être cher. Je trouve cette situation ridicule parce qu'elle expose surtout les femmes âgées à l'itinérance et à la pauvreté, en plus de les insulter en parlant de « mariages intéressés ».
Je me demande, madame la ministre, si vous avez l'intention d'éliminer cette disposition de la loi sur les pensions ou si le gouvernement va continuer, comme il le fait depuis 2015, de se traîner les pieds?
Bonjour, madame la ministre.
Je suis très heureux de pouvoir enfin m'exprimer dans ma langue maternelle.
Je veux d'abord vous féliciter pour l'excellent travail que vous faites depuis votre nomination.
Madame la ministre, comme beaucoup de Canadiens, j'ai été très heureux de vous voir annoncer que l'on passe maintenant à la phase de finalisation du projet de capacité des futurs chasseurs. C'est une excellente nouvelle pour tous les Canadiens et pour tous les militaires.
Pouvez-vous nous expliquer pourquoi ce projet d'acquisition revêt une telle importance pour le personnel de l'Aviation royale canadienne, pour les Canadiens de partout au pays et, plus particulièrement, pour la base de Bagotville?
:
Je vous remercie beaucoup de cette question.
Vous avez tout à fait raison. C'est une excellente nouvelle pour l'Aviation royale canadienne et pour tous les Canadiens. Notre gouvernement est maintenant plus près de livrer à l'Aviation royale canadienne une nouvelle flotte de 88 avions de chasse à la fine pointe de la technologie. Il s'agit de l'investissement le plus important pour l'ARC depuis plus de 30 ans.
L'avion F‑35 est utilisé par plusieurs partenaires du NORAD et de l'OTAN et s'est avéré être un avion mature, capable et interopérable. Il permettra à nos pilotes d'utiliser l'équipement le plus perfectionné qui soit pour protéger la souveraineté du Canada, y compris dans l'Arctique, et pour respecter nos engagements envers le NORAD et l'OTAN. Par exemple, il servira à faire face aux menaces imprévues. Nous prévoyons la livraison de premier avion au plus tôt en 2025.
En ce qui concerne les bases du pays, y compris celle de Bagotville, l'acquisition de ces avions de chasse aura un certain nombre d'avantages. Par exemple, en prévision de l'arrivée de nos futurs chasseurs, nous nous préparons à la construction des installations de la nouvelle flotte à Bagotville et à Cold Lake. Cela signifie qu'il faut y entreprendre des mises à niveau des infrastructures pour soutenir l'entretien et l'exploitation de ces nouveaux avions.
Les fonds demandés dans le budget principal des dépenses permettront de poursuivre les activités de construction des infrastructures et des nouvelles installations de l'escadron de chasseurs.
Pour ce qui est des avantages économiques, nous prévoyons que la production des installations de l'escadron de chasseurs générera plus de 900 emplois, ce qui est très important.
Nous sommes donc très excités de cet approvisionnement destiné à nos Forces armées, pour la défense de notre pays et pour accroître notre contribution à l'OTAN et au NORAD.
:
Je vous remercie, monsieur le président.
Je suppose que je reviendrai à vous, monsieur Matthews, car il semble que nous ayons des questions à régler.
Vous ne le savez peut-être pas, mais je suis normalement membre du comité des anciens combattants, où nous venons de terminer une étude sur le mariage après 60 ans, et j'aimerais bien comprendre. La brigadière-générale Tattersall a adressé les propos que voici à notre comité. Je la citerai:
En vertu de la Loi sur la pension de retraite des Forces canadiennes, le ministre de la Défense nationale est responsable de la gestion globale du régime de retraite, y compris de la gestion financière des fonds de pension des Forces armées canadiennes.
Je me demande simplement si vous pourriez clarifier cette information.
L'un des problèmes que j'ai en ce moment tient au fait que nous avons également entendu une personne qui travaille à la Défense nationale nous dire dans ses déclarations que la n'avait pas encore été renseignée précisément sur cette question. Nous avons par ailleurs entendu de nombreux employés d'Anciens Combattants Canada — et je suis prête à les citer également — affirmer que la disposition sur le mariage après 60 ans est du ressort de la Défense nationale. Maintenant, je suis là, assise dans cette salle, en train de vous écouter me dire qu'il s'agit en fait du ministère des Anciens Combattants.
Je conviens du fait qu'il y a assurément une certaine confusion, alors pourriez-vous clarifier cette question?
Ma prochaine question est la suivante: quelle est la façon de régler ces problèmes? Je ne sais pas exactement qui en est responsable. Beaucoup de gens réclament un changement. Cette disposition a d'énormes répercussions sur les anciens combattants et les militaires en service. Elle a aussi des conséquences importantes sur les personnes qui travaillent pour les services publics. Tous ces gens ne peuvent pas se marier après 60 ans. S'ils le font, ils ne laisseront aucune prestation de soutien au survivant. Ce problème n'a pas de fin, et personne n'en revendique la responsabilité.
Pourrais‑je seulement obtenir des précisions sur la façon dont les multiples organismes communiquent entre eux afin de découvrir qui est responsable de cette disposition, de sorte que les gens qui se battent pour la faire modifier sachent à qui s'adresser?
:
J'offrirai peut-être quelques précisions, monsieur le président.
Premièrement, je m'excuse, parce que c'est déroutant. C'est conjoint, dans une certaine mesure, alors je proposerais peut-être, pour que ce soit parfaitement clair, que nous fassions parvenir au Comité et au député un document écrit montrant les rôles et les responsabilités afin que nous ayons tous une compréhension commune.
Étant donné que la règle en question concerne les retraités, oui, le ministre de la Défense est responsable de l'aspect financier des régimes, mais je crois savoir que le ministère des Anciens Combattants a un rôle à jouer du point de vue des prestations. Voilà pourquoi il s'agit un peu d'une responsabilité partagée.
Le dernier élément — et je redonnerai ensuite la parole à la députée, car je crois qu'elle a d'autres questions à poser —, c'est que ma dernière expérience à ce sujet remonte à 2019. On avait annoncé le versement d'une allocation aux anciens combattants visant expressément à indemniser les militaires qui se mariaient après 60 ans. Je sais que la Défense nationale travaillait activement avec les anciens combattants afin de mieux comprendre les chiffres relatifs aux survivants. C'est une question connexe, mais distincte de celle que vous soulevez.
:
Merci. Il s'agit du fonds de 150 millions de dollars à l'intention des survivants, bien sûr, dont aucune somme n'a été dépensée, et aucune de ces personnes n'a reçu de soutien ou d'aide. Je vous remercie de faire parvenir un document au Comité, et j'ai hâte d'en prendre connaissance. Nous y reviendrons.
Comme je l'ai mentionné plus tôt, l'une des questions qui me préoccupent beaucoup, c'est celle du logement. Nous savons que Comox, dans ma circonscription, se classe au deuxième rang des loyers les plus élevés du marché, parmi toutes les escadres et bases du pays.
Je me pose simplement la question. Alors que vous envisagez de construire des habitations, des logements familiaux, à ces endroits, vous attaquez-vous au problème des régions où le loyer du marché est si élevé qu'il est très difficile pour les gens de trouver une maison à acheter ou à louer? Je veux être très clair. Ce sont souvent des options et, comme je l'ai dit, les gens déménagent parfois très loin parce qu'ils n'ont nulle part où vivre, et ils doivent parcourir de longues distances.
Lorsqu'on prend ces mesures pour établir l'ordre de priorité, tient‑on compte du loyer du marché?
:
Si le président n'y voit pas d'inconvénient, je commencerais peut-être par la première partie, qui concerne les femmes et le recrutement.
Selon moi, l'objectif de 25 % de femmes au sein des forces canadiennes en est un que nous poursuivons, mais je crois que nous aurons de la difficulté à l'atteindre d'ici 2025. En 2020‑2022, 15,6 % des plus de 8 000 personnes qui ont été recrutées dans les Forces armées canadiennes étaient des femmes.
Comme vous le savez, nous sommes en train de mettre en place des programmes auxquels les femmes — je dirais, si elles possèdent les qualifications nécessaires pour joindre les rangs des Forces armées canadiennes — sont proposées comme candidates. Ces programmes sont offerts au Collège militaire royal et dans les rangs afin que nous puissions continuer d'essayer d'accorder la priorité au placement de candidates au sein des Forces armées canadiennes.
En outre, pendant la pandémie de COVID‑19, nous avons en quelque sorte interrompu nos tentatives visant à nous concentrer sur le fait d'écouter ce que les femmes ont à dire au sujet de leurs besoins dans les Forces armées canadiennes. Nous avons mis en place un programme appelé Les femmes font la force qui vise vraiment à donner aux femmes la possibilité de faire connaître les problèmes qu'elles considèrent comme des obstacles à leur service pour l'avenir.
Nous ne voulons pas non plus que le fardeau repose sur…
J'espère qu'en effet, le grand prévôt examinera le grief numéro 004096, mais, plus précisément, revenons‑en au Collège militaire royal.
Que révèlent les récits que nous lisons? Il y a une espèce de régime de protection d'une génération de diplômés du Collège militaire royal à l'autre. D'un côté, les gens — nos enfants, nos recrues, les cadets — se font dire de signaler toute inconduite ou tout harcèlement, et ils le font. Ensuite, on leur affecte un officier désigné. Puis, les mois passent et on dit au cadet de retirer sa plainte, sous peine de conséquences. C'est dans l'intérêt de sa future carrière. Lorsque le cadet décide de porter l'affaire au sommet et de poursuivre ses démarches pour s'assurer que justice est faite, il s'avère que le juge est l'officier désigné qui était censé l'aider.
Nous constatons qu'il y a des personnes qui ont formulé des griefs et que toute l'armée s'en mêle en attaquant, par exemple, leur page LinkedIn. C'est une sorte de guerre asymétrique contre quiconque fait une allégation d'inconduite sexuelle ou de harcèlement.
A‑t‑on établi un plan ou tenu une discussion sur la façon de mettre fin à ce cycle de harcèlement de la personne qui dépose la plainte, surtout lorsqu'il s'agit d'une affaire judiciaire, d'une accusation, dont vous devez vous occuper?
Je vous remercie beaucoup de votre question.
[Traduction]
J'insisterais sur le fait que notre budget est important. Il s'élève à près de 800 millions de dollars, et il s'agit d'une augmentation de 12 % par rapport à l'an dernier. J'ai mentionné plus tôt qu'une partie de ce financement est destiné à l'équipement cryptographique, mais aussi à l'accroissement de la sécurité et de la fiabilité des systèmes du gouvernement du Canada.
De façon plus générale, cependant, il y a un investissement dans notre programme de renseignement étranger. Dans le cadre de notre mandat, nous avons un aperçu très intéressant de ce qui se passe sur le plan cybernétique, par exemple, des cybermenaces qui se trament, surtout celles liées au conflit entre la Russie et l'Ukraine. Nous voyons quels types d'activités sont menées à des fins de collecte de renseignements, lesquelles sont perturbatrices, lesquelles sont destructrices et lesquelles en sont aux étapes de la préparation et de la planification.
Ainsi, nous pouvons transmettre cette information, les indicateurs de cybermenaces détaillées, à l'Ukraine et à nos alliés de l'OTAN, mais aussi aux propriétaires et aux exploitants d'infrastructures essentielles du Canada. Le fait de disposer de ces renseignements avant la concrétisation de toute menace leur permet de protéger leurs systèmes et de mettre en place des moyens de défense capables de résister à certaines des attaques que nous pourrions prévoir.
:
Je vous remercie de votre question.
À ce sujet, je veux soulever deux points.
Premièrement, dans le cadre du ministère de la Défense nationale, si nous ne dépensons pas des fonds, nous pouvons garder ceux-ci pour les années suivantes. Comme le président vient de le dire, des facteurs comme l'augmentation des coûts auront un impact. C'est un point important.
Deuxièmement, la Défense nationale reçoit chaque année une augmentation de 3 % qui vise à refléter l'inflation.
[Traduction]
Que faisons-nous pour l'empêcher? Je pense que nous sortons d'une année où les dépenses ont été difficiles pendant une certaine période. La COVID‑19 a eu une incidence sur nos fournisseurs. Nous exerçons des pressions sur eux, et nous discutons en collaboration avec eux de leurs plans en ce qui concerne la livraison.
Nous entendons souvent parler de pénurie de main-d'œuvre et d'augmentations touchant les matières premières. Il s'agit d'une discussion continue sur la façon dont nous pouvons, ensemble, nous attaquer aux risques auxquels l'industrie fait face et veiller à ce que la défense obtienne la capacité dont elle a besoin. J'encourage les membres du Comité à nous poser la question chaque fois que nous comparaîtrons, parce qu'il est vraiment difficile de se faire livrer le matériel, compte tenu des marchés du travail et des économies actuels.
Sur ce, monsieur May, la séance est presque terminée.
Au nom du Comité, je tiens à remercier chacun d'entre vous de votre patience pendant ces deux heures. Nous vous sommes reconnaissants de votre disponibilité. Je vais vous laisser vous retirer.
Je vous rappelle, chers collègues, que, demain matin, nous allons rencontrer le comité danois de la défense dans la salle 025‑B — je pense que c'est exact — de l'édifice de l'Ouest.
Mercredi, j'espère que nous pourrons nous occuper du rapport d'évaluation de la menace et terminer ce travail. Si nous avons le temps, j'aimerais pouvoir essayer d'aborder au moins une partie du rapport sur le recrutement et le maintien en poste. Il pourrait être accessible dès demain à cette heure. Il s'agit d'un court rapport — 30 pages — et il est possible que nous puissions l'examiner. Si nous le faisons mercredi, il y a encore plus de chances que nous puissions en faire un compte rendu, d'où ma...