Je remercie tous les participants pour leur présence. Je remercie particulièrement la ministre d'être arrivée tôt. Je dois dire que vous êtes un bon exemple pour vos collègues.
La ministre doit partir à 16 h 30. Je vais lui demander de faire une déclaration préliminaire de cinq minutes, puis nous passerons aux séries de questions habituelles.
Sur ce, ministre Anand, nous vous remercions pour votre présence et votre ponctualité. Au nom de tous les membres du Comité, je tiens à vous remercier pour le travail incroyable que vous avez réalisé au cours des dernières semaines et des derniers mois. Encore une fois, merci. J'ai hâte d'entendre ce que vous avez à dire.
:
Merci, monsieur le président, et mesdames et messieurs les membres du Comité permanent de la défense nationale.
[Français]
Je vous remercie de cette occasion de discuter du Budget supplémentaire des dépenses (C) pour le ministère de la Défense nationale, les Forces armées canadiennes et le Centre de la sécurité des télécommunications.
Le mois dernier, lorsque j'étais ici pour souligner les engagements de ma lettre de mandat, je vous ai parlé de certains de nos efforts en cours au sein de notre organisation pour défendre le Canada, protéger l'Amérique du Nord et renforcer nos contributions à l'OTAN.
[Traduction]
La crise en Ukraine au cours du dernier mois a fait ressortir l'importance de ce travail et du maintien de la présence militaire du Canada partout dans le monde. J'ai eu l'occasion de réaffirmer les engagements du Canada et d'en discuter davantage la semaine dernière, lorsque je me suis jointe à mes homologues des 30 pays de l'OTAN lors de la réunion extraordinaire des ministres de la Défense à Bruxelles.
Face à nos plus grands défis, nous devons demeurer engagés à l'échelle internationale avec nos alliés et partenaires au nom de la paix, de la sécurité, de la liberté et bien sûr de la démocratie, tout en protégeant nos frontières et notre peuple.
Nous reconnaissons que les gens qui servent dans les Forces armées canadiennes sont l'élément le plus précieux et le plus essentiel de la défense du Canada. Je tiens particulièrement à remercier...
:
Je voulais dire que les Forces armées canadiennes sont l'élément le plus précieux et le plus essentiel de la défense du Canada.
Aujourd'hui est une journée importante, parce que des membres des Forces armées canadiennes partent de Valcartier vers la Lettonie, dans le cadre de l'opération Reassurance. Je tenais à leur souhaiter la meilleure des chances.
[Français]
Votre pays vous remercie, et je vous remercie aussi.
[Traduction]
Le pouvoir de nos forces armées repose sur le bien-être de ceux qui y servent. Tout ce que nous faisons, de l'approvisionnement aux soins de santé en passant par le changement de culture, doit être axé sur les membres de nos forces armées qui font passer le service avant eux-mêmes.
Ces priorités sont reflétées dans les 673 millions de dollars que nous demandons dans ce Budget des dépenses, et c'est ce dont je suis venu discuter aujourd'hui
[Français]
Grâce à ce financement, nous allons maintenir nos engagements internationaux, faire d'autres investissements dans les Forces armées canadiennes, accélérer nos efforts de changement de culture et consolider notre empreinte physique et numérique partout au pays.
J'aimerais vous parler un peu plus de chacun de ces domaines, aujourd'hui.
Nos efforts sur la scène mondiale ne sont possibles que grâce à notre personnel qualifié et dévoué des Forces armées canadiennes et au personnel civil qui les soutient dans l'accomplissement de leurs tâches essentielles.
[Traduction]
Partout où je vais, au Canada et dans le monde, les gens disent qu'ils veulent plus de Forces armées canadiennes. Ils veulent plus de Canada. C'est la réalité et c'est l'une des raisons pour lesquelles nous devons investir dans nos gens, car notre force dépend de celle des gens qui se portent volontaires pour porter l'uniforme militaire.
Nous savons que nos employés sont à leur mieux lorsque nous travaillons pour assurer leur réussite et leur bien-être; lorsqu'ils sont bien soutenus tout au long de leur carrière; lorsqu'ils reçoivent une juste rémunération pour leur travail et lorsqu'ils se sentent en sécurité, respectés et protégés chaque jour. Autrement dit, nos forces armées doivent savoir que les Canadiens et le gouvernement les appuient.
[Français]
Comme nous l'avons vu lors de la pandémie de la COVID‑19 et comme nous le voyons régulièrement lors de catastrophes naturelles, nos forces armées sont là quand nous avons besoin d'elles. Nous devons donc être là quand elles ont besoin de nous.
[Traduction]
À cette fin, nous demandons 108 millions de dollars pour élargir la couverture d’assurance-invalidité et d’assurance-vie de longue durée pour les membres des FAC; 25,6 millions de dollars pour le régime de soins de santé des FAC; 8,5 millions de dollars pour augmenter la rémunération de certains groupes professionnels au sein des FAC, notamment les pilotes, les membres des Forces d’opérations spéciales et les techniciens en recherche et sauvetage; 6,7 millions de dollars pour le volet de l’engagement réparateur du règlement du recours collectif sur l’inconduite sexuelle du MDN et des FAC, de même que 4,5 et 3,8 millions de dollars pour lutter contre la violence fondée sur le sexe et élargir la portée et les services du Centre d’intervention sur l’inconduite sexuelle.
En ce qui a trait à notre engagement dans le monde, rapidement, je dirai que pour maintenir notre présence indispensable dans le monde, nous demandons du financement pour plusieurs missions des FAC en cours, incluant 27 millions de dollars pour l’opération Unifier en Ukraine; 65 millions de dollars pour l’opération Reassurance en Europe de l’Est et en Europe centrale; 129 millions de dollars pour l’opération Impact au Moyen-Orient et 5,6 millions de dollars pour les opérations de soutien de la paix en Afrique.
[Français]
Nous demandons également 103 millions de dollars pour soutenir l'Initiative pour la disponibilité opérationnelle de l'OTAN.
Devant l'incertitude mondiale, nous devons maintenir nos solides relations avec nos alliés et nos partenaires aux vues similaires.
[Traduction]
Monsieur le président, pour conclure, ce n’est un secret pour personne que notre organisation fait face à des défis en ce qui a trait à nos rangs et à nos efforts pour protéger notre pays tout en assurant une présence à l’étranger.
[Français]
Le financement demandé dans le présent Budget supplémentaire des dépenses (C) couvre une large gamme de priorités, compte tenu de ces défis.
[Traduction]
En approuvant ces demandes, nous veillerons à ce que nos militaires demeurent bien positionnés, bien soutenus et bien équipés en période de changement et d’incertitude.
Merci. Meegwetch. Je serai heureuse de répondre à vos questions.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Madame la ministre, nous vous remercions d'être avec nous aujourd'hui. Je tiens aussi à vous remercier pour tout ce que vous avez fait dans ce dossier très difficile qui vous a été confié.
Je veux également vous remercier d'être venue à Halifax la semaine dernière pour le départ des membres des Forces armées canadiennes alors que le NCSM Halifax quittait le port. Vos interactions avec les membres des Forces armées canadiennes et leur famille ont été très touchantes. Je vous remercie. Nous vous en sommes tous très reconnaissants.
Madame la ministre, le Budget supplémentaire des dépenses prévoit 65,5 millions de dollars pour l'opération Reassurance. Nous avons beaucoup entendu parler de cette opération récemment, dans le contexte de l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Plus tard cet après-midi, nous allons rencontrer le vice-premier ministre et ministre de la Défense de la Lettonie pour discuter plus en détail de nos relations bilatérales et de la coopération à titre d'alliés de l'OTAN.
Pouvez-vous nous parler de la contribution du Canada? De quelle façon renforce‑t‑elle l'engagement du Canada à l'égard de l'OTAN?
:
Le Canada accorde une grande importance à son partenariat avec les alliés de l'OTAN et au soutien accru à l'égard du flanc est de l'OTAN. Jusqu'à 915 membres des Forces armées canadiennes pourraient être déployés dans le cadre de l'opération Reassurance à tout moment, ce qui fait de cette opération militaire internationale la plus importante qui comprend un déploiement aérien, terrestre et naval. Ce sont là des éléments importants pour renforcer le flanc est de l'OTAN.
Pour accroître les efforts de dissuasion et de défense de l'OTAN, nous avons annoncé, le 22 février, l'élargissement de l'opération Reassurance en fournissant 460 membres des Forces armées canadiennes supplémentaires, en plus de biens militaires supplémentaires, notamment le Halifax, que nous avons visité au cours de la fin de semaine précédant son départ.
Peu de temps après, le et moi-même avons annoncé que nous allions prolonger l'opération Reassurance un an plus tôt que prévu, pour plusieurs années. Pour le Canada, cela signifie que le groupe tactique en Lettonie, où le Canada est le pays en tête d'un groupe tactique multinational de l'OTAN composé de 1 500 soldats de 10 nations alliées, demeurera en place; une batterie d'obusiers M777, des observateurs avancés et un groupe de guerre électronique pour [difficultés techniques] le groupement tactique de la présence avancée renforcée en Lettonie sera maintenu; les forces navales permanentes seront maintenues; une deuxième frégate, Halifax, qui a quitté le port samedi. Une force opérationnelle aérienne, avec laquelle [difficultés techniques] avions Hornet et environ 140 [difficultés techniques] ont appuyé la police aérienne de l'OTAN en Roumanie depuis le mois de septembre. Le plus récent déploiement se poursuivra, avec une rotation prévue en juillet 2022.
Je pourrais continuer. Nous avons plusieurs mesures supplémentaires associées à l'opération Reassurance, que je pourrais vous décrire, mais étant donné le temps dont vous disposez, je vais vous céder la parole, au cas où vous auriez d'autres questions.
:
Je vous remercie beaucoup, madame la ministre, de votre disponibilité et de votre présence.
Ma première question concerne les demandes de l'Ukraine en matière d'armement. Elle a récemment demandé des armes légères, mais le Canada a épuisé sa capacité à envoyer des armes. Il faudrait qu'il vide le stock de ses propres unités pour répondre à ses demandes.
Par contre, on sait que, aux États‑Unis, des civils se sont proposés pour envoyer notamment des AR‑15, des armes qui sont maintenant bannies du Canada et que celui-ci avait l'intention de racheter pour les détruire.
A-t-on envisagé d'envoyer ces armes en Ukraine plutôt que de les détruire?
L'hon. Anita Anand: Pouvons-nous recommencer tout cet échange?
Le président: Eh bien, je veux être juste envers Mme Normandin, car elle a posé une question importante.
L'hon. Anita Anand: Exactement.
Le président: Pourriez-vous, s'il vous plaît, recommencer de formuler votre réponse?
:
Merci beaucoup, madame la ministre.
Effectivement, nous vous entendons beaucoup mieux. Je vous lance la suggestion de considérer la réutilisation des armes bannies et d'accélérer la mise sur pied du programme qui est finalement prévu pour l'automne 2023.
La dernière fois que j'ai posé une question sur ce que les gens de l'opération Unifier faisaient, puisqu'ils ont été délocalisés de l'Ukraine vers la Pologne, ils aidaient à la prise en charge des réfugiés, principalement en Pologne.
J'aimerais que vous nous donniez une mise à jour sur le rôle actuel des gens qui participaient à l'opération Unifier.
:
Je vous remercie beaucoup de votre question.
Au sujet de la dernière question, je suis en contact direct avec le ministre de la Défense de l'Ukraine, M. Reznikov, et nous parlons souvent de ce que nous pouvons faire de plus pour l'Ukraine. Je vais continuer de fournir de l'aide militaire à l'Ukraine à la suite de ces conversations.
En ce qui concerne votre autre question, notre mission en Ukraine en est une de formation, bien sûr. Ce n'est pas une mission de combat, mais nos soldats veulent apporter leur aide s'ils le peuvent. Nous allons continuer d'agir en étroite collaboration avec nos alliés pour améliorer la situation là-bas.
Comme c'est aussi une question de sécurité opérationnelle, je ne peux pas vous donner beaucoup de détails. En effet, nous devons assurer la sécurité et la stabilité des Forces armées canadiennes.
:
Nous nous soucions constamment de l'approvisionnement, et en particulier du recrutement et du maintien en poste des effectifs. C'est l'une des principales priorités du chef d'état-major de la défense et de moi-même. Une partie de ce que nous demandons aujourd'hui dans le Budget supplémentaire des dépenses (C), c'est de disposer des fonds nécessaires pour continuer à créer des Forces armées canadiennes diversifiées, modernes et agiles.
Qu'allons-nous faire? À court terme, nous allons accorder la priorité aux efforts visant à mettre en œuvre un changement culturel constructif. Nous lancerons en 2022 une nouvelle stratégie de maintien de l'effectif pour conserver les membres des forces, y compris ceux qui font partie des groupes sous-représentés. De plus, nous passons en revue la formation à tous les échelons.
Il s'agit là d'efforts à court terme que nous déployons pour régler les problèmes d'approvisionnement et améliorer le recrutement, le maintien en poste et la reconstitution, mais ce processus ne va pas s'améliorer du jour au lendemain, ni même au cours de la semaine prochaine. Nous devons déployer des efforts constants pour améliorer le recrutement, le maintien en poste et la reconstitution, car les forces sont l'une des institutions les plus importantes de notre pays. Comme je l'ai indiqué dans mes observations, nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour assurer la longévité de l'institution.
Merci.
:
Merci, madame la ministre.
L'année dernière encore, les talibans ont saisi des stocks d'armes américaines après que le groupe a renversé le gouvernement afghan. En 2011, la guerre civile libyenne a entraîné la dissémination d'armes partout en Afrique. Selon l'ONU, certaines de ces armes sont tombées entre les mains des groupes terroristes par l'intermédiaire du marché noir. Bien sûr, compte tenu des livraisons actuelles d'armes destinées aux Ukrainiens, certaines personnes sont vraiment très inquiètes et nous mettent en garde contre le fait que certaines des armes livrées pourraient aboutir sur le marché noir ou être utilisées contre le peuple ukrainien si elles tombent entre les mains de l'armée russe ou de groupes paramilitaires locaux. Beaucoup de gens doutent que le Canada assure un suivi de ces armes, conformément au Traité sur le commerce des armes.
Pouvez-vous dire aux membres de notre comité quelles mesures vous avez mises en oeuvre pour garantir le suivi de ces armes?
:
Merci, madame la ministre.
Je m'excuse d'avoir répondu à la mauvaise partie de la question, alors que la députée cherchait une réponse à la dernière partie.
Comme la ministre vient de le dire, le ministère des Affaires mondiales a exposé aux Canadiens les risques associés au fait de se rendre dans une zone de conflit à un moment donné, non seulement des risques liés à leur propre sécurité physique et leur protection, mais aussi des risques liés à la désinformation, à la façon dont les étrangers qui combattent peut-être dans le pays peuvent être utilisés d'une manière néfaste qui nuit au travail qui se déroule là‑bas, par l'intermédiaire des campagnes de désinformation que la Russie est très apte à utiliser, comme nous le savons.
Du point de vue des membres des Forces armées canadiennes de la force régulière et de la réserve, le CEMD leur a envoyé une directive qui leur interdit de se trouver dans la région pour le moment, sauf s'ils participent à des missions militaires approuvées par le CEMD. Les membres actuels des FAC ne sont pas autorisés à se trouver dans la région, même s'ils sont en congé.
:
Malheureusement, madame Mathyssen, [
difficultés techniques]. Je comprends votre frustration, car il a fallu du temps pour se rapprocher de la réponse. Cependant, vous devrez peut-être utiliser une partie de votre prochain temps de parole.
Chers collègues, je dispose de 10 minutes pour gérer 25 minutes de questions. La ministre doit s'arrêter à 16 h 30 pile. Je pourrais faire un tour de table éclair — de deux minutes, deux minutes, une minute, une minute, deux minutes, deux minutes —, à moins que vous ne vouliez que je considère cela comme une série de questions continues d'une heure et demie, et quand la ministre partira, elle partira, un point c'est tout.
Que préférez-vous? De courtes interventions?
:
Cette question comporte beaucoup d'éléments.
Ce que je veux dire, c'est que, comme vous pouvez le constater dans le Budget supplémentaire des dépenses (C), nous nous concentrons dans une très large mesure sur le recrutement et le maintien de l'effectif. Nous devons nous assurer que nous construisons à long terme les FAC, en garantissant une formation et des équipements qui conviennent. C'est la raison pour laquelle nous nous concentrons sur le recrutement. C'est pourquoi nous nous concentrons sur la reconstitution. Les gens sont notre priorité, pour les forces et pour moi, et nous prenons des mesures très sérieuses pour assurer des initiatives d'atténuation et de recrutement, afin que nous puissions amener nos forces à leur capacité maximale pour qu'elles puissent faire face aux défis d'aujourd'hui et de demain.
Ce travail est important non seulement pour les opérations nationales, mais aussi pour les opérations internationales. Nous faisons très attention aux engagements que nous prenons, car nous devons veiller à ce que la reconstitution se produise.
Je ne sais pas si la vice-chef d'état-major de la défense a quelque chose à ajouter à ce sujet.
:
Merci, monsieur le président.
Madame la ministre, merci de votre présence.
Dans votre déclaration liminaire, puis en répondant aux questions, vous avez parlé de l'importance des gens. Bien des témoignages entendus ici ont indiqué que certains des investissements les plus importants que le Canada peut faire sont ceux qui misent sur le recrutement et sur les effectifs.
J'ai deux questions. Pouvez-vous parler du court terme — nommément de ce que nous devrions faire pour être prêts — ainsi que du moyen et du long terme?
Ensuite, un point qui a été soulevé, et dont un certain nombre d'entre nous ont parlé, concerne les changements qui devront être apportés aux politiques pour nous permettre une plus grande diversité dans l'embauche, notamment en ce qui concerne les postes supérieurs. Je veux parler de la question des années de service nécessaires avant de pouvoir accéder à un rang supérieur, par exemple, ou pour avoir plus de femmes dans les postes de haut rang ou au sein de la filière cybernétique. Si nous avons besoin d'une cyberexpertise particulière maintenant, combien de temps faut‑il à une recrue pour atteindre, son service compris, le degré d'expertise dont nous avons effectivement besoin?
Pouvez-vous nous en dire plus à ce sujet?
Comme je l'ai répété à plusieurs reprises depuis lors de la présente comparution, investir dans le personnel des Forces armées canadiennes est extrêmement important pour moi, en tant que ministre, et pour notre gouvernement. Cela signifie qu'il faut s'assurer que les membres de notre équipe de défense ont un milieu de travail exempt d'inconduite, de harcèlement sexuel et de discrimination, ce qui renvoie directement à votre question. Il s'agit de veiller à ce que les membres des Forces armées canadiennes disposent de l'équipement dont ils ont besoin. Cela signifie qu'il faut les appuyer financièrement.
Votre question portait sur le processus visant à assurer la diversité de l'effectif à tous les échelons des Forces armées canadiennes, et aussi sur le temps qu'il faudra pour assurer la diversité à tous les niveaux. Il s'agit d'une question extrêmement importante. C'est une question que je prends très au sérieux et dont je discute quotidiennement avec mon chef d'état-major de la défense et l'équipe de la défense élargie.
La lieutenant-général Allen serait la mieux placée pour donner des détails sur les efforts particuliers que les Forces armées canadiennes déploient pour assurer la diversité dans les promotions.
:
Oui, et merci de cette clarification.
Je dirais certainement que nous n'envisageons pas une approche en cascade selon laquelle nous ne ferions qu'attendre que le recrutement générationnel fasse effet. Nous voulons examiner les possibilités de rationaliser notre approche et de faire un pas en avant.
À cette fin, je dirais qu'à l'heure actuelle, nous examinons la question même à l'échelon des officiers supérieurs, c'est‑à‑dire à celui des lieutenants-colonels et des colonels et, sachant qu'il y a effectivement certaines exigences qui sont essentielles pour obtenir une promotion, nous tentons d'établir lesquelles sont essentielles et lesquelles ne le sont pas.
C'est ainsi que je répondrais à cette question. La ministre a probablement elle aussi des idées dont elle pourrait nous faire part à ce sujet.
:
Vous avez demandé quelles démarches particulières nous menons présentement en matière de politiques. Je dirais que le recrutement ciblé est l'une de ces politiques que nous sommes en train d'examiner afin de nous assurer que nous attirons de la bonne façon et aux bons endroits les personnes que nous voulons voir se joindre aux Forces armées canadiennes.
Même en ce qui a trait à l'examen que nous avons fait de la formation de base suivant le recrutement, nous sommes passés à une formation de base diversifiée, et ce, malgré les contraintes imposées par la COVID. Avec un peu de chance, lorsque les restrictions seront levées, nous ne ferons plus la formation de base uniquement à Saint-Jean. C'est vraiment notre centre d'expertise pour la formation de base, mais nous offrons la formation de base à moins grande échelle ailleurs au pays. Nous faisons cela en parallèle avec le travail que nous effectuons pour renouer avec la stabilité en ce qui concerne nos capacités et augmenter la formation en prévision de la reprise à venir. Cette formation de base temporaire et décentralisée est une autre initiative qui vise à améliorer l'incidence que nous avons sur les gens qui passent par là.
Les questions de rétention et les politiques liées à la rétention sont tout aussi importantes. Comme l'a indiqué l'un de vos collègues, c'est parce que [difficultés techniques] ils ont investi beaucoup d'argent et donné beaucoup de formation, et qu'il faut du temps pour arriver à ces capacités. Il est tout aussi important de retenir les personnes que de les attirer en premier lieu. Nous cherchons à...
:
D'accord, je vais passer à autre chose.
Le directeur parlementaire du budget a fait un certain suivi des dépenses en capital réelles depuis 2018. Ces sommes ont été sous-utilisées au cours des quatre années du programme Protection, Sécurité, Engagement. Le profil de dépenses mis à jour révèle un important report aux exercices subséquents. Le problème que le directeur parlementaire du budget a constaté, c’est que si vous déplacez les dépenses vers d'autres années financières, les coûts des équipements augmentent, il y a des retards dans l'achat de l'équipement nécessaire et l'on s'expose à des problèmes relativement à la chaîne d'approvisionnement, ce qui finit par coûter beaucoup plus cher que si les dépenses n’avaient pas été reportées.
Quels sont les coûts supplémentaires auxquels s'expose le ministère de la Défense nationale? S'il n'y a pas de coûts supplémentaires, comment jaugez-vous l'abordabilité à long terme? Quelle incidence cela aura‑t‑il sur notre capacité financière? Serons-nous contraints à acheter moins de choses avec cet argent?
:
Je vais essayer. Nous pourrons peut-être y revenir plus tard.
La députée a tout à fait raison en ce qui concerne l'analyse du directeur parlementaire du budget. Cela montre un glissement vers la droite. Étant donné la COVID, cela n'a pas eu un impact énorme au cours du plus récent exercice. Il y a une inflation constante et les marchés de la défense n'y échappent pas. En fait, elle est souvent légèrement plus élevée sur ces marchés, donc il y a effectivement une incidence.
Cela signifie deux choses. Vous devez dans une certaine mesure revoir à la baisse la portée de votre projet. Si vous deviez acheter 10 exemplaires de l'article x, vous n'en achetez peut-être que neuf. Beaucoup d'initiatives sont remaniables.
Dans le cas de projets hautement prioritaires où vous ne voulez pas prendre de décision, l'autre possibilité est de réaffecter les ressources. Vous pouvez transférer des ressources d'un projet moins prioritaire à un projet plus prioritaire.
La troisième option est d'aller chercher un financement supplémentaire. Ce sont les trois choix qui s'offrent à vous.
:
Merci, monsieur le président.
Loin de moi l'idée d'aider le NPD à obtenir une réponse ou à poser une question, mais je vais pousser leur question un peu plus loin.
La question faisait référence aux mercenaires. Si les mercenaires passent par là, nous comprenons, d'après la réponse de la ministre et votre réponse, madame Allen, qu'il n'y aura probablement pas de soutien pour eux.
En ce qui concerne les efforts humanitaires non militaires, non mercenaires, les efforts des Canadiens qui sont sur le terrain en Ukraine, s'il leur arrive quelque chose, quel soutien le Canada a‑t‑il l'intention d'offrir?
Si j'ai bien compris, vous êtes la dirigeante principale des finances pour, essentiellement, le volet des forces armées, puisque vous êtes ici pour eux en cette qualité.
Mon ami, M. Doherty, a posé une question à la ministre au sujet de ces 1,2 milliard de dollars du budget de la Défense nationale de l'an dernier qui n'ont pas été dépensés. Pouvez-vous me dire combien de ces 1,2 milliard de dollars devenus caducs ont été retournés au Trésor?
:
Merci, monsieur le président, et merci à nos témoins.
J'espérais pouvoir poser quelques questions à la ministre Anand, mais je suis certaine que vous êtes tout à fait capables d'y répondre.
Lundi, nous avons entendu plusieurs témoins, des professeurs qui nous ont parlé de la sécurité dans l'Arctique. Mes questions portent donc davantage sur les efforts que nous déployons actuellement pour nous assurer d'être préparés dans le Nord, étant donné que la Russie est actuellement notre principale menace et compte tenu de ses actions des deux derniers mois.
Le professeur Ferguson a expressément mentionné qu'il existe des lacunes en matière de défense dans le Nord et que les systèmes dont nous disposons actuellement ne sont pas assez performants pour reconnaître les appareils hypersoniques et les détecter. Je sais que la ministre Anand prévoit de présenter un solide ensemble de mesures visant à moderniser les systèmes en place dans cette région.
Je me demande si la technologie nécessaire pour détecter les appareils hypersoniques existe, si elle doit être créée et si les entreprises canadiennes peuvent être mises à contribution pour que nous parvenions à la situation souhaitée. Pouvez-vous me fournir des renseignements sur notre situation actuelle et sur ce que nous devons faire pour être préparés sur ce front?
:
Cette question contient beaucoup d'éléments, monsieur le président. Je vais faire de mon mieux, puis je demanderai à ma collègue, la vice-cheffe, si elle souhaite ajouter quelque chose.
Tout d'abord, il est important d'assurer une présence permanente. Des exercices ont été effectués là‑haut avec les alliés, ces dernières semaines, mais la présence de navires dans le Nord est également importante.
Pour ce qui est de la question portant sur les propositions futures, la lettre de mandat adressée à la ministre prévoit la présentation d'une proposition visant à moderniser le NORAD et la défense du continent. Je ne peux pas en dire beaucoup plus à ce sujet aujourd'hui, mais cette proposition figure dans la lettre de mandat.
Pour ce qui est de la technologie, cette question est complexe. Il y a la technologie d'aujourd'hui, mais ce domaine est en constante évolution et le ministère dispose effectivement d'un programme de recherche visant à surveiller les technologies les plus récentes et les plus efficaces et à s'assurer que l'industrie est mobilisée, mais je pense qu'il serait prématuré de formuler des commentaires sur le type de technologie qui serait le mieux adapté au risque.
Je vais peut-être m'arrêter là et demander à la vice-cheffe si elle souhaite ajouter quelque chose.
Comme l'a également suggéré l'un de nos témoins — je le mentionne parce que c'est frais dans ma mémoire, et je suppose qu'ils m'ont fait réfléchir un peu — nous ne disposons pas nécessairement d'un moyen de cerner ou de comprendre les menaces auxquelles nous sommes confrontés dans un contexte purement canadien, afin de déterminer quelle somme nous devrions investir dans la défense et dans quelle mesure nous devrions assumer nos responsabilités au sein de l'OTAN.
Pourriez-vous nous dire si vous pensez que nous comprenons dans quelle mesure nous devons produire et investir, et si vous vous êtes informé à ce sujet.
Je sais que vous êtes également ici pour parler des demandes qui ont été faites dans le budget, etc., alors pourriez-vous nous dire quelle somme nous devrions, selon vous, investir et quelle devrait être l'ampleur de l'augmentation?
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
J'ai deux domaines au sujet desquels j'aimerais poser des questions d'environ trois minutes chacune. L'un concerne les opérations de paix et de soutien, l'autre les femmes, la paix et la sécurité. J'espère pouvoir les aborder tous les deux.
Merci de votre présence aujourd'hui.
Au cours de la première session, le Comité a été avisé que 5,6 millions de dollars, je crois, avaient été demandés dans le Budget supplémentaire des dépenses pour les opérations de paix et de soutien en Afrique. Ce domaine n'est pas au centre de l'attention en ce moment, mais j'estime qu'il est capital que nous nous acquittions de nos obligations. Je pense qu'une douzaine d'opérations de maintien de la paix des Nations unies sont en cours dans le monde, et environ la moitié d'entre elles se déroulent en Afrique.
Pourriez-vous parler au Comité de la stratégie mise en œuvre pour ce type d'opérations? Dites-nous si certaines des demandes actuelles faites par les Nations unies au Canada n'ont pas encore été satisfaites. En outre, parlez-nous de ce qui constituera, selon vous, le prochain domaine ou la prochaine mission auquel ou à laquelle le Canada pourrait participer après l'opération Presence au Mali?
Dans le cadre de plusieurs témoignages, on a entendu parler de l'ampleur des problèmes d'acquisition et d'approvisionnement en matière de défense. Cela prend énormément de temps pour avoir accès au matériel dont on a besoin. On sait que le Canada a déjà assez peu d'armes antichars et antiaériennes modernes, et il a envoyé celles qu'il avait à l'Ukraine, quitte à puiser dans le stock de ses propres unités. Les fonctionnaires se sont toujours faits relativement rassurants. Par contre, chaque fois qu'on leur demandait ce que le Canada apportait comme soutien au NORAD ou à l'OTAN, par exemple, ils répétaient qu'on avait des alliés. Il faudrait quand même que le Canada devienne un jour fonctionnel et autonome.
Quand peut-on espérer que seront remplacées les différentes pièces d'équipement qu'on a envoyées en Ukraine en puisant dans nos stocks?
:
Je vous remercie de votre question.
Premièrement, la Défense nationale a fourni à l'Ukraine de l'équipement dont elle pouvait se départir.
[Traduction]
Il s'agissait en fait d'équipement de rechange ou excédentaire, de sorte que la majeure partie de l'équipement fourni était de l'équipement dont nous estimions pouvoir nous passer. Il y a quelques exceptions à cette règle. Les stocks de munitions devront être reconstitués. Ce travail a commencé, et il est important de les reconstituer.
Nous n'avons jamais été dans une position où, en faisant un don à l'Ukraine, nous aurions laissé les forces armées à court d'équipement. C'est une préoccupation, mais c'est un risque gérable, voilà ce que je dirais.
[Français]
Deuxièmement, je rappelle que notre politique de défense s'étale sur une période de 20 ans et qu'on n'en est qu'à la cinquième année. Comme on l'a déjà mentionné, le processus d'achat des nouveaux avions de chasse est en cours.
[Traduction]
Nous commencerons à voir de nouveaux actifs tels que des navires et des avions dans les années à venir, mais la politique de défense — sous le thème de la protection, la sécurité et l'engagement — est en effet une politique sur 20 ans, et nous n'en sommes qu'à la cinquième année.
:
Je vous parlerai de deux aspects.
D'une part, comme nous l'avons déjà dit, le processus pour remplacer les avions de chasse est en cours et nous allons en donner des nouvelles au cours des prochaines semaines ou des prochains mois.
[Traduction]
Parallèlement, nous avons des projets en cours pour améliorer continuellement les CF‑18. Nous allons utiliser ces avions pendant des années encore, et il est important qu'ils restent aussi modernes que possible, car ils seront un atout essentiel du point de vue du NORAD en attendant l'arrivée des avions de remplacement.
En parlant d'approvisionnement, selon ce que plusieurs témoins qui ont comparu devant le Comité nous ont dit, le processus d'approvisionnement à partir d'entreprises locales est souvent très long. On leur donne souvent des projets pour les maintenir en vie entre les grands projets d'approvisionnement.
Compte tenu de la lenteur de l'approvisionnement au sein des entreprises plus locales, ne serait-il pas utile, dans certains cas, de considérer des solutions déjà toutes faites, quitte à se tourner davantage vers l'international?
:
C'est une question complexe.
Je dirais d'abord que la première étape du processus de remplacement de tout type d'équipement est celle de la définition des besoins. De quoi les militaires ont-ils besoin? Pourrions-nous faire des choses pour accélérer ce processus et cerner les options? Absolument.
Dans les discussions publiques, on entend souvent parler d'accélérer l'approvisionnement, et on pourrait aussi le faire. On souhaite faire participer l'industrie canadienne dans la mesure du possible, car nous voulons que l'approvisionnement en matière de défense ait des retombées économiques. Je ne crois pas que les fournisseurs locaux soient plus lents que les fournisseurs internationaux.
La seule chose que j'aimerais signaler aux membres du Comité, cependant, c'est cette notion d'équipement standard qui est souvent évoquée. Pour les gros actifs complexes, cela n'existe pas vraiment. Lorsque vous pensez à des navires ou à des avions, vous pensez à la coque et aux moteurs ou à la coque et aux ailes, selon ce dont vous parlez. Là où les complications apparaissent, c'est dans tous les systèmes d'armes qui doivent les accompagner. Ils doivent être interopérables avec ceux de nos alliés, de sorte qu'une véritable solution standard existe rarement. Lorsqu'elle existe, vous pouvez absolument l'envisager; elle accélérera certainement les choses.
Pendant la période de questions de M. Doherty, je crois que vous avez dit, monsieur Matthews, que nous aurions des nouvelles concernant les avions de chasse dans quelques semaines. Il y a quelques minutes, avec Mme Normandin, vous avez parlé de mois. Elle a également fait allusion au comité des opérations gouvernementales, où ils ont entendu « d'ici la fin de l'année ». On parle maintenant de semaines ou de mois ou d'ici la fin de l'année.
Pourriez-vous préciser ce que vous vouliez dire? Quand vous parlez de semaines, s'agit‑il vraiment de semaines?
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Je vous remercie. C'est la fin de notre série de six minutes.
Chers collègues, je me retrouve au même point, c'est‑à‑dire celui de décider que nous pouvons avoir une série de questions de 15 à 25 minutes. Nous accueillons le vice-premier ministre de la Lettonie, ce qui va nous obliger à nous réunir à huis clos. Comme vous le savez, c'est un processus un peu complexe dans le cadre d'un comité hybride.
Je vais exercer mon pouvoir discrétionnaire habituel et accorder deux minutes, deux minutes, une minute, une minute, deux minutes et deux minutes pour les questions. Cela nous amènera presque à la fin de la réunion, puis nous continuerons à partir de là.
M. Glen Motz: C'est plus rapide de faire les séries complètes.
Le président: Le problème avec les séries complètes est que cela nous amènera à 17 h 45, et nous devrons nous interrompre.
M. Glen Motz: Une seule série.
M. Todd Doherty: Pourquoi ne faisons-nous pas des séries de quatre minutes jusqu'à l'intervention du vice-premier ministre?
Le président: J'apprécie toute l'aide que je reçois pour présider cette réunion, mais nous allons opter pour deux minutes.
Monsieur Motz, vous avez deux minutes.
Mme Cheryl Gallant: [Inaudible].
Le président: D'accord.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
J'aimerais tout d'abord répondre à un commentaire formulé par M. Doherty plus tôt, lorsqu'il a parlé de Irving Shipbuilding et a dit que les Canadiens n'avaient pas besoin de présenter leur candidature.
Monsieur le président, c'est rendre un bien mauvais service aux milliers de constructeurs navals canadiens qui construisent chaque jour nos navires de guerre. Il y a des milliers de constructeurs navals du Canada atlantique, dont beaucoup viennent de ma circonscription de Dartmouth—Cole Harbour, et nous devrions être extrêmement fiers de ces constructeurs navals. Pour ma part, je le suis.
Puis‑je demander à la vice-cheffe de donner des détails sur les défis associés aux grandes dépenses en capital?
Vous avez évoqué la COVID. La COVID est un excellent argument pour expliquer l'incapacité de dépenser cet argent, mais quels sont les facteurs qui entravent la capacité de dépenser comme prévu dans le cadre des grands projets d'investissement?
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Je me contenterai de faire une observation, après quoi je céderai la parole à M. Matthews. Cela s'adresse peut-être à vous, compte tenu de la question que j'ai posée tout à l'heure sur l'approvisionnement.
Nous savons que, jusqu'à présent, nous n'avons même pas été en mesure d'acquérir une nouvelle arme de poing pour l'armée canadienne et, pourtant, nous sommes toujours... Je trouve que nous avons l'air un peu ridicules, bien franchement, car nous ne pouvons pas nous procurer un simple pistolet, mais nous continuons à nous disputer sur la nécessité d'acquérir de nouveaux avions de chasse, de nouveaux navires de guerre de surface, de nouveaux sous-marins et de nouveaux brise-glaces et drones.
Comment faire la part des choses? Qu'est‑ce qui se passe pour que l'approvisionnement soit tellement mis à mal, au point de nuire à l'état de préparation de nos forces armées?
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Merci, monsieur le président.
En ce qui concerne les pistolets, je tenais à signaler au Comité qu'il s'agit là d'un excellent exemple. En l'occurrence, les exigences ont été initialement établies par le ministère de la Défense nationale, par l'entremise de Services publics et Approvisionnement Canada, mais elles étaient tellement précises qu'un concurrent s'est plaint en disant que le processus concurrentiel n'était pas ouvert ni équitable parce que les critères étaient si restrictifs que le concurrent ne pouvait pas y participer.
Le concurrent a contesté le tout, à juste titre, devant le Tribunal canadien du commerce extérieur, puis il est retourné à la planche à dessin. Nous avons pu modifier l'appel d'offres très rapidement et le publier à nouveau, mais c'est un exemple qui montre comment l'établissement d'exigences trop précises finit par limiter la concurrence et peut-être même la solution. Je pense que nous pouvons tous en tirer des leçons précieuses.
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Merci, monsieur Matthews et générale Allen.
Je vous remercie de votre contribution à l'étude du Budget supplémentaire des dépenses.
Chers collègues, nous n'avons pas besoin d'un vote parce que le budget est réputé avoir fait l'objet d'un rapport le lundi. Nous n'aurons donc pas à mettre aux voix les crédits 1c, 5c, 10c et 15c.
Nos amis de Lettonie viennent d'arriver.
Dans le contexte du Parlement hybride, nous sommes tenus de lever la séance, puis de nous reconnecter.
Sur ce, la séance est levée, et nous reprendrons dès que nous serons de nouveau en ligne.
Merci encore.