:
Le deuxième élément de l'ampleur d'une crise nationale, c'est que le café est terrible. Si quelqu'un veut faire une demande à la présidence à ce sujet, elle se chargera d'obtenir suffisamment de café pour les membres du Comité pour les deux prochaines heures.
Sur ce, nous souhaitons la bienvenue à nos témoins.
Des Services de bien-être et moral des Forces canadiennes, nous accueillons Laurie Ogilvie, vice-présidente supérieure, Services aux familles des militaires. Du ministère des Anciens Combattants, nous recevons, par vidéoconférence, Jane Hicks, directrice générale intérimaire, Gestion des programmes et de la prestation des services. Steven Harris et Mark Roy comparaissent en personne.
Vous disposerez de cinq minutes pour votre déclaration liminaire. Les Services de bien-être et moral des Forces canadiennes et le ministère des Anciens Combattants feront chacun une déclaration préliminaire.
La parole est d'abord à Mme Ogilvie.
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Merci, monsieur le président.
Bonjour à tous.
Je m'appelle Laurie Ogilvie et je suis la vice-présidente supérieure des Services aux familles des militaires.
Les Services aux familles des militaires et les programmes de soutien du personnel sont des divisions opérationnelles des Services de bien-être et moral des Forces canadiennes.
[Traduction]
Notre organisation appuie directement l'état de préparation opérationnelle des Forces armées canadiennes en renforçant le bien-être mental, social, familial, physique et financier des membres des Forces armées canadiennes, des vétérans et de leurs familles respectives.
Le financement public de base est reçu pour la prestation de services et de programmes jugés nécessaires par les Forces armées canadiennes. En tant que partenaires de la prestation de services des Forces armées canadiennes, nous sommes à l'écoute de celles‑ci, car elles demeurent l'autorité fonctionnelle.
Aujourd'hui, je vais tout d'abord vous parler du programme Sans limites. Il se sert de la puissance des activités sportives, récréatives et créatives pour appuyer la récupération, la réadaptation et la réintégration d'une personne. Créé en 2007 et élargi en 2019 pour s'harmoniser avec le Groupe de transition des Forces armées canadiennes, le programme Sans limites appuie le personnel militaire et les vétérans qui ont contracté une maladie ou subi une blessure physique ou mentale au cours de leur service, que la maladie ou la blessure soit attribuable au service ou non.
[Français]
Le programme Sans limites comprend deux volets clés pour lui permettre de réaliser son mandat.
[Traduction]
Premièrement, la communication et la sensibilisation. Il s'agit notamment de faire connaître les programmes et de faciliter l'accès à ceux‑ci. Deuxièmement, les camps et les événements locaux, régionaux, nationaux et internationaux. Ce programme offre une diversité d'activités: le hockey, le ski, le golf et le yoga, en plus de programmes plus créatifs comme des cours de cuisine, de guitare et de menuiserie.
Vous connaissez peut-être les Jeux Invictus, l'événement sportif le plus médiatisé pour le personnel malade et blessé. Les activités sportives, récréatives et créatives aident à éliminer certains obstacles au rétablissement. Par ailleurs, grâce au soutien de leurs pairs, les participants au programme se trouvent des points communs, notamment la persévérance.
En ce qui concerne les programmes et services destinés aux familles, la plupart sont fournis directement par nous, les Services de bien-être et moral des Forces canadiennes, ou par l'entremise d'organismes caritatifs sans but lucratif, constitués sous le régime provincial, à savoir les centres de ressources pour les familles des militaires.
Aujourd'hui, des programmes sont proposés dans les domaines de la préparation à la réinstallation, de la résilience financière, de la santé personnelle et familiale et de l'engagement communautaire. Parmi les exemples, citons l'aide aux soins familiaux d'urgence, le counseling en santé mentale en personne et virtuellement, le soutien aux familles et aux personnes victimes de violence conjugale, y compris la campagne annuelle de promotion Relations saines, une ligne d'écoute et d'orientation 24 heures sur 24, sept jours sur sept, des subventions et des prêts d'urgence, le counseling en santé mentale pour les enfants et les jeunes, l'orientation scolaire et les soutiens psychosociaux non cliniques, y compris la version familiale du programme En route vers la préparation mentale.
Nous collaborons également avec des intervenants nationaux afin d'accroître notre capacité à offrir certains services, dont un réseau d'emploi des conjoints et des salons de l'emploi virtuels, la télémédecine pour les familles qui déménagent, un programme pilote visant à envoyer des préposés aux services de soutien à la personne au domicile d'une famille, le réseau de médecins pour les familles des militaires, un service de messagerie textuelle en cas de crise du service Jeunesse, j'écoute, et le recours à des partenaires et à du soutien externes par l'entremise de Canada sans faille.
En 2017, nous avons lancé le Programme pour les familles des vétérans, qui offre des services aux membres des Forces armées canadiennes en voie de libération pour des raisons médicales, aux vétérans libérés pour des raisons médicales et à leurs familles. Un coordonnateur du programme pour les familles des vétérans est disponible dans chaque communauté canadienne pour appuyer la transition vers la vie après le service. En 2022, notre initiative de télémédecine a été élargie pour inclure la cohorte des vétérans et des familles.
Aussi en 2022, les Services aux familles des militaires ont officialisé leur soutien aux familles en transition. Auparavant, un officier de liaison avec les familles appuyait les familles des malades et des blessés avant et pendant la transition, et le coordonnateur du programme pour les familles des vétérans les soutenait après la libération. Un conseiller en transition familiale a été ajouté aux centres de transition pour appuyer les familles des militaires qui ne sont pas libérés pour des raisons médicales.
Au‑delà des services que nous offrons, nous veillons à ce que les militaires, les vétérans et leurs familles bénéficient de soutien supplémentaire en accédant aux systèmes de soins communautaires et provinciaux afin de maintenir leur résilience et de gérer les transitions inhérentes au service dans les Forces armées canadiennes.
[Français]
Je vous remercie du temps que vous m'avez accordé, monsieur le président.
C'est avec plaisir que je répondrai aux questions des membres du Comité.
:
Monsieur le président, c'est moi qui ferai la déclaration préliminaire.
Bonjour et merci, monsieur le président et les membres du Comité, de nous avoir invités à comparaître concernant la transition.
Je m'appelle Steven Harris et je suis sous-ministre adjoint du Secteur de la prestation des services. Aujourd'hui, mes collègues, Jane Hicks et Mark Roy, m'accompagnent.
Comme vous le savez bien, la transition consiste à passer de la vie militaire à la vie civile. Bien que chaque membre fasse l'expérience de la transition, celle‑ci n'est pas la même pour tous. Une transition fructueuse vers la vie civile dépend de nombreux facteurs, y compris la santé, la sécurité financière, le logement, l'intégration communautaire, l'identité et l'emploi ou toute autre activité utile. Un grand nombre de membres sont en mesure de naviguer dans la transition par eux-mêmes ou avec une aide minimale et ciblée liée à des services et des soutiens disponibles.
Cependant, de nombreux autres membres ont des besoins non comblés ou sont rattachés à des risques pouvant nécessiter des soutiens plus intensifs ou continus. Pour ce qui est des vétérans ayant des besoins plus complexes, nos gestionnaires de cas travaillent directement avec eux pour cibler leurs besoins, établir leurs buts et leur créer un plan visant à atteindre l'autonomie, la santé et le bien-être.
Anciens Combattants Canada et les Forces armées canadiennes se sont engagés à appuyer une transition sans heurts et à améliorer les résultats pour les membres qui procèdent à la transition. Ainsi, nous axons nos efforts sur la réduction de la complexité du processus de transition, tout en améliorant le bien-être des membres des Forces armées canadiennes et de la GRC, des vétérans et de leurs familles.
Depuis 2015, Anciens Combattants Canada et les Forces armées canadiennes offrent des services de transition améliorés aux militaires en voie d'être libérés pour des raisons médicales. Relativement à ces services améliorés, nous mobilisons plus tôt les militaires en voie d'être libérés pour des raisons médicales et leurs familles afin de leur offrir un soutien coordonné et intégré. L'intervention rapide est l'un des éléments les plus essentiels d'un processus de transition réussi. Grâce à ce programme amélioré, le ministère a accru les services offerts aux militaires en voie d'être libérés pour des raisons médicales au cours de leur étape de transition prélibératoire.
Bien que nous travaillions ensemble pour offrir des services de transition depuis longtemps, il y a toujours eu un écart relatif aux membres en voie d'être libérés pour des raisons non médicales. En 2019, en collaboration avec les Forces armées canadiennes, nous avons conçu un nouveau processus de transition de la vie militaire à la vie civile pour les membres en voie d'être libérés pour des raisons non médicales et leurs familles. Dans le cadre de ce processus, les membres faisant la transition sont appuyés par des conseillers en transition des Forces armées canadiennes et du personnel d'Anciens Combattants Canada qui offrent conjointement de l'aide et une planification de la transition. Cette nouvelle approche a été mise à l'essai et elle est maintenant mise en œuvre à l'échelle nationale et sera pleinement opérationnelle en mars 2024.
[Français]
En outre, Anciens Combattants Canada, ou ACC, offre une présence à temps plein ou à temps partiel dans les 32 centres de transition situés dans les bases et les escadres des Forces armées canadiennes à l'échelle du pays. Dans tous ces centres, Anciens Combattants Canada offre des services de planification de la transition, notamment des entrevues de transition ainsi que des séminaires de sensibilisation et de formation. Au cours d'une entrevue de transition, le personnel d'Anciens Combattants Canada fournit aux membres en voie d'être libérés des conseils sur la présentation des demandes pour les programmes d'Anciens Combattants Canada et il établit un lien entre les membres ainsi que du soutien en fonction de leurs besoins.
Le personnel des centres de transition présente des séances d'information dans chaque base, et il organise des séminaires en personne avec les membres des Forces armées canadiennes qui envisagent de faire la transition. L'objectif est de leur offrir de l'information importante sur les avantages et les services fournis par Anciens Combattants Canada, ainsi que sur les services offerts par d'autres organisations. Des formations améliorées sur la transition, qui couvrent une gamme diversifiée de sujets, sont offertes en ligne. Elles sont accessibles en tout temps et de n'importe où, et elles sont obligatoires pour tous les membres en voie d'être libérés.
En plus de ces initiatives conjointes, Anciens Combattants Canada offre divers avantages et services afin d'appuyer dans leur transition les membres qui sont en voie d'être libérés. Le Programme pour les familles des vétérans, par exemple, offre aux membres en voie d'être libérés pour des raisons médicales ainsi qu'à leur famille un accès permanent aux centres de ressources pour les familles militaires, de même qu'une série de programmes, de cours et de séances de groupe.
Dans le cadre de ce programme, nous avons également élaboré un programme pilote, le Service de télémédecine pour les familles des vétérans, qui établit un lien entre les vétérans libérés pour des raisons médicales ainsi que leur famille et un réseau national de médecins autorisés à pratiquer au Canada, d'infirmières praticiennes et de fournisseurs de services de santé accessibles par messagerie audio ou vidéo.
Parmi les autres avantages et services offerts par Anciens Combattants Canada figurent les prestations d'invalidité visant à reconnaître les blessures liées au service des membres des Forces armées canadiennes et à indemniser ces derniers pour cette raison.
Le 1er avril 2022, Anciens Combattants Canada a lancé un nouveau programme de santé mentale dans le cadre duquel les vétérans qui ont précisé avoir des problèmes de santé mentale reçoivent automatiquement des avantages médicaux au cours du traitement de leur demande.
[Traduction]
En outre, nous offrons également des services de soutien aux études et à l'emploi. L'Allocation pour études et formation permet aux vétérans de financer des études et de la formation afin de réussir leur transition et de se positionner de manière à être mieux préparés pour faire face à la concurrence sur le marché du travail civil. Les services de transition de carrière fournissent de l'aide en matière d'orientation professionnelle, de préparation de curriculum vitae et de recherche d'emploi.
Notre objectif est d'établir un processus de transition normalisé, personnalisé et professionnel, qui appuie et habilite les membres des Forces armées canadiennes et de la Gendarmerie royale du Canada, les vétérans et leurs familles avant, pendant et après leur transition à la vie après le service.
Nous serons heureux de répondre à vos questions.
Encore une fois, ce sont les Forces armées canadiennes qui fourniraient des services de soins de santé aux militaires qui déménagent d'une région ou d'une province à une autre. C'est une responsabilité qui incombe aux FAC.
Lorsqu'un ancien combattant quitte le service, combien de temps lui faut‑il pour avoir accès aux prestations et aux services? Il y a deux catégories. Il y a des gens qui servent encore dans les Forces armées canadiennes et qui demandent des prestations d'Anciens Combattants, notamment l'Indemnité pour souffrance et douleur. Environ 25 % des demandes d'indemnisation pour souffrance et douleur proviennent de membres actifs des Forces armées canadiennes.
Cela signifie qu'environ 75 % des demandes proviennent de membres qui ont quitté le service. C'est donc dire que de nombreux militaires quittent l'armée et se rendent compte que leur service militaire a eu des répercussions sur leur santé, alors ils s'adressent à Anciens Combattants 1 an, 5 ans ou même 25 ans plus tard, faisant valoir ces répercussions sur leur santé. À ce moment‑là, nous obtenons leur dossier médical auprès de l'armée pour être en mesure d'évaluer et de déterminer le lien entre le service militaire et la blessure qu'ils ont subie. C'est facile à faire à l'ère numérique, mais il y a encore un certain nombre de dossiers en format papier, alors nous devons être en mesure de les obtenir auprès des Forces armées canadiennes à l'endroit où ils se trouvent ou auprès des Archives nationales.
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Merci, monsieur le président.
Je vous remercie tous pour votre présence aujourd'hui.
Je vais d'abord m'adresser à vous, madame Ogilvie.
En ce qui concerne l'accès aux soins de santé, des témoins qui ont comparu antérieurement dans le cadre de la présente étude — je pense qu'ils nous ont ouvert les yeux — nous ont parlé de certains défis reliés au fait que les membres des FAC n'ont pas accès aux systèmes de soins de santé provinciaux et n'ont pas de carte d'assurance-maladie. Je peux m'imaginer les défis importants que cela engendre à tout moment.
Au cours de la dernière série de questions, vous avez parlé de certains des changements que vous avez effectués et du travail que vous avez fait avec les provinces et les territoires à cet égard. Y a‑t‑il d'autres lacunes ou problèmes auxquels nous sommes toujours confrontés et qui empêchent les membres actifs et leurs familles d'avoir accès à des soins de santé ou qui empêchent de régler certains des problèmes d'accès aux systèmes de soins de santé provinciaux et territoriaux?
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Je vous remercie. Cette information est utile parce que nous devrons formuler des recommandations au terme de notre étude. Je comprends que vous travaillez d'arrache-pied à ces enjeux, mais il nous est utile de savoir où se situent les lacunes ou ce qui demeure problématique. N'hésitez pas à nous envoyer des renseignements supplémentaires aussi.
Puisque ma question s'adresse en fait aux deux organisations, n'importe qui peut intervenir.
Je m'intéresse aux traumatismes liés au stress opérationnel, ou TSO, parce qu'un trouble de santé mentale n'est pas comme se casser le bras à une date donnée. Vous connaissez alors exactement la date de la blessure et la façon de la soigner adéquatement. En présence de traumatismes liés au stress opérationnel ou d'autres besoins en santé mentale qui frappent certains militaires actifs ou même certains anciens combattants, ceux‑ci ignorent peut-être la date à laquelle l'incident s'est produit. S'ils n'ont jamais eu de problèmes de santé mentale auparavant, ils ne se rendent peut-être même pas compte eux-mêmes de ce qui se passe. Par conséquent, ils ne chercheront peut-être pas les soins ou les services de mieux-être dont ils ont besoin.
Selon vos fonctions respectives, quelles initiatives de nature éducative faudrait‑il envisager, surtout pour les militaires qui n'ont jamais eu ce problème? Comment peuvent-ils en reconnaître les signes et les symptômes, puis demander de l'aide?
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Je vais d'abord dire brièvement que nous communiquons régulièrement avec les anciens combattants ou les membres des Forces armées canadiennes qui sont en transition. Nous avons des outils d'évaluation pour comprendre les enjeux ou les préoccupations qu'ils rencontrent.
Certains des problèmes sont attribuables à des TSO, mais il peut aussi y avoir d'autres problèmes. Dès le départ, une partie de nos échanges, tant du côté des Forces armées canadiennes que d'Anciens Combattants Canada, consistent à évaluer convenablement les personnes et les membres de leur famille. Si les proches constatent également des problèmes, nous pouvons souvent faire participer des membres de la famille à l'entrevue de transition.
En deuxième lieu, pour ce qui est des TSO, Anciens Combattants a mis sur pied des cliniques qui collaborent avec nos homologues provinciaux en santé partout au pays, ainsi que des cliniques satellites dans d'autres régions, qui contribuent à aider les personnes souffrant de traumatismes liés au stress opérationnel. Il y a aussi des cliniques spécialisées à la disposition des anciens combattants et des anciens membres de la GRC qui souhaitent traiter un TSO.
Nous avons également mis sur pied un centre d'excellence sur le trouble de stress post-traumatique, ou TSPT, qui se nomme l'Institut Atlas. Le centre définit des paramètres et des normes à communiquer aux médecins de famille et d'autres professionnels qui voient des anciens combattants et des familles de militaires. Ils pourront ainsi déceler les indices et les signes pour y remédier et les soigner.
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Merci, monsieur le président.
Je souhaite la bienvenue à nos invités.
Avant de poser mes questions, j'aimerais prendre une minute pour parler d'un élément qui m'apparaît important et qui apparaît important pour les francophones. Le Comité permanent des anciens combattants, auquel je siège, effectue présentement une longue étude sur les femmes vétéranes. Cette étude s'étendra sur 23 réunions. Il y a deux semaines, ce comité a décidé de ne plus parler de « femmes vétéranes », mais de « vétéranes » — on en parlait depuis longtemps. Cela peut paraître anodin, mais, en français, le mot « vétérane » rend davantage justice à ces militaires.
Dorénavant, le Comité permanent des anciens combattants et le ministère des Anciens Combattants utiliseront l'appellation « vétérane ». À mon avis, c'est beaucoup plus respectueux envers les femmes. Si je le mentionne, c'est parce que j'aimerais que le Comité permanent de la défense nationale utilise aussi le mot « vétéranes », puisque les membres du Comité vont souvent utiliser cette expression en français. Cette suggestion vient notamment de Mme Sandra Perron. Nous sommes heureux que le ministère des Anciens combattants utilise désormais cette appellation, et nous espérons que les autres ministères l'utiliseront aussi.
Monsieur Harris, nous savons tous que la transition est un moment crucial pour un individu, homme ou femme, qui a passé plusieurs années dans les forces armées. Ce que les membres du Comité permanent des anciens combattants ont souvent entendu, c'est que cette transition est très problématique. Un des éléments soulevés, c'est le fait que le ministère de la Défense nationale travaille en vase clos, tout comme Anciens Combattants Canada, ce qui fait que ces ministères ne se rejoignent pas ou peu. Cela entraîne des difficultés et des problèmes quant à la crédibilité de ces deux ministères fort importants.
J'aimerais que vous nous parliez de ce qui a été fait pour tenter de briser ce cloisonnement, de manière à ce que les ministères se parlent davantage.
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Bonjour, tout le monde.
Tous nos centres de transition travaillent directement avec les Forces armées canadiennes pendant la transition. Dans chacune des bases militaires, il y a des employés qui travaillent pour les centres de transition. Pendant la transition, les Forces armées canadiennes, Anciens Combattants Canada et les Services aux familles des militaires travaillent ensemble afin d'aider les vétérans ou les vétéranes ainsi que leur famille. Pendant cette période, nous travaillons fort pour écarter tous les risques qui peuvent se présenter pour les membres des forces armées.
Si les forces armées sont en mesure d'aider les personnes avant leur transition vers la civile, elles le font. Ces personnes donnent leur approbation, et nous pouvons ensuite leur venir en aide. Nous essayons de leur offrir de l'aide pendant la période de transition. Dans certains cas, nous allons travailler de concert avec les Forces armées canadiennes afin d'étendre la période de transition. Cela peut se révéler nécessaire, par exemple, s'il y a un risque sur le plan médical, si le membre est trop malade pour entreprendre la transition ou s'il risque de devenir itinérant.
Comme l'a brièvement expliqué M. Harris tout à l'heure, une série de questions est posée au membre des Forces afin de faire l'évaluation des risques. Dans ce cas, nous travaillons avec les Forces armées canadiennes afin d'essayer de diminuer ces risques.
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Ma question s'adresse à M. Harris ou à M. Roy.
J'ai eu l'occasion de siéger brièvement au comité des anciens combattants. Un des principaux problèmes que nous rencontrions alors était la sous-traitance des services de travailleurs sociaux et d'agents chargés du traitement de cas pour les anciens combattants aux prises avec un certain nombre d'enjeux. La transition fait partie du problème, mais il était essentiel d'avoir une personne stable pour aider certains anciens combattants qui vivent une transition potentiellement difficile, des épreuves et des écueils.
Environ six mois se sont écoulés depuis qu'un contrat de 570 millions de dollars a été accordé à Loblaw pour des services de réadaptation aux vétérans. En fait, certains cliniciens en santé de Renfrew County ont rédigé un article d'opinion à l'intention du ministère pour exposer les principaux problèmes de ce contrat.
Ils affirment que la stratégie d'Anciens Combattants Canada ne tient pas compte du fait qu'il est complexe de traiter les traumatismes liés au service militaire, et démontre une incompréhension totale des problèmes épineux de santé mentale dont souffrent les anciens combattants. Ils ajoutent que le programme des Partenaires des services de réadaptation aux vétérans canadiens semble prioriser les procédures administratives aux dépens des soins de la clientèle. Il accorderait trop d'importance aux délais et à l'accélération des traitements, plutôt que de comprendre les besoins uniques des anciens combattants et l'importance d'une approche adaptée aux différences culturelles. Ils concluent la lettre en disant que les contribuables n'économisent pas. Ils offrent moins, alors qu'une entreprise privée se remplit les poches.
Pouvez-vous nous parler des consultations qui ont été réalisées? Les fournisseurs de services de première ligne qui sont au coeur de cette affaire ont-ils été consultés? Qu'avaient-ils à dire à l'époque?
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Je vous remercie, monsieur le président.
J'aimerais m'adresser à Mme Ogilvie. Je tiens tout d'abord à vous remercier, votre équipe et vous, pour tout le travail que vous accomplissez.
Lors de la réunion de Canada sans faille la semaine dernière... Monsieur le président, nous étions à la Base des Forces canadiennes Gagetown à Fredericton pour notre réunion annuelle de Canada sans faille, et je dois dire que l'organisation de Mme Ogilvie et de son équipe était sans faille. Il y a eu de nombreuses discussions le jour de la réunion. La veille, j'ai pu passer un peu de temps à la base pour discuter avec des membres des FAC de tous grades. Ils m'ont parlé de certains défis, et la question des soins de santé est revenue sans cesse.
Le thème des rencontres de la semaine dernière était les services de garde d'enfants, l'emploi des conjoints et les défis afférents. À cette occasion, je trouvais important de soulever la question des soins de santé. Nous étions très enthousiastes et fiers d'avoir réussi à abolir la période d'attente de 90 jours pour recevoir la carte santé partout au pays. C'était un progrès considérable, mais les militaires de la base m'ont fait savoir ceci: « C'est super, nous avons maintenant un bout de plastique que nous ne pouvons même pas utiliser. »
Pouvez-vous parler de certaines conversations que nous avons eues à Canada sans faille, des provinces qui se sont manifestées lors de cette incroyable discussion sur les soins de santé, et de ce qu'elles espèrent pouvoir accomplir à l'échelle provinciale?
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Je peux certainement en parler. Je vous remercie.
Encore une fois, je vous rappelle que le plus grand défi en matière de soins de santé à l'heure actuelle est le manque de médecins dans les milieux, qui est encore plus criant là où se trouvent les familles des militaires. Il y a une pénurie de médecins à Fredericton, et plus particulièrement dans les environs de Gagetown, ce qui complique l'accès aux soins de santé. Lors de la réunion de Canada sans faille, il était très encourageant d'entendre les discussions sur ce que les provinces et les territoires peuvent faire pour accroître l'intérêt des médecins à l'égard de certaines collectivités et pour aider les familles des FAC.
L'un des volets — dont je parlerai brièvement — se rapporte aux différentes mesures que nous prenons pour sensibiliser les médecins de famille aux besoins uniques des familles de militaires. Nous avons collaboré avec le Collège des médecins de famille pour créer un guide à l'intention des médecins de famille afin que ceux‑ci comprennent la nécessité de soutenir ces familles.
Les listes d'attente sont une autre préoccupation entourant l'accès aux médecins de famille. Certaines discussions à Canada sans faille portaient sur le fait de réserver une partie des places de médecins aux familles de militaires, et j'espère qu'elles se poursuivront.
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Merci, monsieur le président.
J'aimerais commencer par remercier nos témoins d'être ici avec nous pour répondre à d'autres questions.
Je m'excuse à l'avance si vous en avez déjà parlé un peu, mais j'aimerais mieux comprendre la situation pour voir si vous avez des recommandations à formuler à ce sujet. Lors de séances précédentes du Comité, nous avons entendu dire que l'un des plus grands problèmes, c'est que beaucoup d'anciens combattants n'ont pas nécessairement de problèmes au moment de leur libération. Les problèmes surgissent plus tard. Le trouble de stress post-traumatique se manifeste souvent quelques années plus tard. Cela peut ne pas apparaître lorsqu'ils sont libérés, lorsqu'un intervenant travaille avec eux aux enjeux qui sont présents, mais ils disent souvent avoir plus de difficulté à recevoir le soutien dont ils ont besoin.
Je sais qu'un soutien est offert à tous les anciens combattants qui en font la demande. C'est ce que nous avons entendu, mais on dirait qu'ils ne savent pas toujours qu'ils peuvent demander du soutien, ou qu'ils ne savent pas toujours à qui s'adresser et où aller pour recevoir ce soutien. Pensez-vous qu'il y a quelque chose que nous pourrions recommander, dans le cadre d'une étude, qui aiderait à maintenir cette relation avec l'ancien combattant ou à faciliter le processus pour qu'il reçoive l'aide dont il a besoin?
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Je vais peut-être amorcer la réponse, puis je demanderai à Mme Hicks de compléter ma réponse.
Pour un ancien combattant, il n'y a pas de mauvais moment pour se prévaloir des avantages offerts par Anciens Combattants Canada. Nous avons des programmes qui soutiennent les gens dès leur transition. Nous avons des programmes qui continuent de les aider à mesure qu'ils avancent en âge et que leurs besoins évoluent, qu'il s'agisse de services de réhabilitation ou de transition et de soutien à l'éducation et à la réorientation professionnelle, de prestations d'invalidité ou de remplacement du revenu, et ainsi de suite. Il n'y a pas de mauvais moment. Des personnes viennent nous voir à tout âge, comme vous l'avez fait remarquer, comme les députés l'ont fait remarquer, et il se peut que ce ne soit que plus tard, au cours de leur vie ou de leur carrière, qu'elles découvrent qu'elles ont un handicap ou qu'elles se heurtent à un obstacle du fait de leur service. C'est ce que nous devons faire.
À savoir ce que nous pouvons faire d'autre, nous devons continuer de faire connaître les avantages et les services offerts par Anciens Combattants Canada au moment de la transition, pendant le service dans les Forces armées canadiennes et pour toute leur vie, afin de nous assurer que les gens sont au courant de tout cela. Bien sûr, nous faisons ce travail actuellement. Nous essayons de nous assurer que les gens sont au courant de toutes les prestations et de tous les services de soutien qui sont offerts, et nous n'avons pas de limite à cet égard. Si des personnes qui ont des besoins viennent nous voir, nous ne sommes pas limités à 100 anciens combattants à la fois, ou à 1 000 ou 10 000 anciens combattants. Toutes les personnes qui ont besoin d'aide et qui se présentent peuvent obtenir l'assistance dont elles ont besoin, et nous voulons continuer à le faire savoir.
Mme Hicks a peut-être quelque chose à ajouter.
Nous accueillons aujourd'hui Mme Ayla Azad, cheffe de la direction de l'Association chiropratique canadienne, par vidéoconférence; M. Andrew Bennett, de Cardus, présent dans la salle; et M. Matthew McDaniel, directeur clinique du Réseau de transition des vétérans, par vidéoconférence.
Nous avons déjà sept ou huit minutes de retard par rapport au temps prévu. Je vais vous demander de vous en tenir rigoureusement à vos déclarations liminaires de cinq minutes.
Chers collègues, nous allons déjà devoir retrancher du temps.
Allez‑y.
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Merci, monsieur le président.
J'aimerais commencer par remercier les membres du Comité permanent de la défense nationale de m'avoir invitée pour parler au nom de l'Association chiropratique canadienne et des 9 000 docteurs en chiropratique que nous représentons partout au Canada.
Je suis désolée de ne pas avoir pu vous voir en personne mardi, mais je suis heureuse de me joindre à vous virtuellement ce matin.
Je tiens à souligner que je me joins à vous depuis les terres traditionnelles des Haudenosaunee, des Hurons-Wendats et des Anishinabes, et c'est pour moi un honneur et un privilège d'être ici.
Il faut huit ans de formation et 4 500 heures de formation clinique pour devenir docteur en chiropratique. Les chiropraticiens sont formés pour être des professionnels de première ligne capables d'évaluer, de diagnostiquer et de traiter les affections spinales, musculaires, nerveuses et articulaires, aussi appelées affections musculosquelettiques. Ces conditions, comme les maux de dos, les maux de tête et les douleurs au cou, ont un effet dévastateur sur la santé, la qualité de vie et la participation au marché du travail des Canadiens, ainsi que sur l'économie. Selon l'Organisation mondiale de la santé, les problèmes musculosquelettiques, en particulier les douleurs lombaires, sont les principales causes d'invalidité dans le monde, et plus de 11 millions de Canadiens souffrent de problèmes musculosquelettiques chaque année.
Les militaires actifs sont physiquement très sollicités et souffrent de troubles musculosquelettiques, tels que des douleurs dorsales et cervicales, deux fois plus souvent que la population générale. Les lésions musculosquelettiques constituent également un risque professionnel majeur pour une carrière militaire et sont à l'origine de 42 % des démissions pour raisons médicales. Ces affections constituent un problème majeur pour les services de transition, car 59 % des anciens combattants des Forces armées canadiennes qui déclarent avoir eu du mal à s'adapter à la vie civile souffraient de douleurs chroniques.
Nous sommes tous ici aujourd'hui parce que nous voulons aider nos femmes et nos hommes en uniforme à rester en bonne santé et à ne pas souffrir. Nous pensons que les chiropraticiens font partie de la solution, mais il y a deux obstacles sur lesquels nous voulons attirer votre attention: les obstacles à l'accès aux soins et les prestations insuffisantes.
Oui, les membres des forces armées ont accès à certains soins chiropratiques, mais pour recevoir un traitement, ils doivent d'abord obtenir une référence du médecin de la base. La plupart des Canadiens peuvent simplement se rendre dans le cabinet d'un chiropraticien pour se faire soigner. Aucun règlement provincial ou national en matière de santé ne prévoit l'obligation d'obtenir une référence avant d'avoir accès à des soins chiropratiques, et il ne s'agit pas d'une pratique exemplaire dans le secteur de l'assurance-maladie. Les anciens combattants de la GRC n'ont pas besoin d'être référés pour obtenir des soins lorsqu'ils souffrent.
Des recherches bien documentées montrent que les soins centrés sur le patient incluent le choix du fournisseur de soins. Cela donne de meilleurs résultats. Certaines personnes réagissent bien à la physiothérapie. Certaines personnes réagissent bien à la chiropratique. Certaines personnes peuvent avoir besoin des deux. Il semble irrespectueux de ne pas laisser le même choix à nos braves membres des Forces armées canadiennes et de les obliger à se faire référer.
Cette obligation prend également du temps. Il faut du temps pour consulter un médecin. Il prend connaissance des antécédents du patient. Il doit procéder à sa propre évaluation et, en général, le patient doit d'abord essayer un traitement avec le personnel de la base. Ensuite, si cela ne fonctionne pas, il peut être orienté vers un chiropraticien, qui doit alors suivre ses propres procédures. Cela retarde considérablement l'accès aux soins.
En tant que clinicienne et chiropraticienne, je sais que plus vite je peux voir le patient, plus courte est la période de rétablissement et meilleurs sont les résultats. Lorsque les soins tardent, les cas aigus deviennent plus complexes et risquent de devenir chroniques. Nous entendons parler de membres des Forces armées canadiennes qui attendent des semaines avant d'obtenir la référence dont ils ont besoin. Nombre d'entre eux paient de leur poche pour ne pas avoir à surmonter ces obstacles. Nous manquons de ressources humaines dans le domaine de la santé, au sein des forces armées et dans l'ensemble du Canada, et nous devons donc rationaliser les services et réduire les chevauchements.
Deuxièmement, les prestations offertes par Croix Bleue Medavie ne couvrent que 10 visites. Cela peut suffire pour une blessure aiguë, mais nous savons que les troubles musculosquelettiques, comme la lombalgie, peuvent réapparaître et qu'elles ont tendance à devenir chroniques. Les anciens combattants, par exemple, ont droit à 20 visites.
Nos chiropraticiens sont tout à fait disposés à se conformer aux protocoles et aux exigences en matière de rapports qui sont nécessaires aux interactions avec les forces armées. Nous avons déjà la formation nécessaire. Les changements de culture sont difficiles et prennent du temps, mais nous demandons au Comité de faciliter l'élimination des obstacles qui empêchent les membres des Forces armées canadiennes d'obtenir les soins dont ils ont besoin. La prévalence des troubles musculosquelettiques chez les militaires en service actif signifie que la chiropratique peut contribuer à améliorer les résultats en matière de santé et la qualité de vie.
Nous estimons que les femmes et les hommes courageux de nos forces armées méritent de pouvoir choisir et d'avoir accès aux meilleurs soins de santé qui soient.
Je vous remercie encore une fois de m'avoir invitée à comparaître devant le Comité.
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Merci, monsieur le président.
J'aimerais vous remercier, vous et les membres du Comité, de m'avoir invité à discuter de ce qui constitue en quelque sorte le parent pauvre des services de santé et des services de transition fournis au personnel et aux vétérans des Forces armées canadiennes, ou FAC. Je veux parler des services pastoraux ou du soutien spirituel.
Même si je ne suis pas un aumônier et que je n'ai jamais fourni de services pastoraux aux vétérans ou aux membres des forces armées, je fournis régulièrement, à titre de diacre de l'Église catholique grecque ukrainienne, des services pastoraux et du soutien spirituel aux hommes et aux femmes provenant de divers milieux et aux prises avec diverses situations.
Je suis également en mesure de parler de ces questions à titre d'ancien ambassadeur de la liberté de religion du Canada qui travaille encore dans le domaine.
Dans la tradition chrétienne, comme dans la tradition juive, musulmane et dans certaines autres traditions, on conçoit les humains comme des êtres tripartites qui se composent d'un corps, d'un esprit et d'une âme. Chaque dimension travaille de concert avec les autres autres pour assurer la santé et l'épanouissement de la personne.
Le corps qui est affaibli par une blessure ou une maladie peut affecter le bien-être psychologique. À l'inverse, diverses formes de détresse psychologique et de maladies mentales peuvent se répercuter sur le corps. De la même manière, les crises existentielles liées à la quête de sens et de vérité ont parfois des effets sur les aspects physiques et mentaux.
Nous sommes tous confrontés à certaines questions existentielles au cours de notre vie, comme: qui suis‑je? Qui suis‑je par rapport au monde? Qui suis‑je par rapport à Dieu ou à une vérité suprême selon telle ou telle tradition philosophique? Le combat continuel pour trouver des réponses à ces questions fait partie de notre humanité.
Ces questions reviennent souvent à l'avant-plan, particulièrement dans des périodes de crise personnelle ou lorsque nous sommes exposés à des dangers ou à des conflits, comme le sont quotidiennement les membres des FAC. Nous sommes tous en quête de sens. Nous voulons tous découvrir ce qui est vrai et mener nos vies en fonction de cette vérité. En somme, nous ne pouvons pas séparer notre identité rationnelle et physique de notre identité spirituelle.
Vu cette réalité, il est essentiel que les membres des FAC et les vétérans, en plus des services et des traitements qui soutiennent la santé physique et mentale, aient accès à des soins de grande qualité pour leur santé spirituelle. Le personnel qualifié du Service de l'aumônerie royale canadienne joue un rôle de premier plan dans la prestation de ces soins et représente la diversité religieuse croissante des forces armées.
Ces hommes et ces femmes, membres du clergé et membres laïques de l'Église, jouent collectivement un rôle indispensable dans le maintien de la santé spirituelle des hommes et des femmes en uniforme pendant et après leur service militaire. Les services pastoraux sont également indispensables pour arriver à une guérison spirituelle dont les effets sont bénéfiques sur la personne dans son ensemble.
Pour s'acquitter de leur rôle essentiel de soutien spirituel aux membres des FAC et aux vétérans, les aumôniers doivent être en mesure de fournir des soins et des conseils en s'appuyant pleinement sur les enseignements et les croyances de leur propre religion. Ils doivent pouvoir exercer leur liberté de religion afin d'être au service des autres de manière intégrée et authentique en étant des témoins fidèles de ce qu'ils considèrent comme vrai. Cette liberté ne doit pas être entravée par l'obligation d'adhérer à une mouvance laïque dominante ou de se conformer à une idéologie politique de n'importe quelle allégeance. Ces vérités religieuses sont intemporelles.
Le travail essentiel des aumôniers des forces armées de toutes les religions et de toutes les traditions philosophiques doit être protégé et encouragé. Leur liberté de religion et de conscience et celle des personnes qu'ils servent doivent être respectées.
Par conséquent, je recommanderais que le Comité, dans le rapport qui découlera de son étude, demande à la de rejeter fermement et publiquement les articles discriminatoires de la recommandation 6 « Redéfinir le rôle de l'aumônerie » du rapport final présenté le 25 avril 2022 par le Groupe consultatif de la ministre de la Défense nationale sur le racisme systémique et la discrimination.
Le comité permanent pourrait aussi recommander que tous les Canadiens qui servent leur pays, peu importe leur tradition religieuse ou philosophique, qu'ils soient déistes, humanistes laïques ou athées, soient soutenus par les services pastoraux des aumôniers des FAC.
Je recommanderais également la mise sur pied d'un comité permanent de chefs religieux qui présenterait chaque année à la et à l'aumônier général un rapport conjoint sur l'intégrité du Service de l'aumônerie royale canadienne. Le comité permanent jouerait principalement un rôle consultatif pour assurer et promouvoir différents moyens de faire avancer et de maintenir la diversité religieuse au sein du service. Ce comité qui représenterait les chefs religieux de manière indépendante mènerait des enquêtes sur les violations de la liberté de religion ou de conscience au sein du service et en ferait rapport ensuite.
Merci.
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Bonjour, et merci de m'avoir invité à témoigner aujourd'hui.
Je tiens à reconnaître que je me trouve dans le territoire traditionnel non cédé des nations Musqueam, Squamish et Tsleil‑Waututh.
Je m'appelle Matthew McDaniel et je suis le directeur clinique du Réseau de transition des vétérans, ou RTV, organisme caritatif enregistré qui offre des programmes de consultation et de transition aux vétérans et aux membres actifs des Forces armées canadiennes, ou FAC, partout au Canada.
Je travaille depuis 20 ans avec des personnes aux prises avec un trouble de santé mentale qui ne reçoivent pas de soutien adéquat, surtout des travailleurs de première ligne, des premiers répondants et des vétérans. Je constate de visu le sort des personnes faisant partie de groupes qui passent entre les mailles du système. Les premiers répondants ou les vétérans pour qui cela se produit paient le gros prix, tout comme leur famille et leur communauté. Les répercussions se font sentir dans l'ensemble de la société.
Mes recherches au niveau du doctorat se sont concentrées sur le soutien de ces populations à risque. Je me suis joint au RTV pour essayer de gérer et d'atténuer le risque systémique. Je supervise nos programmes de transition hyper efficaces pendant que nous continuons à élargir nos services. Notre objectif est de réduire les répercussions personnelles et sociétales des obstacles à la transition.
Le RTV a été mis sur pied en 1998 à l'Université de la Colombie-Britannique et s'est bonifié au cours des 15 années suivantes. Nous avons acquis le statut d'organisme de bienfaisance en 2012 pour accroître notre offre de services gratuits. Nous fournissons des services de transition spécialisés en anglais et en français aux hommes et aux femmes. L'an dernier, 20 % de nos programmes étaient en français et 40 % étaient destinés aux femmes.
Mon témoignage portera essentiellement sur les recommandations relatives aux programmes de transition à l'interne élaborés par le Groupe de transition des Forces armées canadiennes. Ces recommandations sont fondées sur des années à aider les vétérans et les membres des forces à surmonter leurs traumatismes, à améliorer leurs relations familiales et à faire la transition vers la vie civile.
J'ai trois grandes recommandations à formuler.
La première serait de fournir des services de transition spécialisés. Les recherches indiquent que la transition de la plupart des vétérans vers la vie civile se passe relativement bien. Toutefois, une proportion de 25 à 38 % des vétérans dit avoir de la difficulté à faire la transition. Ces difficultés sont liées à des facteurs précis du service, tels que la libération de la vie militaire pour des raisons médicales, y compris pour des raisons de santé mentale, des états de service plus longs et des états de service dans les rangs subalternes, la Force régulière et les groupes professionnels des armes de combat.
En outre, la transition des vétéranes est souvent plus difficile en raison du taux élevé de traumatismes sexuels vécus par les femmes dans l'armée. Le statut minoritaire des femmes dans l'armée influe sur leur expérience et leur transition. Les femmes sont souvent aux prises avec un syndrome appelé le « traumatisme du sanctuaire », c'est‑à‑dire un traumatisme infligé par une personne ou une institution pourtant considérée comme sécuritaire. Le traitement de ce type de traumatisme nécessite un programme spécialisé.
Tout service de transition efficace doit être offert en tenant compte des besoins de ces groupes.
La deuxième recommandation serait de mettre en place des services de transition proactifs fournis par des intervenants investis auprès des personnes qu'ils aident. Selon un des fondateurs de notre programme, M. Marv Westwood, le trouble de stress post-traumatique ne s'attrape pas en parlant et ne se guérit pas en parlant. Il en est de même pour le service militaire et la transition vers la vie civile. Les vétérans n'ont pas acquis les compétences exigées pour le service militaire en parlant. Ils ont suivi des entraînements pratiques et comportementaux. Leur transition vers la vie civile doit se faire de la même manière.
La transition n'est pas simplement un changement d'emploi. C'est un processus psychologique et social très important. L'intervenant qui aide une personne à traverser ce processus doit s'investir réellement. Son approche ne doit pas se résumer aux présentations PowerPoint. Elle doit plutôt reposer sur la mise en pratique active des compétences dans un environnement social connecté. Pour que les services de transition soient utiles aux groupes qui en ont le plus besoin, ils doivent inclure une approche pratique comportant une application active des compétences socialement contextualisée.
Troisièmement, la transition ne peut se faire sans soutien social. Tous les traitements psychologiques ont comme facteur commun le soutien social. La relation du vétéran avec son thérapeute est cruciale, tout comme la relation du vétéran avec son réseau de soutien dans sa vie personnelle. Lorsque les membres des forces quittent la vie militaire, ils laissent souvent derrière leur principal réseau de soutien social, ce qui nuit à leur capacité de surmonter les difficultés liées à la transition. La mise en place d'un réseau de soutien social à l'extérieur de la communauté militaire est essentielle à la réussite de la transition. Les programmes de groupe répondent à ce besoin en favorisant d'emblée la formation d'un soutien social et de liens à l'extérieur du contexte militaire.
Tout service de transition efficace doit permettre au vétéran de renforcer son réseau de soutien social.
Merci de votre temps. Je répondrai avec plaisir à vos questions.
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Pour pouvoir s'attaquer aux troubles de santé mentale, il faut d'abord que la société dans son ensemble reconnaisse l'existence de ces troubles. Au fil des années, le nombre de troubles de santé mentale reconnus a augmenté, et ce, tant pour les troubles qui touchent les civils que pour ceux qui sont plus propres aux militaires. L'exemple le plus flagrant est celui du trouble de stress post-traumatique, connu auparavant sous le nom de traumatisme dû au bombardement, et inconnu avant cela. D'autres troubles commencent à être reconnus, ce qui nous permet de les soigner. J'ai mentionné, par exemple, le traumatisme du sanctuaire. Je parie que la majorité des gens ici présents n'avaient jamais entendu ce terme; pourtant, il décrit très bien l'expérience vécue par certains militaires.
Une autre difficulté qui reçoit beaucoup plus d'attention aujourd'hui est ce qu'on appelle une blessure morale. Quiconque prend part à un acte ou à un comportement allant à l'encontre de ses idéaux, de ses valeurs ou de ses convictions profondes à l'égard de la vie peut subir une blessure morale. Lorsqu'un événement contrevient à ses principes, la personne peut traverser une crise identitaire; elle peut aller jusqu'à se demander si elle peut continuer à vivre comme avant.
Vous avez mentionné les soins préventifs. Si l'on réussit à traiter les troubles de santé mentale que je viens de nommer, dont le TSPT, les blessures morales et le traumatisme du sanctuaire, à un stade précoce, on peut éviter nombre de problèmes qui s'ensuivent, y compris les ruptures de relations, les ruptures familiales et le chômage. L'itinérance peut aussi être le résultat de l'absence de soins préventifs.
Je pense que je suis en train de m'éloigner de la question; je vais donc m'arrêter là.
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L'un des messages que je tente de transmettre, c'est qu'il ne s'agit pas de préoccupations individuelles, mais bien de préoccupations collectives, car nous sommes tous reliés les uns aux autres. Les liens qui nous unissent requièrent de la stabilité, et la stabilité favorise aussi la réussite de la transition, comme vous le dites.
Je ne peux pas parler des difficultés relatives à... En fait, je peux en parler. Plus précisément, selon moi, que les services de soutien aux anciens combattants soient internes ou externes, qu'ils soient fournis par le secteur public ou par le secteur privé, il faut de la stabilité pour rebâtir la confiance, comme vous l'avez dit. S'ils sont privatisés, ils doivent tout de même faire partie intégrante des services publics. Ils ne peuvent pas être fournis par un organisme indépendant. Nous devons tous travailler ensemble.
Je trouve encourageant de voir que notre groupe de témoins est formé de différents fournisseurs de services de soutien. Nous devons tous travailler ensemble. Les autres témoins et moi devons travailler là‑dessus ensemble, que nous appartenions au secteur public ou au secteur privé.
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Vous avez soulevé deux enjeux différents. Le premier concerne les traumatismes intergénérationnels, et le deuxième se rapporte aux groupes minoritaires.
Je vais parler d'abord des traumatismes intergénérationnels. Une personne est plus à risque d'être atteinte d'un TSPT si elle a subi plusieurs traumatismes durant sa vie que si elle vit un seul événement stressant ou traumatique; c'est d'ailleurs une des corrélations principales entre les troubles de santé mentale et l'apparition d'un TSPT. Plus une personne vit d'événements traumatiques durant son enfance et sa vie adulte, plus elle est à risque de souffrir d'un TSPT. Il y a aussi un effet de transmission: si les troubles de santé mentale d'un parent ne sont pas traités, ils peuvent être passés en partie à ses enfants.
La deuxième chose que je veux dire à ce sujet, c'est que la majorité des gens avec lesquels je travaille — les premiers intervenants, les travailleurs de première ligne et les anciens combattants — ont choisi leur profession parce qu'elle donne un sens profond à leur vie. Pour eux, c'est une façon de rendre service. Ils ont trouvé un moyen de rendre à la société ce qu'elle leur donne et de donner un sens à leur vie en se mettant au service des autres. Pour cette raison, ils sentent qu'ils ont trouvé une famille, un groupe qui les accepte et qui a la même mission qu'eux et le même besoin existentiel de rendre service. Quand cela s'écroule, quand l'institution s'écroule, leur raison d'être s'effrite et leur vie perd son sens.
Les soins préventifs peuvent contribuer à régler les problèmes liés aux traumatismes intergénérationnels et à la perte d'objectifs et de raison d'être. Pour empêcher les troubles d'évoluer, il faut que les services soient offerts rapidement aux personnes touchées. Ce que j'essaie de dire, c'est que nos services de transition n'aident pas seulement les 25 à 30 % des personnes pour qui la transition est difficile; ils préviennent peut-être aussi que les futures générations éprouvent les mêmes difficultés. Nous devons prendre cela très au sérieux.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je tiens à remercier les témoins de leur présence et de leurs témoignages aujourd'hui.
Monsieur McDaniel, la transition est un processus incroyablement complexe. Cela ne devrait probablement pas être ainsi, mais cela semble être le cas. On dirait que le fardeau lié à ce processus très complexe incombe principalement à la personne, au membre en transition. J'avais l'intention de vous demander quelles étaient vos recommandations. Je vous remercie donc de les avoir présentées avec clarté. Si vous avez d'autres recommandations dans la foulée de ce témoignage, nous vous serions très reconnaissants de nous les faire parvenir.
Sur le site Web du Réseau de transition des vétérans, il est question du marché du travail et du fait que les vétérans en transition ont des compétences militaires et que les employeurs ne savent pas nécessairement reconnaître... Comment pouvons-nous réunir ces deux groupes? Que pouvons-nous faire pour aider les employeurs à reconnaître ces compétences particulières et à en tirer parti dans le contexte actuel?
Nous avons un grave problème de main-d'œuvre au Canada. S'il y avait moyen d'aider les vétérans tout en aidant les employeurs à reconnaître la valeur de certaines de ces compétences militaires...
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C'est une bonne question.
Mon expertise est l'intervention psychologique. Je pense donc aux interventions psychologiques qu'il serait possible de faire. Je serais ravi que les conseils de réorientation de carrière fassent partie intégrante de l'éventail de services de transition offerts, car cela aiderait directement les anciens combattants.
Je ne dis pas que ce n'est pas offert du tout, mais que ce n'est pas assez offert. Les anciens combattants ont besoin d'aide pour établir, dans leur CV, l'adéquation entre leurs compétences militaires et le contexte civil. Ils ont des compétences générales acquises dans les forces armées qui ne sont peut-être pas comprises des employeurs, par exemple le travail d'équipe et la concentration. C'est la première chose qui me vient à l'esprit: il faut habiliter les anciens combattants qui ont des compétences.
Ne serait‑il pas possible de mener des campagnes publiques afin d'informer le public à ce sujet en donnant des exemples de transitions professionnelles réussies entre la vie militaire et la vie civile? Je suis certain qu'il existe de formidables exemples de réussite, de gens qui transposent dans le monde civil des compétences acquises dans le secteur public.
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Je veux être certain de bien comprendre la question.
Je pense que vous dites que les forces armées et les anciens combattants sont dans une certaine mesure isolés ou moins connectés, peut-être, avec d'autres éléments ou groupes de la société qui auraient une incidence positive. Je suis convaincu que c'est un problème. C'est nécessaire, dans un sens, étant donné l’intensité des compétences, de la formation, et de ce que nous exigeons des militaires afin d'assurer la cohésion interne.
À mon avis, on parle aussi de la difficulté que représentent la séparation et la perte de cohésion, puis l'intégration à de nouveaux groupes de la société. Comment pouvons-nous les aider à apprendre comment effectuer cette transition? Il serait donc avantageux de trouver des façons d'accroître les liens entre les forces armées et d'autres éléments de notre société avant la transition.
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Merci, monsieur le président.
J'aimerais d'abord remercier nos trois témoins de ce groupe de témoins. Je pense que vous avez tous présenté un point de vue différent que nous n'avions pas entendu jusqu'à maintenant.
Monsieur McDaniel, je voudrais dire d'entrée de jeu que tout ce que vous avez dit est tellement logique. Je tiendrai certainement compte de votre témoignage lorsque je présenterai mes recommandations, car cela semble évident, même si ce ne l'est pas vraiment.
Je me demande si vous pourriez apporter des précisions. Vous avez mentionné des cas pour lesquels la thérapie de groupe serait utile, étant donné, bien sûr, que la solitude est l'un des importants problèmes et qu'avoir le sentiment d'avoir du soutien est d'une aide précieuse. Vous avez aussi parlé de mises en situation d'interactions sociales. Pourrait‑on dire qu'il s'agit de thérapie comportementale? Selon vous, quel type précis de thérapie serait bénéfique pour les anciens combattants?
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Je vous remercie de cette précision.
Monsieur Bennett, j'ai une question pour vous. Je suis d'accord pour dire que lorsqu'une personne est en situation de crise, elle peut s'en remettre à sa foi et commencer un cheminement spirituel. J'imagine que les membres des forces armées peuvent, à un moment précis de leur vie, avoir besoin de ces services et de ces conseils.
Nous savons aussi, cependant, que nous voulons faire preuve de plus d'ouverture et être aussi inclusifs que possible dans les forces armées. Des membres issus d'horizons différents en font partie. Il y a des membres de la communauté LGBTQIA+ dans les forces, et évidemment, tout le monde doit se montrer respectueux. Nous progressons vers une meilleure culture dans les forces armées.
Dans ce contexte, pouvez-vous nous en dire un peu plus sur la façon dont nous pourrions aller de l'avant et permettre aux gens, aux pasteurs, aux imams, aux rabbins et aux chefs spirituels de toutes les confessions, d'intervenir tout en maintenant ce niveau de respect envers tous les membres des forces armées?
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Je vous remercie, madame Lambropoulos.
Voilà qui met fin à notre séance.
Au nom du Comité, je tiens à remercier nos trois témoins. Je m'excuse encore une fois d'avoir dû reporter votre participation du mardi au vendredi. Voilà, c'est la vie d'un parlementaire.
Chers collègues, si vous pouviez rester un instant, nous avons trois choses à régler rapidement.
Il y a d'abord le budget pour l'étude sur les services de santé, qui a déjà été distribué. J'aimerais que quelqu'un propose la motion.
J'ai vu Mme O'Connell faire un signe, alors elle a présenté la motion. M. May appuie la motion.
Y a‑t‑il des commentaires?
Un député: Quel est le montant du budget?
Le président: Le budget est de 5 100 $.
(La motion est adoptée.)
Le président: Je vous remercie.
Deuxièmement, Mme Mathyssen a présenté une motion. J'ai l'intention d'en parler mardi.
Troisièmement, le projet de rapport sur la cybersécurité est prêt. Il a déjà été distribué. Je veux que nous en discutions mardi.
Avez-vous quelque chose à dire à ce sujet?
Puis, dans une semaine, j'ai l'intention de commencer l'étude sur les processus d'approvisionnement, si Dieu le veut et si les whips le veulent bien.
Soit dit en passant, puisque nous parlons des whips et des leaders à la Chambre, s'il y a quelqu'un sur qui vous pouvez compter, notre budget de voyage a peut-être été adopté, mais cela ne veut pas dire que nous allons quelque part. Cela signifie simplement qu'il a été adopté. Il faut qu'on nous permette de voyager.
Enfin, j'aimerais que nous recommandions tous à mon employé de suivre une formation de barista.
Des députés: Bravo!
Le président: Voilà. Je vous remercie.
La séance est levée.