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Voilà qui est réglé pour la procédure. Désolé pour cet imprévu. Je vais maintenant demander à l'amiral Auchterlonie de nous présenter ses remarques liminaires pendant les cinq prochaines minutes, et le général Wright suivra. Nous allons poursuivre jusqu'à ce qu'il faille suspendre la réunion.
Je crois, amiral Auchterlonie, que vous devrez nous quitter avant que le vote soit terminé, mais si le général Wright veut rester, nous pourrons certainement profiter de ses éclairages jusqu'à ce que le groupe de témoins suivants arrive. Nous verrons. Encore une fois, désolé de vous imposer ces questions de procédure, mais c'est un des charmes de la démocratie.
Amiral Auchterlonie, vous avez la parole pour les cinq prochaines minutes.
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Merci, monsieur le président.
Je suis le vice-amiral Bob Auchterlonie, chef des opérations interarmées et commandant des opérations des Forces armées canadiennes, les FAC.
Le Commandement des opérations interarmées du Canada, ou COIC, est l'employeur des FAC. Mon rôle est de prendre nos forces et de les déployer dans des opérations, que ce soit au pays, en Amérique du Nord ou n'importe où dans le monde, y compris dans des opérations de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord, l'OTAN, de la Coalition ou de l'Organisation des Nations unies, l'ONU.
Puisque le COIC se concentre sur l'emploi de nos forces, nous sommes également très conscients des menaces qui pèsent sur le Canada et de celles auxquelles ces forces doivent faire face. Sur le plan national, nous venons de traverser deux années de menace sanitaire mondiale. Nous avons mené l'opération Laser, dans le cadre de laquelle les Forces armées canadiennes ont apporté leur soutien aux établissements de soins de longue durée et aux communautés locales et nordiques, et ont aidé d'autres ministères dans leur planification et leur logistique.
Les Forces armées canadiennes ont également aidé à organiser et à soutenir la distribution de vaccins à travers le Canada, y compris en soutenant les membres déployés et d'autres ministères dans le monde entier dans le cadre de l'opération Vector.
Bien que les FAC doivent toujours être considérées comme la force de dernier recours dans ces cas, les effets démontrés d'un climat changeant ont également créé une plus grande demande pour ses ressources et son soutien.
Il n'y a pas que les catastrophes naturelles ou les menaces traditionnelles qui représentent un risque ici, chez nous. Nous avons assisté à une augmentation des cyberattaques dans nos sphères privées et publiques. Nous avons été témoins d'une affirmation et d'une agressivité croissantes de la part de nos concurrents stratégiques dans l'Arctique, de stratégies délibérées de désinformation visant à la fois les FAC et les Canadiens, ainsi que de nouvelles technologies émergentes qui vont des activités sous le seuil au conflit ouvert.
Pour ce qui est des menaces continentales, la montée de la concurrence stratégique, l'évolution des menaces pesant sur le continent, les effets du changement climatique et l'importance croissante de l'Arctique canadien exigent que nous renforcions nos défenses nationales et continentales. Le Canada et les États-Unis travaillent ensemble pour moderniser le Commandement de la défense aérospatiale de l'Amérique du Nord, notamment en renforçant la connaissance de la situation, en modernisant les systèmes de commandement et de contrôle, en améliorant les capacités et l'infrastructure, en particulier dans l'Arctique, et en faisant progresser la recherche, le développement et l'innovation.
Toujours sur le front de la défense continentale, les FAC ont passé les 15 dernières années à contribuer à l'opération CARIBBE, dans le cadre de laquelle, avec les États-Unis et d'autres alliés et partenaires régionaux, nous avons cherché à supprimer le trafic illégal dans les eaux internationales. Nous voyons maintenant des concurrents stratégiques s'installer dans la région. La Russie et la Chine, en utilisant des méthodes différentes, s'efforcent de s'établir dans la région. Nous avons vu cela en Afrique il y a 10 ans, et le même scénario se déroule sous nos yeux dans notre propre hémisphère.
Pour ce qui concerne les menaces régionales et mondiales, le Canada peut mieux faire avancer ses intérêts à l'échelle mondiale et soutenir l'ordre international fondé sur des règles grâce au multilatéralisme, aux alliances et aux coalitions. Sur le plan opérationnel, les FAC cherchent à faire face à ces menaces par l'intermédiaire de ses déploiements de concert avec les alliés.
Bien sûr, l'agression non provoquée de la Russie contre l'Ukraine est la plus flagrante et la plus évidente de ces menaces. Nous continuons de renforcer nos forces déployées en Lettonie et ailleurs en Europe dans le cadre de notre engagement au sein de l'OTAN. Bien qu'elle soit en pause, notre mission d'entraînement en Ukraine, l'opération Unifier, vise aussi à renforcer la capacité des forces armées ukrainiennes à se défendre contre l'agression russe.
Même si le conflit actuel en Europe a mobilisé beaucoup d'attention et de ressources, nous devons tout de même rester actifs dans la région indopacifique, où l'avenir de l'ordre international fondé sur des règles est remis en question par Pékin. Grâce au déploiement de deux frégates dans la région indopacifique en 2021, les Forces armées canadiennes ont contribué de manière tangible, aux côtés de nations partageant les mêmes idées, au maintien de l'ordre international fondé sur des règles. À noter que le NCSM Winnipeg a participé à des exercices multinationaux avec le groupe d’attaque du porte-avions Queen Elizabeth dirigé par le Royaume-Uni dans la mer de Chine méridionale, ainsi qu'à un déploiement coopératif avec deux navires de guerre australiens dans les îles Spratly.
Les FAC doivent être prêtes à répondre à des défis qui vont à l'encontre de normes de longue date et du droit international, et qui menacent le droit de toutes les nations d'opérer pacifiquement dans l'espace commun international, que ce soit en mer ou dans les airs. De telles activités sapent fondamentalement l'ordre international fondé sur des règles, qui nous a si bien servi depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. C'est pourquoi nous travaillons en étroite collaboration avec les alliés et je crois que nous pouvons convenir qu'il y a un pouvoir important à travailler ensemble pour promouvoir la sécurité, la stabilité et la prospérité mondiales.
Merci.
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Monsieur le président, mesdames et messieurs les députés, je vous remercie de m'avoir invité cet après-midi à parler des menaces mondiales du point de vue du renseignement de défense.
Avant d'aborder le sujet, j'aimerais décrire brièvement mon double rôle de commandant du Commandement du renseignement des Forces armées canadiennes, ou COMRENSFC, et de chef du renseignement de défense. En tant que commandant du COMRENSFC, j'exerce le commandement et le contrôle des membres des Forces armées canadiennes qui travaillent au sein du Commandement, et je suis le conseiller principal en matière de renseignement militaire auprès du chef d'état-major de la défense, le CEMD. En tant que chef du renseignement de défense, je suis directement responsable devant le sous-ministre et le CEMD de la supervision et de l'orientation politique du service du renseignement de défense afin de garantir son efficacité, sa réactivité et sa responsabilité continues.
Le renseignement de défense exploite une variété de sources pour appuyer la prise de décisions stratégiques lors d'événements tels que la situation actuelle en Ukraine, et pour soutenir les opérations de déploiement telles que celles au Moyen-Orient, en Lettonie et partout ailleurs où les Forces armées canadiennes sont déployées dans le monde. En outre, les relations avec nos alliés sont essentielles à notre réussite. Les activités de renseignement de défense sont rendues possibles, en grande partie, par la collaboration avec des partenaires nationaux et internationaux.
Maintenant, pour ce qui est des menaces mondiales pour le Canada et l'Amérique du Nord, je dois dire que nous sommes actuellement aux prises avec un large éventail de défis.
La rivalité entre les superpuissances est de nouveau au centre de l'environnement stratégique international. Cette rivalité est alimentée d'un côté par une Russie révisionniste et renaissante et, de l'autre, par une Chine puissante et désireuse de bousculer l'ordre international fondé sur des règles, alors que toutes les deux usent de moyens qui servent leurs intérêts nationaux et leurs visions autoritaristes du monde. De plus en plus, nous constatons que la Chine et la Russie renforcent leur coopération stratégique dans les domaines diplomatique, économique et militaire. Cette coopération a lieu dans de nombreuses régions du monde, y compris dans l'Arctique.
Plus généralement, nous avons vu qu'il existe une relation de renforcement mutuel entre la faible gouvernance dans les États fragiles, l'extrémisme violent et les flux migratoires irréguliers, et que les situations qui en résultent sont de plus en plus aggravées par les effets du changement climatique. Cela va exacerber l'instabilité dans de nombreuses régions du monde au cours des prochaines années.
Au pays, les phénomènes météorologiques extrêmes deviendront plus graves et plus fréquents, notamment les sécheresses, les inondations et les incendies, ce qui exercera une pression accrue sur les ressources fédérales, y compris, comme l'a dit l'amiral avant moi, sur les Forces armées canadiennes.
Comme nous l'avons tous constaté ces deux dernières années, l'émergence de nouveaux agents pathogènes, associée à la menace de pandémies, pourrait également exacerber les instabilités politiques, sociales et économiques.
Les cybermenaces sont de plus en plus nombreuses et des États ont utilisé des cyberprogrammes offensifs pour cibler des actifs canadiens, notamment le secteur financier, les infrastructures essentielles et les institutions démocratiques, par l'intermédiaire d'activités d'influence et de propagande ou, en d'autres termes, de la guerre de l'information.
Enfin, les acteurs étatiques et non étatiques investissent dans les technologies militaires et les systèmes d'armement. Notamment, ils poursuivent de plus en plus leurs objectifs en utilisant des méthodes hybrides dans la « zone grise » qui existe juste en dessous du seuil du conflit armé, y compris les opérations d'influence étrangère, de cyberespionnage et d'espionnage.
Monsieur le président, je termine ici.. Je vous remercie encore une fois de m'avoir donné l'occasion de participer à votre étude.
J'ai hâte de répondre à vos questions.
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Merci, monsieur le président.
Merci à nos deux témoins de servir notre pays et d'être des nôtres aujourd'hui.
Vice-amiral, le Commandement des opérations interarmées du Canada, ou COIC, dirige la plupart des opérations menées au Canada et dans le monde. Ce n'est pas une mince tâche, nous nous en doutons bien. Aujourd'hui, nous faisons une analyse des menaces et de l'état de préparation des Forces armées canadiennes.
Pour ce qui concerne les menaces, j'aimerais commencer par celles qui sont internes ou systématiques. Je veux parler des menaces internes, non violentes, qui peuvent découler d'un manque de capacité, de financement ou d'effectifs. En fait, je veux savoir si on vous donne les meilleurs outils pour faire votre travail.
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Les processus sont différents pour les déploiements au Canada et à l'étranger. Pour le Canada, c'est assez simple. J'aimerais insister sur le fait que les Forces armées canadiennes doivent être considérées comme une force de dernier recours pour le Canada. Nos provinces sont bien outillées, et il existe une belle collaboration entre le fédéral et les provinces. Beaucoup de provinces canadiennes ont la capacité nécessaire pour faire face à toutes sortes de situations.
Cela dit, quand des situations difficiles dépassent la capacité d'intervention d'une municipalité ou d'une province, il peut arriver qu'elle demande l'aide du gouvernement fédéral, qui peut dépêcher les Forces armées canadiennes. La province doit faire une demande d'aide au gouvernement fédéral. La coordination relève alors du . Souvent, comme vous avez pu le constater ces deux dernières années et notamment durant la pandémie, les Forces armées canadiennes sont appelées en renfort, et nous avons toujours répondu à l'appel.
Sur la scène internationale, tout dépend de l'endroit où le gouvernement du Canada envoie les Forces en mission, de nos alliances et des partenaires avec lesquels nous collaborons. Par exemple, la plupart de nos grandes missions dans le monde découlent d'un mémoire au Cabinet. Nous recevons des autorisations et des pouvoirs du gouvernement pour mener des opérations à l'étranger, en collaboration avec nos partenaires, dans diverses régions du monde.
Donc, pour résumer, les opérations menées au Canada exigent une demande d'aide des provinces, et les opérations internationales découlent d'un mémoire au Cabinet.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Merci, messieurs, d'être des nôtres. Merci de nous faire bénéficier de votre expertise. Je tiens aussi à souligner le rôle que vous avez joué dans la distribution de vaccins contre la COVID‑19. Je n'ai pas de mots pour exprimer à quel point je suis fier des Forces armées canadiennes.
M. Motz a parlé des capacités et des compétences des FAC. Je suis curieux de savoir quelles capacités le Canada est en mesure d'offrir à l'Ukraine et à l'OTAN, et si ces capacités sont en complément à ce que les autres alliés déploient. Je pense notamment à la coordination et aux domaines dans lesquels le Canada a peut-être plus de capacités ou de compétences que d'autres alliés. Comment se compare notre contribution par rapport à celle de nos alliés?
Je pense que la question s'adresse à vous, amiral.
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Votre référence aux efforts des alliés est très pertinente. Le Canada ne fait pas cavalier seul. Il collabore avec ses alliés et ses partenaires du monde entier.
Plus précisément, nous travaillons avec nos partenaires en Ukraine depuis 2015, pour soutenir les forces armées ukrainiennes et les aider pour la formation. Actuellement, nous collaborons avec nos partenaires de l'OTAN pour renforcer et soutenir les forces ukrainiennes, mais aussi l'ensemble de l'alliance de l'OTAN.
Je crois que mon collègue, le vice-amiral Bishop, que vous recevrez tout à l'heure, sera le mieux en mesure de vous parler de l'alliance de l'OTAN. Il est le représentant militaire du Canada auprès de l'OTAN actuellement.
Le plus important est qu'il s'agit d'un partenariat, que nous collaborons avec nos alliés et nos partenaires pour fournir tout le soutien nécessaire à l'alliance de l'OTAN et pour nous assurer que l'OTAN a les capacités nécessaires pour mener des opérations de prévention, de protection et, au besoin, de défense.
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Encore une excellente question, monsieur le président.
L'important est de savoir de quelle capacité le Canada a besoin, pas seulement les Forces armées canadiennes, et sur cela que je veux insister.
Je crois que ce que nous observons aujourd'hui est que les pays utilisent tous les instruments possibles pour établir leur puissance nationale et fournir à leurs forces militaires les capacités nécessaires dans tous les domaines de la guerre. La puissance internationale exige de faire concorder nos efforts diplomatiques avec nos efforts militaires, nos efforts économiques et nos efforts en matière d'information. L'information et la désinformation sont des outils utilisés à l'échelle mondiale actuellement — mon collègue, le major-général Wright, pourra vous l'expliquer mieux que moi —, mais l'important à retenir est que tous les aspects de la puissance nationale doivent être utilisés dans un esprit de cohésion.
Sur le plan militaire, la situation est exactement celle que vous avez décrite. Le monde a changé dans les dernières décennies. Les combats ne se mènent plus seulement sur terre, en mer ou dans les airs, mais dans toutes les sphères. Bien entendu, ils continuent d'être menés sur terre, en mer et dans les airs, et nous avons besoin de capacités dans ces trois théâtres traditionnels, mais à ceux‑là s'ajoutent les cyberactivités de même que des activités intensives dans l'espace et en matière d'information. Aujourd'hui, les combats se déroulent autant dans le cyberespace, dans l'espace et dans le domaine de l'information que sur terre, en mer et dans les airs.
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De nouveau, je vous remercie, monsieur le président, et je vous remercie, madame, de soulever une question aussi importante.
Quand nous parlons des capacités que le Canada fournit à l'Ukraine, c'est le gouvernement du Canada qui prend les décisions. Vous me demandez si les stocks proviennent des écoles d'entraînement... Les cargaisons envoyées en Ukraine proviennent des stocks des Forces armées canadiennes.
Des décisions ont été prises concernant l'envoi de soutien aux forces armées ukrainiennes pour l'aider à combattre les forces russes. Nous utilisons les stocks des Forces armées canadiennes pour fournir ce soutien, et nous organisons actuellement leur transport.
D'autres facteurs entrent en ligne de compte. Comme vous le savez, le gouvernement du Canada a fait plusieurs annonces dernièrement. Notre et le ont fait des annonces concernant le soutien offert à l'Ukraine. C'est une des annonces qui ont été faites, et nous sommes prêts à remplir cette obligation.
Cela m'amène à une deuxième question.
On constate l'importance, sur le terrain, d'avoir des armes modernes, par exemple des missiles an-charar Javelin et des armes antiaériennes de type Stinger. Je comprends que, même si elles sont utiles et fonctionnelles, les armes Carl Gustaf sont un peu plus désuètes.
Le Canada a-t-il les effectifs nécessaires pour mener une guerre conventionnelle, au besoin?
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Merci, madame, pour cette question. Je vais parler plus précisément de la défense continentale et de NORAD… [
Difficultés techniques]… Comme je l'ai mentionné dans mes remarques liminaires, la concurrence stratégique de plus en plus forte, l'évolution des menaces à l'intérieur du continent et les conséquences des changements climatiques ainsi que le rôle de plus en plus névralgique de l'Arctique canadien nous obligent à renforcer notre défense à l'échelle nationale et continentale. Je crois que c'est de cela dont vous parlez.
Nous investissons déjà dans les effectifs, le matériel et les infrastructures pour appuyer cet effort, et le Canada et les États-Unis travaillent de concert pour moderniser le Commandement de la défense aérospatiale de l'Amérique du Nord.
L'an dernier, en août, le Canada et les États-Unis ont publié une déclaration commune dans laquelle figuraient les quatre priorités communes du NORAD, soit le renforcement de la capacité de connaissance de la situation; la modernisation des systèmes de commandement et de contrôle; l'amélioration des capacités et des infrastructures, surtout dans l'Arctique, et le soutien au progrès de la recherche, du développement et de l'innovation.
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Merci, madame Mathyssen.
Voilà qui complète la première série de questions.
Je dois suspendre la séance dans deux minutes et 54 secondes.
Chers collègues, je crois que nous devrions maintenant libérer l'amiral Auchterlonie. Je ne sais pas ce que sont les plans du général Wright.
Ensuite, nous irons voter, ou resterons pour voter, selon le cas, et nous reprendrons le plus rapidement possible après le vote.
Cette façon de faire convient-elle à tous?
D'accord.
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L'amiral Scott Bishop est maintenant avec nous.
Je suis heureux de vous revoir, amiral Bishop. Je ne sais pas combien d'années se sont écoulées, mais je suis heureux de vous voir.
Monsieur l'ambassadeur Angell, je suis également heureux de vous voir. Je vous remercie d'être avec nous à cette heure tardive.
J'informe le Comité que nous devons obligatoirement nous arrêter à 17 h 30, ce que je crois que nous pourrons faire.
Je cède la parole à Mme Normandin, qui a une déclaration à faire, et nous entendrons ensuite nos deux témoins. Je remercie le général Wright d'être resté avec nous pour le plaisir.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je vais soulever la question suivante, simplement pour qu'elle soit exprimée et incluse dans le compte rendu. Considérant le nombre de votes prévu pour aujourd'hui, j'aimerais porter à l'attention des greffiers et de tous ceux qui organisent les horaires des comités que nous avons la possibilité de voter à distance, mais que nous n'allons pas automatiquement nous en prévaloir. Il est possible que je veuille voter en personne la plupart du temps.
Je voulais simplement rappeler que, dans la mesure du possible, les horaires ne devraient pas être établis en supposant que tout le monde votera à distance. Je crois que certains voudront voter en personne.
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Monsieur le président, je vous remercie de vos commentaires et de m'avoir donné l'occasion de me joindre à vous.
Je m'appelle David Angell et je suis l'ambassadeur du Canada auprès de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord. L'OTAN est une alliance défensive fondée sur les principes de la démocratie, de la liberté individuelle et de la primauté du droit. Sa mission est de garantir la sécurité de la zone euro-atlantique et de près d'un milliard de citoyens des 30 pays désormais alliés.
Le Canada a été un architecte de l'OTAN, qui est demeurée une pierre angulaire de notre sécurité pendant sept décennies, et nous continuons de jouer un rôle de chef de file au sein de l'alliance. Par exemple, nous avons dirigé le groupement tactique de la présence avancée renforcée en Lettonie depuis sa création et nous avons été le pays-cadre fondateur de la mission de l'OTAN en Irak.
Notre rôle au sein de l'OTAN reflète nos valeurs, y compris nos engagements à l'égard de la diversité et du pluralisme. Récemment, les trois commandants les plus hauts gradés de l'OTAN au Canada étaient tous des femmes, ce qui démontre un engagement envers l'égalité des sexes qu'aucun autre allié ne peut égaler.
La force de l'OTAN découle de sa capacité à s'adapter dans un environnement géostratégique en constante évolution. L'OTAN participe à un processus de réforme de grande envergure, OTAN 2030, pour s'assurer qu'elle demeure adaptée à l'objectif visé. Une étape importante de ce processus sera l'adoption par les dirigeants, en juin, d'un nouveau concept stratégique de fond, qui tracera la voie à suivre pour l'OTAN au cours de la prochaine décennie environ.
La force de l'OTAN repose également sur l'unité de ses alliés, qui se sont tous engagés, en vertu de l'article 5 du Traité de Washington, à ce qu'une attaque armée contre l'un soit considérée comme une attaque contre tous. L'unité et l'adaptabilité de l'alliance ont toutes deux été évidentes en réponse à la violation par la Russie de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de l'Ukraine. À la suite de l'annexion de la Crimée par la Russie en 2014, l'OTAN a élaboré de nouveaux plans et accords de défense de grande portée pour défendre le territoire de l'OTAN et a renforcé son partenariat étroit avec l'Ukraine.
De plus, le Canada a formé plus de 30 000 militaires ukrainiens dans le cadre de l'opération Unifier et il a contribué à la réforme du secteur de la sécurité en Ukraine. L'OTAN a fait preuve d'une extraordinaire unité en répondant à la crise actuelle, en offrant à la Russie une voie diplomatique crédible pour éviter la crise et en prônant des sanctions sans précédent une fois que cette option diplomatique a été écartée. De plus, l'OTAN a mis en oeuvre de façon préventive des mesures de vigilance accrue et a activé ses mécanismes de planification avancés pour renforcer sa posture de dissuasion, tandis que des alliés individuels fournissent un soutien sans précédent à l'Ukraine. Tout au long de cette crise, l'OTAN est demeurée unie et fidèle à ses valeurs.
Les alliés suivent également de près les activités de la Chine afin de comprendre leurs répercussions sur la sécurité euro-atlantique, sans chercher à considérer la Chine comme un adversaire ou à mettre fin à la coopération dans des domaines clés comme la réponse au changement climatique. L'opacité de la Chine dans la mise en oeuvre de sa modernisation militaire de grande envergure est préoccupante. Il en va de même pour la coopération militaire croissante de la Chine avec la Russie, y compris dans le cadre d'exercices conjoints.
L'OTAN s'efforce de relever ces défis en collaboration avec des partenaires comme l'Australie, le Japon, la Corée et la Nouvelle‑Zélande.
[Français]
L'Alliance s'efforce également de faire face au terrorisme en tant que menace transnationale. L'Alliance a participé activement à la lutte contre Daech et a élaboré un plan d'action contre le terrorisme international, qui est mis à jour chaque année.
L'OTAN est également confrontée à un contexte mondial dans lequel la technologie émergente et perturbatrice et les activités hybrides modifient la nature même de la guerre. L'accélérateur d'innovation de défense pour l'Atlantique Nord, le DIANA, sera un exemple concret de la collaboration des Alliés pour protéger l'avance technologique de l'Alliance.
L'OTAN et les différents alliés sont également confrontés à une exposition accrue des activités malveillantes dans un monde qui dépend des infrastructures et des technologies numériques. Pour y faire face, les Alliés devront continuer à collaborer étroitement. Les Alliés sont conscients des répercussions des changements climatiques sur la sécurité en tant qu'amplificateur des menaces et de l'importance de réduire les émissions, les équipements et les activités militaires si nous voulons atteindre les objectifs en matière de changements climatiques.
Le Canada est également un chef de file dans ce domaine. Au sommet de l'OTAN, qui s'est tenu à Bruxelles en juin, le premier ministre Trudeau a proposé que le Canada accueille un centre d'excellence de l'OTAN pour le climat et la sécurité. Il s'agit d'une initiative qui fera progresser, de manière importante, les travaux de l'Alliance dans ce domaine crucial.
L'OTAN n'a jamais été aussi pertinente et unie qu'aujourd'hui et la contribution du Canada demeure essentielle.
[Traduction]
Permettez-moi de conclure en remerciant les membres du Comité et en remerciant particulièrement ceux qui servent ou qui ont servi en tant que membres de l'Association parlementaire canadienne de l'OTAN.
Je serai heureux de répondre à vos questions.
:
Merci, monsieur le président, de m'offrir l'occasion de comparaître devant le Comité aujourd'hui et de répondre à vos questions.
L'ambassadeur Angell a très bien réussi à vous donner un aperçu général de l'OTAN, du rôle du Canada et de certains défis auxquels nous faisons face. Je voulais prendre quelques minutes pour vous expliquer ce que je fais à l'OTAN afin de vous éclairer un peu sur mon rôle.
[Français]
Je suis le vice-amiral Scott Bishop et j'agis à titre de représentant militaire du Canada au sein de la Délégation conjointe du Canada à l'OTAN.
Notre délégation travaille conjointement avec les ministères de la Défense nationale et des Affaires mondiales.
J'assume plusieurs responsabilités, mais mon rôle principal est de représenter le chef d'état-major de la Défense nationale au Comité militaire de l'OTAN qui siège à Bruxelles.
[Traduction]
Le Comité militaire est le plus élevé des trois organes militaires de l'OTAN. Il donne des avis au Conseil de l'Atlantique Nord, qui est l'autorité politique suprême de l'OTAN.
Parmi les deux autres organes militaires, le premier est le Commandant suprême des Forces alliées en Europe, connu sous le nom de SACEUR, et son état-major au Grand quartier général des puissances alliées en Europe, situé à Mons, en Belgique, et désigné sous le nom de SHAPE. Le SACEUR est responsable de la planification et de l'exécution des opérations de l'OTAN.
Le deuxième est le Commandant suprême allié Transformation, appelé SACT, et son état-major au quartier général du Commandement allié Transformation à Norfolk, en Virginie, que nous appelons ACT. Le SACT est chargé de veiller à ce que l'alliance évolue et se transforme pour être pertinente dans les conflits du futur.
Au sein du Comité militaire, je travaille avec les hauts représentants militaires de tous nos partenaires de l'alliance afin de fournir des avis militaires au Conseil de l'Atlantique Nord — l'organe de décision politique de l'OTAN — sur un large éventail de questions militaires. Cela inclut l'examen et l'approbation des lignes d'effort et de la planification militaire entreprises par le SACEUR et le SACT.
D'un point de vue national, je travaille en étroite collaboration avec les principaux intervenants du quartier général de la Défense nationale à Ottawa pour veiller à ce que les intérêts et les perspectives du MDN et des Forces armées canadiennes soient pris en compte dans la planification et la prise de décisions militaires de l'alliance. Nous travaillons également en très étroite collaboration avec nos collègues d'Affaires mondiales au sein de notre délégation conjointe auprès de l'OTAN, afin de veiller à ce que nos positions nationales restent bien alignées.
La diplomatie de défense est également un aspect clé de notre travail au quartier général de l'OTAN et nous travaillons souvent avec nos alliés pour obtenir un soutien pour les points de vue du Canada parmi les autres délégations militaires.
[Français]
Par ailleurs, notre position au quartier général de l'OTAN nous offre un point de vue privilégié pour comprendre les grandes questions qui animent l'Alliance. Nous sommes ainsi en mesure de relayer ces importantes considérations au Quartier général de la Défense nationale afin d'alimenter les discussions à Ottawa.
Dans les derniers temps, nous avons notamment concentré nos efforts sur la contribution du Canada à la réponse de l'OTAN à l'agression de la Russie contre l'Ukraine. Nous avons également concentré nos efforts sur les objectifs suivants: fournir notre avis sur les plans de dissuasion et de défense de SACEUR; favoriser un renforcement de la transparence et de la responsabilité en ce qui concerne le développement des capacités de l'OTAN; favoriser l'avancement des initiatives concernant le climat et la sécurité; faire la promotion du rôle des femmes dans les questions de paix et de sécurité; prôner l'importance de l'innovation au sein de l'Alliance.
[Traduction]
Je vous remercie encore une fois, monsieur le président, de m'avoir donné l'occasion de vous présenter un bref résumé de ce que je fais. Je serai heureux de répondre à vos questions.
Merci.
:
L'OTAN se prépare depuis l'annexion de la Crimée par la Russie et sa première invasion de l'Ukraine en 2014. Nous avons été très préoccupés par les possibilités d'agression de la Russie contre l'OTAN.
Le SACEUR a beaucoup travaillé à l'élaboration de plans visant à réagir à une agression de la Russie. Ces plans sont appelés « plans de riposte graduée ». Il y en a cinq. Ces cinq plans ont été activés par le SACEUR avec l'approbation du Conseil de l'Atlantique Nord la semaine dernière. Conformément à ces plans, le SACEUR a pu renforcer considérablement les pays qui se trouvent sur le flanc est de l'OTAN.
Plusieurs pays, dont le Canada, ont pris des mesures pour renforcer les forces qu'ils avaient déjà en place dans ces régions. Dans le cas du Canada, il s'agit évidemment de notre groupement tactique en Lettonie dont le gouvernement a déjà annoncé le renforcement des capacités.
Cela est tout à fait conforme à ce que font tous nos alliés. De nouveaux groupements tactiques sont formés dans la partie sud-est de l'alliance, notamment en Roumanie, en Bulgarie, en Slovaquie et en Hongrie.
Ce sont toutes des mesures que le SACEUR a prises pour montrer à la Russie la détermination et l'intention de l'OTAN de veiller à la sécurité des partenaires de l'alliance. Et...
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Merci, monsieur le président.
Je remercie tous nos témoins d'être avec nous aujourd'hui pour répondre à nos questions.
Une question importante est la suivante: si un pays de l'OTAN attaquait un autre pays de l'OTAN pendant cette période où les alliés doivent être très unis pour être forts face à la Russie, comment l'OTAN réagirait-elle? Quelle serait la façon de procéder?
Je parle précisément du fait que la Turquie ne respecte pas nécessairement le droit international et qu'elle n'agit pas comme elle devrait le faire à l'heure actuelle. Elle a volé dans l'espace aérien de la Grèce, elle s'est montrée agressive, et elle tente peut-être de profiter du fait que l'attention du monde est ailleurs.
Pouvez-vous nous dire quelque chose à dire à ce sujet?
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Je serai très bref, puis je vous céderai la parole, amiral Bishop.
Monsieur le président, lorsque nous avons connu des tensions entre alliés dans le passé, notamment entre la Turquie et la Grèce à titre d'exemple, le secrétaire général a très rapidement mis en place des mécanismes de résolution de conflits dans le cadre desquels les deux parties discutaient en aparté, dans ce cas‑ci, au niveau militaire. Ces mesures se sont révélées très efficaces.
Nous sommes une alliance de 30 pays. Inévitablement, il y a eu quelques frictions de temps à autre, mais nous avons toujours, sans exception depuis plus de 70 ans, trouvé des moyens de résoudre les rares cas de désaccord entre nous.
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C'est formidable. Cela fait plaisir à entendre. Merci.
J'ai une autre question à poser au sujet de la situation actuelle en Ukraine. Je pense que les Canadiens ont évidemment beaucoup d'empathie à l'égard du peuple ukrainien. C'est bouleversant de voir ce qui se passe. Ils ont également peur, parce qu'ils ne savent pas ce que sera la prochaine étape de Poutine, qui a proféré des menaces assez importantes en disant que si quelqu'un intervenait, nous verrons quelque chose que nous n'avons jamais vu dans notre histoire.
Comment l'OTAN réagit-elle à ces menaces? Que faisons-nous exactement et comment le Canada peut‑il mieux se préparer si jamais... Nous expédions beaucoup de matériel militaire, nous aidons l'Ukraine de la meilleure façon possible sans partir en guerre contre la Russie. De quelles autres façons pouvons-nous nous protéger et nous placer dans une meilleure position dans le cadre de l'OTAN?
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Je vais essayer de répondre, monsieur le président, puis je céderai la parole au vice-amiral.
Le SACEUR a mis en oeuvre des mesures de dissuasion extrêmement fermes. Nous sommes très clairs, tous les alliés le sont, et le secrétaire général et le SACEUR ont clairement affirmé que chaque pouce de territoire de l'OTAN sera défendu. Ce sont des plans défensifs très solides, dont le vice-amiral a parlé il y a un instant, qui sont mis en oeuvre. Nous déployons un très grand nombre de troupes, nous établissons des défenses beaucoup plus robustes sur le flanc est.
Rien n'indique que la Russie tente de provoquer un conflit avec l'OTAN, mais nous sommes une alliance défensive et nous mettons en place les défenses nécessaires.
La rhétorique sur la mise en alerte des forces nucléaires a été qualifiée d'imprudente et elle est certainement inutile. C'est l'essence même de la dissuasion. Nous sommes une alliance nucléaire et nous sommes prêts à montrer notre détermination à défendre chaque pouce de territoire de l'alliance.
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Monsieur le président, le Canada est l'un des fondateurs de l'OTAN et nous sommes en position de leadership depuis le début. C'est une responsabilité que nous prenons très au sérieux.
Dans le cas de l'Ukraine, par exemple, nous sommes à l'avant-plan depuis plusieurs années. Notre opération Unifier était en place alors que seuls le Canada, les États-Unis et le Royaume-Uni offraient de la formation. Nous avons appuyé très activement la réforme du secteur de la sécurité, de concert avec quelques alliés. Au sein de l'alliance, nous sommes un membre remarquablement créatif. Nos forces armées sont extrêmement compétentes et nous sommes présents pour le travail important. Notre rôle en Lettonie et en Irak en est un exemple. Oui, nous sommes très sûrs quant à notre rôle au sein de l'OTAN.
Nous sommes également des chefs de file dans les enjeux de premier plan, comme le témoigne ce que nous faisons pour le climat et la sécurité, par exemple. Nous sommes des leaders dans les enjeux touchant les valeurs, et le travail à l'appui de l'égalité des femmes, de la paix et de la sécurité mentionné par le vice-amiral en est un exemple.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je remercie les deux témoins de leur présence et de leurs exposés.
J'avais l'intention de poser des questions qui vont dans le même sens que celles posées par Mme Gallant au sujet des cyberattaques. Comme elle a déjà jeté de bonnes bases, je vais me permettre d'aller un peu plus dans le détail.
Vous avez établi le seuil pour qu'une cyberattaque puisse déclencher une riposte de l'OTAN. Or, ce que l'on constate présentement, c'est que des attaques contre des pays membres de l'OTAN restent sans riposte. Cela se passe, entre autres, parce que les pays voyous disent ne pas être les auteurs des attaques, mais aussi parce que celles-ci n'atteignent pas le seuil de riposte permis.
Sans dire qu'une attaque contre Bridgestone, par exemple, mériterait une réponse militaire conventionnelle, serait-il justifié que la réponse de l'OTAN consiste en des contre-cyberattaques? Cela permettrait d'éviter que des groupes comme Anonymous ou des pirates informatiques privés se chargent de répondre, parce qu'autrement, personne ne le fait? Cela pourrait-il faire partie des réponses appropriées? Dans une telle éventualité, la riposte serait moins grave et éviterait des décès.
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Je remercie la députée de sa question, monsieur le président.
Je pourrais fournir des réponses. Premièrement, en ce qui concerne la capacité de l'OTAN, nous avons une capacité offensive de cyberattaque, mais nous y avons recours très rarement.
[Traduction]
Nous sommes une alliance fondée sur des valeurs et une alliance défensive. Nous ne sommes pas intéressés à mener des activités cybernétiques dangereuses et offensives comme celles auxquelles certains de nos adversaires possibles participent. Nous en serions capables, mais ce n'est pas quelque chose que nous sommes prêts à faire.
Par contre, nous tentons de dénoncer par le biais de l'attribution, qui est surtout une responsabilité nationale. Nous avons connu des cas d'attribution conjointe. Le Canada en fait très souvent partie, et c'est une approche que nous appuyons. Certains alliés préfèrent utiliser l'attribution nationale, et c'est quelque chose qui se décide au cas par cas. C'est ce qui s'est produit dans le cas des cyberattaques au Royaume-Uni, par exemple.
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Monsieur le président, je peux dire quelques mots à ce sujet.
Du point de vue de l'OTAN, de nombreux pays offrent une aide militaire à l'Ukraine. Dans certains cas, les types d'aide offerts sont assez importants et certains pays fournissent des armes et des systèmes pour répondre aux menaces aériennes.
Pour l'instant, le Canada ne fait pas partie de ce groupe de pays. Cependant, le point de vue de l'OTAN est qu'il n'est pas dans ses fonctions de fournir une aide militaire à l'Ukraine, mais certains pays membres de l'OTAN fournissent à l'Ukraine une aide militaire portant sur un éventail de capacités.
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Je peux me lancer en premier, monsieur le président, puis je laisserai la parole au vice-amiral.
En réaction à l'annexion illégale de la Crimée en 2014, nous avons commencé à renforcer le flanc est. Les groupes de combat de type « présence avancée rehaussée » dans les pays baltes et en Pologne, dont l'un que nous dirigeons, font partie de cette réaction, mais nous participons également à beaucoup d'autres éléments, y compris la police aérienne.
En réaction à cette nouvelle violation plus grave de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de l'Ukraine, nous avons commencé à renforcer les défenses du flanc est et nous poursuivrons dans cette voie aussi longtemps que nécessaire, monsieur le président. Le SACEUR a fait un travail remarquable à la tête de l'alliance dans le cadre du renforcement de ce flanc.
Nous le faisons en partie par la mise en place de nouveaux groupes de combat de type « présence avancée rehaussée », mais aussi par le mouvement de troupes et toute une série d'autres mesures. Ainsi, face à un risque à long terme sur le flanc est de l'OTAN, l'alliance renforcera ce flanc à plus long terme.
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Monsieur le président, je pense que c'est une excellente question.
Je voudrais simplement souligner que l'OTAN est en train d'actualiser son concept stratégique. Les dirigeants se prononceront sur celui‑ci au sommet de Madrid en juin.
Peu importe l'évolution de la situation en Ukraine, je pense que les événements que nous vivons auront une incidence considérable sur l'élaboration de ce concept stratégique. Je pense que cela suscite déjà beaucoup de discussions au sein de l'OTAN sur la façon dont nous devons examiner notre posture de défense et de dissuasion, en particulier le long du flanc est.
Je pense que plusieurs de nos alliés, en particulier ceux qui se trouvent dans la partie orientale de l'alliance, vont demander à l'OTAN d'envisager sérieusement d'augmenter considérablement les capacités qu'elle maintient le long des frontières avec la Russie et du flanc est de l'OTAN.
Ces discussions s'amorcent déjà et je pense qu'elles auront une incidence considérable sur l'OTAN, peu importe l'issue en Ukraine, parce que la situation a révélé le jeu de la Russie comme acteur imprévisible et irresponsable sur la scène internationale, un acteur prêt à prendre des risques extraordinaires et irresponsables et à violer le droit international, donc cela aura une incidence.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je tiens à remercier les trois témoins de leur présence parmi nous et des services qu'ils rendent à notre nation.
Ma question s'adresse à l'ambassadeur Angell. Elle peut vous ramener en partie, monsieur, à votre ancien rôle de DG d'organisations internationales et d'organismes de défense des droits de la personne et de la démocratie.
J'ai sous les yeux une publication Instagram d'Amnistie Internationale versée au cours des 36 dernières heures, indiquant que des attaques contre des infrastructures civiles ont eu lieu, notamment des frappes à l'arme explosive visant une maternelle, un hôpital, un restaurant et un immeuble d'habitation. On y affirme que des armes à sous-munitions ont frappé une pouponnière et une maternelle et que plusieurs roquettes lancées par un système de lance-roquettes multitubes ont frappé des régions urbaines.
Dans la légende de cette publication en anglais, Amnistie déclare que:
le Crisis Evidence Lab a analysé des preuves numériques, y compris des photos, des vidéos et des images satellites, d'attaques aveugles en #Ukraine. Le laboratoire a confirmé des violations du droit international qui pourraient s'apparenter à des crimes de guerre.
Lorsque nous parlons de dissuasion militaire et économique et que nous introduisons ce facteur de dissuasion supplémentaire que constitue la responsabilité judiciaire, à quel point cette preuve est-elle importante? Comment ces preuves peuvent-elles être préservées et présentées de manière à être crédibles devant un tribunal international?
L'OTAN a‑t‑elle un rôle à jouer sous ce rapport, soit pour générer, préserver et protéger, ou transmettre ce type de preuves de manière prospective afin d'exiger des comptes du régime Poutine pour les actions qu'il mène actuellement contre l'Ukraine?
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Monsieur le président, je ne peux pas commenter la génération des avions de chasse et des capacités de l'Aviation royale canadienne au Canada, mais je peux parler du point de vue de l'OTAN.
Je dirais que le Canada a régulièrement fourni des avions de chasse à l'appui des missions de police aérienne de l'OTAN. Sur le flanc est, le Canada a régulièrement contribué à la police aérienne en Roumanie. Nos efforts là‑bas ont été extrêmement bien appréciés par tous nos partenaires alliés. Il s'agit d'une mission extrêmement importante pour l'OTAN et, en particulier, pour les pays du flanc est.
Nous suivons leurs déploiements en Roumanie lorsqu'ils effectuent des missions et nos alliés nous remercient beaucoup pour l'excellent travail que nos hommes et nos femmes accomplissent dans le cadre de ces missions.
Du point de vue de l'OTAN, je dirais que nous ne voyons aucune incidence en ce qui concerne notre capacité à fournir à l'OTAN ce que nous nous sommes engagés à lui fournir.
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Merci, monsieur le président.
Merci à tous pour votre présence et votre service.
J'aimerais revenir sur une question que Mme Gallant a posée.
Vice-amiral Bishop, je crois savoir que vous avez participé à la zone d'exclusion aérienne de l'OTAN et à l'embargo contre la Libye. Pour faire suite à la question de Mme Gallant sur certains renseignements qui circulent, on voit souvent, surtout en ligne, des réactions sur les mesures qu'il faudrait prendre. Pouvez-vous nous parler de votre expérience en Libye, puis faire le lien avec une zone d'exclusion aérienne en Ukraine ou à la prise de décision à ce sujet?
Je sais que beaucoup de gens ont dit, lors de la comparution de groupes de témoins précédents, que même si la situation actuelle en Ukraine est manifestement très importante, l'OTAN et le Canada dans son ensemble gardent toujours un œil sur tout le reste. Avez-vous des commentaires à formuler sur les activités de la Chine en ce moment? Nous avons vu qu'elle entretient de nouveaux liens d'amitié avec la Russie. Nous avons entendu des témoignages sur la solidité éventuelle de ces liens et sur leur incidence, mais y a‑t‑il des discussions sur ce que le Canada devrait particulièrement surveiller, tandis que nous nous concentrons sur l'Ukraine, pour savoir si la Chine soutient la Russie d'autres façons? Y a‑t‑il des choses que nous devrions surveiller? Je sais que, surtout dans l'Arctique, la Russie et la Chine ont peut-être des intérêts conflictuels.
J'aimerais simplement en savoir plus à ce sujet, s'il y a quelque chose à savoir.
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Monsieur le président, au cours des deux dernières années, l'OTAN a accordé beaucoup d'attention à la Chine afin de saisir les implications de ses activités sur la sécurité euroatlantique. Les capacités militaires de la Chine ont beaucoup augmenté, par exemple. Ce renforcement se produit avec un degré d'opacité qui nous préoccupe, mais il y a aussi un désir de collaborer avec la Chine, par exemple dans le domaine du contrôle des armements, et nous essayons de trouver des façons de le faire.
En ce qui concerne la situation en Ukraine, nous sommes parfaitement au courant de la rencontre au sommet qui a eu lieu au début des Jeux olympiques entre les présidents de la Chine et de la Fédération de Russie, mais nous sommes aussi très conscients que l'Ukraine a toujours entretenu de bonnes relations avec la Chine. Si l'Ukraine parvenait à la convaincre, la Chine pourrait jouer un rôle modérateur. Je sais qu'il y a eu des discussions entre les gouvernements ukrainien et chinois.
Il est intéressant d'observer le comportement de la Chine au cours de la semaine dernière. La Chine s'est abstenue lors du vote de l'Assemblée générale. Elle ne s'est pas rangée du côté de la Russie. Elle s'est abstenue lors du vote au Conseil de sécurité. Elle ne s'est pas rangée du côté de la Russie. Il y a donc des signes que le soutien que la Russie attendait de la Chine pourrait ne pas se concrétiser.
Nous allons surveiller la situation de très près avec l'espoir que la Chine sera en mesure d'exercer une influence modératrice dans la crise ukrainienne, car la Russie n'écoute pas beaucoup de pays à ce stade.
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Nous approchons du vote. J'aimerais remercier encore une fois nos témoins pour leur témoignage et leur service ainsi que pour leur référence au travail que nous accomplissons dans le dossier des femmes, de la paix et de la sécurité.
Je tenais simplement à faire remarquer au Comité, surtout en tant que Comité de la défense, et compte tenu des déséquilibres historiques entre les sexes auxquels nous avons été confrontés et sur lesquels nous continuons à travailler, qu'en tant que Comité, nous devrions nous assurer d'une meilleure représentation des sexes au sein de nos groupes de témoins. C'est un message à mes collègues députés, à notre personnel de soutien et à tous ceux qui travaillent avec et pour notre comité.
Et vous aussi, messieurs, en tant que dirigeants de l'organisation, de notre gouvernement et de l'OTAN, si nous pouvions mobiliser une meilleure représentation des sexes, je pense que cela nous aidera beaucoup à l'avenir.
Merci, monsieur le président.
Au nom du Comité, je tiens à vous remercier tous les trois, et en particulier le général Wright, pour la patience dont vous avez fait preuve en restant ici pendant près de deux heures. Je vous suis reconnaissant pour votre patience et votre ouverture au dialogue.
Cela conclut notre séance avec des témoins et des renseignements d'une qualité extraordinaire. Ce fut une étude très intéressante et opportune pour nous. Nous vous remercions de votre contribution.
Merci.
Chers collègues, avant de clore la séance, j'ai l'intention de tenir une réunion du Sous-comité lundi pour arrêter notre plan de travail. Je pense que tous les partis sont d'accord.
Je crois comprendre qu'une motion a été distribuée et que nous avons l'unanimité. Est‑ce exact?