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Merci, monsieur le président.
Je vous remercie, vous et votre comité, pour l'invitation à l'Agence de la consommation en matière financière à comparaître pour la première fois devant le Comité des finances de la Chambre -- et à renouveler de vieilles amitiés et, pour certains d'entre nous, faire de nouvelles rencontres.
Nous sommes très heureux d'être ici. Je suis accompagné de mon commissaire adjoint, Jim Callon, qui interviendra de temps en temps au cas où le commissaire s'oublie. Je suis aussi accompagné de Susan Murray, directrice de l'Éducation des consommateurs et des affaires publiques. Elle ne voulait pas que je le précise, mais il s'agit de la Susan Murray des coopératives de crédit et de l'Université Queen's, pas de celle de la SRC.
Il s'agit de notre première comparution. Je me résumerais à l'essentiel de qui nous sommes et de ce que nous faisons.
Une note d'information vous a été fournie. Nous vous invitons à visiter nos sites Web ou à nous téléphoner et nous partagerons toute information avec les membres du comité où le président du comité.
Quelles sont les origines de l'Agence et les raisons de son existence? En 1996, un important groupe de travail, le groupe de travail MacKay, a fait un examen des services financiers au Canada et a conclu qu'il existait un déséquilibre entre la concentration et le pouvoir dans le système bancaire -- pouvant avoir un lien avec les cinq grandes, environ 80 p. 100 des actifs -- et les droits des consommateurs et les services qui leur étaient offerts. Cela a donné lieu à plusieurs projets de loi visant à régler la question fondamentale de ce déséquilibre.
Je dois dire que le Parlement, lorsqu'il a abordé ce déséquilibre, a fait une distinction claire entre ce qui était appelé à l'époque le projet de loi C-8, l'application de la loi -- c'est-à-dire moi -- et les moyens de recours des consommateurs -- c'est-à-dire le réseau des « ombudmans ». Nous sommes là dans le cadre réglementaire et l'éducation des consommateurs. Le recours dépend du réseau des ombudsmans en ce qui concerne les banques en particulier et, bien sûr, les compagnies d'assurances, etc.
Le mandat de l'ACFC, énoncé dans la loi, consiste en ceci : superviser les institutions financières pour s'assurer qu'elle se conforme aux dispositions visant les consommateurs qui leur sont applicables; inciter les institutions financières à se doter de politiques et de procédures pour mettre en oeuvre les dispositions visant les consommateurs qui leur sont applicables, autrement dit un cadre de conformité; surveiller la mise en oeuvre des codes de conduite volontaires adoptés par les institutions financières, tels que le code de conduite relatif aux petites entreprises; et de surveiller et d'examiner les engagements publics que prennent de temps en temps les institutions. Nous sensibilisons, et c'est un élément très important, les consommateurs en ce qui a trait aux obligations des institutions financières visées par les dispositions visant les consommateurs qui leur sont applicables. Finalement, très important aussi, nous favorisons, en collaboration avec les ministères, sociétés mandataires ou organismes fédéraux ou provinciaux, les institutions financières et les organisations de consommateurs ou autres, la compréhension des services financiers et les questions qui s'y rapportent.
En somme, nous protégeons et informons les consommateurs au niveau fédéral en ce qui concerne les institutions de dépôt. Comment remplissons-nous notre mandat? Quand nous découvrons dans nos processus d'enquête et de réception de plaintes... par nos centres d'appels, des courriels, des lettres et des rapports au deuxième niveau des institutions. Nous travaillons au cas par cas pour déterminer si une violation a été commise ou non. Nous prenons des mesures grâce aux instruments et aux pouvoirs nécessaires donnés par le Parlement pour conclure des ententes avec les institutions financières pour renforcer la conformité; établir des procès-verbaux de violations; imposer des sanctions monétaires; et s'il y a lieu, pour rendre public le nom des institutions financières contrevenantes.
La surveillance exercée par l'ACFC a des répercussions importantes sur le marché. Un seul cas de conformité peut être à l'origine de changements à l'échelle du secteur et d'améliorations dans l'intérêt de milliers, voire de millions de Canadiens.
C'est le premier volet de notre mandat. L'éducation des consommateurs est le deuxième volet de notre mandat. L'ACFC travaille dans l'intérêt des Canadiens.
Vous noterez certains remerciements importants dans le rapport déposé à l'autre endroit hier par le comité des banques pour le travail innovateur que nous effectuant en fournissant aux Canadiens des instruments éducatifs qui leur permettent de faire des choix dans le marché financier.
Lorsque j'ai occupé ce poste, après avoir été aux coopératives de crédit, j'ai essayé un certain nombre d'approches. Pour être franc avec le comité, j'ignorais quels en seraient les résultats. L'une de ces approches consistait à assurer que des outils et de la documentation soient fournis aux consommateurs afin qu'ils puissent faire des choix et s'éduquer pour être plus efficaces et plus confiants dans leurs rapports avec des institutions financières.
Nous avons mis au point des outils interactifs en ligne utile aux Canadiens pour choisir un compte bancaire, puisqu'il y a des comptes bancaires à peu de frais; choisir une carte de crédit qui répond le mieux à leurs besoins; se procurer la procédure de traitement des plaintes de leur institution financière; obtenir des réponses aux questions fréquemment posées dans nos centres d'appels; s'informer sur les fermetures de succursales au Canada, y compris dans vos circonscriptions, et sur les répercussions. Nous avons des outils aujourd'hui qui aident à calculer les paiements hypothécaires mensuels.
En somme, nous sommes une tierce partie que les Canadiens peuvent consulter parce qu'ils jugent -- et ils ont raison -- que les renseignements sont objectifs. il s'est avéré que non seulement les consommateurs, mais d'autres personnes des services financiers utilisent la documentation pour s'assurer que les clients et les consommateurs obtiennent ces renseignements fondamentaux. Les acheteurs d'une première maison trouvent très utile la documentation sur l'hypothèque.
Nous avons d'autres approches innovatrices. Nous collaborons avec des groupes communautaire, des ONG., dans tout le pays, que ce soit Centraide ou un groupe appelé SEDI. Nous créons des partenariats pour remplir notre mandat. Nous offrons, par l'intermédiaire d'un grand nombre de ces groupes, des programmes de « formation des formateurs » pour aider l'aide aux consommateurs.
En 2004-2005, les dépenses de l'ACFC se sont chiffrées à 7,25 millions de dollars et en 2005-2006 elles ont totalisé 72,3 millions de dollars.
En ce qui concerne la demande visant nos services, plus de 400 000 publications ont été distribuées aux consommateurs l'année dernière. Les visites de notre site Web ont augmenté d'au moins 69 p. 100 par année. Seulement l'année dernière, nous avons enregistré plus de 750 000 visites de notre site Web.
Monsieur le président, par votre intermédiaire au comité, nous poursuivons notre mandat en deux volets -- l'un, l'application de la loi et l'autre s'assurer que les consommateurs connaissent leurs droits dans le marché.
Merci beaucoup. Je répondrai avec plaisir à vos questions.
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Monsieur le président, nous nous en tirons très bien pour la bonne raison que nous le faisons d'une façon merveilleusement canadienne, nous mélangeons un peu de tout. Nous surveillons les codes, mais nous avons toujours eu le pouvoir de changer les codes en règlements si nécessaire. Si ce n'est pas nécessaire, nous ne le faisons pas. d'autres pays ont seulement un code.
Puis, nous avons un régime réglementaire, mais il n'est pas lourd en comparaison avec ceux d'autres économies de marché dans le monde.
Troisièmement, nous avons des pouvoirs d'investigation que nous utilisons au plan de la conduite sur le marché. Il y a trois ans, nous avons organisé une réunion des organismes de réglementation de la conduite sur le marché d'autres pays. Huit ou dix se sont présentés. À la dernière réunion, ils étaient 55.
Au plan de la mondialisation, l'économie mondiale se porte très bien comme nous pouvons le voir dans les économies de marché émergentes qui surveillent certains de nos modèles, particulièrement au plan de l'éducation du consommateur, des codes et des règlements, pour établir leur code. Certaines prévoient entre 75 et 150 millions de nouveaux consommateurs par année dans leur marché.
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Il y a deux ou trois choses. D'abord, nous commençons par aborder la question. Si la question est soulevée et qu'elle s'écarte de la loi, comme les pratiques de prêt, nous ouvrons alors un dossier et menons une enquête. Nous pouvons tenir l'institution pour responsable par l'application régulière de la loi. Nous émettons un avis de violation et l'institution dispose alors d'un certain délai pour répondre. J'utilise ensuite sa réponse et les rapports initiaux pour rendre une décision, comme un tribunal administratif, sur l'affaire.
Dans certains cas, il n'y a pas d'écart par rapport à la loi, mais -- et cela est essentiel, à mon avis -- la personne peut encore faire face à une question de réparation. Elle demandera alors des réparations à cette institution ou elle peut demander un dédommagement légal. Je ne m'occupe pas de cela.
Le troisième facteur -- nous avons eu un cas récemment --, c'est qu'en vertu de l'article 17 de la loi, le consommateur sera frustré par le fait que, souvent, comme le Bureau de la concurrence, nous devons nous conformer à la question réglementaire, pas à la question de réparation. Ils aimeraient quelquefois voir leur dossier et l'article 17 de la loi, je ne peux pas remettre un dossier qui a été ouvert sur cette question.
Croyez-moi, ce n'est pas facile.
Mais tant qu'il y a de la vie il y a de l'espoir. Je conseille aux consommateurs de faire une demande en vertu de l'accès à l'information pour qu'ils aient accès à leur dossier. Des lois sur la protection des renseignements personnels y sont incluses, mais l'accès à l'information peut souvent leur donner accès au dossier complet.
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Le CANAFE est fondamentalement...
Je vais commencer à montrer un peu mon âge. J'étais présent à la toute première réunion de comité tenue au ministère des Finances pour toute l'industrie. Avec notre directeur général de l'époque, un brave Manitobain du nom de Brian Downey, nous avons pris les premières mesures pour faire le suivi des fonds qui transitent entre les différentes institutions financières. Nos efforts visaient alors à régler le problème du blanchiment d'argent.
L'objectif premier du CANAFE consiste strictement à suivre le cheminement des fonds. Si un agent frontalier vous demande combien d'argent vous avez sur vous et que vous répondez plus de 10 000 $, vous allez avoir un dossier. Le CANAFE doit servir d'instrument clé dans la lutte contre le blanchiment d'argent. Mon rôle n'a rien à voir avec cela. Je ne travaille pas auprès des instances responsables des fraudes ou des infractions commerciales, ni de la GRC, ni du SCRS dans ces secteurs.
Le mandat du CANAFE vise donc les activités transactionnelles qui impliquent des fonds. Le mien concerne les grandes institutions de services financiers au détail et leur comportement, y compris la manière dont elles interagissent avec leurs clients.
J'espère que cela vous aide à mieux comprendre.
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Oui. Mon collègue avait amorcé la transition pour la mise en place de l'organisation.
Je vais remonter le fil des événements, pour que tout le monde soit bien au courant.
Au printemps 2001, le gouverneur en conseil et le Bureau du conseil privé ont publié une annonce afin de trouver un commissaire pour l'Agence de la consommation en matière financière du Canada, un poste à combler à compter de l'automne 2001 — juste au cas où vous pourriez croire que ces mécanismes ne fonctionnent pas bien; je vous dirais qu'ils sont efficaces. L'annonce a été publiée dans tout le pays et des panels ont été mis sur pied pour mener les entrevues.
Le commissaire dispose de pouvoirs équivalents à ceux d'un sous-ministre ou d'un administrateur général. Toutes les activités d'embauche sont régies par la Loi sur l'emploi dans la fonction publique. Nous avons un budget de dépenses de 7 à 8 millions de dollars. Nous comptons quelque 39 employés.
Nous avons une approche unique dont je suis un fervent défenseur. Vous verrez dans votre documentation que nous avons un mécanisme d'impartition très efficace en vertu duquel notre administration financière est assurée par le BSIF. Nos centres d'appels sont en mode de cogestion. Je crois que nous avons sept contrats d'impartition qui nous permettent de fonctionner très efficacement. Nous assurons simplement la gestion de ces contrats.
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Merci, monsieur le président.
Merci, Bill, Jim et Susan pour votre présence. J'estime vraiment important que l'ACFC comparaisse devant notre comité. Compte tenu du grand nombre de sujets à traiter, nous devrions le faire le plus souvent possible.
Je veux parler d'abord d'assurance hypothécaire. En tant qu'organisme de réglementation fédéral des pratiques du secteur des services financiers, il est bien évident que c'est une question qui vous intéresse, ou à l'égard de laquelle vous assumez une certaine responsabilité, j'ose espérer; en tout cas, il doit bien y avoir un responsable quelque part. Il y a eu des discussions animées au sein de notre comité à la suite de la décision du gouvernement d'ouvrir à la concurrence le marché de l'assurance hypothécaire, sans toutefois vouloir mettre en place un organisme de surveillance, des conditions à remplir ou une réglementation. Certains d'entre nous se demandent comment le consommateur pourra être protégé dans un tel contexte.
Comment pouvez-vous empêcher des manoeuvres comme la collusion entre prêteurs et assureurs? Quel est votre rôle à ce chapitre?
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Nous travaillons du côté des services au détail. Je vais essayer de vous faire un survol rapide.
Les organisations qui offrent de l'assurance hypothécaire, y compris la SCHL, sont assimilables à des négociants en gros. Les détaillants sont les institutions qui prennent vos dépôts, ces institutions qui offrent des services hypothécaires.
Je dois signaler au comité que nous avons déjà mené une étude sur le comportement des banques relativement aux hypothèques. Pour ce qui est de l'assurance, notre étude a démontré que les banques en divulguaient généralement les coûts aux clients qui pouvaient choisir de s'en prévaloir. Le comportement à cet égard était donc très acceptable.
Je constate que de nouveaux intervenants font maintenant leur entrée sur ce marché. Les pouvoirs dont dispose notre agence — et j'en discuterai avec le ministre également, ainsi qu'avec ses collaborateurs — quant à la surveillance des pratiques du marché relativement aux services au détail nous permettront de faire le point périodiquement sur la situation au bénéfice des gens du ministère, y compris le ministre, ainsi que des membres de votre comité. Je peux et je vais assurément rendre compte des agissements des institutions financières quant à leurs services aux consommateurs. Comme cette loi vient tout juste d'être adoptée, nous allons l'inscrire au rang de nos priorités dans notre plan d'activité.
Par ailleurs, je rencontrerai dans une dizaine de jours les dirigeants de l'Association des banquiers canadiens. Je vais m'asseoir avec eux pour discuter de la révision de notre plan d'activité afin de faire grimper un tel examen dans la hiérarchie de nos priorités. J'informerai le ministre et le comité de l'évolution de ce dossier.
Nous ne réglementons pas directement ces activités, mais nous supervisons tout le secteur des services au détail, ce qui fait que je pourrai savoir ce qui se passe à ce chapitre pour en informer les membres du comité.
Il y a environ un mois, j'ai eu une conversation d'une trentaine de minutes avec un citoyen concernant les règles d'autorisation de transaction. Je vais vous donner un exemple pour que tout le monde comprenne bien. Supposons que le solde de votre carte de crédit doive être réglé demain, disons, le 8 juin. Il est de 1 000 $. C'est votre carte de crédit X. Le 8 juin, vous vous rendez à la banque Y et payez votre facture au guichet automatique. La somme est débitée de votre compte dès que vous effectuez votre transaction à ce guichet. Ce n'est toutefois que quelques jours plus tard que le montant en question est appliqué à votre carte de crédit en raison des « règles d'autorisation ».
Le client est donc berné sous tous les aspects. En personne responsable, il règle le solde de son compte à la date d'échéance, ce qu'il doit faire pour éviter de payer des intérêts, mais il va effectivement devoir en payer sur son relevé du mois suivant. Il se fait rouler avec les intérêts qu'on lui verse sur son compte d'épargne et se fait avoir à nouveau avec un taux très élevé sur sa carte de crédit, un intérêt qui est composé à compter du mois suivant.
J'ai été très étonné quand ce commettant m'a décrit la situation. Je n'avais pas pris conscience du fait que les opérations bancaires électroniques ne s'effectuent pas instantanément.
Je me demandais si vous aviez eu des discussions avec les gens des institutions financières concernant cet aspect et j'aimerais aussi savoir ce qu'elles entendent faire pour arrêter d'arnaquer ainsi les consommateurs à l'entrée comme à la sortie.
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Il y a deux choses à souligner.
Premièrement, je pourrais vous suggérer quelques questions à poser aux représentants des institutions financières s'ils comparaissent devant vous. Vous pourriez d'abord leur demander quel genre de cagnotte elles réussissent à accumuler si on fait le total de tous les clients ainsi délestés en laissant flotter les sommes déposées pendant 48 heures? Quels bénéfices les banques en retirent? Parce que si on pense à tout le marché bancaire, cela peut constituer un joli magot.
Deuxièmement, peut-être les banques pourraient-elles, comme aux États-Unis, répartir avec une plus grande clarté leurs revenus autres que les intérêts au titre des hypothèques, de l'assurance hypothécaire et des cartes de crédit. Ce serait peut-être une bonne chose à savoir pour le comité comme pour les consommateurs.
Ceci étant dit, pour ce qui est de nos dispositions relatives au coût des emprunts notamment, il y a comme une zone grise à partir du moment où le système de paiement entre en jeu. Je pense que les parlementaires, les groupes de consommateurs et les banques elles-mêmes devront en arriver à se demander quel type de mécanisme de surveillance ou de code de conduite, tout au moins, il faut envisager en matière de commerce électronique. C'est de cela dont il est question ici.
Je vais essayer de vous donner une réponse ultérieurement quant à l'exemple que vous citez, mais je n'ai jamais bien compris les raisons pour lesquelles ces transactions ne pouvaient pas être instantanées.
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Dès le départ j'ai signalé dans nos rapports annuels nos préoccupations au sujet des services de prêt sur salaire. C'est une tendance croissante et insidieuse, à mon humble avis — juste au cas où vous croyiez que je n'avais pas d'avis sur quoi que ce soit.
J'estime vraiment nécessaire d'établir des normes à cet égard et d'en assurer l'application, dans toute la mesure du possible. C'est un peu compliqué parce que cela relève de la compétence des provinces. Le Québec a adopté des dispositions législatives très rigoureuses pour protéger les consommateurs à ce chapitre. Un certain nombre de provinces envisagent de lui emboîter le pas en établissant leur propre ensemble de règles et de normes.
La semaine dernière, un professeur de l'Université York a publié un document à ce sujet. J'en recommande la lecture aux membres du comité. On y trouve un point de vue bien éclairé sur les conséquences de l'établissement de normes. Il faudra en revenir au Code criminel. Celui-ci est appliqué en vertu du droit criminel et non pas sous l'égide d'un tribunal administratif de réglementation, ce qui fait que nous n'avons pas compétence en la matière.
La solution viendra des ministres de la Justice. D'après les déclarations faites devant votre comité par le ministre Flaherty, on semble avoir entamé un travail de collaboration avec les provinces qui verra le gouvernement fédéral apporter des modifications législatives pour offrir une plus grande marge de manoeuvre aux provinces, si c'est ce qu'elles souhaitent vraiment, pour s'attaquer au problème du prêt sur salaire.
J'essaie de glaner l'information et la documentation comme je peux, et je m'efforce de renseigner les consommateurs pour les aider à s'affranchir de ce service. Ce n'est pas facile.
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Des enquêtes, mais vraiment, une foule de consommateurs s'adressent à moi, et à tous les députés, j'en suis certain, au sujet des taux d'intérêt, des frais de service, de ceci, de cela. Alors je me demande...
Vous dites avoir décelé 120 cas de violation et que les sanctions administratives pécuniaires totalisent 117 000 dollars. Vous mentionnez également des avertissements publics et ainsi de suite. Ce que je comprends, Bill, c'est que vous dites que votre travail... Je crois qu'il s'agit d'un travail très important, mais nous essayons de toucher à ce que les consommateurs veulent...
Vous ne pouvez pas vous occuper des réparations. Lorsqu'un consommateur s'adresse à votre bureau pour dire « Écoutez, je crois que quelqu'un dans cette banque — dans cette caisse de crédit ou cette compagnie d'assurances — a faussé des calculs », vous ouvrez un dossier et vous trouvez la preuve de cette allégation, mais vous ne pouvez pas réparer la situation. Envoyez-vous alors le dossier à l'ombudsman? Vous dites que vous travaillez en étroite collaboration.
Tout d'abord, je crois qu'il y a probablement des centaines de milliers de plaintes. Qui les reçoit? J'essaie de tracer une ligne entre ce que votre organisation fait et ce que l'ombudsman fait et d'en arriver aux questions mêmes dont parlent Garth et d'autres personnes, aux questions qui sont vraiment...
Si le problème ne porte pas tant sur la réglementation ou la non-conformité des institutions financières, mais que les parlementaires doivent établir si ce sont les prêts sur salaire, les taux d'intérêt, les frais de service, les banques, etc., ce qui pourrait être davantage une question de législation, alors nous devons le savoir et ne pas donner aux gens le faux espoir que vous allez rectifier les frais d'intérêt s'ils portent plainte devant vous. À mon avis, nous présumons que tout le monde sait ce qui se passe sur le marché, et je n'en suis pas certain.
J'essaie simplement de faire le lien pour savoir comment nous en arrivons au problème de Garth et à votre travail, et comment il est lié à la réglementation, et à celui des ombudsmans, qui parlent aux consommateurs et se chargent de la réparation.
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Merci, monsieur le président.
J'ai quelques questions. J'écoute les questions qui ont été posées et je ne suis pas satisfait de certaines réponses. Elles sont probablement factuelles, mais je pense que je suis troublé par ce que nous accomplissons avec l'ACFC au bout du compte.
Il me semble que votre agence a été créée pour jouer un rôle de défenseur et je vous dirais que certains groupes ont bien besoin de vos services, notamment les gens à faible revenu et peu scolarisés, qui sont souvent abusés par le secteur des services financiers. Les prêts sur salaire sont une très mauvaise chose. Je suis troublé par le fait que cette activité relève de la réglementation provinciale. Cette industrie prend de l'ampleur et profite des consommateurs jour après jour.
Je suis également préoccupé par les prêts dont les taux d'intérêt s'élèvent à 29,9 p. 100, et auxquels on ajoute des frais d'acquisition, ce qui donne des taux de 35 ou 36 p. 100. Il me semble que ces prêts doivent être contraires à la loi, mais personne n'intervient.
Pour revenir à ce dont M. McKay a parlé, quand une facture est payée à temps mais n'est pas traitée à temps, cela crée une tache dans le dossier de crédit, parce qu'on tient compte du moment même où l'argent est reçu. L'agence d'évaluation du crédit donne alors une cote R2 ou R3, si le paiement était déjà en retard de 30 jours, ce qui abaisse la cote Beacon, ce qui force ensuite les gens à contracter ces prêts épouvantables. Les gens à faible revenu s'appauvrissent. Ils restent pris dans des situations où ils ne peuvent pas avoir accès des taux d'intérêt équitables.
Je ne sais pas si votre organisation doit avoir plus de pouvoir. En avez-vous même un peu? Il me semble que ces personnes — les gens à faible revenu, peu scolarisés ou qui essaient simplement de s'établir — sont exploitées par les institutions financières, qui enregistrent malheureusement d'énormes profits dans ces secteurs.
Pouvons-nous aider ces Canadiens?
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En fait, monsieur Knight, j'allais enchaîner avec la question de M. Del Mastro et vous donner une chance de conclure. Certains membres du comité ont fait allusion notamment à la prise de conscience des consommateurs. Aimeriez-vous parler davantage du travail que vous avez fait, des publications que vous offrez?
Ma seule autre question porte sur la clause relative à la pénalité d'intérêts hypothécaires. Je crois comprendre que votre organisation a travaillé auprès des banques elles-mêmes pour les encourager à faire preuve de plus de transparence et de cohérence en faisant connaître les pénalités et autres mesures qu'elles appliquent dans leurs pratiques hypothécaires. J'aimerais que vous nous disiez si vous poursuivez votre travail dans ce sens et dans quelle mesure vous avez eu du succès.
Enfin, beaucoup d'agences, des courtiers en hypothèques et autres, offrent des prêts hypothécaires maintenant. Il est vrai qu'ils ne relèvent pas de votre compétence, je crois. Selon vous, que devrait faire le comité pour que les prêteurs hypothécaires soient tous sur le même pied d'égalité et qu'ils fassent connaître aux consommateurs partout au Canada leur politique en matière de transparence, leurs pénalités et ainsi de suite? Les consommateurs s'inquiètent de plus en plus, je crois, de ne pas avoir toute l'information sur les hypothèques. Bien souvent, ils semblent surpris des pénalités liées au remboursement anticipé ou à des changements de conditions.
Alors, nous vous écoutons. Je vous prie de conclure, et je vous remercie d'être ici.
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D'abord, monsieur le président, merci beaucoup de m'avoir invité à comparaître. Je serai heureux de participer aux délibérations du comité chaque fois que je le pourrai et que vous aurez besoin de mon aide.
J'aimerais apporter quelques précisions. Vous remarquerez que le comité sénatorial des banques vient de préparer un rapport. J'en parle parce qu'il contient des remarques à propos du travail de sensibilisation de notre agence et du vaste éventail de publications mis à votre disposition, celle de vos bureaux de circonscription, de vos électeurs et de l'ensemble des consommateurs canadiens. Nous dirigeons un programme de sensibilisation très ambitieux concernant les choix offerts et certains produits tels que les cartes de crédit. Nous avons de la documentation qui traite des prêts sur salaire. Je travaille en partenariat avec Anciens combattants pour aider les personnes qui obtiendront des paiements forfaitaires en raison de leur invalidité à gérer leurs prestations. Il s'agit d'un document d'une page seulement, qui leur fournit des conseils élémentaires. Donc, pour ce qui est d'atteindre ces consommateurs, nous faisons des progrès.
Nous avons fait un examen poussé des prêts hypothécaires des grandes institutions. Nous avons demandé à celles-ci de modifier les clauses de pénalité pour que les formulaires d'acceptation soient beaucoup plus compréhensibles et clairs. Cela a eu un impact pour des millions de consommateurs au pays. C'était particulièrement important pour ce qui est des clauses de pénalité et du manque de clarté les entourant. Cela signifie qu'environ 70 p. 100 du marché est bien couvert, étant donné que le fédéral encadre ces institutions. Pour aller plus loin dans ce sens, il faudrait que les organismes de réglementation fédéral et provinciaux déploient des efforts conjoints. Je continuerai de discuter de tout cela et de travailler en collaboration avec un comité mixte composé de représentants des autorités de réglementation provinciales.
Enfin, je vais partager avec vous mes documents d'information destinés au ministre des Finances — on a soulevé la question — pour que chacun puisse y jeter un coup d'oeil. Dans ces documents, je parle du fait que lorsqu'il s'avère que les institutions sont dans le tort concernant des clauses de pénalité ou autres, ce sont nos agents de vérification de la conformité et les consommateurs appelant à notre centre téléphonique qui nous indiquent qu'ils ont décelé certaines erreurs de calcul dans les pénalités. Lorsqu'un grand nombre de personnes étaient concernées, les institutions ont volontairement dédommagé les consommateurs visés, partout au pays, car il peut s'agir d'un problème de conformité dont je pourrais les tenir responsables. En date d'aujourd'hui, 80 millions de dollars ont été remboursés aux consommateurs. Dans les prochaines 48 heures, une autre institution effectuera un remboursement sur une base volontaire, ce qui portera ce montant à plus de 87 millions de dollars.
Je pense que c'est grâce à ce comité et au Parlement si, malgré un parcours semé d'embûches, nous avons réussi à produire des résultats au cours de nos deux mandats. Mais nous devons continuer de collaborer sur les questions soulevées par certains députés.
Je sais que plusieurs parmi vous siègent à ce comité depuis longtemps; nous nous sommes déjà rencontrés auparavant. Mais de nombreux autres sont nouveaux au comité et à la Chambre. Notre agence tient une séance d'information complète, que nous serions heureux de vous offrir, à nos bureaux ou aux vôtres. J'aurai le plaisir de rencontrer demain matin, pour un bref instant, le secrétaire parlementaire, je crois, ainsi que le ministre. Je vous invite tous, ainsi que ceux de vos caucus respectifs qui souhaitent venir, à vous joindre à moi et à mes collègues pour en apprendre davantage sur nos travaux actuels et projetés.
Merci beaucoup.