:
La séance est ouverte. J'aimerais commencer par des questions d'ordre administratif.
Un avis de motion a été présenté par M. McCallum. Le greffier m'informe que nous discuterons du rapport sur les fiducies de revenus jeudi, et c'est pourquoi je ne voudrais pas en débattre maintenant. Si nous décidons d'en débattre, nous tiendrons alors une audience spéciale, mais je ne veux pas interrompre les témoins.
Nous sommes ici conformément à l'ordre de renvoi du jeudi 7 décembre 2006 pour étudier le .
[Français]
Merci aux témoins d'être venus.
Nous allons vous allouer une durée maximale de cinq minutes pour votre présentation. Si possible, tentez de respecter les délais. Ainsi, les députés pourront vous poser des questions.
Nous pouvons commencer par M. Zinatelli, de l'Association canadienne des compagnies d'assurances de personnes inc.
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Merci, monsieur le président.
Comme vous l'avez indiqué, je m'appelle Frank Zinatelli. Je suis vice-président et co-directeur du contentieux à l'Association canadienne des compagnies d'assurances de personnes. Je voudrais remercier le comité de m'avoir donné l'occasion de contribuer à votre examen du .
Nous nous réjouissons de l'occasion de comparaître devant le comité qui déposera son rapport au Parlement sur ce projet de loi d'importance. Notre secteur appuie sans réserve le projet de loi et vous exhorte à l'adopter avec célérité.
Avec votre permission, monsieur le président, j'aimerais prononcer une allocution liminaire brève.
Tout d'abord, une mise en contexte: l'Association canadienne des compagnies d'assurances de personnes représente 99 p. 100 des compagnies d'assurances de personnes au Canada. Ce secteur fournit des produits qui comprennent notamment l'assurance-vie, l'assurance-invalidité, l'assurance-santé supplémentaire, les pensions de retraite, les RÉER et autres pensions. Il assure la protection de quelque 24 millions de Canadiens et de quelque 20 millions de personnes à l'échelle internationale. Au titre des prestations, il verse aux Canadiens 51 milliards de dollars par année, injecte 371 milliards de dollars dans l'économie canadienne et fournit de l'emploi à plus de 119 000 Canadiens.
Parmi les diverses lois que le propose de modifier, il y a la Loi sur les compagnies d'assurances, qui régit la réglementation des compagnies d'assurances de personnes à l'échelon fédéral. Bien entendu, les assureurs de personnes sont également assujettis à des règles établies en vertu de législations provinciales en matière d'assurances.
Le arrive dans la foulée du Livre blanc déposé par le gouvernement en juin 2006 sur l'examen législatif des institutions financières de 2006. Il représente une amélioration opportune de la législation régissant les institutions financières et propose des changements dans trois domaines importants.
S'agissant du renforcement de la protection des intérêts des consommateurs, par exemple, le projet de loi propose de modifier la Loi sur les compagnies d'assurances pour exiger que les procédures de traitement des plaintes soient rendues publiques, par voie de courrier et en ligne, pour que tous les consommateurs puissent y avoir accès à n'importe quel moment.
En ce qui concerne l'accroissement de l'efficacité législative et réglementaire et la simplification du régime d'approbation, le projet de loi propose de modifier la Loi sur les compagnies d'assurances pour que l'approbation de certaines transactions ne relève plus du ministre mais du surintendant. La modification proposée permettrait également d'octroyer plus d'une approbation dans le cadre d'un instrument unique.
Le projet de loi établirait également une nouvelle date butoir pour les institutions financières, qui est actuellement le 24 avril 2007. Elle viendrait cinq ans après l'entrée en vigueur du . À cet égard, une prompte adoption du projet de loi assurera la stabilité et la continuité législative, qui sont si importantes dans le secteur des services financiers.
En conclusion, monsieur le président, j'aimerais dire que notre industrie appuie sans réserve les dispositions du qui ont trait au secteur des assurances de personnes et qu'elle est disposée à contribuer, autant que faire se peut, pour garantir l'adoption rapide du projet de loi.
L'Association est très reconnaissante de cette occasion de participer à l'examen du par le comité. Je me ferais un plaisir de répondre à vos questions.
Je vous remercie.
La Canadian Consumer Initiative est une coalition qui regroupe six grandes organisations de défense des consommateurs, y compris l'Alberta Council on Aging, l'Association pour la protection des automobilistes, le Conseil des consommateurs du Canada, Option consommateurs, le Centre pour la défense de l'intérêt public, que je représente, et l'Union des consommateurs. CCI fournit conseils et assistance au gouvernement fédéral dans le but de contribuer à protéger les intérêts des consommateurs.
CCI se présente devant vous aujourd'hui pour demander au comité d'envisager l'intégration d'un cadre pour les paiements électroniques à la Loi sur les banques. Bien que cette suggestion ne soit pas actuellement sous forme d'un amendement, nous espérons que le comité envisagera des amendements en aval pour aider les clients des banques, soit la majorité des Canadiens.
Les paiements électroniques comprennent des systèmes comme les cartes de débit, tant aux guichets automatiques bancaires, les GAB, qu'aux points de vente, les retraits préautorisés et les dépôts dans des banques de consommateurs ou des comptes de cartes de crédit, les achats effectués avec cartes de crédit aux points de vente et sans la présentation d'une carte, par exemple, sur Internet, ainsi que de nouveaux mécanismes de paiements par Internet, y compris PayPal, les transferts électroniques d'argent par Interac ou par d'autres services en ligne comme l'investissement en ligne, les virements par courriel et, bientôt, le commerce mobile au moyen des téléphones cellulaires.
Le système bancaire canadien dépend dans une large mesure des mécanismes d'autoréglementation au chapitre des paiements électroniques. Par exemple, l'Association canadienne des paiements, l'ACP, a des règles concernant les débits préautorisés. Toutefois, les dispositions du code ne sont pas connues. Ainsi, le règlement H-1 de l'ACP permet à toute institution financière d'annuler une fausse préautorisation de débit. Cela dit, étant donné que les consommateurs ne sont souvent pas au courant de ces dispositions, ils risquent de croire qu'ils sont responsables de la transaction et acceptent de payer pour cette erreur.
En outre, les consommateurs ne sont responsables que de 50 $ au maximum en cas de transaction par carte de crédit non autorisée. Or, cette règle est souvent une exigence provinciale. Elle n'est pas complétée par des politiques de la part des principales compagnies de cartes de crédit en matière de responsabilité. Cette politique n'est pas contractuelle non plus, et elle pourrait être changée plus tard.
En ce qui concerne les cartes de débit, les Canadiens ont effectué près de trois quarts d'un milliard de dollars en transaction par GAB l'année dernière, mais toutes ces transactions se sont faites sous le coup du code de pratique de l'ACP qui régit les services de cartes de débit, un code volontaire. Bien que les consommateurs soient, du point de vue théorique, exemptés de toute responsabilité liée à des transactions par débit non autorisé, ils risquent néanmoins d'être coupables des fraudes par débit s'ils admettent, par inadvertance, à leur banque que leur conjoint ou conjointe connaît leur numéro NIP.
CCI a étudié le système de paiement électronique au début de 2006. Nous avons produit un rapport, qui a été fourni au comité. Il est ressorti du rapport que la réglementation et les codes volontaires à l'emporte pièce qui existent actuellement sont inadéquats et que le Parlement devrait envisager d'adopter une loi qui englobe tous les éléments. Nous exhortons le comité à garder cela à l'esprit en étudiant le projet de loi .
Les membres de la CCI croient que les principes suivants rendraient le système de paiement électronique plus prévisible et efficace, ce qui en ferait un système convivial et économique pour les conservateurs.
Le premier principe est l'universalité. En effet, le système devrait reposer sur le plus vaste éventail possible de technologies des paiements. Deuxièmement, la neutralité. Toutes les technologies devraient tomber sur le coup de la même réglementation, si possible. Troisièmement, la sécurité. Les technologies de paiement devraient être sûres. Quatrièmement, la responsabilité. Le risque devrait être assumé par la partie qui le crée. Cinquièmement, la transparence. Les règles, les rôles et les prix devraient être transparents pour toutes les parties. Sixièmement, la liberté. Les payeurs devraient être autorisés à choisir la technologie de paiement qui leur convient. Enfin, l'applicabilité. Les parties devraient pouvoir faire en sorte que le cadre soit appliqué efficacement.
Les modifications tendant à intégrer un cadre de paiement électronique à la Loi sur les banques devraient être prises en compte à ce moment. L'analyse de la CCI révèle que cela pourrait être possible par voie réglementaire conformément à l'article 410 — et plus précisément l'alinéa 410(1)c) — de la Loi sur les banques, qui donne aux banques, sous réserve de l'approbation ministérielle, le pouvoir de recueillir, de manipuler et de transmettre des informations de nature principalement financière ou économique ainsi que de concevoir et de mettre en oeuvre des systèmes d'information à cette fin.
Le paragraphe 410(3) donne au gouverneur en conseil le pouvoir de prendre des règlements concernant les informations financières. Par conséquent, le gouverneur en conseil a le pouvoir de réglementer la mécanique des paiements électroniques en vertu de cette disposition.
Toute divulgation d'information ou autre exigence nécessaire au cadre pourrait être autorisée conformément au paragraphe 459.4, qui concerne le pouvoir de réglementer la formation relative aux consommateurs, ou l'article 978, qui octroi des pouvoirs de réglementations généraux en vertu de la Loi sur les banques.
Nous n'avons pas eu le temps de rédiger une proposition de règlement pour le comité, cependant nous vous recommandons de prendre exemple sur la Electronic Fund Transfer Act des États-Unis. Elle existe depuis 1980, et avec des modifications appropriées, elle pourrait être utilisée pour élaborer un système canadien de paiement électronique dans le cadre de la Loi sur les banques.
Merci. Je serai heureux de répondre à vos questions plus tard.
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Bonjour monsieur le président, chers membres du comité. Je souhaite vous remercier pour l'occasion qui m'est donnée de comparaître devant le comité aujourd'hui pour partager certaines observations au sujet du projet de loi . Je m'appelle David Phillips et je suis le président-directeur général de la Centrale des caisses de crédit du Canada.
La Centrale canadienne est une institution financière sous réglementation fédérale et qui agit à titre d'association de commerce nationale pour les centrales des caisses de crédit provinciales au Canada, et par le biais de ces dernières, pour les 500 caisses de crédit associées partout au pays. Nos caisses de crédit emploient plus de 24 000 Canadiens et sont au service de plus de 4,9 millions de clients. À la fin du troisième trimestre de 2006, nos caisses de crédit détenaient plus de 92 milliards de dollars d'avoirs.
Les caisses de crédit sont des institutions financières indépendantes et communautaires fondées sur les principes de la coopérative et de la démocratie. Par conséquent, le système des caisses de crédit est décentralisé et diversifié pour ce qui est de leur taille et des communautés qu'elles desservent. La structure des caisses de crédit n'a rien à voir avec celle d'une banque, les caisses de crédit ne sont pas des succursales régies par une direction centralisée. Au lieu de cela, ce sont des institutions locales autonomes qui ont des comptes à rendre à leurs membres.
L'accent mis sur l'aspect local permet aux caisses de crédit de réagir rapidement et de façon efficace aux besoins de la communauté. Les caisses de crédit sont sous réglementation provinciale et, conformément à la Constitution, relèvent de la compétence des provinces. Le gouvernement fédéral réglemente deux entités de la structure des caisses de crédit en vertu de la Loi sur les associations coopératives de crédit, et le projet de loi prévoit des modifications à cette loi. Les deux entités de caisses de crédit sous réglementation fédérale sont mon organisme, la Centrale canadienne, ainsi que l'Association de services financiers Concentra, anciennement connue sous le nom de Co-op Trust, dont le siège social est à Saskatoon.
De plus, le gouvernement fédéral réglemente plusieurs centrales de caisses de crédit provinciales qui ont choisi d'être régies par la partie 16 de la Loi sur les associations coopératives de crédit.
Dans ce contexte, la Centrale canadienne souhaite clairement affirmer son soutien général au projet de loi , en particulier aux modifications proposées à la loi sur les associations coopératives de crédit qui se retrouvent dans le projet de loi. Ces modifications donneront la possibilité aux organismes de caisses de crédit de se constituer en personne morale en vertu de la loi si elles le souhaitent en se dotant d'une charte corporative fédérale.
Cependant, il y a d'autres éléments dans la loi qui pourraient être améliorés et qui ne se retrouvent pas dans ce projet de loi.
Je vais vous donner des exemples de modifications positives à la loi sur les associations coopératives de crédit qui sont proposées dans ce projet de loi et que nous appuyons.
Le projet de loi propose de modifier la loi afin qu'il soit plus simple pour un organisme de détail de se constituer en personne morale en réduisant le nombre de fondateurs requis, qui passerait de 10 caisses de crédit actuellement à deux seulement, de provinces différentes. Le seuil de 10 caisses de crédit fondatrices était presque impossible à atteindre pour les caisses de crédit, et cela est illustré par le fait que les caisses de crédit ne se sont pas prévalues de la Loi sur les associations coopératives de crédit pour créer des organismes.
Deuxièmement, le projet de loi prévoit des dispositions permettant à des personnes morales de se transformer en organisme de détail en vertu de la loi. Par exemple, le projet de loi prévoit une modification à la Loi canadienne sur les sociétés par action qui permettrait à une société régie par cette loi de se convertir en société régie par la Loi sur les associations coopératives de crédit et de continuer son exploitation en vertu de cette loi.
Troisièmement, le projet de loi permettrait aux organismes de détail d'être sur un pied d'égalité avec les banques de gros, avec les organismes limitant leurs dépôts à des dépôts excédents 150 000 $. Dans ce contexte, les institutions financières de gros ne doivent pas être membre de la SADC. Cette possibilité pourrait intéresser des organismes de second niveau au sein du régime de caisses de crédit, telles que les centrales provinciales qui souhaiteraient éventuellement se doter d'une charte corporative fédérale.
Monsieur le président, je m'en tiendrai pour l'instant à ces quelques observations.
En conclusion, je voudrais remercier le comité de m'avoir donné l'occasion de présenter mon point de vue sur le projet de loi . Je serai heureux de répondre à toutes les questions.
:
Bonjour. Je m'appelle Winsor Macdonell. Je suis le vice-président principal et conseiller juridique de Genworth Financial Canada.
[Traduction]
Notre président, Peter Vukanovich, ne pouvait être présent aujourd'hui et s'en excuse.
Je voudrais remercier le comité de me donner l'occasion de prendre part aux délibérations concernant le projet de loi . Je m'excuse de mon retard.
Genworth est l'entreprise canadienne d'accession à la propriété. Nous sommes le plus important prestataire d'assurance prêt hypothécaire du secteur privé au Canada. Depuis 1995, nous avons aidé plus de 700 000 Canadiens à revenu moyen à réaliser leur rêve de devenir propriétaire.
Comme vous le savez sans doute, l'assurance prêt hypothécaire protège les prêteurs contre le non paiement de l'hypothèque par un acheteur, surtout dans les cas d'hypothèque à faible versement initial. Il ne faut pas confondre cela avec l'assurance-vie pour les créanciers dont on a récemment discuté.
Les avantages de l'assurance prêt hypothécaire sont évident. C'est la façon la plus rapide et la moins coûteuse pour les Canadiens d'accéder à la propriété et de s'enrichir le plus rapidement possible. En résumé, l'assurance-prêt hypothécaire renforce l'efficacité du secteur de l'hypothèque dans son ensemble et contribue à sécuriser et à assainir le secteur financier. Grâce à ces avantages, environ la moitié des hypothèques au Canada se font avec un faible versement initial, et cela explique en grande partie le fait que le Canada a l'un des taux de propriété les plus élevés au monde.
Genworth appuie la proposition que l'on retrouve dans le visant à faire passer de 75 p. 100 à 80 p. 100 le seuil du rapport prêt-valeur au-delà duquel la loi exige le recours à une assurance-prêt hypothécaire. Ce seuil de 80 p. 100 correspond au seuil utilisé dans d'autres grands pays prêteurs, comme les États-Unis et l'Australie.
Je voudrais profiter de cette occasion pour remercier le gouvernement, et particulièrement le ministère des Finances, d'avoir été à l'écoute de ces questions au cours des consultations budgétaires qui ont mené à ce projet de loi. Pour nous, le relèvement à un minimum de 80 p. 100 est une modification importante, mais ce qui l'est plus encore, c'est le fait que l'examen qui a été mené a mis en lumière la contribution importante que notre système obligatoire apporte aux consommateurs et aux prêteurs canadiens.
Le régime d'assurance prêt hypothécaire obligatoire au Canada fonctionne parce qu'il permet aux sociétés d'assurance prêt hypothécaire de répartir les risques de non paiement de l'hypothèque par l'acheteur dans un vaste bassin de prêts, comprenant des profils d'emprunteurs variés, des régions géographiques différentes, et divers prêteurs. Ce regroupement permet plus d'équité et de choix pour les consommateurs qui versent les mêmes primes d'assurance où qu'ils vivent. Tout affaiblissement du caractère obligatoire se traduirait par des taux d'intérêt plus élevés pour les prêts à faible versement initial et donc des remboursements plus élevés pour les consommateurs.
Notre régime fonctionne bien pour les Canadiens. Les actifs immobiliers d'une famille moyenne représentent environ 35 p. 100 de leur patrimoine, par rapport à 29 p. 100 il y a quatre ans. Dans le même temps, les assureurs de prêts hypothécaires canadiens ont, ensemble, baissé par deux fois les primes d'assurance depuis 2003, permettant ainsi aux aspirants-propriétaires d'économiser 700 millions de dollars.
L'assurance prêt hypothécaire aide les acheteurs canadiens d'une autre façon également. Genworth est fier de pouvoir aider les acheteurs à conserver leur résidence lorsqu'ils connaissent des difficultés économiques et qu'ils ne sont plus en mesure de rembourser l'hypothèque à cause d'une perte d'emploi temporaire ou parce qu'ils sont malades.
L'assurance prêt hypothécaire profite à tout le secteur de l'hypothèque, pas seulement aux consommateurs. Le régime actuel permet une concurrence solide entre les prêteurs nationaux et régionaux, comme les caisses de crédit, et encourage l'innovation dans les produits pour aider des segments émergents de la population — tels que les nouveaux Canadiens, les travailleurs autonomes et les locataires — à acheter leur résidence. Il participe également au maintien de prêts hypothécaires disponibles à des taux d'intérêt abordables, que la conjoncture économique soit bonne ou mauvaise, car les prêteurs transfèrent les risques à des sociétés d'assurance spécialisées dotées de capitaux permanents.
En conclusion, nous appuyons la modification proposée dans le visant à relever de 75 à 80 p. 100 le seuil du rapport prêt-valeur au-delà duquel une assurance prêt hypothécaire devient obligatoire.
Merci de votre patience.
[Français]
J'attends vos questions.
Merci beaucoup.
:
Merci de nous avoir invités à commenter le .
La Coalition canadienne pour le réinvestissement communautaire, que je préside, compte une centaine de groupes représentant au total plus de 3 millions de Canadiens. Ces groupes s'intéressent activement à la lutte contre la pauvreté, au développement économique communautaire, à la protection des consommateurs, aux relations de travail et à l'action citoyenne. Depuis 10 ans déjà, la coalition milite en faveur d'une meilleure reddition de comptes de la part des banques et d'une protection plus solide des consommateurs.
La coalition s'inquiète d'importantes lacunes dans le , lesquelles existent aussi dans les lois régissant les institutions financières fédérales depuis de nombreuses années. Les groupes de citoyens et de défense des consommateurs signalent ces lacunes depuis plus de 10 ans, mais ces dernières continuent d'exister. La situation est grave puisque 90 p. 100 des Canadiens estiment que l'accès à des services bancaires de base est essentiel, tout autant que le chauffage, l'électricité ou d'autres services domestiques qui permettent aux gens de vivre dans la société.
En même temps, la part du marché que contrôlent les grandes banques au Canada dans la plupart des catégories de services et dans la plupart des régions du pays est supérieure à ce qu'elle est dans la plupart des autres pays industrialisés. Un ancien dirigeant de la Fédéral Trade Commission des États-Unis croit que les profits records des banques suffisent à démontrer que trop peu d'intervenants sur le marché contrôlent une part excessive du marché.
Les organismes de surveillance du secteur des institutions financières chargés d'assurer qu'elles rendent des comptes et qu'elles protègent les consommateurs manquent d'indépendance ou de ressources ou font mollement respecter la loi. Par conséquent, les consommateurs de produits et de services financiers doivent affronter seuls des institutions financières très puissantes et disposant de ressources abondantes lorsqu'ils tentent d'obtenir des services, qu'ils traitent avec ces institutions ou qu'ils veulent se plaindre de leurs services.
Les 20 dernières années ont été plutôt caractérisées par l'inaction du gouvernement fédéral, mais il y a eu un début d'intervention en 2001 lors du dépôt du . Toutefois, les mesures contenues dans le projet de loi C-8 renferment toutes des échappatoires qui rendent ces mesures inefficaces. Par conséquent, en 2007, les 20 millions de consommateurs canadiens de produits et de services financiers, surtout de services bancaires, n'ont pas accès aux principales protections. Par ailleurs, les banques canadiennes ne sont pas assujetties aux exigences en matière de reddition de comptes qui existent aux États-Unis et dans d'autres pays depuis 10, voire 20 ans.
La première des dix préoccupations de la Coalition canadienne pour le réinvestissement communautaire est celle des déclarations sur les responsabilités envers la collectivité que doivent présenter annuellement les institutions financières réglementées par le gouvernement fédéral.
Le principal problème tient au fait que par contraste avec les États-Unis, les banques n'ont pas à divulguer dans ces déclarations des données détaillées sur les services qu'elles offrent, la pratique en matière de prêt et leurs bilans en matière d'investissement, plus particulièrement des données sur les prêts et les investissements pour chaque banque, pour chaque quartier et selon les catégories d'emprunteurs. Par conséquent, il est impossible de dire quel est le bilan d'une banque donné au Canada en ce qui a trait à ses pratiques de prêts et à son bilan d'investissement.
Nous permettons toutefois aux banques de poursuivre leur croissance, de faire l'acquisition d'autres institutions et, peut-être à l'avenir, de fusionner. Les banques grossissent après chaque acquisition et nous ne sommes pas en mesure de déterminer si la qualité de leurs services s'améliore ou se dégrade par la suite.
Aux États-Unis, une banque qui a un mauvais bilan ne peut pas prendre d'expansion. C'est la règle essentielle et elle est tout à fait censée. Pourquoi voudrions-nous qu'une banque qui offre de mauvais services et qui a un piètre bilan en matière de prêt et d'investissement prenne de l'expansion? Elle ne ferait que mal desservir davantage de clients ou continuer ses pratiques discriminatoires en matière de prêts ou autres.
En plus de recommander que ces déclarations sur les responsabilités envers la collectivité soient renforcées et plus détaillées, nous proposons aussi que le gouvernement les examine régulièrement et les note, comme cela se fait aux États-Unis, et que la croissance d'une institution financière soit assujettie à un bilan positif en matière de services, de prêts et d'investissements. C'est ce qui se fait aux États-Unis depuis plus de 20 ans.
Nous proposons aussi la mise en place d'une autre mesure de responsabilisation, à savoir que le gouvernement ne passe pas de marchés avec les institutions financières qui ont de mauvais bilans en matière de services, de prêts ou d'investissements. Toute institution souhaitant obtenir un marché du gouvernement fédéral devrait être tenue de démontrer qu'elle a eu un bilan positif pour chacune des 10 années précédentes.
À l'heure actuelle, le gouvernement fédéral passe avec les institutions financières fédérales des marchés dont la valeur dépasse les dizaines de millions de dollars et n'exige rien en retour. Il dispose là d'un levier qu'il pourrait utiliser très efficacement comme il le fait dans d'autres secteurs, pour inciter les banques à améliorer leur bilan et à offrir à tous les Canadiens des services de qualité de façon équitable.
J'aimerais maintenant commenter une disposition particulière du projet de loi qui constitue une échappatoire laissée après l'adoption du projet de loi C-8 en ce qui concerne la période de retenue maximale des chèques par les banques. Le projet de loi C-8 faisait uniquement obligation aux banques d'avoir une politique à cet égard. La politique mise en place prévoit que le déposant peut avoir accès aux fonds qu'il a déposé par chèque dix jours après le dépôt.
Pour les gens à faible revenu, cela signifie qu'ils n'ouvriront jamais un compte bancaire parce qu'ils ne peuvent pas attendre dix jours avant d'accéder à leurs fonds. Le projet de loi réduit cette période qui pourra varier entre quatre et sept jours, mais 98 p. 100 des chèques sont autorisés avant le lendemain. Nos propos sont que cette mesure soit modifiée afin que les déposants puissent accéder sans délai aux fonds qu'ils ont déposés par chèque le lendemain du dépôt.
J'aimerais dire rapidement au sujet de certaines des autres mesures du projet de loi que l'Agence de la consommation en matière financière du Canada n'est pas autorisée à nommer une institution qui enfreint la loi sauf si l'Agence intente une poursuite contre l'institution. L'Agence n'a intenté que deux poursuites contre des institutions financières au cours des cinq dernières années. Toutes les autres qui ont enfreint la loi ne sont donc pas nommées et les Canadiens ne savent absolument pas quelles institutions ont un bon bilan et lesquelles, un mauvais. L'Agence doit être tenue d'imposer des pénalités et de nommer ceux qui enfreignent la loi et cela dans tous les cas où elle constate qu'il y a eu infraction.
Par ailleurs, l'ombudsman des services financiers doit être beaucoup plus indépendant et pouvoir rendre des décisions exécutoires. Le gouvernement fédéral n'aurait pas dû permettre que l'industrie crée son propre poste d'ombudsman. Il aurait dû, comme le prévoyait le projet de loi C-8, prévoir au sein de l'administration fédérale un poste d'ombudsman afin de garantir l'indépendance et l'équité de ses activités et il aurait dû donner à cet organisme le pouvoir d'ordonner aux institutions financières de cesser leurs pratiques injustes.
:
Merci, monsieur le président.
Merci de vos témoignages.
Dans un premier temps, je m'adresserai à M. Lawford. J'ai lu avec intérêt votre mémoire. En ce qui concerne la question de la responsabilité des consommateurs, on sait que sur les cartes de crédit majeures, il y a une limite de 50 $.
Lors de la comparution de M. Dupont, on a soulevé cette question, et il nous a dit que c'était de compétence provinciale.
En ce qui concerne cette consultation au sujet de la Loi sur les banques, que pouvons-nous faire pour nous assurer, comme vous le demandez, que la responsabilité des consommateurs soit limitée au moins à 50 $, si ce n'est à 0 $? J'appuie complètement vos arguments.
:
Il faut que cela respecte les compétences, comme vous le savez. Pour nous, c'est extrêmement important.
Au sujet de l'ombudsman, un témoin viendra tout à l'heure, M. Bouchard, nous dire qu'il considère avoir été mal servi par l'ombudsman des banques. Il propose que ce soit co-réglementé
Monsieur Conacher, vous êtes d'accord sur cette idée. J'aimerais que vous et M. Lawford développiez ce sujet. Quel serait le système idéal? Les gens de l'Association des banques disent qu'ils paient le système, qu'il y a un seul représentant de l'industrie bancaire et qu'on applique la décision de l'ombudsman des banques. Si le gouvernement veut le payer et le prendre à sa charge, cela ne leur pose pas de problème.
Je voudrais savoir quel serait, selon vous, un bon système de protection des consommateurs par rapport à l'ombudsman?
Nous avons demandé à deux universitaires de mener des recherches en préparation de notre comparution. Il s'agissait d'un économiste spécialisé en immobilier bien connu, le Canadien Frank Clayton, et de Susan Wachter, spécialiste du financement de l'immobilier à la Wharton School of Business.
À l'issue de leur étude, ils ont conclu que l'exigence relative à l'assurance prêt hypothécaire était avantageuse pour les Canadiens, car elle créait un grand bassin de risques assurés et, du coup, une baisse des primes pour tous les Canadiens, ce qui permettait aux Canadiens d'avoir le même accès au crédit à l'échelle du pays, peu importe leurs antécédents de crédit ou l'endroit où ils vivent. C'était un argument convaincant et nous avons alors compris que l'exigence relative à l'assurance prêt hypothécaire jouait un rôle important dans l'économie du Canada.
En ce qui a trait au seuil, manifestement, quand on réduit la taille du bassin, on réduit le nombre de gens qui peuvent profiter de cet avantage. On se retrouve avec plus de gens qui, peut-être, ne vivent pas dans un grand centre urbain ou qui ont de moins bons antécédents en matière de crédit et qui doivent payer davantage pour leur assurance.
La Loi sur les associations coopératives de crédit est à bien des égards toujours en voie d'élaboration. Cette loi a été adoptée par le Parlement fédéral il y a 55 ans. Pendant les premières 52 ou 53 ans de son histoire, la loi n'a pas été invoquée pour la création d'une institution. L'organisation que je représente et l'autre qui existe encore à l'heure actuelle, Concentra Financial, ont été reconduites aux termes de cette loi. Cette loi existe depuis longtemps mais elle ne régit toujours que deux organisations.
Au fur et à mesure qu'a évolué le régime des coopératives de crédit, nous avons constaté que la charte fédérale, comme outil de création de ces organisations, est de plus en plus intéressante, d'autant plus qu'il y a des regroupements au sein du secteur. Nous souhaitons donc créer cette association aux termes de la loi afin que les coopératives de crédit aient cet outil pour leur développement stratégique. Elles ne s'en serviront pas nécessairement, mais au moins elles auront cette option.
Le problème que posait l'exigence relative aux dix fondateurs, c'est qu'il était inconcevable que dix coopératives de crédit se rassemblent et s'entendent sur leur orientation. Toutefois, il est tout à fait envisageable que deux coopératives de crédit le fassent. J'ignore si on aura saisi cette occasion dans cinq ans, car, comme je l'ai déjà indiqué, les restrictions s'appliquant aux frais commerciaux pourraient avoir un effet dissuasif.
Ce changement nous permet néanmoins d'envisager la chose alors qu'auparavant c'était tout à fait impossible, aux termes du libellé actuel.
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Merci, monsieur le président, et merci à vous tous pour vos exposés.
J'ai l'impression que ce qui préoccupe le plus les témoins, c'est ce qui ne se trouve pas dans le projet de loi. Il me semble que nous avons peut-être raté l'occasion d'apporter des modifications et des améliorations fondamentales à la Loi sur les banques.
Premièrement, étant donné que cet examen n'a lieu qu'une fois tous les cinq ans, qu'est-il arrivé depuis le dernier examen? Est-ce que tout le monde a été consulté? Est-ce qu'il y a eu un processus de consultation très ouvert? Comment est-ce que cela a fonctionné? Comment ce processus a-t-il pu aboutir à un projet de loi de portée si restreinte?
Je sais, Duff, que vous avez dit que rendu à l'étape de l'étude en comité, il est assez difficile de l'amender, mais nous n'avions pratiquement aucun autre choix après le dépôt de ce projet de loi si restreint. Je pense que nous devons en tirer les leçons pour la prochaine fois, dans cinq ans, afin de pouvoir modifier véritablement la Loi sur les banques, sans toutefois renoncer à y apporter des modifications au cours des prochains jours.
Pouvez-vous nous dire quelles erreurs ont été commises? Comment nous sommes-nous retrouvés avec un projet de loi de portée aussi restreinte?
Duff, voulez-vous commencer?
:
Cela s'explique essentiellement par un déséquilibre dans des ressources et, par conséquent, dans l'influence. Il y a 100 lobbyistes qui travaillent à plein temps pour les banques. Je passe le quart de mon temps à m'occuper de questions bancaires et je suis sûr que John n'y consacre pas beaucoup plus de temps et il y a d'autres personnes, un petit nombre, qui s'y intéressent. Cela donne l'équivalent d'une personne à temps plein. Lorsqu'on est un contre cent, cela veut dire que le gouvernement entend cent fois les uns et seulement une fois l'autre.
Je le répète, le moyen d'assurer un équilibre est de créer un organisme de défense des droits des consommateurs de services financiers par la méthode du dépliant, ce qui ne coûte rien au gouvernement ni aux institutions financières. Ainsi, il y aurait beaucoup plus de lobbyistes du côté des citoyens. C'est une méthode très simple à appliquer.
Oui, la consultation a été ouverte. Nous avons pu faire entendre notre point de vue lors de réunions avec des représentants du ministère des Finances, jusqu'en juin 2005, à cause des élections. Mais essentiellement, il s'agit simplement d'un déséquilibre dans les ressources.
D'où vient l'argent qu'utilisent les institutions financières pour financer leurs activités de lobbying? Des consommateurs. Ce sont les consommateurs qui paient le lobbying des institutions financières. Nous disons qu'il faut utiliser cette méthode du dépliant pour donner aux consommateurs la chance d'utiliser leur argent pour former un groupe de citoyens qui défendrait leurs intérêts.
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il n'y en a plus beaucoup, en effet, compte tenu de l'accord de l'OMC et du projet de loi C-8.
Mais ces banques étrangères n'ouvrent pas de succursales. La seule qui possède un réseau de succursales, c'est HSBC, qui l'a acheté.
En plus des points d'entrée, qui pourraient se présenter que si des fusions se produisaient, il n'y a qu'une ou deux combinaisons possibles en vertu de la Loi sur la concurrence. Bon nombre de succursales seraient alors vendues, ce qui ouvrirait des points d'entrée.
Autrement, non. Il n'y a pas d'obstacle gouvernemental. Les banques étrangères n'investissent pas notre marché parce que son contrôle est trop serré et parce que les coûts de lancement sont trop élevés. Ce sont leurs propres...
Monsieur Lawford, vous avez fait des recommandations précises. Vous avez parlé d'une loi sur les transferts électroniques selon le modèle américain, ainsi que de la nécessité de mieux encadrer les paiements électroniques.
Je suis du secteur des petites entreprises, pour qui cela est une importante préoccupation. L'argent semble disparaître dans le cyberespace, parfois pendant des jours, quand il y a des virements électroniques, puis il réapparaît dans les comptes bancaires.
La semaine dernière, j'ai demandé à l'Association des banquiers canadiens qui comparaissait avec d'autres témoins si elle estimait vraiment pouvoir s'autoréglementer, puisque les retards au début et à la fin du processus sont avantageux pour les banquiers. Ils demandent des intérêts pour les lignes de crédit et perçoivent des intérêts quand il s'agit, comme dans de nombreux cas, d'un prêt dont ils transfèrent les revenus.
À votre avis, les banquiers seraient-ils intéressés, s'il y avait autoréglementation?
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Vous me mettez vraiment sur la sellette.
Il n'y a pas d'argument: 98 p. 100 des transactions sont traitées en 24 heures. Dans le projet de loi C-8, il reste un obstacle que les banques pouvaient garder pour veiller à ce qu'une personne ayant un faible un revenu ou vivant de l'aide-sociale ne puisse ouvrir un compte bancaire. C'était un échappatoire délibéré, permettant aux banques d'expliquer la légalité de cette pratique. Tous les autres prétextes employés par les banques pour refuser les clients à faible revenu ont été rendus illégaux par le projet de loi C-8. La nécessité d'avoir un emploi, d'avoir un solde minimal dans son compte en tout temps, de produire cinq, six ou sept pièces d'identité.
Cet échappatoire a été conservé afin que les banques puissent continuer, sous l'égide du gouvernement fédéral, à avoir un système bancaire à deux vitesses, permettant aux banques de refuser les clients, à moins qu'ils aient de l'argent, quelque chose à investir. Les clients désargentés peuvent se rendre chez l'encaisseur de chèques et se faire arnaquer encore plus qu'à la banque. Cet échappatoire existe toujours, ce qui permet aux banques de refuser des clients.
:
Merci, monsieur le président. Je remercie tous ceux qui sont venus nous rencontrer cet après-midi.
Mes question s'adressent uniquement à M. Lawford, que j'ai rencontré dans mon bureau en novembre dernier. Nous avons discuté d'un certain nombre de questions, et nous nous sommes entendus sur l'enjeu concernant les banques.
Je vous suis reconnaissant pour les explications que vous m'avez données en réponse à mes questions.
Je veux être sûr de bien comprendre. J'ai ici le texte de la loi fédérale, du moins une version lisible en anglais et qui n'est pas rédigée dans un jargon juridique. On y trouve un certain nombre de dispositions qui ne s'appliquent pas à la loi.
Votre organisation est-elle satisfaite de ce que prévoit actuellement la Electronic Funds Transfer Act aux États-Unis? Voudriez-vous quelque chose de très semblable? Vous avez cité quelques articles de l'actuelle Loi sur les banques qui pourraient s'appliquer si nous y apportions des modifications. Cela vous satisferait-il?
:
Je vous remercie, monsieur le président.
L'ACCAM félicite le gouvernement d'avoir déposé un projet de loi modifiant la législation régissant les institutions financières, qui garde intact le paragraphe 416(2) de la Loi sur les banques interdisant la vente d'assurances dans les succursales bancaires. Ceci maintien l'environnement juste et équitable dans lequel l'industrie de l'assurance évolue actuellement.
En ce qui a trait aux amendements apportés à la Loi sur les sociétés d'assurance, l'ACCAM est d'accord avec tous les amendements qui visent spécifiquement les sociétés mutuelles d'assurance, c'est-à-dire l'amendement à l'alinéa 449(2)c), qui clarifie l'exemption octroyée aux sociétés qui participent au Fond mutuel d'assurance incendie. Ces sociétés sont exemptées de participer financièrement à la Société d'indemnisation en matière d'assurances - IARD.
Nous appuyons également l'amendement apporté au paragraphe 346(3) de la Loi sur les sociétés d'assurance qui permet de reconnaître le travail de vérification fait par un actuaire qui n'est pas l'actuaire de la société d'assurance. Bien que cet amendement ait été apporté pour reconnaître les nouvelles normes de vérification mises sur pied par l'Institut des comptables agréés, il sert également les sociétés mutuelles d'assurance sous juridiction provinciale qui souvent n'ont pas d'actuaire désigné et pourront tout simplement utiliser l'actuaire de l'équipe de vérification pour confirmer le passif de la société.
Notre seule déception, c'est que le projet de loi ne contient aucune mesure exigeant des sociétés d'assurance IARD de mettre sur pied des réserves pour catastrophes. Étant donné notre inertie dans ce dossier, beaucoup de sociétés étrangères faisant affaires au Canada sont mieux équipées que les sociétés canadiennes pour faire face à des catastrophes naturelles ou à des catastrophes d'origine humaine.
En particulier, les compagnies d'assurance générale appartenant à des intérêts étrangers qui sont présentes sur le marché canadien profitent souvent d'avantages fiscaux dans d'autres pays qui leur permettent de se constituer des réserves, non imposables, pour faire face à leurs obligations lorsque surviennent des catastrophes. Pour sa part, le système fiscal canadien considère comme un profit toute somme perçue au cours d'une année donnée qui ne sert pas à payer une réclamation.
Pour être en mesure de concurrencer sur un pied d'égalité avec leurs concurrents étrangers, nombre de compagnies canadiennes ont recours à la création de sociétés étrangères. Par ce moyen, elles peuvent profiter d'avantages fiscaux équivalent à ceux dont jouissent de nombreux assureurs étrangers qui font des affaires au Canada. Pour leur part, les compagnies d'assurance mutuelles ne recourent pas à ce stratagème et se retrouvent donc désavantagées par rapport à beaucoup de leurs concurrents canadiens et étrangers.
La solution au problème serait de permettre l'établissement, au Canada, de réserves pour les catastrophes d'origine humaine et les catastrophes naturelles qui seraient non imposables, comme les modèles mis en oeuvre dans de nombreux pays européens et au Japon et de nous mettre au diapason de l'engagement pris par le gouvernement fédéral américain d'apporter son aide advenant une catastrophe d'origine humaine ou terroriste aux États-Unis. La mesure que nous proposons s'autofinancerait, car les revenus d'investissement tirés de ces réserves seraient imposables.
[Français]
Nous déplorons également qu'il n'y ait pas de mesures pour favoriser la mise en place de compagnies d'assurance mutuelles au Canada. Les dernières compagnies d'assurance mutuelles ont été mises sur pied il y a de cela plus de 50 ans. Il faudrait réévaluer le capital minimum nécessaire pour mettre en place des compagnies d'assurance mutuelles, si on veut voir cette forme de capitalisation s'étendre dans le futur.
Également, les sociétés d'assurance mutuelles tiendront demain une journée sur la mutualité moderne. À la fin de la journée, nous aurons une réception et nous aimerions bien que vous, les députés, acceptiez de vous joindre à nous à 16 heures demain, au Château Laurier.
C'était ma présentation. Merci bien.
:
Bonjour, monsieur le président. Je vous remercie, vous et le Comité des finances, d'avoir invité l'Agence de la consommation en matière financière du Canada, l'ACFC. Étant donné le peu de temps dont nous disposons et à la demande du président, je ferai une déclaration préliminaire aussi brève que possible.
Cet après-midi, je vous parlerai du mandat et du rôle de l'agence, en lien avec le projet de loi C-37. Je me ferai ensuite un plaisir de répondre à toutes vos questions.
[Traduction]
Le mandat de l'ACFC est énoncé dans sa loi constituante et il consiste, si vous me permettez de le résumer ainsi, à protéger et à informer les Canadiens par rapport au secteur financier. Quand il a créé le cadre de protection des consommateurs en matière financière, le Parlement a fait une distinction claire entre le recours individuel pour les consommateurs et l'application de la loi. Les services d'ombudsman visaient en partie à satisfaire à la volonté du Parlement de s'assurer que toutes les institutions financières fassent partie d'une entité indépendante chargée de régler les différends qui puisse permettre aux consommateurs individuels d'obtenir réparation de manière équitable.
L'ACFC se concentre, quant à elle, sur l'application de la loi, examine les problèmes qui surgissent et apporte des améliorations dans l'intérêt public. En tant qu'organisme de réglementation du comportement du marché, notre objectif ultime est d'encourager l'existence d'un marché équitable et concurrentiel. Nous voulons nous assurer que les institutions financières s'acquittent de leurs obligations envers les consommateurs, telles qu'elles sont énoncées dans les lois fédérales. Dans certains cas, une décision sur la conformité peut toucher des centaines de milliers de consommateurs. Quand nous traitons avec des consommateurs individuels qui cherchent à obtenir réparation, nous leur fournissons les outils et les informations dont ils ont besoin et nous les orientons vers les mécanismes de règlement des plaintes offerts par leur institution financière.
Lorsqu'une intervention réglementaire s'impose, l'Agence fait enquête et examine la situation. Lorsque le commissaire est saisi de problèmes liés au respect de la loi, il peut s'y prendre de diverses façons aux termes de la loi. Il peut conclure une entente de conformité exécutoire exigeant que les institutions financières prennent des mesures pour améliorer le niveau de conformité avec la loi. Il peut entamer une procédure juridique pour déterminer si telle institution a commis une violation et, le cas échéant, il peut imposer une sanction administrative qui peut atteindre 100 000 $. Sa décision peut faire l'objet d'un appel devant les tribunaux. Vous avez sans doute remarqué que le projet de loi propose de faire passer le montant de la sanction à 200 000 $. S'il constate qu'il y a eu violation, le commissaire a le pouvoir discrétionnaire de faire connaître la nature de la violation, le nom de la personne qui l'a perpétrée et le montant de la sanction imposée.
En ce qui a trait à notre mandat en matière d'éducation des consommateurs, l'ACFC informe les consommateurs au sujet de leurs droits et responsabilités dans leurs rapports avec les institutions financières. Nous offrons aux Canadiens des informations objectives et actuelles afin de les aider à comprendre les services et les produits financiers courants et afin qu'ils puissent faire un choix éclairé. Nos publications et nos outils interactifs offerts en ligne sont un moyen pour les consommateurs de s'informer sur les produits et les services financiers comme les cartes de crédit, les hypothèques et les comptes de banque. En comblant les lacunes qui existent en matière d'information sur le marché, l'ACFC offre aux Canadiens les outils dont ils ont besoin pour les aider à s'y retrouver sur le marché financier.
Les Canadiens font de plus en plus appel à nos services. Chaque année, des milliers de personnes viennent nous voir pour obtenir de l'information ou pour déposer une plainte à l'endroit d'une institution financière. Depuis 2001, l'ACFC a reçu plus de 123 000 appels téléphoniques, courriels et lettres de la part des Canadiens. L'an dernier, en 2005-2006, nous avons distribué plus de 450 000 publications à l'échelle du pays. Notre site Web est devenu l'une des meilleurs sources d'information objective et actuelle sur les produits et les services financiers au Canada. Depuis 2002, le nombre de visites à notre site Web augmente de 69 p. 100 chaque année. Cette année, il y a déjà eu 1,1 million de visites pendant les neuf premiers mois de l'année. Grâce à notre programme de sensibilisation, l'ACFC travaille en étroite collaboration avec un nombre croissant de partenaires afin de s'assurer un plus grand rayonnement auprès des consommateurs. Ainsi, dans le cadre de notre partenariat avec l'Agence du revenu du Canada, nous avons pu au cours de la dernière année joindre directement plus de six millions de consommateurs grâce aux encarts inclus avec les chèques du gouvernement du Canada.
Enfin, en ce qui concerne le projet de loi , l'ACFC aura la responsabilité de veiller à l'application de toutes les importantes modifications touchant les consommateurs qu'il est proposé d'apporter au cadre législatif existant. Dans le contexte du vaste mandat d'éducation qu'elle a auprès des consommateurs, l'Agence continuera à jouer un rôle proactif pour ce qui est d'informer les consommateurs des changements qui seront apportés à la suite de cette réforme en profondeur de la loi.
En conclusion, je tiens à vous remercier de nous avoir donné l'occasion de témoigner devant votre comité. Je serai heureux de répondre à vos questions.
:
Bonjour, monsieur le président, mesdames et messieurs les membres du comité. Je vous remercie de me permettre de m'exprimer en tant que citoyen et de vous faire part de mes appréhensions vis-à-vis du projet de loi et de ses répercussions sur la protection des consommateurs.
Dans un premier temps, j'aimerais vous expliquer comment je suis passé moi-même par le système existant de traitement des plaintes. Pour faire une histoire courte, je vous dirai qu'à la suite d'un litige avec la CIBC, j'ai porté plainte le 4 octobre 2005, en suivant les étapes décrites sur le site Web de la CIBC. Ce processus interne m'a mené jusqu'au bureau de l'ombudsman de la CIBC, qui m'a finalement informé qu'il ne pouvait rien faire pour moi.
Entre-temps, j'avais informé le président et le vice-président de la CIBC que j'avais détecté des manquements au code de conduite et à la conformité, selon la loi Sarbanes-Oxley. L'idée de départ était d'informer ces personnes afin qu'elles puissent intervenir dans le dossier. Il y avait un manquement au code de conduite; c'était évident à mon avis.
Finalement, comme rien ne bougeait, le 2 décembre, j'ai exigé qu'on transfère mon dossier à l'OSBI, l'Ombudsman des services bancaires et d'investissement. Ce n'est que le 21 décembre que l'OSBI a confirmé avoir reçu mon dossier. Le 24 janvier, l'OSBI m'a appris qu'il allait faire enquête. Entre 21 décembre et le 24 janvier, on m'a laissé dans l'ignorance. L'OSBI a mené son enquête. À la réception du projet de recommandation de l'OSBI, qui incluait un rapport d'enquête, j'ai communiqué de nouveau avec M. McCaughey, le président de la CIBC, pour lui dire qu'il y avait maintenant des preuves et que mes allégations étaient fondées. Je lui ai demandé ce qu'il entendait faire. M. McCaughey a répondu, et je le cite: « J'ai le regret de vous annoncer que vous avez eu recours à toutes les ressources de gestion des plaintes disponibles. Il s'agit de la dernière réponse que vous recevrez relativement à cette question. »
À ce moment-là, je n'avais pas le choix: ou bien j'acceptais la recommandation de l'OSBI, ou bien je devais déclarer une faillite personnelle et recommencer à zéro. La faillite de l'entreprise avait déjà été consommée. Présentement, aucun règlement n'est encore intervenu avec la CIBC. Durant cette saga, qui dure depuis le 4 octobre 2005, je me suis beaucoup intéressé au concept d'autoréglementation. Finalement, les codes volontaires sont des codes d'autoréglementation.
Je vais résumer ce que j'ai découvert. Dans le McGill Law Journal, Marc Lacoursière, qui est avocat et professeur à la Faculté de droit de l'Université Laval, mentionne, et je le cite:
Les institutions financières, qui se sont pourtant impliquées dans l'élaboration de ces principes...
On parle ici de codes de conduite.
... semblent s'exonérer facilement de leurs responsabilités. Face aux transactions bancaires outre-frontières, la théorie de l'autoréglementation peut difficilement s'imposer. Toute banque étrangère qui offre des services bancaires dans Internet, sans aucun lien physique au Canada, peut aisément outrepasser la Loi sur les banques, et ses nombreuses contraintes [...] vu l'absence de coercition, il est possible qu'elle ne soit pas intéressée à respecter les lignes directrices de cet organisme.
De plus, Me Lacoursière se réfère à une autre étude européenne, qui a été effectuée en vue de la mise en place des systèmes d'ombudsman pour la Communauté européenne. L'étude a été faite par le groupe Lex Fori, une firme d'avocats internationale. Elle conclut:
Parmi les instruments de normes douces...
Parce que l'auto-réglementation est considérée comme une norme douce.
... certains donnent de meilleurs résultats que d'autres. C'est le cas de la co-réglementation, au sens large, qui implique, outre les professionnels et les consommateurs, les pouvoirs publics. En revanche, la pratique de l'autoréglementation se révèle, à quelques exceptions notables près (publicité), le plus souvent décevante dans la mesure où elle se limite, souvent, à un catalogue de bonnes intentions.
C'est la conclusion. Ces études ne datent pas d'hier. En tant que consommateur, je peux conclure que le comportement des banques est rapporté aux autorités depuis longtemps, mais que ces dernières ne semblent pas très intéressées à la protection des consommateurs.
Le ministre des Finances, lors du deuxième débat...
:
Bonjour, monsieur le président et mesdames et messieurs les membres du comité.
[Français]
J’aimerais tout d’abord remercier le comité d’avoir invité le Bureau du surintendant des institutions financières, le BSIF, à se présenter ici aujourd’hui pour contribuer à l’examen du projet de loi C-37.
Le Bureau du surintendant des institutions financières est l’organisme de réglementation prudentielle des institutions financières fédérales. Le terme « prudentiel » signifie que nous nous préoccupons de la sûreté et de la viabilité des institutions financières, contribuant ainsi à la stabilité globale du système financier. Notre mandat ne s’étend pas au comportement sur le marché ou aux questions touchant les consommateurs, qui relèvent d’autres organismes fédéraux ou provinciaux.
[Traduction]
En bref, le BSIF surveille les institutions financières fédérales pour s'assurer qu'elles sont en bonne santé financière et qu'elles se conforment aux lois qui les régissent. Nous sommes tenus d'aviser sans délai les institutions de toute lacune importante qui nuit à la sûreté et à la stabilité, et de prendre ou de forcer la direction ou les administrateurs à prendre des mesures pour corriger la situation sans tarder.
Nous appuyons aussi l'adoption de politiques et de procédures conçues pour faciliter le contrôle et la gestion des risques, et surveillons et évaluons les enjeux systémiques et sectoriels susceptibles de nuire aux institutions financières.
Les examens législatifs menés à intervalles réguliers permettent de veiller à ce que les lois canadiennes demeurent propices à l'efficacité, à la concurrence et à la sûreté du secteur des services financiers. Dans le cadre de tout examen législatif, le BSIF cherche à savoir ce qui suit: premièrement, si les modifications législatives proposées peuvent accroître les risques que courent les institutions financières, créant ainsi d'importantes préoccupations en matière de prudence; deuxièmement, si la loi est claire, parce que nous devons en contrôler l'observation; troisièmement, s'il est investi des pouvoirs dont il a besoin pour intervenir lorsque la situation l'exige, ou s'il y aurait lieu d'améliorer la trousse de surveillance prudentielle; et, enfin, si le fardeau de la réglementation peut être éliminé lorsqu'il est clair que les exigences législatives en matière de prudence qui pouvaient être nécessaires à un moment donné ne le sont plus.
Selon nous, le projet de loi n'accroît pas les risques que courent les institutions financières que nous réglementons. D'ailleurs, le Canada dispose déjà, grâce aux modifications apportées aux examens législatifs antérieurs, d'outils de surveillance conformes aux normes internationales établies dans le but d'assurer la mise en place de régimes de réglementation solides.
Ainsi, le BSIF n'a pas cherché à imposer de nouvelles mesures de surveillance importantes dans le cadre de cet examen. Toutefois, plusieurs éléments du projet de loi C-37 nous aideraient à être plus efficaces parce qu'il permettrait de clarifier certains aspects des diverses lois dont nous assurons l'application et élimineraient certaines exigences législatives qui n'étaient plus jugées utiles, ce qui réduirait les modalités administratives et le fardeau de la réglementation.
[Français]
La performance de l'économie canadienne repose sur un cadre de réglementation solide et efficace qui a toute la confiance des Canadiens et des intervenants à l’étranger. Selon le BSIF, l’adoption du projet de loi C-37 contribuerait à bâtir cette confiance.
[Traduction]
Il me fera maintenant plaisir de répondre à vos questions.
Merci.
:
Monsieur le président, je tiens à vous remercier, ainsi que les autres membres du comité, de m'avoir offert l'occasion de vous rencontrer aujourd'hui.
[Traduction]
Avant de commencer, je tiens, au nom de l'Association canadienne des paiements, à féliciter le ministère des Finances pour tout le travail qu'il a fait relativement à ce projet de loi, notamment pour les projets d'amendement à la Loi sur les lettres de change et à la Loi canadienne sur les paiements.
L'ACP est un organisme sans but lucratif qui a été créé par une loi du Parlement en 1980. Nous comptons aujourd'hui 120 membres, dont la Banque du Canada, les banques à charte, les sociétés de fiducie et de prêt, les coopératives de crédit centrales et les fédérations des caisses populaires, ainsi que d'autres institutions de dépôt.
L'ACP a pour mandat d'établir et d'exploiter le système canadien de compensation et de règlement, qui joue un rôle essentiel dans l'économie canadienne. Cependant, l'ACP ne voit pas ni ne touche les paiements individuels dans le système de compensation; elle établit plutôt le cadre des règles et des procédures qui régissent l'échange de divers types de paiements entre les institutions financières. En fin de compte, ce sont les systèmes de l'ACP qui déterminent la position nette respective des institutions financières, afin que celles-ci puissent régler leurs comptes à la Banque du Canada.
La Lois canadienne sur les paiements fixe également à l'association des objectifs d'orientation de la politique gouvernementale, notamment la promotion d'un système sûr, solide et efficient de compensation et de règlement qui tienne compte des intérêts des usagers. L'ACP a d'ailleurs un conseil consultatif d'intervenants qui est composé de 20 usagers du système de paiements et fournisseurs de services, y compris des groupes de consommateurs, des associations industrielles et des représentants du gouvernement.
Elle est dirigée par un conseil d'administration de 16 membres, dont trois qui sont nommés par le ; le président; un administrateur nommé par la Banque du Canada; et les autres administrateurs nommés par les institutions membres. L'ACP est soumise au droit de regard , qui a un pouvoir de désaveu sur toutes nos règles. En outre, la Banque du Canada a un droit de regard sur notre système de paiements de grande valeur, que le gouverneur a qualifié de systémiquement important.
Malgré la disponibilité des nouveaux services et des nouvelles technologies de paiement, les chèques papier demeurent un moyen de paiement très commode pour les Canadiens et les entreprises, si bien que quelque cinq millions de chèques doivent être physiquement transportés et échangés entre les institutions financières chaque jour ouvrable.
La modernisation de l'actuel processus de compensation des chèques qui fait appel à la technologie de l'imagerie des chèques continuera à appuyer cet instrument de paiement essentiel pour les Canadiens.
[Français]
La compensation par imagerie permettra de compenser les chèques par l'échange de fichiers électroniques, ce qui accélérera et rendra plus efficace le processus de compensation. Cela ajoutera également à la robustesse du système, qui deviendra ainsi moins tributaire des réseaux de transport et moins vulnérable aux retards et perturbations connexes. De plus, cette modernisation permettra au Canada de suivre la tendance globale vers les processus électroniques pour compenser les chèques, notamment ceux des États-Unis et de la France.
L'imagerie et l'échange électronique de chèques aidera la lutte contre la fraude. La compensation par imagerie abrégera le cycle de compensation, de sorte que les fraudeurs auront moins de temps pour exploiter ce créneau. Les institutions financières et leurs clients pourront détecter les tentatives de fraude plus rapidement, et elles seront donc plus en mesure de prévenir des pertes. Le nouveau système permettra aussi d’améliorer les processus automatisés qui servent déjà à détecter la majorité des fraudes. De plus, afin d’assurer l’intégrité et la protection des images tout au long de leur cycle de vie, un cadre de sécurité et une piste de vérification sûrs ont été développés.
[Traduction]
Afin de faciliter une transition en douceur vers le nouveau système d'imagerie des chèques, l'ACP et ses membres ont consulté un large éventail d'intervenants dont les groupes de consommateurs, les organismes représentant les entreprises, grandes et petites, les organismes d'application de la loi, les firmes de vérification, les milieux juridiques et les fournisseurs de services.
En outre, les consommateurs et les entreprises qui reçoivent depuis quelque temps des caisses de crédit des services faisant appel à l'imagerie nous ont fait des commentaires très positifs. Les consommateurs citent le plus fréquemment parmi les avantages du système le fait qu'il permet une tenue de dossiers plus aisée et plus efficiente, un rapprochement plus facile des comptes et un accès en temps voulu à l'information au sujet des chèques.
Bref, nous sommes enchantés dans l'ensemble des propositions mises de l'avant par le gouvernement dans le cadre législatif qui facilitera l'imagerie des chèques et qui améliorera la gouvernance et les activités de l'Association, grâce surtout aux modifications apportées à la Loi sur les lettres de change et à la Loi sur l'Association canadienne des paiements.
Je crois savoir que le comité a discuté récemment de paiements électroniques et de paiements de factures. Je sais que ces questions échappent à la portée du projet de loi qu'examine le comité. Toutefois, mon collègue et moi-même accepterons volontiers de revenir à une date ultérieure pour répondre aux questions que vous pourriez avoir.
[Français]
Je vous remercie et suis maintenant prêt à répondre à vos questions.
:
Merci, monsieur le président. J'aimerais aussi remercier nos témoins.
Monsieur Legault, comme vous êtes très populaire, je vais vous adresser mes premières questions.
M. Conacher et d'autres soutiennent que vous n'avez pas besoin de 10 jours, ni même de quatre jours, et qu'en réalité 24 heures suffisent, que 98 p. 100 des chèques s'avèrent bons, que votre système est discriminatoire à l'égard des pauvres, etc.
Je ne sais pas si vous avez entendu le témoignage de M. Conacher ou celui de M. Lawford, mais j'aimerais que vous me disiez si c'est possible ou pratique.
:
Si vous me permettez, j'aimerais expliquer comment fonctionne le système actuellement et comment fonctionnera l'imagerie des chèques.
Dans le système actuel, il se peut qu'un chèque ait à franchir dix étapes avant de parvenir à la succursale où se trouve le compte sur lequel le chèque a été tiré. Vous pouvez imaginer que si le chèque part de Whitehorse pour se rendre à St. John's, il doit être transporté par camion jusqu'à l'aéroport, puis par avion jusqu'au centre de traitement à Vancouver, ainsi de suite. Rendu là, s'il n'y a pas de fonds pour couvrir le chèque, la décision de payer ou de ne pas payer est prise à la succursale et l'on refait tout le trajet à rebours. C'est bon pour accumuler des primes de grands voyageurs, mais ça prend du temps. Ça peut prendre entre sept et dix jours dans le système actuel.
Voilà pourquoi l'imagerie des chèques permettra de réduire énormément ce temps de traitement. Nous croyons pouvoir réduire le délai et le ramener à quatre jours environ. Nous devons toujours transporter le chèque par camion et par avion jusqu'au centre de traitement, mais après le délai sera écourté, le chèque sera imagé et toutes les autres étapes se feront électroniquement. Toutefois, il faut quand même que le chèque soit transmis à la succursale et il faut compter 24 heures pour que soit prise la décision de payer ou de ne pas payer et il y a la possibilité que le trajet doive être fait à rebours. Ce sera fait électroniquement, mais il faut quand même qu'il y ait tous les liens entre les divers systèmes de toutes les institutions financières. Vous savez sans doute que nous avons un système à trois niveaux et que nous avons des agences qui font la compensation directement et d'autres indirectement.
Cela dit, nous pensons que le tout pourrait aisément prendre jusqu'à quatre jours. J'aimerais maintenant revenir aux commentaires au sujet de la période de retenue des chèques. Vous devez comprendre que la compensation n'est qu'un aspect de la décision que doit prendre l'institution financière concernant la période de retenue puisqu'il s'agit aussi d'une décision concernant l'octroi de crédit.
S'agissant du pourcentage cité, soit que 98 p. 100 des chèques peuvent être compensés du jour au lendemain, je ne sais pas d'où vient cette statistique. Pour ma part j'estime qu'il y a peut-être confusion au sujet d'une étude que nous avons réalisée il y a de cela de nombreuses années qui avait révélé que seuls 26 p. 100 des comptes faisaient l'objet d'une retenue au jour le jour. Cela est dû au fait que les institutions financières accordent des crédits provisoires à leurs clients. Je crains donc qu'il y ait eu confusion au sujet des données parce que nous ne disposons pas d'information qui nous permettraient de confirmer ce pourcentage.
:
Oui. Lorsque j'ai appelé l'ACFC, on m'a demandé de porter plainte, ce que j'ai fait. Par contre, cela a été très frustrant.
L'ACFC décrit son mandat sur sa première page en ces mots: « [...] a été mis sur pied dans le but de protéger les consommateurs [...] ». Le Grand dictionnaire terminologique de l'Office québécois de la langue française définit ainsi la protection des consommateurs:
Ensemble des dispositions qui sont destinées à assurer et à améliorer le respect des droits des consommateurs. Il s'agit principalement de protéger les consommateurs en ce qui concerne leurs rapports contractuels avec les commerçants, en compensant l'inégalité quant à leurs droits et leurs pouvoirs de négociation.
Cette définition est à l'origine de la création de l'ACFC. Après avoir fait de multiples appels et présenté autant d'arguments, on m'a dit que je devais recourir à la Loi sur l'accès à l'information pour consulter mon dossier. C'est ce que j'ai fait. Finalement, la charmante dame qui s'occupait de mon dossier, Mme Charette, m'a dit avoir pris connaissance de mon dossier et que l'agence n'avait pas décidé de faire enquête.
J'ai appris alors que l'agence ne se pencherait sur cette question que si elle recevait un certain nombre de milliers de plaintes à ce sujet. Or, je m'attendais à ce que l'agence confirme si j'avais raison ou non. Si je dis qu'une entreprise a manqué à son code de conduite, qu'on me confirme qu'il y a eu manquement. Je n'ai pas demandé d'autre information. Finalement, on m'a dit que je n'avais rien à voir là-dedans. C'est très frustrant.
M. Callon a expliqué son mandat plus tôt. Il est certain que si l'agence s'appelait l'agence de surveillance des institutions financières, je ne me serais pas posé de questions. Mais elle s'appelle l'Agence de la consommation en matière financière du Canada. Il y a quelque chose qui cloche.
:
Nous voudrions que tous soient traités sur un pied d'égalité. Nous ne réclamons pas d'être plus compétitif, nous voulons affronter une concurrence loyale.
La solution serait de permettre à toutes les sociétés de constituer une provision pour catastrophes. Cela correspondrait à 5 p. 100 ou à 10 p. 100 des bénéfices qui pourraient être versés dans un compte de provisions. Ces fonds seraient mis en réserve et ils ne seraient utilisés qu'en cas de catastrophes importantes. Il incomberait au gouvernement de décider ce qui constitue une catastrophe importante. Ces fonds seraient essentiellement mis en réserve pour éviter d'avoir à faire une ponction rétrospective de trois ans et prospective de sept ans dans les bénéfices pour éponger les coûts des catastrophes.
À l'heure actuelle, c'est ce qui se produit. S'il n'y a pas de catastrophe ou de perte pendant une année donnée, les bénéfices sont des bénéfices. Nous savons que sur une période de dix à vingt ans, il est probable qu'il y ait une catastrophe. Nous n'avons pas les fonds de réserve pour cette catastrophe.
Je ne dis pas que les institutions financières sont dans une situation de faiblesse. Le BSIF et les gouvernements des provinces font un très bon travail pour s'assurer de notre solidité. Mais nous n'avons pas, pour ainsi dire, les reins aussi solides que les sociétés étrangères ou même que les sociétés canadiennes qui ont des filiales à l'étranger.
Je regrette de n'avoir pas pu assister à tous les exposés. J'ai dû m'absenter pour m'occuper d'un panel pour le prochain budget.
J'ai cependant entendu votre exposé, monsieur Callon. Je veux faire porter l'essentiel de mes remarques sur l'Agence de la consommation en matière financière du Canada qui, comme vous l'avez mentionné, a été créée relativement récemment, à la suite du dernier examen de la Loi sur les banques. Son mandat est de traiter les problèmes des consommateurs et de faire respecter la loi, pour les clients des banques et des autres institutions financières.
S'il existe des préoccupations dans ce domaine général aujourd'hui, ce n'est pas tant en rapport avec le travail de la CFP qu'en rapport avec la loi dont elle dépend. Je pense que c'est pour cela que nous sommes déçus de ne pas voir de mesures plus contraignantes dans la loi envisagée aujourd'hui. Mon expérience quant aux fermetures de banques, qui ont été nombreuses, m'a montré qu'il n'existait véritablement rien dans la loi qui contraindrait les banques à consulter la collectivité, à prêter oreille à ses préoccupations, à fournir de l'information à l'avance, bref, à appliquer une procédure équitable dans ce domaine.
M. Norlock et moi parlions de cette question plus tôt. Je parlais d'une circonscription située dans un centre-ville qui avait perdu toute ses succursales bancaires dans sa partie la plus importante. Les citoyens se sont battus d'arrache-pied, mais n'ont pu empêcher une seule fermeture de banques. Au bout du compte, avec l'aide de l'ACFC, nous avons quand même contraint la dernière banque à s'être retirée, la CIBC, à tenir une réunion un peu plus significative. Cela n'a pas empêché la banque de fermer la succursale; mais elle a consacré une certaine somme à l'étude d'un centre de services financiers alternatifs, qui est à présent une réalité à Winnipeg.
Savoir que les consommateurs et les citoyens sont prêts à défendre certains de leurs droits dans ce domaine est une bonne chose. Mais la loi que nous étudions ne va pas nous y aider moindrement.
Voici ma question pour vous, Jim. Nous allons essayer de proposer un amendement qui rendrait la tenue de réunions publiques en cas de fermeture de succursales de banques obligatoire. Pensez-vous que ce soit possible dans le cadre du projet de loi? Deuxièmement, est-ce que ce sera utile, aux vues de certains des problèmes que vous rencontrez au jour le jour?
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C'est exact. Et le problème, c'est que les banques ne sont aucunement tenues de divulguer leurs données sur la rentabilité de cette succursale bancaire. Autrement dit, sur cette question, on en revient toujours au point de départ: des dispositions juridiques qui exigent transparence et reddition de comptes de la part des institutions financières. Cela augmenterait beaucoup l'efficacité de votre agence et cela donnerait aux consommateurs et aux citoyens ordinaires l'assurance que leurs intérêts sont protégés. Ce dont a parlé Duff Conacher, le droit d'avoir accès à des services financiers au sein de sa communauté, que j'approuve pleinement, doit être défendu. Ce n'est pas le cas à l'heure actuelle.
À Winnipeg Nord, toutes les succursales bancaires sont fermées, des GAB surgissent partout et les GAB des banques sont vendus à des entreprises privées. Une personne doit alors payer jusqu'à six dollars pour retirer vingt, trente ou quarante dollars de son argent à elle. Dans un guichet automatique privé, un GAB générique, les frais peuvent en effet atteindre six dollars. Aucun règlement ne s'applique. Mais c'est une question dont nous comptons nous occuper, également.
J'aimerais parler des cas où l'Agence est en mesure d'entamer des poursuites. À ce que je comprends, vous avez effectué en 2003 une enquête avec clients mystères auprès de 1 600 succursales bancaires. À cette occasion, vous avez constaté que plus de 800 succursales contrevenaient à la Loi sur les banques: défaut d'affichage des taux d'intérêt; défaut de mise à la disposition du public d'une information claire sur les période de retenue des chèques; défaut de mise à la disposition du public des déclarations sur les responsabilités envers la collectivité; défaut de mise à la disposition du public d'information sur les taux d'intérêt et des prêts; défaut de respect de l'interdiction des ventes liées; etc.
Toutefois, à ce que je sache, il n'y a jamais eu de poursuite. Si j'ai bien compris, votre agence a même tenté de réduire le nombre de domaines faisant l'objet de votre enquête afin de ne pas arriver à des chiffres similaires une seconde fois.
Il me semble donc nécessaire d'avoir certaines clarifications à ce sujet: que pouvez-vous faire en cas d'infraction dans l'un ou l'autre de ces domaines? Continuez-vous à effectuer des enquêtes à ce sujet? Et si vous êtes incapable de faire ce qu'il faut, expliquez-nous comment renforcer les mesures législatives afin de vous permettre de poursuivre les banques qui tolèrent et passent sous silence ces infractions de mesures pourtant stipulées dans la Loi sur les banques.
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Je peux vous assurer que les coups de massue ne font guère progresser les choses. Nous avons découvert des problèmes majeurs que nous avons pu régler avec les institutions, en nous réunissant autour d'une table de négociation et en nous entendant pour améliorer le niveau de respect de la loi. Par exemple, nous avons effectué une vérification des dispositions sur les pénalités.
Notre agence a un centre d'appels. Nous suivons les tendances des appels chaque semaine et quand nous constatons l'existence d'un problème, nous entamons une enquête. Dans le cas en question, il s'agissait d'hypothèques et de dispositions punitives. Nous avons remarqué que les consommateurs se plaignaient, non seulement des montants, mais du fait qu'ils ne comprenaient pas de quoi il retournait. Nous avons donc pris l'initiative de demander à toutes les grandes banques de soumettre leurs documents ayant trait aux hypothèques à l'Agence, en anglais et en français.
Comme vous pouvez l'imaginer, nous avons dû éplucher des centaines de documents.
Lors de cet examen, nous avons relevé un nombre important d'erreurs dans les modalités de la divulgation. Une agence de la taille de la nôtre pourrait s'enliser dans des poursuites judiciaires pendant des années. Nous préférons réunir les acteurs du secteur et exiger fermement que les documents soient modifiés avant une certaine échéance. C'est ce qu'a fait le secteur.
Au cours des deux dernières années, presque tous les documents ayant trait aux hypothèques que nous avions examinés ont été révisés. Nous avons procédé de façon similaire pour les problèmes ayant trait au coût de l'emprunt. Nous avons également monté une opération de client mystère pour l'accès aux services bancaires et constaté, à cette occasion que, malgré les améliorations découlant des mesures préalablement adoptées, le respect de la loi laissait encore à désirer à notre sens.
Il y a eu des rencontres avec les institutions financières et elles se sont engagées à agir, en améliorant la formation dans les succursales, en fournissant au personnel des succursales de meilleurs outils à consulter, quand il s'agit, par exemple, d'exiger que des consommateurs présentent une pièce d'identité. Chaque fois que nous pouvons constater que le marché peut avoir une amélioration marquée, c'est l'approche que nous comptons privilégier.
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Entendu, je vous remercie. N'empêche que je ne sais toujours pas si...
J'approuve votre approche, d'autant que l'on peut pratiquer le droit pendant 22 ans et se taper la tête contre les murs quand il s'agit de comprendre des documents ayant trait à une hypothèque. Si vous pouvez agir dans ce domaine et les rendre intelligibles au commun des mortels, je pense que tout le monde en sortira gagnant. Tout en appréciant votre approche, j'en suis encore à me demander si le verre est à moitié plein ou à moitié vide, dans ce cas.
Quoi qu'il en soit, je vais à présent poser mes questions à Mme Dickson.
L'un des problèmes est qu'on se décharge un peu du travail de vérification des compagnies d'assurances. Cette vérification est effectuée par un actuaire qui n'est pas nécessairement celui de la compagnie. Je ne sais pas bien quoi en penser. J'aimerais savoir si, de votre côté, vous estimez que c'est une bonne chose.
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Merci, monsieur le président, et merci à tous nos témoins de ce soir.
J'aimerais une clarification. Nous traitons manifestement de la Loi sur les banques, aujourd'hui. Il existe aussi une loi ayant trait aux paiements, la Loi canadienne sur les paiements, si je ne m'abuse. C'est bien le cas?
La discussion que nous avons eue plus tôt sur le transfert électronique de fonds m'intéresse, ainsi qu'un examen de ce qui pourrait se passer dans ce domaine. Je sais qu'il existe des mesures législatives dans ce domaine aux États-Unis. C'est peut-être quelque chose qui pourrait intervenir à un autre moment, sans rapport avec l'étude actuelle de la Loi sur les banques, quelque chose qui pourrait peut-être être inclus dans une autre loi.
Êtes-vous d'accord avec cet énoncé? Que se passe-t-il dans ce domaine?
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De l'écrémage, grand Dieu!
Dans ma circonscription, il y a eu cinq fermetures et trois ouvertures de succursales. Dans tous les cas, celles qui ont remplacé les anciennes sont meilleures, plus grandes et plus efficaces et deux offrent le service au volant, ce qui me plaît.
Je veux revenir à M. Legault et étoffer la question de M. Wallace. Si vous, en tant que système de paiement, et les banques, comme élément de ce système, vous entendiez sur un mécanisme volontaire de compensation, la mise en ligne et les paiements seraient simultanément reconnus pour le groupe de banques en question et le groupe de créanciers ou de bénéficiaires sans que l'on ait besoin d'une loi?
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Merci, madame Wasylycia-Leis.
En terminant, je dirais que si nous pouvons obtenir des cotes pour les restaurants, les vins et toutes sortes de produits de consommation, je suis sûr que nous pourrions en obtenir pour les banques. Si vous ne pouvez pas citer le nom des banques, du moins vous pourriez leur donner une cote. Cela se fait pour les cartes de crédit si bien que c'est une chose à laquelle vous devriez songer.
Quant aux renseignements que Mme Wasylycia-Leis vous a demandés, si vous les obtenez, faites-les parvenir au bureau de notre greffière. Je pense que tous les membres du comité vous en sauraient gré.
Je réitère aux membres du comité que si nous obtenons les amendements demain, nous nous réunirons pour l'étude article par article à 11 heures.
[Français]
Il va y avoir de la nourriture.
[Traduction]
Je remercie les témoins d'avoir pris le temps de venir nous rencontrer. La séance a été très intéressante.
La séance est levée.