:
Je déclare la séance ouverte.
Tout d'abord, je tiens à souhaiter la bienvenue à nos invités et à remercier les membres du comité d'être présents.
Conformément au paragraphe 81(4) du Règlement, je mets à l'étude le crédit 1 de l'Agence du revenu du Canada dans le Budget principal des dépenses 2006-2007, renvoyé au comité le mardi 25 avril 2006.
Je remercie nos invités d'aujourd'hui d'avoir répondu à notre invitation. Je leur demanderais de se présenter aux membres du comité.
Monsieur Dorais, je crois savoir que vous avez un bref exposé à nous faire.
:
Monsieur le président, je vous remercie beaucoup.
Je vous présente mon équipe. Brian McCauley est chargé des politiques législatives et des affaires réglementaires. Jim Ralston est l'administrateur supérieur des affaires financières de l'Agence du revenu du Canada. Barbara Slater est celle qui voit à la plupart de nos opérations. Toutes les déclarations et les services aux contribuables associés aux déclarations passent par chez elle.
[Français]
J'aimerais vous remercier, vous et vos collègues, de nous offrir l'occasion de comparaître aussi tôt devant votre comité. Dans le cadre du Budget principal des dépenses, une demande de crédit de 3,2 milliards de dollars destinés à l'Agence du revenu du Canada est étudiée. Par rapport à l'année dernière, il s'agit d'une augmentation de 189 millions de dollars.
Avant de répondre à vos questions, j'aimerais présenter très brièvement le contexte entourant les 3,2 milliards de dollars que nous prévoyons consacrer à l'administration du programme d'impôt et de prestations au cours de la prochaine année. En 2004-2005, l'agence a perçu plus de 300 milliards de dollars en recettes. Il s'agit, en moyenne, de plus de 1,2 milliard de dollars par jour ouvrable.
[Traduction]
Les 3,2 milliards de dollars que nous demandons représentent un montant imposant, mais c'est en fait un peu plus qu'un cent par dollar de recettes perçues.
L'agence a également versé près de 12,5 milliards de dollars en prestations à des millions de familles et de particuliers pour le compte du gouvernement fédéral, des provinces et des territoires, ainsi que des Premières nations.
Au cours de l'année qui vient, nous nous apprêtons à administrer bon nombre des nouvelles mesures annoncées dans le budget 2006, par exemple la nouvelle prestation universelle pour la garde d'enfants et la réduction à 6 p. 100 du taux de la TPS.
En 2004-2005, l'agence a traité plus de 24 millions de déclarations de revenus de particuliers et de fiducies et 1,5 million de déclarations de revenus des sociétés. Elle a assuré la prestation de programmes communs pour 141 gouvernements et organismes clients, elle a répondu à 22 millions environ de demandes téléphoniques de renseignements venues du grand public, ce nombre atteignant parfois un sommet de plus de 35 appels à la seconde durant la dernière saison des impôts.
Nous avons enregistré sur notre site Web 24 millions de visites liées à l'impôt. Nous sommes également très fiers d'avoir formé plus de 15 000 bénévoles qui ont rempli plus de 458 000 déclarations simples de revenus pour des contribuables à faible revenu admissibles.
Pour y arriver, l'Agence du revenu du Canada compte quelque 44 000 employés à temps plein et à temps partiel répartis un peu partout au Canada. En effet, 81 p. 100 de nos effectifs travaillent ailleurs qu'à l'administration centrale.
[Français]
Comme le Budget principal des dépenses l'indique, il en coûtera légèrement plus pour maintenir les services que l'agence offre aux Canadiens pour la prochaine année. Les principales raisons pour lesquelles nos besoins en ressources augmentent sont: l'incidence des récentes conventions collectives, le coût de la prestation des services supplémentaires à l'Agence des services frontaliers du Canada, qui sont totalement récupérés de celle-ci, des coûts accrus associés à l'administration des mesures contenues dans les budgets fédéraux de 2004 et 2005, et les changements au crédit législatif des allocations spéciales pour enfants.
[Traduction]
Ces augmentations sont contrebalancées en partie par des économies, y compris une réduction des taux du régime d'avantages sociaux des employés de tout le gouvernement, de même que des économies sur le plan des programmes résultant d'un examen des dépenses.
Comme je l'ai déjà mentionné, en 2004-2005, l'agence a perçu plus de 300 milliards de dollars pour des gouvernements du Canada. Le 4 mai de cette année, nous avions reçu quelque 21 millions de déclarations de revenus des particuliers. C'est là une augmentation de plus de 600 000 par rapport à la même période, l'an dernier.
Cette année, nous avons réussi à absorber les augmentations de la charge de travail à même le budget existant, en partie en réalisant des économies internes et en les réaffectant ailleurs. Nous maintenons notre engagement à servir les Canadiens dans le cadre du budget qui nous est accordé tout en faisant en sorte que notre régime fiscal produit les recettes voulues pour assurer la prestation des programmes gouvernementaux auxquels s'attendent les Canadiens.
Monsieur le président, mes collègues et moi demeurons maintenant à votre disposition pour répondre à toute question que pourrait avoir le comité.
:
Merci, monsieur le président.
Il serait plutôt mal venu de ma part de critiquer l'agence puisqu'il n'y a pas si longtemps, j'en étais le ministre. Elle était, du moins à ce moment-là, très bien administrée.
Je le dis avec sérieux. Après avoir travaillé avec les personnes qui se trouvent au bout de la table, je sais qu'elles gèrent l'agence avec un très grand professionnalisme auquel j'ai toujours été fier de m'associer pendant que j'étais ministre. Néanmoins, j'ai trois questionsà leur poser.
[Français]
M. Dorais a mentionné le processus d'examen des dépenses. J'étais le président du comité chargé de cette question. Je me souviens des discussions que nous avons tenues et du fait que des réductions ont été appliquées en raison de cet exercice. Ma question porte sur les mesures qui seront prises éventuellement.
En effet, au cours de la campagne électorale, les conservateurs ont dit qu'ils allaient appliquer des réductions se chiffrant à 22,5 milliards de dollars sur 5 ans. Par rapport à celles que nous avions désignées dans le cadre du gouvernement libéral, il s'agit là de réductions beaucoup plus sévères. Il y a eu des difficultés à l'agence concernant des réductions relatives à notre régime. Pour ce qui est du nouveau régime, la tâche devrait être plus difficile encore, étant donné que nous avions déjà déterminé les réductions les plus faciles à appliquer.
[Traduction]
En prévision du prochain cycle d'examen des dépenses ou de compressions beaucoup plus marquées, quel en sera l'effet sur les services de l'agence, sur la répartition régionale des emplois de l'agence et sur d'autres choses de cette nature?
Mes deux autres questions concernent la TPS. Je vais commencer par le coût global. J'aimerais que M. Dorais nous confirme ou infirme les rapports selon lesquels le gouvernement a sous-évalué par 500 à 700 millions de dollars le coût estimatif de réduction de la TPS d'un point de pourcentage. D'après ce que j'en sais, il n'a pas fait preuve d'une très grande compétence, en ce sens qu'il examinait les données nettes, après le coût du crédit. Si l'on examine ces valeurs comme il convient, on se rend compte qu'il s'est trompé de quelque 500 à 700 millions de dollars par année, une somme plutôt rondelette, merci.
Monsieur Dorais, pouvez-vous nous dire quel est le véritable coût de la réduction de un pour cent de la TPS et à quel point il est différent du coût estimatif utilisé par les conservateurs durant la campagne électorale?
Enfin, ma prochaine question concerne en réalité l'administration de l'impôt. Je sais que l'agence du revenu fait de l'administration plutôt que de l'orientation. Quand on change la TPS d'un point ou de deux points de pourcentage, les entreprises doivent assumer un lourd fardeau, car elles doivent changer tous les systèmes. Il y a certes des coûts imposés sur l'ARC comme telle également.
Les entreprises seront-elles prêtes à temps pour la date annoncée de la réduction? Avez-vous une idée de l'ampleur du coût, en dollars, qu'elles devront assumer pour faire ces changements? De plus, avez-vous une idée ou, du moins, pouvez-vous nous donner une approximation du coût, en dollars, des ressources que l'agence devra affecter à ce changement?
La question concernant l'entreprise privée est plus importante, bien qu'il soit plus difficile d'y répondre. Un changement de cette nature n'est pas simple. Combien d'heures-personnes de travail, combien de dollars, engagent de pareils changements? Le fardeau sera-t-il si lourd qu'un certain nombre d'entreprises ne seront pas prêtes à la date prévue?
:
Monsieur le président, je vous remercie.
[Français]
Je vais répondre à la première question, qui concerne les réductions de dépenses.
Comme on l'a mentionné plus tôt, l'agence a réduit ses dépenses. L'an prochain, la réduction sera de 110 millions de dollars. Je n'oserais pas qualifier cet exercice de facile. C'est au contraire très difficile pour l'agence. En ce qui concerne les hypothèses relatives au futur, le gouvernement n'a à ce jour émis aucune directive au sujet de réductions additionnelles.
[Traduction]
Quant à la TPS, j'ignore de quelles données estimatives parle le député, données qui auraient été sous-évaluées d'un certain nombre de millions de dollars, mais je suppose qu'il est question des prévisions du ministère des Finances. Pour être franc, monsieur le président, il faudrait mieux poser la question au ministère des Finances.
Pour ce qui est du coût imposé à l'agence, je vais demander à mon collègue, M. McCauley, d'y répondre. Le coût assumé par l'entreprise est très difficile à établir. Le gouvernement a annoncé que la nouvelle TPS entrerait en vigueur le 1er juillet, une date suffisamment reculée pour permettre aux entreprises de s'y adapter, mais pas trop reculée pour avoir un impact négatif dû au décalage entre l'annonce et l'entrée en vigueur. Le 1er juillet est, comme le sait le député, une date très importante pour les entreprises. Plusieurs changements sont apportés aux systèmes à cette date, de sorte que cela leur rend la vie un peu plus facile.
Je vais demander à M. McCauley de vous parler des coûts particuliers que cela impose à l'agence.
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Je serai très bref, monsieur le président. Nos prévisions actuelles établissent à quelque dix millions de dollars le coût de mettre en oeuvre la réduction de la TPS sur deux ans, c'est-à-dire une baisse de quelque dix milliards de dollars de recettes, soit cinq milliards de dollars par année en raison du taux d'imposition plus bas pour les Canadiens, ce qui revient à un dollar environ pour administrer chaque tranche de mille dollars de baisse de la taxe. Ces chiffres bien sûr disparaîtront, parce qu'au bout de deux ans, période durant laquelle nous mettons en oeuvre la réduction de taux, nous reviendrons à un budget normal.
Nous n'avons pas de prévisions du coût pour le secteur privé. Nous sommes plutôt confiants, après avoir travaillé avec les Finances et, en fait, depuis quelques jours, avec l'entreprise privée et les associations industrielles, que nous serons tous prêts. De toute évidence, nous devrons mettre en place des règles de transition et nous travaillerons de concert avec l'industrie à faire en sorte qu'elle est prête à faire les changements. Jusqu'ici, d'après ce que nous avons pu observer, la date du 1er juillet comme date d'entrée en vigueur est perçue comme étant raisonnable, puisqu'elle n'est pas si longue qu'elle aura un effet sur la vente au détail ou sur l'économie, mais qu'elle laisse tout de même le temps de se préparer.
C'est là notre évaluation actuelle de la situation.
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Monsieur le président, comparativement à mon collègue libéral, je serai bref. J'aimerais simplement poser une question à M. Dorais.
En passant, je tiens à souligner le professionnalisme de vos gens et à vous en féliciter. Chaque fois que nous faisons affaire avec l'agence concernant un problème relié au dossier d'un contribuable, on nous offre un service impeccable.
J'aimerais vérifier une chose. Il y a un an et demi environ, un journaliste a révélé un genre de fraude reliée à des entreprises de sollicitation téléphonique. Celles-ci faisaient de la sollicitation relativement à des oeuvres de charité. Ce journaliste a parlé de plusieurs cas qui avaient nécessité une enquête. Il était allé jusqu'à se mettre dans la peau du personnage. Les entreprises, qui faisaient beaucoup de sollicitation, demandaient aux contribuables s'ils désiraient verser de l'argent en espèces ou acheter des articles promotionnels. Les gens sollicités choisissaient dans bien des cas les articles promotionnels, mais ne bénéficiaient pas de retour d'impôt sur ces articles, même si la chose était présentée comme une contribution par les préposés à la sollicitation.
Dans d'autres cas, il s'agissait purement et simplement de vol qualifié, puisqu'une infime portion des montants recueillis était remise aux oeuvres de charité. Même les dirigeants de ces oeuvres de charité savaient qu'il y avait un problème, mais cette sollicitation représentait pour eux la seule façon d'obtenir un financement régulier.
Étant donné que l'agence a un pouvoir d'enquête spécial dans des cas semblables, serait-il avisé de notre part de vous suggérer de faire un examen attentif de ce genre d'entreprises? En fin de compte, elles offrent un produit frauduleux aux contribuables en leur faisant miroiter d'éventuels retours d'impôt. N'y aurait-il pas lieu de mener une enquête, en votre nom et au nom de tous les contribuables? Je peux vous remettre la documentation fournie par le journaliste du Journal de Montréal.
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Merci, monsieur le président.
Si cela remonte à un an et demi, c'était probablement avant mon arrivée à l'Agence du revenu. Je ne connais donc pas très bien le cas. Il est évident, d'après la description que vous en faites, que cela correspond à une fraude. Dans de telles circonstances, nos collègues de la Gendarmerie royale du Canada et l'Agence du revenu mènent une enquête musclée. C'est de toute évidence ce que nous allons faire si vous nous donnez des détails sur l'affaire. Une de nos divisions effectue ce genre d'enquêtes.
Pour ce qui est des organismes de charité, deux mesures concrètes, quoique plus globales, ont été prises. Chaque année, nous soumettons environ 600 de ces organismes à une vérification. Cela nous permet de recueillir une quantité importante de renseignements sur un grand nombre d'organismes. Nous avons récemment publié des avis faisant office d'alerte à l'intention des contribuables. Ceux-ci portent sur différents sujets et ont pour but de sensibiliser les contribuables aux possibilités de fraude. Pour ce faire, nous publions ces avis sur notre site web et nous les faisons parvenir à tous les hebdomadaires du pays. Quoi qu'il en soit, nous allons poursuivre l'enquête une fois que nous aurons reçu les renseignements de votre part.
Je vous remercie beaucoup de comparaître devant le comité aujourd'hui.
Pour le bénéfice de mes collègues du comité, je précise que je remplace Judy Wasylycia-Leis pour la partie de la réunion consacrée à l'agence de revenu parce que je suis le porte-parole de notre parti en la matière. Par contre, dès que cette partie de la réunion sera terminée, Judy reprendra la place qui lui revient.
Monsieur le président, nous savons que les libéraux ont lancé un processus de compression des dépenses de 110 millions de dollars au ministère dans le cadre d'un processus de réduction des dépenses. Pouvez-vous me dire si ce processus va se poursuivre sous le régime conservateur?
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D'accord. Donc, le plan libéral et le plan conservateur sont identiques.
Passons à une autre question. Si j'ai bien compris, à un certain moment futur—, et vous pourrez me dire si c'est déjà en vigueur ou le sera bientôt—, le gouvernement va réellement avoir pour politique — corrigez-moi si je fais erreur, parce que je trouve la nouvelle tout à fait aberrante, de sorte que je dois sûrement faire erreur — que les Canadiens ne pourront plus se rendre dans les bureaux de Revenu Canada pour rembourser en dollars canadiens quoi que ce soit au gouvernement, au ministère, ou pour payer un achat. Pour toute transaction au comptant effectuée pour payer une facture ou une dette au gouvernement, le ministère du Revenu du Canada n'acceptera plus la devise canadienne. Dites-mois que je me trompe.
Vous avez dit que la manipulation de l'argent est très difficile. Voilà qui me semble vraiment drôle, pour être très franc, venant de la part d'un représentant du ministère du Revenu. Je continue de trouver difficile à croire qu'on ne peut pas se présenter dans un local du ministère du Revenu pour faire un paiement comptant. C'est absolument aberrant.
Passons à autre chose, cependant, car je tiens à poser cette question, monsieur le président. Le 21 avril 2005, notre comité était saisi de la même question et, à ce moment-là, Mme Wasylycia-Leis avait posé une double question, lorsqu'elle avait eu la parole, à des représentants du gouvernement — M. Dorais entre autres, si je ne m'abuse. Elle avait demandé à savoir combien de sites au pays étaient affectés, ce que représentaient les 7 p. 100 des recettes, en termes de dollars, et—c'est ma question—quel genre d'analyse des répercussions avez-vous fait?
M. Dorais avait répondu qu'il n'avait pas toutes les données à portée de la main, mais qu'il lui fournirait le chiffre exact.
Avant de céder la parole, Mme Wasylycia-Leis a persisté. S'adressant à la présidence, elle a demandé qu'elle fasse en sorte que le comité demande et obtienne une analyse complète des répercussions de cette décision, ainsi qu'une analyse de l'impact selon le genre.
Monsieur le président, pouvez-vous me dire si ce rapport a en fait été déposé?
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C'est tout à fait vrai et, en fait, avec votre permission, monsieur le président, je précise que cette mesure, selon l'éclairage, a une signification très différente. Nous la voyons comme une amélioration du service offert aux contribuables.
En d'autres mots, le député a raison. Actuellement, n'importe qui peut entrer dans un bureau, s'asseoir pour une demi-heure ou plus et patienter jusqu'à ce qu'un agent soit libre. À l'avenir, on pourra téléphoner et prendre rendez-vous, avec la certitude de ne pas avoir à attendre. On répondra à leurs besoins spéciaux, s'ils en ont, et des experts spécialisés dans leur domaine d'affaires ou leurs besoins seront à leur disposition. Le coût de garder un bureau ouvert juste au cas où quelqu'un se présenterait est tout simplement insoutenable. Donc, nous allons nous organiser différemment.
La mesure n'a pas beaucoup d'impact au niveau local. Si nous n'avons pas envoyé le rapport, nous le ferons, mais je crois que nous l'avons fait du temps du comité précédent. Par contre, nous avons effectivement fourni une analyse d'impact aux syndicats et nous la fournirons à nouveau au comité, au besoin. L'impact sera, en fin de compte, une amélioration du service.
Par ailleurs, nous utiliserons les comptoirs de Service Canada répartis un peu partout au pays pour répondre aux simples demandes de renseignements. Les gens pourront donc entrer dans ces bureaux pour obtenir les réponses à de simples demandes de renseignements et prendre rendez-vous avec un expert compétent si la question est plus compliquée.
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Monsieur Dorais et les fonctionnaires qui l'accompagnent, je vous remercie des renseignements que vous nous avez fournis aujourd'hui.
Comme nous le savons tous, je crois, aujourd'hui il est question des prévisions en focntion du budget libéral de 2005. Naturellement, un nouveau budget a été déposé par le nouveau gouvernement tout juste la semaine dernière, et nous vous accueillerons à nouveau, j'en suis sûre, pour en parler.
Cependant, alors que j'examinais les prévisions à la lumière du budget libéral de 2005, à la page 6 de la note d'information, un nombre m'a sauté aux yeux, et j'espère que vous pouvez me l'expliquer. Il y est question de dépense des revenus résultant de la poursuite des opérations de l'agence en vertu de l'article 60 de la Loi sur l'Agence du revenu du Canada. Il y a cette mention.
Si je me fie aux chiffres que nous avons devant nous, ce qui est arrivé, c'est que cette catégorie de dépenses a plus que quadruplé de 2005-2006 à 2006-2007, ce qui naturellement représente toute une augmentation. Je me demande si vous pouvez nous expliquer de quoi il s'agit.
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Pour dire vrai, monsieur le président, nous sommes passablement fiers de nos résultats à ce chapitre.
Pour les demandes générales, on enregistre, en moyenne, un taux de réponse de 83 p. 100 au cours de l'année, ce qui est supérieur à la norme du secteur privé, et de 91 p. 100 pour les demandes des entreprises. On espère que les gens n'attendent pas. Durant les périodes de pointe, au cours des dernières semaines notamment, le temps d'attente peut être plus long à certains moments de la journée, parce qu'il nous arrive de recevoir 35 appels à la seconde, comme je l'ai mentionné. Nous ne pouvons pas répondre à 35 appels à la seconde, alors les gens peuvent attendre durant ces périodes de pointe. Toutefois, en général, le temps d'attente est de deux minutes à nos centres d'appels.
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C'est une question assez importante et j'aimerais obtenir une réponse.
À mon avis, vous êtes en train de rendre le système légèrement moins efficace, puisque vos coûts vont rester essentiellement les mêmes. Ils ne sont pas très élevés, mais ils vont rester fixes et peut-être même augmenter puisque vous allez devoir passer de sept à six, puis de six à cinq.
Cela étant dit, j'aimerais savoir quelle sera l'incidence des crédits lorsque vos recettes brutes seront réduites d'un septième. Dans un sens, c'est possible que vous soyez en train de prendre une taxe relativement efficiente, et qui génère des recettes de l'ordre de 30 milliards de dollars, pour en faire une taxe beaucoup moins efficiente.
J'aimerais bien connaître la réponse.
:
Merci beaucoup de comparaître devant notre comité.
À l'instar de M. McCallum, j'ai une certaine expérience auprès de l'Agence du revenu du Canada, beaucoup moins brève que celle de mon estimé collègue. Toutefois, l'agence fonctionnait sans bavure à mon époque, de même qu'à l'époque de M. McCallum.
J'ai trois brèves questions. La première porte sur les coûts d'observation de la TPS. Vous n'avez pas vraiment répondu à la question que mon collègue d'en face a posée tout à l'heure, au sujet des coûts que devront engager les petites entreprises, ou les entreprises en général, pour appliquer la réduction d'un point de la TPS. L'Agence du revenu a-t-elle effectué une analyse de tous les coûts d'observation que les entreprises en général devront engager? Dans la négative, pourquoi ne pas l'avoir fait puisqu'il s'agit, il me semble, d'un aspect fondamental.
Avez-vous songé à l'aide que l'ARC peut offrir aux entreprises canadiennes pour qu'elles puissent se conformer? Autrement dit, si j'ai une petite entreprise avec trois caisses enregistreuses qui ne sont pas électroniques, puis-je appeler l'agence pour savoir si elle peut m'aider d'une façon quelconque?
Mes amis d'en face, ou un groupe de pression parlant en leur nom, ont estimé que la réduction de la TPS entraînerait des coûts d'observation de plus d'un milliard de dollars dans l'ensemble du pays. Je me demande si vous avez une opinion à ce sujet, si cette estimation est fondée ou si vous croyez que les libéraux mènent une campagne de peur.
Ma deuxième question porte sur le programme d'amnistie. Je précise qu'il s'agit d'un excellent programme conçu jadis par un gouvernement conservateur visionnaire pour permettre aux Canadiens qui sont en marge de l'ARC de se manifester et de régler les paiements dûs.
J'aimerais que vous nous en fassiez un bref résumé. Je sais qu'un rapport d'étude a été publié très récemment, et je me demande si vous pouvez rappeler au comité quel a été le taux de réponse au programme d'amnistie. Par ailleurs, avez-vous songé à le prolonger? Il semble que ce soit un moyen passablement efficace de recueillir des sommes supplémentaires considérables.
Ma troisième question est la suivante: les libéraux avaient prévu de réduire l'impôt sur la tranche d'imposition la plus basse, le faisant passer de 16 à 15 p. 100, dans le budget de 2005, mais cette mesure n'a jamais été adoptée par la Chambre. Que fait-on d'une réduction d'impôt qui n'a jamais obtenu l'approbation législative et que la population canadienne croit être en place? Nous avons ensuite un budget en 2006 qui prévoit que nous allons légiférer à ce sujet. Il y a une zone grise ici, et j'aimerais que vous nous expliquiez, ainsi qu'aux Canadiens en général, ce qu'il en ait exactement de ce niveau réduit d'imposition.
:
On voit que le député a de l'expérience auprès de l'agence, ou c'était plutôt le ministère, si je ne m'abuse, à cette époque.
Je vais laisser mon collègue, monsieur McCauley, réfléchir à la question sur les coûts d'observation, mais permettez-moi de répondre brièvement aux deux autres.
Lorsque le député parle du programme d'amnistie, je crois qu'il fait allusion au programme de divulgation volontaire. Ce programme a été mis en place pour encourager les contribuables qui se trouvaient dans une situation irrégulière de se rattraper et de mettre leur dossier en règle.
La divulgation volontaire est valable en autant qu'elle est volontaire et complète, qu'elle comporte une pénalité et qu'elle vise des renseignements qui remontent au moins à un an. On veut éviter que les gens disent « Je ne vais pas payer mes impôts et je ferai plutôt une divulgation volontaire ». Le programme ne fonctionne pas de cette façon. Des critères rigoureux sont appliqués, mais le programme permet aux gens de se manifester et, dans certains cas, la pénalité est annulée si bien que les gens peuvent remettre leur compte à zéro et payer ensuite leurs impôts chaque année.
Le programme a donné de bons résultats. Je n'ai pas les chiffres, mais je crois qu'il y a eu environ 6 000 divulgations volontaires. La plupart ont été faites par des spécialistes en déclaration de revenu, au nom des contribuables, qui les ont aidés à régulariser leur situation auprès du fisc, ce qui a été profitable avec le temps. À l'heure actuelle, nous n'avons pas l'intention de prolonger le programme.
Pour ce qui est du budget, c'est une question simple et complexe à la fois. Lorsque le gouvernement dépose un budget... je devrais dire les gouvernements, parce que l'agence doit composer avec plus d'un budget par année. Elle doit composer aussi avec les budgets provinciaux, puisque elle prélève des impôts pour le compte des provinces. Nous devons donc nous adapter à environ 13 budgets différents par année.
Au niveau fédéral, lorsque la motion de voies et moyens exprimant l'intention du gouvernement est déposée, l'agence prend habituellement les mesures pour préparer la mise en oeuvre du budget. En temps normal, le budget est ensuite adopté par le gouvernement et fait l'objet d'un vote.
Dans le cas particulier que le député soulève, la mesure a été proposée par un gouvernement minoritaire et, comme les membres du comité le savent, elle n'a pas été promulguée. L'agence a pris la décision, en fonction des voies et moyens, de faire passer le taux marginal de 16 à 15 p. 100, en sachant que le prochain gouvernement élu devait confirmer ou infirmer cette décision. Le gouvernement a confirmé la décision pour un an et a fait des changements dans le dernier budget, alors nous prenons déjà des mesures, suite au dépôt du tout récent budget, pour faire les corrections nécessaires pour la prochaine année d'imposition.
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Merci, monsieur le président. La question du député est très importante. De fait, ce sujet me préoccupe depuis que j'ai commencé à travailler à l'agence. J'ai donc maintenant l'occasion de faire le point et d'apporter certaines nuances.
Les Canadiens investissent beaucoup à l'étranger. En général, être en mesure d'investir à l'étranger est un bon signe pour une économie nationale. Il est aussi très légitime que différents pays adoptent des mesures fiscales pour encourager ou attirer les investissements. Au Canada, nous le faisons, nous avons plusieurs mesures fiscales, comme les députés le savent bien, pour attirer des investissements étrangers au Canada.
La planification fiscale agressive est ce qui me trouble et préoccupe beaucoup l'agence. Parfois, la planification fiscale agressive comprend ce que l'on appelle des paradis fiscaux. Il n'en reste plus beaucoup. Les pressions exercées sur plusieurs pays par l'OCDE ont fait en sorte que le nombre de paradis fiscaux est moins élevé.
En fait, un paradis fiscal est un pays dont les lois bancaires visent à préserver le secret bancaire et qui refuse de partager de l'information à ce sujet avec d'autres pays. Parfois, à cause de mesures de planification fiscale agressive, des fonds vont transiter par certains de ces pays, ce qui pose problème. Il s'agit toutefois d'une question beaucoup plus vaste, celle de la planification fiscale agressive.
L'année dernière, nous avons investi 30 millions de dollars pour engager 250 personnes et mettre sur pied 11 centres d'excellence dans le but de s'attaquer au problème de la planification agressive. Cette année, cet investissement de 30 millions de dollars rapportera plus de 60 millions de dollars de revenus directs additionnels.
Au cours des prochaines années, nous espérons être en mesure d'augmenter ce montant. Toutefois, cet investissement engendre des revenus deux fois plus élevés que ce qu'il coûte dès la première année de sa mise en oeuvre. Il est cependant difficile de s'attaquer aux paradis fiscaux autrement que par le recours à des ententes internationales ou à des pressions internationales. C'est pourquoi on y travaille en s'attaquant à la planification financière agressive.
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J'aimerais apporter une précision, monsieur Dorais. Vous avez dit qu'il y a de moins en moins de paradis fiscaux parce que des pays ont sévi et parce que certains paradis fiscaux sont rentrés dans le rang, se sont montrés plus ouverts sur la question du secret bancaire et ont fait preuve de plus de transparence. Toutefois, il y a à peine quatre ans l'ambassadeur canadien à l'OCDE a exigé qu'un des pires pays, la Barbade, ne fasse plus partie de la liste des pays délinquants. Il faut donc faire attention. Il y en a de moins en moins parce que des pays comme le Canada — qui ont peut-être des intérêts différents — décident de faire pression sur les autres pays de l'OCDE afin de modifier la liste.
Cependant, il n'en demeure pas moins que la Barbade, à l'heure actuelle, est, de tous les pays dont on considère les pratiques douteuses, celui où transitent le plus d'investissements directs de Canadiens. On aura l'occasion au cours des prochains mois de revenir sur cette question.
Monsieur Dorais, en ce qui a trait à la réduction de services prévue d'ici le 30 avril prochain, il y a eu des échanges avec des membres syndiqués de votre agence. Ceux-ci craignent qu'il y ait des coupures de services directs aux citoyens, notamment pour répondre à leurs questions sur les remboursements de la TPS, par exemple, ou sur d'autres sujets.
Leur inquiétude est-elle fondée? Si oui, quelle est votre opinion à cet égard?
Merci d'avoir accepté notre invitation. Vos témoignages sont très instructifs.
J'ai quelques questions rapides, après quoi j'en aurai une un peu plus détaillée.
Combien de déclarations de revenus sont soumises par voie électronique ou en ligne?
Une voix: De plus en plus.
M. Michael Savage: Oui, c'est la tendance qui m'intéresse. Je veux en fait savoir si c'est préférable pour nous. Est-ce que cela se traduit par des économies pour le ministère?
M. Savage voulait revenir à cette question, à laquelle on n'a pas vraiment répondu, mais vous l'avez fait en partie. En fait, nous n'avons pas de réponse, du moins à ce sujet.
C'est un problème qui se présente; c'est une source de préoccupation pour un grand nombre de petits entrepreneurs qui ont été passablement surpris des importants coûts de mise en oeuvre qu'ils pourraient devoir assumer.
Selon vous, à qui devrions-nous nous adresser pour avoir une idée plus exacte de l'ampleur de ces coûts? Quelle serait votre recommandation?
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Merci à tous, encore une fois.
J'ai négligé de le faire la première fois, mais comme il s'agit de ma première interaction publique avec l'Agence en tant que porte-parole du caucus néo-démocrate, la première chose que je tiens à vous dire, c'est que le caucus et moi avons énormément de respect pour la somme de travail que vous abattez, la nature de votre travail et le besoin de précision. Lorsqu'on compare notre système de prélèvement aux autres systèmes du monde, beaucoup de gens paieraient cher pour avoir les problèmes que nous avons. Je tiens donc à le reconnaître et je me réjouis de travailler avec vous.
Cela dit, je vais revenir à mon rôle de porte-parole. J'aimerais revenir à cette idée, encore une fois, qu'un moins équivaut à un plus, parce que j'ai passé beaucoup d'années à l'Assemblée législative de l'Ontario à écouter ce même argument et à voir la qualité de vie ainsi que la qualité des services et des programmes de l'Ontario descendre toujours plus bas. Nous réduisons les services ici; il n'y a pas d'autre façon de le décrire.
Je dois vous dire que j'aurais besoin de quelques explications. Ai-je bien compris, monsieur Dorais, que vous avez laissé entendre que ce n'était peut-être pas mis en oeuvre complètement? Vous avez dit une chose sur la politique de paiement, qu'on n'acceptait plus l'argent comptant, puis vous avez dit autre chose sur les autres réductions de services. Je dois admettre que je n'ai pas tout entendu. Les bureaux d'enquête ferment-ils comme on l'a prévu à l'origine ou y a-t-il des changements en ce sens?
Je ne veux pas être impoli, mais mon temps est compté.
La réponse à ma question est non, le changement s'opère de la façon proposée. C'est là où je vois une difficulté, parce que selon mes estimations et certainement aussi selon celles de mes électeurs du centre-ville de Hamilton, c'est toujours une réduction de services. Ils ont cette possibilité en ce moment. Ils ont le droit de se présenter pour demander quelque chose et d'obtenir une réponse, mais ce ne sera plus le cas à l'avenir.
Il est facile de dire aux gens d'aller sur Internet. Ce n'est pas si facile pour énormément de gens qui ne connaissent pas bien... Il y a encore énormément de gens qui vivent dans la pauvreté et qui n'ont pas à la maison la technologie que beaucoup d'autres prennent pour acquise. Pour les personnes âgées, ce n'est pas nécessairement le premier choix pour faire une chose aussi importante que leur déclaration de revenus, mais je pense aussi aux nouveaux immigrants. Tous les gouvernements, tous les partis parlent de l'importance d'aider nos nouveaux immigrants à s'installer dans nos collectivités et à s'y intégrer, et l'information est l'une des choses les plus importantes dont ils ont besoin. J'ai donc l'impression que cette mesure est contre-productive. Nous devons rendre les services gouvernementaux les plus conviviaux possibles, particulièrement pour les gens qui ne comprennent pas le jargon, qui ne comprennent peut-être pas la technologie ou qui ont divers autres handicaps.
Ce n'est pas tout. Pendant que j'ai quelques instants, je tiens à dire officiellement qu'il est clair que dans un système comme celui-ci, plus on peut faire les choses comme il faut dès le départ, à la saisie de données, moins il en coûte à l'agence pour traiter les dossiers et faire des changements ou des révisions. Je crois que c'est très contre-productif et que c'est une façon détournée, non déclarée de réduire les services.
Selon vous ou selon votre agence, c'est peut-être le moindre mal. Ce n'est pas mieux pour autant de réduire les services. Les Canadiens avaient ce service et le gouvernement le leur retire. Je le vois comme un immense problème, particulièrement pour les segments de notre société que j'ai nommés.
Je vais vous laisser la chance de répondre à cela, monsieur.
Monsieur Dorais, je vais aussi poser la question qui suit au ministère des Finances, mais j'aimerais pour le moment rafraîchir un peu nos connaissances sur les pratiques de votre agence.
Rappelez-vous que M. Desautels, à l'époque où il était vérificateur général, avait découvert en quelques jours deux décisions anticipées contradictoires. Celles-ci permettaient au seul et unique propriétaire de deux fiducies familiales totalisant plus de deux milliards de dollars de transférer ces deux fiducies aux États-Unis, voire ailleurs dans le monde, éventuellement. Nous avons perdu la trace de ces deux fiducies.
Je ne reviendrai pas sur ces événements, mais il reste qu'au moment où cette situation a été mise au jour, on a creusé la question pendant deux mois. Entre autres, les sous-ministres du Revenu et celui des Finances ont alors respectivement comparu devant nous. Ces gens avaient participé à ces décisions anticipées dont la dernière remontait au 24 décembre à 22 h 40, si je ne m'abuse.
Comment un simple contribuable aurait-il pu assister à une réunion portant sur une décision anticipée la veille de Noël?
On avait découvert qu'il se faisait de nombreux échanges d'experts entre certaines compagnies travaillant dans le domaine de la planification fiscale, le ministère du Revenu et le ministère des Finances. Ainsi, des compagnies de planification fiscale prêtaient un expert pendant un ou deux ans au ministère du Revenu et au ministère des Finances. Ces personnes participaient, entre autres, aux décisions anticipées. Elles étaient donc au courant des décisions prises à l'égard de cas particuliers. Par conséquent, comme ce fut le cas pour les deux décisions anticipées, ces gens pouvaient faire profiter certains clients de fuites de revenus fiscaux lorsqu'ils réintégraient leur société. Comparativement à d'autres, ils avaient été placés dans une situation privilégiée. En effet, étant donné leur séjour au sein des deux ministères, ils connaissaient des décisions et des interprétations fiscales.
D'abord, j'aimerais savoir si vous procédez encore à ce genre d'échange d'expertise. Ensuite, je voudrais que vous nous disiez quel genre de précautions vous prenez pour assurer la confidentialité des décisions rendues, qu'elles soient anticipées ou non. Quelles mesures prenez-vous pour que ces décisions ne parviennent pas à des compagnies de planification fiscale qui pourraient en faire bénéficier, au détriment des contribuables, certains clients privilégiés?
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À titre d'information, sachez que mercredi, à 15 h 30, nous recevrons des hauts fonctionnaires du ministère des Finances. J'apprécie que tout le monde soit arrivé à l'heure aujourd'hui; tâchons d'en faire autant mercredi.
Lundi prochain, des représentants du FINTRAC et du Tribunal canadien du commerce extérieur seront ici. Nous essaierons également d'avoir la visite du surintendant des institutions financières. Voilà donc le programme des prochains jours.
Nous nous engageons à vous transmettre dès que possible les renseignements promis par les fonctionnaires. De bonnes questions ont été soulevées tout à l'heure.
Maintenant, nous avons ce rapport à adopter; nous devrions nous y mettre. Il s'agit du premier rapport du Sous-comité du programme et de la procédure du Comité permanent des finances, qu'on nous a remis à notre réunion du comité directeur, l'autre jour. Quelqu'un souhaite-t-il en discuter? Tout le monde en a un exemplaire?
Oui, monsieur Christopherson.
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Je vais continuer de défendre ma cause.
Mon ami a semblé dire que tout le monde avait droit au même traitement équitable, mais ce n'est pas le cas.
Nous avons 29 députés au caucus. Au second tour, comme M. Turner l'a montré aujourd'hui, il arrive souvent que pour obtenir des précisions, on revienne longuement sur une intervention précédente. Mais on nous enlève complètement ce droit de revenir sur un sujet, alors que tous les autres caucus... le problème n'est pas tant que je sois obligé de partager le temps de parole avec les autres — c'est normal, vos caucus sont plus nombreux —, mais que notre parti, dans son ensemble, n'ait pas le droit d'intervenir une seconde fois. Si l'on pouvait nous accorder ne serait-ce que trois minutes au deuxième tour... je crois que ce n'est pas trop demander. Après tout, le NPD occupe quand même 29 sièges, et nous avons un gouvernement minoritaire...
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Je remercie les membres pour leurs observations.
Je voudrais souligner qu'aujourd'hui, à au moins trois reprises, j'ai remarqué que certains membres du comité sont revenus sur des questions posées par leurs collègues. Je trouve que c'est une bonne habitude à prendre.
Cela dit, vous avez exprimé clairement vos points de vue, et j'en ai pris bonne note. Je m'efforcerai d'être juste avec tout le monde.
Y a-t-il d'autres questions concernant les points à l'ordre du jour?
Monsieur Pacetti, ancien président.
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Je préférerais recevoir le ministre des Finances deux, trois, et même quatre fois pendant l'année. Je trouve que c'est une très belle visite.
Sérieusement, monsieur le président, nous devrions avoir une discussion à ce sujet. Le ministre des Finances comparaît une fois par année au Comité permanent des finances, alors que dans les législatures provinciales et à l'Assemblée nationale du Québec, les ministres des Finances comparaissent presque toutes les semaines pour répondre des projets de loi qui sont déposés.
À Québec, par exemple, je trouve que c'est insensé de faire comparaître le ministre des Finances constamment, jusqu'à deux fois et même trois fois par semaine, et ce, durant plusieurs heures. Cependant, entre une comparution trop fréquente et une seule comparution, nous pourrions trouver une position mitoyenne. Étant donné que le ministre des Finances est à la base de décisions législatives, nous devrions l'inviter plus souvent. On l'aime, à part cela!