:
Merci, monsieur le président.
Avant de commencer, je voudrais remercier le comité au nom de mon fils aîné, qui vient d'avoir 15 ans. Il sera ravi d'apprendre qu'il est à présent ministre des Finances du Canada: John Flaherty, c'est écrit là, sous mes yeux. J'espère pouvoir emporter le panonceau en partant. Je suis sûr qu'il serait ravi de l'avoir à la maison.
J'ai effectivement quelques remarques liminaires, mais j'essaierai de ne pas être trop long, monsieur le président.
[Français]
Monsieur le président, je vous remercie de me donner l'occasion de me présenter devant le comité pour discuter du projet de loi C-13 qui met en place certaines mesures contenues dans le budget de 2006.
[Traduction]
Le premier budget de notre gouvernement donne suite aux engagements que nous avons pris envers les Canadiennes et les Canadiens lors de la campagne électorale. Le plan que nous mettons de l'avant engendre des résultats concrets dans l'intérêt des citoyens, qui aideront à la vitalité de la famille, à la sécurité des collectivités et à une qualité de vie meilleure au pays.
Mes commentaires porteront sur deux éléments clés du projet de loi que le comité examine aujourd'hui. En fait, ces deux éléments sont typiques de la position du gouvernement. Je veux parler des allègements fiscaux et des services de garde d'enfants.
Considérons d'abord les allègements fiscaux. Monsieur le président. Lors des consultations prébudgétaires, les Canadiens se sont clairement opposés au fait que le gouvernement se servait trop généreusement à même leur chèque de paye.
[Français]
Les Canadiens de la classe moyenne et leurs familles m'ont dit qu'ils travaillent de plus en plus fort, mais que cela leur rapporte de moins en moins.
[Traduction]
Je leur ai demandé d'attendre le dépôt du budget. C'est maintenant chose faite, et nous avons tenu nos promesses envers la population. Les mesures proposées dans le budget de 2006 laisseront aux Canadiens plus d'argent dans leurs poches. Le budget procure aussi des avantages supérieurs à ceux qui découlaient des mesures fiscales proposées en 2005, surtout dans le cas des familles à revenu moyen.
Grâce aux nouvelles mesures proposées, le gouvernement tient sa promesse au sujet de la baisse de la TPS, mais il fait beaucoup plus car les Canadiens de tous les coins du pays bénéficieront de résultats concrets, immédiats et permanents. En fait, le budget offre aux particuliers un allègement fiscal de près de 20 milliards de dollars au cours des deux prochaines années. Monsieur le président, c'est davantage que les allègements combinés des quatre budgets précédents. Grâce aux mesures du présent budget, quelque 655 000 personnes n'auront plus du tout à payer d'impôt fédéral sur le revenu.
Le premier de ces allègements est associé à un engagement clé du nouveau gouvernement: la réduction du taux de la TPS de 7 à 6 p. 100. Ainsi que je l'ai mentionné, cette mesure donne suite à l'engagement que notre gouvernement avait pris envers les Canadiens. Monsieur le président, cet élément central de notre plan d'allègement fiscal permettra aux Canadiens d'économiser chaque fois qu'ils font un achat pour eux-mêmes, pour leur famille et pour leur foyer. Il s'agit d'un allègement bien tangible pour l'ensemble des citoyens. À compter du 1er juillet, soit le jour de la fête du Canada, à supposer que le projet de loi soit adopté, les Canadiens profiteront de cette mesure chaque fois qu'ils achèteront des produits ou des services. L'allègement ainsi accordé aux citoyens se chiffrera à 8,7 milliards de dollars sur deux ans et profitera même aux Canadiens à faible revenu qui ne paient pas d'impôt sur le revenu -- soit environ un tiers de la population.
Examinons quelques exemples concrets. Une personne qui achète une voiture neuve d'une valeur de 30 000 $ économisera 300 $ de TPS. Dans le cas d'une jeune famille qui achète une maison neuve de 200 000 $, l'économie de TPS sera de 1 280 $, en tenant compte du remboursement de TPS pour l'achat d'une habitation neuve. Ce sont là des économies substantielles, monsieur le président.
La date du 1er juillet 2006 a suscité certains commentaires. Si elle a été choisie, c'est toutefois afin de faciliter la transition administrative pour les entreprises canadiennes, peu en importe la taille, qui disposeront ainsi de suffisamment de temps pour modifier leurs caisses enregistreuses, leurs ordinateurs et leurs autres systèmes. Par ailleurs, cette date concorde avec les périodes de déclaration de la TPS, non seulement pour les déclarants mensuels, mais aussi pour les petites entreprises qui produisent des déclarations trimestrielles. Enfin, comme vous le savez, il y a trois provinces où existe une taxe de vente harmonisée avec la taxe à la consommation, provinces à qui le gouvernement fédéral est tenu de donner au moins deux mois de préavis, ce que j'ai fait peu avant le budget.
Je tiens aussi à rappeler aux membres du comité que le taux de la TPS sera réduit d'un autre point de pourcentage dans un budget ultérieur, ce qui remettra plus d'argent dans les poches des Canadiens.
La réduction du taux de la TPS est un pas important dans la bonne direction mais il ne s'agit que l'une des mesures que prévoit notre plan d'allègement fiscal. Notre gouvernement entend réduire les sommes perçues auprès des citoyens, et cette réduction s'étendra à chacune des sources fiscales. Nous avions promis de réduire la TPS et nous avons tenu parole. Cela dit, monsieur le président, le budget de 2006 ne se réduit pas à cette promesse; il met de l'avant d'autres mesures d'allègement fiscal à l'intention des Canadiens.
Le projet de loi propose de hausser le montant personnel de base -- c'est-à-dire le montant qu'un particulier peut gagner sans avoir à payer d'impôt fédéral sur le revenu; ce montant augmentera chaque année et sera supérieur au niveau actuel prévu par la loi, et ce, à la fois en 2005, en 2006 et en 2007. La hausse de 500 $ qui était prévue pour 2005 demeure en vigueur, et le montant personnel de base continuera d'augmenter grâce à l'indexation ainsi qu'à une hausse permanente de 100 $ en 2007.
Les allègements découlant du budget dépasseront 26 milliards de dollars au total, de 2005-2006 à 2007-2008, et plus de 90 p. 100 de ces allègements bénéficieront aux particuliers et aux familles canadiennes. Mais ce n'est pas tout.
[Français]
Le gouvernement Harper reconnaît que le maintien de la compétitivité du Canada exige que les entreprises paient moins d'impôt. Cette mesure encouragera l'investissement nécessaire à la création d'emploi et, au bout du compte, améliorera le niveau de vie des Canadiens.
[Traduction]
La Chambre de commerce du Canada a exprimé clairement son appui à la démarche du gouvernement à cet égard. À la suite du dépôt du dernier budget, elle a émis un communiqué où l'on pouvait lire ceci:
Le gouvernement a entendu notre appel et a reconnu le besoin de réduire le fardeau fiscal du contribuable canadien, ainsi que celui des entreprises, afin de rendre le Canada plus compétitif.
Dans le but de rendre le régime canadien d'imposition des entreprises encore plus concurrentiel, le projet de loi C-13 met de l'avant un important plan d'allègement de l'impôt des entreprises qui prévoit notamment la réduction du taux général d'imposition des sociétés, ce taux étant ramené de 21 p. 100 à 19 p. 100 d'ici le 1er janvier 2010. Il est également proposé d'éliminer la surtaxe des sociétés en 2008, et ce, pour l'ensemble des sociétés, et d'abolir l'impôt fédéral sur le capital dès le 1er janvier 2006, doit deux ans plus tôt que prévu.
Afin de stimuler davantage l'expansion de la petite entreprise au Canada, le projet de loi C-13 propose de porter de 300 000 $ à 400 000 $ le montant des bénéfices des petites entreprises qui sont assujettis à un taux réduit d'impôt fédéral, cette mesure entrant en vigueur le 1er janvier 2007. Le projet de loi propose aussi de réduire le taux d'imposition des bénéfices admissibles des petites entreprises; ce taux, qui est actuellement de 12 p. 100, sera ramené à 11,5 p. 100 en 2008 et à 11 p. 100 en 2009.
Les mesures fiscales contenues dans ce projet de loi vont encore plus loin que ce que je viens d'évoquer. Par exemple, nous sommes bien conscients du rôle essentiel que remplissent les organismes de bienfaisance en vue de venir en aide aux Canadiens et de cultiver notre sentiment d'appartenance. Nous reconnaissons également l'importance des projets menés dans les domaines culturel, éducatif et social. Dans le but d'encourager les dons de bienfaisance, le projet de loi à l'étude prévoit donc éliminer l'impôt sur les gains en capital à l'égard de certains dons à des organismes de bienfaisance. Il accorde également un appui accru au Conseil des Arts du Canada.
Depuis bientôt un mois maintenant, j'entends parler de contributions substantielles qui seront faites à des organismes de bienfaisance si le projet de loi est adopté. J'en suis absolument ravi. Ce sont des millions et des millions de dollars de titres cotés en bourse que vont recevoir en dons d'importantes institutions canadiennes, grâce à notre budget, si le projet de loi C-13 est adopté.
Ainsi que l'a déclaré Karen Kain, présidente du Conseil des Arts du Canada,
Le gouvernement a reconnu la valeur et l'importance des arts pour la qualité de vie des collectivités canadiennes.
Monsieur le président, je sais que je me répète, mais le gouvernement a fait encore plus. Le temps me manque pour décrire toutes les mesures contenues dans le projet de loi, mais je tiens à tout le moins à mentionner le crédit d'impôt pour la condition physique des enfants et le crédit pour revenu de pension. Ces initiatives contribueront à l'amélioration de la vie des Canadiennes et des Canadiens, jeunes et vieux.
J'ai mentionné au début de mes remarques le crédit pour garde d'enfants. Le gouvernement a respecté sa promesse d'accorder des allègements fiscaux aux Canadiens. Il s'agissait pour nous d'une priorité. Nous savons qu'il n'y a pas deux familles semblables et que chacune a des défis particuliers à relever. Qui plus est, ce sont les citoyens, et non le gouvernement, qui sont le mieux placés pour faire les choix qui leur conviennent.
[Français]
C'est la raison pour laquelle le budget de 2006 prévoyait des investissements qui aideront véritablement les parents ayant de jeunes enfants, en leur offrant un plus grand choix en matière de garde d'enfants.
[Traduction]
Aux termes des mesures budgétaires proposées dans le projet de loi C-13, le soutien fédéral direct aux familles atteindra environ 11,7 milliards de dollars pour l'année de prestation 2006-2007, la grande majorité des prestations étant versées à des familles à revenu faible ou moyen.
La clé de ce soutien est la Prestation universelle pour la garde d'enfants, dont la création est proposée dans le projet de loi. Cette prestation procurera 100 $ par mois et par enfant de moins de six ans à toutes les familles à compter du 1er juillet 2006, à supposer que le projet de loi soit adopté. Grâce à cette proposition, les parents pourront choisir les services de garde d'enfants qui correspondent le mieux aux besoins de leur famille.
L'un des points à souligner concernant cette initiative est que la famille recevant la Prestation universelle pour la garde d'enfants n'auront pas à craindre une réduction de leurs autres prestations fédérales, contrairement aux craintes exprimées avant le budget. En d'autres termes, les sommes versées au titre de la Prestation fiscale canadienne pour enfants et du crédit pour taxe sur les produits et services ne diminueront pas en raison de cette nouvelle prestation. De plus, celle-ci ne sera pas prise en compte dans le calcul du revenu aux fins des programmes fédéraux fondés sur le revenu qui ne sont pas associés au régime d'impôt sur le revenu, par exemple le Supplément de revenu garanti, la Subvention canadienne pour l'épargne-études, le Bon d'études canadien et l'assurance-emploi.
Le gouvernement sait en outre que les services de garde de qualité sont une denrée rare pour bon nombre de parents qui travaillent. Aussi le projet de loi prévoit-il 250 millions de dollars par année à compter de 2007-2008 pour appuyer la création de nouvelles places en garderie. Le gouvernement mènera des consultations auprès des provinces, des territoires, des employeurs et des organismes communautaires à but non lucratif afin de s'assurer que cette aide contribue efficacement à la création de places additionnelles en garderie, qu'elle répond aux besoins des parents et qu'elle est administrée de manière efficiente et responsable.
En résumé, monsieur le président, notre gouvernement a respecté les engagements qu'il avait pris envers les Canadiens. Grâce à ce projet de loi, nous réduisons les impôts et les taxes; grâce à ce projet de loi, nous offrons un choix réel en matière de garde d'enfants; grâce à ce projet de loi, nous produisons des résultats bien concrets.
[Français]
Et nous faisons cela tout en exerçant une gestion financière prudente, en remboursant la dette, en contenant les dépenses de l'État et en utilisant de façon transparente et responsable l'argent des contribuables.
[Traduction]
Je serai maintenant heureux de répondre aux questions du comité, monsieur le président. Des fonctionnaires du ministère des Finances m'accompagnent afin de répondre à toutes les questions que vous pourriez avoir au sujet de ce projet de loi.
Merci.
:
Merci, monsieur le président.
Monsieur le ministre, je vous souhaite la bienvenue. C'est toujours un plaisir de vous parler.
Il est toutefois étrange d'entendre mon collègue du Parti libéral, M. McCallum, parler avec autant d'intensité du déséquilibre fiscal, alors que les députés de ce parti n'y ont jamais cru au départ. Si nous nous trouvons en présence d'un déséquilibre fiscal à l'heure actuelle, c'est parce que dans le budget de 1995 de M. Martin, des coupures massives ont été effectuées dans les transferts pour l'éducation postsecondaire, la santé et l'aide sociale. M. Martin n'a jamais voulu non plus réformer la péréquation. Il s'agit donc ici d'une vocation bien tardive de votre part. J'en suis désolé parce que vous étiez justement équipés, avec les énormes surplus que vous dégagiez tous les ans, pour le corriger.
Cela étant dit, monsieur le ministre, nous avons appuyé le budget pour une seule et unique raison: il y avait un engagement et un processus fermes pour corriger le déséquilibre fiscal. En français comme en anglais, lorsqu'on corrige, on enlève tous les problèmes liés au déséquilibre fiscal.
Vous avez mentionné, entre autres, le problème de l'éducation postsecondaire et la question de la santé, qui n'est pas encore réglée. Même avec l'entente de septembre 2004, si on veut atteindre une contribution fédérale de seulement 25 p. 100 aux soins de santé, il manque encore un peu plus d'un 1,5 milliard de dollars, et ce, de façon récurrente, tous les ans.
En matière d'éducation postsecondaire, il faudrait 4,9 milliards de dollars par année pour corriger le déséquilibre fiscal. Si on utilise la règle des 10 pour la péréquation et si on corrige les nombreux paramètres, entre autres l'impôt foncier, en incluant l'ensemble des ressources renouvelables et non renouvelables, il faut une autre correction, cette fois de 4 milliards de dollars. Bref, globalement, une somme variant entre 10 et 12 milliards de dollars par année doit être dégagée pour corriger le déséquilibre fiscal.
Comme vous le savez, le Bloc québécois a souvent discuté de cette question. Il faut faire en sorte que cela soit transféré sous forme de points d'impôt ou de champs fiscaux aux provinces, pour leur assurer une autonomie et une prévisibilité des fonds et faire en sorte, à l'instar de ce qui fut fait en 1964, que des points d'impôt puissent apparaître au bilan des provinces, afin de leur permettre de respecter leurs obligations constitutionnelles.
Depuis environ deux semaines, vous m'inquiétez, non seulement vous mais également votre premier ministre, M. Harper. Ce dernier a déclaré, il y a environ deux semaines, que c'était presque corrigé, qu'il y avait très peu d'efforts à y consacrer puisque déjà, avec les ententes sur la santé — ce sont vos termes exacts —, on a fait un bon bout de chemin. Vous-même avez dit hier qu'au chapitre de la péréquation, vous n'excluez aucunement la possibilité d'enlever toutes les ressources naturelles non renouvelables. Ce faisant, vous ne corrigez pas le déséquilibre fiscal. Ainsi, par exemple dans le cas du Québec, au lieu d'augmenter les paiements de péréquation avec une correction de 1,9 milliard de dollars par année, vous réduisez de 872 millions de dollars par année les paiements de péréquation.
Comment peut-on concilier le fait que, dans votre budget et en campagne électorale, vous ayez pris l'engagement de corriger le déséquilibre fiscal et le fait que, d'autre part, vous tentez depuis quelques jours d'atténuer cette correction en optant plutôt pour un objectif de correction très partiel du problème?
Les réductions d'impôt n'ont pas simplement pour objet de faire payer moins d'impôt aux Canadiens et de leur laisser plus d'argent dans les poches. Elles ont pour objet de stimuler l'activité économique et l'investissement, car elles laissent entre les mains des Canadiens davantage de ressources pour réinvestir dans les entreprises et pour en lancer de nouvelles. Nous savons que le secteur de la petite et moyenne entreprise est celui qui crée l'essentiel des emplois au Canada. Par principe, nous croyons en la réduction du fardeau fiscal pour les Canadiens et les familles canadiennes.
Nous reconnaissons également qu'en définitive, il n'y a qu'un seul contribuable, qui doit verser des impôts ou des taxes aux autorités fédérale, provinciale et municipale; c'est un contribuable unique, qui supporte un fardeau fiscal considérable dans la société canadienne. Il faut donc réduire sensiblement ce fardeau.
Par ailleurs, nous tenons à être clairs, en particulier en ce qui concerne nos mesures budgétaires, et c'est pourquoi la plupart — non pas la totalité, mais la plupart — de nos propositions sont à deux ans d'échéance, et nous ne faisons pas comme le gouvernement précédent, qui avait l'habitude de jouer avec les finances comme on joue au hockey, qui proposait des programmes sur huit ou dix ans, pour proposer un financement minime pendant les premières années et qui passait son temps, ensuite, à « niaiser avec la rondelle ».
Nous nous efforçons d'être réalistes et clairs envers les Canadiens quant à notre gestion budgétaire, de façon à éviter les soi-disant excédents surprises que le gouvernement précédent avaient l'habitude d'annoncer. Ces excédents surprises sont pernicieux pour différentes raisons. Tout d'abord, ils déstabilisent le financement des programmes, mais en outre, ils permettent au gouvernement de contourner le Parlement lors d'importantes décisions de dépenser. Il y a donc plusieurs raisons de s'en abstenir, et nous nous en abstiendrons.
Dans le document sur l'équilibre fiscal qui accompagnait le budget, nous avons également fait une proposition concernant l'emploi de l'excédent budgétaire: en plus des 3 milliards de dollars consacrés chaque année au remboursement de la dette, on pourrait consacrer une partie de l'excédent restant au Régime des pensions du Canada et au Régime des rentes du Québec.