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Merci, monsieur le président.
Une fois ma brève déclaration préliminaire terminée, je serai à votre disposition pour répondre à toutes vos questions sur le Bureau et sur son fonctionnement.
Fondamentalement, nous sommes très chanceux, je dirais, d'avoir au Canada l'un des systèmes financiers les plus solides au monde. Ce système contribue à la vigueur et à l'innovation de l'économie et protège l'épargne des Canadiens. Le milieu dans lequel évolue le BSIF, tant au Canada qu'à l'étranger, est changeant et parfois imprévisible. Maintenir un niveau élevé de confiance pour ce qui est de la sécurité de l'argent confié aux institutions financières et demeurer un organisme de réglementation de catégorie mondiale sont deux composantes très importantes de nos plans et priorités.
Nous sommes un organisme de réglementation prudentielle, et je tiens à insister sur ce terme. Nous axons nos efforts sur la sécurité et la solidité, et non pas sur ce que l'on appelle les problèmes de comportement des marchés, à savoir la façon dont les institutions financières traitent avec les clients.
Le Parlement nous a confié un mandat encadré dans une loi depuis 1996. Conformément à cette loi, notre mandat comporte quatre éléments principaux qui sont décrits dans le document.
Le premier volet consiste à surveiller les institutions financières réglementées par le gouvernement fédéral et les régimes de retraite privés pour déterminer si leur situation financière est solide, s'ils satisfont aux exigences minimales de capitalisation et s'ils sont conformes aux exigences de surveillance et de réglementation de ces institutions.
Le deuxième volet précise que s'il devait y avoir des problèmes, nous devons en aviser les institutions et prendre nous-mêmes, ou demander à la direction de prendre les mesures correctives qui s'imposent. On pense ici à la direction, aux conseils d'administration ou aux administrateurs du régime de retraite. C'est ce que l'on appelle la composante intervention précoce de notre mandat, que connaissent bon nombre des organismes de réglementation prudentielle au Canada et dans le monde entier.
Le troisième volet de notre mandat consiste à promouvoir et à appliquer un cadre réglementaire qui favorise l'adoption de politiques et de procédures par les institutions réglementées, lesquelles politiques et procédures visent à contrôler et à gérer le risque. Nous nous acquittons nous-mêmes directement de cette tâche en publiant des lignes directrices, notamment. Nous travaillons également en collaboration avec nos partenaires du ministère des Finances et d'autres organismes pour faire respecter le cadre législatif fédéral et nous collaborons avec d'autres partenaires — par exemple, du milieu de la vérification, de la comptabilité et de l'actuariat, ou à l'échelle internationale — qui élaborent des règles et des cadres qui s'appliquent à ces organisations.
Enfin, nous avons pour tâche d'assurer la surveillance d'enjeux systémiques ou sectoriels qui pourraient avoir une incidence négative sur les institutions financières, toujours conformément aux paramètres généraux de notre mandat qui est de protéger les épargnants et les détenteurs de polices d'assurance. Nous aidons le public à avoir confiance dans le système — c'est ce que prévoit notre loi — en exécutant notre mandat, lequel reconnaît explicitement la nécessité de permettre aux institutions financières de se livrer concurrence de façon efficace et de prendre des risques raisonnables. Cela veut dire que pour plusieurs de nos activités, nous devons chercher à établir un équilibre.
Notre mandat reconnaît que la direction, les conseils d'administration et les administrateurs de régimes de retraite sont ultimement responsables des activités de leurs entités et que les institutions financières et les régimes de retraite peuvent connaître l'échec. Un système bien exploité en qui les Canadiens et les étrangers peuvent avoir grandement confiance est très important, bien sûr, pour le rendement économique, si bien que nos priorités sont en général assez largement harmonisées avec les priorités globales du gouvernement.
Nous comptons diverses organisations partenaires au sein du gouvernement et du secteur privé. Toujours conformément à notre mandat, nous participons à l'évaluation des risques et aux interventions, à l'établissement des règles et des lignes directrices et aux approbations accordées en vertu de diverses mesures législatives.
En ce qui concerne notre budget, nos dépenses inscrites au Budget principal sont de 85 millions de dollars pour l'exercice 2006-2007. Presque tous nos coûts de fonctionnement — sauf 768 000 $ qui sont prévus pour le Bureau de l'actuaire en chef — sont recouvrés auprès des institutions financières et des régimes de retraite que nous réglementons et supervisons. C'est pourquoi vous voyez le chiffre net de 768 000 $ qui est dans le crédit.
La majeure partie des coûts du Bureau de l'actuaire en chef, qui s'occupe du Régime de pensions du Canada, des régimes de retraite des fonctionnaires, des régimes de retraite des députés, des juges, et ainsi de suite, sont également recouvrés à même les régimes de retraite ou les ministères pour lesquels l'actuaire en chef effectue des évaluations ou offre d'autres services. Le reste, 768 000 $ ou environ, est recouvré à même les recettes générales.
Nos états financiers, que nous publions tous les ans, sont préparés selon les principes comptables généralement reconnus et sont vérifiés tous les ans par la vérificatrice générale.
Voici un petit aperçu de nos coûts. Environ 73 millions de dollars des 85 millions de dollars concernent les institutions financières, 5 millions de dollars les régimes de retraite privés et environ 4,7 millions de dollars vont au Bureau de l'actuaire en chef.
Comme je l'ai dit, nous facturons pratiquement tous nos coûts aux institutions financières, aux régimes de retraite ou aux autres ministères fédéraux. En ce qui concerne les institutions financières, une grande banque ou une compagnie d'assurance, les frais que nous leur facturons s'élèvent à quelque 4 à 5 millions de dollars par année, selon la taille de l'institution. Pour une institution de dépôt de taille petite ou moyenne, nous facturons environ 100 000 $ par année.
Nos coûts inscrits au Budget principal des dépenses ont augmenté d'environ 1 p. 100 entre 2005-2006 et 2006-2007. La situation s'explique en grande partie par diverses initiatives de restructuration que nous avons mises en place pour voir comment nous menions nos activités de surveillance de base et autres, de même que pour juguler nos coûts.
Toujours d'après le Budget principal des dépenses, il est prévu que nos coûts augmenteront à l'avenir d'environ 4 p. 100 par année, même si l'augmentation sera plus rapide dans le domaine des régimes de retraite où nous ajoutons des ressources en raison de la détérioration du secteur. Nos coûts seront moins élevés que cela dans d'autres secteurs. L'augmentation reflète essentiellement la croissance normale de l'inflation au chapitre des ressources humaines et de certains investissements en cours dans les technologies habilitantes.
Une partie de l'augmentation est également attribuable aux ressources additionnelles que nous avons consacrées aux activités de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme. Nous prévoyons un effectif d'environ 460 employés, et il est relativement stable, même si nous avons réduit le personnel entre 2005-2006 et 2006-2007 dans le cadre de notre exercice de restructuration.
Nos priorités pour l'année qui vient incluent notre participation aux efforts constants déployés à l'échelle nationale et internationale pour renforcer les règles de la capitalisation, pour continuer d'assurer le suivi nécessaire et de prendre les mesures qui s'imposent pour ce qui est de l'état des régimes de retraite réglementés par le gouvernement fédéral et pour accorder plus d'attention, comme je l'ai dit, aux problèmes de blanchiment d'argent et de financement du terrorisme. Tout ce travail vient épauler les efforts déployés par d'autres services comme la CANAFE, la GRC, etc.
Nous publions notre rapport sur notre site Web, et n'hésitons pas à fournir des renseignements très détaillés sur certains aspects de nos mesures de rendement, y compris des enquêtes confidentielles que nous entreprenons au sujet des personnes avec qui nous traitons, que nous réglementons et supervisons.
[Français]
Même si nous évoluons en grande partie dans l’ombre, j’estime que le travail de grande qualité que nous accomplissons est reconnu chaque fois qu’un Canadien fait confiance à une institution ou à un régime de retraite de compétence fédérale.
Je serai heureux de répondre à toutes vos questions.
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Je ne sais pas exactement de quelle initiative vous parlez. Le Budget renferme deux initiatives concernant les régimes de retraite.
L'une d'entre elles, qui concerne les régimes de retraite privés, et qui, je crois, est très importante compte tenu de leur dégradation, consiste à assouplir les exigences relatives à la capitalisation pour les régimes de retraite privés. Le Budget fait part de l'intention du gouvernement de mettre en place des règlements pour que les régimes de retraite privés puissent capitaliser leurs déficits sur une période de dix ans et non de cinq ans, tout en disposant des mesures de protection appropriées concernant l'information qui est fournie aux membres du régime et les protections pour ce que j'ai appelé, à diverses occasions, la « protection descendante » parce qu'il pourrait y avoir d'autres risques sur une période de financement plus longue.
J'ai dit publiquement, il y a un certain temps déjà, que la capitalisation des régimes privés se détériorait. Le nombre de régimes déficitaires a augmenté. Je crois que la situation est maîtrisable, mais elle nécessite, comme je l'ai dit, une gestion active. L'un des volets de cette gestion active — et je crois que c'est là une très importante contribution, que j'appuie publiquement depuis un certain temps — est d'accorder plus de souplesse, de façon temporaire, aux régimes de retraite pour qu'ils capitalisent leurs déficits. Souvent, cette souplesse accrue fera la différence et permettra aux promoteurs de régimes privés de maintenir en place des régimes de retraite à prestations déterminées. Je crois que cela est à l'avantage des membres du régime, à la condition qu'il offre d'importantes protections comme celles dont j'ai parlé.
Cela n'a rien à voir avec les deniers publics; il s'agit d'un changement dans la réglementation sur la capitalisation. D'après ce que je comprends, les détails de cette réglementation feront probablement l'objet d'une publication préalable pour fins de consultation très bientôt. Divers groupes, l'an passé ou il y a deux ans, se sont portés à la défense d'une plus grande souplesse en matière de capitalisation.
La deuxième initiative, à laquelle vous faites peut-être allusion, est l'initiative budgétaire concernant le Régime de pensions du Canada. À vrai dire, je ne suis pas tellement en mesure de vous en parler de façon très détaillée. Le gouvernement a annoncé son intention de consacrer des crédits supplémentaires au Régime de pensions du Canada. Le Bureau de l'actuaire en chef, qui ne relève pas de moi pour ce qui est de ses évaluations actuarielles, devra déterminer quelle est l'incidence de cette mesure sur les taux de cotisation, par exemple. Mais c'est là une décision stratégique qu'a prise le gouvernement fédéral, et c'est une question dont les fonctionnaires du ministère des Finances — l'actuaire en chef, par exemple — pourraient venir vous entretenir un moment donné, à savoir quelles pourraient en être les répercussions et qu'est-ce qui justifie une telle mesure?
Mais aucune de ces deux initiatives n'implique que l'on transférera des deniers publics aux régimes de retraite du secteur privé.
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En fait, votre question en renferme plusieurs. Comment en est-on arrivé à cette situation? Quelles autres mesures faudrait-il prendre pour y faire face?
D'abord, il faut dire que la loi fédérale, tout comme dans de nombreux autres provinces et territoires du Canada et à l'étranger, permet délibérément aux régimes de retraite à prestations déterminées d'être déficitaires. Et ce, parce qu'il est fort peu probable que les promoteurs des régimes de retraite accepteraient autrement de mettre en place de telles ententes, compte tenu des fluctuations de la valeur des actifs, et ainsi de suite. Actuellement, les règlements prévoient, tout comme pour la plupart des autres provinces et territoires, que ce que l'on appelle les écarts de solvabilité, une fois repérés, doivent être capitalisés sur une période de cinq ans.
L'augmentation du déficit des régimes de retraite à prestations déterminées est attribuable à plusieurs facteurs, comme vous avez dit, mais vous en avez oublié quelques-uns.
Premièrement, il y a eu un repli du marché des actions, si on recule de quelques années. Cela ne s'est pas produit au cours des six derniers mois. C'est quelque chose qui s'est développé au cours des dernières années, et nous en parlons au Bureau, depuis quelques années également. Les marchés des actions ont subi un petit ressac, il y a eu un mouvement de retour, bien sûr, qui a aidé les choses.
Deuxièmement, les taux d'intérêt à long terme ont diminué de beaucoup, et ce sont ces taux qui entrent dans le calcul de l'évaluation actuelle des passifs. Cette baisse des taux d'intérêt à long terme a considérablement fait accroître la valeur des passifs, lorsqu'on fait l'évaluation du régime.
Nous avons également assisté à des changements apportés aux règles actuarielles sur la façon d'évaluer ce genre de passif. Ce n'est pas le gouvernement ni le BSIF qui fixe ces règles. Elles sont établies par l'Institut canadien des actuaires qui a, par exemple, modifié les règles sur la façon de reconnaître rapidement la diminution des taux d'intérêt. Au cours des neuf derniers mois, cela a contribué à un changement assez important dans la position déficitaire de plusieurs régimes de retraite.
En outre, certains régimes ont décrété une suspension des cotisations, et d'autres ont vu leurs prestations augmenter. Ces mesures sont venues ronger les excédents et peut-être diminuer les marges de manoeuvre. Elles sont permises en vertu de la réglementation, mais elles ont peut-être laissé une moindre marge pour absorber le repli.
Essentiellement, le Bureau dispose de divers outils qui ont été améliorés au milieu des années 1990 pour nous permettre d'intervenir lorsque nous estimons que la situation sera probablement trop néfaste pour les adhérents au régime de retraite. Nous utilisons ces outils très activement depuis quelques années, certainement depuis que la solvabilité a commencé à décliner.
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D'après ce que je comprends, la politique du gouvernement, pendant un certain temps, a été conçue pour assurer un certain degré de concurrence dans ce marché. Au BSIF, nous sommes responsables de l'administration de notre partie du système, c'est-à-dire les demandes provenant de quiconque veut entrer dans ce marché. Comme je l'ai dit dans mon introduction, notre mandat nous oblige à tenir compte de la nécessité de permettre aux institutions de se livrer une saine concurrence. Donc, si une institution financière s'adresse à nous pour se lancer dans le secteur des assurances hypothécaires, nous allons évaluer dans les grandes lignes la viabilité de son plan d'entreprise, en supposant qu'il est raisonnablement viable, sa capitalisation, et ainsi de suite, mais nous allons ensuite, en toute probabilité, recommander de délivrer un permis à cette entité pour qu'elle puisse offrir ses services aux consommateurs.
Il y a beaucoup d'aspects du marché qui auront une incidence sur la disponibilité de services d'assurance hypothécaires et sur toutes les choses au sujet desquelles vous avez posé des questions, dont le nombre de concurrents dans ce marché. Mais il y a aussi beaucoup d'autres aspects qui entrent aussi en ligne de compte, y compris les règles sur la capitalisation et la nature de la garantie offerte aux assureurs privés, qui était offerte d'abord pour faire en sorte que les règles du jeu soient raisonnablement égales pour tout le monde afin que les assureurs privés puissent faire concurrence aux assureurs publics, avec la SCHL. Sans ce système, les banques et les autres institutions financières seraient obligées de fournir moins de capitaux si elles traitaient avec une institution garantie par le gouvernement, comme la SCHL, mais ce ne serait pas le cas si elles traitaient avec un assureur privé, et c'est là l'objectif de la garantie qui a été mise en place, en partie pour corriger l'écart.
Donc, je pense qu'il y a beaucoup d'aspects qui auraient une incidence sur la disponibilité des services d'assurance, et ainsi de suite, et je crois savoir que le comité voudrait peut-être avoir une discussion plus large à ce sujet. Je suis certainement disposé à vous dire ce que nous estimons être notre rôle, mais notre rôle est assez minime à cet égard. Nous allons effectuer une évaluation de la viabilité et de la solvabilité de tout nouveau requérant. Nous allons tenir compte du fait que nous sommes censés permettre aux institutions de se faire concurrence efficacement. Nous n'allons pas imposer notre jugement aux institutions. Si une institution estime pouvoir offrir ses services de façon rentable et contribuer à l'économie, sur le plan de la concurrence, nous n'allons pas nous y opposer. Mais si son régime est tout à fait frivole ou quoi que ce soit, ce qui est fort peu probable, mais à l'occasion on voit des demandes de nouvelles institutions qui ont des régimes très mal conçus... Mais supposons que ce n'est probablement pas le cas, nous avons un ensemble de règles de capitalisation qui s'appliqueront pour protéger la sécurité, la solidité et la solvabilité du régime, après quoi nous irons de l'avant.
Là encore, je vous en prie, ne prenez pas ce que je dis comme un commentaire quelconque sur une demande précise dont nous sommes saisis; c'est notre cadre, et je pense que ce cadre a assez bien servi le système dans beaucoup de marchés depuis quelques années.
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Je vois le fardeau de la réglementation de deux angles : quels sont nos coûts directs et quels sont les coûts de conformité que nous imposons aux institutions? De façon générale, je crois que nous continuons de suivre la situation et de prendre des mesures dans les deux cas.
Nos coûts directs, c'est-à-dire ceux que nous facturons aux institutions, sont de 4 ou 5 millions de dollars par grande institution, ce qui n'est pas beaucoup, bien honnêtement, mais nous cherchons toujours des façons de contrôler ces coûts. C'est l'une des raisons pour lesquelles ils n'ont augmenté que de 1 p. 100 de 2005-2006 à 2006-2007 dans le Budget principal parce que nous avons beaucoup réduit le personnel, restructuré certains processus et gardé les coûts à un niveau peu élevé.
À partir de l'an prochain, nous n'imposerons pas de coûts additionnels au secteur de l'assurance immobilière et de l'assurance dommages — et nous leur avons dit — parce que dans ce domaine, nous avons diminué nos efforts vu que la situation s'est considérablement améliorée.
En ce qui concerne les coûts de conformité, nous entretenons un dialogue très franc avec les institutions réglementées, et nous cherchons constamment des moyens de contrôler les coûts de conformité. Au cours des dernières années, notre initiative la plus importante a été la rationalisation de nos demandes de données. En ce qui concerne les données, je tiens à dire que c'est comme un buisson dans le jardin: si ne vous ne le taillez jamais, il monte, parce que l'instinct naturel d'un organisme de réglementation est de demander davantage.
Depuis trois ans, nous avons progressivement examiné nos demandes de données à mesure que nous rationalisions nos processus, et nous avons réduit ces demandes présentées à l'industrie de l'assurance d'environ 30 p. 100. Nous sommes en train de faire la même chose pour l'industrie bancaire. Cette dernière nous a demandé de reporter notre action d'environ 18 mois parce qu'elle avait d'autres initiatives de TI en cours. Nous allons y revenir dans environ six ou huit mois, et je prévois que nous aurons le même niveau de compressions. Nous essaierons également de voir comment pouvoir obtenir des données de façon plus efficace pour que cela réduise les coûts de conformité. Il y a beaucoup de choses de ce genre que nous continuons de faire.
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Nous avons augmenté le nombre de nos employés affectés à cette question. L'une des raisons pour lesquelles le BSIF a été structuré comme il l'est, c'est pour nous assurer de pouvoir intervenir lorsqu'il le faut, d'avoir les employés compétents dont nous avons besoin, et de leur donner le salaire qu'ils méritent pour faire notre travail. Cela fait partie du mien — m'assurer de tout cela.
Nous avons connu passablement de succès au cours des dernières années. Très peu de régimes ont cessé leurs activités en accusant des pertes. Dans bien des cas, nous avons examiné le problème de suspension des cotisations, de l'argent dans les régimes. Nous avons amené les promoteurs, même lorsqu'ils mettaient un terme aux régimes, à capitaliser le déficit juste à ce moment-là, même si la loi ne l'exige pas, ni les règlements. Nous surveillons la situation de très près. Ce n'est pas sans raison que nous avons été désignés sur la place publique comme étant l'organisme de réglementation des régimes de retraite le plus actif. C'est ce que nous voulons être.
Nous cherchons toujours à équilibrer les choses, parce que les régimes doivent exister, n'est-ce pas? Si on établit les règles tellement strictes que tout le monde cesse de cotiser... On parle ici d'ententes volontaires, comme vous et moi le savons, donc, toutes les parties doivent avoir la volonté d'en poursuivre l'application. Une bonne partie de notre travail consiste à obliger les parties à reconnaître le problème et à y faire face elles-mêmes. Nous ne pouvons pas toujours imposer notre volonté.
Je suis assez content de ce que nous avons. Nous allons continuer d'apporter des ajustements. Nous avons connu un certain succès. Nous allons continuer d'en avoir. Mais le problème est un problème permanent, et la responsabilité incombe également aux gestionnaires, aux conseils d'administration, aux conseils de fiducie, aux membres des syndicats et ainsi de suite qui doivent tenter de régler ces problèmes.
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Merci. Le premier point que j'ai tenté de soulever en faisant un rappel au Règlement, c'est que le Parlement a convenu d'accorder aux comités le droit d'avoir leur mot à dire dans les nominations. Donc, nous ne discutons pas ici du fait de savoir si oui ou non nous devrions consacrer du temps à un tel exercice ou si nous avons le droit de le faire. Il s'agit là d'un changement qui a été adopté lors de la dernière législature et pour lequel tous les partis, je crois, se sont dits d'accord.
Ce changement était perçu comme une mesure assurant une plus grande responsabilité, plus de transparence. Je crois, en fait, que ce sont les membres du Parti conservateur qui ont pris les devants pour obtenir ce changement dans toute notre procédure parlementaire. Si bien que pour la première fois, en 2005, les comités se sont vu accorder le droit d'examiner les nominations. Autrement dit, nous sommes en train de chercher le bon moyen de nous acquitter de nos responsabilités de façon adéquate et responsable.
J'aimerais faire une suggestion qui a déjà été mise à l'essai brièvement par notre comité. Je ne pense pas que nous ayons utilisé le système suffisamment longtemps pour voir si cela fonctionnerait.
Il n'y a pas beaucoup de nominations dans le domaine des finances. Le président a parlé de 30. Consultez les statistiques qui nous ont été fournies lorsque nous avons étudié la question l'an dernier, et bien sûr, avec le nouveau gouvernement, il y aura une augmentation, mais entre 2003 et 2008, le nombre de nominations était le suivant: 7 en 2003, 9 en 2004, 18 en 2005, 12 en 2006, 9 en 2007 et 11 en 2008. Il n'est donc pas ici question de chiffres énormes, et j'espère qu'on ne voudra pas se priver de faire cet examen des nominations. Il nous faut trouver une façon de le faire.
L'objectif de la motion dont nous sommes saisis est de demander au Comité des finances d'établir certains critères de sorte que lorsque des nominations seront proposées, nous pussions les examiner de façon équitable, pas en fonction de nos critères, mais en fonction des directives du Ministère pour nous montrer quel genre de postes sont à pourvoir et pourquoi la personne qu'il recommande devrait être considérée pour ce poste. En réalité, et on l'espère, on s'éloigne ainsi de la politique et de l'esprit partisan et cela nous donne un mécanisme pour faire notre travail.
Lorsque nous avons déjà discuté de cette question, tout le monde était d'accord. En fait, j'aimerais renvoyer John McKay, qui j'espère va m'appuyer cette fois-ci, à ce qu'il a déjà dit;
Si je comprends bien le processus, ce qui se passe, c'est que le gouvernement recommande des critères, il nous les propose pour fins de commentaires, et il peut ensuite soit accepter, soit rejeter les critères. Mais il y a transparence. La transparence est là, on sait comment la personne sera nommée.
Il poursuit en disant que dans la mesure où nous n'avons pas un droit de veto, ce que nous n'avons pas, et ce n'est pas ce que propose la motion, il pourrait donc l'appuyer.
Certains membres du Parti conservateur qui faisaient partie de ce comité ont donné leur entier appui et leur bénédiction. Je sais, bien sûr, qu'Yvon Loubier et le Bloc ont toujours été d'accord parce qu'une telle mesure est conforme à leur approche, sauf pour leur vote sur le Budget — oups, je n'aurais pas dû dire cela.
Mais je pense qu'il est raisonnable d'avoir un processus. Si les gens ne l'aiment pas, qu'ils proposent quelque chose d'autre, mais nous ne pouvons pas ne pas faire le travail que le Parlement a dit que nous avons maintenant le droit de faire.