:
J'invite notre groupe de témoins à prendre place.
Nous sommes heureux que vous soyez ici aujourd'hui pour participer aux consultations prébudgétaires. Notre comité des finances a reçu le mandat de la Chambre des communes de procéder à ces consultations et de préparer des rapports qui seront présentés au à la fin de l'année. Nous avons hâte d'entendre vos témoignages et vous remercions tous à l'avance d'avoir accepté de participer à ce processus et également d'avoir préparé les mémoires que vous nous avez communiqués.
Je vous ferai signe lorsqu'il vous restera une minute sur les cinq dont vous disposiez au départ et je vous interromprai peu après. Vous comprenez bien sûr que je veux, en agissant de cette façon, garder un peu de temps pour un échange de vues avec les membres du comité.
Malheureusement, nous allons devoir aujourd'hui légèrement écourter notre séance parce que nous allons voter cet après-midi. Nous allons démarrer immédiatement. Nous allons commencer par Jim Facette, qui représente le Conseil des aéroports du Canada.
Bienvenue, monsieur, c'est à votre tour et vous avez cinq minutes.
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Merci, monsieur le président.
Mesdames et messieurs, bonjour. Je vous remercie de nous donner la possibilité de vous parler aujourd'hui de l'importance des aéroports canadiens pour la compétitivité de notre économie.
Le Conseil des aéroports du Canada est le porte-parole national des aéroports du Canada, et regroupe 45 membres qui représentent 150 aéroports, notamment tous les aéroports de notre système national d'aéroports. Nos membres assurent 95 p. 100 du trafic de passagers et 100 p. 100 du trafic de marchandises.
Le Conseil des aéroports du Canada apprécie la possibilité qui lui est donnée d'aborder le thème central des consultations prébudgétaires, à savoir la place du Canada dans un monde concurrentiel. Il y a aujourd'hui plusieurs domaines clés des politiques fédérales qui touchent directement, et souvent de façon négative, la compétitivité internationale des aéroports canadiens. Dans toute une série de secteurs, les politiques et les priorités fédérales ont des répercussions importantes sur la compétitivité de nos aéroports. Dans le peu de temps dont je dispose, je vais vous présenter notre plan en cinq parties qui sera, je l'espère, utile au comité pour la préparation de son rapport au ministre.
Les loyers des aéroports. Le Canada est le seul pays développé qui demande un loyer pour ses aéroports, ce qui crée un désavantage compétitif grave pour les aéroports canadiens, un fardeau de près de 300 millions de dollars par an. Au moment du transfert, les aéroports canadiens ont obtenu des actifs représentant près de 2 milliards de dollars, mais ils ont remboursé en loyer depuis plus de 2,5 milliards de dollars. Les aéroports du Canada ont largement remboursé le gouvernement fédéral de l'investissement initial qu'il avait effectué dans les aéroports canadiens, et ils ont aussi investi 9 milliards de dollars pour rénover et agrandir l'infrastructure canadienne du transport aérien de façon à permettre la croissance et à profiter des possibilités commerciales de demain.
Notre industrie évalue à 35 milliards de dollars le coût des loyers que devront assumer à l'avenir les aéroports. À titre de mesure provisoire, il conviendrait de réformer la définition des recettes d'aéroport qui est utilisée pour calculer le loyer. En particulier, les recettes prélevées pour assurer le coût du service de la dette devraient être exclues du montant total des recettes utilisé pour calculer le loyer. Ce n'est pas ce qui se fait aujourd'hui. Sous sa forme actuelle, la définition punit les aéroports qui effectuent des investissements essentiels en matière d'infrastructure, tâche que leur impose la politique nationale des aéroports.
L'Agence des services frontaliers du Canada. Pour résumer, nous demandons au comité de recommander au qu'il accorde davantage de crédits à l'Agence des services frontaliers du Canada pour que celle-ci puisse répondre à la demande croissante de services douaniers dans les aéroports. On ne saurait sous-estimer l'importance du rôle des agents de douane dans les aéroports. Avec la libéralisation des accords de services aériens, nous aurons besoin d'une infrastructure renforcée pour répondre à l'augmentation de la demande.
[Français]
Nos aéroports plus petits, c'est-à-dire ceux qui reçoivent moins de deux millions de passagers annuellement, ont de la difficulté à attirer des transporteurs internationaux s'ils n'ont pas de services douaniers. Plusieurs autres petites collectivités doivent aussi payer leurs services douaniers, une mesure qui, essentiellement, les punit d'avoir assuré des liens économiques vitaux par l'entremise d'un nouveau service aérien international.
[Traduction]
Les achats hors taxe à l'arrivée. Cet été, le 10 août, certains incidents touchant la sécurité ont montré combien les aéroports canadiens étaient vulnérables à cause de l'évolution des besoins en matière de sécurité. À l'heure actuelle, les lois et les règlements fédéraux concernant les achats hors taxe n'autorisent pas la vente de marchandises hors taxe à l'arrivée dans les aéroports canadiens. Seules les personnes qui s'apprêtent à quitter le Canada peuvent faire des achats hors taxe ou détaxés dans les aéroports canadiens. L'interdiction des achats hors taxe à l'arrivée constitue un désavantage compétitif pour les aéroports canadiens et diminue les recettes qu'ils pourraient obtenir auprès des visiteurs étrangers et des résidents qui reviennent au Canada. Les aéroports canadiens cherchent des appuis pour obtenir la modification de la Loi sur les douanes et du Règlement sur les achats hors taxe de façon à autoriser les achats hors taxe à l'arrivée dans les aéroports canadiens.
Les accords de service aérien international. Le CAC pensent que nous devrions libéraliser nos accords de service aérien international pour être davantage compétitifs. Il faudrait adopter une nouvelle politique en matière de transport aérien international, une politique qui offrirait de nouvelles possibilités aux aéroports canadiens et aux collectivités qu'ils desservent.
En conclusion, les aéroports canadiens jouent un rôle essentiel dans la compétitivité internationale du Canada. Ils facilitent les relations commerciales, permettent de relier les Canadiens et les entreprises canadiennes avec le reste du monde. Il est essentiel à sa viabilité économique que le Canada possède des aéroports dynamiques et rentables, capables de faire concurrence d'égal à égal avec les autres aéroports du monde et disposant des ressources dont ils ont besoin pour exploiter les possibilités qui s'offrent de nos jours.
Je vous remercie, monsieur le président.
:
Bienvenue, monsieur. Bonjour à tous. Je m'appelle Peter Vukanovich et je suis le président de Genworth Financial Canada. Nous sommes la société canadienne d'accession à la propriété. Depuis 1995, nous avons aidé plus de 700 000 familles à faible et moyen revenu à réaliser leur rêve d'acheter une maison, de façon rentable et efficace. Je remercie le comité de m'avoir invité aujourd'hui et de me donner la possibilité de participer à ces consultations.
Vous serez heureux d'apprendre que je ne suis pas venu vous demander de l'argent. J'aimerais toutefois vous rappeler l'importance vitale que représente pour l'économie un système de financement du logement qui soit sain et stable, et vous demander d'envisager de présenter deux recommandations qui visent à renforcer le système et à avantager les acheteurs de maison canadiens.
Depuis près d'une dizaine d'années, nous avons un secteur du logement dynamique, caractérisé par un chiffre record de mises en chantier, une augmentation constante de la valeur des maisons et un accès de plus en plus large au crédit hypothécaire. Cela a entraîné une croissance importante de la richesse de nombreux Canadiens. Il y a toutefois une série d'indicateurs qui montrent que le marché de l'habitation entre dans une période de ralentissement. Comme tous les secteurs économiques, le marché de l'habitation est cyclique, et à ce point du cycle, il est plus important que jamais d'avoir des sociétés solides dans le domaine de l'assurance hypothécaire.
Je vais vous parler des deux raisons fondamentales pour lesquelles les Canadiens ont besoin de solides fournisseurs d'assurance hypothécaire de façon à atténuer l'impact d'un ralentissement éventuel. Premièrement, notre travail consiste à aider chaque année plus de 150 000 familles à assurer leur prêt hypothécaire pour qu'elles puissent acquérir une maison. Nous voulons également les aider à conserver leur maison, même si ces familles connaissent des difficultés économiques. Plutôt que de saisir les maisons dont les propriétaires sont temporairement en défaut d'effectuer les remboursements hypothécaires, les assureurs de prêt hypothécaire préfèrent de beaucoup aider ces personnes à conserver leur maison. Cela veut dire reporter les versements, annuler des prêts; nous prenons ce genre de mesures plusieurs centaines de fois par an pour les gens en difficulté.
De plus, lorsque le marché de l'habitation ralentit, le nombre des défauts de paiement augmente — c'est alors que nous intervenons. Les assureurs hypothécaires jouent un rôle essentiel dans le redressement du marché parce qu'ils veillent à ce que les petits comme les gros prêteurs disposent de fonds hypothécaires, que la situation économique soit bonne ou mauvaise. Plutôt que de quitter le marché en raison de l'augmentation des réclamations, les assureurs hypothécaires continuent à faire leur travail. Ils continuent à offrir de nouvelles polices d'assurance et utilisent les réserves qu'ils ont accumulées progressivement lorsque la situation économique était prospère. La bonne nouvelle est qu'à la différence des années 1980 et 1990, les assureurs sont actuellement en mesure de continuer à offrir ces services essentiels aux acheteurs de maison.
J'aimerais maintenant proposer deux mesures importantes que le comité pourrait recommander dans le but de renforcer le marché actuel de l'assurance hypothécaire dans l'intérêt des acheteurs de maison et aussi, dans celui de l'économie. La plupart d'entre vous se souviennent de ces mesures, parce que j'ai comparu devant le comité plus tôt cette année.
Notre principale souhait est que le gouvernement fédéral finisse le travail qu'il a commencé avec le budget de l'année dernière, qui contenait des mesures législatives ayant pour but de faciliter l'entrée sur le marché de l'assurance hypothécaire à de nouvelles entreprises. Comme je l'ai déclaré au comité plus tôt cette année, j'aimerais souligner encore une fois que Genworth Financial appuie entièrement le principe du renforcement de la concurrence. Nous pensons toutefois que le gouvernement fédéral ne pourra réaliser les objectifs qu'il s'est fixés, à savoir l'introduction de mesures qui « se traduiront par un meilleur choix et par de l'innovation sur le marché de l'assurance hypothécaire, ce qui profitera aux consommateurs et facilitera l'accès à la propriété », que s'il prend des mesures supplémentaires pour renforcer les dispositions législatives.
Nous pensons que le gouvernement fédéral devrait adopter des règles de conduite pour les acteurs du marché ou des garanties qui permettrait à l'acheteur de maison canadien de profiter véritablement de cette concurrence accrue.
J'ai une opinion juridique qui a été préparée par un des spécialistes canadiens dans ce domaine, selon laquelle « les lois provinciales actuelles en matière d'assurance ne favorisent pas suffisamment l'objectif qui consiste à veiller à ce que les avantages d'une situation concurrentielle dans le secteur de l'assurance hypothécaire profitent aux personnes qui paient en fin de compte l'assurance hypothécaire, à savoir les acheteurs de maison, et non pas à ceux qui profitent de l'assurance, les prêteurs hypothécaires ».
Nous avons fait des progrès dans ce domaine. Nous en sommes très heureux. Nous avons passé beaucoup de temps à parler aux fonctionnaires du ministère des Finances. Je serais très heureux que le comité recommande au ministre et à son ministère qu'ils adoptent notre recommandation.
Notre seconde recommandation est d'uniformiser les règles du jeu pour ce qui est des garanties qu'offre le gouvernement pour tous les acteurs de ce marché. Je vous en ai déjà parlé. Cela impose une surprime à nos clients, surprime qui n'est plus justifiée. Elle l'était à un moment donné, mais compte tenu des produits et des services offerts actuellement, les prêteurs devraient choisir les produits qui répondent le mieux aux besoins de leurs clients.
En résumé, le gouvernement fédéral est tout à fait en mesure d'assurer la viabilité du marché immobilier canadien. Compte tenu de l'importance de ce secteur, nous demandons que le gouvernement fédéral prenne des mesures pour qu'il demeure dynamique et concurrentiel et qu'il profite aux acheteurs de maison canadiens.
Monsieur le président, je suis heureux d'avoir été invité ici. Je serai heureux de répondre à vos questions plus tard.
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Merci, monsieur le président, et bonjour, mesdames et messieurs.
Je m'appelle Ward Griffin et je suis ici à titre de président précédent de l'Association canadienne de l'imprimerie. Je suis également président du Lowe-Martin Group, dont le siège social est ici, à Ottawa.
L'ACI représente de nombreuses sociétés du secteur de la prépresse, de l'impression, de la reliure et des secteurs connexes. L'impression commerciale est, si on la mesure par le nombre des entreprises, le premier secteur manufacturier au Canada. Les 5 800 entreprises de l'industrie emploient 84 000 personnes et apportent 12 milliards de dollars à l'économie, dont 2 milliards en exportations.
Les petites entreprises dominent le secteur. Il y a dans pratiquement toutes les collectivités des entreprises d'impression. Elles offrent des emplois stables et exercent leurs activités économiques dans toutes les régions du Canada.
Mon exposé est axé sur deux thèmes. Premièrement, l'économie canadienne ralentit, ce qui veut dire qu'il faut un budget favorable aux entreprises. Deuxièmement, le gouvernement doit, avec le budget, prendre des mesures destinées à améliorer la compétitivité internationale des fabricants canadiens. L'Association canadienne de l'imprimerie estime que ces questions sont plus urgentes que celles que pose le comité permanent et qui portent sur le choix à faire entre les réductions d'impôt et l'augmentation des dépenses de programme.
L'ACI mentionne, depuis un certain nombre d'années, les problèmes associés au traitement fiscal de la déduction pour amortissement de l'équipement informatisé utilisé dans notre industrie. Cet équipement devient technologiquement désuet bien avant la fin de sa vie utile. Il doit être remplacé avant d'avoir été intégralement amorti, ce qui occasionne des coûts supplémentaires pour les imprimeurs, qui ont déjà du mal à faire concurrence aux entreprises étrangères. Le taux de déduction pour amortissement doit être augmenté de façon à refléter la véritable nature de nos actifs.
Nous pensons également que les sociétés qui ont droit au taux applicable aux petites entreprises devraient être autorisées à passer en charges l'équipement numérique et de traitement des données jusqu'à un montant de 45 000 $ au cours de l'année d'acquisition. Le comité permanent ne pourrait pas favoriser deux mesures qui auraient un effet plus positif sur l'industrie de l'imprimerie que celle d'autoriser l'accélération de la déduction pour l'équipement informatisé et pour autoriser ces charges.
Ernst & Young a préparé un rapport en 2004 pour l'ACI intitulé « Capital Cost Allowance for the Canadian Printing Industry » (La déduction pour amortissement et l'industrie canadienne de l'imprimerie), qui a été présenté au ministère des Finances du Canada et qui comprenait des recommandations visant à améliorer le système de DPA. Le rapport indiquait clairement que l'amélioration de la productivité, que permettrait d'augmenter et d'accélérer les investissements en actifs physiques, aurait un effet positif sur la croissance de l'économie canadienne et non pas sur la seule industrie de l'imprimerie. Le rapport faisait également remarquer que ces mesures auraient, à long terme, l'effet d'augmenter les recettes du gouvernement.
Le comité permanent devrait tenir compte de l'importance d'un avantage aussi général. L'économie canadienne est en train de ralentir. La modification de la DPA serait certainement bien reçue par les fabricants canadiens qui ont en général besoin d'incitatifs pour accroître leurs investissements.
Il convient également de noter que les fabricants exerçant leurs activités au Canada font face à un système de DPA qui accorde aux fabricants américains un avantage compétitif, tant sur le plan des relations commerciales internes qu'internationales.
Nous mentionnons également dans notre exposé trois autres mesures non fiscales qui amélioreraient la compétitivité de notre industrie. Tout d'abord, il faudrait créer un climat favorable, principalement aux États-Unis, pour les exportateurs canadiens; deuxièmement, il conviendrait d'accélérer la venue d'immigrants spécialisés au Canada et leur intégration sur le marché du travail; et, enfin, il faudrait supprimer les subventions versées aux éditeurs canadiens qui continuent à faire imprimer leurs livres à l'étranger.
Notre exposé mentionne également trois mesures qui amélioreraient la compétitivité de notre industrie. Elles comprennent, premièrement, une réduction générale et importante de l'impôt sur le revenu des particuliers; deuxièmement, la suppression de la surtaxe pour toutes les entreprises en 2008 et l'accélération de la réduction du taux d'imposition général des entreprises; et troisièmement, accélérer la réduction du taux applicable aux petites entreprises.
Nous abordons une autre question dans notre mémoire, celle de l'imposition de l'essence et du carburant diésel et de la nécessité d'en réduire le taux.
Je vous remercie de votre attention. Je serais très heureux de vous parler davantage de mes remarques un peu plus tard.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
[Traduction]
Merci, monsieur le président, de m'avoir donné la possibilité de comparaître devant vous aujourd'hui.
Je suis ici à titre de chef de la direction de l'Association canadienne de l'immeuble, qui représente 86 000 agents immobiliers au Canada qui contribuent à l'économie et à la vie de leur collectivité, qu'elle soit grande ou petite.
[Français]
Monsieur le président, tous les membres du comité ont reçu une copie de notre proposition prébudgétaire. J'espère qu'ils appuieront nos recommandations sur la politique fédérale en matière de logement.
[Traduction]
Monsieur le président, vous nous avez demandé de parler de la place du Canada dans un monde concurrentiel. Vous avez demandé, et je cite: « Quelles mesures fiscales devraient être mises en place et quelles dépenses devraient être engagées par le gouvernement dans le prochain budget pour que les entreprises soient concurrentielles? ».
Pour répondre à votre question, nous proposons une modification de l'impôt sur le revenu que nous avons étudiée et préparée de longue date et que nous préconisons depuis maintenant plusieurs années. Il s'agit du report de l'impôt sur les gains en capital dans le cas où un bien de placement est vendu et où le produit de la vente est réinvesti dans un autre bien au cours de la même année.
Les derniers résultats du Forum économique mondial indiquent que la position économique globale du Canada se détériore lentement. Selon l'indice du Forum économique mondial qui mesure la compétitivité mondiale, le Canada est passé en un an de la treizième à la seizième place. Parmi les raisons qui expliquent cette régression, il y a le système fiscal canadien et un système bancaire qui ne favorisent pas la libre circulation des placements. Les petits investisseurs sont particulièrement désavantagés. Le Canada n'utilise pas comme il le pourrait sa prospérité pour maintenir son avantage le plus important.
Notre proposition répond à ces questions. Le réinvestissement dans un bien de placement constitue un moyen efficace d'obtenir un effet de levier grâce à cette richesse, et de mettre en place un environnement de qualité qui favorise la prospérité économique. La seule critique que l'on puisse pratiquement faire à cette idée de roulement concerne les recettes fiscales que pourrait perdre le trésor public en raison du report de l'impôt. Il convient toutefois de noter qu'il s'agit d'un simple report et que les recettes ne sont pas perdues.
Avec le vieillissement de la population et la réduction inévitable du nombre des contribuables productifs, toute mesure qui augmente les recettes fiscales futures doit être considérée comme étant prudente. Mais l'argument du coût de cette mesure ne tient pas compte en fait des bénéfices économiques et sociaux qui découlent de ces investissements. Il n'est pas toujours facile de quantifier ces bénéfices, mais il faut le dire clairement: aujourd'hui, les investisseurs conservent leurs investissements parce que leur vente aurait pour eux de graves répercussions fiscales. Ils ne vendent pas leurs biens. Le gouvernement n'obtient donc pas les recettes que devrait lui procurer l'impôt sur les gains en capital.
[Français]
Nos membres commerciaux nous fournissent des exemples de propriétés qui peuvent embellir grandement leur quartier. On ne fait que les habiter. Elles ne changent pas de mains et ne subissent aucune amélioration. Elles pourraient faire partie de la solution au lieu de favoriser la stagnation et la détérioration.
[Traduction]
La vente de biens de placement entraîne des retombées économiques. Habituellement, les petits investisseurs rénovent les maisons dans lesquelles ils investissent. L'augmentation des investissements entraîne celle du nombre des rénovations et des achats. Notre proposition aide également à suivre le rythme de la mobilité de la main-d'oeuvre. Cela est particulièrement important pour l'activité économique que connaît l'Ouest du Canada.
De plus en plus, les Canadiens s'établissent là où il y a du travail. Ils devraient pouvoir apporter avec eux leurs actifs. Les ménages peuvent emporter leurs meubles et leurs biens personnels, y compris leurs actions et leurs obligations, mais ils ne peuvent pas emporter leurs investissements immobiliers sans subir de graves conséquences fiscales.
Le ministre a parlé de stratégie favorisant la croissance. Il a parlé de libérer les forces de l'investissement, comme un aspect clé de la compétitivité économique. Notre proposition s'intègre naturellement à cette stratégie. Elle offre la possibilité de revitaliser nos collectivités et de mieux propager la prospérité économique.
M. James McKellar, professeur et directeur du programme de l'immobilier à la Schulich School of Business de l'Université York, m'accompagne. M. McKellar travaille avec nous sur cette question depuis plusieurs années. Nous sommes maintenant prêts à travailler avec le gouvernement pour participer à l'élaboration d'un roulement de la taxe sur les gains en capital pour les investisseurs.
La deuxième recommandation consiste à augmenter les montants que l'on peut retirer d'un REER dans le cadre du plan national d'achat de maisons. Ces limites ont été fixées en 1992 et devraient être ajustées tous les cinq ans pour tenir compte de l'inflation. Nous demandons au comité que le montant maximal du prêt soit relevé de 20 000 $ à 25 000 $ pour tenir compte de l'inflation.
La troisième recommandation que nous aimerions présenter est le maintien du financement du programme d'aide à la remise en état des logements, PAREL, par le gouvernement fédéral. Le financement fédéral actuel prend fin en mars 2007. Nous demandons au comité de recommander une extension de trois ans du financement du PAREL, soit jusqu'en 2010.
Merci, monsieur le président, d'avoir écouté nos commentaires. James McKellar et moi-même serons heureux de répondre aux questions que vous voudrez poser.
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Merci, monsieur le président. Je suis heureux de comparaître à nouveau devant le comité pour parler des priorités du prochain budget.
Je dirais qu'apparemment, la situation économique au Canada est assez bonne. Nous en sommes maintenant à notre quinzième année consécutive de croissance économique. Le taux de chômage est à son niveau le plus bas depuis une trentaine d'années. Les revenus augmentent. L'inflation et les taux d'intérêt demeurent modestes. Et les gouvernements, fédéral et provinciaux, engrangent des surplus. Notre pays doit néanmoins faire face à de graves défis. L'économie des États-Unis, notre principal marché, est en perte de vitesse. De nouvelles puissances économiques, comme la Chine et l'Inde, transforment l'environnement concurrentiel. Les fabricants doivent composer avec des prix de l'énergie à la hausse et un dollar élevé.
C'est la raison pour laquelle le Conseil canadien des chefs d'entreprise s'est penché, au cours de la dernière année, sur la nécessité d'élaborer une démarche stratégique pour savoir comment et où le Canada doit essayer d'être concurrentiel sur le plan international. C'est pourquoi nous soutenons fortement l'engagement énoncé dans le budget de 2006 d'élaborer un programme complet axé sur les résultats en vue d'améliorer la productivité et la compétitivité du Canada. Nous appuyons d'ailleurs en ce sens la prudence financière dont fait preuve le gouvernement, y compris son engagement de concentrer l'excédent de 13 milliards à la réduction de la dette cette année ainsi que sa décision de se plier à des choix difficiles en ce qui concerne l'examen et la réaffectation des dépenses actuelles.
Plus tôt cette année, nous avons présenté un cadre d'ensemble en matière de compétitivité dans un document intitulé « Du bronze à l'or ». Nous avons récemment développé ce cadre dans une note à l'intention du premier ministre et nous vous en avons fait distribuer des copies.
En bref, plusieurs facteurs interviennent dans la capacité du Canada de se disputer les gens, les idées et l'argent sur la scène économique mondiale. Pour attirer les gens, nous devons disposer de rues sûres, d'air pur et d'un accès à l'éducation et à une formation de qualité supérieure. Pour attirer les idées, nous avons besoin d'investissement public dans la recherche, de meilleurs moyens de commercialiser les nouvelles découvertes et d'un traitement juste de la propriété intellectuelle. Pour attirer les investissements, il nous faut pouvoir compter sur des processus réglementaires efficaces, une infrastructure moderne et un accès assuré aux marchés. Mais sur ces trois fronts — les gens, les idées et l'argent —, l'outil le plus efficace dont dispose le gouvernement est sa politique fiscale. Pour construire une économie plus productive et plus innovatrice, il faudrait inclure dans le budget de nouvelles réductions des taux d'imposition des particuliers et des entreprises.
Plus précisément, notre régime d'imposition des revenus des particuliers doit faire davantage pour récompenser les gens qui investissent en eux-mêmes et dans la croissance de notre économie. L'augmentation de l'exemption personnelle de base encouragerait les gens à intégrer le marché du travail. La réduction des taux de récupération punitifs à l'égard des prestations basées sur le revenu encouragerait les contribuables à revenu moyen à rechercher de meilleurs emplois. L'élargissement des crédits d'impôt pour études et pour les frais de scolarité inciterait plus de Canadiens à investir dans l'apprentissage continu.
Il devrait par ailleurs exister des limites de contribution plus élevées et davantage de possibilités au chapitre de l'épargne exonérée d'impôt. On devrait rendre le crédit d'impôt pour dividendes remboursable à l'égard des régimes de retraite et des REER — c'est là un élément clé de la question des fiducies de revenu. Et on devrait donner aux gens, dans une certaine mesure, la possibilité de différer le paiement de l'impôt sur les gains en capital lorsqu'ils reportent le produit d'un investissement sur un autre.
Les Canadiens désirent bénéficier du meilleur rendement possible sur les économies qu'ils font à partir de salaires durement gagnés. C'est le cas aussi des investisseurs partout ailleurs. Il en résulte que les taux d'imposition des sociétés ont un impact énorme sur le flux de l'argent à travers le monde. Le Canada a accompli des progrès réels au chapitre de la réduction des taux d'imposition des sociétés au cours des dernières années et il en est résulté davantage et non pas moins d'argent pour les gouvernements. Mais notre pays n'est pas le seul à se servir de la politique fiscale à l'égard des sociétés pour attirer les investissements; c'est pourquoi il doit faire davantage dans ce domaine.
Les prochaines mesures que doit prendre le gouvernement doivent consister à supprimer l'impôt sur le capital pour les institutions financières, à accélérer la réduction du taux d'imposition des revenus des sociétés qui a déjà été annoncée, et il doit s'engager à réduire à nouveau ce dernier taux à 15 p. 100 à partir de 2010. Il devrait également s'assurer que les taux de la déduction pour amortissement tiennent compte de la durée de vie utile réelle des actifs, comme cela a été mentionné, et il devrait envisager une accélération temporaire des taux de radiation afin d'aider les fabricants à composer avec la situation concurrentielle actuelle. En outre, même si cela paraît peut-être une question mineure, il devrait supprimer la retenue sur les paiements d'intérêt effectués aux termes du traité fiscal Canada—États-Unis. C'est un aspect qui fait l'objet de négociations depuis quelque temps. Il touche directement la capacité des entreprises canadiennes d'acheter des entreprises américaines.
Je dirais pour terminer que la politique fiscale ne concerne pas uniquement le gouvernement fédéral. Il est temps que les provinces entrent en scène et fassent leur part. Notre organisation est prête à soutenir les actions énergiques que pourraient prendre les gouvernements provinciaux pour répondre aux besoins croissants qui relèvent de leur compétence, mais nous croyons qu'il est également équitable que le gouvernement fédéral demande aux provinces de travailler ensemble dans l'intérêt national.
Le ministre des Finances a parlé de la nécessité de compléter la conversion des taxes de vente provinciale en une taxe sur la valeur ajoutée et de créer un seul organisme de réglementation des marchés des valeurs mobilières. Nous suggérons que la prochaine entente fédérale-provinciale sur les arrangements fiscaux soit conditionnelle à une action des provinces dans ces domaines.
Je termine en répétant que plusieurs facteurs entrent en ligne de compte lorsque nous parlons de compétitivité. Tout ce qui peut mettre le Canada sur la bonne voie sera bienvenu, mais aucune stratégie en matière de compétitivité ne peut être complète sans d'autres réductions d'impôt.
Merci.
:
Le but étant de suivre l'inflation.
Monsieur Stewart-Patterson, j'ai remarqué, aux pages 5 et 6 de votre mémoire, que vous suggériez une réduction d'impôt, donc une diminution des revenus de l'État. Vous faites ensuite une série de recommandations, soit l'accès aux études postsecondaires, la formation par l'employeur, les incitations à une retraite différée ainsi que le recrutement et l'intégration des immigrants.
Si on devait faire un choix, que recommanderiez-vous: qu'on se concentre sur l'accès au études postsecondaires et qu'on fasse les dépenses que vous nous suggérez ou qu'on laisse tomber ces dépenses pour se limiter uniquement aux réductions d'impôt?
:
Comme je l'ai dit, je crois qu'il existe beaucoup de choses qui pourraient améliorer la compétitivité de notre économie. Si je devais en choisir une, j'aurais tendance à choisir la réduction des impôts. Pourquoi? Il faut examiner l'effet de la mesure. Cela revient à la question qu'a posée M. St-Cyr: quelle est la mesure qui aura pour effet d'augmenter les recettes des gouvernements?
Il est, je crois, instructif d'examiner comment ont évolué l'impôt sur les sociétés et les recettes de cet impôt au cours des cinq dernières années. Le taux d'imposition du revenu des sociétés a diminué sensiblement mais les impôts provenant de ces revenus ont représenté 14,3 p. 100 des recettes totales fédérales l'année dernière. C'est le montant le plus élevé qu'ils aient jamais représenté, à l'exception d'une seule année, au cours des 20 dernières années. Par rapport aux recettes fiscales totales du gouvernement fédéral, le montant moyen des recettes provenant de l'impôt sur le revenu des sociétés est demeuré, au cours des cinq dernières années, à deux points de pourcentage au-dessus de ce qu'il était au cours des cinq meilleures années, pendant les années 1980. Il est donc évident que, si le gouvernement continue à réduire l'impôt sur les sociétés, cela aura un effet positif. Cela donnera des résultats très rapidement et offrira au gouvernement les recettes dont il a besoin pour faire d'autres choses.
L'autre aspect que j'aimerais souligner est le traitement fiscal des dividendes. Je sais que certains s'inquiètent de la question des fiducies de revenu et se demandent si les sociétés ne sont pas incitées, pour des motifs fiscaux, à transformer leur entreprise ou leur société en une fiducie de revenu. Le gouvernement précédent a introduit une réforme importante lorsqu'il a augmenté le crédit d'impôt pour dividendes. Cela a été une excellente chose pour les investisseurs qui paient de l'impôt. Le fait est que les millions de Canadiens qui épargnent en vue de leur retraite dans un fonds de pension ou dans un REER sont en fait doublement imposés sur leurs dividendes, dans l'état actuel des choses, parce que le crédit d'impôt pour les dividendes n'est pas remboursables pour les régimes de pension et les REER.
Je pense que si vous vouliez prendre une mesure vraiment utile qui encouragerait l'investissement, ce serait de faire quelque chose pour les particuliers qui aiderait également les entreprises canadiennes à s'occuper de développer leurs activités et qui leur éviterait d'avoir à se demander quelle est la meilleure structure sur le plan fiscal. Je crois que cela serait utile pour ces deux catégories.
:
Franchement, je ne prétends pas être un expert sur cet aspect. Mon instinct me dit qu'il serait sans doute très difficile de concevoir des dispositions de ce type qui soient faciles à administrer. Je dirais, à titre de commentaire, que toute mesure qui incite les citoyens à épargner davantage, à investir davantage, est positive. Il est clair qu'autoriser les contribuables à effectuer le roulement d'un investissement à un autre et de reporter l'impôt en même temps a l'air excellent sur le plan des principes. Je ne sais pas s'il est possible de mettre en oeuvre une telle réforme.
Nous avons entendu des suggestions beaucoup plus précises ici aujourd'hui et je n'ai rien contre elles. Si j'essayais de réduire les domaines d'intervention, si j'essayais de choisir une mesure en particulier, mon instinct me dirait qu'il faudrait faire quelque chose à propos des dividendes, et de leur remboursement dans les régimes de pension, parce que cela est faisable. C'est mesurable et c'est très simple à faire.
Le traitement des gains en capital est, comme je l'ai dit, une excellente idée sur le plan des principes. S'il existe un modèle facile à appliquer, alors je dirais qu'il faudrait l'adopter. Mais je crois que cela pose des questions de conception et je vais voir si d'autres personnes plus expertes que moi dans ce domaine peuvent proposer une méthode qui donnerait de bons résultats.
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Je pense que toute cette question a fait l'objet d'une analyse assez approfondie. Il me paraît important que les sociétés puissent choisir le cadre juridique qui leur permet d'accroître leurs activités, qui convient à leur type d'entreprise, plutôt que d'avoir à réfléchir à ce genre de choses en raison de certains déséquilibres et de notre régime fiscal. C'est la raison pour laquelle la solution était très claire
Le sondage que nous avons effectué auprès de nos membres l'année dernière nous a permis de constater, résultat très intéressant, que, par une marge de deux contre un, nos membres estimaient que le traitement fiscal des dividendes, non seulement pour les investisseurs imposables mais pour les fonds de pension, serait un changement de politique fiscale beaucoup plus utile et beaucoup plus important qu'une autre réduction du taux de l'impôt sur le revenu des entreprises. Autrement dit, lorsque nous leur avons demandé directement s'il était urgent de régler cette question, ils nous ont répondu que cela les obligeait à consacrer à cette question des énergies qu'ils ne pouvaient consacrer à la croissance de leur entreprise, à cause des politiques fiscales et des pressions exercées par les investisseurs institutionnels, à savoir les grands fonds de pension, les caisses de retraite des enseignants et les institutions de ce genre.
Nos membres voulaient plutôt s'occuper de leur entreprise. La meilleure façon de le faire consistait, d'après eux, à réduire le déséquilibre qui existe entre le traitement fiscal des dividendes pour les personnes qui sont imposables et celui qui est accordé aux dividendes pour les fonds de pension.
Mais je dois dire cependant que les déclarations que vous avez faites dans le passé et aujourd'hui au sujet des relations fédérales-provinciales sont désolantes. Excusez-moi, mais je dois dire que vous avez déjà proposé de supprimer la TPS et d'abolir les transferts aux provinces pour les programmes sociaux et de santé et que vous proposez aujourd'hui de faire dépendre les ententes fiscales visant à réduire le déséquilibre fiscal de l'harmonisation de la taxe de vente et de la mise sur pied d'un organisme de régulation unique pour le marché des valeurs mobilières.
Il s'agit peut-être là d'une manoeuvre qui s'explique parce que vous voulez obtenir des résultats dans ces différents domaines. Mais en fait, vous affirmez que nous ne devrions pas nous soucier des liens qui unissent le pays, ni du rôle que joue le gouvernement fédéral pour ce qui est du programme national de santé, des normes nationales en matière de logement et des programmes nationaux d'éducation.
Nous ne sommes peut-être pas d'accord sur les programmes essentiels. Vous pensez que les programmes essentiels sont très différents. Il se trouve que je pense que ce sont ces programmes qui influencent notre qualité de vie et qui aident les citoyens à développer toutes leurs possibilités.
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Merci d'avoir secouru Mme Wasylycia-Leis. Nous avons presque assisté à l'explosion, sur la scène politique, d'une très belle relation.
M. Stewart-Patterson, vous semblez être très populaire aujourd'hui. Mais il y a une question qui dérange le comité et qui me dérange en particulier.
On peut dire que, depuis quelques années, le gouvernement a fait ce que voulait le monde des affaires, à savoir réduire les taux d'imposition, accélérer la DPA, rembourser la dette et toutes ces grandes décisions, et pourtant, notre productivité n'arrête pas de baisser. À un moment donné, il va bien falloir demander au monde des affaires pourquoi les choses ne vont pas mieux. Quelle est la réponse?
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Merci, monsieur le président.
Monsieur Stewart-Patterson, vous allez gagner votre salaire cet après-midi!
Vous parlez de fédéralisme fiscal. Vous faites évidemment allusion, sans le nommer, au débat entourant le déséquilibre fiscal. Votre association écrit ce qui suit au sujet du gouvernement fédéral:
[...] il devrait utiliser les leviers dont il dispose pour persuader les provinces de réduire leur taux d'impôt sur les revenus des sociétés, d'éliminer plus rapidement les taxes sur le capital et de convertir le reste des taxes de vente provinciales à une base de valeur ajoutée.
J'ai de la difficulté à imaginer quel genre de mesure le gouvernement fédéral pourrait prendre pour aller dans ce sens-là. Bien sûr, le gouvernement fédéral peut avoir un effet négatif. Dans le cas du Québec, par exemple, M. Audet a annoncé qu'on réduisait de moitié la taxe sur le capital sur trois ou cinq ans, si ma mémoire est bonne. On annonçait au même moment des compressions au programme d'aide au réseau des garderies, occasionnant par le fait même un manque à gagner de 800 millions de dollars par année. Je comprends qu'il réduise alors sa taxe sur le capital moins rapidement.
Quel genre de mesures avez-vous en tête?
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Merci, monsieur le président.
Je m'appelle Bob Gillett, et je suis le président du Collège Algonquin en Ontario, mais je représente également tous les collèges ontariens aujourd'hui.
J'aimerais commencer par remercier le comité de nous donner la possibilité de présenter notre point de vue. Nous aimerions également vous dire combien nous sommes favorables à la décision qu'a prise récemment l'honorable Jim Flaherty de mettre de côté des fonds pour l'éducation postsecondaire. Cela répond à un besoin urgent.
Nous aimerions également renouveler notre appui au mémoire que vous a déjà présenté l'Association des collèges communautaires canadiens et nous allons reprendre en partie les six points qui vous ont déjà été présentés.
Pour ceux d'entre vous qui ne connaissent pas les collèges communautaires ontariens, je vous dirais qu'ils représentent 160 000 étudiants à temps plein et 500 000 étudiants à temps partiel et qu'ils offrent des programmes et des cours depuis les cours d'apprentissage jusqu'à des diplômes; ils existent depuis longtemps et ont obtenu d'excellents résultats. Ce sont des organisations axées sur le partenariat avec l'industrie, les syndicats, les groupes communautaires sans but lucratif et d'autres organismes, et qui accordent des diplômes à environ 60 000 étudiants qui entrent chaque année sur le marché du travail. Les collèges offrent des cours à 25 000 apprentis, à environ 11 000 personnes dans les programmes d'alphabétisation et à près de 27 000 jeunes du programme Connexion Emploi. Les collèges travaillent également sur le terrain dans une centaine de pays.
Je dirais à l'intention des membres du comité que les employeurs déclarent être satisfaits à 90 p. 100 de la qualité des diplômés qu'ils emploient.
Pour en revenir au point central de l'exposé d'aujourd'hui, monsieur le président, nous aimerions reprendre certains points présentés par l'ACCC — tout d'abord, il faut élargir l'accès à l'éducation postsecondaire en Ontario. Comme vous l'avez constaté, HRDCC a déclaré que près de 75 p. 100 de tous les emplois exigent maintenant une formation postsecondaire. Nous pensons que ce pourcentage va continuer à augmenter. Il existe déjà au Canada une pénurie de main-d'oeuvre dans les métiers spécialisés, l'industrie, les services infirmiers et d'autres. Nous pensons que c'est une évolution que le gouvernement fédéral devrait suivre avec beaucoup d'attention.
Nous pensons que si nous voulons que notre pays continue d'être aussi prospère qu'il l'a été, nous devons investir dans nos systèmes postsecondaires canadiens pour en assurer la qualité, la capacité d'accueil et l'accès. Bien sûr, nous parlons au nom des collèges qui sont pratiquement les seuls à offrir une formation spécialisée. Nous pensons que les compressions massives qu'a subies l'éducation postsecondaire ont eu de graves répercussions. Nous pensons en outre que l'intégration des transferts relatifs à l'éducation postsecondaire dans le groupe des transferts sociaux et de santé du Canada a nui à la transparence et à la responsabilité devant le Parlement.
Nous aimerions proposer au comité, monsieur le président, que comme la santé, nous soyons dissociés de ce groupe et que l'on mette sur pied un fonds distinct destiné aux collèges et à l'éducation postsecondaire en général.
Nous constatons également qu'il existe de gros besoins sur le plan des infrastructures et, étant donné que nous devons accueillir davantage d'étudiants et qu'il faut élargir l'accès à l'éducation postsecondaire, nous aimerions que ces fonds soient versés par le gouvernement fédéral directement aux institutions de façon à favoriser l'accès à ces institutions, pour améliorer l'infrastructure et l'équipement dont elles ont besoin pour respecter les normes qu'exigent aujourd'hui les employeurs.
Il faut également oeuvrer dans le domaine de la formation, des métiers spécialisés et de l'apprentissage. Selon une étude, il faudrait 600 millions de dollars pour mettre à niveau l'équipement pour qu'il corresponde aux normes actuelles qu'exigent les nouveaux lieux de travail. Monsieur le président, nous pensons également qu'étant donné qu'il y a un besoin d'équipement dans le domaine de la santé, des sciences appliquées, des technologies de l'ingénierie et des autres programmes de formation spécialisée, nous recommandons de créer un fonds spécifique qui aurait pour mission de combler ce besoin.
Monsieur le président, nous nous faisons l'écho des six recommandations présentées par l'ACCC et nous aimerions remercier les membres du Comité des finances de nous avoir donné la possibilité de revenir sur des aspects qui vous ont déjà présentés. Les collèges créent un bassin de main-d'oeuvre spécialisée et nous voulons être des partenaires clés avec tous les paliers de gouvernement pour que tous les jeunes Canadiens aient la possibilité de connaître la prospérité que leurs parents et d'autres ont connue dans le passé.
Nous vous remercions de nous avoir invités.
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Monsieur le président, mesdames et messieurs les membres du comité, au nom de l'Association des comptables généraux accrédités du Canada et de ses 68 000 membres, nous vous remercions de nous accueillir ici aujourd'hui et de nous donner l'occasion d'exprimer notre avis sur la compétitivité de l'économie canadienne, ainsi que sur la productivité et les perspectives de croissance du Canada.
Pour me situer, je dirais que la plupart d'entre vous me connaissent pour m'avoir déjà entendu ici. Pour ceux qui ne me connaissent pas, je m'appelle Everett Colby, FCGA, et je suis le président du comité d'étude de la politique fiscale et budgétaire de CGA-Canada. J'exerce aussi la comptabilité en cabinet privé en Ontario. Ma clientèle se compose principalement de petites et moyennes entreprises et de particuliers, des différentes régions du Canada et de tous les pays.
Mme Carole Presseault, vice-présidente, affaires gouvernementales et réglementaires, m'accompagne aujourd'hui.
Vous avez reçu des exemplaires de notre exposé ainsi que des copies de mon allocution. Ces documents vous sont présentés dans les deux langues officielles.
Nous tenons tout d'abord à féliciter les gouvernements présents et passés d'avoir procédé à un des plus importants remboursements de la dette de l'histoire du Canada. Le remboursement récemment annoncé de 13,2 milliards de dollars amènera le ratio de la dette au PIB à son niveau le plus bas en 24 ans. Bravo à tous d'avoir fait cela.
Un remboursement aussi considérable témoigne de l'excellente performance économique du Canada ces dernières années. Il faut le dire, le Canada fait bonne figure en ce qui a trait à l'inflation, à la croissance économique, à l'emploi et arrive en tête du G7 dans plusieurs secteurs macroéconomiques. En fait, Statistique Canada a récemment publié un important rapport qui indique que l'emploi a augmenté de 1,3 p. 100 depuis le début de l'année.
Malgré ces grandes réalisations, le Canada peut et doit faire mieux pour rester concurrentiel. Nous pensons que la seule façon d'assurer la création d'une nouvelle richesse réelle dans l'économie, tant pour les particuliers que pour les familles, consiste à améliorer la productivité, qui a été une des priorités de ce gouvernement. La mondialisation croissante met le Canada en concurrence avec tous les pays, qu'il s'agisse de la Chine ou de la Russie, du Brésil ou des États-Unis. Nous devons être plus ingénieux, mieux formés, plus instruits et plus productifs. Je dois vous dire que nous avons encore du chemin à faire.
Une étude récente publiée par le Forum économique mondial indique que le Canada est passé du quatorzième au quinzième rang pour ce qui est de la capacité concurrentielle. En 2001, le Canada occupait le onzième rang; en 1988, le sixième. Ce n'est pas une tendance positive. Pendant que la situation du Canada se détériore progressivement, nos partenaires améliorent leur compétitivité. Nous pensons que c'est là la principale raison de ce recul.
Il est donc crucial que nous nous demandions comment renverser la vapeur afin de redevenir un leader mondial.
Monsieur le président, notre mémoire contient des recommandations détaillées dans bon nombre de domaines, des recommandations qui, toutes, aideraient à restaurer la capacité concurrentielle du Canada sur le plan économique. Je vais toutefois parler principalement aujourd'hui de la nécessité de réduire les impôts des entreprises et d'améliorer l'efficacité de la réglementation.
Dans une allocution prononcée récemment à Kingston, le reconnaissait qu'il fallait libérer les forces de l'investissement au Canada et réduire les taxes et les impôts fédéraux. Le taux d'imposition réel élevé que doivent payer les entreprises est la principale question à régler.
En 2006, le Canada arrivait au sixième rang des 36 pays industrialisés ayant un taux d'imposition réel élevé. Même si la situation s'est améliorée par rapport à 2005, cette performance est loin d'être reluisante en comparaison de celle de nos principaux concurrents.
L'imposition du capital à un taux aussi élevé est un handicap sérieux pour les investissements et, par conséquent, pour la croissance et pour la productivité du pays. Paradoxalement, le gouvernement tente de venir en aide aux entreprises avec une série de politiques, de subventions et de programmes spéciaux qui, dans les faits, freinent certains secteurs de l'économie. Nombreux sont ceux qui croient que réduire les impôts sur les investissements des entreprises, les subventions et les dépenses fiscales constitue une meilleure approche. Nous sommes de cet avis.
Notre deuxième proposition repose sur la conviction, de plus en plus répandue, que le Canada devrait réformer sa structure réglementaire s'il veut accroître sa productivité et rester concurrentiel sur les marchés mondiaux. C'est pourquoi nous recommandons au comité de proposer les mesures suivantes.
Simplifier la structure fiscale et uniformiser le système d'observation des lois fiscales.
Mettre en oeuvre une réglementation intelligente. Le gouvernement devrait simplifier son régime de réglementation et faire un effort concerté pour réduire le fardeau des entreprises en matière de conformité.
Enfin, le gouvernement, ainsi que les gouvernements provinciaux et territoriaux, devraient chercher à supprimer les obstacles à la mobilisation de la main-d'oeuvre et au commerce intérieur. L'accord sur le commerce intérieur doit être amélioré et prévoir des sanctions permettant de s'assurer que les gouvernements respecteront leurs obligations en matière de commerce intérieur.
Nous vous remercions de votre attention. Comme toujours, c'est avec un grand plaisir que nous participons à ce processus et nous serons heureux de répondre aux questions que les membres du comité voudront nous poser sur ces recommandations ou sur d'autres qui figurent dans notre mémoire.
Merci.
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Merci. Je m'appelle Tyler Charlebois. Je suis le directeur de la défense des droits de la College Student Alliance, une organisation de services et de défense des droits qui représente fièrement les étudiants des collèges de l'Ontario depuis 1967.
L'alliance regroupe à l'heure actuelle 16 collèges et 22 conseils membres, ce qui représente plus de 109 000 étudiants à plein temps des universités et collèges de la province de l'Ontario. La CSA est toujours la première organisation étudiante au niveau collégial au Canada.
L'éducation est un processus d'apprentissage permanent. L'avenir de notre société exige des citoyens instruits et cultivés qui, tout en atteignant leurs propres objectifs de développement personnel et professionnel, participent à l'essor socio-économique et culturel de leur collectivité et du pays tout entier. Au cours de la dernière décennie, les Canadiens ont laissé s'étioler les investissements destinés à la formation et à l'éducation postsecondaires et nous pouvons maintenant chercher des boucs émissaires ou prendre les décisions appropriées, assumer nos responsabilités et commencer à remédier à ce problème.
Les gouvernements provinciaux et territoriaux ont commencé à réinvestir dans l'éducation postsecondaire mais la situation financière difficile dans laquelle se trouvent les provinces et les territoires limite leur action dans ce domaine.
En 2005, le gouvernement de l'Ontario a élaboré un plan d'action pour l'enseignement postsecondaire « Vers des résultats supérieurs ». À la fin de 2009-2010, la province investira un montant supplémentaire de 6,2 milliards de dollars dans les collèges, les universités et les centres de formation de la province. Après 15 ans de compression et de sous-financement, vous pouvez vous imaginez que cette somme de 6,2 milliards de dollars va tout simplement permettre à nos étudiants et à nos institutions de respirer un peu. Si nous voulons faire vraiment des progrès dans ce domaine, il faudra que le gouvernement fédéral choisisse une fois pour toute de faire de l'éducation et de la formation postsecondaire une priorité nationale.
L'enseignement postsecondaire ne consiste pas simplement à répondre aux besoins des apprenants, à faire avancer, progresser et à adapter les connaissances et à fournir un service public essentiel. Ces fonctions sont certes importantes mais l'éducation est également un investissement, à la fois marqué par la prudence et une vision d'ensemble, dans la santé et dans la lutte contre la pauvreté, le crime et le chômage. C'est une source importante de cohésion et de mobilité sociales, et elle est essentielle au développement et à la prospérité du Canada et de toutes ses régions.
La College Student Alliance a trois grandes priorités: un accord pancanadien sur l'enseignement et la formation postsecondaire; grâce à un tel accord, procéder à un transfert de fonds destiné à l'éducation postsecondaire, ce qui reprend les commentaires présentés par l'Alliance canadienne des associations étudiantes, et par l'Association des collèges communautaires du Canada, commentaires qui ont également été repris aujourd'hui par l'Association des collèges d'arts appliqués et de technologie de l'Ontario; et un système d'éducation et de formation postsecondaires ontarien qui soit accessible et abordable.
Au cours des dernières années, les gouvernements fédéral et provinciaux ont répondu aux besoins des Canadiens en prenant de nouvelles initiatives financières et législatives visant à améliorer notre système d'enseignement postsecondaire. Malheureusement, on a souvent constaté que ces initiatives ne constituant en fait que des mesures de rattrapage.
La plupart des problèmes que connaît notre système d'éducation postsecondaire ne découlent pas uniquement d'un sous-financement chronique mais plutôt d'un manque de vision et de cohésion. Les divers programmes fédéraux et provinciaux ne sont pas conçus pour rechercher un objectif commun. Nous, les Canadiens, consacrons énormément de temps à nous occuper de questions de compétence et des moyens de contourner les règles dans ce domaine. Tous les Canadiens et tous les étudiants savent aujourd'hui qu'ils ont désespérément besoin d'un dialogue pancanadien sur les questions postsecondaires.
Le sommet du Conseil de la fédération, « Préparer l'avenir », portait sur l'éducation et la formation postsecondaires et a permis d'entreprendre un dialogue avec les intéressés mais si l'on veut vraiment faire des progrès dans ce domaine, il faut que le gouvernement fédéral intervienne. La CSA en est fermement convaincue et appuie l'élaboration d'un accord pancanadien sur l'éducation postsecondaire. Nous pensons également que cet accord devrait contenir des dispositions reconnaissant ce qui s'est fait antérieurement dans le domaine de l'apprentissage et de la mobilité.
Pour ce qui est du caractère accessible et abordable de cette éducation, nous pensons qu'il y a lieu de procéder à un examen général de l'ensemble des programmes de prêts aux étudiants du Canada, pour déboucher sur l'attribution de subventions aux groupes sous-représentés: les membres de la communauté francophone et des communautés autochtones, les étudiants handicapés et les étudiants venant de familles à faible revenu.
Nous aimerions également que le gouvernement démarre un dialogue sur l'avenir de la Fondation canadienne des bourses d'études du millénaire. Nous avons remis une lettre dans laquelle nous exprimons notre appui à la préservation de cette fondation.
Au nom de la College Student Alliance, j'aimerais remercier le comité de nous avoir offert la possibilité de présenter notre point de vue. J'espère que vous prendrez nos recommandations et celles de nos collègues de l'éducation postsecondaire au sérieux et que vous examinerez la possibilité que le gouvernement décide vraiment d'investir dans l'éducation postsecondaire au palier national.
Je vous remercie.
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Bonjour. Je vous remercie de me donner la possibilité de vous parler des questions exposées dans le mémoire que j'ai présenté au comité au nom de la Families Matter Co-operative. Ce mémoire a été préparé par moi, John Toft, secrétaire de la coopérative et par Kenneth C. Pope, spécialiste de la fiducie Henson. Ce mémoire a également été envoyé au groupe d'experts qui examine les changements apportés à la législation fiscale pour faciliter la planification successorale des personnes ayant des déficiences développementales.
La Families Matter Co-operative Inc. oeuvre pour les personnes aux prises avec des déficiences développementales. C'est une coopérative sociale d'Ottawa qui a pour mission d'améliorer la vie de ces personnes.
Je me présente devant le comité en tant que parent d'une personne souffrant de déficience développementale, mon fils adulte autiste, Adrien, et en tant que membre de la coopérative. Mon intérêt personnel s'exprime par le soutien que ma famille et moi ont décidé d'apporter à notre fils, par la défense de ses droits notamment, depuis le jour où nous avons appris qu'il souffrait d'autisme. Toute notre vie nous nous occuperons de notre fils et défendrons ses droits et cette action se poursuivra bien au-delà de ma propre vie et touchera les vies et les intérêts de mes autres fils, qui vont continuer à défendre les droits de leur frère et à en prendre soin.
Je veux que mon fils puisse vivre confortablement le reste de sa vie. Je veux qu'il bénéficie d'un bon niveau de vie, d'un logement approprié, qu'il ait accès à des services de soutien suffisants, à un emploi valorisant et à des activités sociales et de loisirs. Bref, je voudrais qu'il vive une vie aussi normale que possible et être un citoyen apprécié.
Les politiques fiscales actuelles entravent la réalisation de ces buts. Je suis venu ici pour vous inciter à prendre l'initiative de modifier ces politiques au niveau fédéral et à travailler avec les provinces pour vous assurer que les sommes dégagées grâce aux changements demandés par vous ne soient pas récupérées par elles mais augmentées.
Un exemple personnel illustre bien le système fiscal actuel. Je suis un enseignant à la retraite qui reçoit une pension de retraite de l'Ontario. À ma mort et à celle de ma femme, Ann, mon fils recevra une pension de survivant qui représente la moitié de ma pension. Les dispositions législatives provinciales actuelles prévoient la récupération d'un montant égal à cette pension sur la prestation provinciale de soutien que reçoit mon fils Adrien, POSPH. Cette récupération pourrait avoir pour effet d'annuler sa prestation et il perdrait son droit à des médicaments et des soins dentaires gratuits. S'il devait alors payer ces biens et ces services avec sa pension de survivant, il pourrait se retrouver dans une situation pire que s'il ne recevait aucune pension.
Les conseillers en matière de régime de retraite me disent qu'il faut modifier les dispositions fédérales et provinciales si l'on veut supprimer cette conséquence. Ces conseillers et Ken Pope me disent que la solution consisterait à autoriser que ces pensions soient placées dans des fiducies Henson. De cette façon, ces sommes seraient protégées et ne modifieraient pas le droit de la personne en question à recevoir les prestations du POSPH.
Le budget de février 2003 prévoyait d'apporter des modifications législatives visant à permettre aux parents et aux grands-parents de transférer les fonds d'un REER et d'un FERR dans des fiducies Henson à l'intention de leurs enfants et petits-enfants atteints de déficiences développementales. Des modifications à la Loi de l'impôt sur le revenu visant à mettre en oeuvre ces changements ont été préparées en 2003. Nous demandons au comité des finances de recommander la mise en oeuvre de ces changements ainsi que celle de changements importants autorisant le transfert des pensions de retraite dans des fiducies Henson.
Le mémoire que nous avons présenté contient un certain nombre d'autres recommandations que vous voudrez peut-être examiner. Je dirais néanmoins que la mise en oeuvre des modifications que je viens de mentionner améliorerait sensiblement la vie des personnes atteintes de déficiences développementales.
Le mémoire conclut de la façon suivante: « En adoptant ces mesures et d'autres semblables, un plus grand nombre de personnes aux prises avec des déficiences développementales pourraient contribuer à la société canadienne. Des gens considérés aujourd'hui comme des fardeaux pour la société pourraient être utiles à la société »
Mesdames et messieurs les membres du comité des finances, vous avez la possibilité de recommander de modifier les lois pour que le gouvernement fédéral fasse preuve de leadership dans ce domaine et favorise un tel changement social. Je rêve et j'espère que vous allez fournir ce leadership.
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Oui, merci. Et merci aux membres du comité de nous avoir invités. Cela s'est fait au dernier moment. J'ai une trousse de documents avec moi et je vais la remettre au président.
Nous avons tenu aujourd'hui une conférence de presse sur les fiducies de revenu. Mais je vais d'abord vous expliquer ce qu'est notre organisme.
La Fédération nationale des retraités et citoyens âgés est une organisation pancanadienne. Elle a été formée en 1954 en Saskatchewan. Je suis membre de la direction et j'habite à Little Britain, en Ontario. Le premier vice-président est Don Holloway de Marystown, à Terre-Neuve; le deuxième est Edda Ferguson de Truro en Nouvelle-Écosse, province dans laquelle nous avons tenu notre assemblée le mois dernier; le troisième vice-président est Lorraine Foster de Clarke's Beach, à Terre-Neuve. C'est un nouveau membre de notre conseil d'administration. La trésorière est Joyce Mitchell de Trenton, Ontario et le secrétaire est Fern Haight de Hanley en Saskatchewan. Le pays est donc assez bien représenté mais cela n'était pas spécialement voulu. Notre premier vice-président — il a changé à la dernière assemblée — était Art Kube et il venait de Surrey en Colombie-Britannique. Nous avons donc des représentants dans différentes régions.
Notre mandat est d'essayer d'améliorer la situation des personnes âgées et de protéger leurs intérêts. Nous avons débattu et adopté 90 résolutions au cours de notre congrès. Nous avons réuni ces résolutions dans un mémoire et sommes ensuite venus à Ottawa pour rencontrer des représentants du gouvernement, de l'opposition ou autres, et nous avons envoyé ce mémoire à tous les députés, en leur demandant une réponse.
Une résolution sur les fiducies de revenu a été adoptée au cours de notre congrès. Je vous lis les résolutions: « Qu'il soit donc résolu que: La Fédération nationale des retraités et citoyens âgés demande au gouvernement fédéral canadien d'utiliser ses compétences pour présenter de nouvelles mesures législatives et d'application de la loi destinées à protéger les investisseurs dans le domaine des valeurs mobilières, et à établir des normes de comptabilité et de vérification. »
Nous avons commencé par entendre parler d'histoires d'horreur reliées à ces fiducies de revenu. La plupart des gens, même les personnes âgées, n'aiment pas admettre qu'elles se sont fait avoir et qu'elles ont eu un problème avec leur courtier à propos d'une fiducie de revenu. Mais voici une de ces histoires d'horreur: « Mes parents, âgés de 81 et 76 ans — ont perdu tout l'argent qu'ils avaient investi. Cela représente la plus grande partie des économies réalisées par mes parents pendant toute leur vie. Mon père a fait une dépression après avoir perdu tout son argent. Ajouté au cancer dont il souffrait, cette perte l'a conduit au suicide. Un petit investisseur. »
Voilà une partie de nos problèmes. J'aimerais vous parler d'un certain nombre de choses dont nous avons parlé au cours de notre congrès. Je vais simplement vous lire la résolution: « Qu'il soit résolu que la FNRCA demande officiellement à notre gouvernement fédéral de supprimer l'impôt sur toutes les dépenses. »
Je sais que cette résolution a été présentée par un organisme de citoyens âgés de la province de Terre-Neuve. Je crois également savoir qu'il y a certains problèmes dans l'Ouest. Ils ne le font pas mais nous le faisons. Cela représente de petites sommes d'argent qu'il est difficile d'obtenir quand on en a pas.
En voici une autre: « Qu'il soit résolu que la Fédération nationale des retraités et des personnes âgées demande au gouvernement fédéral de conserver la subvention au chauffage pour les personnes âgées et les familles à faible revenu et que cette subvention s'applique à tous les coûts de chauffage. »
Il y avait un programme gouvernemental de ce genre. J'ai assisté à un congrès en Nouvelle-Écosse où un représentant du gouvernement décrivait ce programme; il a été supprimé dans le budget suivant, une semaine ou deux après cette assemblée. Notre mémoire mentionne un certain nombre de choses qui sont encore d'actualité.
Eh bien, je vais remercier le comité de nous avoir invités au dernier moment et j'espère que vous pourrez poser quelques questions. J'ai un mémoire que je vais remettre au président.
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Très bien, allons-y rapidement.
La question numéro un est l'éducation. M. Gillett et M. Charlebois, vous avez tous les deux parlé de transfert spécial, une idée qui bénéficie d'un large soutien et que j'appuie en général, mais je me pose quelques questions à ce sujet.
Vous avez parlé de la diminution des investissements dans l'éducation postsecondaire. La contribution fédérale à l'investissement postsecondaire est demeurée constante au cours des dix dernières années. La contribution prévue par le TSC a diminué. Lorsque le budget a été rétabli à la fin des années 1990, les investissements dans la recherche et les fonds versés directement aux étudiants grâce aux bourses du millénaire, aux bons d'étude et aux subventions canadiennes d'accès ont comblé l'écart.
Voici la question que je me pose au sujet d'un transfert spécial. Si l'on revient au pourcentage de la contribution fédérale antérieure à 1995, il y aura encore les bourses du millénaire; il y aura encore les bons d'étude, qui sont payés par le gouvernement fédéral; et il y aura aussi tout l'investissement dans la recherche qui a transformé le Canada et mis un terme à l'exode des cerveaux. Je crains en fait que le gouvernement ne puisse faire les deux. Il ne peut revenir au financement initial des études postsecondaires, tout en conservant les milliards de dollars qui sont versés directement aux universités et directement aux étudiants.
Si le transfert spécial voulait dire qu'il faut perdre les bourses du millénaire, les subventions canadiennes d'accès, voire la recherche financée par le gouvernement fédéral, seriez-vous encore en faveur du transfert spécial?
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Évidemment, le point de vue des étudiants sur cette question diffère parfois de celui des institutions, mais vous avez mentionné certains aspects qui concernent uniquement les universités. Pour ce qui est de la recherche de haut niveau, les collèges n'obtiennent même pas un pour cent de ces fonds, de sorte que cela n'a pas grand effet sur nous.
Nous pensons que le gouvernement fédéral doit intervenir, par le biais de RHDCC et celui d'autres ministères. Il est très difficile de faire démarrer les programmes d'alphabétisation. Il en va de même pour les programmes d'apprentissage qui auront besoin d'un solide appui.
Les frais de scolarité que paient les étudiants ont augmenté de 150 % en Ontario. On leur demande d'assumer une grande partie du fardeau. L'argent n'est pas transféré aux institutions. Si les fonds sont destinés aux gouvernements provinciaux, je ne pense pas qu'ils seront directement transférés aux institutions qui en ont besoin pour fonctionner.
Nous ne sommes pas compétitifs sur le plan national. Nos institutions ne sont pas compétitives sur le plan international.
Je pense que la question numéro un pour le Canada doit être la main-d'oeuvre, et si nous n'arrivons pas à former davantage de travailleurs, l'industrie n'aura pas accès à la main-d'oeuvre dont elle a besoin.
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Merci, monsieur le président.
Ma question s'adresse à M. Toft.
À la fin de votre document, vous faites allusion aux entreprises d'économie sociale, c'est-à-dire celles qui, dans bien des cas, embauchent des personnes handicapées sur le plan intellectuel ou physique. Ces entreprises ne peuvent pas jouir de la même viabilité financière que celles embauchant de la main-d'oeuvre non handicapée.
Avez-vous une idée des effets qu'auront les compressions de 39 millions de dollars annoncées par le gouvernement fédéral au chapitre de l'économie sociale? On ne pourra donc pas créer d'entreprises répondant à vos préoccupations, à savoir que les personnes aux prises avec des déficiences développent une autonomie sur le plan de l'emploi et des revenus.
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Nous cherchons un organisme de régulation qui interviendrait lorsque les gens ont des problèmes avec les fiducies de revenu. À l'heure actuelle, je crois savoir qu'il n'y a pas d'organisme de régulation. Si vous perdez tout votre argent, vous n'avez plus d'argent pour retenir les services d'un avocat et démontrer que votre courtier n'a pas été franc ou honnête avec vous. Je sais qu'avec certaines fiducies de revenu, les gens n'en retirent pas tout ce qu'ils y ont mis. Et pourtant ils ont besoin de cet argent pour vivre.
Il y a beaucoup de grandes sociétés qui deviennent des fiducies de revenu. Bell Canada en est une... où était-ce Telus qui l'a fait il y a une semaine ou deux? Quelle sera la prochaine société? General Motors? Si le gouvernement perd l'assiette fiscale que représente les sociétés, alors les soins de santé, un secteur très important pour les personnes âgées, vont connaître de graves problèmes.
Il y a plusieurs choses, Dave, qui nous touchent. J'ai entendu parler de nombreux cas de gens qui avaient perdu tout leur argent, et il y a beaucoup de sociétés qui se transforment en fiducie de revenu.
Nous sommes à la recherche d'un organisme de régulation qui serait chargé de protéger les gens qui ont été fraudés ou qui ont perdu leur argent. Nous voulons également protéger le système de soins de santé. Quinze pour cent des résolutions présentées à notre congrès portaient sur les soins de santé, à cause des problèmes qu'il y a dans ce secteur. Nous en avons besoin. La plupart de ces personnes âgées ne sont pas riches; ce sont des gens qui ont beaucoup travaillé. Nous vivons plus longtemps qu'auparavant. Il arrive à ces personnes de vivre trop longtemps et de ne plus avoir d'argent. Elles ont donc besoin d'aide.