:
Merci, monsieur le président.
Je vous présente mes excuses, monsieur le président, ainsi qu'aux membres du comité, pour mon retard. J'étais dans une réunion d'un comité du Cabinet qui s'est terminée un peu plus tard que prévu.
Je vous remercie de m'avoir invité ici aujourd'hui.
[Français]
Je suis heureux d'être devant votre comité aujourd'hui pour parler du projet de loi C-37, Loi modifiant la législation régissant les institutions financières et comportant des mesures connexes et corrélatives.
[Traduction]
Comme vous le savez, nous avons présenté en novembre Avantage Canada, le plan économique à long terme de notre pays. Nous l'avons présenté dans le cadre de la mise à jour économique et financière. Avantage Canada est un plan économique à long terme dont l'objectif est de faire du Canada un chef de file mondial, et ce, aujourd'hui et pour les générations à venir. Il permettra de rendre l'économie canadienne encore plus forte et d'améliorer notre qualité de vie grâce à des avantages économiques concurrentiels. Une économie forte doit reposer sur un système financier fondé sur la concurrence, ce qui crée de la confiance et permet aux familles, aux particuliers et aux entreprises du Canada d'avoir accès aux services financiers dont ils ont besoins.
Le Canada a en effet un solide système financier qui sert bien les Canadiens. Il procure environ 700 000 emplois axés sur le savoir, hautement qualifiés et bien rémunérés.
[Français]
Au cours des prochaines années, le système financier canadien devra toutefois s'adapter aux besoins en constante évolution des ménages et des entreprises.
Il devra aussi miser sur un recours de plus en plus généralisé à la technologie pour la prestation des services financiers.
[Traduction]
Un cadre réglementaire souple fondé sur de solides principes permettra d'y arriver. C'est là qu'intervient le projet de loi . L'objectif du projet de loi n'est pas une refonte des lois régissant les institutions financières, qui globalement fonctionnent bien. Il apporte plutôt des ajustements au cadre, une mise au point visant à favoriser la concurrence et la divulgation, l'efficacité réglementaire et l'innovation. Les résultats profiteront aux familles, aux particuliers, aux petites entreprises et à l'ensemble de l'économie.
Avant de décrire les mesures contenues dans le projet de loi, je voudrais souligner le fait que les modifications proposées dont je fais état aujourd'hui sont le résultat de nombreuses consultations. Ces modifications ont par la suite été décrites dans un livre blanc, publié en juin dernier, intitulé « Examen de 2006 de la législation régissant les institutions financières – Propositions pour un cadre législatif efficace et efficient pour le secteur des services financiers ».
Quel titre accrocheur!
Des voix: Oh, oh!
L'hon. Jim Flaherty: Le projet de loi est conforme à la politique du nouveau gouvernement du Canada visant à veiller à ce que le cadre réglementaire de notre pays demeure adapté aux développements qui surviennent au pays et à l'étranger. Il maintient également l'examen quinquennal des lois régissant les institutions financières.
Le projet de loi vise trois objectifs fondamentaux.
[Français]
Le premier est de promouvoir l'intérêt des consommateurs. Différentes mesures sont proposées à cette fin. L'amélioration du régime de divulgation des renseignements en est un exemple. Les consommateurs disposeront ainsi des renseignements dont ils ont besoin afin de prendre les meilleures décisions relativement aux choix dont ils disposent.
[Traduction]
Par exemple, puisque les transactions bancaires électroniques gagnent en popularité, le projet de loi propose d'harmoniser les exigences de divulgation électronique et en succursale, ce qui permettra aux consommateurs de comparer les produits plus facilement et fera en sorte que les clients qui font des transactions par Internet auront les renseignements dont ils ont besoin.
Le projet de loi profitera également aux consommateurs et aux petites entreprises en réduisant la période de retenue des chèques. Au lieu d'utiliser ce pouvoir de réglementation, le gouvernement a conclu une entente avec le secteur des banques selon laquelle la période maximale de retenue des chèques passe de dix à sept jours. Une fois l'imagerie des chèques pleinement mise en oeuvre, cette période passera même à quatre jours.
Le deuxième objectif du projet de loi consiste à accroître l'efficacité des lois et des règlements régissant notre système bancaire. Par exemple, le cadre régissant l'accès des banques étrangères sera simplifié. Cette mesure profitera notamment aux « quasi-banques », c’est-à-dire les entités étrangères qui ne sont pas réglementées comme des banques sur leur territoire d’origine mais qui offrent des services de type bancaire. Un constructeur d'automobiles, par exemple, doit aujourd'hui obtenir une approbation ministérielle pour offrir des prêts ou du crédit-bail, ce qui ne sera plus le cas.
Les mesures contenues dans le projet de loi simplifieront le cadre d'accès, réduiront le fardeau réglementaire et permettront la mise en place d'un contexte favorable à la concurrence.
Ce projet de loi accroîtra également l'efficacité de notre système bancaire en améliorant le régime d'approbation, permettant ainsi d'accélérer le traitement des opérations et d'en accroître l'efficacité.
Le projet de loi tient également compte de l'évolution du marché. L’assurance obligatoire pour les prêts hypothécaires dont le ratio prêt-valeur est élevé a été instaurée il y a plus de 30 ans à titre de mesure de prudence afin d’assurer la protection des prêteurs contre les fluctuations de la valeur des propriétés et les défauts de paiement qui en résultaient de la part des emprunteurs. Le marché a évidemment évolué depuis et la restriction n'est plus aussi nécessaire. Le projet de loi propose donc de relever de 75 à 80 p. 100 le ratio prêt-valeur nécessitant une assurance hypothécaire.
[Français]
Cela fera baisser le montant du paiement initial que les consommateurs doivent verser pour éviter d'être tenus par la loi de souscrire une assurance hypothécaire et ce sera aussi une occasion de réaliser des économies au niveau des frais hypothécaires.
[Traduction]
Donc, une famille qui achète une maison de 200 000 $ et qui verse un acompte de 20 p. 100 pourrait économiser environ 1 600 $. C'est là une somme importante, évidemment, surtout pour l'achat d'une première maison.
Le troisième objectif du projet de loi consiste à mettre en place un cadre qui permettra aux institutions financières de s'adapter aux nouveaux développements dans le secteur. Les modifications dans le projet de loi C-37 témoignent du fait que les services bancaires doivent suivre les nouvelles technologies. La mise en oeuvre proposée de l'imagerie des chèques par voie électronique en est un exemple.
Compte tenu du développement de la technologie, le processus actuel de compensation des chèques exige trop de temps et d'effort et coûte trop cher. L'imagerie des chèques par voie électronique entraînera d'importants gains d'efficacité en permettant d’économiser du temps et des ressources actuellement consacrées à l'acheminement des chèques. Cette modification va de pair avec la proposition de réduction de la période de retenue des chèques dont j'ai parlé tout à l'heure.
Autre modification importante, il est proposé de permettre aux institutions financières d'accroître le nombre de directeurs étrangers au conseil d'administration. Cette modification accroîtra la capacité des institutions financières de faire des affaires sur la scène internationale, de mieux tirer profit de l'expertise et de l'expérience des talents étrangers, et ce, tout en maintenant une majorité de Canadiens au conseil d'administration.
Comme je l'ai dit devant ce comité à d'autres occasions, je suis très fier du rendement de nos institutions financières à l'échelle internationale, notamment en Chine, où quatre de nos banques à charte sont présentes, comme le sont deux de nos plus importants assureurs, Manuvie et Sun Life. Il faut se réjouir de voir nos institutions financières jouer un rôle de chef de file à l'étranger et promouvoir le commerce en faveur des entreprises canadiennes, qui peuvent suivre la voie, comme elles le font souvent, des grandes institutions financières canadiennes.
[Français]
En résumé, les modifications proposées dans le projet de loi permettront d'améliorer le cadre régissant les institutions financières au Canada.
[Traduction]
Merci, monsieur le président.
J'invite les membres du comité à poser leurs questions. Et j'ai bien sûr ici avec moi des fonctionnaires du ministère des Finances.
:
Puisque nous sommes pleinement d'accord sur ce sujet...
Une voix: Nous devrions commander des boissons plus souvent.
Des voix: Oh, oh.
L'hon. John McCallum: Il semble que nous soyons pleinement d'accord sur ce sujet, bien que nous puissions changer d'idée après avoir entendu les témoins, mais je ne veux préjuger de rien. Puisque c'est le cas et qu'il serait inutile de continuer alors que nous sommes d'accord, je vais aborder la question des fiducies de revenu.
Vous savez sans doute que nous avons récemment proposé d'avoir un taux d'imposition des fiducies de revenu beaucoup plus faible. Nous croyons, comme l'ont établi quatre témoins experts qui ont comparu devant nous, qu'un taux d'imposition beaucoup plus faible serait suffisant pour assurer l'équité fiscale et pour veiller à ce que le secteur personnel ne soit pas désavantagé de quelque façon par les taux d'imposition plus faibles des entreprises en fiducie de revenu. Nous avons réglé la question de l'équité fiscale selon ces quatre experts, et nous n'avons pas vraiment eu d'opposition de la part du gouvernement parce que là-dessus, tout ce que nous avons eu, c'est un document censuré. Nous n'avons pas eu les chiffres.
La grande qualité de notre plan, c'est que les experts ont montré qu'un taux d'imposition beaucoup plus faible nuit beaucoup moins au secteur et qu'environ les deux-tiers de la richesse qui a été détruite — les 25 milliards de dollars de richesse détruite par votre plan — reviendraient grâce à notre plan beaucoup plus modéré. Donc, en ce sens, notre plan est plus équitable: il est équitable non seulement pour les ménages mais aussi en ce que ceux qui ont perdu tant d'argent auraient la chance de récupérer la majorité de leurs pertes.
Je crois que c'est une solution de rechange équilibrée. Les Marchés mondiaux CIBC ont publié un rapport dans lequel il est déclaré que la proposition libérale crée en effet un équilibre entre la nécessité pour le public investisseur d'avoir un secteur de fiducie de revenu fort et en croissance et la nécessité d'endiguer les pertes fiscales et d'éliminer les incessantes conversions en structure de fiducie de revenu. En outre, l'Association Canadienne des investisseurs retraités et des investisseurs en placement à revenu a déclaré, et je cite:
[Traduction] La politique des libéraux constitue une importante amélioration par rapport au plan conservateur mal conçu et très dommageable. Nous les félicitons de se préoccuper des aînés et des Canadiens moyens.
Monsieur le ministre, vous étiez au courant de cette option. Notre proposition est la même qu'une des propositions faites par PricewaterhouseCoopers, et les fonctionnaires du ministère des Finances savaient certainement que c'était une option. Il est clair qu'elle a fait beaucoup moins de dommage aux gens qui ont cru le premier ministre et ont investi dans des fiducies de revenu; et il est tout aussi clair qu'elle aurait ramené l'équité fiscale, et elle aurait en effet été plus équitable parce qu'elle aurait causé beaucoup moins de dommages à ces personnes.
Je vous demande donc, compte tenu de ces appuis par des tiers, et compte tenu de ce que j'appellerais un besoin impérieux de causer le moins de dommages possible à ceux qui ont cru le gouvernement et investi dans des fiducies de revenu, au lieu de dommages maximums de l'ordre de 25 milliards de dollars, envisagerez-vous de remplacer votre plan par celui que nous venons de proposer?
:
Bienvenue, monsieur le ministre.
Je m'en tiendrai à la Loi sur les banques. Je ne pense pas que le projet de loi que vous avez présenté contienne des élément auxquels nous sommes opposés. Ce sont des éléments très techniques. L'imagerie des chèques est une chose intéressante pour les consommateurs et pour les institutions bancaires.
Par contre, je suis préoccupé par ce qui n'est pas dans le projet de loi. On révise la Loi sur les banques tous les cinq ans. C'était là l'occasion de trancher et clore un certain nombre de débats en cours. Prenons l'exemple des assurances. Les institutions bancaires veulent vendre des assurances. Elles ont proposé une solution de compromis, comme vous le savez, mais les compagnies d'assurances ne veulent pas.
Pourquoi n'avez-vous pas tranché? Ce débat se poursuivra sans doute au cours des cinq prochaines années.
D'autre part, il y a aussi la question des paiements électroniques qui sont en croissance. La carte de débit est maintenant plus populaire que l'argent comptant. J'ai en main un document de l’Initiative Canadienne des consommateurs. Celle-ci est constituée de six associations de consommateurs du Canada. Au Québec, Option consommateurs, une association de consommateurs, demande de créer une structure cohérente et moderne de paiements électroniques, comme les États-Unis et l'Union européenne l'ont fait. Selon cette association, le fait que les formes de protection soient très inégales et complexes finira par créer des problèmes pour les consommateurs. Cela en crée déjà, mais cela risque même de constituer un frein au développement du paiement électronique.
Pourquoi ne pas avoir abordé ces questions dans le cadre de la révision de la Loi sur les banques?
:
Merci, monsieur le président.
Merci, monsieur le ministre, de votre présence. Nous apprécions toujours votre disponibilité.
Mon ami M. McCallum a choisi de soulever la question des fiducies de revenu, alors j'aimerais poursuivre là-dessus. Comme vous le savez, les libéraux ont présenté une proposition cette semaine. En ce qui me concerne, c'est le retour de la bande qui ne sait pas tirer.
C'est une proposition plutôt bizarre. Elle continue de taxer certaines entreprises plus que d'autres. Elle dit que les fiducies devraient continuer, même si de nombreux témoins ont dit que les deux-tiers des fiducies font des paiements à partir de capitaux apportés par des investisseurs et non des revenus qu'elles gagnent. Selon certains témoins, un segment important de l'industrie serait une combine à la Ponzi et il y aurait certains problèmes de structure.
La proposition libérale disait « Eh bien, on ne peut plus former de fiducie mais si vous exercez suffisamment de pression, vous pourrez peut-être en former une quand même ». On crée donc à nouveau beaucoup d'incertitude. Je suppose que les libéraux n'ont pas appris que l'incertitude est mauvaise pour le marché et cause beaucoup de difficulté aux investisseurs.
Je crois que les libéraux espèrent pouvoir convaincre les Canadiens qu'ils peuvent avoir le beurre et l'argent du beurre. C'est la même chose dans bien des dossiers avec les libéraux. Il y a beaucoup d'irréalisme dans ce qu'ils disent aux Canadiens. Je crois que c'est dangereux. Cela m'inquiète beaucoup.
À titre de ministre des Finances, que pouvez-vous dire aux Canadiens concernant la proposition des libéraux? J'ajouterais que leur proposition est venue après que nous avons entendu tous les témoins. Le comité n'a pas vraiment eu l'occasion de questionner qui que ce soit.
Concernant votre deuxième point, j'aborderai avec les banques la question de la compensation instantanée. Je crois que les consommateurs souhaiteraient probablement l'avoir, et si elle ne se fait pas, c'est peut-être pour des raisons techniques, mais peut-être pas. Je vais poser la question et vous répondre quand j'aurai eu l'information.
Quand à savoir pourquoi pas 85 p. 100 ou un autre chiffre — 90 p. 100, je suppose — c'est une question de jugement, de ce qu'il est prudent de faire dans le marché. Vous avez raison de dire qu'il y a davantage de joueurs dans le marché aujourd'hui et donc davantage de concurrence. Nous pensions, d'après les consultations, qu'il était prudent d'y aller de cinq points de pourcentage de plus, à 80 p. 100.
Ce pourrait être davantage éventuellement. Je sais que nous sommes maintenant habitués à un marché immobilier très robuste. Il n'est pas impossible qu'il en soit toujours ainsi. Nous avons déjà connu des cycles dans les marchés immobiliers, et certains d'entre nous sont assez âgés pour se rappeler, je crois que c'était en août 1981, l'époque où le taux préférentiel était à 22,5 p. 100. Vous êtes trop jeune pour cela — mais non, vous ne l'êtes pas — mais certains d'entre nous s'en souviennent. Les gens perdaient leur maison, allaient chez le notaire et y laissaient leurs clés parce qu'ils n'avaient pas les moyens de renouveler leur hypothèque.
Nous avons pensé que c'était prudent. Comme je l'ai dit, à 20 p. 100, les économies réalisées sur une maison de 200 000 $ sont d'environ 1 600 $ à l'achat.
Je voudrais poursuivre la discussion sur les paiements électroniques. Les citoyens sont de plus en plus nombreux à nous en parler. Cette question les préoccupe beaucoup. Au Canada, une industrie pourrait se retrouver en pleine expansion, entre autres sur Internet, si on ne met pas en vigueur des mesures législatives visant à freiner cette tendance. Or, ces mesures ne sont pas incluses dans la loi, pour le moment.
Je sais que vous favorisez une approche volontaire, mais ça comporte deux problèmes, à mon avis. D'abord, ça peut être un processus long et difficile, et il n'est pas évident que ce sera à l'avantage du consommateur. De plus, la perception des gens est en cause. Je ne vous apprendrai rien en vous disant qu'une bonne partie de la population ne fait que peu ou pas confiance aux institutions financières. Les citoyens me disent souvent qu'ils doutent de la capacité de celles-ci de s'autoréglementer. Ils doutent aussi que ce processus soit à leur avantage.
Une des mesures réclamées par plusieurs organismes de défense des consommateurs consiste, pour tout paiement électronique, à fixer à 50 $ la limite de responsabilité en cas de fraude. À l'heure actuelle, cette limite s'applique quand on paye par carte de crédit.
Seriez-vous ouvert à l'idée d'appliquer cette limite aux autres modes de paiement, de façon à ce que cette protection minimale soit toujours appliquée, peu importe le mode de paiement? On serait assurés que les institutions financières déploieraient encore plus d'efforts pour éviter la fraude, étant donné qu'elles auraient à assumer la balance des fraudes éventuelles.
Si on en venait à adopter cette mesure, l'appuieriez-vous?
:
Bienvenue, monsieur le ministre.
Mme Ablonczy a souligné que nous avions bel et bien entendu des témoins qui ont parlé de certains dangers dans le secteur de la fiducie de revenu, mais il n'en demeure pas moins qu'une promesse avait été faite de ne pas les taxer, et vous l'avez fait. Ce qui aurait pu être une opération chirurgicale a été une bombe nucléaire. Beaucoup d'argent a été perdu. Le gouverneur de la Banque du Canada, David Dodge, a dit qu'il y avait au Canada des besoins en investissement pour lesquels les fiducies constituaient un bon véhicule de progrès, un bon instrument de progrès. Vous vous êtes vous-même dit d'accord avec cela en gardant les sociétés de placement immobilier.
Il y a une chose que je n'arrive pas à comprendre. Vous avez maintenant sur la table une proposition de modification de votre plan, une proposition qui maintient le principe que vous voulez examiner — arrêter la prolifération des fiducies — mais qui répond à tous ces autres besoins en les permettant lorsque c'est le bon outil, lorsque c'est le bon instrument, atténuant ainsi l'impact sur les particuliers canadiens.
Nous avons entendu dire que les grands investisseurs institutionnels n'ont pas été touchés par votre décision, que les choses s'atténuent pour eux à moyen ou à court terme, mais les investisseurs individuels ont été touchés très durement. Maintenant vous refusez de consulter l'industrie et vous refusez d'étudier ou même de discuter d'une proposition avancée par M. McCallum visant à atténuer certains de ces effets négatifs. Je n'arrive pas à comprendre cela, monsieur le ministre.
:
C'est une bonne question, et certainement une question à portée très large.
Je suis en faveur de la concurrence dans les services financiers et ailleurs. Je suis heureux de voir la force du secteur des caisses de crédit, très franchement. Je crois que c'est une bonne chose d'avoir ce genre de croissance et de concurrence dans les services financiers au Canada.
Parallèlement, quand on regarde la scène internationale, nous pouvons être très fiers de notre secteur financier et de ses activités internationales. Nous devons favoriser la croissance des entreprises canadiennes sur le plan international, ce que nous avons clairement énoncé dans notre plan économique pour le Canada, Avantage Canada.
Nos grandes banques à charte et nos grandes compagnies d'assurances sont des chefs de file mondiaux. Nous n'avons pas beaucoup de grandes entreprises au Canada — contrairement à notre voisin du sud, peut être — qui peuvent tracer la voie dans les grandes économies émergentes dans le monde. Mais nos banques le peuvent, et nos grandes compagnies d'assurance-vie le peuvent, et elles permettent aux entreprises canadiennes, notamment les PME, nos petites et moyennes entreprises, d'avoir accès à certains marchés étrangers.
Sur le plan international, je crois que c'est formidable d'avoir cette force des services financiers. Je suis ravi de voir la situation de l'emploi, et le nombre important d'emplois, évidemment, dans la grande région de Toronto, d'où je viens. C'est un des piliers de l'économie canadienne, et j'espère que nous continuerons d'avoir beaucoup de concurrence, et encore plus de concurrence dans le système bancaire canadien.