Bienvenue à nos témoins. Merci beaucoup d'être venus. Merci aussi de nous avoir envoyé à l'avance des documents qui ont certainement beaucoup intéressé les membres du comité.
Je demanderais aux caméras de sortir maintenant de la salle. Merci beaucoup.
Conformément à l'article 108(2) du Règlement, nous avons là une séance d'information sur les frais de guichet automatique bancaire et les paiements électroniques.
Nous avons deux heures ce matin. Vous savez que vous avez cinq minutes chacun pour couvrir un sujet très important. Nous savons que c'est très court. Je vous indiquerai lorsqu'il ne vous restera plus qu'une minute. Je devrai vous interrompre après cinq minutes afin que nous ayons le temps d'avoir un échange avec les membres du comité.
Merci encore. Nous vous sommes très reconnaissants d'être venus.
Nous commencerons par la CIBC, Sonia Baxendale.
:
Merci beaucoup et bonjour.
C'est avec plaisir que je vous expose le point de vue de la Banque CIBC sur les questions des choix et de la concurrence dans le marché des services bancaires au Canada.
Permettez-moi tout d'abord de vous donner un bref aperçu de l'approche de la Banque CIBC pour bonifier les services offerts à ses clients et maintenir sa position concurrentielle. La Banque CIBC a consenti — et continue à consentir — des investissements importants dans tous ses canaux de distribution afin d'améliorer l'accessibilité et la gamme de services que nous offrons à nos clients. En conséquence de ces investissements, nous exploitons aujourd'hui l'un des plus importants réseaux de centres bancaires, de guichets automatiques bancaires (GAB), de services bancaires téléphoniques et de services bancaires en direct au Canada. La Banque compte quelque 1 050 centres bancaires au Canada et nous avons amélioré notre réseau pour l'adapter à l'évolution du marché. À cette fin, nous avons entrepris d'ouvrir, de déplacer et d'agrandir 70 centres bancaires au cours des cinq prochaines années.
Nos services bancaires téléphoniques et nos services bancaires en direct occupent déjà des positions de chef de file sur le marché. En fait, le site Web à l'intention de la clientèle de la Banque CIBC vient d'être classé au premier rang parmi les grandes banques canadiennes par une société d'étude de marché indépendante.
Nous avons aussi établi le deuxième réseau de GAB en importance du pays, qui compte plus de 3 800 guichets bancaires, soit 23 p. 100 de tous les GAB exploités par des banques au Canada. Plus tôt ce mois-ci, nous avons annoncé l'achèvement d'un programme de mise à niveau de 90 millions de dollars sur plusieurs années de notre réseau de GAB afin d'améliorer l'accès pour les personnes handicapées, de rehausser la sécurité et de permettre de nouvelles opérations. Ainsi, nous avons doublé le nombre de GAB CIBC accès pour tous, qui sont passés de 610 en 2004 à 1 200 aujourd'hui. Ces guichets sont installés à une hauteur accessible aux fauteuils roulants et sont munis de prises audio pour écouteurs personnels, de barres d'appui et d'un meilleur éclairage.
Nous avons aussi donné aux clients la possibilité de compléter leurs retraits plus rapidement et nous avons ajouté un calculatrice pour les aider à faire le total de plusieurs dépôts. Nous avons en outre mis au point de nouvelles caractéristiques des GAB pour faire échec aux dispositifs de contrefaçon de cartes et sécuriser les comptes de nos clients. Les clients trouveront des GAB de la Banque CIBC, outre dans les centres bancaires, dans les dépanneurs, universités, collèges et hôpitaux ainsi que dans les magasins Loblaws, où se trouvent les guichets automatiques services financiers le Choix du président.
En investissant dans un réseau aussi important, nous offrons à nos clients un large accès, une grande commodité et un vaste choix. Nous leurs donnons aussi l'occasion d'éviter les frais supplémentaires en utilisant notre réseau plutôt que ceux d'autres banques ou les guichets génériques. En fait, près de 90 p. 100 de toutes les opérations effectuées par les clients de la Banque CIBC par l'intermédiaire de GAB le sont à nos guichets, ce qui signifie qu'ils n'ont pas à payer de frais supplémentaires. Ces investissements dans notre réseau de GAB, ainsi que dans nos centres bancaires, nos services bancaires téléphoniques et nos services bancaires en direct représentent la façon dont la banque CIBC réagit à la concurrence sur le marché des services financiers au Canada.
Nous avons pris des mesures pour répondre aux besoins particuliers des étudiants, des aînés et des personnes handicapées. Par exemple, le compte Avantage CIBC pour les aînés permet à nos clients âgés de 60 ans et plus d'effectuer un nombre illimité d'opérations sans frais par le canal CIBC de leur choix, ainsi que d'obtenir des traites bancaires et des mandats sans frais. La CIBC entend offrir à ses clients les solutions financières les plus commodes, accessibles et abordables.
Je vous remercie. Je suis à votre disposition pour répondre à vos questions et prendre note de vos commentaires.
:
Merci, monsieur le président et mesdames et messieurs, membres du comité. Le Bureau de la concurrence se réjouit de cette occasion de prendre part à l'examen des frais d'utilisation des guichets automatiques et des paiements électroniques. Mes commentaires porteront aujourd'hui sur l'ordonnance du tribunal délivrée à l'encontre de l'association Interac en 1996. Je souhaite toutefois commencer par une brève description du mandat et du rôle du Bureau de la concurrence et de la Loi sur la concurrence.
[Français]
Le Bureau de la concurrence est responsable de l'administration et de l'application de la Loi sur la concurrence. La loi a pour objet de préserver et de favoriser la concurrence au Canada dans le but de stimuler l'adaptabilité et l'efficience de l'économie canadienne et d'assurer aux consommateurs des prix compétitifs et un choix dans les produits.
[Traduction]
Vous n'êtes pas sans savoir que le Bureau reçoit couramment des plaintes de consommateurs alléguant que certains prix sont trop élevés ou que des concurrents affichent des prix similaires ou ont augmenté leurs prix simultanément. Parmi les autres plaintes fréquentes, mentionnons celles qui concernent les prix abusifs ou les profits excessifs.
Il importe de bien comprendre que le fait d'afficher des prix élevés ou d'enregistrer des profits importants ne vas pas en soi à l'encontre de la Loi sur la concurrence. Cela dit, lorsque des prix élevés sont le résultat d'agissements anticoncurrentiels, différentes dispositions de la Loi peuvent être appliquées.
Les concurrents qui conviennent entre eux d'un prix ou d'une hausse de prix sont passibles d'une amende substantielle ou d'emprisonnement conformément aux dispositions relatives au complot.
La Loi comprend également des dispositions concernant les agissements anticoncurrentiels risquant d'empêcher ou de diminuer sensiblement la concurrence sur un ou plusieurs marchés, que ce soit à la suite de fusions anticoncurrentielles ou de pratiques d'une entreprise dominante visant à exclure ou évincer un concurrent.
[Français]
Une des principales enquêtes menées dans les années 1990 en lien avec les dispositions relatives à l'abus de position dominante concernait l'Association Interac, qui exploite un réseau permettant aux consommateurs de faire des retraits à des guichets automatiques bancaires n'appartenant pas à l'institution dont ils sont clients. À l'origine, l'association était dominée par un petit nombre de grandes institutions de dépôt. Ces quelques membres avaient défini des règles qui restreignaient l'accès au réseau, freinaient l'innovation et limitaient la concurrence dans l'offre de services bancaires.
[Traduction]
Les pratiques restreignant la concurrence dans l'offre de services aux entreprises et aux consommateurs étaient au coeur de l'enquête menée par le Bureau concernant Interac. Notamment, le droit exclusif des institutions de dépôt à l'adhésion, les droits d'accès excessifs pour les nouveaux membres qui ne faisaient pas partie des neuf membres à l'époque, les restrictions concernant l'ajout de services ou l'offre de produits novateurs et la prohibition des frais à l'utilisation des GAB, ce qui dissuadait la mise en place de GAB et privait les consommateurs d'un réseau déployé selon les forces du marché plutôt que les choix de l'association.
En juin 1996, le Tribunal de la concurrence a émis une ordonnance par consentement à l'encontre d'Interac. Non seulement l'ordonnance interdisait les agissements anticoncurrentiels de l'association, mais elle imposait des modifications visant à rétablir la concurrence sur les marchés touchés. Conformément à l'ordonnance, Interac devait ouvrir son réseau aux éventuels participants, percevoir les droits uniquement en fonction de l'utilisation ou des opérations effectuées, élargir la structure de gouvernance de l'association, rendre possible l'utilisation du réseau pour d'autres types de comptes et de nouveaux services et éliminer la prohibition des frais supplémentaires, connus aujourd'hui sous le nom de frais de commodité.
[Français]
L'ordonnance ne visait donc pas à réglementer ou à exiger l'imposition de frais supplémentaires. En ouvrant la voie aux frais supplémentaires, l'ordonnance permettait plutôt aux exploitants de guichets automatiques bancaires de fixer un prix concurrentiel pour leurs services, en se fondant sur les coûts, la demande des consommateurs et d'autres facteurs de marché pertinents.
[Traduction]
Par conséquent, les consommateurs ont bénéficié d'un déploiement de GAB dans toutes les régions du Canada, conformément aux forces du marché. À la suite de l'ordonnance de 1996, le nombre de GAB est passé à 55 000 en 2006 contre 12 800 en 1995. Le Canada est de fait le pays affichant le nombre le plus élevé de GAB par habitant, et nous figurons parmi ceux qui ont le plus recours aux GAB.
Au risque de me répéter, l'ordonnance ne réglemente pas les frais de commodité exigés par les exploitants de GAB auprès des consommateurs, pas plus qu'elle n'exige que de tels frais soient imposés. L'ordonnance ne porte pas sur les frais d'accès au réseau, appelés frais Interac, ni sur les autres frais prélevés sur les comptes à la suite d'un retrait ou d'une opération de débit.
Je me ferais un plaisir de répondre à vos questions.
:
Merci, monsieur le président.
[Français]
Mesdames et messieurs les députés, merci de me donner l'occasion d'échanger avec vous, principalement sur la question des frais d'itinérance facturés dans les guichets automatiques, dans la perspective particulière du marché du Québec.
[Traduction]
Comme vous le savez, la Banque Nationale est la première banque du Québec, mais également une institution au rayonnement plus limité ailleurs au pays où nous n'avons que 105 succursales et autant de guichets. Malgré cela, afin d'offrir les meilleurs services possibles à nos clients hors Québec, la banque a adhéré au réseau Exchange.
J'aimerais préciser qu'en adhérant à ce réseau, notre but premier n'était pas d'offrir à nos clients la possibilité d'effectuer des retraits monétaires sans frais d'itinérance. Notre principal objectif était d'offrir à nos clients la capacité d'effectuer des dépôts ou encore des virements entre leurs comptes, ce qui confère aux guichets « Exchange » le caractère d'un véritable comptoir de services à distance.
J'aimerais également rappeler que 46 p. 100 des guichets accessibles par le biais du réseau Exchange appartiennent à des banques. Ce réseau ne peut donc pas être considéré comme appartenant aux coopératives, d'autant plus que Desjardins, la plus importante coopérative au pays, n'y participe pas.
[Français]
Dans notre marché principal du Québec, il y a également des particularités que je désire souligner. D'une part, 53 p. 100 des guichets installés dans la province de Québec sont exploités par des fournisseurs indépendants, dont les frais d'itinérance atteignent fréquemment 3 $ par transaction.
D'autre part, plus de la moitié du parc de guichets automatiques exploités par des institutions financières appartiennent à une institution de dépôt qui n'est pas une banque, et qui n'est donc pas réglementée par le gouvernement fédéral. Cette institution financière, en l'occurrence le mouvement Desjardins, exige 2 $ en frais d'itinérance par transaction.
Cela veut dire que les frais d'itinérance de la Banque Nationale sont inférieurs à ceux facturés par environ 75 p. 100 des guichets automatiques installés dans la province de Québec. De plus, cela signifie que nos clients doivent payer 2 $ de frais d'itinérance chaque fois qu'ils utilisent un guichet exploité par Desjardins, tandis que les clients de cette institution paient 50 ¢ de moins par transaction pour utiliser nos guichets.
Dans un tel contexte, nous considérons qu'il serait fortement discriminatoire et injuste pour nos clients d'imposer une réglementation qui limiterait le montant de ces frais. En effet, comment pourrions-nous expliquer à nos clients qu'ils doivent payer 2 $ chaque fois qu'ils utilisent les guichets d'un de nos compétiteurs qui, lui, exploite quatre fois plus de guichets que nous et dont les clients pourraient, par contre, s'approvisionner sans frais à nos guichets et à ceux des autres banques à charte?
Nos clients ont d'ailleurs considérablement modifié leurs habitudes de paiements financiers au cours des 20 dernières années et ils ont pu profiter d'un système de paiements qui a toujours évolué dans le sens d'une plus grande efficacité et fiabilité. Ce système s'articule autour du principe de l'utilisateur-payeur, le seul qui permet de financer les sommes requises pour déployer les nouvelles technologies et susciter des choix économiquement rationnels. Cette évolution va se poursuivre avec l'arrivée éventuelle du porte-monnaie électronique qui marquera une étape de plus et pourrait même rendre caduc le sujet de notre rencontre d'aujourd'hui. Résultat de ce processus d'ajustement de nos clients: nous avons observé depuis quelques années une baisse de 20 p. 100 de l'utilisation de nos guichets par des non-clients.
Cependant, puisque nous n'exploitons qu'un très petit nombre de guichets hors Québec et seulement 6 p. 100 du parc total de guichets automatiques installés au Québec, nous analysons constamment l'évolution du marché et des besoins de nos clients afin de pouvoir leur offrir, grâce à des forfaits bancaires très avantageux, un accès facile aux différentes manières de transiger à un coût compétitif, que ce soit par l'entremise de guichets bancaires ou autrement.
[Traduction]
Je pourrais répondre à vos questions dans les deux langues.
:
Merci, monsieur le président.
Merci à tous les membres du comité de me donner l'occasion de m'adresser à vous aujourd'hui.
J'aimerais commencer en disant que les systèmes bancaires du Canada figurent parmi les meilleurs, les plus abordables et les plus efficaces au monde. Le prix des services bancaires de détail, y compris celui de l'accès aux guichets bancaires automatiques, est relativement bas par rapport à d'autres pays, et est déterminé par une vive concurrence. Le Canada compte plus de GAB par habitant que tout autre pays. Notre tarification est équitable et transparente, basée sur le principe du paiement à l'usage.
À RBC, nos clients ont accès au plus vaste réseau de distribution du Canada, comprenant plus de 1 200 succursales et centres d'affaires, les modes de prestations par téléphone et sur Internet, près de 2 000 représentants mobiles et, bien entendu, près de 4 000 GAB qui sont à la disposition de nos clients, sans frais directs. En fait, 80 p. 100 de nos clients ne paient pas pour l'utilisation de nos GAB. Notre réseau de GAB est le plus vaste du Canada et ne cesse de croître. Nous prévoyons notamment mettre en place plus de 400 nouveaux appareils au cours des trois prochaines années. Tous ces guichets sont des guichets RBC — nous n'avons aucun GAB sans marque.
Les étudiants bénéficient de notre vaste réseau. Nous avons 67 GAB, déjà en place ou planifiés, dans 35 campus de collèges et d'universités, et 446 GAB dans un rayon d'un kilomètre de 229 universités et collèges du Canada.
Les gens du troisième âge et les personnes handicapées bénéficient aussi de notre attention. Nous avons été la première banque à offrir des machines audio qui servent de prototypes dans le monde entier. Aujourd'hui, nos clients ont accès à 425 de ces GAB « parlants » au Canada et plus de 550 appareils ont été conçus pour en faciliter l'accès aux personnes en fauteuil roulant.
Une des caractéristiques fondamentales de la philosophie de RBC est que nous sommes implantés dans des collectivités partout au Canada — et contribuons à leur essor — parce que, là où nos collectivités prospèrent, nous prospérons. Nos 60 000 employés travaillent assidûment chaque jour pour apporter à nos 12 millions de clients des produits, des services et des conseils financiers à des prix concurrentiels. La concurrence fonctionne bien, et les Canadiens sont bien servis par un système bancaire stable et efficace qui offre un maximum de choix et de commodité.
Toute tentative de réduire la concurrence, y compris par de nouveaux règlements, se soldera par une diminution des options pour les consommateurs, ce qui a été reconnu par beaucoup de monde, notamment par des membres de ce comité. Sans la souplesse de facturer et de tarifer sur une base concurrentielle en fonction de l'utilisation, nos clients et actionnaires subventionneraient, dans les faits, l'accès à notre réseau de GAB par les clients de nos concurrents. Il est peu probable que nous serions en mesure de continuer d'entretenir un réseau de plus de 4 000 GAB. L'innovation et l'accès en souffriraient et les coûts pour les consommateurs augmenteraient. Alourdir à la réglementation, c'est diminuer les choix — pour les étudiants, les personnes âgées, les personnes handicapées et pour l'ensemble des Canadiens.
Merci, je me ferais un plaisir de répondre à toute question.
:
Merci, monsieur le président.
Monsieur le président, messieurs dames, merci de cette occasion qui m'est donnée de comparaître devant vous aujourd'hui.
La TD emploie environ 58 000 personnes et a plus 14 millions de clients dans le monde entier, plus de 10 millions, ici au Canada. Nous mettons l'accent sur le service à la clientèle, ceci a été reconnu dans de nombreux sondages externes qui nous mettent au premier rang pour le service à la clientèle. Nous demandons à plus de 400 000 clients chaque année ce qu'ils pensent de nos services et ce que nous pourrions améliorer afin d'être certains d'offrir les services qu'ils souhaitent et méritent. Nous avons en effet tout un éventail de comptes, de produits et de services conçus pour satisfaire les besoins de nos clients, notamment des comptes à prix modique et des comptes spéciaux pour les étudiants et les personnes âgées.
Nos clients choisissent également la façon dont ils veulent faire leurs transactions. S'ils préfèrent aller à la succursale bancaire, nous en avons de plus en plus dans le pays et avons aussi les heures d'ouverture les plus longues du secteur. Au cours des trois dernières années, TD Canada Trust a ouvert 63 nouvelles succursales, chiffre le plus élevé de toutes les banques et nous prévoyons en ouvrir encore 30 cette année.
Si les clients choisissent au contraire de faire leurs transactions en ligne, la TD offre EasyWeb, service bancaire en ligne complet primé. Nous offrons aussi le service bancaire téléphonique EasyLine et, évidemment, nous élargissons notre réseau de guichets bancaires automatiques. Nous offrons ces services GAB exclusivement sur notre réseau de machines vertes très bien situées. La TD ne possède ni n'exploite de guichets automatiques dit génériques.
Notre banque est très fière d'avoir investi plus de 250 millions de dollars dans l'installation de plus de 2 500 toute nouvelles machines vertes partout au pays qui sont toutes à la fine pointe du progrès en matière de sécurité et de technologie assistée pour les clients handicapés.
Nous avons récemment annoncé que nous installerions une machine verte TD sur le campus ou à quelques pas du campus des grands collèges et universités du Canada afin de nous assurer que les clients TD soient plus nombreux à avoir facilement accès à leur argent. Si nous l'avons fait, c'est parce que nous avons reconnu que nous n'étions pas présents dans tous les campus et nous voulions faire en sorte que les étudiants, en particulier les clients de TD Canada Trust, aient accès à nos GAB. Nous avons maintenant écrit aux écoles en question et espérons pouvoir mener ce plan à bien.
TD est propriétaire exploitant de son réseau de GAB afin d'optimiser les services qu'offre la banque à ses clients. Ceux-ci ne paient pas de frais mensuels ou n'en paient que des très modiques pour accéder à leur argent grâce à ces machines vertes. Quatre-vingt-un pour cent de tous les comptes de TD Canada Trust ne paient aucuns frais de transaction pour utiliser les machines vertes. Les personnes âgées qui adhèrent au Plan 60 ne paient aucuns frais.
Les GAB TD sont reliés à un réseau plus large qui permet aux clients non-TD d'accéder à leur argent par nos machines et, comme vous le savez, il y a pour cela des frais de transaction. Ce système est tout à fait transparent. TD et le secteur bancaire ont fait tout ce qu'ils pouvaient pour s'assurer que les Canadiens comprennent ce système et plus de 75 p. 100 des retraits aux GAB au Canada se font par des Canadiens qui utilisent les GAB de leur propre banque. Pour TD, 80 p. 100 des transactions aux machines vertes TD sont le fait de clients TD.
À propos des paiements électroniques, je me ferai un plaisir de répondre à vos questions quant au rôle de la TD dans le paiement de factures. J'aimerais toutefois préciser que toutes les factures que paient nos clients en ligne sont traitées par nous le jour même mais qu'il faut parfois devoir compter deux jours ouvrables pour que le paiement soit traité par l'entreprise de facturation. Notons toutefois que 95 p. 100 de celles-ci reconnaissent la date de transaction comme date de paiement, ce qui minimise les problèmes pour les clients. Les renseignements concernant les délais de traitement sont toujours disponibles à notre service EasyLine et EasyWeb.
Comme je n'ai pas beaucoup de temps, je conclurai simplement en disant que la TD a toujours invité ses clients qui ont des questions à poser sur tout aspect de leur expérience bancaire à venir en discuter afin que l'on puisse trouver les options de compte qui correspondent le mieux à leurs besoins.
Je vous remercie et je me ferai un plaisir de répondre à vos questions.
:
Bonjour, monsieur le président, mesdames et messieurs les membres du comité. Merci de me donner l'occasion de m'adresser à vous aujourd'hui.
Tout d'abord, permettez-moi de vous parler quelque peu de notre banque. La Banque de la Nouvelle-Écosse est la banque canadienne ayant la plus grande présence sur la scène internationale, tout en étant enracinée ici au Canada. En effet, nous comptons un peu moins de 1 000 succursales ici au Canada et 2 800 GAB. Notre banque célèbre son 175e anniversaire cette année, et nous en sommes très fiers. Nous avons assisté à énormément de changements dans différents domaines, dont les services bancaires électroniques, mais nous sommes tout à fait conscients du fait que les nouvelles façons d'offrir des services sont des options supplémentaires que nous offrons à nos clients plutôt que des solutions de rechange aux succursales.
Au cours des prochaines minutes, je vais mettre l'accent sur les frais de GAB, mais je répondrai volontiers à d'autres questions si vous en avez.
Je voudrais préciser d'emblée que je suis conscient des préoccupations exprimées par les membres du comité et par le ministre Flaherty. Nous adhérons sans réserve à l'avis du ministre et des fonctionnaires du ministère des Finances selon lequel le meilleur moyen de protéger l'intérêt des consommateurs et d'assurer l'efficacité passe par la concurrence et les choix.
La concurrence pour les clients est vive. En effet, le nombre de différents types et caractéristiques de comptes qui existe illustre bien l'intensité de la concurrence motivant ces différences. Nous réévaluons constamment les différents types de comptes que nous offrons pour nous assurer qu'ils demeurent concurrentiels et efficaces et qu'ils répondent aux besoins de nos clients. Nous cherchons en outre à trouver des solutions aux difficultés d'accès qu'éprouvent les clients qui se ressentent le plus des frais liés à l'utilisation des GAB de nos concurrents.
Plus de 75 p. 100 de nos clients ne paient jamais de frais de commodité quand ils utilisent un GAB, dans la mesure où ils choisissent d'utiliser les machines de notre banque. De plus, nous installons des succursales et des GAB partout au pays de sorte que nos clients puissent trouver une Banque de la Nouvelle-Écosse quand ils en ont besoin. En outre, nos clients peuvent utiliser l'Internet et les services bancaires par téléphone, si cela leur convient.
Enfin, nous constatons un engouement accru chez les clients pour l'utilisation des points de vente qui offrent la possibilité de retirer de l'argent, réduisant ainsi les frais d'utilisation.
Les consommateurs profitent de l'éventail d'options qui leur sont offertes pour accéder à leurs comptes, y compris un réseau pancanadien de GAB qui fait du Canada un chef de file mondial au chapitre de l'accès aux GAB par habitant. Les grandes banques canadiennes contrôlent le tiers des GAB au Canada. Les deux tiers des GAB sont exploités par d'autres fournisseurs.
Je sais que le comité s'est penché sur les frais d'utilisation des GAB sur le marché britannique. S'il est vrai que ce modèle peut sembler attrayant à première vue, il n'en demeure pas moins que l'accès qu'il offre est nettement inférieur, puisqu'il repose sur une norme inférieure de divulgation de frais, ce qui se traduit par des coûts plus élevés pour les consommateurs, mais sous forme de frais cachés. Ce modèle n'avantage pas les consommateurs, ni ne favorise la concurrence. C'est pourquoi il est très important d'envisager le coût total des services bancaires, et à ce chapitre, le service bancaire au Canada est un des meilleurs au monde.
En bref, nous offrons à nos clients des services très compétitifs. De plus, nous sollicitons la rétroaction de nos clients, mais aussi des pouvoirs publics de façon continue de manière à évaluer et à mettre à niveau les services que nous offrons.
Monsieur le président, mesdames et messieurs les membres du comité, je voudrais vous remercier de nouveau de l'occasion que vous m'avez donnée de vous entretenir aujourd'hui.
:
Merci, monsieur le président.
Nous sommes heureux d'avoir l'occasion aujourd'hui de vous exposer notre approche en ce qui concerne les guichets automatiques.
BMO a investi beaucoup d'argent dans son réseau de guichets automatiques Instabanque Extra. Nous disposons actuellement de près de 2 000 guichets à l'échelle du pays. Au cours des deux dernières années, nous avons remplacé chacun d'entre eux. Nos nouveaux guichets sont plus pratiques à utiliser, permettent un meilleur accès aux personnes en fauteuil roulant et offrent de nouvelles caractéristiques en matière de sécurité. En gros, ils facilitent les choses pour les clients qui souhaitent faire affaire avec nous.
Nous installons d'ailleurs nos guichets aux endroits les plus pratiques pour nos clients, de façon à diminuer les inconvénients et les frais que ces derniers pourraient être amenés à payer lors de l'utilisation de guichets génériques. Par exemple, nous comptons plus de 200 guichets automatiques à moins d'un kilomètre des campus universitaires à la grandeur du pays et plus de 300 autres guichets à moins de deux kilomètres.
De plus, les habitudes de nos clients nous indiquent qu'ils apprécient l'emplacement de nos guichets car, selon nos dernières évaluations, près de 85 p. 100 des transactions effectuées par nos clients à des guichets automatiques l'ont été à des guichets de BMO, comparativement à une moyenne de 75 p. 100 pour l'industrie.
Cela dit, nous prenons très au sérieux les préoccupations soulevées par le ministre des Finances et par les membres de votre comité. Nous savons bien que vous avez abordé cette question non seulement en tant que décideurs responsables en matière de politiques publiques, mais aussi à titre de consommateurs de services bancaires.
Alors, nous sommes conscients de vos préoccupations au sujet des coûts associés aux services bancaires pour les aînés et les étudiants. C'est pourquoi nous proposons des programmes de services bancaires courants sans frais pour ces deux groupes de citoyens.
[Traduction]
Les aînés qui sont bien renseignés savent que le forfait bancaire pour aînés de BMO est gratuit et que BMO est la seule institution à offrir, chaque mois, une transaction Interac gratuite à un guichet automatique d'une autre institution financière dans la cadre d'un programme gratuit à l'intention des aînés. Il s'agit bien là d'une réaction due au marché, d'une décision entraînée par la concurrence.
De leur côté, les étudiants bien renseignés savent que depuis quelque temps déjà BMO offre le meilleur programme de services bancaires aux étudiants: un programme gratuit offrant une grande flexibilité, ainsi qu'un virement de fonds par courriel gratuit. Par rapport à ce que la plupart de nos concurrents qui se présentent devant vous aujourd'hui ont à offrir, notre programme mensuel gratuit permet aux étudiants d'économiser de 1,25 $ à 3,45 $ par mois. Il s'agit bien là d'une réaction due au marché, d'une décision entraînée par la concurrence. Hier, nous avons réaffirmé notre engagement envers les aînés et les étudiants en prolongeant l'exemption des frais de notre programme Performance destinés aux aînés et de notre programme Plus destiné aux étudiants, et ce, pour une période de trois ans.
Qu'est-ce que cela veut dire concrètement, monsieur le président? Cela veut dire qu'en 2006, nous avons offert des services bancaires sans frais à 390 000 étudiants, jeunes et jeunes adultes, ainsi qu'à 866 000 clients âgés de 60 ans et plus.
Je voudrais aussi relever un autre exemple de solution de marché à la question de l'accès aux guichets automatiques. La Banque HSBC et BMO ont passé une entente en vertu de laquelle HSBC a décidé d'acheter les droits d'utilisation de notre réseau Instabanque, plutôt que de procéder à des investissements massifs. HSBC ne facture pas de frais à ses clients pour l'utilisation des guichets de BMO, mais du coup, elle n'assume pas non plus les frais de développement du réseau. Les clients de HSBC peuvent même effectuer des dépôts dans leurs comptes bancaires par l'intermédiaire d'un guichet de BMO, et, comme vous le savez, monsieur le président, votre comité s'est déjà penché sur cette question de la comptabilité totale par le passé.
Le fait est qu'il n'y a rien qui empêche les institutions financières de passer de ce genre d'ententes créatives entre elles afin de gagner en compétitivité, ce que nous avons fait. Il s'agit bien là d'une réaction due au marché, d'une décision entraînée par la concurrence.
Monsieur le président, je vous remercie, vos collègues et vous, de nous avoir donné l'occasion d'exprimer notre point de vue sur cette question. Je serais très heureux de répondre maintenant à vos questions.
:
Merci, monsieur le président et membres du comité. Je vous remercie de me donner l'occasion de comparaître devant le comité au cours de cette étude sur les frais d'utilisation des guichets automatiques.
Je m'appelle David Phillips, je suis président-directeur général de la Centrale des caisses de crédit du Canada, que l'on appelle communément Canadian Central.
Canadian Central représente principalement neuf organisations centrales de caisses populaires provinciales du Canada, soit 498 caisses populaires. Je dois signaler que ces caisses populaires se trouvent dans toutes les provinces du Canada sauf au Québec. Nous ne représentons pas les Caisses populaires du Québec.
J'aimerais me concentrer, au cours de mon exposé, sur trois questions principales, dont deux divergent des positions du secteur banquier. Le premier point de divergence porte sur l'existence de réseaux inter-caisses populaires libres de frais supplémentaires. Contrairement aux grandes banques commerciales, les caisses populaires, en tant qu'institutions financières communautaires, n'ont généralement pas de vastes réseaux de succursales et de guichets automatiques. Pour cette raison, ainsi que pour des raisons de concurrence, les caisses populaires font partie de réseaux de guichets automatiques qui offrent aux utilisateurs des services de retrait sans frais supplémentaires à l'échelle nationale. L'un de ces réseaux s'appelle Acculink. Acculink est un réseau que seules les caisses populaires utilisent. Il est composé de 435 caisses populaires et permet un accès à environ 1 700 guichets automatiques au Canada, sans frais supplémentaires.
Mardi dernier et aujourd'hui, vous avez entendu parler d'un deuxième réseau sans frais supplémentaires appelé le réseau Exchange. Beaucoup de caisses populaires en font partie, ainsi que quelques banques. En participant à l'un ou l'autre de ces réseaux, les caisses populaires offrent à leurs membres un accès sans frais supplémentaires à près de 1 700 à 2 700 guichets automatiques au pays. C'est un service très important pour nos membres et c'est ce qui permet aux caisses populaires de rester concurrentielles avec les réseaux de GAB des grandes banques.
L'autre élément qui nous distingue des banques, c'est la façon dont les caisses populaires établissent leurs frais pour les services financiers utilisés par leurs membres, y compris les frais d'accès aux guichets automatiques. Contrairement aux grandes banques commerciales, qui conçoivent et offrent des forfaits à l'échelle du pays, les caisses populaires qui, comme je l'ai dit, sont au nombre de 498, conçoivent chacune leurs propres forfaits de frais de façon indépendante, dans leurs communautés. Étant donné la variété de ces forfaits, il est impossible de décrire de façon générale la nature et l'ampleur des frais de service que les caisses populaires facturent à leurs clients pour l'utilisation des guichets automatiques.
Cependant, il faut remarquer que les clients des caisses populaires sont aussi les membres et les propriétaires de celles-ci. Chaque année, ils élisent le conseil d'administration de leurs caisses populaires. Par conséquent, si les membres des caisses ont une opinion, qu'elle soit positive ou négative, sur les frais imposés par leurs caisses, ils ont une façon très directe de se faire entendre par le conseil d'administration et la direction de la caisse populaire en question.
Troisièmement, je suis d'accord avec le secteur bancaire au sujet de l'efficacité d'une réglementation éventuelle du gouvernement dans ce domaine. Actuellement, les frais supplémentaires d'utilisation des guichets automatiques, lorsqu'ils existent, sont à la fois transparents et, le plus souvent, inévitables. À notre avis, une réglementation visant à limiter ces frais supplémentaires risquerait de nuire à ces aspects des frais d'utilisation et diminuerait sans doute l'accès aux services de guichets automatiques du public canadien. Nous ne sommes pas persuadés que la réglementation des frais d'utilisation des guichets automatiques aurait des résultats positifs.
Cela met fin à mon exposé, monsieur le président. Je suis prêt à répondre à vos questions sur ce sujet.
Aujourd'hui, notre collègue néo-démocrate a déposé une proposition de loi qui interdirait totalement aux banques d'imposer des frais pour l'utilisation des GAB. Y a-t-il des frais d'une autre nature — pour les comptes-chèques par exemple — qui sont réglementés ou fixés par l'autorité fédérale? Quelqu'un est-il au courant? Je ne pense pas que ce soit le cas.
Monsieur Hockey, vous avez utilisé un excellent exemple, celui du lait et des grandes surfaces. Selon moi, logiquement, si on interdit les frais pour les GAB, on ne pourrait pas imposer des frais pour les comptes-chèques ou autres choses.
En bout de ligne, les banques doivent rendre des comptes à leurs actionnaires. Mes actionnaires à moi ce sont les contribuables. Je suppose qu'alors vous essayeriez d'augmenter vos revenus en haussant les taux d'intérêt. Est-ce que je me trompe? Est-ce une des façons qui vous permettraient de récupérer vos pertes? Choisiriez-vous alors de ne pas investir dans les milliers de guichets de commodité qui ont été installés d'un bout à l'autre du pays?
Est-ce que quelqu'un veut répondre à cela?
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Merci, monsieur le président.
Merci beaucoup à vous tous d'être venus aujourd'hui et de participer à notre étude des frais d'utilisation des guichets automatiques, des autres frais bancaires et des services bancaires électroniques.
J'ai un peu l'impression d'être dans un monde surréel. Tout est formidable dans le monde bancaire, il n'y a pas de problèmes. Laissez-moi vous dire qu'il y a une grande différence entre les banquiers et les gens ordinaires.
Bon nombre d'entre nous représentent des collectivités où ce que vous nous dites n'est tout simplement pas vrai. Soit il n'y a pas d'accès ou que le choix... Cette notion du choix et de la concurrence est tellement éloignée de la vie quotidienne d'un grand nombre de Canadiens que je pense que vous devriez tous retourner dans vos bureaux et réfléchir à votre utilité.
Vous n'êtes pas un secteur d'affaires comme les autres. Il y a une Loi sur les banques. Vous avez une responsabilité en vertu de votre charte. Vous avez l'obligation de fournir de l'information. Vous ne pouvez pas vous contenter de nous dire que c'est simplement une question de concurrence et de bonne pratique commerciale. Vous avez l'obligation absolue de fournir aux Canadiens certains renseignements élémentaires.
Je vais me calmer un peu. Mon bon collègue a mentionné mon projet de loi. Il vient d'être déposé aujourd'hui même. Il prévoit des modifications à la Loi sur les banques et dit qu'il est tout à fait possible d'interdire et d'éliminer les frais qu'imposent à l'heure actuelle les banques pour les transferts électroniques de fonds. Y a-t-il quelqu'un ici qui n'est pas d'accord avec cette proposition?
Des voix: Oh, oh!
Mme Judy Wasylycia-Leis: Y a-t-il quelqu'un qui appuie ce projet de loi?
En ce qui concerne maintenant la question des guichets automatiques, et la question des frais de service, si nous éliminons les frais imposés pour l'utilisation des guichets automatiques, comme le propose Mme Wasylycia-Leis dans sa proposition de loi, il est fort probable que nous éliminerions ainsi, ou à tout le moins que nous limiterions considérablement, l'utilisation des guichets génériques au Canada. Est-ce logique?
Si l'utilisation des guichets automatiques n'est assortie d'aucuns frais, cela ne découragerait-il pas l'utilisation des guichets automatiques génériques? Cela ne réduirait-il pas la rentabilité de ces appareils? Le résultat ne serait-il pas la disparition d'un service dont jouissent les Canadiens dans certaines régions comme ma circonscription par exemple où les options ne sont pas pléthoriques en milieu rural, par exemple là où il existe actuellement un guichet automatique générique, celui-ci pourrait fort bien être appelé à disparaître?
Est-ce une constatation qui a du sens, monsieur Hodgson?
Je voudrais revenir un peu en arrière et reprendre ce que nous avons déjà entendu ici, ce matin et à d'autres occasions.
Jusqu'en 1996, l'industrie était en mutation. L'industrie des guichets automatiques a évolué dans la foulée de cela. Les grosses institutions financières avaient un monopole collectif. Ce sont les banques qui contrôlaient le service Interac dont elles étaient propriétaires, empêchant d'autres parties intéressées de pénétrer dans ce secteur en imposant des frais d'adhésion énormes, ou à tout le moins très élevés, et elles ne permettaient pas aux gens d'imposer des frais de commodité. Les exploitants du secteur privé qui n'avaient pas l'intégralité du service, qui ne faisaient pas partie du secteur bancaire, n'y avaient pas accès, ne pouvaient pas faire concurrence dans ce domaine, étaient laissés sur la touche. Il y avait donc par conséquent un monopole commun, un monopole collectif.
Lorsque le conseil a décidé en 1996 d' abaisser ces frais d'adhésion en ouvrant le secteur aux concurrents non bancaires qui auraient ainsi désormais accès au réseau Interac en leur permettant d'imposer des frais de commodité, il y a eu cette évolution que nous constatons actuellement, avec toute une palette de frais de service différents allant de 3 $ à rien du tout dans la plupart des cas, selon l'endroit, mais également avec beaucoup plus de choix et beaucoup plus de points de service.
Alors moi, je regarde cette évolution et je me dis que si le Parlement intervient et que si tout d'un coup nous commençons à réglementer les frais de service, voire à les éliminer, comme le voudrait le NPD, j'imagine que le risque associé serait une réduction du service, une réduction du choix et une réduction du nombre de points de service.
L'un d'entre vous n'est-il pas d'accord?
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Si tout le monde est d'accord, j'en conclus que c'est cela votre vision des choses. Mais il y a en revanche un ou deux éléments qui continuent à me préoccuper.
Je vais peut-être commencer par vous, monsieur Westlake, en revenant au premier de ces éléments, le marché captif. Je sais que cela ne regarde pas le Parlement, que cela regarde uniquement l'exploitant, qu'il s'agisse d'une université, d'un aéroport ou que sais-je encore. Mais là où il y un vaste marché composé de gens qui sont en quelque sorte prisonniers du lieu, si on limite le choix à ces endroits-là, si un établissement soumissionne pour avoir ce marché géographique, à ce moment-là les clients des autres établissements bancaires n'auront pas gratuitement accès à leur argent, et cela me préoccupe.
Je voudrais vous demander, dans vos discussions entre vous et aussi dans le cadre de l'Association des banquiers canadiens, par exemple, d'envisager de trouver une façon juste d'offrir à tous les établissements, depuis les caisses populaires jusqu'aux plus grosses banques, un accès raisonnable, un accès quelconque à ces marchés captifs.
Serait-ce possible?
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Merci, monsieur le président.
Je vais revenir sur la question des coûts parce que cela me semble très important.
Je dois vous dire que votre stratégie m'échappe vraiment parce les gens nous disent qu'ils sont incapables de faire le lien entre le coût du service offert et les frais qu'ils doivent débourser pour ce service. Vous nous dites que vous ne voulez pas dévoiler le coût pour des raisons de concurrence. On reçoit des commentaires un peu contradictoires. En effet, vous nous dites également que vous faites preuve d'une grande transparence, mais vous ne voulez pas nous donner les chiffres. Cela me semble curieux.
J'aurais peut-être quelque chose à vous proposer et j'espère que vous vous laisserez entraîner dans cette voie. Supposons qu'on vous demande, à toutes et chacune, les banques et les institutions financières, de soumettre vos chiffres à un organisme indépendant, par exemple au Bureau de la concurrence. Ce dernier pourrait garder l'information confidentielle. Il ferait simplement part au comité de la moyenne obtenue à partir des différents chiffres. Cet organisme pourrait se présenter devant le comité pour nous dire qu'en gros, la différence du coût d'une transaction d'une banque à une autre, d'une institution à une autre, est de 25 ¢, 35 ¢, 1 $ ou 3 $. Est-ce que vous vous laisseriez entraîner dans une démarche semblable, afin de nous permettre de prendre de bonnes décisions, ou la voie législative est-elle la seule façon pour nous d'obtenir les données?
Monsieur Tremblay.
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Je pourrais faire un commentaire général sur les frais, si c'est cela que vous voulez.
À ma connaissance, la façon dont on comptabilise les guichets automatiques ne fait l'objet d'aucune convention comptable. Je peux vous dire qu'à la Banque Royale, nous n'avons aucune comptabilité distincte pour nos frais de guichets automatiques. Et même si nous voulions accéder à votre demande — ce qui n'est pas le cas, nous n'avons aucune idée de l'endroit où il faudrait commencer.
Il y a par exemple tous les frais associés au matériel, aux logiciels, au développement et à l'innovation. Il y a aussi l'alimentation des guichets automatiques. Il y a tout ce qui permet d'identifier nos guichets. Il y a les frais de sécurité que nous assumons. Il y a les frais de réparation des guichets que nous assumons également. Il y a tous les frais associés à la technologie de l'information, à l'entretien, à l'administration générale, aux services, au personnel et aux services de transport par camion blindé. Rien que pour alimenter les guichets automatiques en billets de banque, il nous en coûte plus de 40 millions de dollars par an. Il y a des frais de recherche et de développement. Il y a les frais de location de l'emplacement. Quelle est la surface que vous devez immobiliser pour pouvoir installer un guichet automatique dans une succursale par exemple? Il y a les frais de communication et les frais d'émission des cartes de débit à nos clients. Il faut également payer les détaillants. Il y a également le loyer de l'argent, ce que coûte tout l'argent qui est immobilisé dans les guichets automatiques.
Quel est le coût d'un guichet automatique? C'est une question à laquelle il n'est pas facile de répondre.
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Merci beaucoup, monsieur.
C'est terminé, monsieur St-Cyr.
Il semblerait toutefois, monsieur Westlake, qu'en énumérant les différentes catégories comme vous venez de le faire, vous vous donnez une belle possibilité de communiquer votre point de vue.
Un bon nombre de nos témoins s'inquiètent manifestement de la possibilité que les banques imposent des frais de service abusifs. Sans révéler de chiffres explicites ni trop précis concernant la concurrence, vous avez ici, chacun de vous, une excellente occasion de communiquer avec ceux qui s'inquiètent des bénéfices que vous faites en imposant ces frais de service et qui s'interrogent au sujet du réinvestissement et des dépenses d'entretien associées à ce genre de service.
C'est simplement une réflexion que je vous livre.
Nous allons maintenant passer à M. Del Mastro.
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Merci, monsieur le président.
Je vais à mon tour citer le même article que mon collègue, celui de janvier 2000. En post-scriptum, on pouvait lire dans cet article: « Cela n'a pas été le cas, mais il se pourrait un jour que, chaque fois qu'on utilise un guichet automatique d'une autre banque, on ait à payer d'autres frais supplémentaires. » Or, environ sept ans plus tard, c'est précisément ce que nous constatons, que chaque fois qu'on se sert d'un guichet automatique d'une banque autre que la notre, on se fait imposer des frais de service.
Mes collègues à ma gauche et à ma droite qui représentent des circonscriptions urbaines vont patienter quelques instants, mais quant à moi, je vais utiliser une analogie rurale.
À la ferme, nous installons une clôture électrique pour empêcher la vache de quitter son pâturage pour aller brouter ailleurs. Je pense que nous pourrions faire le parallèle ici en disant que les banques érigent un genre de clôture autour de leurs clients et qu'elles font preuve d'un peu de protectionniste lorsqu'elles disent: « Si vous vous servez de nos guichets automatiques, cela ne vous coûtera rien, mais si vous allez ailleurs, nous allons vous imposer des frais », et c'est une méthode qu'elles utilisent pour conserver leurs clients.
Il y a au Canada six grandes banques à charte. Je sais fort bien que vous ne tenez pas à ce que la concurrence étrangère s'installe ici et vous prenne une part de marché. Vous ne voulez pas des quasi-banques non plus, vous ne voulez pas que les caisses populaires vous fassent concurrence à votre niveau. Peut-être avez-vous des frais supplémentaires, mais les six grandes banques à charte ne pourraient-elles pas envisager une entente qui accorderait la gratuité d'utilisation des guichets automatiques qui leur appartiennent aux clients des six banques?
Monsieur Hockey: aimeriez-vous répondre à cela? Pourriez-vous l'envisager?
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Merci, monsieur le président.
Je vous demanderais de ne pas y répondre pendant mes questions.
J'en ai qu'une ou deux courtes à poser. Je suis désolé d'être arrivé en retard. Vous avez peut-être répondu à certaines de ces questions dans vos exposés, mais comme toutes les banques sont représentées ici, j'ai une question d'ordre général. Je vais donc m'en prendre à un ou deux d'entre vous.
Que se passerait-il si le comité arrivait à convaincre le gouvernement à se mettre à réglementer ces frais bancaires et d'interdire les frais Interac? Que se passerait-il? Comment réviseriez-vous votre tarification? Est-ce que les autres services coûteraient plus cher?
La question est justifiée parce que ces guichets Interac vous coûtent quelque chose. C'est ce que je crois avoir entendu. Vous seriez donc obligés de répartir ces dépenses ailleurs. En exigeant des frais pour d'autres services, j'imagine. Ou est-ce que ce sont vos bénéfices qui en pâtiraient? Je pense que la question est juste. C'est l'un ou l'autre, je crois.
Je pose la question à M. Hodgson; vous hochez de la tête. Monsieur Hockey, vous aussi.
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Ma question s'adresse à M. Taylor.
Monsieur Taylor, dans les documents que vous avez remis au comité, vous avez dit que lorsque le bureau avait fait enquête au sujet d'Interac — c'était avant l'ordonnance de 1996 —, il avait été perturbé par un certain nombre de pratiques. Ces pratiques comprenaient entre autres « la prohibition des frais à l'utilisation des GAB, ce qui dissuadait la mise en place de GAB et privait les consommateurs d'un réseau déployé selon les forces du marché. »
Il y a eu ensuite votre ordonnance entre autres, l'ordonnance devait « éliminer la prohibition des frais supplémentaires, connue aujourd'hui sous le nom de frais de commodité ».
Vous continuez ensuite en disant dans votre exposé « l'ordonnance ne visait donc pas à réglementer ou à exiger l'imposition de frais supplémentaires. En ouvrant la voie aux frais supplémentaires, l'ordonnance permettait plutôt aux exploitants de GAB de fixer un prix concurrentiel pour leurs services de GAB en se fondant sur les coûts, la demande des consommateurs et d'autres facteurs de marché pertinents. » Par conséquent, le nombre de GAB est passé de 12 808 en 1995 à plus de 54 000 en 2006.
Vous terminez en disant que « le Canada est de fait le pays affichant le nombre le plus élevé de GAB par habitant, et nous figurons parmi ceux qui ont le plus recours aux GAB. »
Ça semble être une analyse claire fondée sur des preuves de l'incidence de l'élimination des frais sur l'accessibilité pour les Canadiens aux services bancaires.
N'êtes-vous pas d'accord avec cela?
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Merci, monsieur le président. Je suis heureux d'avoir la possibilité de participer à un deuxième tour.
Je suis absolument époustouflé par certaines des questions qu'on vous a posées ici aujourd'hui, particulièrement en ce qui concerne les coûts. Je pense que certaines personnes autour de la table pensent que le système bancaire au Canada est un service public, non pas une entreprise à but lucratif.
On a demandé aux banques si elles pouvaient divulguer leurs coûts. Est-ce qu'on devrait alors s'attendre à ce que notre comité demande aux supermarchés d'alimentation de divulguer leurs coûts, afin que nous sachions s'ils demandent un prix approprié pour le lait, le pain et toutes les autres nécessités de la vie? Est-ce que l'on s'attendrait à ce qu'on demande aux entreprises qui vendent des vêtements au détail de révéler leurs coûts afin de s'assurer que le public ne se fait pas avoir, comme certaines personnes aimeraient le dire, en ce qui concerne le coût de certains vêtements?
Nous avons entendu ici ce matin et au cours des dernières semaines que les banques ont une relation spéciale avec le gouvernement du Canada. On a laissé entendre que vous pouvez en quelque sorte obtenir tout ce que vous voulez.
Je me souviens très bien que je n'étais pas d'accord avec les banquiers sur une question en particulier, notamment pour ce qui est de vendre de l'assurance dans les succursales. Pouvez-vous me rappeler si le gouvernement actuel a oui ou non dit que vous pouviez vendre de l'assurance dans vos succursales?
J'invite n'importe lequel des banquiers à répondre à cette question.
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Merci, monsieur le président.
Avant tout, j'aimerais vous présenter mon associé, M. Crozier, vice-président du développement des affaires.
Je vous remercie de nous avoir invités à comparaître devant le Comité permanent des finances de la Chambre des communes. Nous espérons être en mesure de vous renseigner sur la manière dont notre compagnie, appelée UseMyBank, fournit aux entreprises canadiennes émettrices de factures une confirmation en temps réel des paiements effectués par l'entremise de leur réseau bancaire.
Nous sommes ici aujourd'hui pour vous relater notre histoire et vous exposer dans quelle mesure elle concerne le mécanisme de paiement des factures régi par la règle H6; le mécanisme de paiement électronique qui est régi par la nouvelle règle E2; et enfin, la Loi sur les banques et ses conséquences quant à la concurrence et à l'innovation qui se trouvent étouffées par quelques-unes des plus importantes institutions et associations financières au Canada.
UseMyBank est une société dont l'objectif est d'aider les émetteurs de factures et les commerçants en ligne à fournir instantanément des confirmations de paiement électronique. Par notre entreprise commune avec GPAY, qui nous a donné accès aux émetteurs de factures de l'ensemble des institutions financières existant alors, nous avons commencé à offrir nos services aux plus importants émetteurs de factures et commerçants en ligne du Canada, dont Westjet, Rogers, Telus, Fido, Sears et de nombreux autres.
En août 2003, UseMyBank a été invitée à proposer une solution au comité de l'ACP chargé d'étudier la nouvelle règle E2, alors appelée ébauche de la règle X. Cette dernière établissait des directives pour la mise en oeuvre du nouveau système de paiement électronique par les membres de l'ACP. À ce moment-là, aucune restriction technologique n'était en vigueur.
En décembre 2003, la CIBC et la TD, de même que le Conseil du Trésor de l'Alberta, ont fermé le compte de GPAY pour les émetteurs de factures sans donner de raisons tangibles, sinon qu'ils n'aimaient pas comment GPAY et UseMyBank menaient leurs affaires. Nous étions évincés de notre marché par des institutions financières qui s'apprêtaient du même coup à nous faire concurrence.
Après avoir approfondi la question, il appert que l'on n'approuvait pas le fait que pour traiter le paiement, UseMyBank doit agit pour le compte de l'acheteur, en somme à titre de représentant, lorsque nous effectuons un paiement depuis le site Web de l'une ou l'autre des institutions financières et recevons en temps réel une confirmation que la transaction a été complétée avec succès. C'est ainsi que nous pouvons obtenir confirmation en temps réel et transmettre celle-ci à l'émetteur de factures.
Cela nous a forcés à utiliser un système de virement de fonds par courriel, solution moins efficace, plutôt que le système de paiement des factures. Cette méthode est inférieure, car l'expéditeur des fonds peut toujours annuler la transaction après qu'elle ait été lancée par sa propre institution financière. Par ailleurs, l'acheteur doit maintenant débourser des frais supplémentaires de 1,50 $ qui sont imposés par son institution financière.
À l'origine, les services de virement de fonds par courriel étaient des services de transfert d'un compte à un autre en temps réel. Nous pouvions déposer les fonds quelques instants plus tard dans le compte de GPAY. En somme, il s'agit de ce système en temps réel que votre comité recherche. Ce qui est dommage, c'est que ce service fait l'objet de tellement de restrictions qu'il ne constitue plus une solution de rechange réalisable à l'heure actuelle pour la majorité des entreprises.
En 2005, la banque Scotia a lancé le service Interac en ligne. Elle a informé GPAY qu'elle fermerait les comptes de GPAY pour les émetteurs de factures dans un délai de 30 jours. La banque a justifié cette décision en déclarant qu'elle pouvait se prévaloir de ce droit sans avoir à offrir de motifs après avoir donné un préavis de 30 jours. GPAY a intenté une poursuite en Alberta et a pu obtenir une injonction empêchant cette action jusqu'au 15 septembre 2005. À cette date, la BNS a fermé les comptes de GPAY.
C'était comme si le service d'alimentation en eau fermait les valves d'un restaurant pour ensuite vendre lui-même des bouteilles d'eau à la pièce aux clients du restaurant. Cette tactique a forcé GPAY à entamer la première poursuite privée en vertu de l'article 75 de la Loi sur la concurrence. En 2006, le tribunal de la concurrence a rejeté la demande de GPAY. Cette décision a maintenant été portée en appel devant la Cour fédérale.
De plus, nous avons été consternés lorsque l'ACP a présenté la règle E2, laquelle constitue une arme à utiliser par les banques contre les émetteurs de factures qui envisageraient d'utiliser les services de UseMyBank. Il semble que les banques aimeraient détenir le monopole sur les paiements par voie électronique.
Cela nous amène à la situation présente. Les autres banques, jusqu'alors plus amicales, commencent maintenant à examiner les comptes de GPAY pour les émetteurs de factures et l'accès aux comptes bancaires. L'avenir de GPAY est incertain au-delà de 60 ou 90 jours. Encore une fois, GPAY se retrouve désarmé et votre comité représente un de ses derniers espoirs. Cet espoir est aussi celui des nombreux émetteurs de factures et commerçants en ligne qui attendent, souffle court, de voir si nous obtiendrons finalement le droit d'offrir une technologie novatrice qui rationaliserait leurs opérations en leur fournissant en temps réel une confirmation des paiements, plutôt que d'attendre que leur institution financière leur transmettre un rapport par télécopieur ou EDI.
En terminant, nous aimerions formuler trois recommandations au comité. En premier lieu, nous suggérons d'examiner la règle H6 régissant le système de paiements de factures et de considérer ce système comme une infrastructure utilisée par les banques, mais qui est aussi accessible à des entités qui ne sont pas des institutions financières, telles que UseMyBank. Cette structure ressemblerait à l'ouverture du marché des lignes téléphoniques aux exploitants de l'extérieur, ce qui a favorisé une saine concurrence entre les divers fournisseurs de services, à l'avantage des consommateurs et des entreprises du Canada.
En second lieu, nous suggérons de revoir la règle E2 régissant les systèmes de paiement électronique disponibles au Canada. Cette dernière fait en sorte que tout paiement électronique doit être exécuté depuis le site Web de la banque et qu'aucune tierce partie ne peut intervenir dans le processus de paiement. Bien que cette règle particulière puisse paraître élémentaire en soi, elle nuit à la concurrence et étouffe toute innovation puisque seules les institutions financières régissent le système. Par le fait même, la règle E2 de l'ACP sanctionne la création d'un monopole, ce qui est entièrement contraire à ce que l'Association est censée faire en vertu de l'ordonnance de consentement de 1996 délivrée à propos des guichets automatiques bancaires.
Enfin, une révision a été apportée à la Loi sur les banques elle-même interdisant essentiellement aux banques de fermer les comptes ou de refuser l'accès aux comptes de clients en fonction de certains critères. Cette mesure n'a pas été étendue aux sociétés ou, si c'est le cas, elle n'a pas été interprétée ainsi.
Essentiellement, les banques peuvent choisir librement les entreprises à qui elles désirent autoriser l'accès à des comptes et offrir leurs services. Par conséquent, aucune protection n'est offerte aux sociétés en règle qui veulent traiter avec la même banque que leurs clients. D'agir ainsi devrait leur permettre d'économiser des frais, de la même manière que les consommateurs ne paient pas de frais lorsqu'ils utilisent le guichet automatique de leur propre banque.
Tout comme les services d'alimentation en eau, les banques canadiennes forment une infrastructure à laquelle nous devons tous pouvoir accéder.
Nous vous remercions de nous avoir accordé votre attention et nous demeurons à votre disposition pour répondre à vos questions.
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Bien. Je n'ai pas apporté de discours et nous verrons ce que cela donnera.
J'aimerais dire d'abord que je représente les 7 500 membres canadiens de mon association, ACORN, et d'autres non-membres qui travaillent et qui se débrouillent comme ils peuvent, des familles comme des particuliers.
On m'a demandé de parler de certaines de nos préoccupations. Tout d'abord, au sujet des frais administratifs liés aux chèques sans provision, qui ont augmenté substantiellement. Les gens que je représente estiment que ces frais administratifs sont sans rapport avec les véritables coûts administratifs. Nous estimons que ces frais sont en général payés par des travailleurs et par ceux qui ont du mal à joindre les deux bouts. Il en résulte que les banques profitent directement de familles et de particuliers en difficulté.
Tous au long de mon discours, vous constaterez que c'est la même chose pour diverses questions. Ce sont des situations bien difficiles pour les gens que je représente.
Parlons rapidement des frais bancaires ordinaires. Je me suis laissé dire que si quelqu'un a 1 000 $ ou plus dans son compte, il n'aura pas à payer les frais bancaires que paient la plupart des autres. Comment se fait-il que ceux qui ont 1 000 $ en banque n'ont pas à payer ces frais, alors que ceux qui ont du mal à payer leur loyer, qui n'ont pas ce 1 000 $ en revenus, se retrouvent à payer ces frais bancaires?
C'est un sujet dont on a chaudement débattu plus tôt et j'ai certes quelques observations au sujet des guichets automatiques. Avec les guichets automatiques génériques, il y a de moins en moins de guichets automatiques identifiés à une banque. C'est ce qu'on constate souvent dans les quartiers moins aisés. Tout d'un coup, une population importante n'a plus un accès facile aux guichets automatiques.
En outre, les banques ont désormais refusé l'accès à tous leurs services à certaines personnes que je connais, et à certains de mes voisins. Cela se rapporte à un autre aspect de la question, la privatisation. Je connais des gens qui ne peuvent pas aller à une banque encaisser leur chèque de paye. Ils se voient contraints d'aller chez Money Mart ou chez des prêteurs sur salaire. Les banques investissent dans ces entreprises, détournent les clients de leurs propres succursales et leur disent qu'il faut s'adresser à ces entreprises, dont les frais sont désormais exclus de l'application des lois relatives aux banques.
Inutile de rappeler que le banques n'imposent pas de frais de guichets automatiques aux États-Unis, pas plus qu'en Europe. Il vaut la peine de dire, comme je l'ai entendu, que la Banque TD ne demande pas de frais d'utilisation des guichets automatiques à ses clients américains. Pourquoi n'offre-t-on pas la même chose à la clientèle canadienne?
Au sujet de l'avenir du secteur financier, nous constatons que les banques investissent dans des sociétés privées, ce qui leur permet de contourner les lois qui les régissent. Nous voudrions des lois sur les guichets automatiques génériques, sur les crédits hypothécaires à risque et sur les prêts sur salaire. Ce sont souvent les personnes en difficulté, celles que les banques n'accueillent pas en raison de leur situation financière qui sont forcées de payer des taux plus élevés pour les services généralement offerts par les banques.
Enfin, d'après des études que j'ai vues dans un rapport, les banques canadiennes exigent des frais de service parmi les plus élevés, et ont des marges de profit aussi parmi les plus élevées, dans le monde. Nous sommes mécontents que les banques privilégient leur bilan plutôt que le service à la clientèle, en refusant à leurs clients ce qu'ils demandent, simplement pour protéger leur marge de profit de 18 milliards de dollars.
Je vais terminer là-dessus et céder la parole au suivant. Merci.
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Monsieur le président, merci pour cette occasion de vous parler. Je suis la directrice de l'exploitation de VisionCraft Development.
Au Canada, VisionCraft donne un soutien aux petites et grandes entreprises avec ses systèmes de chèque, ses services de transfert électronique de fonds, son système de paye actualisé et ses services de comptabilité judiciaire. Je vous parlerai aujourd'hui de la partie du projet de loi C-37 qui porte sur le contrôle électronique des chèques et sur la norme 006 de l'Association canadienne des paiements.
Je vais traiter d'un grand nombre de questions, alors, pardonnez-moi de ne pas approfondir chacune d'entre elles.
Tout d'abord, je dois dire que nous sommes non partisans et que le projet de loi C-37 n'aura pas d'effet sur nos revenus; peut-être même que nous pourrions en tirer un bénéfice inattendu. Je vous parle de mon expérience dans la mise en oeuvre quotidienne de la norme 006, et de mon expérience de conceptrice de chèque.
En gros, nous ne sommes pas contre l'imagerie des chèques sauf pour le fait qu'il ne semble pas y avoir d'avantage marqué pour les clients, qu'il s'agisse de particuliers ou de sociétés, ni pour ceux dont le travail consiste à transporter les chèques partout au pays, qui pourraient même perdre leur emploi s'il n'y a plus à les transporter physiquement.
Dans la mise en oeuvre actuelle de la norme 006 de l'ACP, les consommateurs sont assujettis à des risques et à des coûts excessifs, qui ne feront qu'augmenter à l'avenir. La partie qui porte sur le contrôle électronique des chèques dans le projet de loi C-37 occupe une page. Son équivalent américain, qu'on appelle habituellement Check 21, est une règle de 18 pages, avec un jugement final de 144 pages, qui offre des recours aux consommateurs en cas d'erreurs ou de pertes causées par le contrôle électronique. Il s'agit d'une norme volontaire, qui n'exige pas le balayage électronique ni la dématérialisation.
Les substituts de chèques aux États-Unis sont assortis de deux garanties et d'une indemnisation. La garantie stipule que le chèque est bien préparé et qu'il ne sera pas versé deux fois, et l'indemnité est assurée pendant toute une année à partir du moment où la partie lésée prend connaissance de la perte. Aucune indemnité semblable n'est prévue par le projet de loi C-37.
Nous pensons aussi que le nouveau régime relatif au chèque physique expose les particuliers et les entreprises à des fraudes croissantes. La norme 006 de l'ACP exige l'élimination de 17 des 34 caractéristiques des chèques les plus efficaces contre la fraude, exposant les consommateurs, mais aussi les entreprises de toutes tailles, à une augmentation de la fraude.
Sur cette question, les banques agissent comme un cartel, et personne n'a le choix. Cela va directement à l'encontre de la pratique américaine, où le code commercial universel exige que tous les émetteurs de chèque prévoient autant de caractéristiques de protection contre la fraude que possible, au risque d'être tenus responsables pour tout chèque frauduleux encaissé.
On comprend facilement que si la fraude est en hausse, la responsabilité le sera aussi. Les banques ont réagi en s'efforçant de réduire leur responsabilité pour les fraudes par chèques en n'acceptant aucune responsabilité pour la vérification des caractéristiques de sécurité d'un chèque qui ne sont pas décrites dans leur contrat avec leurs clients.
On en discutait précisément sur le site de l'ACP au début de décembre dernier. Par exemple, au sujet des doubles signatures, disons qu'une entreprise a des règles selon lesquelles tout chèque de plus de 10 000 $ doit comporter deux signatures, et que cela est même indiqué en toutes lettres sur le chèque. Quand le chèque arrive à votre banque, s'il n'y a qu'une signature et qu'il porte un montant de plus de 10 000 $, c'est manifestement une fraude. La banque n'accepte pas la responsabilité de l'encaissement du chèque frauduleux à moins que la règle soit écrite dans le contrat avec le client. Même chose pour les avertissements comme: « l'arrière-plan de ce document est bleu » et qu'il est gris, c'est manifestement un faux. Mais si l'arrière-plan est bleu, mais que ce n'est pas dans votre contrat avec la banque, la banque niera toute responsabilité pour l'encaissement du faux.
Le problème, c'est que les particuliers et les petites sociétés ne pourront pas renégocier leurs contrats avec la banque et n'auront, par conséquent, aucun recours. Ils ne peuvent pas changer de banques. En effet, toutes les banques ont les mêmes règles pour la norme 006 de l'ACP.
Que se passe-t-il en cas d'augmentation du nombre de fraudes? Les entreprises n'ont d'autre choix que d'acheter des services d'autres banques et les particuliers, eux, n'ont aucun recours.
Une entreprise pourrait acheter des services de TEF et de paye actualisée, mais les deux sont assez coûteux. De plus, si la responsabilité en matière de fraude fait augmenter de façon importante le risque que doit assumer la banque et entraîne des coûts pour elle, les banques prévoiront dans le contrat une limite de responsabilité. En d'autres termes, vous avez 30 000 $ par chèque par occurrence dans votre compte pour la fraude. Quand...
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Merci, monsieur le président. Je suis heureux de comparaître de nouveau devant votre comité et je vous remercie de nous avoir invités.
Nous avons témoigné à maintes reprises devant ce comité, mais je me permets de prendre un moment pour vous présenter encore une fois le conseil.
Le Conseil du commerce de détail est le porte-parole des détaillants au Canada. Nous représentons tous les types de commerces au détail se trouvant dans toutes les régions du pays. Nos membres font des ventes de près de 400 milliards de dollars par année, emploient près de deux millions de personnes et exploitent près d'un quart de million d'entreprises. Toutes ces petites entreprises représentent ensemble une très grande entreprise. C'est d'ailleurs un peu paradoxal: nous sommes une grande entreprise qui est constituée de beaucoup de petites entreprises.
[Français]
Monsieur le président, je veux d'abord souligner que vous avez reçu notre mémoire à l'avance. Je veux aussi mentionner que mes remarques se concentrent sur trois points clés: la raison d'être de l'installation d'un guichet automatique dans un magasin; notre point de vue sur les frais d'utilisation des guichets automatiques; et finalement, la nécessité de revoir en entier le système de paiements au Canada.
[Traduction]
Je commencerai par traiter des guichets automatiques bancaires dans les magasins.
Après que la décision de 1996 a été rendue, les détaillants ont décidé d'offrir ce service. Depuis, on a constaté que ce n'est tout simplement pas rentable pour les détaillants, qu'il s'agisse d'un petit ou d'un grand magasin et peu importe la catégorie de produits qu'il offre. Les raisons qui expliquent cela sont énoncées dans le mémoire que nous vous avons déjà transmis.
On trouve cependant dans certains établissements spécialisés des distributeurs automatiques de billets...
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Quoi qu'il en soit, quand vous recevrez notre mémoire, vous y verrez les raisons qui expliquent qu'il n'est tout simplement par rentable pour la plupart des détaillants d'avoir une distributrice automatique de billets dans leur magasin. Habituellement, on trouve ces distributrices dans quelques établissements spécialisés qui satisfont à l'un des deux critères suivants: soit que l'achalandage est important pendant une longue période, habituellement 24 heures par jour, sept jours par semaine, les endroits dont vous avez traité avec le groupe de témoins précédent, soit dans les cas où le client est prêt à verser des frais de commodité pour avoir accès à la distributrice à cet endroit.
Un de mes collaborateurs, faisant preuve de beaucoup de zèle à vouloir m'aider, m'a informé que c'est dans les bar d'effeuilleuses qu'on impose les frais de commodité les plus élevés. Je l'ignorais.
Une voix: Mais pas votre femme.
M. Peter Woolford: Je savais que je regretterais d'avoir dit cela.
Nous ne nous attendons pas à ce que le marché actuel change beaucoup à l'avenir. Le marché est parvenu à maturité et nous ne prévoyons pas revoir les guichets automatiques dans les magasins de détail, pour autant que nous puissions le prévoir.
Par conséquent, nous n'avons pas de position sur les frais de commodité. Ils n'ont pas vraiment d'incidence sur nos membres ou sur leurs modèles d'entreprise ou sur leurs activités.
Cependant, comme l'ont fait, je crois, les témoins du groupe précédent, étant donné que nos membres ont fait l'expérience des guichets automatiques et qu'ils ont fini par abandonner, nous croyons pouvoir dire que si vous imposez des limites quant aux frais qui peuvent être demandés, moins de guichets automatiques seront offerts au public. C'est un résultat qui nous semble prévisible compte tenu de notre expérience dans le passé.
En terminant, j'aimerais aborder la question plus générale des paiements électroniques. Nous sommes ravis que votre comité ait décidé d'élargir le débat et de traiter aussi de cette question. Nous estimons que le Canada a un bon système de paiement, mais nos membres sont de plus en plus mécontents des coûts et de la qualité de certains services du système de paiement et ils savent que, au bout du compte, ces coûts seront refilés aux consommateurs, que ce soit directement dans les frais de commodité ou indirectement dans les coûts d'utilisation du système de paiement.
En outre, le système de paiement évolue rapidement. Il y a de nouvelles technologies, de nouveaux joueurs et de nouveaux services. Cette évolution progresse très rapidement sans aucune surveillance de la part du public et sans qu'on consulte le public. Nous sommes un peu étonnés, en toute honnêteté, de voir que le Canada est si passif dans ce domaine par rapport à d'autres pays. D'autres pays ont agi. D'autres pays ont examiné en profondeur leurs systèmes de paiement.
En conclusion, ma principale recommandation pour le comité est la suivante: le Canada devrait entreprendre un examen exhaustif du système de paiement, y compris des divers coûts et avantages pour tous, et y faire participer tous les intervenants.
Merci, monsieur le président.
À présent, mes clients, tant les grandes et les petites entreprises que les particuliers, peuvent être davantage victimes de fraude, car on retire toutes les caractéristiques de protection contre la fraude de leurs chèques, contrairement à ce qui se passe aux États-Unis, où l'on s'attend à ce qu'on les ajoute. Que pouvons-nous faire? Dorénavant, le retour des chèques s'assortira de frais supplémentaires, alors que c'était inclus dans les frais bancaires jusqu'à maintenant. On vous retournait vos chèques et c'était la même chose pour les sociétés. Désormais, ce ne sera plus le cas.
Que se passera-t-il lorsque l'imagerie du chèque produira des erreurs? Rien dans le projet de loi ne porte là-dessus, tandis que dans d'autres pays, on a prévu des dédommagements et des garanties pour obtenir un remboursement par recrédit très rapidement selon un mécanisme normalisé.
Il faut que les consommateurs aient de nouveau le choix de recevoir soit leurs chèques soit le chèque numérisé. Il faut pouvoir remettre les caractéristiques de protection contre la fraude sur les chèques. Il faut attacher des indemnités aux chèques numérisés. Les frais exigés seront très élevés. Ce qu'on paie au guichet automatique n'est rien en comparaison de ce qu'on vous facturera en échange de toutes les caractéristiques supplémentaires à fournir pour prémunir votre entreprise contre la fraude. Il faudra passer au paiement actualisé et cela coûtera peut-être jusqu'à 1 $ le chèque dans certaines banques.
Présentement, pour voir votre chèque numérisé en ligne, il en coûte 1,50 $ le chèque — tout au moins dans mon compte TD. On m'a dit qu'à la Banque royale, cela coûte 2,25 $ par chèque par affichage.
Dans mon milieu professionnel, nous assistons à une évolution très rapide du système. Le marché a été témoin de l'arrivée de nouveaux acteurs, dont certains sont d'ailleurs parmi nous aujourd'hui. Des banques spécialisées émettent maintenant des cartes de crédit au Canada. De nouveaux intervenants très divers partagent le marché des services financiers et on prévoit qu'il en arrivera encore d'autres.
La technologie a une incidence sur ce secteur, ainsi que les membres du comité le savent sans doute. Elle va continuer à modifier en profondeur la manière dont nous menons nos activités financières. Les services offerts sont très diversifiés et ceux qui les offrent sont eux aussi différents les uns des autres.
Les guichets automatiques bancaires ont beaucoup évolué depuis 1996. Tous ces changements expliquent pourquoi, à notre avis, il est temps de prendre un peu de recul et d'examiner toute une gamme d'éléments. Cela ne signifie pas qu'à nos yeux, telle chose a été bien faite et telle autre mal faite, simplement qu'il faut envisager l'ensemble des services sous les angles respectifs de tous les utilisateurs différents du système. C'est d'ailleurs ce qui se passe un peu partout dans le monde, et nous sommes d'ailleurs surpris que le Canada se soit contenté du rôle de spectateur.
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C'est difficile à dire. Ce que nous savons, c'est que le commerce de détail dépend totalement de la clientèle. Ce que veut le client, il l'obtient. Les marchands qui ont essayé de faire payer le client pour prendre son argent ont vite constaté que le client n'était pas d'accord. Cela n'a donc pas marché. Il existe tellement d'autres solutions que celle-ci n'a pas véritablement séduit.
À propos de l'effet sur les guichets automatiques, nous avons l'impression que le service de paiement direct Interac lui-même a considérablement réduit la demande des clients pour l'argent comptant. Normalement, les guichets automatiques qui ne sont pas à l'intérieur d'une banque n'offrent pas toutes les fonctions. Il s'agit essentiellement de machines moins importantes et moins coûteuses qui distribuent des billets, c'est tout. On ne peut y payer une facture ni faire un dépôt. On peut seulement retirer de l'argent. Donc, avec le paiement direct Interac, le client peut payer directement avec sa carte plutôt que de payer des frais pour retirer de l'argent dans la machine.
Deuxièmement, comme je l'ai dit dans ma réponse à l'un de vos collègues, la possibilité que l'on a de demander de l'argent comptant en plus de la transaction que l'on règle avec une carte fait que si l'on a besoin d'argent comptant, beaucoup de marchands, aujourd'hui, qui ont beaucoup de liquidités sont très contents de vous donner de l'argent comptant lorsque vous faites un achat.
Troisièmement, les fournisseurs de services financiers, en ligne et autres, offrent un certain nombre d'autres options de paiement et de services financiers.