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Bonjour, mesdames et messieurs.
Le comité souhaite la bienvenue aux témoins et aux invités.
Nous sommes très heureux d'être ici dans le cadre de notre processus de consultations prébudgétaires. Nous sommes les membres du Comité permanent des finances de la Chambre des communes.
Nous sommes heureux d'être ici, dans cette région si merveilleuse et si particulière du pays. Je dois avouer que c'est la première fois que je viens au Yukon. J'ai vraiment savouré les quelques heures que j'ai passées ici et j'ai hâte de revenir.
Nous avons hâte d'entendre vos exposés aujourd'hui. Nous tenons à vous remercier de votre présence et du temps que vous avez consacré à préparer vos mémoires et pour répondre aux questions que nous pourrions avoir.
Vous avez tous été prévenus que vous disposez de cinq minutes pour entreprendre une tâche colossale et, dans l'intérêt du temps, nous allons nous en tenir à ces cinq minutes. Lorsque vous allez faire votre exposé, je vais vous donner une indication qu'il vous reste une minute ou moins, si vous acceptez un contact visuel. Nous allons vous interrompre après 5 minutes pour permettre un échange, des questions et ainsi de suite.
Soyez les bienvenus et merci d'être ici.
Nous allons commencer par le représentant de la ville de Fort St. John, M. Jim Eglinski. Soyez le bienvenu, monsieur le maire.
Vous avez la parole pendant cinq minutes.
Mesdames, messieurs, je m'appelle Jim Eglinski et je suis le maire de Fort St. John. Je suis accompagné de John Locher, notre directeur municipal. Merci de nous avoir invités à prendre la parole devant vous.
Nous sommes d'accord avec les prémisses de vos consultations, à savoir que si le Canada veut se tailler une véritable place dans le monde, ses concitoyens et ses entreprises doivent prospérer. Nous sommes aussi d'accord avec le fait que si les citoyens et les entreprises veulent s'enrichir dans un monde de plus en plus compétitif, le Canada doit avoir l'infrastructure requise pour assurer un niveau de vie élevé et faire en sorte que les économies locale, régionale et nationale soient prospères.
Mais les lieux de résidence ou d'affaires de ces gens et de ces entreprises ne sont pas le Canada, ni une province ou territoire. Ce sont plutôt les collectivités, petites et grandes, comme Fort St. John ou Whitehorse. Si vous voulez que la population et les gens d'affaires soient heureux, en santé et prospères, vous ne devez pas seulement appuyer les infrastructures fédérales et provinciales, mais aussi celles de chacune de ces collectivités.
Si les précédents gouvernements fédéraux ont tenté de soutenir un éventail restreint d'infrastructures municipales, comme les routes et les réseaux d'assainissement et d'alimentation en eau, et l'actuel gouvernement priorise les routes, les ports et les postes frontaliers, il reste, à mon humble avis, que ces programmes à court terme sont coûteux et présentent des lacunes du point de vue de la reddition de comptes et de la transparence. Nous croyons qu'il est possible de faire mieux.
Vous avez demandé quelles mesures fiscales devraient être mises en place ou quelles dépenses devraient être engagées pour que le pays ait les infrastructures dont ont besoin les citoyens et les entreprises. Nous vous répondons qu'il faut changer la manière de financer les infrastructures. Les collectivités comme Fort St. John ont besoin de telles mesures le plus tôt possible.
Vous trouverez peut-être difficile de croire qu'une ville comme Fort St. John, qui est pourtant en pleine croissance, a besoin de votre aide pour améliorer ses infrastructures. Après tout, la ville est au beau milieu d'une période de croissance et de transformation rapides.
Nous sommes la capitale du pétrole et du gaz de la Colombie-Britannique et le principal centre de services dans le nord-est de la province. Fort St. John abrite bon nombre d'entreprises actives dans le secteur du bois d'oeuvre résineux, notamment une usine de panneaux à copeaux orientés d'envergure mondiale. Nous sommes également au centre de la plus grande région agricole de la province. Notre ville est fière d'arriver au deuxième rang au Canada pour ce qui est de la jeunesse de sa population et du fait que le revenu net disponible de ses résidents est le plus élevé de la Colombie-Britannique. Le Groupe financier BMO a récemment classé la ville en troisième place dans sa liste des meilleurs incubateurs de petites entreprises, parmi 111 collectivités d'un peu partout au Canada; en deuxième place pour le taux de croissance des petites entreprises au cours des cinq prochaines années et en première place pour le nombre d'entreprises par millier d'habitants.
Alors, pourquoi aurions-nous besoin de votre aide? Une économie florissante est une arme à double tranchant pour une petite municipalité comme Fort St. John. Nous devons attirer suffisamment d'employés pour développer les industries primaires et soutenir la croissance de la communauté. Nos revenus ne progressent pas aussi vite que ceux du secteur privé, des particuliers et des instances gouvernementales supérieures lorsque notre économie prospère. Notre seule source de revenus digne de mention réside dans les impôts fonciers, mais nous sommes limités par la valeur des propriétés et par l'impopularité qui accompagne immanquablement une hausse du fardeau fiscal déjà très lourd de nos citoyens.
Par contre, les demandes d'infrastructures municipales -- routes, systèmes d'assainissement, parcs, centres culturels et sportifs et autres -- grimpent en flèche. Plus de bien transitent par nos routes et les entreprises s'attendent à ce que nous offrions des loisirs culturels, artistiques et sportifs pour attirer et garder leurs employés dans la région. À cette liste s'ajoute le besoin d'agrandir les bibliothèques pour satisfaire à la demande, de collaborer avec les instances gouvernementales supérieures pour renouveler les installations du réseau de soins de santé et pour accroître le nombre d'établissements postsecondaires dans la collectivité.
Ces demandes augmentent, mais nos revenus, eux, stagnent. Malgré tout, Fort St. John a de la chance, car son économie est vigoureuse. Je ne peux imaginer ce que vivent les autres petites collectivités qui ne sont pas aussi prospères, mais qui doivent tout de même offrir les infrastructures pour préserver leur intégrité.
Que recommandons-nous pour toutes les petites collectivités, celles qui sont victimes de leur succès et celles qui tentent de garder la tête hors de l'eau malgré une économie qui tourne au ralenti?
Premièrement, éliminer les programmes fédéraux d'infrastructures à court terme et non renouvelables, qui s'en parfois plus long à concevoir, à négocier et à mettre en oeuvre que ne l'est leur durée d'application effective.
Deuxièmement, adopter le principe de subsidiarité selon lequel les décisions importantes qui concernent les collectivités, comme les dépenses liées à l'infrastructure, sont prises par les collectivités elles-mêmes. Non seulement cela aurait pour effet d'accélérer les choses, mais cela les rendrait également plus transparentes.
Troisièmement, élargir la définition d'« infrastructure » pour qu'elle ne s'applique pas seulement aux routes, ponts et systèmes d'assainissement, qui ne sont peut-être pas des priorités pour toutes les collectivités... Chaque collectivité a des priorités différentes et chacune d'elles devrait être en mesure de pouvoir établir les siennes.
Comment pouvons-nous faire cela lorsque votre planification budgétaire se fait sur un an, ou habituellement sur quatre ans, au plus? il faut que cela devienne un processus local, c'est très simple. C'est ce que je suis venu vous dire aujourd'hui. Travaillez en collaboration avec les provinces et territoires pour donner aux municipalités, petites et grandes, leur juste part des importants revenus perçus par les instances gouvernementales supérieures grâce aux impôts sur le revenu, aux taxes de ventes et autres mesures fiscales; réduisez notre dépendance à l'égard des impôts fonciers et redonnez-nous une part des revenus que nous générerons localement, taxe de vente, impôt sur le revenu et autres taxes.
Un précédent a déjà été établi en permettant aux municipalités de toucher une part de la taxe sur l'essence. Nous croyons que cette mesure devrait être appliquée aux revenus que vous percevez grâce à la taxe sur les produits et services, à l'impôt sur le revenu des particuliers et des sociétés et aux autres taxes.
Merci.
Je veux commencer en vous disant simplement bonjour et en vous souhaitant la bienvenue sur le territoire traditionnel des premières nations Kwalin Dun et Ta'an Kwach'an. Au nom du Conseil des Premières nations du Yukon, je vous remercie de l'occasion que vous me donnez de prendre la parole devant vous aujourd'hui.
Dans un contexte où il s'agit pour le Canada de demeurer dynamique, progressif et prospère dans un monde plus compétitif, nous devons commencer par regarder ce qui se passe chez nous, en mettant l'accent sur nos ressources, nos relations clés et nos processus. Il est reconnu qu'au Yukon, de nombreuses ressources naturelles n'ont pas encore été développées et que des occasions de tourisme n'ont pas encore été exploitées. Les premières nations sont prêtes à partager de nombreux aspects de leur culture avec d'autres et à offrir un accès à des milieux sauvages et à des expériences qui ne comportent pas de conséquences défavorables du point de vue culturel et environnemental.
Nos gens sont une ressource précieuse. Nous devons travailler ensemble sans relâche sur des moyens d'accroître les niveaux d'éducation, de fournir des expériences de travail et d'offrir une rémunération et une stabilité appropriées dans le milieu de travail. Nous devons nous assurer de développer une capacité durable et de réaliser notre plein potentiel. Les premières nations du Yukon sont empressées de travailler avec d'autres pour réaliser cet objectif et d'autres encore, de manière constructive et significative.
Le succès des gouvernements du Canada et des premières nations dans l'économie mondiale dépend de la perception des autres nations. Il est essentiel qu'elles voient les relations entre tous les gouvernements -- fédéral, provinciaux, territoriaux et des premières nations -- comme étant à la fois constructives et stables dans la réalisation d'objectifs communs. On ne peut exagérer l'importance de l'engagement, de l'intégrité et de la collaboration entre tous. Les premières nations du Yukon appuient ces idéaux.
Nous voyons la possibilité de travailler de manière constructive avec les organes du gouvernement du Canada qui servent les intérêts collectifs d'un grand nombre de leurs ministères, plutôt que de traiter continuellement avec des ministères individuels ayant leurs propre complexités et leur propre mandat. En tant que premières nations autonomes, nous nous efforçons d'établir et de maintenir une relation efficace de gouvernement à gouvernement, et nous comprenons que la participation active à des tribunes comme celle d'aujourd'hui constitue une étape dans la réalisation de cet objectif. Ne croyons que le fait de travailler de cette manière nous permettra d'obtenir une meilleure valeur pour nos ressources très limitées.
Nous considérons, en grande partie, que cette façon de voir notre relation est un fondement de nos ententes sur l'autonomie gouvernementale avec le Canada. Cela suppose que les fonds du Canada devraient parvenir directement aux premières nations autonomes du Yukon, et non par l'intermédiaire du gouvernement du territoire du Yukon. Lorsque les questions qui intéressent les premières nations du Yukon sont discutées au sein de tribunes intergouvernementales, nous devons être présents à la table. On peut tirer une plus grande efficacité des ressources financières disponibles en acheminant ces fonds directement à ceux qui seront les mieux placés pour répondre aux besoins très variés de leurs citoyens.
En vertu des accords sur les revendications territoriales, les premières nations du Yukon ont des responsabilités face à leurs bénéficiaires et leurs citoyens qui vont au-delà de celles qui s'appliquent aux Indiens inscrits. Qui plus est, étant donné que la plupart des terres des premières nations du Yukon ne sont pas des réserves, un certain nombre de questions et de droits concernant le financement et les services du gouvernement fédéral sont soulevés entre les premières nations du Yukon et celles qui se trouvent au sud du 60e parallèle.
Nous avons besoin à l'heure actuelle de votre appui précieux pour nous aider à réaliser pleinement les avantages collectifs de nos ententes sur l'autonomie gouvernementale et pour régler tout différend lié aux accords sur les revendications territoriales. Notre appui à la construction d'un important pipeline pour acheminer le carburant essentiel aussi bien vers les marchés intérieurs qu'internationaux et notre participation à la construction d'une ligne de chemin de fer transnationale pour assurer le transport efficace des ressources naturelles, des biens et des personnes sont fondés sur le règlement des revendications territoriales et sur la participation active des premières nations du Yukon.
Nous avons hâte de devenir des participants clés pour devenir de plus en plus compétitifs au sein de l'économie mondiale. Dans l'avenir immédiat, nous devons toutefois consacrer nos efforts et nos ressources pour bien faire les choses la première fois. Dans notre quête d'un véritable gouvernement autonome, nous demandons au gouvernement du Canada, dans son prochain budget, d'accroître le soutien pour l'autonomie gouvernementale et pour la mise en oeuvre des accords sur les revendications territoriales, pour aider à accélérer les progrès dans ces domaines. Il est clair qu'une telle augmentation dans les dépenses budgétaires devrait être considérée comme un autre investissement pour développer une capacité aussi bien pour les premières nations que pour le Canada. Ce n'est qu'après que nous pourrons concentrer nos efforts et notre expertise sur la scène internationale et que nous pourrons devenir des partenaires actifs dans ce domaine ainsi que dans d'autres domaines également importants.
Plus particulièrement, cela ne fait pas disparaître la nécessité pour le Canada, pour l'honneur de la Couronne, de continuer à trouver des solutions à de nombreuses questions concernant la santé, la justice, le développement des ressources humaines, le logement, l'infrastructure communautaire, le développement économique et d'autres besoins sur une base permanente, plutôt que sur une base intermittente ou périodique dans certains cas. Tout progrès dans ces domaines serait à l'avantage de tous les Yukonnais et de tous les Canadiens.
J'espère que nous serons en mesure d'offrir une explication plus précise des aspects plus techniques de cette question dans un mémoire.
En attendant, je vous remercie de votre indulgence et de l'occasion de parler de cette question importante, tout en indiquant sa relation importante avec de nombreuses autres -- pour ne pas dire sa dépendance.
Merci.
Merci de l'occasion qui m'est offerte de prendre la parole devant vous ce matin.
S'assurer que les citoyens canadiens puissent prospérer dans l'avenir demande beaucoup plus qu'une économie active. La santé sociale et physique des Canadiens et Canadiennes dépend de l'environnement naturel. Aucun degré d'activité économique quel qu'il soit ne peut compenser la perte de la santé sociale et physique des humains et de l'environnement naturel sur lequel ils dépendent. C'est pourquoi, dans les recommandations de ce matin, la Yukon Conservation Society concentre son attention sur le changement climatique et sur les mines.
Comme vous le savez, le changement climatique touche le nord -- en premier et de manière plus importante. Il s'agit d'un désastre écologique où les ours polaires sont incapables de chasser en raison de la fonte de la banquise et où des infestations massives d'insectes et des feux de forêt transforment l'habitat forestier. Nous lisons dans The Globe and Mail de ce matin que de toute évidence, le dendroctone du pin se déplace maintenant vers le nord, comme le typographe. Il s'agit également d'un désastre économique, étant donné que les infrastructures comme les routes, les pipelines et des immeubles sont touchés par la fonte du pergélisol et que les collectivités qui dépendent de l'industrie forestière sont abandonnées à leur propre sort.
L'exploitation minière a eu des conséquences économiques graves ainsi que des avantages économiques, par exemple, sur les moyens de subsistance traditionnels comme le piégeage et le tourisme nature. Elle crée également des économies d'emballement et d'effondrement, avec son cortège de problèmes sociaux et sanitaires.
Depuis longtemps des mines ont laissé dans leur sillage des désastres environnementaux, comme la mine Faro dans le nord du Yukon, dont le nettoyage coûtera vraisemblablement 500 millions de dollars au Trésor fédéral et qui laissera un héritage permanent qui devra faire l'objet d'une surveillance qui devra être maintenue.
Par conséquent, nous recommandons que le budget fédéral mette fin aux subventions, comme le programme des superactions accréditives pour l'exploitation et l'exploration minières, et qu'il crée plutôt des incitatifs fiscaux et des subventions pour le recyclage des minéraux et les initiatives économiques fondées sur un environnement sain, comme la création de parcs nationaux et le soutien aux initiatives de gérance communautaire.
Un financement accru est essentiel pour le nettoyage des mines abandonnées et pour la surveillance et la supervision par les autorités de réglementation de l'exploitation et de l'exploration minières. Par exemple, ici au Yukon, le ministère des Pêches et des Océans est en train de créer un nouveau régime pour gérer l'exploitation des placers. Sans des ressources suffisantes pour surveiller la qualité de l'eau et la santé des poissons, ce nouveau régime ne sera pas efficace.
Une stratégie canadienne pour faire face au changement climatique doit être mise en place immédiatement, dans un premier temps pour geler les émissions de dioxyde de carbone et, ensuite, commencer à imposer des réductions importantes. Il est nécessaire de créer des incitatifs fiscaux pour l'exploitation des énergies renouvelables et de mettre fin aux subventions accordées dans le domaine du pétrole et du gaz. Il faut instituer une taxe sur les émissions carboniques liées à la production et à la consommation de pétrole et de gaz. Le transport public dans les collectivités nordiques et entre ces dernières ont également besoin de soutien fédéral. La conservation de l'énergie par la construction d'immeubles efficaces au plan énergétique et l'utilisation des énergies renouvelables doivent être encouragées par le biais de l'éducation et d'incitatifs financiers.
Il est essentiel que le plan du Canada sur le changement climatique comporte un accent marqué sur le nord, parce que, comme nous l'avons dit plus tôt, c'est ici que les répercussions du changement climatique se font d'abord sentir.
En résumé, nous recommandons un gel des émissions de dioxyde de carbone et de gaz à effet de serre apparentés; un financement à long terme pour les programmes du genre EnerGuide et le logement efficace au plan énergétique pour les familles à faible revenu; des incitatifs fiscaux et autres pour les énergies renouvelables; la fin des subventions pour l'exploitation du pétrole et du gaz; l'adoption d'incitatifs fiscaux pour les véhicules efficaces au plein énergétique; l'imposition d'une taxe pour les véhicules énergivores; un financement pour les initiatives dans le domaine de l'éducation pour aider les Canadiens et Canadiennes à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre au niveau individuel; du financement pour les mesures d'atténuation et d'adaptation ainsi que pour la modélisation; une participation fédérale continue dans des programmes comme le Groupe Intergouvernemental d’Experts sur les Changements climatiques des Nations Unies et l'Arctic Climate Impact Assessment du Conseil de l'Arctique; et un accent particulier sur le nord pour ce qui est des initiatives en matière de changement climatique.
En ce qui concerne les mines, nous demandons un financement accru pour le nettoyage des sites miniers abandonnés et orphelins; un financement pour une surveillance accrue par les autorités de réglementation, et particulièrement par le ministère des Pêches et des Océans concernant le nouveau régime d'exploitation des placers au Yukon; des incitatifs fiscaux et autres pour le recyclage des minéraux; des initiatives économiques fondées sur un environnement sain, comme la création de nouveaux parcs nationaux; et le soutien des initiatives de gérance communautaire plutôt que l'exploration minière.
Et enfin, mettre fin au programme de superactions accréditives pour l'exploration minière. Il s'agit d'un incitatif fiscal fédéral pour l'exploration. Concentrez-vous plutôt sur le recyclage des minéraux et des métaux. Le seul fait de supprimer le programme de superactions accréditives et le crédit d'impôt à l'investissement pour l'exploration pourrait rapporter 105 millions de dollars par année, somme qui est actuellement perdue par le gouvernement fédéral.
Si vous êtes intéressés à couper encore davantage et à économiser l'argent des Canadiens et Canadiennes, ce serait une bonne façon de le faire et de passer plutôt au financement du recyclage des métaux.
Merci beaucoup.
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Bonjour. Merci de nous recevoir.
Je serai bref.
Le voyage d'aventure et l'écotourisme constituent, dans le domaine du tourisme, deux des marchés qui connaissent la plus forte croissance dans le monde. Le Yukon, tout comme le Canada, jouit d'une position unique pour capitaliser sur cette tendance actuelle dans le domaine du voyage dans le monde. Ceci dit, nos concurrents mondiaux ont continuellement augmenté leur budget de commercialisation pour rivaliser sur un marché mondial de plus en plus compétitif.
Pour que le Canada et le Yukon puissent réaliser leur plein potentiel comme destinations de voyage de classe mondiale, nous devons nous aussi augmenter continuellement nos efforts de commercialisation dans le monde. Malheureusement, l'appui que le gouvernement du Canada apporte à la Commission canadienne du tourisme a diminué, tout comme la part de marché du Canada dans le tourisme mondial. La CCT rapporte de l'argent aux Canadiens et Canadiennes; ce n'est pas simplement une entité qui coûte de l'argent; en 2005, le rendement du capital investi dans le tourisme par le Canada s'élevait à 15,3 milliards de dollars en taxes pour tous les paliers de gouvernement, dont 7,7 milliards de dollars uniquement pour l'assiette fiscale fédérale.
En termes simples, investir dans l'industrie touristique du Canada est une mesure sensée sur le plan économique. Et en tant que tel, l'Association de l'industrie touristique du Yukon invite le gouvernement fédéral à accroître substantiellement le financement qu'il accorde à la Commission canadienne du tourisme, de sorte que l'industrie touristique canadienne soit en mesure de rivaliser efficacement et de continuer de contribuer de manière substantielle à l'assiette fiscale du Canada.
Deuxièmement, nous demandons au gouvernement de revenir sur sa décision de reprendre 5,6 millions de dollars qui ont été économisés au moment du déménagement de la commission à Vancouver -- des fonds qui l'en avait initialement prévu rendre disponibles à des fins de commercialisation.
Au Yukon, l'industrie touristique est le plus grand employeur du secteur privé et elle ajoute annuellement environ 165 millions de dollars au PIB du Yukon. En fait, chaque dollar dépensé en commercialisation par le ministère du tourisme génère 37 $ de dépenses par les visiteurs. Malheureusement, la combinaison d'un dollar canadien fort, du prix élevé du carburant et de la Western Hemisphere Travel initiative vient menacer ce formidable rendement du capital investi. Tout avantage que peut avoir l'industrie canadienne du voyage est cruellement nécessaire pour assurer notre compétitivité sur le marché.
C'est en gardant ce fait à l'esprit que l'AITY demande au gouvernement fédéral de revenir sur sa décision d'éliminer le programme de remboursement de la taxe aux visiteurs. Les coûts additionnels qu'entraînera cette initiative pour nos consommateurs provoquera une nouvelle diminution de notre part de marché, et des recettes fiscales fédérales et provinciales correspondantes qui profitent à tous les Canadiens et Canadiennes.
Je veux vous remercier de m'avoir accordé de votre temps aujourd'hui. Les exploitants de l'industrie touristique du Yukon sont heureux d'avoir l'occasion d'exprimer ces préoccupations.
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Bonjour, monsieur le président Pallister, vice-président et mesdames et messieurs du comité permanent.
Je suis Stanley James, président du conseil d'administration de Northern Native Broadcasting Yukon.
Je vous remercie de m'avoir invité à faire une déclaration devant le Comité permanent des finances concernant la place du Canada dans un monde concurrentiel. e comité permanent veut savoir comment les citoyens et les entreprises peuvent prospérer à l'avenir, être florissants, avoir des compétences appropriées et la motivation de travailler et d'épargner. Le comité veut aussi savoir comment les mesures de dépenses de programme peuvent être mises en oeuvre pour répondre à ces attentes.
En 1979, reconnaissant que le manque de représentation des langues, des coutumes et de la culture autochtones inquiétait sérieusement les Autochtones du Nord, le CRTC a mis sur pied un comité chargé d'examiner l'élargissement des services aux collectivités du Nord et aux collectivités isolées. Le comité a recommandé que le gouvernement fédéral alloue des fonds pour développer les réseaux de diffusion des Autochtones afin de remplir les obligations du Canada visant à offrir aux peuples autochtones des possibilités de préserver leur langue et leur culture.
En mars 1983, le Programme d'accès des Autochtones du Nord à la radiotélédiffusion a été créé pour assurer la production et la diffusion de programmes autochtones a l'intention des Autochtones du Nord. Le programme d'accès finance 13 sociétés de communications sans but lucratif, l'une d'elles est la Northern Native Broadcasting Yukon constituée en société sans but lucratif en 1984 et gérée par les 14 premières nations du Yukon.
Après une formation de deux ans, le personnel de la Northern Native Broadcasting Yukon a commencé à diffuser des émissions radio sur CHON-FM le 1er février 1985 à six collectivités du Yukon, sept heures par jour, cinq jours par semaine.
En 1986, la Northern Native Broadcasting Yukon a offert un programme de formation en télévision d'un an. L'année suivante, elle a produit sa première saison de quatre programmes de télévision, elle a diffusé dans tout le Yukon et les Territoires du Nord-Ouest sur le Service du Nord de Radio-Canada.
Peu après, le 1er février 1991, Television Northern Canada a commencé à diffuser. Television Northern Canada a été créée au moment où les membres des sociétés de communications autochtones du Nord, nous compris, avaient relevé le défi de fournir des services de télévision au Nord.
En 1999, Television Northern Canada fut l'objet de changement. Elle devint le Réseau de télévision des Peuples Autochtones, le diffuseur national autochtone du Canada. La Northern Native Broadcasting Yukon fournit aujourd'hui 26 heures de programmation originale sur ce réseau en plusieurs langues, y compris en anglais. Nous diffusons aussi des émissions radios 24 heures sur 24, sept jours par semaine. Nos signaux radio se retrouvent sur le web.
Les cadres et les employés de soutien de la Northern Native Broadcasting Yukon sont pour la plupart des membres des premières nations et connaissent très bien les langues, la culture et les collectivités du Yukon, de la Colombie-Britannique, des Territoires du Nord-Ouest et de l'Alaska.
Dès le commencement, plus de 150 personnes se sont, d'une façon ou d'une autre, impliquées dans l'organisation. Les employés, Les directeurs, le conseil d'administration, les conseillers et les producteurs indépendants ont tous joué un rôle important dans l'expansion de la Northern Native Broadcasting Yukon et dans sa contribution au tissu social, culturel et économique de la société du Nord.
La Northern Native Broadcasting Yukon a joué, et continue de jouer, un rôle de moteur économique. Depuis son lancement, la Northern Native Broadcasting Yukon a injecté environ 21 millions de dollars dans l'économie. Elle a été le plus important formateur et employeur pour les Autochtones désirant poursuivre une carrière dans le secteur de la diffusion électronique au Yukon.
Le Programme d'accès des Autochtones du Nord à la radiotélédiffusion est administré par une direction de programmes autochtones du ministère du Patrimoine canadien. La Northern Native Broadcasting Yukon demande annuellement un financement de base au ministère. Un accord de contribution fournit un peu plus d'un million de dollars à l'organisation par exercice financier. À son tour, l'organisation doit fournir au ministère des rapports trimestriels des activités et des rapports financiers pour recevoir des paiements. Chaque année, le ministère a accusé du retard pour aviser les bénéficiaires du statut de leurs demandes.
Je suis heureux de pouvoir vous parler au sujet de la place du Canada dans un monde concurrentiel. Le collège Yukon croit fermement que la formation et le développement de compétences sont des éléments essentiels de cette économie fondée sur le savoir et que l'avantage concurrentiel premier du Canada devrait être la qualité de sa main-d'oeuvre.
Le Canada doit s'assurer d'avoir une main-d'oeuvre hautement qualifiée et polyvalente en mesure de répondre aux besoins de l'économie de demain et de la stimuler, tout comme il doit utiliser le mieux possible les compétences des personnes déjà sur le marché du travail.
Les Canadiens ont besoin d'un système d'enseignement postsecondaire qui soit parmi les meilleurs au monde et qui assurent un d'avantage concurrentiel, la prospérité économique et un plus haut niveau de vie. Cependant, comme les premiers ministres l'ont déclaré lors de la conférence « Préparer l'avenir » tenue à Ottawa au mois de février, le Canada accuse du retard en ce qui a trait à ses taux de productivité, d'innovation et d'éducation. Le gouvernement devrait donc, au moment de planifier et d'instaurer des mesures sociales et économiques, accorder la priorité aux investissements dans le capital humain.
Le collège Yukon recommande que le Budget 2006 comporte un plan d'action compréhensif qui inclurait des politiques et des initiatives nationales majeures afin de s'assurer que le Canada ait les ressources nécessaires pour former une main-d'oeuvre hautement qualifiée et polyvalente. Ce plan d'action pourrait se fonder sur un certain nombre de principes.
D'abord, il doit reposer sur un principe d'inclusion afin d'offrir des possibilités d'apprentissage à tous les Canadiens. Tous les Canadiens devront participer à la nouvelle économie. Si le gouvernement fédéral doit assurer le leadership dans ce domaine, les provinces, les territoires et les collectivités doivent pour leur part concerter leurs efforts.
Deuxièmement, il faut une stratégie pour promouvoir la formation continue.
Finalement, on doit capitaliser sur la contribution importante des Autochtones et des immigrants dans notre société et notre économie.
Nous recommanderons aussi que les éléments clés suivants soient inclus.
Premièrement, le gouvernement fédéral doit agir dès maintenant et réinvestir dans la qualité, la productivité et l'accès au système canadien d'enseignement postsecondaire et professionnel. Le rôle principal du gouvernement du Canada est de ramener le Transfert canadien en matière de programmes sociaux à son niveau de 1993-1994, en tenant compte de l'inflation et de la croissance démographique et en mettant l'accent sur la formation et l'enseignement postsecondaire.
Deuxièmement, un nouveau système de soutien à l'apprentissage est nécessaire. L'existence de différents mécanismes d'aide financière aux études postsecondaires crée de la confusion, ce qui vient s'ajouter, pour beaucoup d'apprenants actuels et potentiels, aux obstacles à l'accès à la formation.
Troisièmement, les investissements dans les infrastructures y compris les fonds destinés à la modernisation et à l'acquisition d'équipements, sont essentiels. Cela doit également comprendre une connexion améliorée et accrue aux régions rurales et éloignées à l'aide de programmes tels que CANARIE.
Quatrièmement, davantage de fonds destinés à la recherche, au développement et à la commercialisation -- des fonds créés, gérés et administrés exclusivement pour les collèges et les instituts -- renforcerait la capacité d'innovation des collectivités et de leurs petites et moyennes entreprises tout en amenant de nouveaux produits et services sur le marché et en formant des experts hautement qualifiés qui favoriseraient le développement économique.
J'espère que vous aurez l'occasion plus tard d'examiner de manière plus approfondie nos demandes, mais je vous remercie vraiment de votre attention aujourd'hui.
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Je vous remercie de l'occasion qui est donnée à la Yukon Child Care Association de partager son point de vue sur ces sujets importants.
Avec les changements sociaux économiques qui prennent place dans notre pays, un grand nombre de nos jeunes se marient plus jeunes au lieu de poursuivre leurs études. Cette région a un grand besoin d'espace pour garder ces enfants pendant que leurs parents vont travailler pour subvenir aux besoins de leurs enfants.
Nous recommandons des allégements fiscaux. Les parents ont besoin de plus grands allégements fiscaux dans l'impôt sur le revenu. L'augmentation du coût des garderies empêchent beaucoup de parents d'y envoyer leurs enfants.
L'éducation doit être plus accessible pour les personnes qui veulent poursuivre des études postsecondaires. L'augmentation de la déduction relative aux études le leur permettrait. Nous voulons avoir accès à un financement continu pour des formations et des études plus poussées et une viabilité de programmes d'essais pour la poursuite des études. Il faut une mise en place de l'infrastructure pour les intervenants.
La participation à des comités entraîne la perte de salaire et le temps n'est pas justifié.
Les familles qui travaillent doivent avoir les moyens de se payer les garderies. Pour l'instant, les garderies sont accessibles aux riches qui ont en les moyens et aux pauvres qui bénéficient de subventions. Beaucoup de familles à revenu moyen ne peuvent pas se payer les garderies, les enfants restent à la maison et deviennent des enfants à clé. La mise en oeuvre d'un programme de capacité à payer permettrait de contourner ce problème.
Les garderies sont en crise aujourd'hui. Leurs employés ne peuvent pas recevoir des salaires et des avantages sociaux similaires à ceux offerts par les autres entreprises. Le besoin de capacité à payer des salaires décents dans ce secteur existe aussi.
La nouvelle prestation fiscale pour enfants mise en oeuvre en juillet 2006 est insuffisante pour les familles. Les cent dollars ne suffisent même pas à payer une seule place dans une garderie pour une semaine, et beaucoup de familles n'ont pas accès aux garderies.
L'accessibilité et la viabilité sont essentiels pour notre avenir économique. Les adolescents d'aujourd'hui constitue la prochaine génération de main-d'oeuvre économique. Les coûts de l'enseignement postsecondaire augmentent, le rendant inaccessible à un grand nombre. Les familles n'ont pas les moyens de faire poursuivre à tous leurs enfants des études plus poussées.
Les familles à revenu moyen n'ont pas accès aux gardes d'enfants ou à des études plus poussées en raison de l'augmentation du coût de la vie. Les garderies sont en crise. Nous avons besoin de l'aide du gouvernement fédéral.
Merci.
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Merci, monsieur Bagnell.
Oui. Au sujet de votre question ou commentaire sur le financement de base versé au Conseil des premières nations du Yukon, il est vraiment au niveau minimum. Il nous est difficile d'être efficaces. Nous représentons 11 des 14 gouvernements des premières nations du Yukon -- en vertu des accords sur les revendications territoriales, ce sont des gouvernements. Pour remplir de manière efficace le mandat que nous accorde les chefs de chaque collectivité du Yukon, notre financement devrait être à un niveau qui nous permettrait de répondre efficacement aux besoins de la population des collectivités.
Depuis un certain nombre d'années, on a promis aux OPT, aux conseils tribaux, etc., une augmentation du financement. Nous attendons toujours. Cette promesse a été faite il y a trois ou quatre ans, il me semble, par le gouvernement fédéral, et nous n'avons toujours rien reçu. Nous devons aller quémander chaque année au bureau régional de l'AINC au Yukon un supplément au versement que nous recevons actuellement afin de pouvoir faire notre travail. Quand je suis dans ce bureau, ce n'est pas seulement pour défendre les intérêts des premières nations, mais ceux de tous les Yukonnais.
En ce qui concerne les coupures faites aux stratégies des Inuit et des premières nations en matière de santé et de lutte contre le tabagisme, je crois que beaucoup de personnes en souffrent. La stratégie de lutte contre le tabagisme et l'argent disponibles auparavant aidaient à sensibiliser les gens quant au problème du tabac, etc. Si nous supprimons cela, le fardeau sera encore plus lourd pour le système de soins de santé: les coûts augmenteront, un plus grand nombre de gens seront encore plus malades. Je ne crois pas qu'il devrait y avoir des coupures. En fait, nous voulons être de moins en moins un fardeau pour la société -- si je puis utiliser ce mot -- et aider notre population à être plus saine. La continuité des coupures va à l'encontre de certains engagement qui nous ont été faits en tant qu'organisation des premières nations et de gens du pays.
Les coupures faites aux programmes de la promotion de la femme sont aussi quelque chose que bien sûr le Conseil des premières nations du Yukon n'appuie pas. les Autochtones, les femmes, ont besoin de plus de financement pour les aider à atteindre certains des objectifs qu'ils se sont fixés. J'ai assisté à deux ou trois réunions de sociétés de femmes dans le pays et j'ai constaté qu'elles sont en train de se battre pour avoir la place qui leur revient. Si nous commençons à couper leur financement, il sera beaucoup plus difficile pour elles de participer et de répondre de manière efficace à leurs besoins.
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Je vais parler français, donc je vous incite à utiliser les services d'interprétation si vous ne comprenez pas le français.
[Français]
Tout d'abord, je veux vous remercier d'avoir pris le temps de venir nous rencontrer. Je sais qu'il doit être très frustrant de n'avoir que cinq minutes pour faire valoir votre point, mais dites-vous que c'est aussi très frustrant pour nous tous, qui sommes autour de cette table, d'avoir aussi peu de temps pour vous poser des questions.
J'aimerais vous parler des changements climatiques. Il y a probablement parmi vous deux ou trois organismes qui pourraient m'en parler. À la Chambre, quand on a parlé d'appliquer les objectifs du Protocole de Kyoto, la ministre de l'Environnement nous a dit que ce serait beaucoup trop coûteux en termes de mise en oeuvre, qu'on n'avait pas les moyens pour le faire, que ce serait un désastre économique, que l'industrie des transports dans son ensemble disparaîtrait, et ainsi de suite. Ça nous a fait rigoler un peu. En effet, les conservateurs sont des gens sympathiques et joyeux qui nous font un peu rire à la Chambre.
Par contre, ce qui est moins drôle, c'est de penser que les répercussions sont assez dévastatrices dans le Nord, étant donné que c'est le premier endroit où se font sentir les conséquences des changements climatiques. Ma question s'adresse à Mme Baltgailis, de la Yukon Conservation Society, mais aussi à l'Association de l'industrie touristique du Yukon et au Conseil des Premières nations du Yukon.
Est-ce que le réchauffement planétaire aura des répercussions concrètes et réelles sur vos sociétés nordiques, au point de vue social et économique et, le cas échéant, est-ce que leur importance est telle qu'on devra vraiment réagir et prendre des mesures à cet égard?
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Ce sera fait, monsieur James.
Déclaration de M.Stanley James: Bonjour Monsieur Pallister, messieurs les vice-présidents, ainsi que distingués membres du comité permanent.
Je suis Stanley James, président du conseil d’administration de Northern Native Broadcasting, Yukon.
Je vous remercie de m’avoir invité à parler de la place du Canada dans un monde concurrentiel devant le Comité permanent des finances.
Le comité permanent veut savoir comment les citoyens et les entreprises peuvent prospérer dans l’avenir, être en santé, avoir les compétences nécessaires et être encouragés à travailler et à économiser. Le Comité veut également savoir quelles mesures de contrôle des dépenses devraient être mises en œuvre pour atteindre ces objectifs.
En 1979, reconnaissant que les Autochtones du Nord étaient grandement préoccupés par la sous-représentation des langues, coutumes et cultures autochtones, le CRTC a créé le Comité sur l'extension du service aux petites localités éloignées et à celles du Nord. Ce comité a recommandé que le Canada débloque des fonds pour créer des réseaux de radiodiffusion autochtones, ce qui lui permettrait de respecter son obligation de procurer au peuple autochtone des moyens de préserver ses langues et sa culture.
En mars 1983, le Programme d’accès des Autochtones du Nord à la radiodiffusion a été créé pour soutenir la production et la distribution d’une programmation autochtone pour la population des Premières nations du Nord. Ce programme finance treize sociétés de communication sans but lucratif, dont Northern Native Broadcasting, Yukon.
En 1984, Northern Native Broadcasting, Yukon a été constitué à titre de société sans but lucratif, sous la direction des quatorze Premières nations du Yukon.
Après un programme de formation de deux ans, le personnel de Northern Native Broadcasting, Yukon, qui était composé de cinq Autochtones, a commencé à diffuser des émissions de radio sur CHON-FM le 1er février 1985, et ce, à six collectivités du Yukon et à raison de sept heures par jour, cinq jours par semaine.
En 1986, Northern Native Broadcasting, Yukon a offert un programme de formation d’un an sur la télédiffusion. L’année suivante, il a produit sa première saison d’émissions d’une demi-heure diffusées partout au Yukon et dans les Territoires du Nord-Ouest sur les ondes du Service du Nord de Radio-Canada.
Peu de temps après, le 1er février 1991, Television Northern Canada est entrée en ondes. Television Northern Canada a été créée lorsque des membres des sociétés de communication autochtones du Nord, dont nous-mêmes, ont relevé le défi d’offrir des services de télévision réalisés dans le Nord pour les gens du Nord.
En 1999, Television Northern Canada a subi une transformation. Elle est devenue le Réseau de télévision des peuples autochtones, le diffuseur autochtone national du Canada.
Northern Native Broadcasting, Yukon procure actuellement vingt-six heures de programmation autochtone originale à ce réseau dans une variété de langues, dont l’anglais. Nous diffusons également des émissions de radio originales vingt-quatre heures par jour, sept jours par semaine. Notre signal radio peut être capté sur le Web.
La majorité des employés principaux et de soutien de Northern Native Broadcasting, Yukon sont membres des Premières nations et connaissent donc intimement les langues, les cultures et les collectivités du Yukon, de la Colombie-Britannique, des Territoires du Nord-Ouest et de l’Alaska.
Depuis le début, plus de cent cinquante personnes ont participé au fonctionnement du réseau, d’une manière ou d’une autre. Les employés, les membres du conseil d’administration, les entrepreneurs, les experts-conseil et les producteurs indépendants ont tous un rôle important à jouer dans la croissance de Northern Native Broadcasting, Yukon et dans son apport au tissu social, culturel et économique de la société du Nord.
Northern Native Broadcasting, Yukon a joué et continue de jouer un rôle de moteur économique. Depuis son lancement, Northern Native Broadcasting, Yukon a injecté environ vingt et un millions de dollars dans l’économie du Yukon. Il a été le principal formateur et employeur d’Autochtones qui souhaitaient entamer une carrière dans le domaine de la radiodiffusion électronique au Yukon.
Le Programme d’accès des Autochtones du Nord à la radiodiffusion est géré par la Direction des programmes autochtones du ministère du Patrimoine canadien.
Tous les ans, Northern Native Broadcasting, Yukon présente une demande au ministère pour son financement de base. Un accord de contribution permet à l’organisation d’obtenir un peu plus d’un million de dollars par exercice. L’organisation, quant à elle, doit faire parvenir des rapports d’activité et des rapports financiers trimestriels au ministère pour obtenir le versement des paiements. Chaque année, le ministère prend beaucoup de temps avant d’aviser les bénéficiaires du sort de leurs demandes.
Cette année, Northern Native Broadcasting, Yukon n’a reçu l’avis écrit du ministère que le 18 septembre. Cet avis indiquait que la demande était approuvée et qu’un chèque était annexé, mais uniquement pour le premier trimestre. Cela représente six mois d’une année financière qui en compte douze!
Cette façon de procéder crée et maintient un faux sentiment d’économie et vise à faire en sorte que les sociétés sans but lucratif ne sont toujours qu’à un doigt de la faillite.
Le financement du programme n’a pas augmenté au même rythme que les besoins des sociétés qu’il a aidé à créer. Le financement de base n’a pas suivi l’augmentation du coût de la vie, ce qui signifie que la valeur de nos chèques de paie diminue d’année en année.
À une époque où les technologies évoluent rapidement, aucun financement visant à remplacer et à moderniser les équipements vieillissants et désuets n’est prévu dans le cadre du programme.
Malgré tous ces obstacles, Northern Native Broadcasting, Yukon est une grande réussite au sein des Premières nations. Nous nous sommes taillé une réputation de société de communication crédible pour la production et la distribution d’émissions de radio et de télévision reflétant le point de vue des Premières nations.
Nous formons et embauchons des membres des Premières nations dans tous les domaines de l’industrie. Nous jouons un rôle de premier plan en protégeant, diffusant, mettant en valeur et perpétuant la langue et la culture des Premières nations du Yukon, tant au niveau local, national qu’international.
Dans ce contexte, nous considérons que nous pouvons aider le Canada à trouver sa place dans un monde concurrentiel.
Pour nous aider à atteindre cet objectif, nous aimerions vous présenter nos recommandations. Ce ne sont pas de nouvelles recommandations : nous les avons présentées à d’autres comités permanents et à d’autres décideurs du gouvernement fédéral, et nous les répéterons pour vous ici.
Nous recommandons au gouvernement fédéral de reconnaître que la radiodiffusion autochtone fait partie intégrante de la radiodiffusion publique canadienne, et de renforcer la position des radiodiffuseurs autochtones en l'enchâssant dans la Loi sur la radiodiffusion et les politiques et règlements fédéraux.
Nous lui recommandons de continuer d'investir dans les sociétés et de financer adéquatement : i) les opérations et la production ii) la mise à niveau de l'équipement de transmission et de production iii) la formation et le développement des capacités.
Enfin, nous lui recommandons de modifier le processus de financement afin de permettre des accords pluriannuels.
Monsieur Pallister et distingués membres du Comité permanent des finances de la Chambre des communes, c’est ainsi que se termine notre présentation.
La directrice générale de Northern Native Broadcasting, Yukon, Mme Shirley Adamson, est ici avec moi aujourd’hui. Ensemble, nous serons heureux de répondre à vos questions.
Merci.
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Je vous remercie beaucoup.
Bonjour, mesdames et messieurs. Je vous remercie beaucoup de me donner l'occasion de m'adresser au comité.
L'Association des communautés du Yukon représente des municipalités constituées en corporations et des conseils consultatifs locaux élus du Yukon. Au total, 80 p. 100 de la population du Yukon réside dans des communautés membres de l'Association.
Lorsque nous avons comparu devant votre comité en novembre 2004, nous avons demandé une hausse des paiements de transfert versés par le gouvernement fédéral au Yukon, en raison de l'accroissement de la population. Nous avons aussi demandé que les sommes destinées aux infrastructures soient augmentées afin de financer les infrastructures, les chemins de fer et les autoroutes des municipalités. Enfin, nous avons aussi demandé que la formule de répartition, comme le financement de base de 1 p.100 au titre du Fonds sur l'infrastructure municipale rurale, qui limite les inégalités que causent les calculs fondés sur la taille de la population, soit revue.
Je suis ravi de déclarer qu'on a tenu compte de nos demandes en modifiant en conséquence des programmes de financement fédéraux comme le Fonds sur l'infrastructure municipale rurale, les fonds municipaux verts, le Fonds canadien sur l'infrastructure stratégique, le Fonds pour le développement économique du Nord et l'entente entre le Canada et le Yukon sur le partage de la taxe sur l'essence.
La viabilité des collectivités du Yukon est importante pour le Canada. Les ressources minérales, les forêts boréales et les eaux pures de notre territoire ont une valeur économique importante. Les collectivités du Yukon s'occupent de protéger la souveraineté sur ces ressources et les points d'accès à celles-ci.
Dans les prochaines minutes, je vais vous parler d'un très grand besoin qu'ont les municipalités du Yukon. La vitalité et la viabilité des collectivités ne peuvent pas être maintenues grâce aux frais d'utilisation et aux impôts fonciers uniquement. Les municipalités du Yukon sont aux prises avec un déficit sur le plan de l'infrastructure. Ce déficit a pu être réduit par l'entremise de programmes fédéraux comme le Fonds sur l'infrastructure municipale rurale, le Fonds canadien sur l'infrastructure et l'entente entre le Yukon et le Canada sur le partage de la taxe sur l'essence, mais il demeure qu'il y a toujours un déficit et qu'il augmente.
Pendant ce temps, les vieilles infrastructures se détériorent et viennent s'ajouter au nombre de celles qui doivent être remplacées. Par exemple, le réchauffement de la planète pourrait avoir pour effet d'accroître la fonte du pergélisol à Dawson City, ce qui ferait croître rapidement les coûts d'entretien et de remplacement des égouts et des conduits d'eau de cette ville. L'élimination du déficit sur le plan de l'infrastructure nécessitera une planification à long terme et des contributions continues de la part du gouvernement fédéral.
Les sommes qui seront versées aux municipalités du Yukon pour l'infrastructure grâce au partage de la taxe sur l'essence offrent de l'espoir. Les fonds seront directement attribués aux municipalités et aux premières nations du Yukon pendant la durée de l'entente. Les sommes ne sont pas assujetties à des fonds de contrepartie, mais les collectivités doivent élaborer des plans de viabilité.
L'entente sur le partage de la taxe sur l'essence comporte des avantages importants. L'obligation de dresser des plans de viabilité a amené les collectivités à travailler ensemble; les premières nations partagent avec les municipalités des idées et des installations; les très petites municipalités, qui perçoivent très peu d'impôts fonciers et dont le pouvoir d'emprunt est restreint, sont exemptées de l'obligation de verser des fonds de contrepartie et peuvent financer leurs projets prioritaires au lieu de devoir partager le fardeau financier des initiatives prioritaires du territoire.
Nous recommandons au comité de maintenir le programme fédéral de partage de la taxe sur l'essence, mais d'en élargir l'admissibilité en incluant le développement économique, les parcs, les infrastructures récréatives et culturelles ainsi que d'autres infrastructures sociales. Il faudrait aussi concevoir d'autres programmes touchant les communautés du Yukon, en tenant compte des besoins uniques et des capacités limitées des petites communautés rurales et éloignées. Dès le début de l'élaboration de ces programmes, il est nécessaire de collaborer avec le gouvernement territorial et notre association; cela est essentiel pour veiller à ce que les besoins à long terme des collectivités du Yukon soient comblés.
Je vous remercie beaucoup de l'intérêt que vous démontrez par votre présence ici et votre volonté d'entendre nos points de vue. Nous vous en sommes véritablement reconnaissants.
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Je vous remercie d'avoir invité le Yukon Council on Aging à participer à vos consultations prébudgétaires.
Je vais aborder le premier thème, qui porte sur l'objectif qu'est celui de faire en sorte que nos citoyens soient en bonne santé, qu'ils puissent acquérir les compétences qu'il leur faut et qu'ils puissent bénéficier de mesures les incitant à travailler et à épargner.
Quand on parle des citoyens, il faut inclure tous les citoyens du Canada, y compris les aînés, dont le nombre ne cesse d'augmenter. Pour que les aînées soient en santé, il faut investir là où sont leurs besoins — c'est-à-dire leurs besoins sur le plan physique, émotif et psychologique. Lorsque des fonds sont alloués pour des programmes, une partie devrait être consacrée à ces besoins. Les gouvernements territoriaux et provinciaux ne devraient pas seulement affecter les fonds à des programmes généraux parce qu'ainsi ils ne se trouvent pas à répondre précisément aux besoins de ce groupe de la population. Par exemple, des sommes devraient être allouées pour les logements abordables réservés aux aînés, les soins de santé préventifs conçus pour eux et les programmes visant précisément les aînés qui vivent dans la pauvreté.
On a longtemps pensé que tous les aînés étaient riches. Aux yeux des hauts fonctionnaires, cela peut paraître vrai, mais ce n'est pas le cas. Des centaines de milliers de personnes âgées au pays ne peuvent compter que sur une petite pension. Cette situation ne changera pas parce qu'il y aura toujours des travailleurs dans le secteur des services, des familles qui ne pourront pas économiser pour leur retraite et des personnes qui travaillent dans des entreprises qui n'offrent pas de régime de retraite. Les fonctionnaire des ministères doivent faire abstraction des revenus qu'ils auront à la retraite et examiner la réalité. Nous devons modifier le Régime de pensions du Canada pour qu'il puisse constituer un programme de soutien pour les plus démunis plutôt qu'un programme qui les pénalise.
Le Canada manque de travailleurs compétents. Toute une génération de travailleurs compétents a été forcée de prendre sa retraite parce qu'elle avait atteint l'âge de le faire. Bien que nous soyons en train de former de nouveaux travailleurs, nous devons encourager les travailleurs compétents à revenir sur le marché du travail, ne serait-ce qu'à temps partiel, pour nous aider. Pour que cela se fasse, nous devons élaborer des mesures incitatives. Des incitatifs fiscaux aideraient les personnes à revenu moyen ou élevé. Ces mesures n'aideraient pas par contre les aînés à faible revenu puisqu'ils ne paient pas d'impôts.
Les aînés dont le revenu annuel est de 13 000 $ ne peuvent pas aller sur le marché du travail parce qu'ils sont pénalisés s'ils le font. S'ils reçoivent le supplément de revenu garanti, ils le perdront et ils auront peut-être même à en rembourser une partie. S'ils vivent dans des logements subventionnés, ils doivent verser à leur gouvernement territorial ou provincial 25 p. 100 de leur revenu. Il en va de même pour les jeunes qui habitent dans ce type de logement. Rien ne les incite à améliorer leur sort. Il faudrait plafonner les loyers. Il faudrait permettre aux aînés qui reçoivent le supplément de revenu garanti de gagner un certain montant leur permettant d'atteindre ou de dépasser un peu le seuil de la pauvreté avant qu'ils soient pénalisés et qu'ils doivent verser au gouvernement une partie de leur revenu.
Des aînés qui sont des travailleurs compétents pourraient occuper des postes jusqu'à ce qu'on ait formé d'autres travailleurs, mais on les pénalise s'ils le font au lieu de les encourager. Il faut mettre sur pied des programmes destinés à répondre aux besoins précis des aînés en matière de soins de santé et de prévention. Les aînés sont prêts à améliorer leur situation si on leur en donne les moyens. Beaucoup de travaux de recherche sur le vieillissement ont été menés, mais rien n'a été fait pour y donner suite. Les aînés ne peuvent pas être en santé s'ils n'ont pas accès à des logements abordables et convenables. La SCHL doit être davantage qu'une société d'hypothèques. Elle doit recommencer à soutenir la construction de logements abordables. En tant que pays, nous devrions avoir honte des logements dans lesquels de nombreux aînés vivent.
Comment tout cela est-il lié à votre thème, à savoir la position du Canada dans un monde concurrentiel et à l'idée de maximiser le potentiel de notre pays? Les travailleurs compétents d'hier sont ceux qui peuvent accomplir le travail qu'effectueront les futurs travailleurs qui sont en train d'être formés. Le travail donne un sens à la vie de bien des aînés et il leur apporte du respect et de la dignité. Tout cela contribue à la vitalité du pays. Comment peut-on faire abstraction des besoins des personnes qui ont fait du Canada un pays extraordinaire et continuer de se considérer comme une nation exceptionnelle? C'est de l'hypocrisie.
Je vous remercie du temps que vous m'avez accordé aujourd'hui.
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Je vous remercie beaucoup.
Je remercie aussi le comité. Je vais aborder des questions touchant les musées.
Je suis directrice d'un musée local, qui est le plus ancien et le plus grand du territoire. Nous possédons la collection la plus importante au Yukon. J'ai relaté dans mon mémoire l'histoire du musée, alors je n'aborderai pas ce sujet.
En 2003, le musée a obtenu des fonds du gouvernement fédéral pour mener une enquête auprès des habitants du Yukon et de Whitehorse. L'enquête nous a permis de constater que les musées jouent un rôle important sur le plan de la protection et de la promotion du patrimoine et ils doivent faire connaître le patrimoine canadien à la population.
Les habitants de Whitehorse ont dit souhaiter que le Musée MacBride mette sur pied des programmes et des conférences portant sur la ville de Whitehorse et le Yukon et leur histoire et qu'il ne soit pas simplement une attraction touristique; ce que nous sommes en partie pour la communauté. La population s'attend également à ce que les objets qu'elle donne au musée puissent être admirés dans le cadre des expositions.
Depuis ce temps, nous avons créé neuf programmes d'éducation. Nous organisons environ 200 événements chaque année à l'intention de la population. En 2005, à Whitehorse, 4 500 citoyens — sur une population totale d'environ 24 000 — ont assisté aux événements qui ont eu lieu au Musée MacBride. La participation a augmenté de 20 p. 100 depuis 2003.
Je suis ici en partie pour dire que nous sommes très déçus d'entendre que le gouvernement fédéral estime que les fonds destinés aux programmes qui nous permettent d'exister constituent du gaspillage et que ces programmes ne sont pas une priorité pour les Canadiens. Dans l'ensemble, l'achalandage dans les musées partout au Canada est en hausse. Il existe 2 000 musées régionaux comme celui que je dirige, et ils n'ont d'autre choix que d'avoir plusieurs sources de financement, soit les municipalités, le gouvernement fédéral et leurs propres recettes. La répartition des revenus du Musée MacBride est la suivante : 35 p. 100 proviennent de nos recettes, un autre 35 p. 100 est versé par le gouvernement territorial, entre 10 p. 100 et 15 p. 100 sont attribués par la municipalité et enfin, nous recevons entre 9 p. 100 et 20 p. 100 par l'entremise de programmes fédéraux. Nous sommes reconnaissants au gouvernement fédéral de nous avoir permis de bénéficier de programmes au cours des quatre dernières années, et c'est pourquoi nous sommes extrêmement préoccupés par la réduction du budget affecté au Programme d'aide aux musées. Ce programme ne finance pas les musées d'Ottawa, mais plutôt les musées régionaux. Si le budget de ce programme est amputé de 25 p. 100, dites-moi où je vais pouvoir trouver les 70 000 $ que j'ai obtenus du gouvernement fédéral ces deux dernières années pour offrir des programmes en ligne aux écoles rurales du Yukon et pour les activités en coulisse?
Les gouvernements aiment bien financer des expositions, mais si nous ne disposons pas des fonds nécessaires pour les activités menées en coulisse, nous ne pouvons pas présenter d'expositions. Le Programme d'aide aux musées est le seul programme du gouvernement fédéral destiné exclusivement aux musées et il nous permet de mener les activités qui s'effectuent en coulisse.
Je vous encourage non seulement à continuer de financer le programme, mais aussi à accroître son budget afin d'élargir le critère duquel dépend le financement des expositions itinérantes par l'entremise du programme. À l'heure actuelle, seules les expositions itinérantes qui sont aussi présentées en Ontario sont financées par le programme. Le Yukon est un très grand territoire, et j'aimerais que nos expositions puissent être présentées partout sur ce territoire pour que nous puissions partager notre histoire et notre culture. Aucun palier de gouvernement ne finance des expositions itinérantes qui sont présentées sur le territoire uniquement.
Nous aimerions aussi que vous vous penchiez sur les fonds attribués pour l'embauche d'étudiants d'été. Ces trois dernières années, le budget alloué pour l'embauche d'étudiants d'été a été réduit de moitié. Les autres musées du territoire vivent la même situation. Nous sommes dans un monde où la concurrence est vive. Nous essayons d'intéresser les jeunes à des carrières dans notre domaine et à la culture, mais nous ne disposons même pas des fonds nous permettant de leur offrir des postes.
En outre, nous voudrions que vous continuez de financer le Conseil canadien des archives. C'est uniquement auprès de cet organisme que je peux, en tant que directrice de musée, obtenir des fonds pour nos archives...
On vient de me faire signe, et j'ai perdu le fil de ma pensée.
Des voix Oh, oh!
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Merci, et bienvenue dans le nord.
Nous savons tous, je crois, que la recherche en technologie, ou l'innovation et le développement technologiques, est un élément moteur d'importance pour la compétitivité d'un pays et d'une région. En fait, c'est un élément moteur de l'histoire de l'humanité. Elle a permis de mettre au point des produits commercialisables et compétitifs, ce que les gens voient le plus souvent, mais elle nous a aidé aussi à offrir de meilleurs services, à protéger notre environnement et à mieux nous comprendre, à mieux comprendre notre passé, le milieu dans lequel nous vivons et ce que pourrait être notre avenir.
Dans l'histoire du Canada, l'investissement en recherche et développement s'est accru au fil des années. Les dernières données que j'ai vues montrent qu'environ 24,5 milliards de dollars ont été investis en 2004-2005. Pourtant, le nord représente une bonne moitié du territoire canadien tel que nous le définissons. Il représente aussi presque la moitié de la diversité de ce même territoire, et l'investissement fédéral dans les sciences et la technologie nordiques, selon les dernières données disponibles, qui datent d'environ trois ans, se chiffrait à environ 133 millions de dollars.
L'année polaire internationale est le plus vieux programme de recherche internationale coordonnée. Il date de 125 ans. C'était la première année de tout. On reconnaissait alors que le nord était un endroit difficile d'accès, un endroit difficile pour les recherches. Vous pouviez vous tenir là sur votre petit bateau, s'il ne coulait pas, et espérer de voir ce qui se passait à cet endroit, mais vous ne compreniez pas ce qui se produisait, et encore moins au-delà de l'horizon. C'était la naissance de l'année polaire internationale. Il y en a eu trois depuis cette époque.
Pour vous montrer comment cela a été utile pour le Canada, en 1932, au beau milieu de la dépression, l'Université de la Saskatchewan a envoyé quatre expéditions dans le nord pour examiner l'aurore. Pourquoi l'aurore? Les gens commençaient à se rendre compte que l'aurore interférait avec les communications radio au Canada. Ils ne savaient pas pourquoi, ni comment. Toutefois, ces quatre équipes d'expédition se sont rendues dans le nord, ce qui a conduit à une autre année polaire en 1957-1958, l'année géophysique internationale, une poussée importante à laquelle participaient de nombreux pays. Churchill est devenue une importante base de lancement de fusées pour l'étude des phénomènes de la haute atmosphère. En réalité, plus de 2 000 fusées ont été lancées par le Canada et les États-Unis. Ces mêmes personnes, ces quatre diplômés de l'Université de la Saskatchewan, sont devenus des chefs de file.
En raison de cela, l'Université de la Saskatchewan et Saskatoon sont aujourd'hui une plaque tournante de la recherche spatiale. Elles en sont très fières. Les activités liées à l'espace, à la surveillance de l'espace et à l'observation de la Terre qui sont menées dans cette région sont évaluées à un milliard de dollars annuellement.
En 2007-2008... c'est en fait une année polaire internationale de deux ans, et certains parmi nous savent qu'elle est déjà en cours. Plus de 60 pays, plus de 60 000 scientifiques y participent, de même que des jeunes, des organisations autochtones, des organisations non gouvernementales, des universitaires, et j'en passe. Le Canada est le plus grand pays de la région du pôle Nord, si l'on tient compte du territoire. C'est un joueur important.
J'ai fait circuler un tableau, et je n'avais pas assez de beaux graphiques en couleur pour vous, mais le vert sur ce graphique représente la participation du Canada dans la présente année polaire. Chacune de ces alvéoles représente un programme majeur, peut-être 100 études. Ce tableau montre, je crois, l'ampleur de notre participation. Ce que nous devons faire pour l'avenir, c'est de profiter de l'impulsion donnée par cette année polaire. Nous devons regarder les établissements universitaires dans le nord. Le Canada est le seul pays nordique à ne pas avoir d'université nordique. Nous devons regarder les plates-formes et les stations de recherche qui, pour la plupart, se sont détériorées au cours des 50 dernières années. Quelques progrès ont été réalisés au Québec, par exemple, mais elles se trouvent en mauvais état ailleurs. Nous devons regarder l'innovation technique, que nous pouvons commercialiser. Vous avez reçu un petit dépliant sur un programme qui est en cours au Yukon, un centre visant à tester les innovations technologiques et à faire ces avancées au Yukon, mais d'autres initiatives sont en cours ailleurs dans le nord. Nous devons aussi tirer profit de l'Antarctique.
Je vous remercie.
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Merci de nous avoir invités ici aujourd'hui.
Je vais vous parler de certaines choses que Patricia a déjà abordées, mais en termes plus généraux.
La Yukon Historical and Museums Association est l'organisme ombrelle des musées et des sociétés patrimoniales du Yukon. On compte actuellement 18 musées, galeries d'art et centres culturels des premières nations au Yukon, lesquels représentent des cultures et des histoires très diversifiées qui sont le reflet de ce que nous sommes, les Yukonnais.
Au Yukon, ces établissements ont une importance non seulement culturelle, mais aussi économique. Une étude récente a montré que les attractions patrimoniales comptaient pour environ 3,3 millions de dollars dans le PIB du Yukon et assuraient jusqu'à 10,4 p. 100 des emplois dans les collectivités autres que Whitehorse.
Il s'agit de la troisième plus importante attraction touristique du Yukon. Il est prouvé que ces établissements incitent les touristes à passer une journée de plus dans les collectivités, ce qui stimule les dépenses locales dans certaines communautés qui dépendent massivement du tourisme, le principal moteur économique.
Cela dit, les musées sont des organismes à but non lucratif, et nous avons de la difficulté à trouver du financement. Au Yukon en particulier, il y a peu de grandes entreprises privées auxquelles nous pouvons demander une aide financière ou autre. Nous dépendons massivement du gouvernement yukonnais et des programmes du gouvernement fédéral pour répondre aux besoins des musées, que ce soit pour le financement des emplois pour étudiants, des projets, etc.
Nous étions encouragés de voir le gouvernement conservateur s'engager à examiner l'élaboration d'une politique fédérale sur les musées, puisque c'est important. Bon nombre de barèmes pour le financement fédéral des musées sont les mêmes qu'en 1972. Comme vous pouvez l'imaginer, les frais d'assurances et les coûts de la vie en général ont augmenté sensiblement depuis ce temps. Le financement n'est pas suffisant pour nous permettre de poursuivre nos activités comme nous aimerions le faire.
Comme Patricia l'a mentionné, le programme d'aide aux musées est très important pour nous. Il s'agit d'un programme de longue date que les musées du Yukon ont utilisé depuis sa mise sur pied dans les années 70.
Le programme a permis d'effectuer des études de planification pour le MacBride Museum, le Dawson City Museum et le Yukon Transportation Museum. Ce sont les plus grands et les plus importants musées du Yukon. Ils abritent des collections de centaines de milliers d'objets. Le programme a également contribué au financement de l'histoire orale des premières nations et a été utile à la YHMA en permettant d'effectuer des études de formation et de mettre sur pied des initiatives conjointes de marketing pour les musées.
Les musées du Yukon reçoivent au moins 150 000 $ par année, sinon plus, par l'entremise du PAM. Vous comprendrez qu'il s'agit d'un programme très important pour nous et qu'il est très utilisé.
Le financement des emplois d'été pour étudiants est aussi très important. Nous avons continué de préconiser un financement accru pour le programme Placement carrière-été et le programme Jeunesse Canada au travail. Les étudiants dépendent de ce financement pour acquérir les compétences dont ils ont besoin pour faire leurs premiers pas dans le secteur patrimonial et pour continuer dans ce secteur.
En 2005, les demandes de financement pour le programme Placement carrière-été se sont chiffrées à environ 500 000 $, mais seule la somme de 200 000 $ était disponible. Tous ces emplois étaient valables et auraient pu profiter du financement. Nous vous supplions d'augmenter ce financement.
Je vais conclure rapidement. J'aimerais parler brièvement du Fonds pour favoriser les propriétés patrimoniales commerciales. Ce fonds est très important pour le patrimoine canadien et pour la préservation de nos lieux patrimoniaux. En y mettant fin, on ne lui a pas donné la chance de se développer et de croître et on n'a pas pu voir que les programmes sont valables.
Au nom de la Yukon Historical Museums Association et de nos membres, je vous remercie.
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Bonjour. Merci de nous avoir invités aujourd'hui.
Cette année, les chiffres de Statistique Canada montrent que 42 p. 100 des Canadiens ont un niveau d'alphabétisation insuffisant. Plus que jamais, il est temps d'investir dans des programmes d'alphabétisation. Malgré cela, le gouvernement fédéral annonçait le 25 septembre dernier des réductions de l'ordre de 17,7 millions de dollars à l'égard du programme d'apprentissage, d'alphabétisation et d'acquisition des compétences essentielles pour les adultes, le PAAACEA. Ces compressions se refléteront au Yukon par une baisse de 300 000 $ du financement accordé aux initiatives locales et régionales et à la coalition.
L'ancien premier ministre conservateur Joe Clark a déjà dit que le Canada était une « communauté de communautés ». Nous sommes tout à fait d'accord: le Canada est un pays cimenté par ses idéaux et ses croyances, mais reste cependant unique quant à ses besoins. Les besoins en alphabétisation d'une petite ville de pêcheurs de Terre-Neuve ne sont pas les mêmes qu'à Old Crow ou Burwash Landing. C'est pourquoi le financement des services d'alphabétisation locaux et régionaux est si important — ce sont eux qui répondent aux besoins culturels et régionaux des apprenants.
En plus des réductions annoncées au financement local et régional, le budget fédéral prévoit éliminer le financement des coalitions en alphabétisation. Ces coalitions existent dans chacune des provinces et chacun des territoires; elles sont la pierre angulaire du travail d'alphabétisation. Elles forment et soutiennent les intervenants de première ligne, elles élaborent du matériel de recherche, elles diffusent l'information, elles font la promotion des capacités de lecture et d'écriture et elles mènent des travaux de recherche en alphabétisation.
Le gouvernement fédéral a mis sur pied les coalitions provinciales et territoriales il y a 16 ans et depuis ce temps, elles ont parrainé des programmes et des activités d'alphabétisation efficaces et innovateurs partout au pays. Ce sont les intervenants et les parties intéressées, mais surtout les apprenants, partout au pays, qui souffriront de l'absence des coalitions,.
Les programmes d'alphabétisation ont été coupés parce qu'on a jugé qu'ils ne représentaient pas un bon rapport valeur-prix. Nous sommes tout à fait en désaccord sur ce point. Nous savons que l'alphabétisation a de multiples retombées économiques. Lors de la diffusion des résultats de la première Enquête internationale sur l'alphabétisation des adultes, l'EIAA, Statistique Canada a déclaré qu'une augmentation de 1 p. 100 des capacités de lecture et d'écriture au Canada ferait grimper le PIB de 15 milliards de dollars. Comment peut-on dire que les programmes d'alphabétisation ont si peu de valeur, alors qu'une si petite augmentation aurait un impact économique aussi énorme?
Parallèlement, il faudrait se pencher sur le coût de l'analphabétisme. Les gens peu alphabétisés se retrouvent surreprésentés dans le système judiciaire, tant parmi les victimes que parmi les contrevenants. Avec un taux de morbidité et de mortalité plus élevé, avec un nombre plus élevé de visites à l'hôpital, ils représentent un plus grand fardeau pour notre système de santé. Ils sont plus susceptibles d'avoir recours à l'aide sociale ou d'avoir un faible revenu. Les coûts de l'analphabétisme sont importants et insidieux.
Pourtant, l'alphabétisation, ce n'est pas seulement une question d'argent. Les Canadiens alphabétisés fonctionnent pleinement dans la société dans laquelle ils vivent; ce sont des citoyens actifs et forts. La valeur de l'alphabétisation ne pourrait se résumer à des signes de dollar et à des états financiers.
Je dois admettre qu'il nous paraît un peu bizarre de comparaître devant le Comité permanent des finances une semaine seulement après que le financement a été coupé de façon si draconienne. Je ne sais pas si le comité permanent cherche à recevoir des demandes ou des conseils. Je ne sais pas exactement ce qu'on attend de nous.
Si nous avions des conseils ou des demandes à formuler, ce serait que le gouvernement fédéral examine à nouveau ces compressions et qu'il songe à ce que seraient les incidences à long terme de ces changements, à ce qui arriverait sans le financement régional et local des programmes d'alphabétisation et à la manière dont l'alphabétisation partout au pays pourrait avancer de façon unifiée sans les coalitions qui lui donnent son élan.
Merci beaucoup de nous avoir permis de comparaître devant vous.
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Tout d'abord, bienvenue et merci de venir faire votre présentation devant le comité.
La présentation de M. Graham a attiré mon attention. Il nous a parlé du pergélisol qui était en train de fondre à plusieurs endroits. Par rapport au Protocole de Kyoto, s'il y a un endroit où on constate les effets dévastateurs du réchauffement climatique, c'est bien dans le Nord canadien.
J'aimerais revenir sur les commentaires qu'a faits M. Wallace plus tôt. Pour que ce soit bien clair, le Protocole de Kyoto se veut d'abord et avant tout un ensemble d'objectifs internationaux qu'on s'est fixés en tant que pays. Rien dans le Protocole de Kyoto ne dit que nous devons acheter des crédits d'émission à la Russie pour atteindre nos objectifs. Ce n'est écrit à aucun endroit.
Il est vrai que des principes de crédits d'émission ont été mis en place. On dit que le réchauffement climatique est un phénomène planétaire, qu'il y a des endroits où il est moins coûteux de réduire les gaz à effet de serre qu'à d'autres. Donc, on permet aux endroits où c'est trop coûteux d'acheter des crédits, afin de favoriser les endroits où c'est moins coûteux.
Cela dit, je ne pense pas que ce soit la meilleure solution. Au Bloc québécois, nous avons toujours dit que la meilleure solution était d'abord et avant tout d'investir de l'argent pour réduire les émissions de gaz à effet de serre au Canada. Les crédits d'émission, en vertu desquels on paye d'autres gens pour réduire leurs émissions, est une solution intermédiaire. C'est un peu ce que proposaient les libéraux.
La troisième solution, mise de l'avant par les conservateurs, consiste à payer les pétrolières et les compagnies pour polluer. À mon avis, c'est la pire des solutions. Je ne souscris donc pas à l'argument suivant des conservateurs: les libéraux étaient mauvais; soyons pires. Cela ne me semble pas être la bonne voie à suivre.
Les environnementalistes barbus sont-ils les seuls à penser que Kyoto est une grande préoccupation? Si notre planète continue à se réchauffer comme elle fait actuellement, est-ce que cela aura des impacts économiques importants dans vos communautés?
M. Graham et M. Church peuvent sûrement nous parler plus en détail de cet aspect.
J'ai deux ou trois observations à faire à ce sujet. Je consacre beaucoup de temps à la question des changements climatiques.
Tout d'abord, l'adaptation technique tout comme l'adaptation sociale — la manière dont nous nous adaptons aux changements climatiques qui surviendront, quoi que nous fassions — sont des problèmes cruciaux. Ensuite, manifestement, la manière dont nous nous y prenons pour atténuer les changements a aussi son importance.
En ce qui concerne Kyoto, vous avez tout à fait raison d'affirmer qu'il ne vous oblige pas à adopter une approche ou l'autre. Toutefois, vous avez le choix de ces approches. C'est vrai que la simple acquisition des crédits ne résout pas forcement le problème à long terme. Il est question de réduire de 60 à 80 p. 100 probablement les émissions de gaz à effet de serre au cours des 50 ou 100 prochaines années.
Dans le Nord, nos infrastructures présentent des problèmes de taille. Il faut investir dans de la technologie, dans de nouvelles technologies, parce que, comme on l'a dit, le sol sous nos pieds est réellement en train de changer. La fondation sur laquelle reposent nos infrastructures est en train de changer. Il faut comprendre les phénomènes en cours et, pour le faire, améliorer nos connaissances à leur sujet.
Je ne crois pas qu'on ait compris, il y a un siècle, que les régions polaires étaient d'énormes moteurs des systèmes climatiques de la planète. Ce n'est pas simplement que le Nord est en train de changer, mais qu'il peut en réalité accélérer ces changements à l'échelle planétaire. Les rejets de méthane et toutes ces sortes de concepts pourraient rendre tous nos autres efforts inutiles si nous ne comprenons pas ce qui se passe dans le Nord.
Il faut aussi comprendre que l'adaptation inclut en partie des questions d'autosuffisance, dans la façon dont les populations nordiques assurent leur subsistance — la durabilité de leurs collectivités — parce qu'en réalité, les technologies et les choses sur lesquelles nous comptons actuellement ne sont peut-être pas les meilleures approches, sur le plan des changements climatiques. Ainsi, quand on parle d'importer dans le Nord du jus d'orange de je ne sais trop où ou, pire encore, d'y importer des oranges fraîches, il y a peut-être moyen de profiter d'un changement climatique pour permettre à la population du Nord de s'autosuffire davantage et de moins dépendre d'approches nocives sur le plan du climat.
Je vous remercie.
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Merci, monsieur le président.
Je vous remercie tous et toutes d'être ici et de vos excellents exposés. En tant que décideurs, collectivement, nous trouvons tous vraiment précieuses votre contribution et l'information que vous nous donnez.
Ma première question s'adresse à M. Graham.
Nous avons entendu des choses semblables de Fort St. John et d'autres municipalités.
Une des difficultés que je vois, c'est que dans une démocratie, il y a une hiérarchie des responsabilités. Les municipalités sont la création de la province; en fait, elles sont régies par une assemblée législative provinciale. Le gouvernement fédéral s'est entendu avec les provinces au sujet de l'argent provenant de la taxe sur l'essence, mais si le gouvernement fédéral commence à passer par-dessus la tête des provinces, pour financer directement les municipalités, alors la hiérarchie des responsabilités devient flou, parce qu'alors, non seulement la municipalité doit-elle rendre des comptes à ses propres contribuables et à la province -- l'assemblée législative qui la régit -- mais, maintenant, de façon quelconque, elle doit également rendre des comptes au gouvernement fédéral. Il me semble que cela rend les choses extrêmement difficiles pour les municipalités.
Ma question est la suivante: avez-vous discuté de cette question avec les provinces? Y a-t-il une volonté dans la province pour avoir des lignes de communication plus souples, plus de souplesse dans la façon de répondre à vos préoccupations par l'intermédiaire de l'assemblée législative qui régit les municipalités? Autrement, je pense que nous allons nous retrouver dans un beau bourbier, pour ainsi dire, quant à savoir qui fait quoi et qui doit rendre des comptes à qui, et tout le reste.
Il y a eu plus tôt un débat pour savoir s'il y a eu des réductions budgétaires dans le cas du programme d'aide aux musées. Quiconque veut connaître toutes les réductions budgétaires dont nous parlons devrait consulter le site Web du gouvernement du Canada ou le site Web du Conseil du Trésor.
Vous allez voir un rubrique intitulée musées, et je pense qu'on parle de 9 millions de dollars par année. Il s'agit d'une somme négligeable pour les milliers de musées au Canada et il s'agit d'un des domaines qui souffre le plus de sous-financement. Vous verrez les économies de 4 630 000 $ réalisées sur deux ans dans le site Web.
Si j'en ai l'occasion plus tard, je vais poser la question suivante aux gens des musées. Est ce que les réductions touchant les initiatives de bénévoles et les emplois d'été pour étudiants vous ont également fait mal? Avez-vous recours à des bénévoles? Nous connaissons tous la réponse.
J'aimerais également rendre hommage à Beth Mulloy, de la Yukon Literacy Coalition, qui est en train de se verser un café là-bas. De tous les intervenants yukonnais et canadiens, ils semblent les plus fâchés et irrités et trouvent incompréhensibles les réductions touchant l'alphabétisation.
Ma question s'adresse à quiconque veut y répondre, mais elle s'adresse particulièrement aux gens des musées et de l'alphabétisation et à Sierra.
Outre la colère que suscitent ces réductions à l'échelle du Canada, pour les groupes au Yukon, le deuxième problème le plus important, c'est que les gens viennent me voir pour dire qu'il n'y avait pas eu de consultations. Les coupures sont arrivées de nulle part et il est surprenant qu'ils doivent faire ces changements très importants, mettre des gens à pied, etc., sans savoir quand cela arriva.
Quel genre de consultation y a-t-il eu, si jamais il y avait eu, avec le milieu des musées et de l'alphabétisation en particulier, et avec n'importe qui d'autre qui a eu à subir des réductions budgétaires?