:
Je vous remercie, monsieur le président.
[Français]
Tout d'abord, monsieur le président, je vous remercie de m'avoir invité à comparaître devant le Comité permanent des finances aujourd'hui afin de discuter du Budget principal des dépenses de l'Agence du revenu du Canada.
Avant d'entreprendre un bref mot d'ouverture, j'aimerais d'abord présenter deux de mes collègues qui m'accompagnent aujourd'hui. M. James Ralston est administrateur supérieur des affaires financières et sous-commissaire à la Direction générale des finances et de l'administration de l'agence, et Mary Jane Jackson est sous-commissaire adjointe à la Direction générale des finances et de l'administration.
[Traduction]
Dans le Budget principal des dépenses 2007-2008 de l'ARC, on cherche à obtenir une hausse des autorisations de quelques 152 millions de dollars par rapport à l'année précédente. C’est là une hausse d’environ 4,7 p. 100 par rapport au Budget principal des dépenses de l’exercice précédent.
Cette augmentation est essentiellement imputable à un rajustement de 99 millions de dollars relié à des conventions collectives. Elle représente donc environ les deux tiers de la hausse demandée.
Il y a un transfert de 49 millions de dollars pour les Services de recouvrement national de Ressources humaines et Développement social Canada. Celui-ci vise un programme de prêts aux étudiants. Ce montant comprend 21 millions de dollars pour des paiements versés à des agences de recouvrement privées qui participent à ce volet de nos activités.
Il y a une hausse de 48 millions de dollars en recettes disponibles, par suite principalement d'une demande accrue de services de technologie de l'information par l’Agence des services frontaliers du Canada.
Monsieur le président, cela mérite une explication. L'Agence des services frontaliers du Canada est devenue en 2003 un organisme autonome, qui relève du portefeuille de la sécurité publique. Ses fonctions étaient auparavant assumées par l'Agence des douanes et du revenu du Canada. Nous continuons à assurer le soutien des services de TI de l'Agence parce que nombre de nos systèmes sont intégrés et que nous partageons dans une large mesure les mêmes infrastructures . Cette hausse s'explique donc par un relèvement du niveau d'activité de l'Agence.
Il y a une hausse de 19 millions de dollars afin de prendre en compte les initiatives législatives, opérationnelles et de politiques inhérentes aux budgets fédéraux antérieurs, dont la Prestation universelle pour la garde d'enfants, et d'autres redressements mineurs comme le crédit d'impôt pour manuels, le crédit d'impôt pour le coût des laissez-passer de transport en commun et le crédit d'impôt pour la condition physique des enfants.
Vous vous souviendrez peut-être que le 1er mars, la dernière fois que nous sommes venus vous entretenir du Budget supplémentaire des dépenses (B), il a été question de ce dont vous aviez besoin pour l'exercice alors en cours, 2006-2007. Ce chiffre correspond aux coûts permanents, et vous constaterez que le montant est inférieur à celui dont nous aurions eu besoin pour démarrer. C'était là le sujet d'une question de l'un des membres du comité au début mars.
Il y a également une augmentation de 18 millions de dollars au titre de l’allocation spéciale pour enfants. Il s’agit là de paiements obligatoires pour les enfants admissibles à des soins prodigués par des établissements spécialisés, par suite d'une hausse de 21 $ par mois par enfant et de l'ajout de quelque 65 000 prestataires au nombre existant.
Si vous faites le calcul, le total est de 233 millions de dollars, mais il est compensé par un certain nombre d'éléments. Il y a une diminution de 69 millions de dollars liée aux contributions de l'ARC aux exercices de réduction du budget gouvernemental. Il y a également le recouvrement de 12 millions de dollars du Régime de pensions du Canada et du compte d'assurance-emploi afin de couvrir la hausse des coûts d'administration des responsabilités de l'Agence à l'égard de ces deux régimes, responsable d’une hausse nette annuelle de 152 millions $ par rapport au Budget principal des dépenses de l’exercice précédent.
[Français]
Monsieur le président, c'est ainsi que prend fin mon mot d'ouverture. Mes collègues et moi répondrons volontiers aux questions que les membres du comité pourraient vouloir nous poser.
Merci.
:
Il était d'excellente qualité.
J'ai parcouru ces budgets et j'essaie de déterminer, mais je n'y parviens pas à partir de ces chiffres et vous pouvez peut-être m'aider, le montant des coûts additionnels imputables aux petits crédits d'impôt de diverses natures, par opposition aux impôts ordinaires.
Nous avons, et vous le savez mieux que moi, une pléthore de nouveaux crédits d'impôt ciblés. Êtes-vous en mesure de nous dire, si leurs coûts ne sont pas indiqués ici, leur montant, ou pourriez-vous nous expliquer les effets de ces crédits d'impôt sur les coûts d'administration?
:
J'ai une autre question à vous poser sur un sujet différent. Je me souviens qu'à l'époque où j'étais ministre du Revenu, il y avait un certain nombre de comités consultatifs; dont un qui formulait des recommandations sur le traitement fiscal des personnes handicapées. Veuillez me corriger si je me trompe, mais je crois savoir que ce comité consultatif a été tout simplement supprimé.
Un membre du comité est venu me voir il y a quelques mois, me disant que ses membres étaient très mécontents qu'il ait été démantelé et que, dans les faits, ils allaient continuer à travailler par eux-mêmes, à leurs frais. Il avait écrit au ministre et n'avait toujours pas, plusieurs mois plus tard, reçu de réponse. Je me demande si c'est exact.
De façon plus générale, est-il vrai que nombre de ces comités consultatifs ont simplement été démantelés, ce qui fait que les diverses agences gouvernementales n'entendent plus les points de vue des intervenants, comme c'était le cas auparavant?
:
Monsieur le président, il est exact que ces comités consultatifs permanents — qui existaient à l'époque où vous étiez ministre, M. McCallum — ont été dissous. Ces suppressions se sont inscrites dans l'exercice de réduction des dépenses qui a été lancé en septembre dernier. Dorénavant, nous nous adressons directement à chacun des secteurs et prenons les moyens voulus pour obtenir l'apport de groupes d'intérêt précis, qu'il s'agisse de défenseurs des petites entreprises ou des personnes handicapées.
Permettez-moi d'illustrer mon propos par un exemple. Il y avait un comité consultatif sur la petite entreprise. Au lieu d'avoir un comité permanent, nous avons regroupé certains représentants des petites entreprises pour étudier précisément les questions qui ont des répercussions sur ces petites entreprises. Nous avons entamé ce processus à la fin de l'été dernier. C'est ce que nous appelons un groupe de travail dont il a été fait mention quelques fois dans le cadre de la réduction de la paperasserie. Ce groupe étudie ce qu'il est possible de faire pour simplifier la vie des responsables de petites entreprises.
Nous sommes d'avis que c'est là une modalité de travail plus efficace avec des groupes précis, à condition de bien cibler les problèmes précis que nous voulons résoudre avec eux afin de déboucher sur des solutions concrètes. Nous sommes donc toujours impliqués avec tous les groupes intéressés.
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Merci, monsieur le président.
Merci pour vos présentations.
Il y a quelques mois, en décembre, on a eu un problème avec une communauté attikamek. On s'est aperçu que l'échantillonnage était un peu biaisé par les critères de vérification retenus par l'Agence du revenu du Canada. Que s'est-il passé depuis?
Je sais que les gens ont reçu leur chèque, qu'on leur a retourné l'argent, mais avez-vous revu votre échantillonnage? Avez-vous décidé de revérifier certains membres de cette communauté? Qu'en est-il exactement?
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Comme l'a mentionné M. Baker, je crois, les agences privées de recouvrement travaillent uniquement au recouvrement des prêts étudiants, et n'ont aucun lien avec les comptes des contribuables. Même dans le cas des étudiants, ces agences ne se voient pas confier tous les dossiers de recouvrement de prêts-étudiant. Il n'y en a qu'une partie qui leur est confiée.
Le montant auquel vous avez fait allusion, 21 millions de dollars, est le montant de dépenses qui nous paraît probable à titre de commissions à verser aux agences privées de recouvrement pendant l'exercice à venir. J'ai quelques données sur nos activités antérieures. C'est ainsi que, en 2005-2006, nous avons dépensé environ 13,5 millions de dollars pour recouvrer quelques 74,5 millions de dollars. En 2006-2007, il s'agit là de chiffres partiels, il nous en a coûté 11,4 millions de dollars pour recouvrer 68,6 millions de dollars.
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Je vous remercie, monsieur le président.
Je vous remercie d'être parmi nous aujourd'hui.
J'ai quelques questions. En ce qui concerne la gestion des appels, il me semble que nous voyons une augmentation marquée des coûts. Je ne sais pas quel pourcentage du volume réel ils représentent. Oh! Je vois ici 14 p. 100.
Pourriez-vous nous dire si nous constatons un plus grand nombre d'appels des contribuables ou s'il faut simplement plus de temps pour y répondre? D'où provient la hausse de 14 p. 100?
J'en viens maintenant à un sujet différent. Si vous n'êtes en mesure de m'aider, vous pourrez peut-être me dire à qui m'adresser. Un monsieur est venu me voir récemment avec sa déclaration d'impôt. Je ne l'ai pas ici. On y trouvait au-delà de 25 pourcentages différents. Dans certains cas, il s'agissait de 15,5 p. 100. Vous deviez multiplier un nombre par 15,5 p. 100. Les chiffres n'étaient même pas arrondis, ils avaient tous des chiffres après la virgule.
Il s'agit d'une personne âgée. Il lui semblait que le formulaire était devenu très compliqué. Il n'était pas content du grand nombre de pourcentages à utiliser avec des chiffres n'étaient pas arrondis, etc.
En matière de conformité des déclarations, nous avons fait un peu de progrès, mais pas beaucoup. Avons-nous des difficultés à produire des déclarations de revenu conformes à cause des difficultés propres au formulaire?
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Monsieur le président, avec votre permission, je vais d'abord répondre à la première question, qui est plus facile. Nous estimons qu'environ 52 p. 100 des déclarations sont transmises par des moyens électroniques, que ce soit en utilisant ImpôtNet pour les particuliers qui le font à partir de leur domicile ou en recourant aux divers services électroniques mis à la disposition des spécialistes en déclarations depuis un certain temps, parmi lesquels on peut citer ImpôTel.
Je peux vous affirmer, monsieur le président et mesdames et messieurs les membres du comité, que nos activités ont repris leur cours normal depuis que nous avons connu des difficultés il y a environ trois semaines, et toutes les modalités de production de déclarations de revenu sont revenues à la normale, qu'elles soient produites sur papier, par des moyens électroniques, en faisant appel à des spécialistes en déclaration ou autrement.
Nous avons commencé à procéder la semaine dernière au paiement des personnes qui pourraient avoir été touchées au départ par le retard, que ce soit en leur adressant leurs chèques par la poste ou en procédant à des dépôts directs sur leurs comptes bancaires. Nous avons encore un tout petit peu de rattrapage à faire mais, pour l'essentiel, la situation est revenue à la normale.
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Je vous remercie beaucoup, monsieur le président. Encore merci à tous. C'est une bonne chose de vous voir à nouveau, tout comme ce peut l'être pour vous de rencontrer l'un de vos critiques.
Je vais commencer par revenir sur votre dernier point, la production des déclarations par des moyens électroniques. Puisque nous en avons l'occasion et que le moment convient, pouvez-vous nous dire rapidement ce qui s'est passé et quelle garantie vous avez que cela ne va pas se reproduire? Cela a vraiment causé... Je n'ai pas besoin de vous dire que les gens n'ont pas été impressionnés et cela a certainement provoqué beaucoup d'agitation dans mon bureau.
Vous pourriez donc peut-être nous dire rapidement ce qui s'est passé. Quelle garantie avez-vous que les renseignements personnels n'ont pas été touchés, que cela ne se produira pas à nouveau? Quelles mesures avez-vous prises?
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Je vous remercie, monsieur le président.
Ce fut une question grave, sans aucun doute. Cela a causé des inconvénients au Canada et nous a empêchés de fournir en temps opportun le service de qualité que nous voulons assurer et nous avons pris la question très au sérieux.
Le problème est apparu pendant une fin de semaine, celle du 4 mars, alors que nous procédions à une opération relativement courante, qui consiste à appliquer ce que nous appelons une correction de programme. Nous le faisons des centaines de fois au cours d'une année. Avec la complexité des bases de données et des informations, il faut en permanence procéder à des mises à jour et à l'entretien du système.
Cette correction de programme précis, qui nous avait été remise par un fournisseur de l'extérieur, comportait des codes erronés et cela a eu pour effet d'empêcher les connexions entre les bases de données de se dérouler comme elles auraient dû le faire. La correction de programme a été installée le dimanche. Nous avons détecté le problème le lundi et nous avons immédiatement pris des mesures pour limiter les dommages, soit pour l'essentiel de cesser d'utiliser notre application afin de ne pas aggraver la situation.
Je peux assurer le président et les membres de ce comité qu'en aucun cas les données n'ont été endommagées par un virus ou par un pirate et que leur intégrité n'a donc jamais été en cause. Nous avons dû toutefois remonter dans nos dossiers et récupérer certaines des données qui avaient été abîmées par cette correction de programme.
Le problème précis à l'origine de cette panne a été résolu. Nous procédons maintenant, monsieur le président, à un examen à postériori plus détaillé pour voir si nous devrions faire quelque chose différemment avant ou pendant un tel incident pour tenter d'assurer la continuité du service.
Cela dit, ce qui me paraît le plus important au bout du compte, quand nous sommes confrontés à une situation de cette nature, est de ne pas aggraver les choses. L'intégrité de nos bases de données est absolument essentielle.
Le régime fiscal touche 25 millions de Canadiens. C'est le nombre de déclarations que nous recevons et, comme vous le savez, nous nous fions à ces bases de données pour l'émission des chèques de prestations, etc. Il est donc très important pour nous de conserver nos bases de données en parfait état.
Est-ce que cela se produira à nouveau? Je ne crois pas que ce problème précis se manifestera à nouveau. Y aura-t-il un autre cas qui nous contraindra à interrompre le service pendant un certain temps? C'est très possible. Nous allons faire tout en notre possible pour atténuer les effets de ces situations.
:
Je le sais. Vous comprenez manifestement comment les Canadiens se sentent, comment cela les a bouleversés, et pas uniquement à cause des inconvénients mais à cause également de l'inquiétude que cela a soulevée sur leurs renseignements personnels... Et je vous remercie donc d'avoir répondu.
J'aimerais revenir à la question dont nous parlions auparavant. Je sais que c'est un sujet qui intéresse également le président et je crois qu'il a formulé des commentaires la dernière fois que je l'ai soulevée. Je fais référence au rapport de la vérificatrice générale du mois dernier. Ce que je cherche, où l'objet essentiel de ma question, est où transparaissent dans les budgets les mesures que vous vous êtes engagés à prendre? Au sujet de la question de la compétence des vérificateurs internationaux du bureau de Toronto, et je cite le rapport de la Vérificatrice générale:
Lors de notre vérification de 2002 ..
... ce n'est donc pas dans cette vérification, mais cinq ans auparavant...
… nous nous étions inquiétés du manque de vérificateurs internationaux bien formés et chevronnés pour effectuer les vérifications complexes des opérations internationales des très grandes sociétés, qui portent notamment sur des questions relatives aux prix de transfert et aux sociétés étrangères affiliées. Nos craintes portaient plus particulièrement sur la possibilité que le plan de vérification et que l'étendue de la vérification ne soient pas uniformes dans l'ensemble du pays, en raison du manque relatif d'expérience des vérificateurs internationaux dans les quatre BSF de la région du Grand Toronto. À ce moment-là, plus du tiers des vérificateurs internationaux dans deux des bureaux de cette région avaient moins d'un an d'expérience.
En 2002, nous avions aussi souligné que 40 p. 100 des grandes sociétés qui produisent des déclarations de biens étrangers étaient établies dans cette région. À notre avis, cela signifiait qu'il existait des risques élevés concernant l'impôt au niveau international dans les BSF du Grand Toronto...
Cela signifie que la Vérificatrice générale craint que l'argent devant être versé à l'État par ses grandes sociétés étrangères ne le soit pas. C'est beaucoup d'argent.
Cette préoccupation a été soulevée dans la vérification de 2002, et dans celle-ci également.
Vous m'avez donné votre parole à ce sujet lorsque nous vous avons interrogés précédemment. J'aimerais que vous m'indiquiez où, dans le budget, se manifeste l'engagement de faire quelque chose en la matière.
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Monsieur le président, il y a quelques éléments de réponse dont je peux vous faire part.
Le budget qui vient tout juste d'être présenté le 19 mars comportait, comme vous le savez certainement, certaines mesures précises de politique fiscale pour s'attaquer à la question de la fiscalité internationale. Il s'agit de retenues d'intérêts. Il y a toute la question concernant le caractère déductible des intérêts, qui permettait de transférer les profits à l'étranger. Il y a également des ententes sur l'échange d'informations.
Vous trouverez également dans le budget, même si ce n'est pas aussi manifeste que d'autres mesures, des fonds additionnels destinés à l'Agence du revenu du Canada pour accroître ses activités de conformité, en particulier dans le domaine de la fiscalité internationale. Le montant total réservé à cette fin dans le budget était de 50 millions de dollars, à compter du nouvel exercice, soit pour 2008-2009. Une bonne partie de ces fonds sera consacrée au relèvement de nos efforts en matière de fiscalité internationale, parce qu'en toute franchise, c'est un domaine en croissance pour nous. De plus en plus d'entreprises s'adonnent à des transactions internationales, et nous devons faire tout en notre possible pour nous adapter à cette situation.
Pour en revenir à la situation à Toronto, j'ai une précision à apporter. La remarque de la vérificatrice générale à l'effet que les gens travaillant en fiscalité internationale dans la région de Toronto avaient moins de deux années d'expérience — je crois que c'est les termes qu'elle a utilisés — concernait des personnes qui avaient moins de deux ans d'expérience en fiscalité internationale. C'était toutefois des vérificateurs expérimentés. Il n'est pas rare de n'avoir que quelques années d'expérience en fiscalité internationale parce que vous n'aurez à faire de vérifications dans ce domaine qu'après avoir acquis passablement d'expérience et de compétence en vérification.
Avec les fonds additionnels, nous allons parvenir à accroître le niveau de nos efforts. En tenant compte du rapport de la vérificatrice générale et tel qu'indiqué dans notre réponse à ce rapport, nous cherchons également des possibilités pour améliorer la formation et le perfectionnement de nos vérificateurs afin de combler cette lacune.
Comme je l'ai dit le 1er mars, monsieur le président, et je le répète à nouveau, ce sera toujours un défi pour l'ARC d'attirer et de conserver des vérificateurs de ce niveau dans la région du Grand Toronto à cause des exigences de l'économie et de la concurrence que nous fait le secteur privé.
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Je vous remercie, monsieur le président.
J'ai une question rapide à vous poser, M. Baker. Je veux revenir au point soulevé par ma collègue au sujet du pépin informatique. Vous avez fait un excellent travail de récupération d'un point de vue de relations publiques. On n'en parle plus dans les journaux; cela a duré les dix jours pendant lesquels vous aviez ces difficultés. Nous sommes toutefois encore au milieu de la période de production des déclarations, et nous n'avons pas encore tout vu.
Pourquoi n'y a-t-il eu que certains aspects du traitement à être touchés, comme le traitement des déclarations produites par des moyens électroniques en utilisant les systèmes propres au ministère, et je crois qu'il y a eu un autre aspect, la production des déclarations sur Internet, ou quelque chose comme ça, et pourquoi donc l'ensemble du ministère n'a-t-il pas cessé ses activités? Pourquoi seules les déclarations des particuliers ont-elles été touchées et non pas celles des entreprises?
:
C'est exact, monsieur le président, que seul le traitement des déclarations de revenu des particuliers a été touché, parce que les systèmes d'impôt sur le revenu des sociétés et de TPS sont sur des réseaux ou des plates-formes distinctes. Les liaisons entre les divers systèmes sont limitées et ces systèmes n'ont donc pas été touchés.
Les gens ont su qu'il était difficile de produire des déclarations de revenu par des moyens électroniques alors que, en vérité, le problème touchait l'ensemble de notre capacité à traiter tous les types de déclarations de revenu, que nous les recevions sur papier ou par voie électronique. Pendant cette période, nous avons donc été incapables de saisir normalement dans nos systèmes les données des déclarations reçues sur papier, tout comme nos ordinateurs n'ont pas pu accepter et traiter les déclarations produites par des moyens électroniques.
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Monsieur le président, il est évident que lorsque des modifications sont apportées au régime fiscal, nous devons veiller à ce qu'elles soient intégrées comme il convient à nos systèmes de traitement.
Le problème dont il est question n'avait rien à voir avec le traitement d'une mesure fiscale particulière. Si je peux l'expliquer, monsieur le président, une fois par année nous fermons nos systèmes de TI pour y entrer toutes les nouvelles mesures budgétaires et toutes les nouvelles règles fiscales. Cela a été fait pour la dernière fois en janvier dernier, si je me souviens bien.
Le problème dont nous avons parlé était lié précisément au fonctionnement des bases de données elles-mêmes, indépendamment des mesures fiscales à mettre en oeuvre. Dans ce cas précis, ce ne fut donc pas le cas...
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Je ne sais pas si vous avez devant vous la page 6.4 du budget, mais on y trouve un tableau intéressant.
Quand nous demandons, dans le processus de préparation du Budget principal des dépenses, l'autorisation de dépenser, le montant demandé, dont le total est de 3,379 $ milliards de dollars cette année, ne couvre pas la totalité de nos dépenses. En plus de ce montant, nous dépensons une somme additionnelle évaluée à 163,9 millions de dollars pour assumer certaines fonctions liées au RPC et à l'assurance-emploi.
Le poste précis de 11,6 millions de dollars auquel vous faites référence vise à tenir compte du fait que, par exemple, lorsque nous obtenons un autre montant, soit les 99 millions de dollars que nous demandons au titre des conventions collectives, et qu'un certain montant était prévu pour l'administration des programmes de prêts aux étudiants... Ces autres montants comprenaient la somme de 11,6 millions de dollars, et nous l'avons décomposé afin d'éviter de les comptabiliser deux fois.
À l'heure actuelle, les gens peuvent acheter un logiciel qui traite, produit et analyse leur déclaration et ils peuvent la soumettre par l'entremise d'Internet, donc par voie électronique. À ma connaissance, on ne peut cependant pas le faire gratuitement. Si je me trompe, dites-le moi. Ceux qui remplissent leur déclaration manuellement — et pour ma part, c'est ce que je fais — ne peuvent pas trouver de formulaire électronique dans Internet et soumettre leur déclaration par voie électronique.
Est-ce exact? Existe-t-il un service gratuit? Sinon, prévoyez-vous en fournir un? À mon avis, ça serait intéressant. Vous ne feriez pas concurrence aux entreprises privées qui, de leur côté, font du traitement, de l'analyse et de la gestion de données. Ça permettrait aux gens de soumettre sans frais leur déclaration par voie électronique, et ça vous enlèverait...
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Pour le moment, on n'a aucunement l'intention de faire cela. Tous les logiciels fournis par le secteur privé coûtent entre 6 $ ou 7 $ et 40 $. Toutefois, selon des ententes que nous avons conclues avec le secteur privé, environ 60 p. 100 des contribuables dont les revenus sont modestes peuvent avoir accès gratuitement à ce logiciel.
[Traduction]
Il y a maintenant 14 sociétés qui offrent des logiciels de production de déclarations de revenu par des moyens électroniques. Elles sont en activité depuis les années 1980. C'est un secteur dynamique et nous n'avons pas l'intention, pour l'instant, de changer d'attitude étant donné qu'elles ont convenu d'assurer aux Canadiens à plus faible revenu, et en vérité à 60 p. 100 des Canadiens, un accès libre à leurs logiciels.
Je peux ajouter que tout Canadien peut également produire gratuitement sa déclaration de revenu en utilisant ImpôTel. Nous mettons également en œuvre un programme très efficace faisant appel aux bénévoles de la collectivité pour aider les immigrants, les personnes âgées et tous les Canadiens qui peuvent en avoir besoin, pour quelques raisons que ce soient, pour produire leurs déclarations de revenu. Ces solutions font appel à la production des déclarations par des moyens électroniques, et sont tout à fait gratuites.
:
Je vous remercie, monsieur le président.
Mon bon ami M. Pacetti m'inquiète un peu, puisqu'il semble vouloir alourdir la fiscalité des personnes qui ont le plus besoin d'argent, soit celles qui utilisent les transports publics. Cela m'inquiète beaucoup. C'est probablement quelque chose qu'il regrette et qu'il voudrait effacer.
J'ai quelques questions à poser pour mieux comprendre le processus d'appel et pour savoir avec précision ce que nous finançons sous ce titre. J'ai observé que son budget a grimpé d'environ 14 p. 100. Je sais que M. Wallace a posé une question à ce sujet, mais j'aimerais en avoir une vision d'ensemble.
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Tout contribuable, qu'il s'agisse d'un particulier ou d'une entreprise, dont l'impôt à payer est déterminé par l'Agence du revenu du Canada a la possibilité de contester son imposition pour n'importe quelle raison.
L'ensemble de ce processus est en place depuis de nombreuses années. La première étape est, de notre point de vue, une démarche interne puisque le contribuable s'adresse à notre Direction générale des appels. Si celle-ci fait partie de l'Agence du revenu du Canada, elle bénéficie toutefois d'une indépendance complète. Cela lui permet d'analyser de façon objective toute décision prise par l'Agence et d'étudier les faits. En moyenne, ce groupe résout environ 95 p. 100 de tous les différends qui lui sont soumis. C'set une unité qui fonctionne bien. Elle a été copiée à travers le monde et offre un service gratuit aux contribuables, à moins bien sûr qu'ils ne se fassent représenter par un comptable ou par un avocat.
Un contribuable qui n'est pas satisfait de la décision de la Direction générale des appels, soit du processus du recours administratif, a la possibilité d'en appeler à la Cour canadienne de l'impôt. Il s'agit d'un tribunal canadien qui a précisément pour mandat de s'occuper des questions fiscales. Il est très professionnel. Vous pouvez ensuite faire appel d'une décision de la Cour canadienne de l'impôt à la Section d'appel de la Cour fédérale, et, en dernier recours, demander l'autorisation de vous adresser à la Cour suprême. C'est le mécanisme que nous utilisons en cas de différends.
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Cela n'est pas tant lié au point soulevé par M. Christopherson au sujet du rapport de la Vérificatrice générale, mais porte davantage sur le plus long terme, sur le travail que vous faites sur la vision, sur l'orientation que vous allez prendre comme organisation, et sur vos efforts pour tenter de réaliser certaines économies. Je sais que nous en avons déjà parlé précédemment, et pour la dernière fois l'an dernier, en 2006.
L'un des problèmes auxquels j'ai été confronté, et dont nombre de mes collègues m'ont également parlé, est la modification de la façon dont les choses se passent dans une collectivité, dans laquelle il n'est pas possible d'aller maintenant rencontrer quelqu'un à qui parler. Je sais que cela est lié à des questions d'économie de coûts. Où en sommes-nous maintenant?
Dans la circonscription de St. Catharines, les choses ne se sont pas très bien passées. Je me demande s'il y a encore un examen interne et si du travail est fait dans ce domaine.
:
Monsieur le président, je crois que la mesure précise à laquelle vous faites allusion est la décision de supprimer le service au comptoir au profit d'un service par rendez-vous uniquement. Cette décision a été prise pour trois raisons.
Tout d'abord, le nombre de personnes qui se présentaient au comptoir dans nos bureaux pour obtenir des réponses a diminué au cours des années. De plus en plus de gens se sentent à l'aise pour obtenir des réponses au téléphone ou sur Internet, et cela est tout simplement une façon moderne de traiter avec les gens. Nous la favorisons parce qu'elle est en réalité plus efficiente, elle permet d'obtenir une réponse plus précise et elle est moins coûteuse à administrer pour les contribuables.
L'autre raison est qu'il nous est apparu que les questions qui amenaient les contribuables à se présenter au comptoir pour obtenir des réponses étaient de plus en plus compliquées, et qu'il est de plus en plus improbable que quelqu'un qui se présente et s'adresse à un agent de notre service à la clientèle puisse obtenir sur place toutes les réponses. C'est pourquoi nous demandons aux gens de téléphoner, de nous indiquer la nature de la question dont ils souhaitent discuter, et nous nous faisons alors un plaisir de leur fixer un rendez-vous. Nous avons également constaté que, en règle générale, les gens sont très satisfaits de nos services téléphoniques et en ligne et nous sommes donc confiants d'avoir adopté de bonnes solutions.
C'est là un ajustement; je ne le nie pas. À chaque fois que l'Agence modifie quelque chose, parce que nos décisions touchent tant de gens, il faut un peu de temps pour s'y habituer. Je crois cependant que c'est là une façon intelligente d'aller de l'avant pour l'évolution de l'Agence.
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Je vous remercie, monsieur le président.
M. Baker, un de mes amis, un avocat bien connu dont vous reconnaîtriez probablement le nom si je le citais, avait l'habitude de gagner sa vie en s'adressant aux organismes de bienfaisance, essentiellement ceux d'obédience chrétienne. Il expliquait ou essayer d'expliquer à toute une gamme de groupes les nouvelles règles auxquelles ces organismes de bienfaisance doivent se conformer, qu'il s'agisse de groupes religieux ou d'ONG, y compris dans certains cas d'organismes de bienfaisance non chrétiens, etc. Il a fait pendant longtemps, et de façon énergique, du lobbying auprès du ministère des Finances pour l'amener à simplifier les procédures afin que les gens ne fassent pas d'erreurs par inadvertance et ne respectent pas la réglementation parce qu'ils ne l'avaient pas comprise ou qu'ils l'avaient mal interprétée.
Il a manifestement échoué à faire modifier la réglementation et je fais donc maintenant l'hypothèse que votre agence n'a d'autre choix que de tenter d'interpréter ces règlements ou, pour le moins, de veiller à ce que ces organismes de bienfaisance s'y conforment, et ceux-ci sont passablement nombreux. Vous avez littéralement à traiter avec des milliers d'organismes de bienfaisance.
J'aimerais donc que vous me disiez, de votre point de vue, comment les choses se passent avec ces nouvelles règles et quelles mesures, s'il y en a, sont en place pour les cas d'erreurs de conformité qui relèvent, dans une large mesure, d'erreurs innocentes.
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Avec votre permission, monsieur le président, nous avons au-delà de 80 000 organismes de bienfaisance enregistrés au Canada aujourd'hui, c'est-à-dire enregistrés comme organismes de bienfaisance en application de la Loi de l'impôt sur le revenu. L'approche que nous adoptons avec eux, en ce qui concerne la conformité à la réglementation, reconnaît à mon avis le rôle important qu'ils jouent dans la société canadienne. Il arrive également souvent que ces organismes ne soient pas gérés par d'importants conseils d'administration qui ont une connaissance et des compétences sophistiquées en la matière.
Nous faisons un certain nombre de choses. Tout d'abord, si nous parvenons à la conclusion que les déclarations de revenu d'un organisme de bienfaisance posent un problème de conformité, nous ne commençons pas par leur dire qu'ils ont dévié de la bonne voie et qu'ils ne sont plus admissibles aux avantages conférés aux organismes de bienfaisance. Nous les prévenons que nous avons relevé un problème et nous cherchons avec eux une façon de le résoudre.
Quelqu'un a fait allusion plus tôt à la réforme du cadre réglementaire des organismes de bienfaisance, annoncée dans le budget de 2004, et je vais vous montrer ce poste dans le Budget principal des dépenses. Comme l'a expliqué M. Ralston, il s'agissait, au moyen d'un programme de vulgarisation, d'aider les organismes de bienfaisance à se conformer aux exigences de la Loi de l'impôt sur le revenu qui ont des répercussions sur eux.
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Quand vous examinez les éléments qui composent la hausse, le seul poste qui pourrait se traduire par l'embauche de personnel additionnel est celui d'un montant de 18,5 millions de dollars liés à la mise en œuvre permanente des mesures budgétaires antérieures. Une partie de ce montant est imputable aux salaires.
Pour mettre les choses en perspective, du point de vue de l'ensemble de l'Agence, environ 76 p. 100 de notre budget total est lié aux salaires, et environ 81 p. 100 du volet exploitation de notre budget est également lié aux salaires. On pourrait faire raisonnablement l'hypothèse, et là encore je pourrais vous fournir de plus amples précisions, que lorsque nous devons accroître nos efforts pour administrer un nouvel impôt ou augmenter notre niveau d'activité de vérification, ou quoi que ce soit d'autre, en moyenne 75 à 80 p. 100 de ces efforts seront dirigés vers le personnel.
:
Je vous remercie, monsieur le président.
M. Baker, si je compare le Budget principal des dépenses de cette année au budget total, après le Budget supplémentaire des dépenses, le total pour l'exercice 2006-2007 était de 3,467 milliards de dollars. Cette année, vous demandez donc 3,3 milliards de dollars. Ne devrions-nous donc pas examiner 3,4 milliards de dollars par rapport à 3,3 milliards de dollars, au lieu des 3,2 milliards de dollars?
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Oui. Merci monsieur le président. Mesdames et messieurs, bonjour.
Le Bureau du surintendant des institutions financières a été mis sur pied pour contribuer à la confiance du public à l’égard du système financier canadien. La robustesse de notre régime de réglementation a aidé à mettre en place l’un des systèmes financiers les plus solides qui soient. La poursuite du développement et de l’innovation au sein de notre économie et le maintien de la protection des économies des Canadiens dépendent de la solidité de ce système. Il est donc primordial pour le BSIF de conserver son statut d’organisme de réglementation prudentielle de calibre international.
[Français]
Il incombe au BSIF de surveiller les institutions financières et les régimes de retraite pour s’assurer de leur bonne santé financière et pour veiller à ce qu’ils se conforment aux lois qui les régissent et aux exigences de surveillance qui en découlent. Si nous décelons des lacunes importantes, nous en prévenons les institutions et leur demandons d’apporter les correctifs nécessaires. En outre, le BSIF surveille et évalue, dans l’ensemble du système ou dans un secteur d’activité en particulier, les événements et les enjeux qui risquent d’avoir des répercussions négatives sur les institutions, et il élabore et administre un cadre de réglementation incitant à l’adoption de politiques et de procédures destinées à contrôler et à gérer le risque.
[Traduction]
Les institutions financières canadiennes évoluent dans un contexte international de plus en plus complexe. Pour s’acquitter de son mandat, le BSIF doit surveiller la capacité des institutions canadiennes de gérer les risques qu’engendre le fait d’évoluer dans ce contexte. Les priorités du BSIF, au cours de la prochaine année et au-delà, donnent suite à son engagement d’appliquer une réglementation de calibre mondial.
Les principales priorités du BSIF pour l'exercice de planification actuel couvrent la mise en œuvre de l'Accord de Bâle II pour les banques, une évaluation du système financier du Canada par le FMI et la Banque mondiale, une évaluation du régime de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement des activités terroristes au Canada par le Groupe d’action financière, et un examen en profondeur de la réglementation sur les investissements des compagnies d'assurance, l'adoption des normes comptables internationales au Canada, les pensions de retraite, les systèmes et les processus internes et la planification de la continuité des activités.
Les dépenses que le BSIF engage au titre de la réglementation et de la surveillance sont presque entièrement recouvrées auprès de l’industrie. En outre, l’ACDI couvre environ 1,3 million de dollars du coût annuel de l’aide que nous fournissons aux organismes étrangers de réglementation par le biais de notre Groupe des consultations internationales (GCI). Par ailleurs, les dépenses du Bureau de l’actuaire en chef sont en bonne partie financées par les organismes pour lesquels il effectue des travaux actuariels. Un crédit annuel de quelque 780 000 $ couvre les services actuariels que le BAC fournit à divers régimes de retraite de la fonction publique.
Le total des dépenses du BSIF augmentera de 6,5 p. 100 entre 2006-2007 et 2007-2008. Cela s’explique par des ajustements courants liés à l’inflation et au mérite, et par la poursuite des investissements consacrés à la technologie nécessaire à la mise en œuvre de l’Accord de Bâle II de même qu’à la surveillance des régimes de retraite privés.
Le cadre de responsabilisation du BSIF est composé de divers éléments. Le groupe de vérification interne du BSIF réalise des vérifications d’assurance en fonction d’un plan quinquennal global axé sur les risques. Les résultats des vérifications sont passés en revue par le Comité de direction et le Comité de vérification dans le cadre de réunions périodiques.
Le BSIF a considérablement rehaussé son programme de vérification interne en 2006-2007 conformément à la nouvelle politique du Conseil du Trésor sur la vérification. Depuis le premier trimestre de 2006, le Comité de vérification du BSIF est constitué de quatre personnes de l’extérieur et du surintendant. Ainsi, ce comité est maintenant formé en majorité de membres indépendants.
Sur la scène internationale, comme je l’ai mentionné un peu plus tôt, le BSIF fait l’objet d’examens dirigés conjointement par la Banque mondiale et le FMI pour déterminer si notre organisation respecte les principes internationaux reconnus visant les organismes de réglementation prudentielle. De plus, le BSIF mène des sondages anonymes périodiques auprès d’observateurs compétents au sujet de ses activités.
Nous tenons de vastes consultations au sujet de ses mesures réglementaires avant d’y mettre la dernière main. Nous publions un rapport annuel et fait vérifier ses états financiers et ses processus de contrôle connexes chaque année par le Bureau du vérificateur général du Canada. Enfin, chaque année au printemps, le BSIF discute de son budget avec les institutions financières et les régimes de retraite.
[Français]
Le mandat du BSIF et les pouvoirs que lui a conférés le Parlement ont largement contribué à la sûreté et à la solidité du système financier canadien. Mais nous gardons toujours à l’esprit le fait que le secteur des services financiers est dynamique et en constante évolution. Le BSIF continuera de faire sa part afin de préserver et de développer un solide régime de réglementation prudentielle digne de la confiance de tous les Canadiens.
[Traduction]
Je serai maintenant heureuse de répondre à vos questions.
Merci.
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Je vous remercie, monsieur le président.
Dans le cas des régimes de retraite de ressort fédéral, d'après mes souvenirs, sur une base anecdotique et en me souvenant de cas précis, il faut qu'au moins 50 p. 100 d'entre eux respectent les normes du BSIF. Pouvez-vous nous décrire, de façon générale, la situation des régimes de retraite de ressort fédéral?
Ensuite, une partie du problème est liée à ces réserves, réserves qu'ils doivent constituer pour être en mesure de financer, et tout repose sur des ratios, que seuls les actuaires et les comptables comprennent réellement. Quelque chose est-il prévu pour s'occuper de ces ratios et réduire cette charge afin qu'un plus grand nombre de régimes puissent revenir à la conformité?
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Tout d'abord, il se peut qu'il y ait une certaine confusion sur le nombre de régimes conformes par rapport au nombre de régimes qui enregistrent un déficit qu'ils remboursent. La plupart des régimes sont conformes à la réglementation.
La question tient au fait que nous avons signalé l'an dernier que trois-quarts des régimes de retraite avaient un déficit, ce qui signifie qu'ils devaient financer ce déficit sur une période de cinq ans. C'était là une situation relativement nouvelle. Auparavant, il y a quelques années, la plupart des régimes étaient équilibrés ou enregistraient un surplus.
Actuellement, la bonne santé du marché des valeurs mobilières au cours de la dernière année a eu des répercussions assez favorables sur les régimes de retraite. Bien que je ne dispose pas encore des derniers chiffres pour 2006, je les aurai dans quelques semaines, les indications préliminaires révèlent que nombre de nos régimes sont revenus à une situation d'équilibre, ce qui signifie qu'ils n'auront plus ces déficits qu'ils devaient rembourser sur cinq ans. Cela est dû au rendement élevé du marché des valeurs mobilières.
Quant à votre autre question, au sujet des actuaires et des comptables, les règles comptables relèvent du Conseil des normes comptables, mais celui-ci annonce certaines modifications qui auraient des répercussions. Les changements auxquels on s'attend obligeraient une société ayant un régime de retraite déficitaire à inscrire ce déficit au bilan de la société, au lieu de le faire figurer dans les notes aux états financiers. C'est ce qui est en train de se passer.
Nous continuons à parler avec les actuaires de leurs règles, parce qu'ils ont apporté des modifications importantes il y a quelques années qui ont eu de répercussions sur la façon dont on calcule les montants dus par les régimes de retraite. Nous continuons à discuter avec eux pour voir s'ils peuvent étudier à nouveau cette question et envisager de la réviser à l'avenir.
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Je suppose que cela dépend… Au bout du compte, les entreprises touchées par cette mesure auront la possibilité de faire part de leurs points de vue au Conseil des normes comptables.
Certains peuvent dire que l'information figure dans les notes aux états financiers et que si elle est inscrite au bilan, les agences de cotation qui examinent la situation de l'entreprise pourraient lire les notes, et que si cette modification est adoptée, elles la verraient également figurer au bilan de l'entreprise. Il pourrait y avoir un écart entre ces deux scénarios quant à la façon dont le marché perçoit l'entreprise. Cela va au-delà de mes compétences, mais c'est une question importante, et les entreprises touchées devraient en parler au Conseil des normes comptables.
Je ne crois pas que les régimes de retraite, dans le cadre de la réglementation sur les retraites, aient le droit d'investir massivement dans leurs propres actions. C'est quelque chose que nous surveillerions de près.
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Merci, monsieur le président.
Merci de votre présentation. J'aimerais peut-être d'abord poser une question sur l'Accord de Bâle II sur les fonds propres. En gros, pourriez-vous nous rappeler un peu en quoi cela consiste, non pas dans les détails mais en général, et nous dire comment le bureau accompagne les banques. Vous avez mentionné dans votre exposé que le Bureau du surintendant des institutions financières va accompagner les banques au cours de l'année pour la mise en place de cet Accord de Bâle II. J'aurais aimé savoir, concrètement, quel est l'apport du bureau auprès des banques. Rappelez-nous, si vous le voulez bien, en quoi consiste l'Accord de Bâle II.
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L'Accord de Bâle II est une entente internationale entre les organismes de supervision des banques pour modifier la façon dont les besoins en capitaux sont déterminés et calculés pour les banques. Jusqu'à maintenant, toutes les banques appliquaient les mêmes règles, dites de l'Accord de Bâle I. Elles n'étaient pas très attentives au risque, ce qui fait que si une banque prêtait à une société dont la situation n'était pas très bonne ou à une entreprise en excellente position, les frais de capitaux étaient les mêmes dans les deux cas. Avec l'Accord de Bâle II, beaucoup de travail a été fait pour élaborer des exigences tenant davantage compte des risques. Cela a nécessité beaucoup de calculs.
De plus, de nombreuses exigences s'imposent aux banques qui doivent examiner beaucoup plus de données sur le type de risques qu'elles prennent, et beaucoup plus d'exigences s'appliquent aux conseils d'administration et aux gestionnaires qui doivent se procurer plus d'information sur les résultats obtenus par la banque quand elle consent des prêts.
En ce qui concerne le rôle du BSIF, nous avons dû élaborer un certain nombre de nouveaux systèmes afin d'être en mesure de recevoir beaucoup plus de données des institutions financières et de pouvoir manipuler les données pour étudier ce qui se produit réellement et pour parvenir à comprendre avec les banques quel devrait être réellement le niveau de capital de chaque banque. C'est passablement important parce que, pour aller de l'avant avec le nouveau régime, il se peut que certaines banques doivent accroître leur capital et que d'autres doivent le diminuer. C'est là une question très importante.
Tout notre travail vise maintenant à nous assurer que nous comprenons le système de chaque banque, la façon dont chacune parvient à ses chiffres, afin de pouvoir déterminer au bout du compte si leur niveau de capitalisation est acceptable ou non.
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J'en suis ravie et c'est une excellente chose que de voir toutes ces femmes occuper l'avant-scène sur des questions financières.
Comme mon collègue Mike Wallace vous a posé beaucoup de questions détaillées sur les budgets, je vais m'intéresser à quelques questions d'actualité dans lesquelles, il me semble, le BSIF a un rôle à jouer. La première a fait les manchettes dernièrement et concerne les frais de conversion.
Vous savez bien évidemment que par le passé, si j'avais un REER et avais investi dans des obligations américaines, arrivées à maturité, et que je voulais réinvestir cet argent, je devais payer des frais de conversion de dollars US en dollars canadiens, puis payer à nouveau pour les reconvertir en devises américaines. Cela devait changer à compter du 14 juin 2001. Il est toutefois manifeste que certaines institutions financières continuent à facturer ces frais sans le consentement de leurs clients. Cela a beaucoup fait les manchettes, aussi récemment que le 24 mars.
Je me demande ce que vous avez fait. Qu'a fait le BSIF pour étudier cette situation, qu'avez-vous observé et que pouvez-vous faire à ce sujet?
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Permettez-moi d'aborder une autre question. Elle se situe encore dans la zone grise de votre rôle, mais vous pouvez peut-être la commenter. Il s'agit de la question de la rétroactivité, quand vous demandez à toucher vos prestations du RPC.
Actuellement, le RPC ne vous permet d'obtenir des versements rétroactifs que sur 11 mois, ce qui n'est pas le cas avec le régime du Québec. Pouvez-vous me dire s'il y a une raison de nature fiduciaire, ou une raison quelconque de nature comptable, qui ferait que les gens n'aient pas le droit à leur propre retraite, indépendamment du temps qu'il leur a fallu pour la demander?
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Nous avons suivi attentivement ce qui se passe aux États-Unis. Nous n'observons pas du tout la même situation ici. Le marché américain est beaucoup plus développé que le marché canadien. Notre marché connaît une croissance rapide, mais il n'a entamé sa croissance qu'au cours des dernières années. Aux États-Unis, les institutions financières et les organismes non réglementés accordent ce type de prêts depuis un certain temps. Cela représente probablement 2 p. 100 du marché hypothécaire canadien, alors que le taux est plus proche de 15 p. 100 aux États-Unis. Nous n'observons pas beaucoup d'activités d'origine nouvelle. Il se peut que le pourcentage soit de 5 p. 100 ici, mais il est plus près de 20 p. 100 aux États-Unis.
Quelques institutions sont très intéressées par ce marché, de petites institutions et certains intervenants non réglementés au Canada s'y intéressent. Nous allons examiner ce que ces institutions font; cela fait partie de notre travail. Le marché américain nous donne beaucoup d'exemples de ce qu'il faut examiner. Nous ne voyons pas ici d'hypothèques exotiques; nous voyons encore des périodes d'amortissement de 25 ans avec des termes de trois à cinq ans. Il faut également savoir que, aux États-Unis, la possibilité de déduire les intérêts quand vous avez une hypothèque est une motivation importante pour emprunter plus que vous n'emprunteriez ici.
L'assurance hypothécaire joue un rôle important au Canada également. Toutes les hypothèques à ratio élevé doivent être assurées si elles sont offertes par une banque. Dans une très large mesure, au Canada, les prêteurs sont des institutions réglementées. Il y a de nouveaux intervenants...
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Enfin, toujours au sujet des questions que je me pose, en ce qui concerne le budget le plus récent, il faut référence à la libéralisation — un terme que je n'aime pas — de l'accès à divers véhicules d'investissement au Canada, des véhicules internationaux qui peuvent être plus facilement disponibles au niveau du détail. Quelles répercussions seraient imputables, d'après vous, à ces modifications concernant les diverses possibilités d'investissement qui sont élargies, et c'est peut-être une très bonne chose pour les consommateurs canadiens?
Un autre aspect qui, je le suppose, est encore plus important pour les institutions financières, les régimes de retraite et les autres types d'établissement, quelles répercussions observez-vous que cela a, s'il y en a, sur votre travail et sur la surveillance que vous devez assurer de certaines de ces institutions?
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Merci, monsieur le président. J'aurais quelques questions: trois, pour être plus précis.
Dans la ventilation du crédit, dans la section « Réglementation et surveillance des institutions financières fédérales », il y a un chiffre, dans la colonne « Dépenses en capital », de presque 7 millions de dollars. Pour les autres éléments, soit « Réglementation et surveillance des régimes de retraite privés fédéraux », « Aide internationale », « Bureau de l'actuaire en chef », il n'y a pas de dépenses en capital.
À quoi correspondent ces 7 millions de dollars, et pourquoi est-ce particulier à la surveillance des institutions financières?
Voici l'autre question que j'aimerais poser. Tout à l'heure, on a parlé d'augmentation de 6,5 p. 100. Pierre a commencé à en parler. On parle de l'inflation et du mérite. L'inflation, on peut comprendre, c'est à peu près 2 p. 100, mais le mérite, à quoi cela correspond-il en termes d'augmentation? Qu'est-ce que ça représente?
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C'est une question salariale.
Finalement, ma dernière question concerne le crédit de quelque 780 000 $ demandé. Encore une fois, lorsqu'on étudie cela, c'est assez frappant, dans votre budget de dépenses: pour toutes les activités, il y a un équilibre, c'est-à-dire que les recettes correspondent aux dépenses, sauf dans le cas du Bureau de l'actuaire en chef, où une partie des dépenses de fonctionnement est comblée, mais pas la totalité.
Qu'est-ce qui explique cette différence? Pourquoi de l'argent doit-il être versé pour le Bureau de l'actuaire en chef, mais pas pour les autres activités?
:
Merci. J'ai d'autres questions.
[Traduction]
J'aimerais revenir aux retraites. Dans votre rapport annuel de 2005-2006, vous déclarez que l'une des priorités est de « contribuer à la santé financière des régimes de retraite de l'État et d'autres programmes fédéraux en fournissant des conseils d'experts et des rapports d'évaluation actuariels ».
Je vous demande, étant donné que les cotisants au RPC ne peuvent recevoir leurs prestations au-delà de 11 mois, s'il y a une raison actuarielle qui l'emporte sur cet accès de plein droit à leurs prestations?
Vous avez dit que le BSIF doit — et je cite votre dernier rapport annuel — « promouvoir des pratiques institutionnelles propices à une saine gestion des risques. » Cela étant dit, lorsque les banques contreviennent à la loi ou semblent y contrevenir et qu'elles sont impliquées dans des poursuites judiciaires, est-il logique de penser que ce type de comportement nuit à la réputation de nos institutions bancaires, que cela pourrait avoir des répercussions sur toute la question de la gestion des risques, et nécessiter donc, une forme de surveillance, d'enquête et de réaction quelconque de votre part?
:
Merci, madame Wasylycia-Leis.
Merci beaucoup, madame Dickson. Merci à vous et à vos collègues d'avoir été parmi nous aujourd'hui. Nous vous en remercions.
Je rappelle rapidement aux membres du comité que jeudi, de 11 h à 12 h 30, nous entendrons des représentants du Tribunal canadien du commerce extérieur et de CANAFE. Soyez prêts pour cette discussion.
La séance est levée.