Bienvenue à la 65e réunion du Comité permanent des anciens combattants de la Chambre des communes. Conformément à l'article 108(2) du Règlement ainsi qu'à la motion adoptée par le Comité le mardi 26 septembre 2023, nous assistons aujourd'hui à une séance d'information de la ministre des Anciens Combattants et des représentants du ministère.
[Français]
La réunion d'aujourd'hui se déroule sous forme hybride. Certains membres du Comité y participent donc en ligne.
Pour garantir le bon fonctionnement de la réunion, j'aimerais vous transmettre les consignes suivantes.
On s'occupera d'ouvrir le micro de ceux et celles dans la salle qui voudront prendre la parole, mais ceux et celles qui participent à la réunion par vidéoconférence doivent ouvrir leur micro avant de le faire. De plus, toutes les interventions doivent être adressées à la présidence.
J'aimerais faire un rappel important. Lorsque vous avez la parole, évitez d'approcher l'écouteur du micro, parce que cela cause des interférences importantes et nos interprètes auront de la difficulté à faire leur travail. Je vous prie donc de faire attention à cela pendant toute la réunion.
Conformément à la motion de régie interne adoptée à cet effet par le Comité, je souhaite vous informer que tous les témoins ont effectué les tests de connexion requis avant la réunion.
[Traduction]
Je vais sans plus tarder vous présenter nos témoins. Nous accueillons l'honorable Ginette Petitpas Taylor, notre ministre des Anciens Combattants et ministre associée de la Défense nationale.
Bienvenue, madame la ministre.
Représentant le ministère des Anciens Combattants, nous recevons M. Steven Harris, sous-ministre adjoint, Secteur de la prestation des services; Mme Sara Lantz, sous-ministre adjointe, Secteur de la dirigeante principale des finances et services ministériels, qui se joint à nous par vidéoconférence; M. Paul Ledwell, sous-ministre. Mme Amy Meunier, sous-ministre adjointe, Politiques stratégiques et commémoration, de même que M. Pierre Tessier, sous-ministre adjoint, Secteur des politiques stratégiques, de la planification et du rendement. Tous les deux nous joignent également par vidéoconférence.
[Français]
Nous allons maintenant commencer le premier tour de questions.
Les habitués du Comité savent à quoi servent les deux cartons de couleur que j'utilise. Chaque personne aura la parole pendant cinq ou six minutes. Lorsqu'il ne restera qu'une minute à son temps de parole, je vais l'en aviser. Lorsque son temps de parole sera écoulé, on va malheureusement devoir fermer son micro.
J'invite maintenant la ministre à prononcer son allocution d'ouverture.
Madame la ministre, vous avez la parole pour cinq minutes.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
[Traduction]
Monsieur le président, distingués membres du Comité, je vous remercie de votre invitation à prendre la parole devant le Comité afin de faire le point sur certaines de mes priorités à titre de ministre des Anciens Combattants et ministre associée de la Défense nationale. C'est à la fois un honneur et un privilège d'avoir été nommée responsable de cet important portefeuille.
[Français]
Je suis originaire de Dieppe, au Nouveau‑Brunswick. Cette petite ville acadienne a été renommée ainsi, en 1946, pour commémorer les personnes qui ont perdu la vie au champ d'honneur à Dieppe, en France, pendant la Seconde Guerre mondiale. En grandissant, nous avons tous entendu parler du raid sur Dieppe et des sacrifices de plusieurs personnes faits au nom de la paix, de la liberté et de la démocratie.
Après toutes ces années, c'est un honneur pour moi de travailler au nom des centaines de milliers de Canadiennes et de Canadiens qui ont porté l'uniforme pour notre pays en temps de guerre, de conflit militaire et de paix.
[Traduction]
En tant que ministre, je veux m'assurer avant tout que les vétérans canadiens reçoivent des programmes et des services, et qu'ils bénéficient du soutien voulu pour y accéder au moment et à l'endroit où ils en ont besoin, aussi rapidement et efficacement que possible. Je suis très consciente des nombreuses difficultés rencontrées par le ministère dans le traitement des demandes de prestations et l'inscription des vétérans au système. La correction de ces problèmes demeure la grande priorité.
[Français]
Comme mon prédécesseur, je suis tout à fait déterminée à régler cette question et je suis persuadée que nous continuerons à réaliser des progrès considérables à cet effet.
Au 30 septembre, le nombre de demandes de prestations d'invalidité dépassant la norme de service de 16 semaines s'élevait à 5 433, ce qui représente environ 16 000 cas de moins qu'au 30 juin 2020. Au cours de cette période, le nombre total de demandes en attente a également été réduit de plus de 13 000, passant de 45 296 à 31 481.
[Traduction]
Les efforts déployés ont permis de réduire l'arriéré de plus de 75 %, mais nous voulons en faire davantage. Nous allons continuer d'envisager toutes les options et toutes les possibilités pour améliorer notre soutien aux vétérans et à leurs familles en leur offrant les programmes et les services dont ils ont besoin et auxquels ils ont droit.
Je me suis aussi donné comme priorité, monsieur le président, de veiller à ce que nos vétérans ne soient jamais oubliés et à ce qu'on leur rende hommage pour leurs services et leurs sacrifices, peu importe qu'ils aient combattu sur la plage Juno ou qu'ils aient prêté main-forte lors de la catastrophe de Swissair en Nouvelle-Écosse.
À deux reprises au cours des dernières années, j'ai fait partie de délégations qui se sont rendues en Europe pour visiter Dieppe et d'autres lieux historiques où des Canadiens ont donné leur vie et versé leur sang pour défendre la démocratie, les droits de la personne, la paix, la liberté et la sécurité. Les deux fois, je dois l'admettre, j'ai reçu une leçon d'humilité en entendant des vétérans raconter comment leur expérience du combat a façonné leur vie. Ce fut un honneur pour moi de leur rendre hommage pour les sacrifices qu'ils ont faits pour nous.
[Français]
En septembre, je me suis rendue en Nouvelle‑Écosse pour souligner le 25e anniversaire de l'écrasement du vol 111 de Swissair et en Allemagne pour célébrer les Jeux Invictus de 2023. Ces deux événements m'ont rappelé que nos militaires continuent de faire face à des risques énormes que la plupart d'entre nous ne comprendront jamais. Ces soldats méritent toute notre reconnaissance pour leur service, alors que nous continuons à rendre hommage aux valeureux Canadiens qui ont participé aux principaux conflits du XXe siècle.
Enfin, je tiens à dire au Comité et à tous les vétérans des Forces armées canadiennes que je suis déterminée à faire en sorte que chaque vétérane et vétéran sache que nous sommes attentifs à leurs besoins et à l'écoute de leurs préoccupations.
[Traduction]
Les vétérans ont droit à des services adaptés à leurs propres besoins et à leurs propres expériences. C'est dans cette optique que mon ministère a créé une équipe de mobilisation des vétérans autochtones, qui tire profit de ce qui a été fait pour soutenir les vétéranes et les vétérans de la communauté des personnes bispirituelles, lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres, transsexuelles, intersexuées, queers, bispirituelles et en questionnement.
Cette équipe dévouée, constituée exclusivement d'employés autochtones, a rencontré des communautés autochtones à la grandeur du pays. Depuis le 31 mai dernier, elle a organisé plus d'une trentaine de visites de sensibilisation pour faire connaître les programmes et les services d'Anciens Combattants aux vétérans des Premières Nations, métis et inuits, et s'assurer qu'ils reçoivent tout le soutien dont ils ont besoin.
[Français]
En tant que ministre, j'ai pour priorité absolue de veiller à ce que chaque ancien combattant, peu importe son identité de genre, son orientation sexuelle, sa race, son origine ethnique, sa langue ou sa religion, reçoive les soins et le soutien de qualité qu'il ou elle mérite, et ce, le plus rapidement et le plus efficacement possible.
Encore une fois, merci beaucoup de nous avoir invités à être des vôtres aujourd'hui.
Nous sommes maintenant prêts à répondre à vos questions.
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Bienvenue, madame la ministre. Je voudrais revenir à quelques points que vous avez soulevés dans votre déclaration liminaire au sujet de vos priorités.
Une de vos priorités, nous avez-vous dit, est de vous assurer que les vétérans ne sont pas oubliés. Au Canada, le point culminant de ce devoir de mémoire — ce ne devrait pas être le seul moment où nous nous souvenons d'eux, soit dit en passant — est le 11 novembre, le jour du Souvenir. Le 11 novembre, des milliers de Canadiens se rassemblent pour rendre hommage à ceux qui ont fait l'ultime sacrifice et pour témoigner de leur soutien aux hommes et aux femmes qui ont servi notre pays et qui continuent à la faire. Pour bon nombre de personnes, un des moments forts de ces cérémonies est celui de la prière. Malheureusement, le 11 octobre, votre gouvernement a publié une directive selon laquelle les Canadiens ne pourront plus prier durant les cérémonies publiques comme celles du jour du Souvenir.
Pouvez-vous nous expliquer comment votre gouvernement est parvenu à une telle décision? Pourquoi dites-vous aux Canadiens qu'ils n'ont ni le droit ni la possibilité de prier pour ceux qui sont morts au combat ou qui ont combattu pour notre pays?
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C'est pourtant très explicite.
Les Canadiens sont 68 % à se dire religieux, et 54 % d'entre eux déclarent que cela tient une place d'une grande importance dans leur vie. Dire aux gens qu'ils seront privés de cette activité durant une cérémonie publique de commémoration de nos soldats, c'est bien triste.
Je serai ravi de déposer ce document devant le Comité.
Je vais passer à un autre sujet puisque vous refusez d'admettre que cette directive a été donnée.
J'aimerais aborder un autre sujet que vous avez évoqué tout à l'heure, soit l'accès aux programmes et aux services.
Vous êtes ministre depuis bientôt trois mois. Je suis certain que vous avez eu l'occasion d'échanger avec des vétérans, de discuter avec eux. J'aimerais savoir ce que ces vétérans vous disent.
De manière générale, est‑ce qu'ils sont contents? Sont-ils généralement satisfaits des programmes, des services et de la qualité des services qu'ils reçoivent d'Anciens Combattants Canada?
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Merci, monsieur le président.
Bienvenue, madame la ministre. Je vous félicite pour votre nomination. Comme vous le savez, c'est un rôle très important pour mes concitoyens. Notre circonscription est le seul endroit à l'extérieur de la région de la capitale nationale où on retrouve l'administration centrale d'un ministère du gouvernement fédéral. Alors, j'espère que nous allons vous y voir régulièrement.
[Traduction]
Madame la ministre, même si je trouve cela vraiment dommage, je n'ai pas le choix de faire ce que je vais faire. Vous avez été interrogée par M. Richards. Comme il n'a pas aimé vos réponses, il vous a interrompue.
Je vous donne maintenant la possibilité de dire ce que vous vouliez dire avant d'être interrompue, particulièrement au sujet de son allégation…
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Merci infiniment, monsieur Casey.
Tout d'abord, comme je l'ai dit, la directive n'émane pas du ministère. Je tiens à ce que ce soit bien clair. C'est une directive de l'aumônier général du ministère de la Défense nationale. Et une chose doit être parfaitement claire: la directive n'interdit d'aucune façon la prière.
Bien au contraire. La directive précise tout simplement que lorsque les aumôniers prononcent une adresse publique, ils doivent veiller à ce qu'elle soit de nature inclusive. L'objectif est de s'assurer que tous ceux qui sont présents, autant les vétérans, les gens du public et que les membres des Forces armées canadiennes, se sentent inclus dans les prières spirituelles.
Je vais lire un extrait que je souhaiterais voir inscrit au compte rendu. Dans la directive, il est énoncé que les aumôniers se doivent « de faire en sorte que tous se sentent inclus et en mesure de participer à la réflexion […] quelles que soient leurs croyances […] ».
Je pense sincèrement que tous les Canadiens seraient d'accord avec cette directive.
Quand je suis à Moncton, au Nouveau-Brunswick, et que j'assiste aux cérémonies du jour du Souvenir chez moi, un aumônier et une personne de confession juive, de même qu'une personne qui nous invite à un moment de réflexion sont présents.
Nous souhaitons simplement que tous les Canadiens réunis lors des événements du jour du Souvenir — je rappelle que la directive émane de l'aumônier général — se sentent inclus.
Personne n'interdit la prière, bien au contraire.
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Merci beaucoup, madame la ministre.
Je vais maintenant vous préparer aux questions de M. Desilets. En effet, je m'attends à ce qu'il vous pose quelques questions sur le monument visant à commémorer les vétérans qui ont participé à la mission en Afghanistan. Dans votre allocution d'ouverture, vous avez parlé de l'importance de la commémoration. J'aimerais donc vous poser une question en lien avec cela.
Je sais que plus de 10 000 vétérans et leur famille ont participé au sondage en ligne afin de donner leur avis sur les cinq concepts proposés au public. Les répondants ont démontré leur préférence envers le concept proposé par l'équipe Stimson. Le jury a pris une décision différente. Selon ce que j'ai lu, parmi les vétérans ayant répondu au sondage, une majorité de 63 % a préféré le concept de l'équipe Stimson. Parmi les vétérans ainsi que les membres de leur famille, c'était de l'ordre de 56 %. Je pense que c'est important de le mentionner.
Vous saviez que la et vous étiez invitées à témoigner devant le Comité. Je vais vous poser deux questions, si j'ai assez de temps de parole.
Tout d'abord, pouvez-vous préciser qui a pris la décision quant au concept retenu pour ce monument?
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Je vous remercie de me poser cette question importante. Nous en entendons souvent parler à la période des questions orales, ces temps-ci.
Premièrement, je vais prendre un pas de recul. Toute la question du monument commémoratif pour la mission canadienne en Afghanistan a commencé en 2014. Les vétérans n'étaient pas satisfaits du lieu que le gouvernement à ce moment avait choisi pour ériger le monument.
En 2015, quand nous sommes arrivés au pouvoir, nous avons commencé à faire le travail nécessaire pour nous assurer de trouver un lieu qui allait convenir aux vétérans. Nous avons alors lancé une consultation sur la création du monument. Patrimoine canadien a mis sur pied un jury, comme vous l'avez si bien dit, et les membres du jury ont fait leur choix parmi plusieurs monuments proposés. Je dois aussi dire que nous sommes choyés, au Canada: des artistes de grande qualité ont présenté leur concept pour un monument haut de gamme.
En même temps, le ministère des Anciens Combattants a mené un sondage pour connaître les désirs des vétérans. Finalement, plus de 10 000 Canadiens et Canadiennes y ont répondu, comme vous l'avez dit, et c'est le concept de l'équipe Stimson qui a été choisi par la majorité des vétérans. Voilà pourquoi nous avons choisi ce concept. Les vétérans nous ont dit qu'il représentait mieux la bravoure, le sacrifice et la perte des vétérans en question.
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Merci, monsieur le président.
Monsieur Casey, je vous remercie d'avoir mis la table en abordant ce sujet.
Bonjour, madame la ministre. Cela nous fait plaisir de vous recevoir. Évidemment, je vais parler du monument. Vous et d'autres personnes vous y attendiez sûrement.
Il faut savoir que c'est une pratique habituelle, dans le domaine des arts publics, que le ministère du Patrimoine canadien s'associe à un autre ministère pour mettre sur pied un concours et un jury d'experts pour choisir l'équipe gagnante qui réalisera un projet donné. Je dis cela pour tous mes collègues, mais ils sont probablement au courant.
Dans le cas actuel, comme M. Casey et vous le disiez, madame la ministre, les ministres du Patrimoine canadien et des Anciens Combattants ont effectivement amorcé le processus et ont décidé d'écarter la décision du jury pour donner le contrat à une autre équipe en se basant sur les résultats d'un sondage anonyme en ligne. Je pense que vous alliez exactement dans ce sens, madame la ministre. Il faut savoir que même le jury a été mis au courant du contenu de ce sondage et l'a pris en considération.
Madame la ministre, la décision d'écarter l'équipe Daoust provient-elle de votre cabinet ou du cabinet de ?
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Merci, madame la ministre, d'être des nôtres. Je vous en suis très reconnaissante. Et bienvenue dans vos nouvelles fonctions. Je me réjouis de travailler avec vous, et j'espère que l'expérience sera positive.
Je souligne que de nombreux vétérans sont présents dans l'auditoire. C'est très réjouissant.
Je sais aussi qu'il n'y a pas seulement des vétérans dans la salle, mais aussi des personnes qui leur viennent en aide. Merci à vous également.
J'aperçois notamment notre vétéran de la guerre du golfe Persique. Madame, j'espère vraiment que vous prenez cet enjeu… J'espère que vous en êtes consciente et que vous le traitez avec tout le sérieux voulu.
Je tiens aussi à souhaiter personnellement la bienvenue à Phil Brooks, qui est ici avec nous. M. Brooks est un vétéran qui manifeste devant la Chambre depuis quelques jours. Il en est à sa troisième journée de grève de la faim.
Je vous demande, madame la ministre, de le rencontrer très bientôt et de faire quelque chose pour régler les difficultés réelles auxquelles il fait face. Je tenais à porter cela à votre attention.
L'hon. Ginette Petitpas Taylor: Si vous me le permettez…
Mme Rachel Blaney: Je vous demanderais une réponse brève parce que j'ai seulement six minutes.
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Merci infiniment. Je vous en suis vraiment reconnaissante.
Pour ma part, je vais continuer de poser des questions sur le mariage après 60 ans, car j'ai promis à beaucoup de vétérans et à leurs conjoints que je continuerais de mener ce combat aussi longtemps que possible, en espérant qu'une solution sera trouvée très rapidement.
Monsieur le président, l'événement que j'ai organisé pour les vétéranes a été un franc succès. La ministre était présente et j'ai eu la chance de rencontrer Madeline Landry, une femme que je respecte énormément. Elle nous a raconté son histoire. Elle a été mariée plus de 20 ans à un vétéran, mais elle ne touche aucune prestation de pension de survivante.
Nous savons que le gouvernement fédéral verse annuellement 12 milliards de dollars au titre des prestations de pension. Selon le rapport du directeur parlementaire du budget, la suppression de la disposition relative aux mariages intéressés majorerait les versements annuels de moins de 2 %. Je ne comprends vraiment pas pourquoi ce dossier n'avance pas. Je reçois énormément d'appels à mon bureau, surtout de la part de femmes assez âgées qui m'assurent qu'elles n'ont pas fait un mariage intéressé. Je les crois sur parole.
En 2019, 150 millions de dollars ont été prévus pour les pensions de survivant. Nous sommes aujourd'hui en 2023 et la situation est critique.
Madame la ministre, quand comptez-vous abroger cette disposition?
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Merci beaucoup, madame Blaney, de poser cette question. Merci également d'avoir organisé cet événement cette semaine. C'était important.
N'oubliez pas que je suis également députée et que je rencontre beaucoup d'électeurs dans ma circonscription. J'ai aussi rencontré à mon bureau quelques personnes qui sont dans cette situation.
Je ne veux même pas prononcer le titre de cette disposition parce qu'il est tout simplement inapproprié. Cela dit, nous admettons volontiers que les membres des familles et les conjoints servent le pays au même titre que les militaires. Nous sommes tout à fait conscients que beaucoup d'entre eux se retrouvent en situation de vulnérabilité, et nous sommes déterminés à leur venir en aide. C'est pourquoi nous avons fait l'annonce du fonds pour les survivants des vétérans dans le budget de 2019. J'en suis à ma neuvième ou dixième semaine à mon poste et il me reste encore beaucoup à apprendre, mais soyez assurée que c'est un dossier qui fait partie de mes grandes priorités. Nous voulons trouver des façons de mieux soutenir les personnes âgées.
Il faut aussi trouver un moyen d'identifier ces personnes. N'oubliez pas que beaucoup d'entre elles ne sont pas inscrites au système d'Anciens Combattants, si je puis m'exprimer ainsi. Ces personnes ne figurent pas dans nos livres. Les retrouver peut poser un défi, mais nous devons absolument nous retrousser les manches et leur offrir un programme de soutien adapté à leurs besoins.
Je m'engage à voir à ce que ce travail soit fait.
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Je vous remercie. Je suis certaine que beaucoup de ces personnes pourront s'auto-identifier et soumettre les documents requis. J'espère que les choses iront rondement. Il faut que les fonds soient débloqués rapidement pour aider ces personnes, qui sont surtout des femmes qui vivent dans une pauvreté extrême après avoir, pour certaines d'entre elles, pris soin d'un vétéran pendant des années.
Beaucoup de vétérans dénoncent la lourdeur bureaucratique du processus. C'est très frustrant pour eux quand leur dossier n'avance pas. Une des plaintes récurrentes, on le sait, concerne l'obligation de fournir des documents médicaux dans un délai de 30 jours pour plusieurs types de demandes. Vu le nombre de Canadiens qui n'ont pas de médecin de famille, c'est un délai très souvent irréaliste.
Nous savons aussi que le Tribunal des anciens combattants, révision et appel, a approuvé 98 % des demandes liées aux acouphènes et aux pertes auditives. Qu'attendons-nous pour instaurer l'approbation automatique de ces demandes? La charge de travail du ministère s'en trouverait vraiment allégée et ces gens se sentiraient respectés. C'est quand même honteux que les demandeurs aient à attendre la décision du Tribunal, qui approuvent ces demandes à 98 %. À mon avis, même si 2 % de personnes obtiennent cette aide alors qu'elles ne devraient pas y être admissibles, c'est mieux que de priver toutes celles qui en ont absolument besoin.
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Merci de cette question.
J'ai en effet entendu parler du très grand nombre de demandes liées aux acouphènes et aux pertes auditives. J'ai aussi entendu parler du très grand nombre de demandes qui sont tout d'abord rejetées par l'arbitre et qui sont approuvées ensuite par le Tribunal. Je comprends la frustration, mais je trouve quand même important d'exiger des preuves documentaires du lien avec le service. Il doit y avoir des critères.
Cette semaine, j'ai indiqué à mon sous-ministre qu'il était impératif de trouver des manières de rendre notre service plus efficace pour alléger la charge de travail des agents de traitement des cas et leur permettre de traiter un plus grand nombre de dossiers. Cette discussion est en cours.
Tout comme vous, madame Blaney, je suis convaincue que nous pouvons améliorer l'efficacité du processus pour ce problème de santé précis.
Monsieur Harris, voulez-vous ajouter quelque chose?
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Et nous vous en sommes très reconnaissants, mais beaucoup de membres des Forces armées déployés durant cette guerre — il faut appeler un chat un chat, c'était une guerre — ne se sentent pas reconnus à leur juste valeur parce que leur service n'est pas considéré comme ayant été accompli en temps de guerre.
Même les publications du ministère des Anciens Combattants parlent de la guerre du golfe Persique, mais leur service n'est pas considéré comme ayant été accompli en temps de guerre. Par conséquent, beaucoup d'anciens combattants ne se sentent pas reconnus à leur juste valeur. Je soumets cette question à votre réflexion.
Je reviens à la question de la confiance.
Mme Blaney a parlé de Philip Brooks, qui est avec nous aujourd'hui. Son cas est loin d'être unique. Selon les échos que j'en ai eu, énormément de gens ne font plus confiance au ministère des Anciens Combattants. Leur confiance est tellement effritée… Comment pourrait‑il en être autrement quand on leur demande de fournir la preuve de problèmes médicaux qui sont chroniques dans bien des cas? On s'acharne à leur redemander sans cesse les mêmes preuves. Ils en viennent à ne plus savoir quoi faire.
C'est le cas de M. Brooks et c'est pour cette raison qu'il a entrepris une grève de la faim. Il est loin d'être le seul à avoir ce sentiment d'impuissance, malheureusement.
Quand des changements surviennent, que ce soit dans les politiques ou dans les procédures, ils sont forcés de replonger dans les expériences parfois très traumatisantes qui sont à l'origine de leurs problèmes de santé chroniques. Ils doivent constamment redonner des preuves de leurs problèmes. Cela fend le cœur.
J'aimerais vous entendre à ce sujet. Pouvez-vous nous parler un peu du manque de confiance, de la méfiance que ressentent beaucoup de vétérans? J'ai en ai déjà parlé, mais j'espère vraiment que vous prenez cette question à cœur. Pouvez-vous nous dire brièvement ce qui explique ce manque de confiance et comment vous entendez remédier au problème?
:
Je suis désolé, mais je dois vous interrompre. Je parle de vétérans dont le problème a déjà été attesté. Ils ont déjà fourni tout ce qui était demandé pour établir ce lien et on persiste à leur redemander de le faire pour la simple raison que le ministère des Anciens Combattants a changé ses fournisseurs, ses procédures ou ses politiques. Je parle de gens qui ont fourni la preuve que leur blessure est liée à leur service et à qui on redemande de fournir cette preuve.
Ces gens n'en peuvent plus. Ils ne comptent plus les fois où ils ont dû fournir cette preuve et ils en ont assez. Ils n'en peuvent plus d'avoir à revivre sans cesse leur traumatisme. C'est humiliant au point où ils en viennent à vouloir baisser les bras, à renoncer à fournir une preuve, parfois pour la dix-septième fois. C'est de ce genre de situation dont je vous parle.
C'est le genre d'expérience qui pousse des gens comme M. Brooks à faire une grève de la faim.
Madame la ministre, je vous en prie, montrez-nous que vous avez de la compassion envers ces gens. Dites-nous ce que vous pouvez faire pour rétablir le lien de confiance, pour dissiper la méfiance des vétérans envers le ministère. Que comptez-vous faire précisément? Quelles mesures concrètes allez-vous adopter pour remédier à ce problème?
Je le répète, il est toujours possible d'améliorer l'efficacité du ministère, et c'est l'engagement que j'ai pris. Nous tenons à ce que nos vétérans reçoivent l'aide et le soutien dont ils ont besoin dans les meilleurs délais.
Le ministère a subi des compressions il y a huit ou neuf ans, mais nous avons complètement rétabli les niveaux de ressources. Nous avons de nouveau des effectifs suffisants pour assurer l'examen et le traitement rapides des demandes.
Je vous invite à prendre connaissance des programmes de prestations que nous avons mis en place. Depuis 2015, nous avons investi 11 milliards de dollars de plus en soutien direct aux vétérans parce qu'ils comptent vraiment pour nous. Nous tenons à ce qu'ils reçoivent l'aide dont ils ont besoin au moment où ils en ont besoin.
Pouvons-nous faire mieux? Oui, absolument, et nous devons prendre les moyens pour y arriver.
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Volontiers. Merci beaucoup de poser cette question sur un sujet d'une grande importance.
La crise de l'itinérance a des répercussions partout au pays.
Dans le dernier budget, nous avons annoncé un octroi de 80 millions de dollars — ou de 79,6 millions de dollars plus exactement, je crois — pour soutenir la lutte contre l'itinérance au pays.
Je collabore étroitement avec mon collègue et ami, le , pour établir les grandes lignes de ce programme. Nous avons lancé un appel de propositions et nous avons reçu de nombreuses demandes jusqu'ici de la part de divers groupes d'un peu partout au pays. Je vais faire des annonces liées à ce programme très prochainement. J'ai très hâte.
Cela dit, je dois rappeler deux éléments très importants concernant ce financement.
Nous allons offrir aux vétérans des subventions pour le loyer pour les aider à faire face aux coûts élevés à la grandeur du pays.
L'autre volet du financement sera consacré à l'offre d'une gamme de services complets. Nous voulons nous assurer que les vétérans aux prises avec des problèmes de santé mentale, de toxicomanie ou de dépendance et d'autres types de problèmes ont accès à une gamme de services complets quand ils en ont besoin.
Nous voulons aider ces gens à réussir. Ce n'est pas leur échec que nous visons. J'ai été travailleuse sociale et j'ai souvent entendu dire que s'ils n'ont pas accès à des services complets, cela peut être difficile pour eux.
Quand le financement annoncé sera déployé, ce qui se fera à très court terme… Comme je l'ai dit, ce financement garantira à ces gens un accès à l'aide et au soutien dont ils ont besoin.
Dans le domaine du logement, il ne faut pas oublier que la collaboration entre les différents ordres de gouvernement est essentielle. Les municipalités, les provinces et le fédéral doivent travailler ensemble.
Quand je suis entrée en fonction comme ministre des Anciens Combattants, je suis venue à Ottawa dès la première semaine et j'ai rendu visite à la Maison du vétéran, ce que des membres du Comité ont peut-être eu l'occasion de faire aussi.
Cet organisme sans but lucratif a construit un immeuble d'appartements pour les vétérans. Le rez‑de‑chaussée offre une aire commune qui peut accueillir un bon nombre de personnes, qui ont aussi accès à des services complets. Jusqu'ici, le programme est un succès. L'organisme sans but lucratif espère transposer ce modèle pour ouvrir d'autres immeubles d'appartements ailleurs au pays. Il a déjà ciblé deux ou trois villes. C'est un bel exemple de partenariat entre le gouvernement provincial, le gouvernement fédéral et les municipalités.
Je peux aussi parler brièvement de l'exemple de la Légion de Surrey. Mon ami et collègue, M. , n'est pas ici aujourd'hui pour en parler, mais dans sa région, la Légion de Surrey est propriétaire d'un magnifique terrain de grande valeur sur le marché immobilier.
Comme la Légion n'était pas aussi active que d'ordinaire, le terrain a été présenté à un promoteur privé et un partenariat a été établi. Un gratte-ciel y a été construit… En fait, c'est plutôt un immeuble d'appartements à plusieurs étages qu'un gratte-ciel. La Légion a ses locaux dans ces installations flambant neuves. Les derniers étages sont réservés à des logements pour les vétérans, et une clinique médicale est installée au rez‑de‑chaussée.
L'approche universelle ne fonctionne pas. Les gens n'ont pas tous les mêmes besoins, et c'est pour cette raison qu'ils ont accès à une vaste gamme de solutions à l'échelle du pays.
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Merci, monsieur le président.
Par votre entremise, j'aimerais discuter avec la ministre du fait qu'elle a parlé à quelques reprises de gains d'efficacité dans les services. Je suis heureuse de l'entendre, mais j'ai quand même des réserves puisque c'est toujours de bon ton pour un ministère de dire qu'il cherche à améliorer son efficacité.
Sur le plan humain, beaucoup de vétérans s'inquiètent que cette recherche d'efficacité les empêche d'obtenir les services dont ils ont besoin au moment et à l'endroit où ils en ont besoin. Les vétérans me disent souvent qu'ils aimeraient que le ministère soit davantage centré sur eux. J'espère que vous allez vous y atteler.
J'aimerais maintenant parler des vétéranes. Comme vous le savez, le Comité a entrepris une étude sur les vétéranes. Ce n'est pas trop tôt. C'est la première fois qu'il se penche sur ce sujet, ce qui m'apparaît assez stupéfiant. Beaucoup de vétéranes, surtout parmi les plus âgées qui se sont enrôlées avant l'année 2000, nous ont dit qu'elles n'ont pas les documents médicaux nécessaires. Elles ne les ont pas parce qu'elles étaient les premières et qu'elles ne voulaient pas se démarquer. Elles se sentaient obligées de faire profil bas et de garder pour elles leurs problèmes par crainte du harcèlement, de l'intimation ou d'autres comportements menaçants. Et comme de raison, elles ont aussi enduré les inconduites sexuelles, une autre triste réalité dans nos forces.
L'inégalité a été reconnue par le ministère de la Défense nationale et Anciens Combattants Canada. Je suis très curieuse de savoir ce qui sera proposé pour y remédier. Un très grand nombre de vétéranes ne reçoivent pas les prestations auxquelles elles ont droit parce qu'elles n'ont pas les documents médicaux nécessaires, pour des raisons hors de leur contrôle.
Nous avons reçu la capitaine à la retraite Louise Siew. Elle était dans la Marine. Une de ses recommandations m'a vraiment frappée. Selon elle, pour assurer un meilleur soutien aux femmes, leurs demandes de prestations d'invalidité devraient être approuvées automatiquement puisque le ministère de la Défense nationale et Anciens Combattants ont tous les deux admis qu'il existait une inégalité. L'approbation automatique des demandes changerait vraiment la donne pour ces femmes qui sont constamment obligées de se battre.
Par votre entremise, monsieur le président, je félicite la ministre pour sa nomination à ce nouveau portefeuille. Je vous préviens toutefois que vous avez beaucoup de pain sur la planche. Selon les témoignages que j'ai reçus de vétérans et de membres de leur famille, les choses vont très mal.
Dans votre déclaration liminaire, vous avez souligné le fait que des vétérans ne sont pas inscrits au système, et je crois que vous avez mentionné que c'est au sommet de vos priorités. Je tiens à souligner que les vétérans dans cette situation se sentent négligés et ignorés.
Dans une de vos réponses à mon collègue, M. Richards, vous avez indiqué que vous alliez apporter le plus d'améliorations possible. Après trois mois, avez-vous établi une liste de ce qui ne fonctionne pas à Anciens Combattants?
Je suis d'accord avec mon collègue, dans une certaine mesure, pour ce qui est de l'importance de la confiance et d'avoir ce lien de confiance avec les vétérans. J'ai été président de ce comité pendant deux ans, et j'ai aussi été le secrétaire parlementaire de la ministre de la Défense nationale pendant deux ans. Je peux vous assurer que j'ai discuté avec de nombreux militaires qui avaient déjà le statut de vétérans ou qui étaient en processus de transition. Ce dont je suis certain, c'est qu'une des façons d'établir un lien de confiance est de continuer à les soutenir.
Comme vous le savez, un des moyens que notre gouvernement a pris pour y arriver a été de rouvrir les bureaux pour les vétérans que le gouvernement précédent avait fermés. Nous avons aussi changé les critères afin d'élargir l'admissibilité des vétérans aux mesures de soutien. Comme de raison, ces mesures ont eu pour effet de créer un arriéré, dont vous avez parlé brièvement, madame la ministre.
C'est en continuant ce travail et en poursuivant dans cette voie que nous allons établir ce lien de confiance. La confiance se mérite. Elle ne se gagne pas à coups de chiffres, de solutions rapides ou de dollars. La confiance se mérite et il ne faut jamais arrêter de la nourrir.
Madame la ministre, par l'entremise de la présidence, je reconnais qu'il s'agit d'un rôle nouveau pour vous. Je sais qu'avant d'entrer en politique, vous avez fait du travail social. Je me demande si vous pouvez nous parler brièvement de vos priorités dans le cadre de cette fonction et de la possibilité que vous avez de tirer profit de vos expériences précédentes pour ce qui est de fournir des services et d'être à l'écoute des gens. Comment ces expériences influencent-elles le choix de vos priorités à titre de ministre des Anciens Combattants?
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Je vous remercie de cette question, monsieur May, et de me permettre d'y répondre et de parler un peu de ma liste de choses à faire et de mes priorités, comme j'ai essayé de l'expliquer au député d'en face.
Comme vous l'avez indiqué, il est tout à fait prioritaire de réduire le nombre de demandes en attente. Nous l'avons déjà réduit d'environ 75 %, mais ce n'est pas tout. Nous constatons une augmentation du nombre de dossiers reçus, et c'est une bonne chose, car cela signifie que des personnes demandent des services dont elles ont besoin et qu'elles méritent. Nous devons continuer de faire en sorte de résorber cet arriéré, et nous ne pouvons pas ralentir la cadence à cet égard.
Je reviens, par ailleurs, à propos des commémorations, à ce que j'ai dit dans mes observations préliminaires. Nous voulons vraiment nous assurer de mieux rendre hommage à nos vétéranes et vétérans de l'ère moderne. Qu'il s'agisse de la catastrophe de Swissair ou de la mission en Afghanistan — et la liste ne s'arrête pas là —, nous devons faire en sorte, en tant que ministère, de remercier et saluer les vétéranes et vétérans qui ont servi dans ces missions. C'est primordial pour moi.
Enfin, en ce qui concerne les groupes en quête d'équité, nous avons beaucoup à faire. Mme Blaney a parlé des vétéranes. C'est un sujet qui m'intéresse beaucoup. Nous savons très bien qu'environ 15 % des membres des FAC sont des femmes. Nous allons voir davantage de femmes parmi les vétérans des FAC. Nous voulons donc nous assurer d'avoir les services voulus en place pour répondre à leurs besoins, parce que leurs besoins sont très différents de ceux des hommes dans certaines estimations.
Pour les vétérans autochtones, nous devons certainement mieux faire pour ce qui est de garantir qu'ils aient accès aux services dont ils ont besoin aussi.
Dernièrement, j'ai beaucoup entendu parler aussi des soins de longue durée pour vos vétéranes et vétérans. Nous savons certainement que nous avons en ce moment une génération du baby-boom dont une partie vieillit et se demande ce que lui réserve l'avenir. C'est un aspect au sujet sur lequel je tiens à voir des avancées.
Il y a également nos vétérans 2SLGBT+. Là aussi, il y a beaucoup à faire.
Voilà quels sont mes domaines prioritaires et mes centres d'intérêt, et je compte bien faire en sorte d'y faire bouger les choses.
Je suis travailleuse sociale de formation. En fait, j'ai été travailleuse sociale de première ligne pendant 23 ans. Je ne suis pas politicienne de carrière, si je puis dire. Je suis peut-être en politique maintenant, mais je suis une femme qui veut être à l'écoute des autres. Je veux que nous bâtissions des ponts ensemble. Je veux travailler en collaboration, et c'est pourquoi j'ai tenu à me rendre dans des collectivités pour rencontrer des intervenants. Il est important d'entendre ce que les personnes sur le terrain ont à dire et d'écouter nos vétéranes et vétérans ici présents.
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Je vous remercie, monsieur le président.
Soyez la bienvenue, madame la ministre. Je vous remercie de votre présence et vous sais gré de répondre à nos questions.
Vous avez mentionné qu'il est important pour vous de gagner encore en efficacité afin d'améliorer la situation — autrement dit, de mieux faire. J'aimerais donc porter trois choses à votre attention.
Je siège à ce comité depuis mon élection à la Chambre en 2015. Je pense être la matrone de la collectivité maintenant. J'ai beaucoup de bons amis qui sont d'anciens combattants, et ils nous parlent. Encore une fois, c'est auprès d'eux que nous devons obtenir l'information nécessaire pour améliorer les services.
Je dirai que ce que les anciens combattants disent, c'est qu'ils ne devraient pas avoir à prouver encore et encore leurs blessures et leurs maladies simplement parce qu'ACC change de politiques et de procédures. Il doit y avoir un moyen, une fois qu'ils ont communiqué les renseignements et que leurs gestionnaires de cas les ont... Tout est dans leur dossier. Par conséquent, accordez-leur le bénéfice du doute, car ils ne devraient avoir à fournir les renseignements qu'une fois pour toutes. Voilà ce qu'ils pensent.
Je vois que vous avez indiqué ne pas être d'accord avec la conclusion du rapport sur le nouveau contrat pour l'administration du programme de réadaptation d'Anciens Combattants Canada où nous concluons à un manque de communication dans la consultation des anciens combattants. Je peux vous assurer que ce n'est pas une bonne approche de cette situation et que l'on est passé à côté de beaucoup de choses. Après les retards de traitement des demandes et puis ce changement soudain de services de tiers, nos anciens combattants pensent que c'était une erreur. C'est juste mon avis de leur point de vue.
Par ailleurs, si j'ai bien compris, au sujet des demandes en attente, quand il manque des documents dans le dossier d'un vétéran et que le ministère doit le contacter, son dossier ne fait plus partie de ceux en attente. Je vérifierais parce que ce n'est pas juste. Ce n'est pas normal. Lorsque cela arrive, ACC devrait se mettre en quatre pour aider ce vétéran à produire les documents manquants.
Troisièmement, nous avons un cas ici, aujourd'hui, et j'aimerais que vous répondiez à cette question. Parce qu'il ne voulait pas avoir à tout refaire pour cette dynamique de tiers et parce que le gestionnaire de cas a déjà tous les dossiers que mon ami ici présent a en sa possession, il a été menacé et se trouve dans une situation où il ne reçoit plus son financement parce qu'il n'a pas donné suite à des attentes, car il estime qu'ACC dispose déjà de ses documents.
Trouvez-vous cette situation normale?
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Je vous remercie, monsieur le président.
Je suis, moi aussi, un peu préoccupée par les manœuvres d'intimidation et le cinéma fait autour de la ministre. Il me semble que lorsque les Canadiens ou les vétérans regardent les comités, ils s'attendent à ce que nous travaillions ensemble et à ce que nous soyons capables de faire passer les vétérans ou les Canadiens en premier — pas le cinéma.
Il y a un moment que je n'avais pas siégé à un comité, mais je dois dire que je suis déçue par le comportement de certains de mes collègues.
Je voudrais revenir sur deux ou trois des questions relatives au type de documents demandés. J'ai présidé pendant cinq ans le Sous-comité sur la condition des personnes handicapées et je sais que certaines des préoccupations y étaient les mêmes. Si une personne est amputée, cela ne changera pas. Si quelqu'un a besoin d'un fauteuil roulant, cela peut changer. Avec l'ergothérapie, certains peuvent recouvrer leur mobilité.
Cependant, j'ai compris au libellé de la question qu'il y a des approches nouvelles ou différentes en ce qui concerne la nécessité d'un fauteuil roulant ou de ce genre de choses. Je veux bien croire que des personnes soient frustrées d'avoir à remplir des formulaires. Elles le savent, mais comment expliquer que, tous les deux ans, la situation évolue peut-être, alors que l'on considère — sans faire de suppositions — que rien n'a changé?
Je vous remercie de me donner l'occasion de clarifier.
Lorsqu'il a été établi qu'un vétéran présente une affection ou un état qui ouvre droit à une pension, il n'a pas besoin de refaire les démarches pour y rester admissible. C'est établi dans son dossier. Il n'a pas besoin de le prouver de nouveau dans le cadre du travail que fait le ministère pour le soutenir.
Il peut revenir demander autre chose pour deux raisons.
Il peut y avoir une réévaluation. Autrement dit, il se peut que l'état du vétéran se soit aggravé. Si son état a empiré, il peut présenter la documentation qui explique que tel est le cas et qu'il a besoin d'avoir accès à d'autres choses ou à plus de choses. Il se peut aussi qu'il ait droit à une indemnité plus importante.
L'autre raison est que sa situation a peut-être changé par ailleurs aussi, pas seulement par rapport à une demande d'indemnité supplémentaire à cause de douleurs, d'une maladie ou d'une blessure qu'il a subie, mais aussi en ce qui concerne des soutiens supplémentaires. Souvent, nous pouvons contacter des vétérans dont l'état est établi, pas pour leur demander de prouver de nouveau cet état, mais pour leur demander comment ils vont et s'ils ont besoin de soutiens supplémentaires, qu'il s'agisse de prestations de traitement supplémentaires, de la visite d'un ergothérapeute qui peut les aider à mieux équiper leur maison pour l'adapter à un handicap ou à une blessure, ou pour d'autres choses encore.
Il y a des raisons si nous parlons avec les vétérans de leur état. Souvent, il ne s'agit pas de prouver de nouveau cet état, mais de vérifier qu'il est évalué correctement et que les mesures voulues sont en place pour les aider.
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Il y a différentes possibilités.
En ce qui concerne les prestations d'invalidité, une personne dont la demande est rejetée la première fois a accès, par l'intermédiaire du Bureau de services juridiques des pensions, à un avocat payé par ACC qui l'aidera dans son appel devant le Tribunal des anciens combattants, révision et appel.
De manière générale, les statistiques montrent qu'environ 30 % des personnes dont la demande est rejetée s'adressent au Bureau de services juridiques des pensions et soumettent leur cas au Tribunal des anciens combattants, révision et appel. Il arrive qu'on leur conseille de ne pas le faire parce qu'il n'y a pas suffisamment de preuves, qu'il a été déterminé qu'en fait, il n'y a peut-être pas de lien avec le service et que leur appel n'aboutira sans doute pas. Beaucoup d'autres, comme il a été mentionné ici même, font appel devant le Tribunal des anciens combattants, révision et appel, se voient accorder une audience et obtiennent parfois gain de cause.
Il existe d'autres processus d'appel pour d'autres programmes d'ACC qui portent sur des prestations de traitement, de réadaptation, d'éducation et de formation. Si les vétérans ne sont pas satisfaits de la décision la première fois qu'ils présentent une demande, ils ont de nombreuses possibilités de faire appel, d'être de nouveau entendus et d'avoir une autre occasion d'obtenir une décision favorable.
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Merci, monsieur le président.
Madame la ministre, poursuivons.
Le sondage que vous avez mené, même s'il n'est absolument pas scientifique, ne devait être qu'un outil pour le jury. Le jury a pris connaissance de ses résultats, mais il a aussi eu en sa possession une multitude de documents. Ce jury était formé d'experts, notamment des directeurs de musée et des gens qui sont allés en Afghanistan.
Croyez-vous vraiment qu'un tel sondage, où on voit une image et une vidéo de 90 secondes, est plus crédible que la décision prise par un jury d'experts?
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Je vais être très claire, monsieur Desilets: je n'ai jamais utilisé le mot « scientifique » lors du sondage ou de la consultation.
Le ministère des Anciens Combattants a entrepris une consultation pour écouter les vétérans, qu'on appelle cela un questionnaire, un sondage ou quoi que ce soit. Plus de 10 000 personnes y ont répondu. Oui, 40 % d'entre elles étaient des vétérans ayant participé à la mission en Afghanistan ou des membres de leur famille, mais un grand pourcentage des répondants étaient des vétérans. Voilà pourquoi nous avons accordé une grande importance à leurs désirs. Ils nous ont dit que le concept de l'équipe Stimson, selon eux, reflétait mieux la mission.
Je veux ajouter que je suis énormément reconnaissante aux artistes d'avoir présenté leurs concepts dans le cadre du concours. En fin de compte, il fallait en choisir un, et, comme ministre des Anciens Combattants, j'avais pour priorité d'écouter les vétérans.
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Je suis toujours disposée à étudier des solutions pour améliorer nos services, madame Blaney, évidemment.
Ce que nous avons fait aussi pour les vétéranes, c'est créer une équipe spécialisée, en quelque sorte, qui évalue leurs demandes quand nous les recevons.
Encore une fois, comme je l'ai indiqué dans le passé, beaucoup de vétérans hommes présentent des demandes. Le processus d'évaluation repose vraiment sur quantité des types de blessures qu'ils ont subies et dont ils gardent des séquelles. Cependant, en ce qui concerne les femmes, nous voyons que les Forces armées canadiennes font en sorte que nous puissions en recruter plus. Nous allons donc avoir plus de vétéranes.
Nous voulons nous assurer, encore une fois, d'avoir une équipe — plus nombreuse, en quelque sorte — capable d'évaluer leurs demandes, et nous parlons d'analyse comparative entre les sexes. Ce ne sont pas que des mots: nous faisons vraiment l'analyse pour être certains de connaître exactement l'incidence de ces politiques sur les femmes quand nous examinons la gravité des blessures, etc. Il est très important que nous fassions tout notre possible.
Je parle des groupes en quête d'équité, et nous avons du travail à faire à ce sujet auquel j'attache une grande importance. Nous voulons...
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Je vous remercie, monsieur le président.
Je vous remercie, madame la ministre, de votre présence aujourd'hui.
Vous savez, j'en suis certain, que le 1er juillet, le Régime de soins de santé de la fonction publique a changé d'assureur, qui n'est donc plus Sun Life du Canada. Différentes catégories de vétérans dépendent de ce service. Des pharmaciens de ma région m'en ont beaucoup parlé à ce moment‑là.
La base de Borden se trouve dans ma circonscription. Beaucoup de personnes, qui voyagent pendant toute leur carrière militaire, choisissent un bel endroit — généralement, avec un excellent représentant — où s'établir. J'ai la chance de compter de nombreux vétérans dans ma circonscription.
Pouvez-vous me dire comment se déroule cette transition jusqu'ici?
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Dans ma circonscription, un certain nombre de vétérans agacés m'ont contacté. Nous avons un certain nombre de lettres d'eux où ils disent qu'ils n'étaient pas au courant.
Ils avaient besoin de leurs médicaments. Dans un cas, par exemple, ces médicaments pour une maladie chronique coûtent 1 000 $ par mois. Même lorsqu'elles téléphonent pour essayer de tout régler, ces personnes sont exaspérées de voir le temps que cela leur prend. J'espère donc que vous pouvez améliorer le système.
Je vais passer à un sujet dont nous avons beaucoup entendu parler aussi. Combien de vétérans travaillent à ACC une fois leur carrière terminée? À l'heure actuelle, 5 % des employés d'ACC sont des vétérans, c'est‑à‑dire environ 171 employés, d'après les données les plus récentes. Je pensais ou partais du principe qu'il y a de bons emplois à ACC pour les personnes qui quittent les FAC. Il est toujours bon d'avoir un bon emploi stable dans la fonction publique, j'en suis certain. C'est quelque chose à rechercher.
Ce nombre lui-même semble plutôt faible, et je me demande si vous vous êtes fixé un nombre plus élevé pour que plus de vétérans travaillent au ministère.
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C'est probablement une bonne idée d'en avoir un en ligne de mire.
Il y a une autre chose dont j'ai entendu parler, sur une note plus légère. Je sais que beaucoup de gens envoient des cartes de Noël, des cartes de fête — peu importe — sans payer de frais de port. J'ai avec moi la lettre d'une résidente de ma circonscription, Judith Armstrong, qui souhaite en envoyer quelques-unes.
Chaque année, le coût des timbres... L'inflation, comme vous le savez, est très élevée. Les choses, et le gouvernement, coûtent cher. Pourquoi ne fait‑on pas en sorte qu'on puisse envoyer...? Sunnybrook, en Ontario, compte de beaux exemples de personnes qui ont servi sous l'uniforme. Pourquoi ne peut‑on pas envoyer de cartes à prix coûtant à ces personnes pendant les périodes de fête? En envoyer une coûte plus d'un dollar. Leur envoyer des cartes, et par là même un peu de joie, coûte des centaines de dollars à Mme Armstrong.
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Parfait. Je vous remercie.
Nous avons reçu d'excellentes nouvelles ce week-end, madame la ministre. Il y a maintenant un nouveau dirigeant à la tête du Syndicat des employé‑e‑s des Anciens combattants. Je vous invite et j'invite aussi, si vous le souhaitez, vos collègues des deux côtés...
Permettez-moi, tout d'abord, de féliciter Toufic El‑Daher de son accession à la présidence de ce syndicat dont beaucoup de membres font partie de ma circonscription.
Peut-être pouvez-vous parler des possibilités qui se présentent pour les relations patronales-syndicales, d'une nouvelle ère qui s'ouvre avec une nouvelle direction? J'invite M. Ledwell et M. Harris à répondre aussi s'ils le souhaitent. Je sais qu'ils ont tous deux affaire, dirai‑je, plus régulièrement au syndicat, mais j'aimerais entendre votre avis sur la possibilité qui s'offre avec ce nouveau chapitre.
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Je vous remercie, monsieur Casey. Je serai brève.
J'ai eu l'occasion de parler cette semaine avec le nouveau président du syndicat. Je tiens à le féliciter de nouveau de son élection le week-end dernier.
Je voudrais aussi remercier la présidente sortante de tout le travail qu'elle a accompli. Il est certain qu'elle a dû régler beaucoup de questions relativement aux négociations et à une grève cette année aussi. Nous tenons à la remercier du leadership dont elle a fait preuve.
Encore une fois, je ne connais pas le nouveau président du syndicat, mais nous nous sommes parlé brièvement et je me réjouis à l'idée de travailler avec lui.
Je vais céder la parole à M. Ledwell et, ensuite, à M. Harris, s'ils veulent ajouter quelque chose.
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Je vous remercie tous les deux.
Comme vous le savez peut-être, avant 2015, il y a eu, au ministère des Anciens Combattants, des coupes sombres, qui plus est disproportionnées, qui ont eu un impact considérable sur la prestation de services et, certainement, sur le moral des employés. Voici ma question. Il semble qu'il a été demandé de chercher à faire des économies. Pendant les compressions budgétaires du gouvernement Harper, les employés craignaient surtout pour la continuité de l'administration centrale à Charlottetown. Il semble que le sujet préoccupait aussi le syndicat, jusqu'à ce dernier changement.
Que va‑t‑il advenir de la présence de l'administration centrale à Charlottetown?
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Monsieur Casey, je crois que nous savons tous qu'il est très important de maintenir notre niveau de service et que la présence à Charlottetown est très importante aussi. Beaucoup de résidents de Charlottetown, de l'Île-du-Prince-Édouard, travaillent à ACC et sont devenus très compétents à leur poste.
Nous savons également que le moral, comme vous l'avez indiqué... Au fil des ans, nous avons vu des gouvernements précédents supprimer 1 000 postes à ACC, et nous nous sommes empressés de réembaucher ces personnes afin de pouvoir nous attaquer aux problèmes causés par ces suppressions de postes. La perte de 1 000 employés est très mauvaise pour le moral. Nous les avons réembauchés et nous avons, en plus, embauché 350 gestionnaires de cas supplémentaires pour traiter les dossiers en attente.
Il est très important de garder l'administration centrale dans l'Île-du-Prince-Édouard. Nous savons que, souvent, les personnes qui travaillent à Charlottetown, si elles viennent travailler à ACC, y resteront longtemps dans leur carrière. Encore une fois, elles peuvent parfaire leurs compétences et offrir de bons services, d'excellents services, aux vétérans.
Une fois de plus, je tiens à être très claire. Il n'est pas question de déménager notre administration centrale. Elle est bien établie dans l'Île-du-Prince-Édouard et il n'est pas prévu de changements à cet égard.
Madame la ministre, je pense, évidemment, que lorsque l'on cherche à accomplir quelque chose, il est important d'avoir une idée des objectifs à atteindre, de ce que l'on essaie d'accomplir. Dans vos observations préliminaires, vous avez mentionné deux choses. Je dirai que c'était assez vague, mais il s'agit de choses que vous souhaitez accomplir. En réponse à certaines des questions, vous avez déclaré vouloir une amélioration des délais de traitement des demandes en attente, et vous avez eu l'occasion d'y travailler. Vous avez mentionné que vous souhaitez que l'on accorde plus d'attention aux commémorations. Vous avez dit avoir une liste. Je suppose qu'elle ne s'arrête pas aux deux choses que vous aimeriez voir améliorées à ACC. Disons cela comme cela.
Pouvez-vous nous donner une idée de ce qui se trouve par ailleurs sur la liste des choses que vous souhaitez voir améliorées à ACC ou nous parler plus précisément de choses que vous aimeriez accomplir durant votre mandat — des mesures concrètes que vous envisagez de prendre là où il y a des problèmes?
Que nous soyons ou pas d'accord qu'il y a des problèmes, il ne fait aucun doute que lorsque des vétérans font la grève de la faim ou qu'ils... Dans les lettres que je reçois de vétérans, et je suis sûr que vous en recevez aussi, certains me parlent de situations très douloureuses. Vous devez être disposée à dire que certaines choses doivent être améliorées.
Dites-nous quels sont, entre autres, les aspects concrets que vous voulez améliorer?
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En effet, monsieur Richards, comme vous, j'entends ces histoires.
J'ai dit à mon sous-ministre que, chaque semaine, je veux aussi recevoir un échantillon de la correspondance que reçoit le ministère parce que je veux avoir un aperçu des questions précisément qui sont portées à notre attention. Ce ne sont pas toutes de belles histoires. Certains problèmes doivent être réglés.
Quant à votre question, et pour finir ma réponse, les demandes en attente font effectivement partie de mes priorités. Des mesures sont prises, elles sont en cours.
Quand nous parlons de nous occuper de la question des groupes en quête d'équité... Mme Blaney a posé des questions au sujet des vétéranes. Nous devons faire en sorte de remédier aux difficultés particulières qu'elles rencontrent lorsqu'elles présentent des demandes de prestations en passant par ACC. En ce qui concerne les collectivités autochtones aussi, nous comptons beaucoup de vétérans autochtones qui ont servi ce pays. Ils n'ont pas accès aux services dont ils ont besoin ou n'en avaient pas entendu parler. Nous devons nous assurer de communiquer...
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C'est une excellente question.
Il reste difficile de s'assurer que les vétéranes et vétérans aient accès aux services. Nous savons que les vétérans de l'ère moderne se débrouillent mieux pour ce qui est d'avoir accès aux outils numériques existants.
Il y a, à mon avis, encore du travail à faire.
J'ai donné plus tôt un exemple relatif aux vétérans autochtones. Beaucoup d'entre eux vivent dans le Nord du Canada dans des régions très isolées. Bien des vétérans autochtones ne sont ou n'étaient pas au courant des prestations et des services auxquels ils ont droit. Nous avons notamment fait en sorte que notre équipe spéciale, si vous voulez, d'experts à ACC qui est chargée du portefeuille des vétérans se déplace une fois par mois dans le Nord du Canada pour rencontrer des vétérans en personne afin de s'assurer qu'ils sont au courant des demandes, des services et des prestations auxquelles ils ont droit.
Là encore, il reste à faire. Il y a des outils par rapport à Mon dossier d'ACC et au reste, mais c'est un défi qui a été cerné. Nous voulons certainement nous assurer que les personnes qui ont droit à des prestations sachent quelles elles sont.
Je ne sais pas si M. Harris et M. Ledwell veulent ajouter quelque chose.
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Cette année, j'ai eu l'honneur et le privilège d'assister aux Jeux Invictus qui étaient organisés en Allemagne. J'ai rencontré beaucoup de nos concurrents qui étaient là‑bas. J'ai appris à les connaître et j'ai eu l'occasion d'entendre leur histoire.
Je vais vous raconter quelque chose. Quand je suis arrivée sur place, j'ai demandé à des collaborateurs d'ACC combien de médailles le Canada avait remportées jusque‑là. Ils ne savaient pas et m'ont dit qu'ils me trouveraient la réponse. Après avoir passé trois heures avec les athlètes, j'ai vite compris que les médailles n'étaient pas essentielles. Je me suis dit que c'était tant mieux que ce collaborateur d'ACC n'ait pas connu la réponse à ma question parce que l'important, ce n'était pas vraiment les médailles. L'important, c'est de voir nos athlètes ensemble, qui se soutenaient, partageaient et forgeaient des liens.
C'était un événement très touchant qui m'a beaucoup émue.
Vous avez raison. Le Canada va accueillir les Jeux Invictus en 2025. C'est un investissement de 15 milliards de dollars de la part du gouvernement fédéral. Est‑ce que j'ai dit milliards? Je voulais dire un investissement de 15 millions de dollars.
Ce sera vraiment passionnant parce que c'est la deuxième fois que le Canada accueille les jeux. Ils se tiendront à Vancouver et à Whistler. Ce seront les premiers jeux hybrides et les premiers jeux d'hiver que nous organiserons. Encore une fois, les athlètes sont très enthousiastes — même ceux qui viennent de pays des Caraïbes où il ne neige probablement guère.
C'est tout simplement un exemple du leadership dont le Canada fait de nouveau preuve dans ce domaine. C'est un réel honneur et un privilège pour notre pays d'accueillir les jeux pour la deuxième fois.
[Français]
Sur ce, je voudrais aussi vous remercier d'être venus. Permettez-moi de vous saluer avant de partir.
Mesdames et messieurs, nous avions parmi nous l'honorable Ginette Petitpas Taylor, ministre des Anciens Combattants et ministre associée de la Défense nationale.
Elle était accompagnée de M. Steven Harris, le sous-ministre adjoint du Secteur de la prestation des services; de Mme Sara Lantz, la sous-ministre adjointe du Secteur de la dirigeante principale des finances et services ministériels; de M. Paul Ledwell, le sous-ministre; de Mme Amy Meunier, la sous-ministre adjointe en matière de politiques stratégiques et de commémoration; et de M. Pierre Tessier, le sous-ministre adjoint du Secteur des politiques stratégiques, de la planification et du rendement.
Je voudrais également informer les membres du Comité que, la semaine prochaine, nous allons poursuivre l'étude des expériences vécues par les vétéranes. Nous avons la liste des témoins qui vont comparaître.
Souhaitez-vous dire quelque chose, monsieur Richards?