Bienvenue à la 107e réunion du Comité permanent des anciens combattants de la Chambre des communes.
[Français]
Conformément à l'article 108(2) du Règlement et aux motions adoptées par le Comité le jeudi 9 mars 2023 et le mardi 5 décembre 2023, le Comité reprend son étude de la reconnaissance des anciens combattants du golfe Persique et du service en temps de guerre.
La réunion d'aujourd’hui se déroule sous forme hybride, conformément au Règlement, et Mme Blaney participe par vidéoconférence.
Chers collègues, je voudrais vous présenter notre nouvelle greffière, Mme Marie‑Hélène Sauvé. Elle se joint au Comité, mais elle n'est pas nouvelle dans le métier, puisqu'elle connaît bien les procédures. Nous avons donc le plaisir de l'accueillir aujourd'hui.
Je vais vous présenter les témoins que nous accueillons.
[Traduction]
Bienvenue à nos témoins.
Du ministère de la Défense nationale, nous accueillons le major-général Erick Simoneau, commandant adjoint, Commandement du personnel militaire, le brigadier-général Luc Girouard, directeur général du soutien, chef de la logistique interarmées, et Sean Graham, historien, Direction-Histoire et patrimoine.
[Français]
Du ministère des Anciens Combattants, nous recevons des gens qui sont des habitués du Comité, notamment Mme Amy Meunier, sous-ministre adjointe, Secteur de la commémoration et des affaires publiques.
[Traduction]
Nous accueillons également M. Pierre Tessier, sous-ministre adjoint, Secteur des politiques stratégiques, de la planification et du rendement, et Mitch Freeman, directeur général, Politiques et recherche.
[Français]
Je vous souhaite tous la bienvenue. Vous aurez cinq minutes pour faire vos allocutions d'ouverture.
Nous allons commencer par les représentants d'Anciens Combattants Canada et j'invite donc M. Pierre Tessier à prendre la parole pour les cinq prochaines minutes.
:
Je vous remercie, monsieur le président et distingués membres du Comité, de m'avoir invité à me présenter devant vous aujourd'hui. En tant que vétéran moi-même, je comprends très bien ce qu'a pu signifier pour les vétérans canadiens et leurs familles le fait d'avoir consacré leur vie au service de notre nation, et ce service mérite d'être reconnu. Je tiens à remercier les vétérans et leurs familles, qui sont dans la salle ou qui nous regardent, pour leur service.
Anciens Combattants Canada joue un rôle important dans la commémoration et la reconnaissance des énormes sacrifices consentis par ceux et celles qui ont servi sous l'uniforme.
[Français]
Ces sacrifices sont reconnus de deux manières: par la commémoration et par des avantages et services. Anciens Combattants Canada est très reconnaissant du service dévoué de tous les vétérans et toutes les vétéranes ainsi que des membres des Forces armées canadiennes, y compris ceux qui ont servi dans le golfe Persique.
Nous sommes reconnaissants du dialogue continu et actif qui a lieu entre les organisations de vétérans, les groupes consultatifs de la , les vétérans et les vétéranes, leurs familles, les intervenants et les parlementaires, ce qui nous permet d'entendre des points de vue importants sur la meilleure façon de reconnaître les vétérans et les vétéranes du golfe Persique et d'autres vétérans et vétéranes des temps modernes.
[Traduction]
La catégorisation du service militaire est un processus interne des FAC et du ministère de la Défense nationale qui vise à fournir aux membres et aux vétérans des FAC les avantages auxquels ils ont droit de la part de la Défense nationale et d'Anciens Combattants Canada.
Cette catégorisation permet de déterminer le type de soutien ou d'indemnisation qu'ils devraient recevoir. Les vétérans d'aujourd'hui bénéficient d'un cadre complet d'avantages et de services tels que les indemnités pour douleur et souffrance liées à une invalidité, les prestations de traitement, les avantages financiers, les services de réadaptation, les prestations d'éducation et de formation, les services de gestion de cas, les programmes de santé mentale et bien d'autres. Ces programmes soutiennent les divers besoins de la communauté des vétérans.
Lorsqu'il s'agit de déterminer l'admissibilité à ces prestations et services en vertu de la Loi sur le bien-être des vétérans, deux principes clés entrent en jeu: le principe d'assurance et le principe de compensation. Ces principes aident à décider si l'état de santé d'un vétéran est lié à son service militaire.
Le principe d'assurance, qui prévoit une couverture 24/7, fonctionne comme une police d'assurance tout compris. Selon ce principe, si un vétéran sert dans une zone de service spécial ou dans le cadre d'une opération de service spécial — une ZSS ou une OSS —, toute condition médicale diagnostiquée, établie ou aggravée pendant cette période est automatiquement considérée comme liée à son service.
Le principe de compensation est différent. Il s'applique lorsque le service du vétéran ne relève pas des conditions spéciales d'une ZSS ou d'une OSS. Selon ce principe, pour être admissible aux prestations, il doit y avoir des preuves que leur condition médicale a été directement causée par leur service militaire.
Compte tenu de la longue histoire militaire du Canada, nous avons beaucoup à honorer et à commémorer. Cependant, tous les vétérans ne se sentent pas forcément liés aux exploits militaires qui se sont déroulés bien avant leur époque.
Bien que nous honorions toujours les événements marquants de la Première et de la Seconde Guerres mondiales ainsi que de la guerre de Corée, nous nous concentrons de plus en plus sur l'honneur à rendre aux vétérans et aux opérations modernes du Canada. Cela inclut ceux qui ont servi lors de la guerre du Golfe et lors d'autres missions au Moyen-Orient dans les années 1990.
[Français]
Nous continuerons de demander aux vétérans et aux vétéranes modernes de nous faire part des types d'activités commémoratives et de reconnaissance qui les intéressent le plus. Ils devraient pouvoir se reconnaître dans tout ce que nous faisons quand nous leur rendons hommage.
Je peux assurer au Comité que notre ministère comprend l'importance de la reconnaissance due aux vétérans et aux vétéranes de l'ère moderne, y compris ceux et celles qui ont servi dans le golfe Persique.
[Traduction]
Par exemple, plus tôt cette année, en mars, nous avons souligné le 10e anniversaire de la fin de la mission canadienne en Afghanistan et le 60e anniversaire de l'entrée en scène des Canadiens dans la Force de maintien de la paix des Nations unies à Chypre. En juin, nous avons souligné le 60e anniversaire de la fin de l'Opération des Nations unies au Congo, à laquelle ont participé quelque 300 Canadiens.
Nous veillons aussi à reconnaître et à ne pas oublier ceux et celles qui ont servi dans des missions nationales. Par exemple, ces dernières années, nous avons souligné le 25e anniversaire de l'intervention de nos militaires lors des crues de la rivière Rouge au Manitoba et de l'écrasement du vol 111 de Swissair au large des côtes de la Nouvelle-Écosse.
Les vétérans et vétéranes qui ont appuyé ces opérations et d'autres opérations modernes méritent grandement d'être reconnus pour leur service.
[Français]
Nous continuerons de faire tout ce que nous pouvons pour nous assurer que tous nos vétérans et toutes nos vétéranes sont représentés et reconnus pour leur service envers le Canada.
[Traduction]
Mes collègues, Mme Meunier et M. Freeman, et moi serons heureux de répondre à vos questions.
[Français]
Merci beaucoup de votre temps.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Comme vous l'avez déjà mentionné, je suis le major-général Erick Simoneau, commandant adjoint du Commandement du personnel militaire au sein des Forces armées canadiennes. Je suis accompagné aujourd'hui du brigadier-général Luc Girouard, de l'état-major interarmées stratégique, et de Sean Graham, notre historien militaire.
Nous sommes heureux d'être des vôtres afin de répondre à vos questions sur nos politiques et processus reliés aux prestations et aux indemnisations et sur les reconnaissances reliées aux opérations afin de bien soutenir nos membres qui, comme vous le savez, acceptent de risquer leur vie au service de leur pays.
[Traduction]
En ce qui concerne les domaines de responsabilité, j'aimerais souligner que le ministère de la Défense nationale est chargé de servir les membres des Forces armées canadiennes, tandis que les responsabilités liées à l'indemnisation et aux prestations des anciens combattants incombent à nos collègues d'Anciens Combattants Canada.
En ce qui concerne le processus de classification des opérations en tant que zone de service spécial ou opération de service spécial, le général Girouard sera en mesure de fournir plus de détails à ce sujet.
J'aimerais également profiter de l'occasion pour souligner le débat en cours concernant la définition de « service en temps de guerre » et de « service spécial ». Je pense qu'il est important de souligner, d'entrée de jeu, que l'application de ces catégories ne vise pas à signaler un respect plus ou moins grand pour les militaires et les vétérans, et que ces catégories n'indiquent pas non plus un degré de risque moindre pour les personnes déployées. Ces catégories sont plutôt dérivées de l'analyse des risques et des difficultés pour chaque opération, en fonction de leur propre mérite.
Mais je vais laisser le soin au général Girouard de vous en parler plus en détail.
[Français]
Comme je l'ai mentionné, les prestations aux vétérans sont l'affaire d'Anciens Combattants Canada. Cela dit, le ministère de la Défense et les Forces armées canadiennes travaillent en étroite collaboration avec Anciens Combattants Canada afin que ces prestations soient et demeurent bien adaptées aux besoins de nos membres et de nos vétérans.
Je vous remercie de nous avoir invités aujourd'hui. Nous serons heureux de répondre à toutes vos questions.
:
Merci beaucoup de votre question, monsieur le président et distingués membres du Comité.
Comme cela vous a été indiqué, je suis le brigadier-général Luc Girouard et, pour mettre ma réponse en contexte, je dois vous préciser que je représente l'état-major interarmées stratégique, l'une des organisations au plus haut échelon au sein des Forces armées canadiennes qui conseille le chef d'état-major.
L'état-major interarmées stratégique a pour mission de fournir au chef d'état-major de la défense, qui est le principal conseiller militaire du gouvernement du Canada, des analyses militaires opportunes et efficaces, un soutien à la prise de décisions et une capacité de commandement.
Cette précision était importante pour comprendre ma réponse. Je crois que la question portait sur les principales différences entre le service en temps de guerre et le service spécial.
M. Blake Richards: C'est exact.
Bgén Luc Girouard: Je vais consulter mes notes pendant un instant, si vous me le permettez.
M. Blake Richards: Je suppose que mon temps est écoulé.
Bgén Luc Girouard: Le paragraphe 2(1) de la Loi sur le bien-être des vétérans définit le terme « service spécial » comme étant un service dans une zone de service spécial désignée ou dans le cadre d'une opération de service spécial.
Dans les deux cas, tout dépend de l'évaluation du risque. Pour la dernière acception du terme, les difficultés auxquelles nos militaires sont confrontés en service entrent en compte.
Encore une fois, il est important de souligner que la définition concerne les membres d'active et non les anciens combattants...
:
D'accord. Je ne suis pas sûr d'avoir bien compris, et je ne suis pas sûr d'y arriver dans le peu de temps dont nous disposons.
Ce que j'espère ne pas entendre, c'est que nous avons déterminé que celles et ceux ayant servi dans le Golfe ou en Afghanistan n'ont pas été exposés à un niveau de risque très élevé. J'ai l'impression que c'est ce que j'entends presque, et si c'est le cas, cela m'inquiète, parce qu'il est clair que le niveau de risque était élevé. Franchement, ils ont servi dans des guerres, et je pense que vous serez probablement d'accord avec moi, mais je sais que vous devez lire ce qui se trouve sur votre page.
Permettez-moi de vous poser une question. Je ne sais pas si la réponse sera différente, mais je vais la poser à la fois au MDN et à ACC, et si la réponse doit être la même pour les deux, que l'un de vous me la donne, et si ce doit être différent, alors j'aimerais entendre le point de vue de chaque organisation.
La couverture d'assurance pour blessure au combat est-elle différente selon qu'elle survient dans une zone de service spécial ou dans un conflit défini comme tel?
:
Merci. Je me ferai un plaisir de répondre à cette question.
Je tiens au passage à remercier les vétérans qui ont servi dans le golfe Persique et qui, je le sais, ont attiré notre attention sur la nécessité d'accroître la reconnaissance et la commémoration des missions modernes. Je les remercie d'avoir soulevé cette question et de l'avoir portée à notre attention.
Mon ministère a adopté un plan stratégique décennal en matière de commémoration. Il est disponible sur notre site Web. Il explique comment nous allons commémorer et reconnaître les conflits qui ont suivi la guerre de Corée. Rien que l'année dernière, en 2023, en ce qui concerne le golfe Persique en particulier, nos documents de la Semaine des vétérans ont mentionné la guerre du Golfe et parlé d'autres missions en Asie. Cette année, nous avons aussi commémoré le 33e anniversaire de la fin de la guerre du Golfe. Nous organisons généralement des cérémonies plus importantes tous les cinq anniversaires.
Pour la Semaine des vétérans de cette année, nous avons produit plus de documents didactiques sur Bettina Fuchs, une vétérane de la guerre du Golfe qui parle de sa participation à cette mission. Cette période est importante parce que c'est la première fois que des femmes servaient dans des rôles de combat.
De plus, dans notre plan stratégique décennal en matière de commémoration — qui s'articule autour de la présence des FAC dans le monde —, vous constaterez que, chaque année, nous nous concentrons sur une région du monde où les Canadiens ont servi. L'an prochain marquera notre présence dans les Amériques et je me réjouis à la perspective, en 2026, de parler de la présence des FAC au Moyen-Orient. J'ai particulièrement hâte de travailler aux côtés des vétérans du golfe Persique et d'autres qui ont servi au Moyen-Orient pour trouver des façons de les commémorer comme il se doit et d'attirer davantage l'attention sur leur service afin que les Canadiens participent aux commémorations.
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Bien sûr. Je commencerai par dire que le Monument commémoratif de guerre du Canada a été inauguré en 1939 pour commémorer la participation du Canada à la Première Guerre mondiale. À l'époque, les gens pensaient que ce serait la « der des ders », la guerre qui mettrait fin à toutes les guerres, ce qui n'a malheureusement pas été le cas.
En 1982, il a été inauguré de nouveau pour inclure la Seconde Guerre mondiale et la guerre de Corée. Au cours de cette période, il est devenu le symbole du sacrifice et du service de tous les Canadiens ayant lutté pour la paix et la liberté.
En 2014, deux inscriptions ont été ajoutées, dont l'une dit « Au service du Canada » pour reconnaître toutes celles et tous ceux qui ont servi par le passé, qui servent aujourd'hui et qui serviront dans l'avenir.
Le site Web du Monument commémoratif de guerre du Canada donne la liste de toutes les zones où des Canadiens ont servi sous notre drapeau.
Différentes missions du Canada sont inscrites sur ce monument: la guerre d'Afrique du Sud, la Première Guerre mondiale, la Seconde Guerre mondiale, la guerre de Corée et la mission en Afghanistan. On peut soutenir que ce sont les cinq missions les plus importantes ayant fait le plus grand nombre de victimes, ce qui leur vaut des inscriptions individuelles.
La guerre du Golfe, elle, tomberait sous le coup de la rubrique « Au service du Canada ». Je reconnais que ce n'est peut-être pas tout le monde qui comprend ce que cela signifie, et j'ai hâte de proposer des options pour m'assurer que les Canadiens en comprennent bien le sens.
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Merci, monsieur le président.
Bonjour à tous mes collègues.
Je remercie nos invités, qui sont nombreux ici, aujourd'hui.
Monsieur Tessier, d'après vous, quel ministère est responsable de nos deux catégories de vétérans, à savoir ceux qui sont considérés en temps de guerre et ceux qui sont en service spécial? Est-ce le ministère des Anciens Combattants ou le ministère de la Défense nationale?
:
Je vous remercie de cette question.
[Traduction]
J'essaie de comprendre la différence entre les deux, parce qu'il y a, d'une part, la catégorisation des missions — entre zone de service spécial et opération de service spécial — et, d'autre part, la différence entre les deux lois.
Je vais commencer par les deux lois, et si cela ne répond pas à la question, nous pourrons ensuite passer à la ZSS par rapport aux autres éléments.
Comme je l'ai dit tout à l'heure, le service en temps de guerre, conformément aux deux lois, est visé par le principe d'assurance, c'est‑à‑dire celui d'une protection 24 heures sur 24, sept jours sur sept. Que ce soit dans la Loi sur les pensions ou dans la Loi sur le bien-être des vétérans, c'est la même chose. La Loi sur le bien-être des vétérans a été mise en place en avril...
:
Je vais revenir à la prémisse de l'article, à savoir que la loi sur ACC a changé au fil des ans. Par ailleurs, jusqu'en 2006, la Loi sur les pensions aurait aussi subi un certain nombre de changements au cours de sa vie depuis la Seconde Guerre mondiale.
La Loi sur les pensions et la pension d'invalidité couvraient les dimensions économiques et non économiques de la pension, tandis que la Loi sur le bien-être des vétérans, qui est entrée en vigueur en 2006 et qui a remplacé la Loi sur les pensions, constitue une approche plus large en matière de soins et de prestations aux vétérans, en fonction de leurs besoins, et elle facilite la transition à la vie civile.
On peut comprendre la position des défenseurs de la nouvelle loi sur le bien-être, puisque celle‑ci est assortie d'avantages financiers additionnels. Les deux lois sont distinctes sur le plan de leur application. Ce sont des lois différentes. La nouvelle englobe les prestations d'invalidité, les services de réadaptation, les services de santé, l'aide à l'éducation, les soins continus et la qualité de vie.
:
Merci, monsieur Desilets.
Avant de passer la parole à Mme Blaney, j'aimerais faire un commentaire. À entendre les questions, j'ai l'impression que mes collègues autour de la table veulent approfondir davantage cette question.
Monsieur Tessier, vous avez parlé du mois d'avril 2006 et des avantages et de tout ça, que ce soit pour les vétérans ou pour le ministère de la Défense nationale. Si vous aviez des documents à envoyer au Comité pour appuyer notre étude, cela pourrait nous aider, parce qu'il y a un élément que nous n'arrivons pas à clarifier. Il nous reste encore du temps, alors peut-être qu'on va y arriver d'ici la fin.
[Traduction]
Sur ce, j'invite Mme Blaney à poser des questions pendant six minutes.
:
Merci, monsieur le président. Je vous remercie de votre intervention.
J'ai plusieurs questions.
Je commencerai par dire que j'avais l'impression d'avoir enfin compris, mais que, soudainement, je suis de nouveau complètement perdue.
Ma première question sera davantage une demande qu'une question, et elle s'adresse à M. Tessier.
Pour revenir à ce que j'essaie de tirer au clair, pourriez-vous fournir au président un tableau qui nous permettrait d'examiner en détail la différence entre un vétéran de la guerre de Corée et un vétéran de la guerre du Golfe qui demanderaient les mêmes prestations? Tout à l'heure un député a donné l'exemple d'un vétéran ayant perdu une jambe.
De quels montants parle‑t‑on pour chacune de ces prestations? Par « montant des prestations », j'entends leur valeur financière. Les vétérans de la guerre du Golfe nous ont clairement laissé savoir qu'il existe une différence très nette. Je veux comprendre la nature de cette différence. Des membres du Comité ont déclaré qu'à leurs yeux la seule différence réside dans l'accès aux lits de soins de longue durée.
Je veux savoir de quels avantages et de quels montants on parle, quitte à les situer dans une fourchette. Pourriez-vous nous dire quelle partie est imposable et quelle partie ne l'est pas, et ce que chaque vétéran devrait faire pour que sa demande soit examinée et fasse éventuellement l'objet d'une décision?
Est‑ce quelque chose que vous pourriez faire pour nous?
:
Merci. Ce serait extrêmement utile.
Ma prochaine demande, parce que je sais que vous êtes très accommodant, concerne un autre document.
Avez-vous un document qui décrirait, pour des gens comme nous, la différence entre la Loi sur les pensions et la Loi sur le bien-être des vétérans?
Je pense que c'est probablement là une question très difficile et complexe, et qu'il faudra beaucoup de temps pour y répondre. Auriez-vous un document comparatif que vous pourriez envoyer au Comité pour que nous l'examinions?
:
Merci. Cela nous serait très utile pour notre étude.
Je vais maintenant me tourner vers les représentants de la Défense nationale.
Tout d'abord, je tiens à remercier toutes les personnes en uniforme présentes dans cette salle pour les services qu'elles rendent actuellement à la nation. Je leur en suis très reconnaissante.
Je représente la 19e Escadre, ici, dans la région de Comox. J'aime beaucoup les gens qui servent dans la 19e, parce qu'ils prennent bien soin de moi et qu'ils m'ont beaucoup appris.
Je me suis laissé dire que c'est le projet de loi qui pose problème. J'espère que vous pourrez m'aider à comprendre. Je sais que les vétérans de la guerre de Corée ont livré un combat très semblable à celui auquel nous assistons dans le cas des vétérans de la guerre du Golfe. Quand on les a considérés au titre du service de temps de guerre, l'a‑t‑on fait par voie législative? Dans la négative, comment les vétérans de la guerre de Corée ont-ils été ajoutés au service en temps de guerre?
:
Merci. C'est vraiment utile de le dire aux fins du compte rendu.
Je vais poser de nouveau la question à la Défense nationale et vous laisser décider qui est la personne la plus apte à répondre, parce que vous connaissez l'expertise de chacun beaucoup mieux que moi.
Des craintes ont été exprimées très clairement quant à une inadéquation entre l'utilisation qui est faite de la terminologie et la tâche à réaliser.
L'expression « service en temps de guerre » est-elle en cours d'élimination? Il y a le service spécial. Y a‑t‑il une réflexion sur la terminologie et en particulier sur le « service actif »?
Les vétérans, qui ont servi et qui sont les mieux à même d'en parler, ont affirmé que ce qu'on leur a demandé de faire était extrêmement dangereux et que cela avait des répercussions considérables sur leur vie, et ils estiment ne pas faire l'objet d'une reconnaissance suffisante après leur service. Un des vétérans a même dit qu'il avait effectué différents types de service et qu'il s'agissait sans aucun doute d'un service actif et non d'un service spécial.
Je me demande si un élargissement de la terminologie est à l'ordre du jour. Allons-nous continuer d'utiliser l'expression « service en temps de guerre » ou cela va‑t‑il changer?
:
Monsieur le président, je vais faire de mon mieux pour répondre à cette question cruciale.
Elle suppose que le projet de loi pose problème, ce que je ne crois pas. Les deux lois sont distinctes. La loi actuelle, en ce qui concerne un membre actif des FAC, donne tous les pouvoirs nécessaires à notre ministre pour déclarer un service spécial. Elle confirme qu'un comité se penchera sur les facteurs de risque et les difficultés, ce qui permettra d'obtenir une rémunération, des avantages et une reconnaissance convenables, de sorte que tous les outils sont là pour soutenir adéquatement les membres des FAC lorsqu'ils sont déployés.
Le fait que nous n'utilisions pas l'expression « service en temps de guerre » dans la loi actuelle ne remet pas en cause les efforts déployés par les fonctionnaires pour appuyer les membres des FAC. Nous estimons que tous les outils sont là pour les aider.
J'espère que ces précisions vous sont utiles.
J'ai une brève question complémentaire.
Je crois que c'est vous, major-général, qui avez évoqué la loi de 1985, qui ne traitait que de la Première Guerre mondiale, de la Seconde Guerre mondiale et de la guerre de Corée, comme vous l'avez dit.
De quelle loi s'agissait‑il?
Pour accomplir ce que demandent les vétérans du golfe Persique et de l'Afghanistan, pourrait-on simplement ajouter ces conflits, ou d'autres qui pourraient être admissibles, à cette mesure législative? Est‑ce si simple?
J'aimerais maintenant m'adresser au ministère des vétérans et à vous, madame Meunier. Je pense que vous dirigez le secteur de la commémoration.
Nous savons, d'après la dernière réunion que nous avons eue, que le n'a pas rencontré l'Association des vétérans du golfe Persique, même si il semble qu'il a maintenant communiqué avec elle. Notons que cette prise de contact a eu lieu après qu'il ait été montré du doigt à cet égard. C'est bien, mais il est triste qu'il ait fallu en arriver là. Je sais que votre a rencontré l'Association des vétérans du golfe Persique.
Pouvez-vous me dire combien de fois vous, qui êtes responsable du secteur de la commémoration, ou d'autres hauts fonctionnaires du ministère des vétérans avez rencontré des vétérans du golfe Persique?
:
Merci, monsieur le président.
À toutes les personnes en uniforme qui sont ici aujourd'hui, merci de votre service.
Madame Meunier, je suis certain que vous avez comparu devant le Comité assez souvent pour savoir que vous avez le droit et la possibilité de répondre à ces questions par écrit quand le Comité aura terminé ses travaux, une fois la séance terminée. C'est dommage que vous n'ayez pas eu suffisamment de temps pour répondre à cette critique plutôt cinglante de votre travail.
Ma question s'adresse à M. Tessier. Nous avons entendu ce témoignage, monsieur Tessier, le 19 septembre. Écoutez bien je vous prie.
Lorsque les vétérans parlent de « prestations d'invalidité », nous parlons de la seule et unique prestation que chaque vétéran reçoit. Il n'y en a qu'une seule. Il s'agit de la prestation mensuelle non imposable pour personnes handicapées pour blessures. Dans le contexte du service en temps de guerre, c'est 3 000 $. C'est le montant maximal. Vous recevrez 3 000 $ non imposables si vous êtes déclaré invalide à 100 %.
Plus loin, on peut lire:
Dans le contexte de la Loi sur le bien-être des vétérans, on a réduit ce montant à 1 200 $.
Cette prestation mensuelle d'invalidité est de loin l'élément le plus litigieux s'agissant des vétérans. Et je le répète, une balle allemande vaut 3 000 $. Une balle des talibans vaut 1 200 $.
La question que je vous pose, monsieur, est la suivante: est‑ce vrai?
:
Je vais passer en revue les deux pensions. Je pense que c'est important.
En fait, on fait référence ici à la différence entre la Loi sur les pensions et la Loi sur le bien-être des vétérans, et les deux lois sont différentes. Les programmes législatifs d'ACC ont évolué au fil des ans, comme je l'ai dit.
Les vétérans du golfe Persique peuvent être visés par la Loi sur les pensions et recevoir la pension d'invalidité en vertu de cette loi s'ils ont présenté une demande de pension d'invalidité avant le 1er avril 2006. Ils seront admissibles en vertu de la Loi sur le bien-être des vétérans pour tout autre problème de santé découlant de leur état initial après cette date ou s'ils ont une nouvelle pathologie découlant de leur service. La date clé est le 1er avril 2006.
La pension d'invalidité de la Loi sur les pensions prend en charge deux cas de figure. Elle a regroupé les facteurs économiques et non économiques en une seule pension, tandis que la Loi sur le bien-être des vétérans, qui est entrée en vigueur en avril 2006, séparait ces deux éléments. En remplaçant la Loi sur les pensions, elle a élargi ses services. Il y a l'indemnité pour souffrance et douleur — c'est-à‑dire les prestations non économiques — et il y a la souffrance et la douleur supplémentaires d'une personne qui a des problèmes d'intégration à la vie civile. Ce sont les éléments non économiques.
L'aspect économique concerne principalement la prestation de remplacement du revenu. C'est une prestation qui correspond à 90 % du salaire antérieur d'un ancien combattant dans l'armée s'il ne peut pas retourner au travail après sa retraite.
Ce sont là les deux principales différences selon moi.
:
Je dirais qu'en vertu de la Loi sur les pensions, les vétérans ayant servi en temps de guerre et quiconque a présenté une demande de pension en vertu de la Loi sur les pensions avant le 1
er avril 2006 auraient droit à la même pension d'invalidité. Il y aurait quelques différences mineures concernant les soins de longue durée.
En vertu de la Loi sur le bien-être des vétérans, comme je l'ai décrit, il y a une pension d'invalidité, qu'on appelle indemnité supplémentaire pour « douleur et souffrance »; une prestation de remplacement du revenu, la PRR; des prestations de santé mentale; et d'autres éléments.
En ce qui concerne les soins de longue durée, tout ancien combattant qui s'est manifesté et qui a un besoin a été pris en charge par le ministère des vétérans et cela va continuer, et le ministère continuera de se pencher sur les soins de longue durée à l'avenir. À mesure que les soins de longue durée évoluent dans les provinces, nous continuons d'examiner la situation pour faire en sorte que les vétérans sont bien traités à l'avenir.
:
Ça s'appelle déléguer vers le haut, ça; c'est parfaitement correct.
S'assurer de reconnaître les membres de façon efficace et appropriée fait vraiment partie des mandats du Commandement du personnel militaire.
C'est donc à nous qu'il revient de gérer toutes les politiques qui ont trait aux reconnaissances. C'est une tâche que nous ne prenons pas à la légère. Nous sommes très rigoureux dans notre approche. Nous avons deux comités, dont un sous-comité que je préside, qui recommandent au chef d'état-major de la Défense les reconnaissances que l'on devrait demander à Rideau Hall pour nos membres.
Comme c'est le cas pour la rémunération et les avantages, chaque opération est examinée en tenant compte de ses circonstances. Le facteur temps est aussi pris en compte. Ce n'est pas parce qu'une opération débute à un certain niveau de rémunération et de reconnaissance que ça ne changera pas au fil du temps, parce que le niveau de risque change aussi. On le voit très bien au Moyen‑Orient et en Europe présentement, alors que le niveau de risque et la difficulté changent. Nous nous adaptons donc aux circonstances, et il est important de maintenant la discussion.
:
Merci, monsieur le président.
Je vais revenir à la Défense nationale.
J'ai entendu votre réponse à ma question. C'est un peu déroutant, mais je crois qu'un projet de loi a été adopté en 1985. Il englobait les trois guerres. Je pense que les décrets ont apporté des changements entretemps. Si je me suis trompée, pouvons-nous clarifier les choses?
J'ai ensuite entendu dire que, de nos jours, c'est le qui décide du type de service, et un comité décide du montant des prestations. Ai‑je bien compris?
Dans l'affirmative, pouvez-vous nous en dire un peu plus sur les membres de ce comité, sur les responsables et sur la façon dont ils déterminent le montant des prestations? Par qui sont-ils nommés?
:
Je vais répondre à la première partie de votre question et je vais céder la parole au général Girouard pour la deuxième partie.
Il est vrai que la Loi sur les pensions a été adoptée en 1985. À l'époque, l'objectif était d'offrir les meilleures indemnités aux vétérans et aux militaires, et nous avions trois guerres pour lesquelles il fallait soutenir les vétérans.
Le 1er avril 2006, la deuxième loi est entrée en vigueur. Ce sont deux lois différentes; elles sont semblables, mais pas identiques. Toutes les demandes présentées et toutes les catégories de reconnaissance, d'indemnisation et d'avantages pour les membres actifs relevaient de ce cadre. La Loi sur le bien-être des vétérans chapeaute tout ce qui se fait après 2006, donc c'est exact, en ce sens.
Je cède la parole au général Girouard.
:
Merci, monsieur le président.
Je remercie tous nos invités d'être ici aujourd'hui. Je tiens également à les remercier de leur service.
Cette étude a été intéressante jusqu'à maintenant. J'en ai retiré deux éléments depuis le début. Il y a d'abord la question de la reconnaissance, dont on doit vous parler assez régulièrement. Deuxièmement, il y a peut-être des répercussions financières.
Je sais que vous êtes lié par la politique, monsieur Tessier, en ce sens que vous devez respecter la dernière Loi sur le bien-être des vétérans. Vous avez l'air d'un courtier en hypothèques ou d'un agent d'assurance qui ne ferait que me donner tous les documents. Y a‑t‑il des lacunes?
:
Merci, monsieur le président.
[Traduction]
Je vais changer un peu de sujet.
C'est le Mois de l'histoire des femmes. Je tiens à remercier non seulement tous les militaires en service, mais aussi les vétérans. Je tiens également à remercier toutes les femmes vétéranes et les femmes militaires qui servent aujourd'hui.
Madame la sous-ministre adjointe, vous avez mentionné brièvement dans votre témoignage une femme qui a servi dans le golfe Persique. J'ai noté son prénom: « Bettina », mais je n'ai pas retenu son nom au complet.
Pourriez-vous nous en dire davantage sur le rôle des femmes dans ce conflit particulier, et aussi sur l'évolution de la participation des femmes aux forces armées?
Je vais peut-être commencer par vous, puis passer à... Nous avons également un historien parmi nous aujourd'hui.
:
Je vais prendre la parole, si vous me le permettez.
[Traduction]
Je vous remercie de votre excellente question.
Les médailles ne sont pas liées aux avantages sociaux ou à la rémunération. C'est vraiment une question de reconnaissance. Il y a un ordre du mérite pour ce qui est de la position de la médaille sur notre poitrine, mais elle doit être décernée par un chef d'État ou son équivalent, c'est ce qui motive le port de la médaille d'un côté ou de l'autre.
J'ai eu exactement la même conversation avec mes amis vétérans avant la comparution devant le Comité. Si la médaille vous est décernée par un chef d'État reconnu, elle est portée de ce côté‑ci, du côté gauche. Toutes celles qui nous sont remises par d'autres pays, d'autres États, vont habituellement de l'autre côté, à l'opposé des décorations canadiennes. Voilà les critères.
Chers collègues, j'aimerais proposer que nous commencions par un tour de six minutes chacun, et que nous ayons cinq minutes pour conclure, ou que nous revenions à un tour de cinq minutes comme d'habitude, et ainsi de suite.
J'ai dit au début que nous commencerions par six minutes chacun. Comme nous avons le temps de faire un tour de six minutes, aimeriez-vous poser des questions plus longues au lieu d'avoir cinq minutes? Vous pouvez partager les six minutes.
Ce sera donc six minutes.
J'aimerais commencer par Mme Wagantall, pour six minutes, s'il vous plaît.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Merci à tous d'être ici.
J'ai mes notes et je vais faire ce que je peux. Je suis ici depuis neuf ans et je ne comprends toujours pas. J'entends constamment dire que nos vétérans vivent dans la confusion. Lorsque vous en avez parlé, j'ai entendu dire qu'il y a maintenant des catégories de rémunération, et qu'il y a beaucoup plus d'avantages et que la nouvelle Charte des vétérans s'est accompagnée d'un plus grand nombre d'arriérés et d'un plus grand nombre d'exigences en matière d'assurance obligeant les vétérans à prouver à maintes reprises qu'ils sont admissibles à ce qu'ils demandent.
Je pense que nous avons un niveau de traumatisme du sanctuaire que nous n'avions pas vu avant la nouvelle Charte des vétérans. Je comprends les défis que vous avez à relever, parce que je comprends que votre rôle est de mettre les choses en œuvre et de faire ce que vous pouvez pour améliorer la situation des vétérans.
Ai-je raison de dire que nous sommes encore en train d'essayer de faire la transition vers la nouvelle Charte des vétérans dans le cœur et l'esprit de nos vétérans? Je vais demander à quelqu'un de répondre par oui ou par non.
Monsieur Tessier, le sentez-vous? Avez-vous une réponse?
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D'accord. Merci. Je suis désolée de ne pas avoir noté les noms, j'aurais dû le faire.
La Première Guerre mondiale, la Seconde Guerre mondiale et le conflit coréen, cette partie des combats que nos forces armées ont connus, selon vous, se définissaient par l'ampleur de l'effort — juste le volume et la taille de l'effort, et le plus grand nombre de victimes — alors que la guerre moderne, il semblerait… Nous utilisons l'expression « vétérans des temps modernes », et vous déterminez qu'il ne s'agit plus de temps de guerre, mais qu'ils se trouvent dans une zone spéciale ou qu'ils participent à une opération spéciale. Vous indiquez que vous analysez le risque, et cela va de pair avec les difficultés.
Le risque est‑il analysé avant le déploiement, pendant le service ou après? Comment déterminer le niveau de risque? Ces vétérans nous disent qu'ils ont commencé par penser une chose, puis qu'on leur a dit: « C'est comme ça maintenant », et qu'ils ont alors vécu la guerre dans leur cœur et leur esprit.
Allez-y, monsieur Girouard.
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Je vous remercie, monsieur le président.
Merci à tous les membres qui servent et à vous tous d'avoir participé et d'avoir fait la lumière sur cette question.
Avant de poser ma question, mon collègue M. Casey était en train de terminer et qu'il n'a pas pu…
Madame Meunier, vous pourrez peut-être déposer la réponse à sa question plus tard. Je pense qu'il posait une question, si j'ai bien compris, sur la commémoration des vétérans de la guerre du Golfe, sur la manière dont cela a été fait et sur les possibilités qui leur sont offertes. Vous pouvez peut-être la déposer à la fin.
Ma prochaine question s'adresse à l'historien, M. Graham.
Pourriez-vous souligner… Ce que nous entendons ici, et je pense que cela nous intéresse tous beaucoup, c'est qu'il n'y a actuellement rien qui permette de qualifier quelque chose de guerre.
Quelle serait selon vous la procédure à suivre pour que des personnes telles que les vétérans de la guerre du golfe Persique puissent être distinguées en tant qu'anciens combattants? Quel est le processus?
Est‑ce que cela passerait par ce Comité, en fonction de ce que nous entendons et recommandons, puis par un décret du ministre de la Défense nationale? Quel est le processus que vous envisagez, en fonction de la loi?
Vous l'avez probablement étudiée plus que n'importe qui d'autre ici.
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Je vous remercie de cette question.
Je précise que je suis un historien et en aucun cas un expert législatif.
En ce qui concerne la reclassification du Golfe persique de la zone de service spécial au service en temps de guerre, je ne peux pas parler de ce processus contemporain et de ce qui s'est passé. J'ai étudié la désignation de la Corée dans le passé et son évolution. Dans le passé, cela se faisait par le biais d'un décret.
En ce qui concerne ce changement particulier, je céderais la parole à mes collègues chargés de la politique et de la législation actuelles, plutôt que de l'examiner d'un point de vue historique.
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C'est probablement moi. Merci.
Le thème Forces armées canadiennes autour du monde découle du plan stratégique décennal, qui vise à mettre davantage l'accent sur les opérations post-coréennes et nationales. Chaque année, un thème particulier est choisi.
Tout au long de cette année, nous nous sommes concentrés sur les activités liées au Rwanda ou sur le profilage de ce pays. Il y a du matériel pédagogique lié au service dans la région du golfe Persique et du matériel pédagogique lié aux femmes dans les conflits modernes.
Dans un mois, nous retournerons à Chypre avec environ 200 personnes pour revisiter les lieux où elles ont servi, tous les éléments de sécurité étant encore en place. Ce sera dans le cadre du 50e anniversaire de la guerre et du 60e anniversaire de la mission de maintien de la paix sur place.
L'année dernière, nous nous sommes concentrés sur les Casques bleus. Toutes nos missions et tous nos thèmes s'articulaient autour de cela.
Je sais que nous parlons beaucoup d'événements et d'activités et, bien sûr, au cours de la Semaine des vétérans, nous en verrons beaucoup ici à Ottawa et dans tout le pays. Ce qui est également très important, ce sont les produits d'apprentissage dont j'ai parlé plus tôt et qui relient les jeunes à l'histoire militaire et aux réalisations de l'armée canadienne. Comme je l'ai mentionné, plus de cinq millions de produits sont partagés avec des éducateurs dans tout le pays. C'est assez important.
En ce qui concerne les récits des missions plus modernes au cours desquelles les Forces armées canadiennes ont servi dans le monde entier, et pour en revenir au thème, nous les diffusons sur nos canaux de médias sociaux commémoratifs, qui sont suivis par plus d'un million de personnes. Un million de Canadiens ont un accès rapide à chacun de ces récits ou connexions.
Au cours de la Semaine des vétérans, nous organiserons certaines des activités les plus marquantes que nous avons connues par le passé. Par exemple, la cérémonie à la chandelle au Musée canadien de la guerre mettra l'accent sur Chypre. Il y aura également une journée d'apprentissage qui mettra en lumière le service des femmes, ainsi que l'Aviation royale canadienne. Pour chacun de ces éléments, nous nous concentrons sur les vétérans modernes et sur nos Forces armées autour du monde.
En outre, l'année dernière, nous avons introduit un nouvel élément dans la Semaine des vétérans, à savoir la soirée « micro ouvert ». De nombreux vétérans nous ont dit avoir trouvé dans la musique un moyen de guérison et un lien avec la communauté. L'année dernière, nous avons organisé trois soirées « micro ouvert » qui ont remporté un vif succès. En fait, après celle d'Ottawa, j'ai reçu un message de plusieurs vétérans qui m'ont dit qu'ils n'avaient pas quitté leur domicile depuis plus de deux ans, mais qu'ils se sentaient à l'aise de venir parce qu'il y avait une communauté et de la musique. Une personne bénéficie désormais de services et de prestations de la part du ministère, ce qui est très positif.
Je suis heureuse de vous annoncer que nous en organiserons trois autres cette année. C'est quelque chose que nous espérons incorporer. Là encore, il s'agit d'établir des liens.
Nous utilisons souvent les mots « traditionnel » et « moderne », mais il y a des missions dont on n'entend pas assez parler. Je considère que c'est un défi pour nous de les promouvoir et de leur donner plus de reconnaissance.
Merci beaucoup de cette question.
Je suis désolée…
Dans ce dossier, l'aspect financier est manifestement un problème, nous l'avons entendu de la part des vétérans.
Cependant, il y a aussi la question de la reconnaissance, qui ne se limite pas au monument ou au prestige. En effet, c'est aussi une affaire de reconnaissance personnelle, et ces vétérans n'ont pas l'impression d'être reconnus pour leur participation à une vraie guerre, si vous comprenez ce que je veux dire.
Major-général Simoneau, je vous vois hocher la tête. Êtes-vous d'accord avec ça?
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J'entends ce que vous dites. Cependant, dans les faits, et en faisant abstraction des sous, tous les témoins que nous avons reçus nous disent qu'ils ne se sentent pas reconnus de la part de leur gouvernement, qu'ils ont participé à la guerre du Golfe, mais qu'ils constatent qu'elle n'est pas pareille aux autres et qu'elle n'est pas considérée comme une vraie guerre.
Ça m'amène à la notion de risque. Vous vous êtes très bien débrouillés là-dedans. Cependant, pour moi, quand on est à la guerre, on est à la guerre. Nous en avons entendu, des histoires de la guerre du Golfe, où tout s'effondrait à côté de soi. Je ne pense pas qu'il faut quantifier ça en termes de morts, mais le risque, c'est quelque chose de très particulier.
J'aimerais ajouter quelque chose. J'ai peut-être paru dur pendant la réunion, mais je comprends un petit peu votre point de vue personnel. Vous avez un patron et vous vous devez de faire quelque chose. Je comprends que vous nous remettez un tout petit peu le fardeau de la tâche en disant que ça prend un changement législatif. Je l'entends très bien, tout comme mes collègues, et nous aurons très probablement quelque chose en ce sens dans nos recommandations.
Cependant, des recommandations internes ou accidentelles, ça peut aussi aider. Je ne sais pas si je me fais bien comprendre. Encore une fois, je comprends votre position, mais je ne peux pas croire que des humains comme vous soient totalement insensibles au fait que ces gens qui ont fait la guerre du Golfe n'ont pas la même reconnaissance que les autres. Je ne peux pas croire ça.
Merci beaucoup.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je tiens à dire, pour le compte rendu, que j'aimerais obtenir quelques précisions.
Je remercie à nouveau les représentants de la Défense nationale d'avoir répondu à toutes mes questions et d'avoir apparemment compris ce que je leur demandais, même si je n'ai pas toujours les mots justes.
Pourriez-vous expliquer au Comité quels sont les critères d'ajout d'une médaille du service extérieur au système canadien de distinctions honorifiques et de reconnaissance? Je pense que cela clarifierait certaines des questions posées par mon ami du Bloc.
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Monsieur le président, il s'agit des deux niveaux de comité auxquels je faisais allusion tout à l'heure.
Tout d'abord, quand nous nous lançons dans des opérations, un comité se réunit pour comprendre les facteurs de risque et les difficultés. Ensuite, le comité que je préside se penche sur la question de la reconnaissance. Si une médaille du service extérieur, par exemple, est justifiée, ou s'il y a des lacunes dans la reconnaissance — et nous comparons toujours avec les opérations précédentes pour nous assurer que nous sommes bien calibrés — ce sont les recommandations que nous faisons à notre chef d'état-major de la défense, puis à Rideau Hall et au gouvernement.
Je ne suis pas sûr d'avoir répondu correctement, mais c'est ainsi que cela fonctionne.
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D'accord. Merci beaucoup.
Je voudrais également revenir au ministère des Anciens Combattants. Nous avons entendu très clairement, à maintes reprises, que le défi réside dans les différents types de pensions disponibles. J'essaie d'y voir plus clair, car la reconnaissance des vétérans de la guerre du golfe pose incontestablement un problème. En outre, sur le plan économique, ils sont préoccupés par les ressources qu'ils obtiennent en raison de l'élément de danger dans leur service.
Si une nouvelle loi sur les pensions n'avait pas été adoptée en 2016, la Loi sur le bien-être des vétérans, nous serions évidemment restés fidèles à la Loi sur les pensions. Je tiens à ce que cela soit clarifié. Je me pose la question.
J'aimerais tirer une autre chose au clair: constate‑t‑on un sentiment de frustration parmi dans le secteur chargé des vétérans en fonction de la date à laquelle où ceci ou cela est reçu, et de la façon dont le tout est géré. Quel processus suivez-vous pour évaluer ce que font les deux pensions et ce que cela signifie pour les vétérans sur le plan de l'équité?
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Je pourrais demander à M. Freeman ou à Mme Meunier de parler de l'engagement et des éléments qui ont eu lieu au fil des ans.
Les différences, telles qu'elles ont évolué, ont pour but de soutenir… Nous utilisons l'expression « vétérans des temps modernes », mais il s'agit en fait de l'évolution des vétérans. Ils peuvent être libérés au retour d'une mission à l'âge de 23 ans parce qu'ils ont été blessés, et nous veillons à ce qu'ils bénéficient des aides appropriées, qu'il s'agisse d'allocations d'éducation et de formation ou de recyclage. Ils peuvent aussi ne plus être en mesure de travailler, et nous veillons à ce qu'ils bénéficient du même niveau de compensation du point de vue financier en ce qui concerne l'allocation de remplacement du revenu.
Il y a vraiment une différence par rapport à 2006. Les lois sont de nature très différente et cherchent à servir une population et un groupe qui continuent à évoluer et à changer. C'est pourquoi la Loi sur le bien-être des vétérans a été modifiée à plusieurs reprises au fil des ans.
Allez‑y, monsieur Freeman.
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Monsieur le président, s'il est encore temps, j'ajouterai juste quelques réflexions.
Dans le cas hypothétique de la Loi sur les pensions et de la date du 1er avril 2006, tout vétéran qui s'est présenté avant le 1er avril 2006 a fait l'objet d'une décision en vertu de la Loi sur les pensions, qu'il ait servi dans le cadre d'un service spécial, dans une zone de service spécial ou qu'il ait été membre de la force régulière. Par la suite, après le 1er avril 2006, tout militaire requérant l'objet d'une décision en vertu de la Loi sur le bien-être des vétérans. Il y a quelques nuances que nous ne manquerons pas d'apporter dans nos observations écrites quant à la manière dont, si une décision prise précédemment en vertu de la Loi sur les pensions est réévaluée après le 1er avril 2006, elle continue de l'être en vertu de la Loi sur les pensions.
Je tiens à souligner que, si une nouvelle condition médicale est déclarée en lien avec un service spécial, le service en cause est automatiquement reconnu. Quand un vétéran souffre d'une affection contractée en service, la première étape de l'une ou l'autre loi consiste à déterminer si l'invalidité a été causée en service. Si le vétéran ou le militaire présente une affection liée à son déploiement dans une zone de service spécial ou dans le cadre d'une opération de service spécial, celle-ci est automatiquement reconnue. Le vétéran n'a pas besoin de faire quoi que ce soit d'autre pour que son affection soit liée au service, et il peut alors bénéficier de l'ensemble des prestations prévues.
La distinction que M. Tessier a faite au tout début concerne les soins de longue durée. La Loi sur les pensions précise les droits dont jouissent les anciens combattants de la Première et de la Seconde Guerre mondiale, notamment en ce qui concerne l'évolution des soins de longue durée dans l'ensemble du pays, en rappelant que cette évolution a débuté après la Seconde Guerre mondiale, à une époque où les hôpitaux et les systèmes provinciaux étaient très différents de ce qu'ils sont aujourd'hui. En fait, il existait des hôpitaux fédéraux gérés par le ministère des Anciens combattants pour fournir ces soins de longue durée et ces services. Les services de soins de longue durée ont évolué au fur et à mesure de leur transformation en systèmes provinciaux.
Tous les vétérans qui se font une demande aujourd'hui ont accès aux soins de longue durée. La distinction est faite entre les hôpitaux fédéraux qui appartenaient auparavant à l'État et les installations communautaires fournies par les autorités provinciales. C'est cette distinction que je souhaiterais mettre en évidence.
Ensuite, madame Blaney, en ce qui concerne la consultation, en fait, la Nouvelle Charte des anciens combattants, qui était le nom au 1er avril 2006, a évolué pour devenir la Loi sur le bien-être des vétérans, avant d'être ensuite modifiée à plusieurs reprises après 2006, et plus récemment, comme l'a noté Mme Meunier, en ce qui concerne la pension à vie. C'est le résultat de l'analyse et des études: revenir à une pension mensuelle à vie pour les vétérans.
En écoutant les témoignages aujourd'hui, j'ai voulu mettre l'accent sur certains points, afin de préciser que les vétérans au titre du service spécial n'ont pas nécessairement accès à quelque chose qui serait refusé à un autre vétéran. Les prestations accordées aux vétérans sont fondées sur les besoins. Ainsi, si un vétéran se présente aujourd'hui avec un problème d'emploi, la Loi sur le bien-être des vétérans prévoit des outils pour l'aider à trouver un emploi, qu'il s'agisse de l'allocation pour études et formation, des services de réorientation professionnelle ou de la réadaptation du point de vue professionnel. Pendant que le vétéran suit un processus de réadaptation professionnelle, l'allocation de remplacement de revenu est là pour assurer la stabilité financière du vétéran et de sa famille.
Ces éléments n'existaient pas dans la Loi sur les pensions. Si, avant le 1er avril 2006, un vétéran avait dit: « Écoutez, je vais vraiment bien, mais j'ai besoin d'aide pour trouver un emploi », nos options étaient limitées. Aujourd'hui, ces outils existent.
En poursuivant votre étude, je recommanderais certainement au Comité de réfléchir à la vaste gamme de services offerts par la Loi sur le bien-être des vétérans. Bien entendu, l'invalidité est un élément important, mais il s'agit de veiller à ce que les vétérans disposent toujours des outils fournis par le ministère des Anciens combattants pour faire face aux nombreux problèmes auxquels ils peuvent être confrontés lors de leur transition vers le monde civil.
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Je vais le faire en français.
M. Simoneau a fait une erreur de bonne foi, et c'est tout à fait correct. Les lois du Canada qui ont été adoptées avant 1985 portent toutes la date de 1985, parce qu'il y a eu une consolidation des lois du Canada cette année-là.
La Loi sur les pensions a été adoptée par décret pendant la Première Guerre mondiale en vertu de la Loi sur les mesures de guerre. Elle est devenue la Loi sur les pensions, à proprement parler, en 1919. Ensuite, elle a connu de nombreux changements. Toutefois, elle n'a pas du tout été adoptée en 1985. Je voulais clarifier ça pour éviter toute confusion.
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Je pense que nous avons déjà fait le tour de la question. Pour être honnête avec vous, je n'ai pas grand-chose de plus à demander, mais j'ai une question à poser, car je ne pense pas avoir entendu parler de cela aujourd'hui.
Dans certains des témoignages précédents de cette étude, il nous a été mentionné que d'autres pays alliés, comme l'Australie ou le Royaume-Uni, par exemple, ont un système différent pour catégoriser le service en temps de guerre. Je crois qu'on nous a dit qu'ils avaient reconnu les vétérans du golfe Persique comme ayant servi en temps de guerre, ou quelque chose d'équivalent.
Je ne sais pas à qui je devrais adresser cette question. Probablement aux représentants du ministère des Anciens combattants, mais je n'en suis pas sûr.
Pourriez-vous nous dire si cela est exact? Que savez-vous de certains de nos pays alliés? Y a‑t‑il quelque chose que le Canada pourrait apprendre de ces désignations dans d'autres pays?
:
L'accent a été mis aujourd'hui sur les vétérans du golfe Persique, mais je sais qu'il y a des vétérans de l'Afghanistan qui ont les mêmes demandes, et nous n'avons pas encore eu l'occasion de les entendre dans le cadre de cette étude. Dommage que vous ne comparaissiez pas à la fin de l'étude pour que nous puissions poser des questions sur les préoccupations des vétérans de l'Afghanistan. Je pense que plusieurs d'entre eux seront avec nous ce jeudi.
Que pourriez-vous faire de plus pour reconnaître leurs services? Ils ont également participé à une guerre, que certains veuillent l'admettre ou non.
Pourriez-vous nous donner une idée? Nous n'aborderons pas la question des monuments, car nous l'avons déjà fait. Je ne suis certainement pas d'accord avec une grande partie de la position adoptée par le gouvernement actuel et avec ce qui se passe actuellement, mais nous n'en parlerons pas.
Outre le monument, qui doit absolument être construit, que pourrait faire le gouvernement pour mieux reconnaître nos vétérans de l'Afghanistan?
:
Oui, et nous continuons à travailler avec les vétérans de l'Afghanistan et avec ceux qui sont encore en service afin de déterminer ce qui est le plus logique pour eux.
Vous avez évoqué tout à l'heure le dixième anniversaire. Nous avons organisé cette cérémonie en consultation avec ceux qui ont servi. Nous avons entendu dire que certaines personnes n'étaient pas prêtes à participer à un gros événement; elles sont encore en phase de rétablissement et cherchent encore à comprendre leur rôle, et nous voulons donc respecter cela.
Au fur et à mesure que nous avancerons, nous renforcerons certainement ce lien. Notre site Web contient également de nombreuses informations sur le service en Afghanistan, et nous recueillons de plus en plus d'histoires.
Je vous remercie de cette question.
:
Merci, monsieur le président.
Ma première question s'adresse au major-général Simoneau et/ou au brigadier-général Girouard.
Je vais revenir sur le témoignage que nous avons entendu le 19 septembre, selon lequel il existe une politique au sein d'Anciens Combattants Canada, la politique 1447, intitulée « Prestations d'invalidité versées à l'égard du service en temps de guerre et du service spécial – Principe d'assurance ». Ce témoignage déplore l'absence d'une telle politique au sein des FAC.
Tout d'abord, je suppose que vous êtes au courant de ce témoignage, mais si ce n'est pas le cas, faites-moi confiance. C'est ce qui a été dit.
Pouvez-vous nous expliquer si une telle politique est nécessaire au sein du MDN et, dans la négative, pourquoi?
Au nom des membres du Comité, je veux remercier tous les témoins de leur participation à cette étude sur la définition de « guerre », de « service en temps de guerre » et de « service spécial », et sur la différence du processus de détermination et des critères pour les prestations des anciens combattants.
Je salue et je remercie les représentants du ministère de la Défense nationale: le major-général Erick Simoneau, commandant adjoint du commandement du personnel militaire; le brigadier-général Luc Girouard, directeur général du soutien et chef de la logistique interarmées; et M. Sean Graham, de la direction de l'Histoire et du patrimoine.
Je remercie également les représentants du ministère des Anciens Combattants: M. Pierre Tessier, sous-ministre adjoint du secteur des politiques stratégiques, de la planification et du rendement; Mme Amy Meunier, sous-ministre adjointe du secteur de la commémoration et des affaires publiques; et M. Mitch Freeman, directeur général des politiques et de la recherche.
Je remercie également toute l'équipe technique, les interprètes, notre nouvelle greffière et notre analyste.
Sur ce, la séance est levée.