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Nous entamons maintenant la partie publique de la séance. Soyez les bienvenus.
Conformément à l'article 108(2) du Règlement et aux motions adoptées par le Comité le 9 mars 2023 et le 5 décembre 2023, le Comité reprend son étude de la reconnaissance des anciens combattants du golfe Persique et du service en temps de guerre.
La réunion d'aujourd'hui se déroule sous forme hybride.
Je veux maintenant accueillir les témoins. Tout d'abord, j'aimerais souhaiter la bienvenue à l'honorable Bill Blair, ministre de la Défense nationale. De plus, du ministère de la Défense nationale, nous accueillons la générale Jennie Carignan, cheffe d'état-major de la Défense, Forces armées canadiennes, à qui nous offrons nos meilleurs vœux de succès dans ce nouveau rôle. Nous recevons également le major-général Erick Simoneau, commandant adjoint du Commandement du personnel militaire, un habitué du Comité que nous saluons.
[Traduction]
Monsieur le ministre, vous avez cinq minutes pour votre déclaration préliminaire. Nous vous poserons ensuite des questions.
La parole est à vous.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je tiens également à remercier sincèrement les membres du Comité de m'avoir gentiment invité à comparaître devant eux aujourd'hui. Je suis impatient d'échanger avec eux.
J'aimerais commencer en déclarant sans équivoque que le Canada est extrêmement reconnaissant des services rendus par tous les membres des Forces armées canadiennes, et nous tenons particulièrement à remercier nos anciens combattants. Cela comprend les plus de 4 000 Canadiens qui ont servi dans la région du golfe Persique en 1990 et 1991. Dans le cadre d'une coalition de pays, ces militaires ont contribué à retirer les forces d'invasion de l'Irak du Koweït voisin. Après la guerre, ils ont participé à des missions de maintien de la paix et aidé à faire respecter les embargos dans la région. Face au danger, ils ont tous fait preuve de courage en défendant nos valeurs les plus chères que sont la paix, la liberté et la démocratie.
J'ai récemment eu le privilège et l'occasion de rencontrer deux membres de l'association des anciens combattants de la guerre du Golfe, Sammy Sampson et Michael McGlennon. Je sais que le Comité les a également entendus. Je tiens aussi à profiter de l'occasion pour les remercier de leur service et de leur militantisme.
Je sais également que le Comité a entendu la plus tôt cette semaine. En ce qui concerne l'étude sur la reconnaissance des anciens combattants du golfe Persique, je suis ici aujourd'hui pour vous donner un bref aperçu de la façon dont le service militaire est actuellement classifié. Je soulignerai également certains des services que le ministère de la Défense nationale et les Forces armées canadiennes offrent aux militaires actuels. Cependant, j'aimerais qu'une chose soit très claire: nous avons tous une obligation envers ceux qui ont servi notre pays.
Je travaille en étroite collaboration avec la , qui est également ministre associée de la Défense nationale. De nombreux anciens combattants m'ont dit à quel point il peut parfois être difficile d'être renvoyé d'un ministère à l'autre, à savoir du ministère de la Défense au ministère des Anciens Combattants, et vice versa. Permettez-moi de dire très clairement que je crois que l'obligation et la responsabilité de soutenir tous les membres des Forces armées canadiennes et les anciens combattants sont partagées. C'est la responsabilité du gouvernement, et non celle d'un ministère en particulier.
J'aimerais également attirer l'attention du Comité sur les définitions clés qui sont pertinentes pour la réunion d'aujourd'hui. La Loi sur les pensions définit le service pendant la Première Guerre mondiale et la Seconde Guerre mondiale comme le « service sur un théâtre réel de guerre », parce qu'il y a eu une déclaration. De même, la Loi sur les pensions fournit une définition précise du service accompli pendant la guerre de Corée. La Loi sur le bien-être des vétérans définit le « service spécial ». En vertu des articles 69 et 70 de la Loi sur le bien-être des vétérans, il m'incombe, en tant que ministre de la Défense nationale, en consultation avec la ministre des Anciens Combattants, de désigner une « zone de service spécial » ou une « opération de service spécial ». Pour déterminer la classification à utiliser, nous effectuons une évaluation de haut niveau des facteurs de difficulté et de risque reliés à l'opération en question avant le déploiement des militaires. Bien qu'une évaluation initiale soit effectuée par des professionnels, les niveaux de difficulté et de risque peuvent être modifiés à mesure que la mission évolue.
La classification du service militaire garantit que les militaires et les anciens combattants reçoivent les prestations auxquelles ils ont droit de la part de la Défense nationale et d'Anciens Combattants Canada. Cela signifie également qu'au fur et à mesure que les niveaux de difficulté et de risque sont modifiés, les indemnités et les prestations des membres peuvent également être modifiées.
Le président: Monsieur le ministre, pouvez-vous ralentir le débit pour nos interprètes?
L'hon. Bill Blair: Je m'excuse, monsieur le président.
Le président: Pas de problème.
L'hon. Bill Blair: D'une part, je ne veux pas dépasser les cinq minutes que vous m'avez accordées, mais, d'autre part, je vais essayer d'être aimable avec vos interprètes.
Le président: Merci. Il vous reste deux minutes.
L'hon. Bill Blair: Merci.
Cependant, l'application de ces classifications aux différents déploiements ne devrait pas signifier que nous valorisons plus ou moins les efforts de nos membres et de nos anciens combattants, selon l'endroit et le moment où ils servent. Nous devons toujours être reconnaissants à tous ceux qui portent l'uniforme, et cette reconnaissance doit être indéfectible.
De plus, la reclassification de ceux qui ont servi dans le golfe Persique dans le cadre d'une opération de service spécial pour refléter les définitions du service pendant la Première et la Seconde Guerre mondiale ou la guerre de Corée ne changerait pas nécessairement les prestations auxquelles ils sont admissibles. C'est parce que ces vétérans sont déjà admissibles à certains des niveaux les plus élevés de prestations par l'entremise d'Anciens Combattants Canada pour les blessures découlant de leur service.
En ce qui concerne le soutien offert à nos forces armées, la Défense nationale est responsable des membres actifs des Forces armées canadiennes. Je tiens à vous assurer que nous prenons cette responsabilité très au sérieux. La Défense nationale et les Forces armées canadiennes offrent un cadre complet de prestations et de services, y compris ceux liés à la santé mentale, à la maladie et aux blessures et à la transition vers la vie civile.
Par exemple, les FAC gèrent 31 cliniques de soins primaires, offrant des services de santé mentale spécialisés à l'interne et l'accès à des travailleurs sociaux, des infirmières en santé mentale, des psychologues, des psychiatres, des conseillers en toxicomanie et des aumôniers en santé mentale, qui sont tous sur place pour fournir les soins et le soutien dont nos membres ont besoin. Lorsqu'un militaire est malade ou blessé, le Groupe de transition des Forces armées canadiennes fournit un soutien au rétablissement, à la réadaptation et à la réintégration au sein des forces armées dans la mesure du possible. Nous avons également élaboré un processus en cinq étapes pour aider les militaires à faire la transition vers la vie civile, qu'ils soient libérés pour des raisons médicales ou non.
Le gouvernement du Canada souhaite exprimer — et je tiens aussi à le faire personnellement — sa sincère gratitude à tous les membres des Forces canadiennes qui ont servi pendant la guerre du golfe Persique. Leurs efforts et les dangers auxquels ils ont été exposés lors de leur déploiement ne peuvent pas passer inaperçus ou être oubliés. Il est essentiel que nous reconnaissions leur dévouement, leur service et leurs sacrifices. C'est pourquoi nous continuerons de travailler avec d'autres ministères, comme Anciens Combattants Canada, pour reconnaître les énormes sacrifices consentis par les militaires.
Personnellement, j'attends avec impatience les recommandations du Comité. J'apprécie beaucoup le travail du Comité, qui entend des témoins et formule des recommandations. Je tiens à assurer à tous les membres du Comité que leurs recommandations seront dûment prises en considération.
Merci beaucoup.
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Merci beaucoup, monsieur le président, et merci d'être ici, monsieur le ministre.
Je pense que c'est probablement une décision assez facile à prendre, alors je ne vais pas parler des anciens combattants du golfe Persique, car je pense vraiment que la responsabilité de cette décision vous incombe. Tout le monde ici est d'accord. C'est le sujet de notre étude, et je pense que cela devrait être fait.
Rapidement, la base de Borden se trouve dans ma circonscription. Vous avez dit tout à l'heure que vous êtes reconnaissant envers tous les anciens combattants et que nous avons une obligation envers eux parce qu'ils ont servi.
Un rapport publié par le directeur parlementaire du budget — un deuxième rapport en trois mois — indique essentiellement que les chiffres ont été trafiqués pour que nous puissions respecter nos obligations envers l'OTAN.
Quel message cela envoie-t-il aux militaires et à leurs familles lorsque nous ne sommes même pas crédibles aux yeux des gens?
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Le cadre juridique associé à la Loi sur les pensions couvre les deux guerres mondiales et la guerre de Corée, monsieur le président.
La Loi sur le bien-être des vétérans couvre tous les autres conflits ultérieurs, accordant au ministre de la Défense nationale le pouvoir de désigner une zone de service spécial ou une opération de service spécial.
La principale différence entre les deux cadres législatifs réside dans l'actualisation des indemnités et des prestations qui peuvent être offertes aux militaires et aux anciens combattants. Par exemple, lors du passage de la Loi sur les pensions à la Loi sur le bien-être des vétérans, les prestations ont été actualisées pour tenir compte des soins fournis par des soignants à nos anciens combattants ainsi que des soins en santé mentale.
Si vous vous souvenez bien, monsieur le président, après les deux guerres mondiales, beaucoup d'anciens combattants ont reçu un diagnostic de traumatisme dû aux bombardements. C'était à l'époque où nous commencions à nous intéresser à la santé mentale, alors nous n'étions pas au courant de toutes les complexités de la santé mentale. Une loi adéquate était nécessaire pour accroître et actualiser les services offerts aux militaires et aux anciens combattants.
C'est essentiellement la différence qui existe entre les deux cadres législatifs, monsieur le président.
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Merci beaucoup, monsieur le président, et comme toujours, tout se fait par l'intermédiaire de la présidence.
J'aimerais souhaiter la bienvenue à nos témoins d'aujourd'hui et les remercier tous chaleureusement pour leurs services. Ils ont tous fourni des services de différentes façons. Je vous remercie d'être ici pour parler de cette question très importante qui compte pour tant de gens.
En écoutant les témoignages, j'ai réfléchi à l'un des problèmes, à savoir que ce que ces anciens combattants vivent au quotidien ne semble pas se refléter dans les commémorations et les ressources qui leur sont offertes. En fin de compte, je pense que c'est tout simplement la vérité. Nous savons que quelque chose ne fonctionne pas et nous devons tous travailler ensemble pour corriger la situation.
Je pense que les anciens combattants, ceux de la guerre du golfe Persique, sont ici non seulement parce qu'ils veulent parler de leur propre expérience, mais aussi parce qu'ils veulent qu'il y ait un processus qui englobe tous les anciens combattants de l'ère moderne. C'est également important. À cet égard, le processus législatif est un élément clé et il s'agit de revoir ce que sont la paix, le conflit et la guerre. Sur le plan législatif, ce sont des choses différentes que nous pouvons rendre très claires, mais malheureusement, l'expérience ne semble pas correspondre à la catégorisation.
Ma première question s'adresse à vous, monsieur le ministre. Vous avez dit avoir rencontré les anciens combattants. Je me demande si vous pouvez nous dire si vous avez eu des discussions au sujet des lois. Êtes-vous prêt à explorer cette question avec votre propre cabinet?
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Si la Loi sur le bien-être des vétérans présente des lacunes — personne n'a jamais adopté une loi parfaite —, je pense qu'il serait tout à fait approprié de la revoir et de déterminer s'il est possible de l'améliorer.
J'attends avec impatience vos recommandations à ce sujet, car je suis tout à fait d'accord pour dire que nous devons nous assurer que nous fournissons à nos anciens combattants tout le soutien dont ils ont besoin et qu'ils ont mérité.
Par ailleurs, vous soulevez une autre question très importante à propos de la commémoration, de la reconnaissance et du respect à l'égard de leur service. À bien des points de vue, c'est une question plus complexe. Nous pouvons nous pencher sur l'indemnisation et le soutien offerts à nos anciens combattants, et je pense que nous nous entendons parfaitement sur le fait qu'ils doivent être les meilleurs possibles. En ce qui concerne le respect et la commémoration, je suis également tout à fait d'accord pour dire que nous devons faire preuve d'un respect total à leur égard pour leur service et que nous devons commémorer leur service et lui rendre hommage comme il se doit. Sur le plan législatif, la déclaration rétroactive de certains conflits d'une certaine manière, ou peut-être plus généralement de tous les conflits, est une chose à laquelle nous devons réfléchir. Il ne s'agissait pas de guerres. Le Canada n'a pas... Le Parlement n'a pas déclaré une guerre contre...
Je comprends cela. Cependant, monsieur le ministre, je dirais que les conflits dans le monde changent très rapidement, et ce, depuis de nombreuses années. Par conséquent, surtout si l'on considère le contexte dans lequel le monde fonctionne et notre lien avec l'OTAN, il arrivera beaucoup moins souvent que l'on déclare une guerre.
Nous devons trouver une solution. C'est probablement le cœur du problème. Lorsque nous demandons à des gens de servir, lorsque nous leur demandons d'aller dans une zone de guerre et donc de voir et de vivre ce que les Canadiens au pays n'auront pas à voir et à vivre de la même manière, nous ne devons pas l'oublier lorsqu'ils rentrent chez eux et veiller à ce qu'ils reçoivent le soutien nécessaire.
La commémoration est très importante. Si vous posez la question à des enfants d'âge scolaire, ils connaîtront la Première Guerre mondiale, la Seconde Guerre mondiale et peut-être la guerre de Corée, mais je ne pense pas qu'ils connaîtront les autres conflits de la même manière. Notre pays n'a donc pas fait preuve de la diligence nécessaire pour s'assurer que les gens comprennent qu'au Canada, il y a des gens qui font cela.
Il ne me reste pas beaucoup de temps. Vous avez dit que vous ne pouviez pas intervenir rétroactivement. Dans le cadre de votre rôle sur la question, et compte tenu de la réalité de tous les anciens combattants modernes, que pouvez-vous faire?
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J'ai le pouvoir, et je suis tout à fait prêt à l'exercer, à désigner une opération comme une opération de service spécial ou une zone de conflit comme zone de service spécial. Nous avons tous la responsabilité de faire en sorte que les Canadiens comprennent mieux et respectent le service de tous les membres de nos forces armées.
Je ne suis pas en désaccord avec vous. La nature des conflits continue d'évoluer et nous devons tenir compte des répercussions qu'ils peuvent avoir sur tous les membres des Forces armées canadiennes et, par la suite, sur nos anciens combattants. Nous devons continuer d'explorer des moyens de rendre hommage à leur service et de trouver des façons...
J'ai écouté très attentivement les anciens combattants. Leurs arguments sont très valables. Leur plaidoyer est tout à fait convaincant. Je suis disposé à travailler avec eux, et avec vous tous, pour trouver des moyens de leur rendre hommage et de les respecter.
Certains de ces moyens peuvent nécessiter des modifications législatives et c'est la responsabilité du Parlement. J'essaie d'agir dans le cadre des pouvoirs qui me sont conférés par la loi canadienne en vigueur, mais ma capacité de faire ce que vous voudriez que je fasse est limitée.
Je demande donc à ce comité d'examiner les outils législatifs qu'il nous faudrait pour y parvenir.
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Merci, monsieur le président.
Je souhaite la bienvenue à nos témoins.
Je veux revenir à une question posée par M. Dowdall, pour qui j'ai énormément de respect. Il a indiqué — et je pense que l'utilisation du terme « trafiqué » était regrettable — que le rapport du directeur parlementaire du budget publié au cours des derniers jours faisait état de certaines préoccupations concernant les chiffres sur le PIB qui servent de base pour calculer ce pourcentage.
Je ne crois pas que vous ayez vraiment eu l'occasion de répondre aux affirmations avancées par M. Dowdall, mais je pense que cela pourrait intéresser le Comité et le public. Alors, si vous pouviez, monsieur le ministre, nous parler des préoccupations soulevées par le directeur parlementaire du budget au sujet de l'objectif de dépenses de l'OTAN fixé à 2 % du PIB et de l'allégation suivant laquelle le ministère aurait en quelque sorte trafiqué les chiffres, s'il vous plaît.
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Merci beaucoup, monsieur Casey. Je pense qu'il est important de clarifier tout cela, et je suis heureux d'avoir l'occasion de le faire.
En 2014, lors du sommet de l'OTAN au pays de Galles, le gouvernement du Canada s'est engagé à atteindre la cible de 2 %. C'était un défi de taille à relever à l'époque, car nous dépensions moins de 1 % de notre PIB pour la défense. Depuis, nous avons plus que doublé cette proportion. Nous avons réitéré notre engagement à atteindre le ratio de 2 %, et au sommet de l'OTAN tenu en juillet dernier à Washington, le a présenté un plan pour atteindre cette cible d'ici 2032. Il faudra augmenter considérablement les dépenses en matière de défense, ce qui est absolument nécessaire.
La cible que nous avons convenu d'atteindre est celle fixée par l'OTAN. En établissant cette mesure des dépenses à 2 %, l'OTAN a indiqué qu'elle utiliserait la même méthode de calcul du PIB national pour ses 32 pays membres. On s'en remet ainsi aux projections de l'OCDE pour déterminer la part des dépenses qui est consacrée à la défense dans l'ensemble de l'alliance. C'est donc l'objectif que le Canada s'est engagé à atteindre, c'est-à-dire 2 % de ce que l'OTAN définit comme notre projection du PIB en fonction du rapport de l'OCDE.
Le directeur parlementaire du budget a utilisé des projections différentes pour le PIB futur du Canada. Très franchement, je suis encouragé par son optimisme, et j'estime que ses projections reflètent l'excellent travail qui a été fait pour positionner le Canada en vue d'une croissance future et d'une augmentation de notre productivité et de notre PIB.
J'ai également été encouragé de l'entendre dire qu'il est possible d'engager de telles dépenses sans affecter indûment le ratio déficit-PIB du gouvernement. Voilà autant de bonnes nouvelles, mais la seule chose que je dirais au directeur parlementaire du budget — auquel je suis toujours reconnaissant pour son travail qui nous aide sans cesse à mieux faire la part des choses —, c'est que l'objectif que le Canada s'est engagé à atteindre est de 2 % du PIB établi à partir des chiffres de l'OCDE sur lesquels l'OTAN s'est fondée dans l'ensemble de l'alliance. Je suis tout de même encouragé par les projections plus ambitieuses du directeur parlementaire du budget concernant notre avenir. Je pense aussi que cela pourrait nous donner l'occasion d'investir encore davantage dans notre défense nationale. Ces investissements sont nécessaires pour relever les défis que posent le contexte de menace actuel, les nouvelles technologies, les changements climatiques et de tous ces éléments qui font que nos Forces armées canadiennes sont nettement plus sollicitées. Nous devons en faire plus. Nous devons investir davantage dans notre défense et dans ses capacités.
Nous sommes absolument déterminés à atteindre cette cible. J'ai pu présenter à nos alliés de l'OTAN un plan que j'estime tout à fait clair et vérifiable sur la façon dont nous allons parvenir à une proportion de 2 % de nos dépenses. Il n'en demeure pas moins que nous reconnaissons qu'il y a beaucoup de travail à faire et que les Canadiens devront conjuguer leurs efforts pour faire en sorte que cela puisse se concrétiser.
Si de nouvelles possibilités s'offrent à nous à la faveur d'une plus grande croissance que prévu au Canada, je pense que nous gagnerons tous à pouvoir en faire encore davantage.
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Eh bien, ce serait très difficile à expliquer si l'on présente les choses comme vous l'avez fait. J'ai posé certaines questions à ce sujet, car cet enjeu a aussi été porté à mon attention.
Je pense que la loi précédente prévoyait une certaine somme d'argent pour une jambe, un membre, une main, etc. J'estime que la nouvelle loi est un peu plus réfléchie et nuancée quant à l'incidence de la perte de cette jambe et à la question de savoir si elle empêche ou non une personne d'occuper son emploi après son service.
On y tient compte en outre des mesures de soutien nécessaires. Il ne s'agit pas simplement d'un paiement en espèces pour la perte d'un membre; il est question des mesures de soutien dont la personne aura besoin pour mener une vie productive, saine et heureuse après la perte de ce membre.
Je dirais, comme on me l'a expliqué, que c'est un peu plus complexe que de simplement verser une certaine somme pour un membre perdu, et qu'il s'agit davantage de fournir...
J'espérais vous entendre dire que j'avais droit à cinq minutes, simplement parce que vous m'appréciez beaucoup, mais cela n'a pas fonctionné pour moi.
Monsieur le ministre, je tiens à vous dire d'entrée de jeu que j'espère vraiment que des efforts seront faits pour harmoniser les prestations. J'ai l'impression que c'est un élément à ne pas négliger dans cette démarche. La commémoration est peut-être plus importante à mes yeux, mais j'estime logique d'harmoniser les avantages offerts.
Je veux revenir à quelque chose qui se passe dans ma circonscription. Je vois que vous souriez et que vous savez déjà de quoi je vais vous parler.
La formidable 19e Escadre redouble d'ardeur au Musée de la Force aérienne de la vallée de Comox pour recueillir les fonds considérables nécessaires à la construction d'un pavillon pour entreposer l'avion à réaction Vampire Mark III de De Havilland.
C'est très important pour notre région. Nous disposons déjà d'un bel espace où beaucoup d'avions militaires sont exposés. Cela permet de mobiliser les gens en leur faisant connaître les faits d'armes de ces aéronefs et leur contribution à la tradition de l'Aviation royale canadienne.
Nous savons que le Vampire a effectué son premier vol en service en septembre 1943 et qu'il a été mis au rancart par les forces aériennes en 1966. Il est devenu le premier avion à réaction à voler à partir d'un porte-avions et à traverser l'Atlantique du Royaume-Uni jusqu'à Goose Bay. Il a été déclaré artefact patrimonial canadien et est maintenant conservé à la 19e Escadre Comox.
Malheureusement, le public ne peut pas voir cet aéronef qui a pourtant un rôle très important à jouer dans nos efforts de commémoration. Étant donné que le poste de pilotage est en bois — ce qui, je pense, est assez extraordinaire pour tous ceux d'entre nous qui ont déjà pris l'avion —, il ne peut pas être gardé à l'extérieur, surtout dans notre environnement très pluvieux, parce que, bien sûr, il ne résisterait pas aux intempéries. Un présentoir en verre a été conçu pour abriter le Vampire, et je suis heureuse d'annoncer qu'avant son décès, James « Stocky » Edwards, un as pilote de la Seconde Guerre mondiale de la région de Comox, a approuvé la conception du bâtiment et exprimé sa volonté que cet aéronef soit accessible à tous.
Les adhérents à ce projet ont déjà recueilli beaucoup d'argent et aimeraient que le gouvernement fédéral verse une petite somme pour que leur nom soit associé à la reconnaissance de ce chapitre de notre histoire. Je me demande simplement si vous allez continuer à travailler avec moi pour que nous puissions trouver les modestes ressources qui nous manquent.
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J'ai deux choses à dire.
Tout d'abord, j'ai écouté avec beaucoup d'intérêt vos réponses aux questions précédentes relativement aux dépenses en matière de défense. Vos arguments me sont restés un peu en travers de la gorge, car je ne pense absolument pas que l'on puisse affirmer qu'un soi-disant plan pour que ces objectifs soient atteints des années après que le actuel aura quitté ses fonctions corresponde vraiment à un engagement à atteindre les cibles fixées.
Deuxièmement, je vous entends parler de la différence dans les projections. Vous nous dites en fait que la seule raison pour laquelle vous croyez pouvoir atteindre ces objectifs à long terme, c'est parce que votre gouvernement a ruiné l'économie. C'est essentiellement ce que vous avez dit. Le directeur parlementaire du budget tient peut-être compte des performances d'un futur gouvernement de , et c'est pourquoi ses projections sont beaucoup plus optimistes.
Un député: Waouh.
M. Blake Richards: Nous allons devoir convenir que nous ne sommes pas d'accord sur ce que vous pensez de cela, c'est certain.
Permettez-moi de passer à une autre question qui vous a été posée précédemment concernant l'interdiction de prière.
Vous avez dit que vous ne croyiez pas qu'il s'agissait d'une interdiction de prière. Cependant, c'est clairement ce que dit la directive de l'aumônier général. C'est ainsi que les Canadiens voient les choses.
Si vous estimez qu'il ne s'agit pas d'une interdiction de prière, pourquoi a‑t‑il été nécessaire, l'an dernier, avant le jour du Souvenir, d'annoncer un sursis temporaire afin de permettre la prière lors des cérémonies du jour du Souvenir?
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Le lapsus freudien « notre intention » est très intéressant.
Il n'a pas répondu à la question de savoir pourquoi il fallait accorder un sursis, mais je vais peut-être lui poser la question autrement, alors.
Lorsque la colonelle Lisa Pacarynuk, directrice des services d'aumônerie, a participé à une émission de radio, à Ottawa, on l'a interrogée sur la frustration des gens de ne pas pouvoir réciter de prières de quelque confession que ce soit le jour du Souvenir... Elle a dit: « Dans certains contextes », bien sûr, « dans les lieux confessionnels et les églises, les gens parleront de leur propre foi et du rôle que Dieu ou leur guide spirituel y joue ». Mais voici l'élément clé: « Mais dans un lieu public », de ce point de vue, « où il y a des gens qui ne croient pas en Dieu ou qui ont d'autres perspectives, on n'utilisera pas ce vocabulaire [religieux]. » Elle a dit très clairement qu'il ne faut pas faire mention de quelque Dieu que ce soit ou d'un être supérieur, et qu'il ne faut pas prier au sens religieux ou confessionnel. C'était clair dans cette émission de radio, et cela se dégageait clairement de la nécessité d'annoncer un sursis à la directive.
Comment pouvez-vous affirmer qu'il n'y a pas d'interdiction de prière?
Permettez-moi de vous poser la question suivante: combien d'aumôniers ont fait l'objet de mesures disciplinaires ou ont vu leur aumônerie révoquée à cause de cette directive?
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Merci, monsieur le président.
Je vous remercie tous d'être parmi nous aujourd'hui.
J'attends avec impatience la cérémonie hâtive du jour du Souvenir qui aura lieu ce dimanche dans l'une des municipalités rurales de ma circonscription. J'attends avec impatience la bénédiction du père Frank Squires. Je peux garantir à toutes les personnes ici présentes que je ne le réprimanderai certainement pas pour cela.
Pour nous ramener un peu en arrière, si vous le voulez bien, j'ai moi aussi rencontré des anciens combattants du golfe Persique, ce matin.
J'ai été frappé par le fait que l'un des membres de ce groupe m'a dit vouloir prêter sa voix à la cause. Il veut contribuer au recrutement. Étant donné que tout ce qui s'est passé dans le golfe Persique n'est pas considéré comme une guerre, c'est difficile pour lui. Cela m'a fait réfléchir au recrutement et au maintien en poste. Nous connaissons l'importance du service au sein des forces et nous savons à quel point il est important de reconnaître et de commémorer ce service. Nous savons également que les jeunes recrues potentielles voient le ministère de la Défense nationale et les Forces armées canadiennes comme des employeurs de choix.
Je me demande si vous ou peut-être la générale pouvez nous parler, dans le peu de temps qu'il nous reste, de votre plan plus général de recrutement et de maintien en poste, en mettant l'accent sur la commémoration comme outil de recrutement potentiel.
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Merci, monsieur le président.
Vous avez tout à fait raison. Le travail de commémoration aide à éduquer les Canadiens de tous âges sur les contributions des FAC et des vétérans à la sécurité globale du Canada, si bien que les deux vont de pair. Nous avons un vaste programme dans le cadre duquel des militaires en services sont déployés pour prononcer divers discours pendant la Semaine des anciens combattants afin de veiller à ce que le travail de commémoration soit accompli en collaboration. C'est extrêmement important et, bien sûr, cela contribue à aider les FAC à mieux se faire connaître.
Pour le recrutement, nous utilisons divers moyens, car il n'y a pas qu'une chose qui nous permettra de réussir. Par exemple, nous nous penchons sur les problèmes à court terme, sur ce que nous pouvons changer en ce moment, dès maintenant, et au cours des prochains mois pour nous assurer de simplifier et de moderniser notre processus de recrutement. Nous nous attaquons également aux problèmes à long terme, pour lesquels les solutions demandent plus de temps; je pense ici à la numérisation de nos processus et à la modernisation de tout le processus opérationnel de recrutement.
Nous apportons déjà des changements aux normes médicales, par exemple, que nous modernisons pour bien les adapter aux réalités de 2024. Nous revoyons également notre façon d'effectuer des contrôles de sécurité et nous travaillons, bien sûr, à l'intégration des résidents permanents, qui frappent en grand nombre à nos portes et qui veulent contribuer à la sécurité. Je peux vous dire, par exemple, qu'en l'espace d'un mois, nous avons accueilli plus de 188 résidents permanents parmi nous, ce qui représente une augmentation importante, et nous commençons déjà à voir des changements se produire pour accroître notre capacité d'accueil des nouveaux membres des FAC.