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La séance est ouverte. Bienvenue à la 111
e réunion du Comité permanent des anciens combattants de la Chambre des communes.
[Français]
Conformément à l'article 108(2) du Règlement et aux motions adoptées par le Comité le 9 mars 2023 et le 5 décembre 2023, le Comité reprend son étude de la reconnaissance des anciens combattants du golfe Persique et du service en temps de guerre.
La réunion d'aujourd'hui se déroule sous forme hybride. Je vous rappelle que toutes les observations doivent être adressées à la présidence.
[Traduction]
Pour la première heure, j'ai l'honneur de vous présenter l'honorable Ginette Petitpas Taylor, ministre des Anciens Combattants.
[Français]
Elle est accompagnée de M. Paul Ledwell, sous-ministre, et de M. Mitch Freeman, directeur général, Politiques et recherche, tous deux du ministère des Anciens Combattants.
Je vous souhaite la bienvenue à vous trois.
Madame la ministre, vous avez cinq minutes pour faire votre allocution d'ouverture. Après cela, les députés se feront un plaisir de vous poser des questions.
Madame la ministre, vous avez la parole.
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Je vous remercie, monsieur le président.
Encore une fois, je tiens à promettre que je vais tenter de parler lentement pour faciliter le travail des interprètes.
[Traduction]
Merci beaucoup de m'avoir invitée à comparaître devant le Comité aujourd'hui.
Tout d'abord, permettez-moi de dire que notre gouvernement est reconnaissant du service dévoué de tous les membres des Forces armées canadiennes et des vétérans, y compris ceux qui ont servi dans le golfe Persique de 1990 à 1991. Plus de 4 000 Canadiens faisaient partie de la coalition internationale de pays qui s'est battue pour rendre la liberté au peuple du Koweït.
[Français]
Plus de 30 ans plus tard, nous reconnaissons que le service dans des conditions aussi stressantes a fait payer un lourd tribut aux nombreux militaires.
En ce qui concerne la reconnaissance, nous comprenons que certains vétérans du golfe Persique s'interrogent sur la manière dont leur service dans ce conflit est désigné.
[Traduction]
Selon le cadre législatif actuel et les pratiques de désignation au sein des FAC, le golfe Persique est considéré comme la zone de service spécial présentant le niveau de risque le plus élevé.
Au fil des ans, les vétérans ont fait savoir que les programmes offerts en vertu de la Loi sur les pensions ne répondaient plus aux besoins des vétérans de l'ère moderne des FAC et de leurs familles.
L'évolution démographique et la nécessité de répondre aux besoins changeants des vétérans de l'ère moderne ont entraîné le remplacement de la Loi sur les pensions en 2006, avec l'appui de tous les partis de la Chambre des communes à l'époque.
La Nouvelle Charte des anciens combattants, ultérieurement appelée Loi sur le bien-être des vétérans, prévoit une réadaptation complète, un soutien médical, psychosocial et professionnel, des prestations financières, des prestations d'invalidité, des services de transition de carrière, l'accès au Régime de soins de santé de la fonction publique et une gestion de cas individuelle pour les cas les plus complexes.
Alors que la Loi sur les pensions répondait aux besoins des vétérans avec une seule méthode de soutien, soit la pension d'invalidité, la Loi sur le bien-être des vétérans a été conçue pour offrir une gamme plus variée de prestations afin de répondre aux besoins des vétérans là où ils en sont après leur service.
Si la plupart des vétérans de la Première et de la Seconde Guerre mondiale quittaient l'armée à des étapes de vie semblables et avaient donc des besoins semblables, les vétérans de l'ère moderne peuvent effectuer cette transition à n'importe quelle étape, que ce soit au début de leur carrière ou plus tard dans la vie.
Par l'entremise de la Loi sur le bien-être des vétérans, le gouvernement a annoncé son régime de pension à vie, qui a rétabli les paiements mensuels à vie avec l'indemnité pour douleur et souffrance; établi une nouvelle prestation de reconnaissance, appelée indemnité supplémentaire pour douleur et souffrance; et instauré la prestation de remplacement du revenu afin de simplifier les programmes de soutien financier d'ACC en regroupant six prestations financières différentes en une seule, soit la nouvelle prestation de remplacement du revenu.
Nous avons mis en place de meilleurs soutiens pour les familles des vétérans malades et blessés, y compris leurs aidants naturels, en éliminant les délais pour la réadaptation professionnelle des survivants et des conjoints des vétérans, en élargissant l'accès aux centres de ressources pour les familles des militaires et en instaurant l'allocation de reconnaissance des aidants naturels.
[Français]
Pour répondre à la demande et aux besoins croissants des vétérans et des vétéranes, notre gouvernement a investi 11 milliards de dollars dans les prestations et les services.
Nous avons également apporté des changements pour améliorer les soins de santé mentale en introduisant l'approbation automatique des demandes de soins de santé mentale afin que les vétérans et les vétéranes puissent obtenir l'aide dont ils ont besoin quand ils en ont besoin.
[Traduction]
Les vétérans de l'ère moderne, y compris ceux qui ont servi dans le golfe Persique, se sont sacrifiés pour notre pays. Nous avons envers eux une dette de gratitude qui ne pourra jamais être entièrement remboursée.
[Français]
Je vous assure que je prends au sérieux ma responsabilité en tant que ministre des Anciens Combattants. En tant que gouvernement, nous sommes déterminés à faire en sorte que les vétérans et les vétéranes reçoivent le soutien dont ils ont besoin pendant leur transition et après leur service.
Cet engagement s'étend également aux aspects commémoratifs de la reconnaissance qui peuvent influer sur la façon dont les vétérans et les vétéranes se perçoivent et se sentent appréciés par leurs concitoyens et leurs concitoyennes.
[Traduction]
J'ai pour priorité de veiller à ce que les vétérans soient reconnus pour leur service, peu importe où et quand ils ont servi, que ce soit dans le golfe Persique dans le cadre de missions humanitaires, quand ils ont aidé les Canadiens touchés par les feux de forêt à Jasper ou lors d'opérations de recherche et de sauvetage.
[Français]
À l'approche de la Semaine des vétérans, je tiens à ce que les vétérans et les vétéranes ainsi que leur famille sachent que nous pensons à eux et que nous reconnaissons les nombreux sacrifices qu'ils ont consentis au service du Canada. Nous les en remercions.
[Traduction]
Enfin, je tiens à remercier sincèrement les vétérans qui sont ici et qui ont également raconté leur histoire au cours de cette étude. À tous ceux et celles qui nous écoutent aujourd'hui, je vous remercie des services que vous avez rendus au Canada. Nous demeurons vraiment une nation reconnaissante.
Sur ce, monsieur le président, nous sommes prêts à répondre aux questions des membres du Comité.
Merci.
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Tout d'abord, merci beaucoup de cette question, monsieur Richards. Je suis toujours heureuse de comparaître devant le Comité permanent des anciens combattants.
Je me souviens très bien que vous m'ayez posé cette question‑là l'an dernier. Tout d'abord, je tiens à remercier tous les membres des forces, les hommes et femmes — qui étaient plus de 4 000 — qui ont servi pendant la guerre du golfe Persique, et je dis bien « guerre ».
Nous devons d'abord reconnaître que les hommes et les femmes qui ont servi dans le golfe Persique étaient en danger. Ils étaient aussi à l'extérieur de la sécurité du Canada, et ils se sont engagés dans cette mission.
Est‑ce que je considère qu'il s'agit d'une guerre? Je considérerais que c'en est une. En ce qui concerne la loi, cependant, ma définition de ce que je considère comme une guerre n'est peut-être pas nécessairement la même que celle de la loi.
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Merci beaucoup de cette question. Encore une fois, je remercie le Comité du travail qu'il accomplit dans le cadre de cette étude très importante.
Je vais terminer la réponse que j'ai commencé à donner à M. Richards sur le fait que les temps ont changé lorsqu'il s'agit de fournir des prestations et du soutien à nos vétérans. Comme je l'ai indiqué, les besoins des vétérans de la Première et de la Seconde Guerre mondiale sont très différents de ceux des vétérans d'aujourd'hui. Si un examen des pensions a été effectué en 2006 et de nouveau en 2017, c'est notamment pour veiller à ce que nous puissions répondre aux besoins des vétérans qui ont servi notre pays dans le cadre de différentes missions.
En 2006, tous les parlementaires de la Chambre des communes ont accepté ce qui a été proposé. En 2017 — alors que le ministre était Seamus O'Regan —, nous avons examiné les prestations offertes aux vétérans. À ce moment, nous voulions nous assurer non seulement que des prestations financières seraient versées à nos vétérans, mais aussi que nous adoptions une approche holistique pour pouvoir fournir à nos vétérans les services dont ils ont besoin. C'est ainsi que la nouvelle pension prévue dans la Loi sur le bien-être des vétérans est entrée en vigueur.
Je tiens à souligner que nous voulions vraiment nous concentrer sur les sept... Lorsqu'il est question du bien-être des vétérans, nous voulons nous assurer que nous tenons vraiment compte de toutes les formes de bien-être et pas seulement du bien-être financier.
Lorsque j'ai parlé à des gestionnaires de cas dans le passé, ils m'ont dit qu'au cours des années précédentes, avant que la nouvelle version de la pension ne soit présentée, ils ne pouvaient pas offrir le moindre service à nos vétérans. Si les gens voulaient retourner au travail, par exemple, et qu'ils devaient surmonter certains obstacles ou avaient besoin de services ou de conseils en matière de carrière, rien de tout cela n'était disponible. Grâce à cette nouvelle version, nous pouvons non seulement de leur offrir une compensation financière sous forme de pensions, mais aussi de nous assurer que les sept domaines de bien-être sont également pris en compte. La loi prévoit un ensemble de mesures pour que nous répondions aux besoins des vétérans d'aujourd'hui, et s'ils veulent réintégrer le marché du travail, ils auront également accès à certaines prestations.
La réalité des vétérans d'aujourd'hui est très différente de celle d'il y a longtemps. À l'heure actuelle, l'âge moyen des membres qui quittent les Forces armées canadiennes est d'environ 37 ans, de sorte que beaucoup d'entre eux ont encore de nombreuses années de carrière devant eux. Nous voulons nous assurer de les outiller non seulement pour relever les défis d'aujourd'hui, mais aussi pour saisir les occasions qui se présenteront à l'avenir.
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Je peux confirmer qu'il y a une direction de la recherche au ministère des Anciens Combattants. Au cours des dernières décennies, nous avons participé à des recherches sur des questions relatives au bien-être des vétérans.
Depuis notre arrivée au pouvoir, nous avons mis en place deux centres d'excellence et nous faisons de la recherche en collaboration avec eux. Bon nombre d'entre vous connaissent très bien l'Institut Atlas, un centre d'excellence qui effectue de la recherche appliquée dans les domaines du trouble de stress post-traumatique, des blessures de stress post-traumatique et de la santé mentale. L'autre centre d'excellence que nous avons mis en place est le Centre d'excellence sur la douleur chronique. Ce dernier continue de faire un travail très important dans ce domaine. Nous continuons d'étudier d'autres recherches qui se font à l'échelle internationale également.
Enfin, le Canada est aussi membre du groupe de recherche du Groupe des cinq, dont il assume également la présidence.
Nous admettons certainement qu'il y a toujours beaucoup plus de travail à faire dans le domaine de la recherche, mais notre gouvernement et notre ministère sont déterminés à s'assurer que ce travail soit fait.
Récemment, vous avez déposé un rapport sur les vétéranes. Nous admettons que les études longitudinales sur les vétéranes et la santé des femmes sont très importantes.
Ce sont des questions que nous continuons de prendre très au sérieux, et je me réjouis de voir que le gouvernement et notre ministère continuent de faire du travail dans ce domaine.
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Merci beaucoup, monsieur le président, et comme toujours, tous mes propos sont adressés à la présidence.
Tout d'abord, je tiens à remercier la ministre et ses collaborateurs d'être présents aujourd'hui pour parler de cet enjeu essentiel.
Ma première question porte sur l'harmonisation des prestations. De nombreux vétérans de la guerre du Golfe nous ont dit qu'ils ressentaient une inquiétude légitime quant à leur capacité de recevoir les prestations qu'ils méritent et dont ils ont besoin. Ils souhaitent réellement qu'on leur reconnaisse ce droit.
Par exemple, la sénatrice Patterson est venue nous rendre visite et a parlé de l'harmonisation des prestations. Nous savons qu'en 2019, l'ombudsman a formulé une recommandation au sujet de l'harmonisation des prestations. Les vétérans m'ont fait part à multiples reprises de leur crainte et de leur inquiétude quant au fait que tous les vétérans ne bénéficient pas des mêmes prestations.
Je sais que la Chambre a voté sur cette question et que tout le monde était d'accord, mais je pense que nous avons entendu suffisamment de choses pour que l'on envisage d'harmoniser les prestations.
J'aimerais savoir si le ministère travaille sur cette question.
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Tout d'abord, je vous remercie pour votre question, madame Blaney.
J'aimerais également prendre un moment pour vous féliciter pour votre récente nomination en tant que porte-parole de l'opposition pour SPAC. J'ai été heureuse de constater que vous ne quittiez pas Anciens Combattants Canada, car nous faisons du bon travail. Vous faites du très bon travail et les femmes seraient très déçues de vous voir intégrer un autre comité. Je vous remercie et vous félicite. J'ai hâte d'assister à votre événement de ce soir. Je tenais juste à le dire.
L'harmonisation des deux lois... Je sais que le Comité a entendu des témoins à ce sujet, dont la sénatrice Patterson. Je pense que ces deux lois sont essentielles dans le cadre des efforts que nous déployons pour soutenir les vétérans. Elles sont toutes deux importantes. Encore une fois, je ne veux pas faire l'historique de la question, mais je peux vous dire que lorsque je parle aux gestionnaires de cas ou aux agents du ministère des Anciens Combattants qui travaillent avec les vétérans, ils me disent que la dernière révision de cette loi a fourni aux anciens combattants beaucoup plus d'outils aux vétérans pour leur permettre de passer à la prochaine étape de leur vie.
Lorsque nous parlons des sept domaines du bien-être de nos vétérans, ces aspects n'étaient même pas pris en compte dans les pensions antérieures. Cette révision de la Loi sur le bien-être des vétérans visait à leur permettre de reprendre le contrôle de leur vie et de passer à la prochaine étape. Nous voulions nous assurer que les vétérans soient admissibles aux prestations financières et aux indemnités.
Nous l'avons également fait parce qu'un nombre croissant de vétérans quittent les Forces armées canadiennes beaucoup plus jeunes. Nous voulons nous assurer que nous les préparons à réussir et que nous éliminons les obstacles qu'ils pourraient rencontrer. Pour ce faire, nous devons leur fournir des services de counselling et de soutien en matière de santé mentale et veiller à ce qu'ils aient accès à une formation professionnelle. Je sais que vous connaissez tous les programmes offerts par le ministère des Anciens Combattants. Ces programmes sont essentiels et nous voulons nous assurer qu'ils y ont accès.
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L'une des choses que j'ai trouvées vraiment surprenantes est le grand nombre de témoignages que nous avons entendus sur le manque de connaissance ou d'acceptation du syndrome de la guerre du Golfe au sein du ministère des Anciens Combattants. D'ailleurs, il y a quelques jours à peine, M. Bruyea et Mme Richard ont comparu devant nous et nous ont présenté de nombreuses piles de demandes et d'appels. La quantité de paperasserie était assez impressionnante.
Ce qui me préoccupe, c'est que les vétérans qui ont servi pendant cette période doivent prouver à plusieurs reprises qu'ils souffrent du syndrome de la guerre du Golfe et qu'ils doivent se soumettre à une procédure d'appel interminable. Bien entendu, comme tous les membres d'une même communauté qui ont servi ensemble, ils se parlent. Nous l'avons constaté à maintes reprises chez les vétérans. Cette situation met en échec non seulement les personnes qui sont confrontées à ce problème, mais aussi celles qui servent avant même qu'elles n'aient entamé leur service.
J'aimerais savoir si l'on travaille à remédier à cette situation, de sorte que lorsque des personnes se présentent avec ce type de problèmes de santé graves, qui sont très bien documentés et étudiés dans d'autres pays, mais peut-être pas autant au Canada... on puisse mettre un terme à cette situation.
Cela nous ramène à ce que j'ai déjà dit, à savoir que nous devons absolument offrir des services qui tiennent compte des traumatismes. Les vétérans qui ont subi de graves traumatismes pendant qu'ils servaient leur pays doivent pouvoir s'adresser à des personnes qui comprennent que les traumatismes peuvent avoir des répercussions très particulières sur les gens.
Nous ne voulons pas qu'ils aient à prouver leur maladie encore et encore et qu'ils aient l'impression de se battre pour leurs droits fondamentaux. J'aimerais savoir si des travaux sont en cours sur la reconnaissance de ces maladies, afin d'alléger le fardeau qui pèse sur les vétérans qui nous servent.
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Je vais tout d'abord parler de l'offre d'une formation de sensibilisation au traumatisme à notre personnel. Il s'agit de l'une des recommandations que vous avez formulées au terme de votre dernière étude. Je suis absolument déterminée à faire en sorte que le personnel d'Anciens Combattants Canada reçoive une formation de sensibilisation aux traumatismes, en particulier lorsqu'il travaille avec la population des vétérans.
Deuxièmement, en ce qui concerne le syndrome de la guerre du Golfe, tout vétéran qui a été blessé dans le cadre de son service, je le dis à ceux qui nous écoutent aujourd'hui, doit communiquer avec Anciens Combattants Canada. S'ils ont besoin d'aide, nous voulons la leur offrir.
J'ai appris récemment, par l'intermédiaire du ministère, que lorsqu'un vétéran se présente avec un problème de syndrome de la guerre du Golfe, si sa demande a été refusée, celle‑ci sera envoyée à un professionnel de la santé au sein d'Anciens Combattants Canada. Nous voulons que l'on examine ce dossier. L'un de mes collègues pourra peut-être en dire plus à ce sujet par la suite. Nous voulons nous assurer que l'on examine le dossier dans sa totalité pour vérifier que nous n'avons rien oublié.
Enfin, vous avez parlé de retards. Ce processus entraîne un retard dans le traitement du dossier, car nous ajoutons une étape. Ces mesures sont prises automatiquement lorsque ces personnes se présentent avec ce type de problème ou de maladie.
M. Ledwell ou M. Freeman pourront peut-être fournir des précisions à ce sujet.
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Merci, monsieur le président.
Merci, madame la ministre, d'être parmi nous aujourd'hui.
Madame la ministre, dans votre déclaration d'ouverture, je vous ai peut-être mal entendue, mais vous avez qualifié la guerre du Golfe d'effort humanitaire. Je sais qu'il s'agissait en partie d'un effort humanitaire. Nous avons entendu que nos forces se trouvaient en zone de danger.
Mon collègue, M. Richards, a posé une question. Vous avez dit que vous pensiez pour votre part que les Canadiens qui ont servi pendant la guerre du Golfe... Selon votre définition, il s'agissait d'une guerre. Merci pour ces propos. Je vous remercie de l'avoir dit. Vous avez toutefois déclaré que la définition de la guerre qui figure dans la loi diffère de la vôtre. Pourriez-vous me dire à quelle loi vous faites référence?
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Merci, monsieur le président.
Merci à la ministre et aux fonctionnaires d'être présents pour répondre à nos questions aujourd'hui.
Mme Blaney a évoqué le témoignage de l'honorable sénatrice Rebecca Patterson, qui a récemment comparu pour parler de son expérience. Elle a également parlé de son expérience de la mise en place du Conseil des vétéranes, un projet qui me réjouit tout particulièrement en tant que secrétaire parlementaire de la .
Pourriez-vous faire le point sur ce comité, mais aussi sur la manière dont il pourrait mieux nous aider à communiquer et à commémorer le service des vétérans de l'ère moderne, en particulier ceux qui ont servi dans le golfe Persique, car c'est ce que nous étudions aujourd'hui?
Les membres du parti conservateur pourraient peut-être baisser un peu le volume, car c'est gênant.
Merci.
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Merci beaucoup, madame Hepfner, pour cette question.
Comme vous et de nombreux membres du Comité, je suis extrêmement enthousiaste et heureuse de la création de ce comité. La sénatrice Patterson et quelques autres personnes y ont durement travaillé et continuent de le faire, et je me réjouis de pouvoir annoncer officiellement la composition du comité dans un avenir très proche.
Tout d'abord, revenons un peu en arrière. Nous avons été agréablement surpris par le nombre de personnes qui ont déposé leur candidature pour devenir membre du conseil. Encore une fois, nous sommes très heureux du nombre de personnes qui ont posé leur candidature et nous avons hâte de travailler avec ce groupe de personnes exceptionnelles. Elles pourront me conseiller et m'aider à travailler avec les vétéranes, les vétérans de l'ère moderne, etc. Encore une fois, j'ai hâte de faire cette annonce très prochainement.
Je pense que je vais m'arrêter là.
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Merci beaucoup pour cette question.
Nous avons été nombreux à assister au 80e anniversaire du jour J. M. Richards et vous-même étiez présents. Ce fut un grand honneur et un privilège pour ceux d'entre nous qui ont assisté à ces services de rencontrer des personnes comme le général Rohmer, qui fait partie des meilleurs Canadiens, la crème de la crème. De nombreux Canadiens étaient également présents et ont assisté à ces événements.
Pour répondre à votre question, oui, ces 14 derniers mois, j'ai pu rencontrer des milliers de vétérans de tout le pays. En tant que ministre pleine de bonne volonté, je voulais m'assurer de pouvoir établir des liens avec les vétérans et d'apprendre d'eux et des parties prenantes qui travaillent avec eux jour après jour.
Vendredi dernier, j'étais à l'Île‑du‑Prince‑Édouard, à la filiale 30 de la Légion de Kingston, je crois. Lorsque je suis arrivée, il y avait une rencontre autour d'un café. Ils organisent cette activité tous les derniers vendredis du mois. Je n'étais pas la personne invitée à s'exprimer. J'étais simplement là pour rendre visite à nos vétérans, leur rendre visite et entendre ce qu'ils avaient à dire. Les thèmes abordés lors de cette réunion étaient très semblables à mon engagement et aux commentaires que je reçois des vétérans. Ils ont mentionné la question de la prestation de services à certaines personnes. Ils voulaient m'en parler. J'ai également entendu parler de Mon dossier ACC et j'ai appris que certains vétérans avaient de la difficulté à utiliser ce système.
Lorsque je suis rentrée au bureau de Charlottetown cet après-midi‑là, après avoir entendu les vétérans me parler directement de ces problèmes, j'ai parlé à mon personnel pour savoir ce qui se passait exactement et ce que nous faisions pour changer les choses. Ils m'ont indiqué que chaque fois que nous effectuons un examen ou une mise à jour de Mon dossier ACC, le ministère a un groupe de discussion composé d'une dizaine de vétérans qui essaient le nouveau système pour vérifier qu'il est facile à utiliser. Je leur ai demandé si nous faisions appel à de jeunes vétérans qui savent très bien utiliser Internet ou les programmes, ou à des gens qui s'y connaissent un peu moins. Dans le cadre de ces tests, ils font appel à des personnes qui ne sont pas très à l'aise avec l'informatique.
Nous voulons toujours améliorer les services que nous offrons à nos vétérans. Ce ne sont là que quelques exemples des questions qui ont été soulevées. Encore une fois, j'ai beaucoup aimé rencontrer les membres de la filiale 30 de la Légion de Kingston et recevoir mon premier coquelicot officiel de leur part ce jour‑là.
Merci.
:
Merci, monsieur le président.
Par votre entremise, j'aimerais dire à la ministre que je crois savoir qu'Anciens Combattants Canada vient d'annoncer que son Forum des vétéranes aura lieu les 6 et 7 mars de l'an prochain, ce dont je me réjouis. Je crois savoir qu'il s'est tenu à l'Île‑du‑Prince‑Édouard, à Montréal et à Ottawa, et que le lieu n'a pas encore été annoncé.
Puis‑je vous recommander un endroit dans l'Ouest? Je voulais simplement vous faire cette recommandation.
Madame la ministre, j'ai déposé la motion 132. Celle‑ci demande que l'on légifère sur l'obligation d'informer le personnel des Forces armées canadiennes en service, les membres libérés et leur famille, afin qu'ils comprennent les prestations et les services auxquels ils pourraient avoir droit, quelle que soit la gravité de leur handicap et de leurs pertes. J'ai entendu de nombreux vétérans, en particulier ceux de la guerre du Golfe, parler du fait qu'ils auront bientôt 65 ans. Ils ne savent pas à quoi ressemblera leur retraite dans le cadre des programmes auxquels ils participent. Ils craignent grandement que les effets du syndrome de la guerre du Golfe les empêchent de faire face à ces problèmes ou d'interagir avec un travailleur d'Anciens Combattants Canada. Cette expérience sera extrêmement difficile, douloureuse et traumatisante. Je crois réellement à la motion que j'ai déposée. Nous devons mettre en place un processus plus efficace pour informer les vétérans et les militaires au sujet des prestations et des ressources à leur disposition.
J'aimerais savoir si le ministère travaille à la mise en place d'un système plus efficace et plus respectueux des traumatismes, car de nombreux vétérans nous ont dit que le système actuel est problématique.
Je me demandais simplement pourquoi il a fallu trouver un terme différent. On a fait valoir qu'ils étaient plus jeunes. L'un des arguments reposait sur le fait que les centaines de milliers de volontaires et de conscrits ayant participé à la Première Guerre mondiale, à la Seconde Guerre mondiale et à la guerre de Corée étaient proportionnellement... Si le terme a été remplacé par l'expression « vétérans de l'ère moderne », c'est parce que nous avons affaire à un nombre proportionnellement beaucoup plus petit de militaires ayant fait carrière dans les Forces armées canadiennes dans les décennies qui ont suivi.
S'il y avait moins de militaires, toutes proportions gardées, par rapport à ceux qui avaient servi lors de ces guerres initiales, je ne comprends pas pourquoi nous avons jugé nécessaire d'apporter un changement à leur financement.
Ai‑je bien compris? Êtes-vous en train de dire que vous, en tant que ministre des Anciens Combattants, ne pouviez pas déterminer cela pour les vétérans de la guerre du Golfe? Ne pouvions-nous pas parler plutôt de service en temps de guerre? La ministre des Anciens Combattants ne pouvait pas faire cette désignation, n'est‑ce pas?
Je ne crois pas que le message soit aussi clair qu'il devrait l'être, parce que la réalité, c'est que nous avons des gens ici qui ont été touchés par un changement important. Je ne dis pas que la gamme de services est plus variée, car je suis d'avis que c'est le cas. J'entends constamment dire que les vétérans pourraient avoir droit aux services — peut-être que oui ou peut-être que non.
Ce qui frustre bon nombre de nos vétérans, c'est qu'on leur répète sans cesse que les circonstances se sont améliorées, mais ils doivent faire des pieds et des mains pour obtenir ces services, et il y a d'énormes arriérés. Ils n'ont pas l'impression d'être en meilleure posture. C'est ce qu'ils méritent pourtant.
Vous dites qu'il y a beaucoup moins de militaires qu'à l'époque, et pourtant, ceux qui ont servi à l'époque n'ont pas rencontré les mêmes problèmes que nos vétérans de l'ère moderne qui sont aux prises avec le système actuel. C'est un changement qui leur a causé beaucoup d'angoisse, d'autant plus qu'ils n'ont pas eu voix au chapitre dans cette décision. Ils en subissent simplement les effets.
Pouvez-vous me dire quelle était la désignation des vétérans de la guerre de Corée lorsqu'ils sont allés là‑bas?
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Bienvenue, madame la ministre, monsieur Freeman et monsieur Ledwell.
Madame la ministre, je suis très impressionné que vous ayez pu vous rendre à la Légion de Kingston. Si on devait se rendre à Kingston en voiture, on se trouverait à environ sept kilomètres de la Légion de Kingston, qui est en fait située dans la municipalité de New Haven. Je vous remercie donc d'y être allée.
Madame la ministre, M. Richards vous a posé des questions sur la prière lors des cérémonies du jour J, mais pas sur les drapeaux. Il a déjà posé des questions à ce sujet à d'autres témoins, alors j'aimerais que vous nous en parliez.
D'abord, un peu de contexte: le 7 octobre, une employée du ministère des Anciens Combattants était ici. M. Richards a dit: « Nous avons constaté un manque de drapeaux canadiens pour la garde du drapeau lors des événements officiels canadiens du 80e anniversaire du jour J. » Malheureusement, la témoin n'a pas eu l'occasion de répondre à cette question.
À la réunion suivante, une question a été posée à certains vétérans qui témoignaient dans le cadre de cette étude. On leur a demandé:
[...] comment chacun d'entre vous se sent, à titre d'ancien combattant qui s'est battu pour son pays et qui était prêt à donner sa vie pour son pays, lorsqu'il apprend qu'aucun drapeau canadien n'était visible dans le cadre d'une cérémonie de commémoration du jour J qui s'est tenue récemment en France?
Madame la ministre, je crois comprendre que vous étiez là‑bas. Pourriez-vous nous dire s'il y avait des drapeaux canadiens dans le cadre de la cérémonie?
Je vais être très franche: je suis très fière de savoir que l'administration centrale d'Anciens Combattants Canada se trouve à Charlottetown, à l'Île‑du‑Prince-Édouard. Sous notre gouverne, les bureaux ne seront certainement pas transférés à l'extérieur de l'Île‑du‑Prince-Édouard. Je tiens à remercier tout le personnel du ministère des Anciens Combattants qui effectue un travail incroyable, jour après jour, sur l'île, mais aussi partout au pays. Notre ministère compte 69 bureaux qui sont répartis dans tout le pays, d'un océan à l'autre, et qui offrent des services de qualité à tous les vétérans.
Je ne pense vraiment pas que tous les bureaux nationaux doivent être centralisés à Ottawa. J'estime qu'il est très salutaire de nous assurer d'être près des gens. L'emplacement à Charlottetown, à l'Île‑du‑Prince-Édouard, a très bien fonctionné pour le ministère. Encore une fois, sous notre gouverne, le bureau restera certainement à l'Île‑du‑Prince-Édouard.
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Le message est transmis, madame la ministre.
Merci.
Au nom des membres du Comité et en mon nom, j'en profite pour vous remercier d'avoir été avec nous, madame la ministre des Anciens Combattants.
Je veux aussi remercier M. Paul Ledwell, sous-ministre, ainsi que M. Mitch Freeman, directeur général, Politiques et recherche.
Chers collègues, je vais maintenant suspendre la réunion avant de passer à la deuxième heure de la réunion.
[La séance se poursuit à huis clos.]