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Revenons à l'ordre du jour, à notre étude sur les PME.
Nous avons le bonheur d'accueillir quelques témoins, parmi lesquels deux par vidéoconférence.
Pour certains d'entre vous, ce n'est pas votre première comparution devant un comité. Nous essayons de maintenir la durée des exposés à environ cinq minutes, si c'est possible. Un petit dépassement n'est pas grave. Ensuite, nos membres vous questionneront.
Habituellement, je commence par les témoignages par vidéoconférence, en cas de pépins techniques. Nos deux témoins sont là.
Nous accueillons Mme Karen Young, de Futurpreneur Canada.
Et M. Rakesh Naidu, de la Chambre de commerce régionale de Windsor-Essex.
Mme Audrey Jobin, de la Chambre de commerce et d’industrie de Dolbeau-Mistassini.
Madame Jobin, voulez-vous vous lancer la première?
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Monsieur le président, mesdames et messieurs les membres du Comité, je vous remercie. Je suis ravi de pouvoir vous parler par vidéoconférence. Je vous remercie de votre invitation.
Aujourd'hui, je m'exprime au nom de la région de Windsor-Essex, sur l'appui fédéral au commerce international auquel participent les PME. Mes observations se feront l'écho des principaux secteurs de la région, obtenu grâce à nos interactions avec les PME de notre communauté.
Comme la plupart d'entre vous le savent, Windsor-Essex est située au coeur du marché de consommation le plus riche du monde. Plus de la moitié de la population nord-américaine vit dans un rayon qu'on peut franchir en voiture dans un délai raisonnable. Le dixième marché, en importance des États-Unis, l'agglomération de Détroit, est à moins d'un mille de distance. La frontière canado-américaine, entre Windsor et Détroit est le point de passage le plus utilisé entre les deux pays. Le tiers, environ, de tous les échanges commerciaux transitant par la frontière passe par là, ce qui équivaut, en valeur, à un demi-milliard de dollars par jour. Cet emplacement géographique exceptionnel nous place au coeur même des accords commerciaux, particulièrement l'accord entre les États-Unis, le Mexique et le Canada, ce qui a des conséquences pour deux secteurs clés, la fabrication industrielle et l'agrinégoce.
La région de Windsor-Essex s'enorgueillit d'un profil industriel de plus de 1 000 fabricants, qui font tous partie d'une chaîne de valeur mondiale intégrée. Près de 90 % d'entre eux ont une vocation d'exportateurs. La région possède une grappe automobile importante, comprenant aussi des équipementiers d'origine. Elle a aussi Fiat Chrysler Automobile, Ford et beaucoup de gros fournisseurs de niveau 1, tant canadiens qu'étrangers. Trois des cinq premiers fabricants de moules d'Amérique du Nord y sont implantés. La grappe qui fabrique moules, outils et filières y emploie plus de 7 400 personnes, soit plus du tiers des 20 000 emplois estimés de ce secteur, en 2016. Vous pouvez comprendre que nous occupons une position de force en fabrication, en grande partie du fait de PME, exportatrices pour la plupart.
L'Ontario compte plus de 2 900 acres de serres, et 2 300, c'est-à-dire 80 %, sont dans la région de Windsor-Essex. Les exportations agricoles de l'Ontario vers les États-Unis ont atteint la valeur de 683 millions de dollars en 2016, et 78 % des serristes ontariens exportaient leurs produits aux États-Unis. En croissance exponentielle, ce secteur a commencé à réaliser ses plans d'expansion pour les cinq prochaines années. En ce moment même, il se construit environ 400 acres de serres dans la région, ce qui contribuera sensiblement à ses exportations de fruits et légumes frais vers les marchés américains et autres.
Voyons maintenant en quoi, croyons-nous, l'État fédéral devrait aider les PME pour les rendre mondialement concurrentielles, innovantes, leur aménager un contexte plus favorable et favoriser un meilleur accès à de nouveaux marchés.
Le pouvoir concurrentiel, d'abord. Nous applaudissons les nouvelles règles fédérales régissant l'amortissement accéléré de l'équipement neuf des fabricants. Présentées dans le dernier énoncé économique de l'automne, elles aident nos entreprises à trouver plus de ressources pour réinvestir des capitaux dans l'entreprise, ce qui renforce l'activité économique. Elles ont beaucoup contribué à l'instauration de conditions équitables par rapport à celles qui sont en vigueur chez nos voisins, nos concurrents.
Notre pouvoir concurrentiel bénéficierait certainement d'autres mesures d'appui à une fiscalité plus favorable aux entreprises. Les fabricants cherchent à obtenir une réduction graduelle des taux fédéraux et provinciaux d'imposition des entreprises pour neutraliser les mesures fiscales récemment adoptées aux États-Unis, il y a un an, qui ont réduit l'avantage d'environ 14 à 15 % dont nous jouissions. La réforme de la fiscalité des entreprises devrait insister sur l'aide aux PME et aux fabricants, par un taux d'imposition plus favorable, qui leur permettrait de disposer des ressources leur permettant de prendre de l'expansion et d'obtenir de meilleures performances dans notre pays. Ça leur servira ainsi de tremplin pour une expansion internationale, grâce à l'accroissement de leur capacité. Toutes les entreprises profiteraient de l'application d'un programme efficace et opportun et d'un délai d'approbation qui est compatible avec les cycles de l'entreprise et de ses divers secteurs industriels.
Ensuite, l'appui à l'innovation. Les PME profiteraient de programmes structurés pour leur faciliter l'accès à des catégories moins restrictives, grâce à des paramètres plus généreux. La plupart des programmes sont construits en fonction des grandes entreprises possédant les ressources voulues pour y participer. Des seuils limités entraînent souvent la disqualification des petites entreprises dès la réception de leur formulaire d'inscription. Par exemple, la modification récente du Fonds stratégique pour l'innovation a fait perdre des occasions à la recherche-développement et innovation. De plus, l'élaboration des critères à respecter dans les programmes d'appui doit concilier création d'emplois et investissements de capitaux.
Enfin, l'appui aux exportations. L'accès aux marchés est indispensable à nos secteurs de la fabrication et de l'agriculture et c'est la clé de nos échanges commerciaux. Notre secteur des pièces d'automobile exporte environ 80 % de sa production, ce qui fait que le marché canadien n'est pas important pour lui, qui compte beaucoup sur les régions des États-Unis et du Mexique signataires de l'ALENA — désormais l'accord États-Unis-Mexique-Canada.
Bien que l'Accord économique et commercial global offre la possibilité de nouveaux marchés, l'appui accordé à l'atteinte de marchés bien développés à l'extérieur des régions et la baisse de la valeur commerciale existant là-bas aideraient à l'expansion de beaucoup de nos entreprises de fabrication. La mise sur pied de programmes structurés et à long terme pour appuyer le développement de nouveaux marchés permettrait de se mettre au rythme de croissance du secteur et à celui des investissements stratégiques pour celui de l'agrinégoce, tant dans les marchés existants que dans les marchés émergents. L'expansion des marchés est souvent empêchée par des obstacles non tarifaires. Elle profiterait de l'aide de l'État pour s'y retrouver dans ces processus, en reconnaissant que le cycle des ventes et du développement des entreprises est souvent long.
Les PME laissent entendre qu'elles profiteraient de la formation supplémentaire offerte localement ou régionalement. Dans tous les secteurs, les PME sont souvent des novices de l'exportation, manquant de l'expérience nécessaire dans le renseignement sur les marchés ainsi que de celle des normes culturelles, juridiques et administratives nécessaires à l'arrivée sur les marchés mondiaux et aux affaires à y brasser.
Bref, les PME cherchent des occasions de renforcer leur base d'exportation et d'accroître leur capacité d'exportation pour accéder aux marchés, tout en se préparant à profiter des liens commerciaux qu'elles possèdent à l'étranger.
Merci.
[Français]
Bonjour à tous.
Futurpreneur est la seule organisation canadienne sans but lucratif qui appuie de façon complète tous les propriétaires de petites entreprises qui commencent, particulièrement ceux de 18 à 39 ans.
Notre modèle unique en son genre, complet et éprouvé, offre aux entrepreneurs, avant qu'ils ne lancent leur entreprise, des outils, des ressources et le financement nécessaire, puis les conseils pour ensuite consolider leur réussite, après le lancement.
Depuis 1996, Futurpreneur a appuyé plus de 12 000 entrepreneurs, partout au Canada, contribuant ainsi à la création de plus de 10 000 entreprises et 50 000 emplois.
Ces jeunes entrepreneurs créent vraiment des entreprises partout au Canada, non seulement sur le plan géographique, mais, également, dans toute l'économie canadienne. Nous sommes présents dans un vaste ensemble de secteurs, notamment la vente de détail, l'agriculture, les soins de santé et les technologies, dans des communautés de toutes tailles, de Sydney, en Nouvelle-Écosse, à Port Alberni, en Colombie-Britannique, y compris aussi les jeunes entrepreneurs que nous appuyons dans chacune de vos circonscriptions, mesdames et messieurs.
Notre travail bénéficie du ferme appui du gouvernement du Canada, des provinces, de la Banque de développement du Canada, d'entreprises partenaires et de plus de 200 partenaires communautaires de partout dans notre pays.
Beaucoup d'entrepreneurs canadiens que nous avons appuyés ont réussi sur les marchés internationaux. Par exemple, Joanna Griffiths. Sa gamme de vêtements Knix a réinventé les dessous féminins. Fondée en 2013, Knix exporte aujourd'hui sa production dans plus de 85 pays du monde entier, notamment en Europe, en Afrique, en Amérique du Sud, au Moyen-Orient et en Asie, tout en caressant des plans pour poursuivre sa croissance.
Un autre exemple éloquent, Nicole Verkindt, fondatrice et directrice générale d'Offset Market Exchange, OMX. Il s'agit d'une plateforme d'acquisition qui permet de réaliser une analyse de l'impact économique des entreprises qui font partie de chaînes logistiques mondiales complexes, notamment de la défense, ici et à l'étranger, de l'aérospatiale, du pétrole et du gaz, des mines, de l'automobile et de la construction. Non seulement l'entreprise exporte-t-elle ses produits partout dans le monde, mais sa plateforme appuie les occasions dont peuvent profiter d'autres entreprises canadiennes pour prendre pied dans des marchés du monde entier.
Troisième exemple, l'aide de Futurpreneur aux jeunes qui aspirent à devenir propriétaires d'entreprises à acquérir des entreprises existantes dans le cadre de la planification de la relève de leurs dirigeants et qui les font croître jusqu'à ce qu'elles soient prêtes à se lancer dans l'exportation. Barbara McLean-Stollery a augmenté de plus de 1 500 % les revenus d'Executive Airways Grooming Services, de Calgary, depuis qu'elle a acheté cette entreprise de son ancien employeur, il y a 10 ans, alors qu'il prenait sa retraite. Barbara a fait partie de la délégation canadienne dirigée par Futurpreneur au sommet de l'Alliance des jeunes entrepreneurs du G20, en 2016, à Pékin, où elle a tissé des liens qui ont permis à son entreprise de s'implanter avec succès en Chine aujourd'hui.
Notre expérience de l'appui accordé à des entrepreneurs comme Joanna, Nicole et Barbara nous conduit à formuler trois recommandations à votre comité pour assurer aux jeunes entrepreneurs la réalisation de leur potentiel d'exportateur, au bénéfice de l'économie canadienne.
Notre première recommandation est d'augmenter la sensibilisation des groupes de jeunes aux accords commerciaux et aux services connexes.
Le gouvernement du Canada a déployé un effort acharné pour conclure des accords prometteurs pour les petites entreprises canadiennes, mais on nous parle souvent de jeunes entrepreneurs qui ne sont pas informés des promesses inhérentes à ces accords et ignorants des services importants que leur offre le service des délégués commerciaux.
Des outils et des guides électroniques, faciles à comprendre, enthousiasmants, qui mettent particulièrement en vedette de jeunes entrepreneurs parvenus à exporter leurs produits et présents sur les médias fréquentés par les Canadiens de moins de 40 ans contribueraient à les sensibiliser et à les préparer à recueillir ces promesses.
Notre deuxième recommandation est de s'attaquer aux obstacles réglementaires persistants dans les marchés d'exportation. On nous parle souvent des difficultés qu'affrontent les jeunes entrepreneurs mûrs pour l'exportation pour comprendre les règlements en vigueur à l'étranger et différents de ceux du Canada et s'y adapter, comme dans les domaines de la santé et de la sécurité.
Nous encourageons le gouvernement à continuer — parce que nous savons que les efforts existent — à travailler à une meilleure collaboration sur le plan réglementaire avec nos partenaires commerciaux pour réaliser le plein potentiel de nos accords commerciaux. Là où les obstacles persisteront, il sera utile au gouvernement de fournir aux entrepreneurs les ressources accessibles qui leur expliqueront les différences réglementaires qui existent entre différents marchés et à appuyer les entrepreneurs pour qu'ils s'y reconnaissent et vainquent ces difficultés.
Enfin, notre troisième recommandation est de faciliter la saisie des occasions offertes aux jeunes entrepreneurs sur la scène internationale. Membre fondateur de l'Alliance des jeunes entrepreneurs du G20, Futurpreneur a conclu un partenariat avec Affaires mondiales Canada pour aider les jeunes entrepreneurs à mieux saisir les occasions d'affaires qui s'offrent à eux dans les pays du G20, au sommet annuel de l'Alliance, grâce à des réseaux et à des liens entre les entreprises.
En tirant parti de cette alliance, nous constatons l'avantage de poursuivre l'inclusion des jeunes entrepreneurs dans les nombreuses missions commerciales du Canada visant les entreprises établies. Nous encourageons également le gouvernement à prendre en considération les missions commerciales autonomes axées sur les jeunes, dans des marchés clés, en plus du sommet annuel de l'alliance du G20.
Bref, grâce à nos vastes réseaux et à notre grande compétence, Futurpreneur peut être un partenaire de premier plan pour le gouvernement, en informant et en appuyant les jeunes entrepreneurs qui construisent les entreprises exportatrices de demain. Nous recommandons au Canada de sensibiliser davantage les jeunes aux accords commerciaux et aux services de communication axée sur les jeunes; de s'attaquer aux obstacles réglementaires persistants dans les marchés d'exportation et, enfin, de faciliter la saisie des occasions offertes sur la scène internationale aux jeunes entrepreneurs.
Merci de votre invitation à venir parler des idées que nous avons rassemblées au fil de deux décennies d'appui aux jeunes entrepreneurs, au Canada et dans le reste du monde.
Je vous remercie.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Permettez-moi de me présenter et de vous présenter également les excuses de notre cofondatrice, Victoria Lennox. Elle aurait adoré être ici aujourd'hui, mais malheureusement, elle est très malade. Elle m'a donc demandé de la remplacer.
Je suis chef de la direction par intérim de Startup Canada. J'ai quitté le conseil d'administration il y a environ un mois pour occuper ce poste et veiller au bon fonctionnement de l'organisme tout en faisant les démarches nécessaires pour trouver un successeur permanent. Si vous connaissez une personne qualifiée, veuillez lui dire de communiquer avec moi, s'il vous plaît.
Cette annonce étant faite, je peux poursuivre mon exposé.
Nous faisons partie de l'écosystème entrepreneurial du Canada. Nous travaillons étroitement avec mon amie Karen, ici présente. Notre mandat consiste à intensifier la culture de l'entrepreneuriat au Canada — un point c'est tout.
Nous possédons trois atouts exceptionnels qui sont aussi très utiles. Tout d'abord, nous avons nos producteurs de programmation numérique de pointe. Deuxièmement, nous avons une communauté d'entreprises en démarrage — ce sont toutes des perles — qui sont aussi des organismes communautaires locaux intégrés dans leur écosystème partout au pays, de Vancouver à Whitehorse en passant par Halifax et bientôt St. John's, à Terre-Neuve. Troisièmement — et Victoria Lennox a fondé notre organisme il y a seulement six ans et demi —, nous avons une impressionnante présence numérique et nos balados, nos webémissions et nos séances de clavardage sur Twitter ont remporté plusieurs prix.
Notre travail est très simple: nous devons sensibiliser les gens — comme l'a dit mon amie Karen — à l'importance des exportations pour les PME canadiennes, les informer sur les outils et les ressources offertes et remettre les pendules à l'heure quant aux risques et aux coûts liés aux activités commerciales à l'extérieur des frontières du Canada.
Permettez-moi de vous parler un peu d'une initiative qui est en train de devenir l'un de nos événements phares. Le Défi canadien de l'exportation a été lancé en 2018 — il y a environ 10 ou 11 mois — en partenariat avec Exportation et développement Canada et UPS. Nous avons organisé une journée de programmes et d'activités de perfectionnement professionnel avec ces partenaires et d'autres intervenants dans sept ou huit villes du pays. Nous avons organisé un concours de présentations d'affaires. La personne gagnante, choisie parmi les exportateurs et les exportateurs potentiels, a été félicitée et a reçu un prix.
Nous proposons de faire la même chose — et nous sommes en train de le faire —, mais à plus grande échelle, tout en respectant le format général, et d'inclure un plus grand nombre de villes. Le Service des délégués commerciaux est devenu l'un de nos partenaires principaux et nous n'aurions pas pu y arriver sans son aide précieuse. Cet événement se tiendra donc un peu partout au pays en mai et en juin. Vous trouverez les détails — je ne peux pas tous vous les communiquer maintenant — sur notre site Web, startupcan.ca, dès jeudi prochain, en après-midi.
Notre expérience liée à l'organisation du Défi canadien de l'exportation nous a permis de faire quelques observations. Nous espérons attirer au moins 1 500 personnes dans des salles de conférence d'un bout à l'autre du pays pendant la tenue de cet événement avec nos partenaires, et jusqu'à 15 000 ou 17 000 participants en ligne. Nous pensons avoir réussi. Près de 98 % des participants de l'an dernier ont affirmé qu'ils étaient mieux préparés à l'exportation après avoir participé au programme. En effet, 75 % des participants sur place satisferaient aux critères de préparation à l'exportation d'EDC. Ce n'est pas négligeable, et 47 % d'entre eux étaient des entrepreneuses et des femmes propriétaires d'entreprises.
Idéalement, nous aimerions collaborer avec nos partenaires du Service des délégués commerciaux, d'Affaires mondiales, d'Exportation et développement Canada et du secteur privé — par exemple, UPS et d'autres, trop nombreux pour que je les mentionne —, afin de tenir cet événement deux fois par année, ce qui permettrait de réduire le plus possible l'écart entre la perception des PME selon laquelle les exportations sont difficiles, dispendieuses et frustrantes et la réalité. Cela nécessitera un effort soutenu.
La semaine dernière, j'ai participé à une réunion avec les représentants de l'Office de la propriété intellectuelle du Canada, l'OPIC. Ils participent aussi à cette initiative. Leurs données semblent indiquer que les gens qui ont cristallisé leur propriété intellectuelle sont quatre fois plus susceptibles d'exporter leurs produits. C'est la raison pour laquelle ils participeront au programme cette année.
Si vous me le permettez, j'aimerais faire un bref commentaire. Je ne saurais trop insister sur le fait que Victoria aurait réellement adoré être ici aujourd'hui, si sa santé le lui permettait. Elle est récemment allée, avec nos partenaires d'Affaires mondiales, en Israël, aux pays baltes et en Finlande. Elle m'a demandé de vous communiquer quelques leçons à retenir.
Tout d'abord, les délégations composées uniquement de femmes fonctionnent.
C'est drôle d'entendre cela de la part d'un homme, mais imaginez que je suis Victoria — et que je suis donc beaucoup plus jeune et beaucoup plus beau.
Elle a trouvé que les occasions de collaboration étaient beaucoup plus nombreuses que celles offertes aux délégations commerciales précédentes à l'étranger, qui étaient composées d'un mélange d'hommes et de femmes. C'est ce qu'elle a observé.
Deuxièmement — et cela vient de sa visite aux pays baltes et en Finlande —, il serait très intéressant d'élaborer, en collaboration avec des représentants du gouvernement, une liste de vérification des innovations des écosystèmes qui pourrait être utilisée par le Service des délégués commerciaux. En effet, il n'existe actuellement aucune liste de ce type. Nous aimerions animer des tables rondes numériques avec les systèmes d'innovation du Service des délégués commerciaux et leurs homologues canadiens.
Ce sont donc les points à retenir.
J'aimerais ajouter une dernière chose, car mon temps est presque écoulé. Vous avez été très généreux.
J'aimerais inviter toutes les personnes présentes à se joindre à nous le 20 mars, à l'édifice Sir-John A.-Macdonald, où nous célébrerons le Mois international de la femme au cours d'une réception qui se tiendra de 17 heures à 20 heures. Cette réception est organisée par le caucus multipartite des entrepreneurs.
Merci beaucoup. Je serai heureux de répondre à vos questions.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
J'aimerais remercier les témoins d'être ici aujourd'hui dans le cadre de notre étude sur l'appui du gouvernement canadien au commerce international des petites et moyennes entreprises.
C'est une coïncidence, mais la semaine dernière, j'ai participé, à Oshawa, à une table ronde à laquelle j'avais invité des représentants d'entreprises. Nous avions aussi des représentants d'EDC et d'Affaires mondiales pour diffuser le message, car nous savons tous que la ville d'Oshawa a reçu de très mauvaises nouvelles récemment et que les gens sur le terrain veulent savoir ce qu'ils peuvent faire pour créer des emplois.
C'était fascinant de constater que de nombreux représentants d'entreprises n'avaient aucune idée. Nous avons ces accords de libre-échange, mais ils ne savent pas quoi faire. Ils vivent de la frustration, car des Américains proposent souvent à certains d'entre eux — surtout les fabricants — de déplacer leurs usines aux États-Unis.
Monsieur Naidu, je pense que vous parliez de la question de la compétitivité. C'est ce dont j'ai entendu parler à cette table ronde, et surtout du fait qu'on n'avait pas réussi à éliminer les tarifs sur l'acier et l'aluminium dans le cadre du nouvel ALENA. Il y a environ deux semaines, on a parlé de l'exemption aux dispositions « Buy American », c'est-à-dire les dispositions législatives privilégiant l'achat de biens américains, et du fait que le Canada avait perdu cette exemption, mais pas le Mexique. Cela soulève de grandes préoccupations au sujet de l'accès aux contrats américains. MEC demande la réciprocité des mesures et nous n'avons pas beaucoup entendu parler de ce que nous pouvons faire à cet égard.
J'aimerais demander à M. Naidu et peut-être à Audrey Jobin de nous donner leur avis sur ce que le gouvernement devrait faire, surtout en ce qui concerne cette exemption aux dispositions « Buy American » que nous venons tout juste de perdre, et sur les répercussions que cette situation aura sur la capacité d'exportation des petites et moyennes entreprises.
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C'est un point très important. Comme je l'ai mentionné, notre région existe principalement parce que nous exportons — surtout aux États-Unis — une grande quantité de nos produits, qu'il s'agisse de fruits et légumes frais ou de produits fabriqués. En effet, de 85 à 90 % de ce que nous produisons ici est exporté.
Il est extrêmement important que nous soyons concurrentiels. Autrefois, nous réussissions bien, et ce, pour plusieurs raisons. L'une de ces raisons était notre avantage sur les États-Unis en matière d'impôt sur les sociétés. C'était un élément essentiel, et il était très important pour nous aider à demeurer concurrentiels.
De plus, en Ontario, les salaires étaient moins élevés qu'ils le sont aujourd'hui. C'était un autre avantage concurrentiel, mais nous l'avons maintenant perdu. La plupart du temps, le taux de change du dollar jouait en notre faveur, mais on ne peut pas vraiment se fier là-dessus. En effet, ce taux fluctue et nous ne pouvons pas vraiment prévoir cette fluctuation avec certitude.
Ensuite, comme vous l'avez souligné, ces dispositions législatives privilégiant l'achat de biens américains désavantagent réellement nos fabricants. Ensemble, tous ces facteurs contribuent à créer la situation problématique dans laquelle se retrouvent nos petites et moyennes entreprises.
Nous pensons réellement que nous devons travailler sur tous les fronts. Nous voulons veiller à être concurrentiels lorsqu'il s'agit de l'impôt sur les sociétés. Le gouvernement fédéral ne peut rien faire au sujet du salaire minimum, mais c'est un élément commun à toutes les petites et moyennes entreprises.
Nous devons également tenter de déterminer ce que nous pouvons faire pour aider les entreprises à vivre avec les dispositions législatives privilégiant l'achat de biens américains. Nous sommes de grands exportateurs, mais nous sommes également de grands importateurs. Cependant, nous ne profitons d'aucun traitement préférentiel sur nos importations de produits des États-Unis ou d'ailleurs. Actuellement, nos entreprises sont désavantagées, car même si nous importons des produits, notre région, qui est composée d'un grand nombre d'entreprises d'exportation, importe un grand nombre de produits pour les intégrer aux produits finis, qui sont ensuite exportés.
Nous sommes donc aussi des importateurs. Il n'y a aucun traitement préférentiel. Nous n'avons aucun obstacle. Par exemple, il n'existe aucune disposition législative privilégiant l'achat de biens canadiens qui aurait des répercussions sur les États-Unis, mais nous devons faire face à des restrictions sur la vente de nos produits sur le marché américain. Cela nous nuit certainement. Cela nuit à notre compétitivité et nous souhaitons certainement que le gouvernement examine de près cette situation pour tenter de trouver des solutions possibles.
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La bonne nouvelle, c'est que nous collaborons ces temps-ci.
En effet, Startup Canada, comme vous l'a dit Richard, et Futurpreneur sont présentes dans les collectivités d'un bout à l'autre du pays. Nous avons des gens sur le terrain dans 16 différentes collectivités du pays. Nous travaillons avec des collectivités de toutes tailles et nous établissons des partenariats étroits avec les chambres de commerce.
Pour vous donner un exemple récent, j'ai prononcé une allocution devant la Chambre de commerce de l'Ontario pour parler de l'importance d'aider les travailleurs qualifiés à obtenir des emplois durables et intéressants.
Nous sommes membres et nous participons à des chambres de partout au pays. Les jeunes entrepreneurs que nous appuyons deviennent, au bout du compte, membres de ces chambres de commerce de diverses tailles. Leur degré de participation dépend de leur secteur d'activité.
Pour revenir sur la dernière question, un thème qui revient chez tous les entrepreneurs, surtout chez les jeunes entrepreneurs, c'est qu'ils ne se limitent pas aux États-Unis.
Il s'agit surtout de vidéos et d'Instagram. Ils ne sont pas sur Twitter; vous êtes sur Twitter. Je suis aussi sur Twitter, où je vous parle et où je parle à d'autres professionnels qui ont plus d'expérience, mais les jeunes sont sur des plateformes sur lesquelles ils peuvent interagir par vidéo et par images, car l'histoire racontée est au centre de leur expérience.
Ils doivent pouvoir se reconnaître dans ces histoires. L'expérience nous a appris — nous mettons nos initiatives à l'essai — que c'est particulièrement vrai pour les entrepreneuses et pour les immigrants entrepreneurs — en général, les entrepreneurs qui ne sont pas de race blanche.
C'est vrai qu'ils sont plus susceptibles de réagir lorsqu'ils voient une personne qui leur ressemble, car le produit semble s'adresser à eux. C'est la raison pour laquelle, selon moi, l'histoire est importante. Les intervenants du secteur de la fabrication entendront des histoires sur la fabrication et sur les répercussions de l'ALENA, et cela les touchera de près. Les gens pour qui ces leçons sont pertinentes, mais qui ne se voient pas dans le discours principal, ne pensent pas que ces leçons les concernent.
Nous voyons donc souvent ces choses.
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Bonjour à tous. Merci beaucoup de votre présence.
Il est bon d'entendre une grande diversité de voix concernant les jeunes entrepreneurs, les femmes et les chambres de commerce locales.
Je vais poser ma première question à M. Naidu. Je suis ravie de vous voir, Rakesh; vous avez à Windsor—Essex une merveilleuse chambre de commerce très dynamique. Je sais à quel point nous avons du succès et continuerons d'en avoir avec vous comme nouveau président.
Je veux parler de la communication, car je pense que la façon dont nous communiquons avec nos membres est au cœur de ce dont nous discutons — la façon dont nos membres souhaitent qu'on communique avec eux, autant quand les choses vont bien et qu'ils recherchent des débouchés que quand les temps sont difficiles.
À Windsor—Essex et dans le sud-ouest de l'Ontario, les droits de douane sur l'acier et l'aluminium ont produit sur nous des effets dévastateurs. Nous savons maintenant qu'une décision relative à l'article 232 est attendue du président des États-Unis concernant les droits de douane sur les automobiles. Nous ne savons pas encore quelle sera cette décision, mais nous savons qu'elle pourrait causer des dommages considérables.
La question est vraiment celle de la communication à ces deux niveaux. Ce que j'entends, c'est que de nombreux groupes — et nous avons entendu d'autres témoins nous parler des PME — font des choses formidables en vase clos. Il est bon que vous travailliez ensemble et que nous soyons mis au courant d'un partenariat, mais j'aimerais vraiment que vous me parliez d'une façon dont nous pourrions simplifier cela de sorte que nous ayons un programme à l'échelle du pays pour quiconque cherche cette information sans réussir à la trouver.
Donc, quelle allure devrait prendre cette formation à l'exportation, et comment faudrait-il la financer et l'offrir?
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Tracey, vous savez qu'il y a dans la région beaucoup de petites entreprises et qu'elles souhaitent exporter sur les marchés américains. Nous sommes donc toujours prêts à explorer les occasions d'exporter grâce à des programmes et à d'autres formes d'aide que nous pouvons obtenir.
Cela étant dit, je vais vous donner un exemple. Il y a dans notre région une entreprise qui fabrique une marque vraiment bien connue de sauces utilisées dans de nombreux produits différents. La valeur de la marque de cette entreprise est excellente, et ils ont l'intention d'exporter cela vers des pays du Moyen-Orient, ainsi qu'en Europe, en particulier maintenant que nous avons l'AECG. Ils pensaient vraiment pouvoir le faire.
Ils ont donc commencé à s'enquérir des débouchés, mais tirer parti des programmes posait des difficultés. L'une de ces difficultés, c'est que l'information sur ces programmes n'est pas facile d'accès. Je pense qu'un des intervenants précédents a dit qu'il est même difficile de comprendre les types d'accords commerciaux internationaux qui existent, la façon de s'en prévaloir, les bienfaits de ces accords de libre-échange, les règles et règlements qu'il faut respecter et la façon d'accéder au marché étranger en question. Je crois qu'il y a un profond fossé entre les programmes qui existent aujourd'hui et l'information qui peut être mise à la disposition des petites et moyennes entreprises.
Pour en revenir à cette entreprise, exporter au Moyen-Orient et en Europe représentait un défi de taille parce qu'ils n'avaient pas le capital nécessaire pour expédier la quantité minimale de commandes requises vers le marché européen ou le Moyen-Orient. Donc, l'accès au capital était un défi de taille, et une fois qu'ils ont été prêts…
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Pour commencer, j'aimerais qu'on me parle de certains des programmes de mentorat qui ont été annoncés dans le mini-budget. Je vais m'adresser à Futurpreneur Canada et à Startup Canada. Autrefois, je gérais un centre d'entreprise, et le type qui travaillait pour moi, Nevin Buconjic, est maintenant à la tête de Future Canada.
Dans l'énoncé économique de l'automne, ils ont annoncé un montant de 13,5 millions de dollars pour un programme de mentorat visant à jumeler de nouveaux entrepreneurs avec des personnes très expérimentées dans le domaine de l'exportation. Nombreux sont ceux qui ont souligné que le gouvernement du Canada ne consacre vraiment pas beaucoup d'argent à l'exportation. C'est il y a 15 ans qu'on a pour la dernière fois consacré des sommes importantes à des missions commerciales intérieures et extérieures, par l'intermédiaire de FedNor et d'organismes de développement économique régional, avec la participation constante des chambres de commerce et de groupes comme les vôtres.
J'aimerais entendre ce que vous avez à dire sur le programme de mentorat qui a été annoncé, Richard, et ensuite Karen.
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… à un plus haut niveau. Dans notre cas, c'est très peu et ce ne sont que des subventions.
Il y a d'autres différences. Comme ma présence en fait foi, nos membres ne se limitent pas au groupe des 18 à 39 ans — c'est nettement plus. De nombreuses parties peuvent donc jouer un rôle dans cet écosystème. Le monde est devenu si difficile qu'il faut une mobilisation générale.
Je préciserais, pour répondre aussi à votre question, que ce qui semble ressortir le plus, d'après notre propre expérience, c'est que les personnes qui sont présentes à nos événements, les personnes qui participent aux balados Thrive et aux webémissions — tout ce qui se trouve sur les réseaux sociaux — aiment entendre parler d'autres entrepreneurs. Quand je regarde notre Défi canadien de l'exportation, qui a eu lieu l'année dernière, en 2018, et qui se répétera cette année en mai ou en juin, nous commençons la journée par un groupe d'entrepreneurs qui expliquent la façon dont ils exportent, qui décrivent leur entreprise, qui parlent des obstacles qu'ils ont rencontrés et qui soulignent les choses à surveiller. La crédibilité de cela est immédiate, et les gens le confirment et trouvent que c'est formidable.
Puis nous passons aux exposés d'entreprises comme UPS — Expédiez-vous un colis? Comment l'envoyer à New York? Que devez-vous faire? —, ainsi que EDC et le Service des délégués commerciaux du Canada. À mon humble avis, il faut un mélange ou un partenariat public-privé. Je sais que c'est un terme lourd de sens, mais il faut une entreprise public-privé pour réussir et pour passer le message de sorte que les gens soient mieux informés.
Je ne sais pas si cela répond à votre question.
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Merci, monsieur le président.
Je remercie tous les témoins qui ont livré leur témoignage. C'était très intéressant.
Ma question s'adresse à vous, madame Jobin. Je vous remercie de vous être prêtée à cet exercice, qui n'est pas toujours évident surtout lorsqu'on n'en a pas vraiment l'habitude.
Tout à l'heure, vous avez parlé de la ville de Dolbeau-Mistassini, que je connais bien, une ville de 15 000 personnes dans une MRC de 25 000 personnes. Vous avez donné des exemples, comme la SADC, qui font partie du milieu. Vous avez aussi souligné le fait que DEC était moins présent dans la région immédiate de Dolbeau-Mistassini. J
Selon vous, de manière générale, quelle est la première barrière à franchir lorsque les entreprises de chez vous veulent exporter leurs produits sur les marchés étrangers?
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Merci, monsieur le président.
Merci à nos témoins de leur présence. J'adore avoir des nouvelles des chambres de commerce, et je suis un grand admirateur de Startup Canada et de Futurpreneur. Je vous remercie du travail que vous faites.
Je ne poserai qu'une question, et je vais vous laisser y répondre tous les deux. En ce qui concerne ce que vous offrez, vos services — Karen, vous avez mentionné cela précédemment —, vous offrez de l'argent, du mentorat et ainsi de suite. Je ne sais pas si c'était 5 000 $ ou un maximum de 50 000 $. Ce n'est pas que vous offriez cela, mais que vous y aviez accès au moyen de divers programmes de la BDC ou autre, peu importe.
Deuxièmement, en ce qui concerne le mentorat, les représentants de la Chambre de commerce du Grand Vancouver et de la Chambre de commerce de la région de Toronto sont venus témoigner et nous ont parlé du Programme d'accélération du commerce international, ou PAC, qui est une bonne chose.
Vous avez parlé de mentorat. Richard, vous faites également du mentorat. Parlez-moi des choses que vous faites pour aider les entrepreneurs à relier les points. Vous avez consacré un peu de temps à parler de cela dans votre exposé. J'aimerais que vous nous parliez un peu plus de la façon dont vous facilitez ces relations qui sont essentielles pour aider vos entreprises en démarrage. Vous avez diverses choses à cette fin. Vous essayez de faire en sorte que les entreprises aient du succès et soient autonomes. L'exportation n'est pas toujours la première chose à laquelle vous pensez, mais de toute évidence, cela fait partie des possibilités d'avenir pour les petites entreprises.
Karen, allez-y en premier, puis nous entendrons Richard.
Richard, saluez Victoria pour moi. Nous sommes déçus de ne pas la voir aujourd'hui, mais dites-lui que Dean Allison la salue.
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Je crois que nous sommes effectivement des cousins complémentaires dans cet écosystème.
Futurpreneur consent un financement sous forme de prêt sans garantie d'un maximum de 15 000 $. Nous sommes la seule organisation au Canada à consentir des prêts au nom de la BDC. Si un entrepreneur est admissible à un prêt maximum de 15 000 $ de Futurpreneur, il est automatiquement admissible à un montant maximum de 30 000 $ de la BDC. L'enveloppe peut donc atteindre 45 000 $, et le taux d'intérêt est plutôt faible, mais c'est un prêt sans garantie consenti en fonction du profil de l'emprunteur.
Nous nous associons aussi avec des organismes du Programme de développement des collectivités de partout au pays pour les entrepreneurs qui recherchent davantage de soutien.
Quant au financement, il n'est pas dilué, ce qui est important pour ces entrepreneurs. Aucune garantie n'est demandée, et le financement est donc accessible aux entrepreneurs qui sont plus jeunes, qui commencent tôt ou qui n'ont pas les actifs nécessaires pour garantir un emprunt, peu importe la raison. Souvent, à cette étape initiale cruciale, nous sommes la seule source de financement. Dans le cas de Knix, une entreprise de 35 millions de dollars, nous avons été la seule source de financement. Dans certains cas, nous aidons une entreprise pour son premier cycle de paie, avant son financement de série A.
Pour le mentorat, nous avons notre réseau de mentors. Nous les utilisons d'une façon très précise. Nous jumelons un entrepreneur avec un mentor qui va l'aider, au cours de ses deux premières années, à éviter en particulier toutes les embûches qu'il risque de rencontrer. Quand des entreprises échouent, c'est souvent à la fin de la deuxième année. C'est le début. Il s'agit d'un mentorat d'affaires plutôt général, et nous pouvons ensuite jumeler ces entrepreneurs à d'autres ressources.
Nous avons des programmes plus avancés, comme un accélérateur de croissance pour les entrepreneurs de partout au pays qui en sont à cette étape de croissance. D'autres organisations font la même chose à une plus grande échelle. Je nous vois comme l'étape de l'équipe de hockey junior ou de l'équipe de basketball de niveau secondaire. Nous aidons les gens à se lancer en affaires et à réussir leur lancement.
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Oui, j'aimerais ajouter que la très bonne nouvelle est que nous nous parlons entre nous. Cela fait environ huit ans que je suis dans cet espace au Canada; avant, j'étais dans la région de la baie en Californie et au Royaume-Uni.
Il y a huit ans, les différents joueurs ne se parlaient pas vraiment entre eux. On avait l'impression qu'il y avait plus de compétition que de collaboration. Nous savons, encore une fois, qu'il s'agit d'un sport d'équipe. Nous devons tous jouer nos rôles et nous nous complétons vraiment tous les uns les autres. Si vous cherchez quelqu'un pour informer des dizaines de milliers d'entrepreneurs canadiens, vous ferez appel à Startup Canada. Si vous cherchez quelqu'un pour rejoindre les entreprises en démarrage, si vous cherchez des ressources particulières dans chaque collectivité au Canada, vous vous adresserez à nous.
Nous sommes semblables à Startup Canada. Nous sommes plus conventionnels et technologiques. Ensuite, il y a des organisations qui sont vraiment technologiques, tandis que d'autres sont technologiques, mais axées sur l'intelligence artificielle.
Je pense que cela semble plus porter à confusion vu de l'extérieur. Je pense que pour les entrepreneurs qui commencent, cela semble déroutant. Je crois que nous aidons de mieux en mieux les entrepreneurs à accéder à d'autres ressources. Nous essayons.
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Trente-six pour cent des personnes qui ont participé à notre Défi canadien de l'exportation en 2018 étaient des nouveaux arrivants au Canada, des immigrants. Même si j'ai pensé que ce n'était pas une mauvaise statistique, j'espère que nous avons mieux réussi que l'an dernier à attirer un pourcentage encore plus élevé cette année.
Si vous me le permettez, j'aimerais revenir à la question que Mme Ramsey a posée: que ferez-vous différemment? J'ai été frappée qu'un point ait été exclu de la discussion à ce stade: pour ce qui concerne les obstacles auxquels font face les gestionnaires et les propriétaires de petites et moyennes entreprises, ils ne sont clairement pas au courant des possibilités qui existent, qui découlent des accords commerciaux ou des services fournis par le Service des délégués commerciaux, qui est vraiment excellent.
Mais il y a aussi deux autres facteurs que je ne pense pas que nous comprenions encore bien du point de vue de la stratégie de communication.
Le premier facteur est le coût.
Je pense personnellement à une étude que quelqu'un pourrait mener pour montrer le coût du transport des produits de l'Île-du-Prince-Édouard à la Colombie-Britannique par rapport à celui des exportations de l'Île-du-Prince-Édouard au Maine. J'ignore ce montant. Je pourrais être terriblement surpris. Je soupçonne que ce pourrait être un petit montant pour bien des produits et services. Donnez-moi des chiffres, comme dit Richard.
Le second facteur est le risque. Le risque perçu de vendre votre produit ou votre service à New York ou à Seattle, dans l'État de Washington — en quoi cela est-il différent du Belarus? Ou de la Chine? Ou d'autres endroits exceptionnellement difficiles? Ensuite, la question suivante se pose: que font le gouvernement du Canada et d'autres partenaires pour atténuer ce risque et le réduire à un niveau mesurable pour que vous puissiez exporter aisément? Une garantie d'EDC? C'est bien, peut-être. C'est une façon parmi d'autres d'étudier la situation.