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Bonjour à tous et bienvenue au Comité permanent du commerce international de la Chambre des communes. Les choses se passent comme à la Chambre des communes. Les débats seront traduits en français et en anglais. Nous avons des interprètes si vous en avez besoin.
Je m’appelle Mark Eyking et je préside ce comité. Je viens du Cap-Breton, en Nouvelle-Écosse. Les membres du Comité ne sont pas tous présents, mais la plupart sont ici aujourd’hui. Nous avons Tracey Ramsey et Dave Van Kesteren, du Sud de l’Ontario, Gerry Ritz, de la Saskatchewan, Sukh Dhaliwal, de la Colombie-Britannique, Linda Lapointe, du Québec, et Karen Ludwig, du Nouveau-Brunswick. C’est un plaisir de se retrouver ici.
Notre comité est très occupé comme vous le savez. Le commerce est important pour le Canada. Évidemment, les États-Unis sont notre principal partenaire commercial. Le Comité s’est occupé de la question du bois d’oeuvre et de bon nombre des problèmes qu’il faut régler en matière d’agriculture, mais notre tâche la plus importante cette année, c’est le PTP.
En ce moment, nous sommes en pleine négociation du PTP. Nous mettons de l’ordre dans l’accord avec l’Europe, qui ressemble à une cible mouvante là-bas, mais on peut dire que ça avance. Le PTP est très important pour le Canada. Il regroupe 12 pays représentant 40 % du PIB mondial. Ça représente aussi 800 millions de consommateurs: c’est donc un projet à examiner très sérieusement.
Mais les avis sont partagés au sujet de cet accord, et notre comité se déplace dans tout le pays pour écouter ce que les Canadiens ont à dire, écouter les parties intéressées et tous ceux dont les intérêts sont en jeu. Au final, cet accord touchera tous les Canadiens, aussi bien les consommateurs que les fournisseurs de produits.
Nous sommes déjà allés dans six provinces et nous avons eu une vidéoconférence avec les territoires. Nous terminons notre tournée cette semaine. Et nous avons gardé le meilleur pour la fin: la région de l’Atlantique. Nous nous rendons dans les quatre provinces de l’Atlantique cette semaine. Nous serons dans l’Île-du-Prince-Édouard demain, puis à Terre-Neuve. Et nous finirons par Halifax.
En plus de nos audiences locales, nous avons probablement 125 mémoires en main. Jusqu’ici, nous avons eu près de 265 témoins. Et il y a une autre différence, c’est que les débats sont ouverts au public. Nous acceptons de recevoir des messages par courriel. Nous en avons déjà reçu plus de 2 000. Et nous en accepterons jusqu’à la fin d’octobre.
Il y a autre chose que nous faisons différemment et qui est une première pour un comité en déplacement. À la fin de chaque séance, nous avons une période d’une heure à micro ouvert pour entendre le public.
Notre processus de consultation et l’accueil d’information se poursuivront jusqu’à la fin d’octobre. Ensuite, nous rentrerons à Ottawa, où le Comité rédigera un rapport. Ça prendra probablement au moins cinq ou six semaines. Nous espérons présenter ce rapport au Parlement d’ici la fin décembre ou, au plus tard, au tout début de janvier.
Sans plus tarder, passons à nos affaires. Nous sommes ici dans la magnifique province du Nouveau-Brunswick. Nous avons un bon nombre de témoins aujourd’hui. Les périodes sont d’une heure. Ce matin, nous avons trois témoins. Nous avons les Manufacturiers et Exportateurs du Canada, Cooke Aquaculture et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Nouveau-Brunswick.
Nous demandons aux témoins d’essayer de limiter leur exposé à cinq minutes si possible. Nous ouvrirons ensuite le dialogue avec les membres du Comité.
Nous allons commencer par les Manufacturiers et Exportateurs du Canada. Nous vous souhaitons la bienvenue, monsieur Joel Richardson.
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Merci beaucoup, monsieur le président. Et merci à tous les membres du Comité de me donner la possibilité de discuter avec vous aujourd’hui. Nous apprécions énormément la possibilité d’être ici. Mes remarques vont porter principalement sur une partie de notre perspective nationale.
Les membres des MEC ont saisi l’occasion de participer dans tout le pays, et je pense que vous avez déjà entendu certains de nos autres représentants. Mes remarques ne seront pas différentes de ce qu’ils vous ont déjà dit, mais j’ajouterai une certaine saveur locale, étant donné certaines choses dont nous faisons l’expérience ici, au Nouveau-Brunswick.
Comme vous le savez, le Nouveau-Brunswick est l’économie la plus fortement axée sur le commerce du Canada. Un fort pourcentage de notre PIB dépend de l’exportation et du commerce de nos produits manufacturés. Le secteur des services est aussi très important pour nous. Une bonne partie de notre population travaille dans le secteur des services, aussi bien que dans le secteur des produits manufacturés.
Les Manufacturiers et exportateurs du Canada sont, en fait, l’association commerciale et industrielle la plus importante du Canada. Nous avons des représentants dans tout le pays et dans toutes les provinces. Plus de 85 % des entreprises que nous représentons dans le secteur des produits manufacturés sont des petites et moyennes entreprises, soit, en fait, presque tout le secteur industriel de l’économie d’exportation. C’est le cas aussi, ici, au Nouveau-Brunswick. Les membres que je représente sont de grandes entreprises, comme les McCains de ce monde. Je représente aussi de petits manufacturiers et exportateurs qui emploient moins de 10 personnes et qui fabriquent du métal et exportent des produits de métal dans d’autres régions du monde.
Le secteur manufacturier est certainement le secteur commercial le plus important du pays. Les entreprises manufacturières du Canada ont vendu pour 600 milliards de dollars de produits en 2015, soit 11 % de la production économique totale du Canada. Ces entreprises emploient environ 1,7 million de Canadiens. Ici, dans cette province, ce secteur emploie directement environ 26 000 personnes. Ces chiffres ont baissé dans les dernières années. Dans les 10 dernières années, l’emploi dans ce secteur a considérablement baissé dans les provinces de l’Atlantique. C’est de l’ordre de 30 % depuis quelques années. Malheureusement, ça a coûté cher à certaines de nos entreprises d’exploitation de ressources traditionnelles, dans la foresterie, la pêche et d’autres secteurs.
Au Nouveau-Brunswick, environ 95 % des entreprises locales emploient 200 personnes ou moins, et environ 4 % des entreprises de la province emploient plus de 500 personnes. Nos grandes entreprises sont en fait peu nombreuses. Nous avons plus de 500 entreprises qui emploient moins de 10 personnes. Il y a un très large éventail d’entreprises, mais la part du lion revient aux entreprises assez petites.
Autrement dit, le marché interne du Canada est trop petit pour que les manufacturiers puissent prospérer. C’est un secteur axé sur l’exportation. Plus de la moitié de notre production industrielle est directement destinée à l’exportation dans le cadre des chaînes d’approvisionnement globales et de la fabrication intégrée, par exemple de produits finis, dans presque toutes les catégories de produits. Les produits manufacturés représentent environ 70 % de l’ensemble des exportations canadiennes. L’importance croissante des prix des ressources naturelles, étant donné qu’ils restent bas, a certainement eu un effet sur l’économie du Nouveau-Brunswick, et bien sûr dans tout le pays. Et c’est une raison de plus de chercher de nouveaux marchés. C’est pour ça que nous appuyons fortement le PTP.
Le marché canadien et le marché des États-Unis restent la priorité pour la plupart des exportateurs canadiens, mais nos membres cherchent de plus en plus à profiter de nouveaux marchés et des marchés émergents en dehors de l’ALENA, surtout dans les pays représentés dans le PTP. Comme vous l’avez dit, monsieur le président, ce marché collectif représente aujourd’hui plus de 650 millions de consommateurs et plus de 20 billions de dollars de PIB. Voilà, d’après nous, une occasion importante de multiplier les exportations du Nouveau-Brunswick.
Notre association est convaincue qu’aucun accord commercial ne vaut la peine d’être signé à moins que trois conditions soient remplies. Premièrement, l’accord doit créer des conditions équitables et justes pour que les manufacturiers et exportateurs canadiens puissent exporter sur les marchés étrangers comme nos concurrents pourront faire entrer leurs produits au Canada. Deuxièmement, l’accord doit permettre d’exporter des produits à valeur ajoutée du Canada et pas seulement des ressources naturelles ou des produits sans valeur ajoutée. Troisièmement, l’accord ne doit pas compromettre les chaînes d’approvisionnement de produits manufacturés déjà en place découlant d’accords de libre-échange antérieurs, en particulier de l’ALENA.
Notre association appuie en principe la participation du Canada au Partenariat transpacifique et la signature de l’accord à cause de notre marché interne restreint, de notre production manufacturière axée sur les exportations, de l’inclusion de nos principaux partenaires commerciaux dans l’accord et de l’importance des nouveaux marchés potentiels.
Durant ce processus et jusqu’au moment où nous sommes venus vous voir ici, j’ai pu discuter avec un certain nombre d’entreprises, dont McCain et Irving, et avec un certain nombre de petits manufacturiers. Il y a deux semaines, j’étais à Moncton et j’ai rencontré un certain nombre d’entreprises du secteur des fruits de mer présentes au Symposium du fret aérien de Moncton. La possibilité d’élargir leurs relations commerciales avec ces nouveaux marchés les intéresse beaucoup. Mais notre appui n’est pas sans réserve, en tout cas de la part de plusieurs de nos membres. Certains éléments du projet d’accord sont un sujet d’inquiétude qui reste assez importante. Ça concerne plus nos collègues de l’Ontario, mais la baisse des niveaux de contenu dans les règles automobiles sur l’origine, l’absence de mesures supplémentaires pour contenir les politiques américaines pour privilégier les achats domestiques dans l’approvisionnement gouvernemental, les dispositions concernant la manipulation des devises, et la disparition progressive inégale des tarifs dans certains secteurs comparativement à nos homologues américains, voilà quelques-uns des problèmes dont on nous a directement parlé.
Donc, il y a des réserves, mais nous pensons que, dans l’ensemble, le PTP permettrait vraiment d’accéder à de nouveaux marchés. Nous continuons à encourager les négociations pour régler ces problèmes avant la ratification finale afin d’obtenir un traitement équitable et des possibilités valables pour les exportateurs canadiens. Il faut absolument tenir compte du fait que les occasions d’exportation commencent évidemment ici et sont portées par la solidité du marché interne, la capacité d’innovation de nos entreprises et l’appui que reçoivent les exportateurs canadiens quand ils ont besoin d’avoir accès à des marchés étrangers.
Pour nous, le PTP signifie un accord conclu avec des pays axés sur les exportations et aux stratégies commerciales très agressives. Si nous n’avons pas de stratégies équivalentes de notre côté, le Canada risque d’y perdre. Nous avons besoin d’une stratégie nationale visant à appuyer la compétitivité interne dans le cadre des exportations mondiales.
Premièrement, tous les accords commerciaux ouvrent la porte à une concurrence accrue. Ça peut et ça devrait être perçu comme une bonne chose. Mais nous devons être préparés à cette concurrence. Les entreprises sont disposées et prêtes à jouer le jeu de la concurrence dans un cadre équitable, mais notre environnement commercial ne l’est pas toujours. Notre système d’imposition des sociétés est de premier ordre, mais ce n’est pas le cas de bien d’autres aspects. Les entreprises canadiennes doivent assumer des coûts d’intrant supérieurs, se conformer à une réglementation beaucoup plus coûteuse, et assumer des coûts de main-d’oeuvre et d’énergie plus élevés. Par contre, les stimulants internes à l’investissement dans l’innovation et les technologies de pointe sont nettement inférieurs à ce dont bénéficient nos concurrents étrangers.
Notre association estime que, si on a le réseau de soutien qui convient pour le PTP et d’autres accords commerciaux internationaux, le Canada pourrait doubler sa production manufacturière et ses exportations de produits à valeur ajoutée d’ici 2030. En fait, nous avons lancé une stratégie nationale après avoir entendu beaucoup d’entreprises manufacturières et nous pensons que, ici au Nouveau-Brunswick, les avantages du PTP pourraient être importants, surtout en ce qui concerne l’élimination des tarifs sur les exportations les plus importantes comme les produits industriels, les fruits de mer, les pommes de terre et le sirop d’érable, pour n’en nommer que quelques-uns.
Je voudrais dire une dernière chose, monsieur le président, et c’est que nous avons beaucoup d’investissements dans l’infrastructure logistique de cette province et que c’est essentiel pour acheminer les produits. Et nous pensons que le PTP est une occasion de consolider nos ports, dont le port de Saint-Jean, surtout avec la circulation de conteneurs, ainsi que l’aéroport de Moncton, avec sa logistique de fret aérien, qui permet d’exporter des produits, en particulier des fruits de mer, en Asie. Et enfin, c’est important pour notre réseau de camionnage.
Merci beaucoup, monsieur le président.
Je vous remercie, au nom de Cooke Aquaculture et de nos entreprises affiliées des secteurs de l’aquaculture et des pêches, de votre invitation à comparaître devant le Comité aujourd’hui.
Notre siège social se trouve sur la côte Est du Canada, à Blacks Harbour, au Nouveau-Brunswick, pas très loin d’ici. La famille Cooke a fondé cette entreprise il y a un peu plus de 30 ans. Les débuts ont été modestes, avec un seul site maritime contenant plus de 5 000 poissons. Depuis 1985, l’entreprise a connu une croissance remarquable grâce à ses acquisitions et elle est devenue la plus importante entreprise d’élevage de saumon verticalement intégrée d’Amérique du Nord, avec des installations dans les provinces canadiennes de l’Atlantique et dans le Maine.
La famille possède également une entreprise d’élevage de bar commun et de pageot en Espagne, ainsi qu’une entreprise d’élevage de saumon au Chili et une autre en Écosse. De plus, elle s’est récemment intéressée au secteur de la pêche et a acheté la Wanchese Fish Company, en Virginie, et Icicle Seafoods, à Seattle, dans l’État de Washington. Elle a trois unités opérationnelles: une ferme d’élevage de saumon sauvage, une entreprise de pêche de fond en Alaska, et une ferme d’élevage de saumon dans l’État de Washington.
Les entreprises de la famille Cooke emploient 5 000 personnes en tout, dont plus de 1 500 ici, dans les provinces de l’Atlantique. Nous comptons atteindre 1,8 milliard de dollars de ventes en 2016. Avec une production globale de 275 000 tonnes de fruits de mer, nous exportons dans plus de 30 pays du monde tous les ans. Même si nous sommes devenus une entreprise globale, nous restons profondément enracinés dans le Canada atlantique. Notre expansion mondiale a permis de consolider et de garantir des emplois en gestion et en administration dans les zones côtières et rurales du Canada atlantique.
Dans l’état actuel des choses, la famille Cooke dispose d’un réseau international d’entrepôts frigorifiques et de distribution. Nous veillons systématiquement à l’intégration verticale et à la diversification du point de vue géographique et du point de vue des produits et des marchés. Notre stratégie vise à produire de la croissance grâce aux acquisitions et à la croissance organique du secteur des fruits de mer dans la perspective d’une stabilité et d’une capacité à répondre à la demande du marché.
Nous sommes une entreprise du Canada atlantique, mais nous avons aussi des exploitations dans d’autres régions du Canada, aux États-Unis, en Écosse, en Argentine, en Espagne et au Chili. Nous avons des bureaux des ventes au Canada, aux États-Unis, en Europe et en Asie, et nous appuyons entièrement la participation du gouvernement du Canada au PTP. Le groupe d’entreprises Cooke estime que ce partenariat est un élément essentiel de notre succès à venir. Nous participons à la concurrence globale et nous voyons dans ce partenariat la promesse de possibilités commerciales sur divers marchés d’exportation.
Nos échanges actuels avec les pays du PTP représentent environ un demi-milliard de dollars de produits frais et congelés. Un des principaux attributs de cet accord est qu’il nous donnerait un avantage sur nos rivaux des pays extérieurs au PTP. Nous avons déjà appuyé des initiatives du même genre, comme l’Accord économique et commercial global entre le Canada et l’UE et l’Accord de libre-échange entre le Canada et la Corée.
Nous sommes un fournisseur canadien de premier plan sur le marché des fruits de mer et nous pensons que nous profiterons de la mise en oeuvre du PTP. La facilité d’accès à des marchés comme le Japon, un des plus importants au monde pour nos produits, bénéficiera beaucoup à nos activités et augmentera notre contribution à l’économie canadienne. Nous nous intéressons également à des marchés comme le Vietnam au moment où nous cherchons à diversifier nos produits et à faciliter notre expansion géographique.
Merci de nous avoir invités ici aujourd’hui pour exprimer notre appui au PTP.
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Merci, monsieur le président.
Au nom des 40 000 membres de la Fédération des travailleurs et des travailleuses du Nouveau-Brunswick, nous vous remercions de nous donner la possibilité de faire valoir notre point de vue sur les conséquences de l’éventuel accord de partenariat transpacifique sur le Canada.
Je tiens d’abord à vous dire que j’apprécie sincèrement votre volonté, et celle du et du gouvernement, d’engager un dialogue franc et ouvert sur l’accord de partenariat transpacifique négocié par l’administration précédente.
Cet accord a beaucoup de défauts, et nous estimons que le coût du PTP l’emporte sur les avantages limités qu’il pourrait produire. Ses partisans pensent qu’il ne fera augmenter le PIB du Canada que d’environ 0,5 %, et encore dans 10 ans. C’est à peu près ce que l’ancien gouvernement a promis de payer au secteur laitier en compensation des pertes entraînées par le PTP. Il ne resterait rien pour couvrir les pertes causées dans le secteur automobile et dans d’autres secteurs.
Une étude importante de l’Université Tufts prédit que les travailleurs des 12 pays du PTP seraient perdants parce que l’accord accentuerait les inégalités de revenu. Cet accord défectueux vise à protéger les droits des entreprises multinationales. Il n’apporte rien aux travailleurs ni à l’environnement.
Les deux secteurs qui risquent le plus d’y perdre sont le secteur automobile et le secteur laitier. Je voudrais aussi parler de nos inquiétudes concernant les services publics, l’augmentation du prix des médicaments et les contestations de la réglementation environnementale par les investisseurs.
Premièrement, le secteur automobile a une importance essentielle dans la recherche-développement au Canada, et c’est un secteur d’exportation de produits à très forte valeur ajoutée. En 2014, environ 40 000 Canadiens travaillaient dans la production de véhicules automobiles, et 70 000 dans la production de pièces automobiles. La disparition progressive, en cinq ans, des tarifs sur les importations canadiennes de véhicules japonais éliminera rapidement l’intérêt de fabriquer ici au Canada. Ça incitera les entreprises d’assemblage japonaises à importer des véhicules. Selon Unifor, le PTP pourrait faire perdre 20 000 emplois dans le secteur automobile uniquement.
Le secteur laitier du Canada produit localement des aliments de haute qualité tout en faisant vivre les petites fermes familiales dans les collectivités rurales. Dans le cadre du PTP, les producteurs laitiers étrangers pourraient avoir accès à 3,25 % de plus de la production laitière du Canada en 2016. Et ce à un moment où ce secteur subit déjà d’énormes tensions. Environ 250 millions de litres de lait et les emplois qui s’y rattachent dans la production sont à risque chaque année.
Nous sommes très inquiets du modèle de règlement des différends entre investisseurs et États. Aujourd’hui, on connaît bien les problèmes que soulève ce modèle compte tenu du caractère irresponsable et ponctuel des comités d’arbitrage et de la définition expansive qu’ils donnent des investissements. Le fait est qu’ils ne fonctionnent pas en partenariat avec les systèmes judiciaires nationaux, mais au-dessus d’eux, et on voit très bien qu’ils n’ont aucun respect pour les prérogatives des gouvernements, sans parler de leur désintérêt pour la jurisprudence relative à tel ou tel problème.
Concernant les services publics, le chapitre du PTP applicable enferme le niveau de privatisation actuel dans des clauses dites d’ajustement ou suspensives. Les gouvernements ont donc plus de difficulté à introduire de nouveaux services publics comme l’assurance-médicaments ou des services de garde sans risquer une demande d’arbitrage. Le Canada est déjà au deuxième rang mondial pour les prix des médicaments par habitant. Le PTP limiterait encore plus les efforts de réforme des dispositions applicables à l’achat de médicaments d’ordonnance au Canada.
En matière d’environnement, le PTP prévoit également de larges interdictions au sujet des exigences de rendement économique ou environnemental, comme l’exigence des transferts technologiques ou de l’approvisionnement local pour favoriser les entreprises écologiques. Ces restrictions ralentiraient les efforts des gouvernements désireux de prendre des mesures pour passer à un régime à faible émission de carbone et à une économie adaptée au changement climatique.
Il est temps de revenir à des formes plus raisonnables de protection des investisseurs. Ces garanties devraient être conformes aux procédures judiciaires nationales, privilégier les règlements entre États et mettre l’accent sur les responsabilités des investisseurs tout autant que sur la protection de leurs actifs.
En conclusion, compte tenu de l’ampleur des enjeux économiques et politiques, je dirais que les Canadiens ne méritent pas moins qu’une discussion complète et approfondie sur les conséquences éventuelles de ce projet d’accord.
Merci beaucoup.
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Excellente remarque. En fait, il y a un soutien dans certains secteurs, comme Agriculture Canada. Nous avons des spécialistes, et ils commencent en ce moment, sur des sites Web, etc., à inviter les gens à se faire connaître pour les aider à faire ce qu’ils cherchent, par exemple relier les vendeurs et les acheteurs de pommes de terre, etc.
Je suis convaincu qu’il faut nous faire à l’idée qu’on doit vendre ce que le marché demande et pas ce qu’on a. On élève des bœufs pour produire des T-bones de 16 onces. Mais ça nourrit un village au Japon, ça. Ils veulent des coupes de deux onces. Il faut trouver des moyens d’adapter notre production sans détruire le créneau ni risque trop de perte.
Il faut de l’éducation à tous les niveaux, et le gouvernement a certainement un rôle important à jouer à cet égard, mais le secteur privé doit aussi s’associer au gouvernement pour donner la formation qui convient. Ça échappe parfois au gouvernement.
On dit souvent que les Américains ne vont peut-être pas ratifier cet accord, et, actuellement, il y a une clause indiquant que, si six pays représentant 85 % de la valeur commerciale ne le ratifient pas, il sera abandonné, mais ça peut changer avec les pays qui restent. Est-ce que le Canada devrait continuer si les États-Unis se désistent?
Eh bien, c’est possible. Les onze autres pays peuvent en fait conclure un accord différent et continuer. La plupart des difficultés dont on parle concernent les Américains, les clauses américaines d’achat domestique, toutes ces choses qu’ils doivent régler.
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Je dirais que c’est le cas des grandes entreprises, comme vous l’avez fait remarquer, et qui ont une expertise interne, c’est sûr.
J’ai observé une chose, et je sais que ce n’est pas propre au Canada atlantique, mais je sais que c’est quelque chose que nous tenons à promouvoir largement: il semble y avoir un peu plus de collaboration ici entre les entreprises.
Certaines PME, même celles qui emploient entre 10 et 200 personnes, qui obtiennent des services de mentorat de la part de certaines grandes entreprises plus florissantes. C’est quelque chose que nous favorisons parce que, s’il y a de la formation…
Cooke est un excellent exemple. L’entreprise est constamment accessible, elle participe à des conférences, ses dirigeants parlent de leur expérience des grands marchés. C’est quelque chose d’absolument fondamental pour aider les autres entreprises.
Pour la plupart des entreprises, je dirais que le niveau de sensibilisation est encore faible. Il ne s’agit pas du PTP, qui est négocié quelque part. Il s’agit des marchés qui pourraient s’ouvrir, pays par pays, produit par produit, par rapport à ce qu’elles ont à offrir ou ce qu’elles devraient offrir à ces marchés. Quel est le fil continu des exportations qui pourrait les aider à obtenir le personnel et l’information nécessaires? Comment est-ce qu’elles travaillent avec le service des délégués commerciaux une fois là-bas ou pour s’y rendre?
Des entreprises ont aussi attiré mon attention sur un point important, c’est que, à une certaine époque, le Canada donnait beaucoup d’importance aux missions commerciales à l’étranger pour faciliter l’accès à certains marchés. C’est devenu quelque chose qui se fait plutôt à l’échelle provinciale, et c’est tant mieux, mais ça faisait toujours un effet puissant de voir le gouvernement du Canada s’engager à cet égard. Voyez les résultats du récent voyage du premier ministre Trudeau en Chine. Une entreprise de Fredericton a participé à ce voyage. Et ça lui a donné énormément de visibilité et lui a permis de créer des liens et de nouvelles relations.
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Merci de ces excellentes remarques, parce nos consultations couvrent bien plus que le PTP. Il s’agit aussi de savoir de quoi nos entreprises canadiennes ont besoin pour se préparer à pénétrer les marchés d’exportation. Quelles sont nos lacunes? Qu’est-ce qui nous a échappé dans les 20 ou 25 dernières années?
Quand j’ai commencé à travailler dans le domaine de la préparation au commerce, on mettait beaucoup l’accent sur les missions commerciales. On préparait des entreprises canadiennes à participer à ces missions et on mettait l’accent sur le service des délégués commerciaux, mais on aidait aussi les entreprises à se familiariser avec les possibilités commerciales. C’est difficile, comme vous l’avez dit, pour les entreprises de moins de dix employés, et il y a du travail à faire de ce côté-là.
Au sujet de Cooke, c’est clair, monsieur Young, que, durant les 30 dernières années, vous avez élargi votre marché pour vos employés. À mesure que vous avez pénétré les marchés globaux et avez élargi et intégré vos activités, comment est-ce que les types d’emplois que vous offrez ont changé? En quoi est -ce que les exigences de formation et les investissements ont changé? Du côté des augmentations de salaire, on entend souvent dire que les accords commerciaux favorisent les grandes entreprises, mais toutes les entreprises doivent commencer à une certaine échelle, et Cooke a bien commencé comme petite entreprise. Au Nouveau-Brunswick, on reconnaît votre rôle d’intégration dans les petites collectivités côtières et rurales.
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Merci beaucoup de vos exposés.
Je pense que, tout compte fait, ce qu’on nous dit ici au comité, c’est que l’accord présente des avantages pour certains secteurs, mais que, dans l’ensemble, il est très défectueux à bien des égards. Monsieur Richardson, vous avez parlé des défis que les entreprises canadiennes doivent relever pour pouvoir exporter. Si j’ai bien compris, seulement 10,4 % des petites et moyennes entreprises exportaient en 2011, et donc la majorité de ces entreprises ne sont pas du tout présentes sur ces marchés.
J’ai une petite question pour monsieur Young. Combien de gens est -ce que vous employez ici au Canada chez Cooke Aquaculture et combien d’emplois est-ce le PTP permettrait de créer au Canada?
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Difficile de répondre rapidement, je pense, mais je peux vous donner certains exemples.
Comme presque tout le monde le sait, surtout dans la partie nord de la province, beaucoup de gens vivent bien au-dessous du niveau de pauvreté. En fait, on peut dire la même chose de…Comme le sait un député ici présent, Saint-Jean affiche quelques-uns des taux de pauvreté les plus importants. On entend parler de gens qui doivent se priver de médicaments pour le cœur ou de couper leurs médicaments en deux ou en quatre, parce que, à la fin du mois, il faut choisir entre les médicaments ou l’électricité. Je sais que ça a l’air vraiment terrible, et même un peu alarmiste, mais l’extension de ces brevets de médicaments ne fera, je pense, qu’accentuer ce problème.
Pour ce qui est de l’assurance-médicaments, tout le monde sait très bien que le Canada a absolument besoin d’un programme d’assurance-médicaments. C’était le but de l’assurance-maladie quand on l’a créée dans ce pays. Les poursuites qui menaceraient éventuellement ce projet ne peuvent que le briser, alors qu’on en a vraiment besoin non seulement ici, au Nouveau-Brunswick, mais dans tout le Canada.
Monsieur Richardson, compte tenu de vos antécédents dans le secteur automobile, je comprends tout à fait ce que vous dites sur les conséquences pour l’automobile. Affaires mondiales Canada vient de publier une étude sur les impacts économiques. Ce n’est pas réjouissant. On y annonce une croissance assez négligeable, de 1,27 %, sur les 24 prochaines années. Et, évidemment, on y explique que le secteur de l’automobile en souffrira.
Je vais vous en lire un extrait:
En conséquence, l’Accord du PTP devrait se traduire par une diminution des échanges bilatéraux du Canada avec ses partenaires de libre-échange actuels. Les exportations canadiennes nettes vers les pays actuellement partenaires dans un ALE chuteraient de 1,5 milliard de dollars américains, surtout en raison de l’érosion de l’avantage préférentiel dont jouit le Canada aux États-Unis et au Mexique…
Pourriez-vous nous parler des conséquences de tout ça pour vos membres ici, au Nouveau-Brunswick? Je me demandais aussi si vous avez une ventilation de votre pourcentage d’exportations aux États-Unis comparativement au reste du monde.
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Merci beaucoup pour cette question.
Je pense que cela va avoir, pour nos membres, un peu plus d'effets négatifs que positifs. Comme l'a mentionné M. Richardson, il y aura peut-être plus d'emplois, mais je crains qu'en commerçant d'égal à égal, pour que notre production soit durable, nous aurons des salaires plus bas. Ce sera un nivellement par le bas.
J'en reviens à l'industrie automobile. Nous constatons déjà ce phénomène avec les emplois et la fabrication qu'on expédie au Mexique parce que les salaires sont plus bas là-bas et que cela permet d'augmenter la marge bénéficiaire.
Dans l'ensemble, je ne crois pas que ce sera un bon accord pour nos membres et pour les Néo-Brunswickois.
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Nous allons entamer l'audition de notre deuxième groupe de la matinée.
Je souhaite la bienvenue aux membres du groupe et aux autres intéressés. Si vous étiez ici tout à l'heure, vous avez peut-être entendu ma déclaration préliminaire. Notre comité a sillonné le pays et nous avons visité six ou sept provinces jusqu'ici. Nous terminons par la région de l'Atlantique et nous aurons ensuite une vidéoconférence avec les territoires. Les Canadiens nous ont envoyé plus 20 000 courriels. Nous recevrons ces courriels jusqu'à la fin d'octobre. Comme nous avons reçu 125 mémoires et 265 témoins, les diverses régions du pays se sont largement exprimées. Nous avons commencé au début de l'année.
Les autres questions sur lesquelles notre comité du commerce international va devoir se pencher sont le bois d'oeuvre résineux et le commerce avec les États-Unis ainsi que l'accord européen. Notre comité est pas mal occupé. Ses membres représentent les diverses régions du pays.
Quand nous aurons fini de consulter les Canadiens, à la fin d'octobre, nous allons préparer un rapport. Cela nous prendra environ un mois, et à la fin de l'année, nous espérons présenter notre rapport au Parlement.
Bienvenue et merci beaucoup d'être venus ici aujourd'hui participer à ce processus.
Ce groupe de témoins est composé de Connors Bros., le Conseil des Canadiens et la Grand Manan Fishermen's Association.
Nous allons commencer par David Lomas, de Connors Bros. Bienvenue, monsieur. La parole est à vous.
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Connors Bros. Clover Leaf Seafoods Company est une des plus anciennes entreprises du Canada. Nous exploitons une conserverie de sardines et de hareng à Blacks Harbour, depuis les années 1880. Nous employons actuellement environ 600 personnes à notre usine de Blacks Harbour et nous sommes un des principaux employeurs du comté de Charlotte, au Nouveau-Brunswick. En outre, nous avons un bureau des ventes et de la commercialisation internationales, à Saint John, au Nouveau-Brunswick, qui vend des fruits de mer sous nos propres marques dans une cinquantaine de marchés de la planète. Notre siège social canadien est situé à Markham, en Ontario. Presque la moitié des conserves de fruits de mer qui sont vendus au Canada le sont sous nos propres marques, Clover Leaf et Brunswick. Nous avons également une entreprise de services alimentaires de fruits de mer congelés, de qualité sushi, par l'entremise d'Anova qui nous est affiliée. Nous sommes aussi affiliés à Bumble Bee Seafoods, aux États-Unis dont le siège social est à San Diego, en Californie et nous appartenons à Lion Capital, une société financière privée qui a son siège au Royaume-Uni.
Je vais passer directement à nos principales préoccupations concernant le PTP. Connors Bros. Clover Leaf Seafoods Company a plusieurs objections à l'égard du projet d'accord de libre-échange PTP relativement à ses opérations au Canada. En raison des contraintes canadiennes qui pèsent actuellement sur la ressource en hareng, le PTP ne présente aucun avantage commercial pour notre entreprise en ce qui concerne la production de sa conserverie de Blacks Harbour. Nous devons actuellement nous procurer des produits finis, principalement en provenance d'Europe, pour remplir les objectifs de vente globaux de nos marques, au Canada, aux États-Unis et sur les autres marchés internationaux. L'écart par rapport aux coûts de main-d'oeuvre d'un grand nombre de pays partenaires du PTP comme le Mexique, la Malaisie, le Pérou et le Vietnam menace la poursuite de notre production au Nouveau-Brunswick. D'autre part, nos normes de travail et nos obligations sont beaucoup plus exigeantes que celles de nombreuses sources de concurrence venant de partenaires du PTP, ce qui compromet encore notre compétitivité.
La simple élimination des droits de douane, sans une résolution des autres problèmes de réglementation qui touchent nos opérations à Blacks Harbour, risque de menacer la compétitivité de cette usine. C'est en raison des exigences opérationnelles imposées à Blacks Harbour par un certain nombre d'organismes de réglementation canadiens dont l'ACIA et le MPO. Il y a, par exemple, les restrictions à l'importation sur les matières premières qui sont transformées à Blacks Harbour. Nous sommes actuellement dans l'incapacité d'importer du hareng de Suède pour compenser la pénurie de poisson disponible localement. On craint, en effet, que le poisson importé puisse être un vecteur de maladies marines dans la région de la baie de Fundy. À notre connaissance, plusieurs partenaires du PTP qui produisent des conserves de sardine n'ont pas les mêmes contraintes et peuvent importer et traiter librement du poisson pêché en dehors de leurs eaux territoriales.
Nous ne savons pas quelles conséquences le PTP aura sur l'ALENA. Nous exportons actuellement des sardines en conserve du Canada vers les États-Unis et le Mexique et notre entreprise affiliée, Bumble Bee Seafoods, s'inquiète beaucoup des conséquences que le PTP pourrait avoir sur ses opérations et sa position sur le marché des États-Unis. Bumble Bee Seafoods est la plus grande marque de fruits de mer en conserve du marché américain.
Telles sont nos principales préoccupations.
Monsieur le président et membres du Comité permanent du commerce international, merci de nous permettre de parler au Comité des questions qui nous préoccupent.
La Dre Tippett et moi-même sommes des professionnelles de la santé qui possédons chacune plus de 30 ans d'expérience dans ce domaine, ma collègue en tant que médecin de famille, et moi-même en tant qu'infirmière. Nous sommes aussi ici pour représenter le chapitre local du Conseil des Canadiens.
Même s'il n'est pas vraiment possible de prédire comment le PTP sera interprété ou appliqué, nous devons nous fier à notre expérience des accords commerciaux précédents tels que l'ALENA et à leurs répercussions telles que l'utilisation du mécanisme de règlement des différends.
Le Canada est le pays qui a le plus souffert du système de règlement des différends. C'est le pays industrialisé qui a fait l'objet du plus grand nombre de poursuites en vertu de ce mécanisme. Cela nous a coûté des millions de dollars en dédommagements. Le PTP s'inspire du modèle de l'ALENA, mais va bien au-delà des questions de libre-échange habituelles.
Il est très important de ne pas oublier qu'il s'agit d'un accord américain qui a été négocié à huis clos entre les conseillers du secteur des affaires et les fonctionnaires des États-Unis et non pas par les parlementaires des pays participants.
Comme nous pouvons l'entrevoir, le PTP va nous toucher à bien des égards. Nous voulons vraiment faire comprendre à votre comité les répercussions négatives qu'il aura pour les Néo-Brunswickois, les Canadiens et les citoyens du monde pour ce qui est d'avoir accès à des médicaments abordables.
Selon une étude du Conseil canadien de la santé, 21 % des Canadiens ayant les revenus les plus faibles ne se procurent pas les médicaments qui leur sont prescrits à cause de leur coût par comparaison avec 2 % de ceux qui ont les revenus les plus élevés. L'augmentation du coût des médicaments délivrés sur ordonnance influe négativement sur la santé et nous l'avons constaté nous-mêmes. Certaines études ont démontré que l'augmentation des frais à débourser pour les médicaments prescrits a eu des effets négatifs sur l'état de santé des patients. Les personnes âgées étaient moins portées à acheter les médicaments qui leur étaient prescrits si elles devaient les payer de leur poche. Cela s'est traduit par une augmentation du taux d'hospitalisation, des soins d'urgence et des visites chez le médecin.
Santé Canada a déclaré que le coût déjà élevé des médicaments délivrés sur ordonnance augmentera avec le nouvel accord de libre-échange. Le PTP et les accords commerciaux similaires augmenteront de plus de 800 millions de dollars le coût des médicaments prescrits au Canada, alors que le coût de nos médicaments dépasse déjà de 26 % le prix médian de l'Organisation de coopération et de développement économiques.
Si le PTP est ratifié, beaucoup plus de Canadiens auront à débourser des frais plus élevés, ce qui représentera un fardeau financier important par rapport à leur revenu. Davantage de gens auront un choix difficile à faire entre se nourrir et prendre les médicaments dont ils ont besoin.
Le PTP prolonge la durée des brevets et facilite les pratiques de pérennisation en permettant aux entreprises pharmaceutiques de conserver leur monopole sur les médicaments dont le brevet est sur le point d'expirer en ajoutant des nouvelles indications ou en modifiant les formules.
Le Canada a fait d'importantes contributions à la santé dans le monde en contribuant à la mise au point de vaccins abordables et en investissant dans le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Le PTP va nuire à ces contributions si ses dispositions font grimper le prix des médicaments. Les difficultés que cet accord causera aux pauvres et aux malades des pays en développement qui participent à l'accord sont une raison suffisante pour que les Canadiens rejettent un tel abus des dispositions touchant la propriété intellectuelle.
Le PTP aura de profondes répercussions sur les critères que le Canada utilise pour décider de l'innocuité et de l'efficacité des médicaments, sur la façon dont la commercialisation des nouveaux médicaments est approuvée ou non, sur la surveillance du marché et l'inspection, l'inscription des médicaments sur la liste des médicaments remboursables et la façon dont le prix de chaque médicament sera établi à l'avenir.
Le prix des médicaments doit être abordable afin que nos patients et des millions d'autres qui attendent encore d'être soignés puissent obtenir les médicaments dont ils ont besoin. Nous croyons que la concurrence des produits génériques, au niveau de la production et de la distribution de la technologie de la santé, sauve des vies en réduisant les prix et en augmentant l'accès.
Je vais laisser Paula continuer.
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Quand j'ai vu sur l'horaire que nous ferions partie du même groupe que Connors Brothers, j'ai eu soudainement envie de sardines Brunswick et j'ai dû aller en manger dans la cuisine.
Nous avons beaucoup de chance, à Saint John, au Nouveau-Brunswick, d'avoir facilement accès à des aliments sains, locaux, nutritifs et abordables. Trouverons-nous aussi facilement de la nourriture locale salubre après l'AECG et le PTP? Je ne crois pas. Qu'en sera-t-il des dindons ou des poulets des Maritimes? Les producteurs de dindons ont dit que la réduction des droits de douane et l'augmentation des importations que prévoit le PTP les conduiront à la faillite, et je le crois. Les sardines, le dindon le poulet, les oeufs, le fromage et le lait produits localement sont d'excellentes sources de protéines saines et abordables que les habitants de Saint John peuvent acheter pour nourrir leurs familles. Nous devons tous les protéger contre l'AECG et le PTP.
Pendant plus d'un siècle, Saint John a eu un excellent système pour protéger la santé du public. Les gestionnaires du marché de la ville ont toujours eu le pouvoir de veiller à ce que les aliments vendus au marché soient de bonne qualité. Lorsqu'on a établi le conseil de santé publique de Saint John, puis le ministère provincial de la Santé, des inspecteurs de la santé ont veillé à ce que les travailleurs du secteur de l'alimentation reçoivent une formation en salubrité des aliments et à ce que nos aliments soient sans danger pour la santé.
Quand l'étais le médecin-hygiéniste des quatre comtés, de St. Stephen à Sussex, le système de santé public fonctionnait bien. Un soir pendant le week-end, j'ai reçu chez moi un appel du chef du service d'urgence de l'hôpital régional. Un certain nombre de personnes étaient arrivées malades. Des échantillons avaient été prélevées sur une femme qui vomissait. Toutes ces personnes avaient acheté de la nourriture à emporter dans le même restaurant. J'ai appelé l'inspecteur de la santé de la région. Il est allé au restaurant, il a localisé l'aliment contaminé, a prélevé des échantillons et a jeté le reste de la nourriture contaminée à la poubelle, ce qui a mis un terme à la flambée de maladie. Le propriétaire du restaurant a été informé des règles de salubrité des aliments qu'il avait enfreintes, ce qui avait rendu les gens malades.
Nous partons du principe que les aliments sont salubres, mais nous ne devrions pas le faire. L'ALENA et l'harmonisation de nos normes alimentaires avec celles d'autres pays ont entraîné une dégradation de la salubrité des aliments au Canada. Le nombre d'inspecteurs et les services d'inspection du gouvernement fédéral ont été réduits. La transformation des aliments peut avoir lieu très loin de l'endroit où ils sont mangés. Les viandes sont particulièrement dangereuses.
En 2008, 22 personnes sont mortes après avoir mangé des viandes froides contaminées avec la bactérie listeria par des trancheuses à viande d'une usine de Toronto qui n'avaient pas été nettoyées comme il faut. La flambée de listériose a duré de juin à octobre, pendant cinq mois. Comparez cette durée avec les quelques heures qui ont suffi à mettre fin à l'épidémie, à Saint John. En 2012, de nombreuses personnes sont tombées malades, un peu partout au Canada, à cause de la bactérie E. coli présente dans le boeuf de l'Ouest qui avait été traité dans une usine où les règles d'hygiène étaient déficientes. Une inspection, qui a eu lieu dans cette usine en 2014, a révélé qu'il n'y avait pas d'eau courante dans les lavabos des toilettes des hommes et des femmes, pas de serviettes en papier ainsi que d'autres problèmes. On a dit que 40 % du boeuf canadien exporté vers les États-Unis était passé par cette usine.
Depuis l'ALENA, de la laitue, d'autres fruits et légumes et même des noix de provenance américaine ont été contaminés par des bactéries causant des maladies. En mai de cette année, CBC a annoncé un rappel massif de fruits et légumes congelés produits aux États-Unis à compter de 2014 en raison d'une épidémie de listériose qui a commencé en 2013 et qui a rendu beaucoup de gens malades et a même causé des décès.
Dois-je ralentir?
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Bonjour et merci de nous avoir invités à prendre la parole aujourd'hui devant le comité.
La Grand Manan Fishermen's Association représente les pêcheurs commerciaux côtiers de l'île Grand Manan. Grand Manan est située à l'embouchure de la baie de Fundy, à environ une heure et demie de traversier de la partie continentale du Nouveau-Brunswick. Nous avons une population stable, d'environ 2 500 habitants, depuis 200 ans. L'économie de l'île dépend surtout de la santé et de la prospérité de la pêche, même si l'aquaculture et le tourisme y contribuent.
Les membres de notre organisation sont des propriétaires exploitants. Ils possèdent leurs propres bateaux et permis et ils pêchent eux-mêmes. Ce sont des propriétaires de petites entreprises qui emploient généralement au moins deux autres personnes en plus du capitaine et ils sont environ une centaine dans notre île. Lorsqu'on parle de la pêche, on oublie souvent que les pêcheurs exploitent des petites entreprises et qu'ils offrent de bonnes possibilités d'emploi dans les collectivités côtières rurales.
Nos pêcheurs pêchent le homard, le pétoncle, le poisson de fond et le hareng. Le homard a été la principale espèce pêchée, sa valeur débarquée atteignant près de 80 millions de dollars à Grand Manan en 2014-2015, la dernière année pour laquelle nous avons des statistiques. Le PIB du Nouveau-Brunswick a augmenté l'année dernière grâce à la croissance du secteur des ressources, y compris celui de la pêche. Malgré ce qu'on dit parfois de la pêche, nous sommes un secteur prospère et en expansion.
Par le passé, les États-Unis ont été le principal marché de notre homard, la majeure partie de nos prises ayant été expédiée à Boston. Le ralentissement économique de 2008 et l'augmentation des prises de homard dans toutes les Maritimes ont changé la donne. Les États-Unis restent notre principal client, mais d'autres marchés se sont ouverts en Europe, et récemment, le marché asiatique a permis à notre secteur de ne plus dépendre d'une seule économie.
Pour ces raisons, nous nous intéressons beaucoup au commerce international et à l'ouverture de marchés pour nos produits, surtout en Asie. L'accord de Partenariat transpacifique nous intéresse beaucoup. Néanmoins, nous remarquons que la Chine n'en fait pas partie et nous nous demandons quelles conséquences cela risque d'avoir.
Comme bien d'autres groupes de pêcheurs côtiers du pays, nous sommes membres d'une organisation nationale, la Fédération des pêcheurs indépendants du Canada. Cette fédération représente la flotte indépendante du secteur canadien de la pêche et souhaite participer aux discussions sur notre politique commerciale. Nous désirons pouvoir le faire de façon éclairée.
Nous déplorons qu'on ait publié très peu de renseignements sur les éléments du PTP qui pourraient se répercuter sur la pêche. Nous demandons que la fédération reçoive une séance d'information sur les enjeux touchant la pêche.
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Nous savons que les accords commerciaux ne prévoient pas seulement le commerce des produits; ils prévoient aussi des règles, surtout des règles qui accordent aux sociétés des droits qui peuvent primer sur les lois nationales. Cela nous préoccupe vivement, car la politique du Canada à l'égard de la pêche se base sur le concept du propriétaire exploitant. Les règles relatives aux propriétaires exploitants et à la séparation de la flottille ont été mises en place pour que les collectivités de pêcheurs soient les principales bénéficiaires des ressources halieutiques locales. Elles revêtent une importance primordiale pour le développement et la viabilité des localités rurales dans la région de l'Atlantique. Elles reposent sur le principe que les ressources halieutiques du Canada sont un bien collectif qui doit être géré par le gouvernement fédéral dans l'intérêt public et au profit des Canadiens.
L'objection que nous voyons au PTP est que certains des principaux partenaires de l'accord, comme la Nouvelle-Zélande et le Chili, deux nations pratiquant la pêche, ont adopté une politique très différente à l'égard de leurs ressources halieutiques au cours des dernières décennies. Elles ont, en fait, privatisé l'accès aux quotas de pêche. La situation est assez alarmante en Nouvelle-Zélande. Les quotas de pêche sont maintenant récoltés par des bateaux-usines étrangers, surtout sud-coréens, qui emploient des équipages ,liés par contrat, de pays à très bas salaire comme l'Indonésie, les Philippines et le Vietnam.
Selon le Bloomberg Business Report, les conditions de travail à bord de ces navires s'apparentent à l'esclavage. Cela a été confirmé par les enquêtes du ministère du Travail de Nouvelle-Zélande après des cas répétés d'équipages qui ont quitté le navire pour échapper aux mauvais traitements dont ils étaient victimes. Ce genre d'arrangement selon lequel des bateaux-usines étrangers récoltent les ressources halieutiques d'un pays en employant des esclaves est certainement bon pour les bilans financiers des sociétés qui exploitent ou possèdent les quotas, mais nous ne voyons pas comment cela pourrait être bon pour les pêcheurs ou les collectivités qui vivent de la pêche.
Les nouvelles de la semaine dernière selon lesquelles le même genre de pratique a lieu à Hawaii soulignent la nécessité de préserver et d'améliorer la politique canadienne à l'égard de la gestion des pêches.
Qu'une chose soit bien claire: les pêcheurs comprennent le marché. Nous transigeons avec lui quotidiennement. Nous savons qu'il ne se soucie pas de nos villages de pêcheurs ou de leur avenir. Nous craignons que les grandes entreprises de pêche des pays du Pacifique qui participent au PTP, y compris le nôtre, se servent des négociations — qui semblent être menées en secret et que le Canada a dû approuver, avant même de voir leur teneur, pour pouvoir prendre part à l'accord — pour avoir accès aux ressources halieutiques du Canada à nos dépens.
Les éléments cruciaux de notre politique concernant, par exemple, les propriétaires exploitants et la séparation de la flottille, ainsi que le principe voulant que les ressources halieutiques du Canada soient un bien collectif, seront sacrifiés pour que d'autres secteurs de l'économie, peut-être les producteurs de porc, puissent avoir accès aux marchés du PTP. Nous voulons participer à l'élaboration de notre politique de commerce international et nous voulons le faire en toute connaissance de cause. Nous ne voulons pas que nos intérêts et l'intérêt à long terme de nos collectivités et des générations futures soient sacrifiés par des gens qui ne comprennent pas l'importance des collectivités rurales côtières.
Merci.
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Nous devons prendre les mesures nécessaires.
J'essaie de vous dire que nous avons aussi une usine de conditionnement. Le potentiel commercial de nos produits de marque dépasse largement la quantité de poisson disponible localement, ce qui comprend le poisson qui est pêché aux États-Unis et que nous importons au Canada.
Ce que j'essayais de faire valoir, ici, c'est le contexte réglementaire dans lequel nous opérons actuellement. Nous craignons surtout de nous retrouver sur un pied d'égalité avec les conserveries et les fournisseurs de produits qui nous concurrencent sur les marchés mondiaux, ce qui comprend le Pérou et le Vietnam. Il y a d'autres pays en dehors du PTP que nous concurrençons directement, par exemple le Maroc et la Thaïlande. Il y en a un certain nombre; c'est un commerce vraiment mondial.
À l'heure actuelle, nous comptons sur des produits finis pour répondre à la demande des distributeurs de la marque.
Pour ce qui est de la baie de Fundy, nous sommes étroitement liés au sort du secteur de la pêche et de nos partenaires dans l'exploitation de la ressource et nous partageons donc leurs préoccupations dans le contexte de cette relation.
Merci à vous tous pour vos excellents exposés, très détaillés et centrés sur la situation locale.
Ma première question s'adresse à vous, monsieur Lomas.
D'après ce que j'ai entendu et ce que je sais de Connors, à Blacks Harbour, qui se trouve dans le sud-ouest du Nouveau-Brunswick, nous avons une entreprise qui importe pour pouvoir exporter. Je comprends tout à fait vos préoccupations au sujet de l'uniformisation des règles du jeu, car Connors et d'autres entreprises du pays nous parlent souvent des difficultés que leur posent les exigences sanitaires et phytosanitaires. Vous avez cité l'exemple de la Suède. S'il y avait des stocks suffisants sur place, si les stocks locaux de hareng étaient aussi abondants qu'il y a 50 ans, il ne serait probablement pas nécessaire d'importer.
Par conséquent, pour ce qui est de vos inquiétudes au sujet des importations, il y a effectivement du travail à faire de ce côté-là, et des entreprises différentes nous l'ont dit. Je voudrais savoir si, à votre avis, l'harmonisation des mesures sanitaires et phytosanitaires nous fournit l'occasion de relever les normes, même si de nombreux témoins nous ont dit que le PTP allait les abaisser.
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Merci énormément d’avoir présenté ces exposés. Ils nous donnent un bon aperçu de la réalité du Nouveau-Brunswick et des préoccupations que vous avez, chacun de votre côté.
Madame Sonnenberg, j’aime beaucoup ce que vous avez dit sur le fond de la question et sur ce qui contribue au bien des pêcheurs et des collectivités en cause, car tout cela s’applique aussi à ce qui est bon pour la population canadienne, nos collectivités, ainsi que notre santé et notre sécurité publiques, partout au Canada. Ce sont des choses qu’il nous faut protéger et qui doivent prévaloir dans tout ce que nous faisons; donc, j’apprécie votre intervention.
Madame Adair, vous avez parlé de la perpétuation des brevets. Je crois que la plupart des citoyens canadiens ignorent comment les grandes sociétés pharmaceutiques y ont recours pour prolonger la protection de leurs brevets. Prenons l’exemple bien simple de l’EpiPen. Ce n’est pas l’épinéphrine, un médicament utilisé depuis plus de 40 ans au Canada, mais le mécanisme qui permet de l’administrer, qui continue de rendre ce produit cher.
Je me demande si vous pourriez nous dire un mot sur ce qu’il se passerait si le prix des médicaments était moins abordable, ici au Nouveau-Brunswick.
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Je commençais en fait à attirer l’attention sur le fait que les normes de salubrité moins strictes qui prévalent dans les pays du PTP constituent une autre menace à la salubrité des aliments, au Canada. On a eu un exemple d’importation d’aliments non salubres en provenance de la Malaisie et du Vietnam, et de la façon dont c’est traité — de crevettes élevées à partir de déchets humains puis traitées aux antibiotiques. De telles pratiques pourraient ne pas être énoncées clairement en vertu de l’étiquetage prévu par le PTP.
L’autre chose qui inquiète les gens, c’est le lait américain. Le Canada a banni l’hormone bovine de croissance recombinée (ou rBGH) fabriquée par Monsanto, mais pas les États-Unis. Cela préoccupe les gens.
Il faudrait aussi régler la question des affirmations concernant les viandes et produits laitiers ou autres qui seraient équivalents en vertu du PTP mais que les membres bien informés du public canadien voient autrement.
Beaucoup de Canadiens n’acceptent pas de consommer sans le vouloir des OGM ou des produits laitiers qui pourraient comprendre de la rBGH. Un grand nombre ont des allergies; d’autres sont contre l’irradiation des aliments, et tous doivent être à l’abri du danger, tant grâce aux interdictions qu’à l’étiquetage. La mention du pays d’origine doit être claire, tout comme le recours à des substances et procédés pouvant avoir des effets nocifs sur la santé. Il faut en tout temps un bon étiquetage qui protège la santé des Canadiens.
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Merci, mesdames et messieurs, d’être venus nous parler aujourd’hui. Comme vous pouvez le constater, la pluralité des opinions est très enrichissante. Il n’en ressortira en fin de compte qu’un meilleur accord.
Monsieur Lomas, vous dites que la plus grande partie de la pêche, et je vais peut-être paraphraser un peu, est axée sur les exportations. Un grand pourcentage d’intervenants ainsi que les derniers groupes entendus ont essentiellement dit la même chose. N’est-il pas important d’avoir une diversité de marchés? Vous comptez pas mal exclusivement sur le marché américain — et je comprends cela — et vous avez fait un commentaire sur le Japon. Ce qu’il y a, avec le Japon, c’est qu’ils veulent du poisson frais. Pas en conserve. Là est la différence.
La diversité de marchés constituerait-elle un atout qui préserve l’honnêteté des Américains? C’est ce que nous avons constaté lorsque nous avons négocié avec eux l’étiquetage indiquant le pays d’origine, concernant le bœuf et porc, et nous avons fait le même constat en discutant du bois d’œuvre, un dossier encore à l’étude: quand on a d’autres marchés qui créent une demande, les Américains ont tendance à rentrer dans le rang et à avoir des pratiques équitables plutôt que de se limiter à pratiquer le libre-échange. Une telle diversité constitue-t-elle un atout?
L'hon. Gerry Ritz: La réponse est tout simplement oui.
M. David Lomas: Encore une fois, juste pour mettre les choses en perspective relativement à Connors Bros., traditionnellement, nous avons fait de l’exportation, et ce, depuis plus de 100 ans. En fait, j’ai vu un document de vente datant de 1923 dans lequel on mentionne que, à l’époque, Connors Bros. exportait vers plus de 50 marchés dans le monde. À l’époque, la structure tarifaire imposée à l’entrée des États-Unis était très prohibitive, si bien que le marché des États-Unis n’était pas très important chez Connors Bros. Peut-être est-ce uniquement à cause de notre longue histoire, mais nous avons toujours été une entreprise qui offre une grande diversité de fruits de mer de marque. Nous avons toujours été très diversifiés.
Maintenant, il va de soi que, de nos jours, le marché américain est très important pour nous à cause des marques que nous y avons. Nous sommes axés sur les exportations. Nous sommes à l’affût des débouchés dans ce sens et nous cherchons à optimiser le rendement des produits de ce secteur que nous destinons à la vente. Donc, le CETA, le PTP, en théorie, si les règles du jeu sont les mêmes pour tous, alors, oui, ce serait une bonne chose.
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On a aussi abordé le fait que certains chapitres étaient fermés lorsque le Canada a commencé à participer aux négociations. Je peux vous assurer que chacun de ces chapitres a fait l’objet d’une réouverture et de discussions. On y a apporté des changements.
Un exemple de cela, c’est que, en agriculture, les normes de composition des fromages ont été retirées d’un de ces chapitres clos. Nous avons pu rouvrir le tout et ramener les choses de façon à favoriser le Canada. Cela signifie environ 800 millions de dollars pour nos producteurs laitiers. Il y a eu beaucoup de discussions.
Vous avez passé une remarque sur le quasi-esclavage qui règne dans certains bateaux de pêche de par le monde. Il y a là des chapitres sur les normes de travail, les normes environnementales ainsi que la salubrité des aliments. Pour accéder à notre marché, les pays qui exportent vers le Canada doivent le faire en fonction des normes en vigueur au Canada. La main-d’œuvre qui travaille dans leurs bateaux doit être payée selon nos normes, et bien sûr la salubrité alimentaire doit également satisfaire à nos normes, pour notre sécurité et pour que nous n’importions pas de marchandise moins bonne que à quoi on s’attend au Canada. Il est très important que ces chapitres soient bien là.
Les gens de Grand Manan, lorsque vous avez mentionné ne pas avoir reçu de préparation adéquate, est-ce que vous l’avez maintenant demandé? Il y a un gars sur place, au ministère des Pêches. Je suis certain que Dominic sera heureux de s’asseoir avec vous, ou si votre organisation mère l’appelait, pour regarder cela ensemble.
Cela met fin aux discussions avec ce groupe.
Merci beaucoup de votre présence, de vos bonnes présentations et de votre dialogue intéressant avec les députés. Cela nous servira pour notre rapport final.
Pourriez-vous rester encore quelques secondes? La CBC veut nous filmer tous ensemble en train de bien nous entendre, comme le font tous les bons Canadiens, et obtenir une rétroaction des parlementaires.
Notre comité fait les choses un peu différemment des autres. Nous avons prévu du temps à la fin pour que le public puisse faire des commentaires. Si des membres du public veulent se présenter à notre micro ouvert, ils pourront le faire dans environ une heure et demie.
Vous aurez deux minutes. Vous devrez nous donner votre nom et nous dire d'où vous venez. Je pourrai ensuite vous appeler quand nous serons prêts. Ce sera dans environ une heure et demie, mais j'aimerais d'abord que vous donniez votre nom et votre lieu de résidence. Quand je lirai votre nom, vous pourrez aller au micro pendant deux minutes et nous dire ce que vous pensez du PTP.
Ce ne sera pas un dialogue avec nous, nous allons simplement écouter ce que vous avez à dire. Ce sera à vous de dire ce que vous voulez. Essayez de le faire en deux minutes.
Cela fonctionne plutôt bien. Nous l'avons fait dans chaque province. Dans certaines provinces, nous avons eu plus d'intervenants que dans d'autres, mais c'était vivant et intéressant. Les gens ont dit franchement ce qu'ils pensaient du PTP, ce qu'ils aimaient et ce qu'ils n'aimaient pas et ce qu'ils voudraient changer. Cela s'est bien passé.
Je ne sais pas si d'autres comités vont faire comme nous, mais cette tribune libre a très bien marché pour nous jusqu'à présent. Je vous rappelle de laisser votre nom et de vous inscrire.
Là-dessus, je vais suspendre la séance.
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Nous allons commencer, mesdames et messieurs. Nous avançons à un bon rythme ce matin et nous passons à notre troisième groupe.
Bienvenue, mesdames et messieurs. Vous savez pourquoi vous êtes ici. Notre comité parcourt le pays au sujet du PTP. Nous écoutons ce que les Canadiens ont à dire, que ce soit des parties prenantes, des entreprises, des sociétés, des syndicats ou des employés. Nous avons reçu plus de 200 ou 300 présentations et plus de 20 000 personnes nous ont envoyé des courriels. Les gens sont nombreux à participer et nous allons terminer en octobre. Nous sommes au Canada atlantique cette semaine et nous aurons quelques autres présentations en octobre. Nous accepterons les observations du public jusqu'à la fin octobre. Nous préparerons ensuite notre rapport en novembre et en décembre et nous le présenterons au Parlement à la fin de l'année.
Merci de prendre part à ce processus. Nous apprécierions que vous vous limitiez à cinq minutes pour avoir le plus de temps possible pour le dialogue avec les députés.
Sans plus attendre, nous allons commencer avec Leigh Sprague du Syndicat des employé(e)s des secteurs public et privé du Nouveau-Brunswick.
Merci de votre présence, monsieur Sprague. Allez-y, s'il vous plaît.
Le Syndicat du Nouveau-Brunswick, dont le siège social est à Fredericton, compte environ 8 500 membres dont environ 7 000 travaillent dans le secteur public au Nouveau-Brunswick. Nous sommes la composante du Nouveau-Brunswick du Syndicat national des employées et employés généraux du secteur public, le SNEGSP qui compte 360 000 membres. Les effets du PTP sur les services publics nous préoccupent, à la fois comme utilisateurs des services publics et comme employés qui travaillent pour les offrir.
Premièrement, il y a le fait que l'accord adopte une approche fondée sur une liste négative, c'est-à-dire que tous les services et investissements sont assujettis aux dispositions du PTP à moins de réserves ou d'exclusions négociées et précisées dans les articles propres à chaque pays.
Le Canada a négocié une réserve dans le domaine des services sociaux, ainsi que des droits issus de traités avec les Autochtones et les industries culturelles et, ce faisant, je cite :
Le Canada se réserve le droit d’adopter ou de maintenir une mesure visant la prestation de services d’application de la loi et de services correctionnels ainsi que des services suivants, dans la mesure où ils constituent des services sociaux établis ou maintenus à des fins d’intérêt public: sécurité ou garantie du revenu, sécurité ou assurance sociale, bien-être social, éducation publique, formation publique, santé et garde d’enfants.
Cela semble être une mesure positive, mais notre problème réside dans le fait que l'expression « intérêt public » n'est pas définie dans le texte du PTP. C'est un problème dans la mesure où les gouvernements n'ont pas tous la même interprétation de ce qui constitue un service public. Ce serait finalement au programme d'arbitrage, avec le règlement des différends, d'établir une jurisprudence sur ce qu'est l'intérêt public. Nous pourrions en arriver à ce que les gouvernements fédéral et provinciaux soient limités dans ce qu'ils seraient autorisés à faire.
L'annexe ne comprend pas non plus différents services auxiliaires qui assurent le bon fonctionnement continu des services sociaux que j'ai mentionnés. Par exemple, dans le domaine de la santé, les services de santé auxiliaires, tels que les services de nettoyage, d'entretien et d'administration, ne sont pas mentionnés comme des services sociaux. Par conséquent, quoi que ce soit dans ce domaine serait assujetti au PTP.
Selon cette liste négative, les services non encore prévus censés servir l'intérêt public à l'avenir ne seront pas protégés par la réserve et seront donc soumis aux dispositions du PTP, car ils n'auront pas été identifiés dans le texte actuel. Les gouvernements du Canada qui pourraient vouloir fournir certaines choses à titre de service public, des choses imprévisibles maintenant parce qu'elles n'existent pas encore, seraient limités dans leur capacité à fournir ces services.
L'autre préoccupation liée à la précédente a trait aux dispositions de statu quo et de rajustement du PTP. La disposition de statu quo vise à créer une norme minimale irréversible pour la libéralisation par l'exclusion de nouvelles restrictions. Selon cette disposition, les gouvernements ne peuvent pas adopter de nouveaux règlements ou des restrictions sur le commerce et l'investissement. Bien au contraire, les gouvernements doivent aller dans le sens d'une plus grande conformité avec les dispositions de l'accord. De plus, les dispositions de rajustement interdisent aux gouvernements de renverser toute mesure de privatisation volontaire.
Non seulement la disposition de statu quo crée une nouvelle norme de libéralisation du commerce et des investissements dans les services, mais la disposition de rajustement empêche les gouvernements de limiter les privatisations. Peut-être encore plus troublant que la tendance éventuelle à la privatisation est le fait que ce sera irréversible. En tant que syndicat, en particulier un syndicat qui a des membres qui travaillent dans la fonction publique, il est naturel que nous soyons opposés au concept de privatisation, mais je pense qu'indépendamment de l'opinion que l'on a sur la question de savoir si les services sont mieux fournis par le secteur public ou le secteur privé, le caractère irréversible de certaines règles du PTP à ce sujet devrait tous nous inquiéter, car cela risque de limiter l'action des gouvernements à l'avenir.
Bonjour. Je m'appelle Peter Johnston. Je suis le directeur de l'assurance de la qualité pour les Fermes Cavendish. Je travaille sur la salubrité et la réglementation des aliments pour notre entreprise. Je travaille pour Cavendish depuis plus de 7 ans et depuis un peu plus de 20 ans dans le secteur alimentaire.
Les Fermes Cavendish est une entreprise familiale canadienne enracinée dans le Canada atlantique dont les activités ont débuté en 1980 à l'Île-du-Prince-Édouard. Cette année-là, nous expédions 25 camions de produits par semaine. En 2015, nous en expédions 728 par semaine. Les Fermes Cavendish est la marque de détail qui connaît la plus forte croissance au Canada. Depuis deux ans, la plupart des restaurants à service rapide de l'Amérique du Nord sont nos clients. Nous sommes également l'un des plus importants conditionneurs pour de nombreux détaillants et fournisseurs de services alimentaires.
En plus de fournir des produits pour les marchés américains et canadiens, nous exportons dans plus de 50 pays dans le monde. Nous sommes le quatrième plus grand transformateur de pommes de terre surgelées en Amérique du Nord. Nous avons quatre usines au Canada et une aux États-Unis. Nous produisons plus de 1,46 milliard de livres de produits finis par an. Notre part de marché actuelle dans les pays du PTP va de zéro à environ 3,5 %. Mais comme vous l'entendrez tout à l'heure, nous voyons des possibilités dans ces marchés si le PTP est ratifié. Les taux des droits vont de 0 à 40 % dans les pays du PTP.
J'ai apporté un dépliant qui contient plus de détails. Je suis désolé, mais je n'ai pas eu le temps de le faire traduire.
Nos taux de droits sur les frites et produits de pommes de terre surgelés sont actuellement les mêmes qu'aux États-Unis. Si les États-Unis ratifient l'accord du PTP, mais pas le Canada, les transformateurs canadiens seront largement désavantagés. Les transformateurs américains ont un léger avantage, car ils sont favorisés sur le plan logistique en étant plus proches des ports pour l'expédition et en ayant besoin de moins de jours de transit. Pour être compétitifs, nous ne pouvons pas avoir de nouveaux obstacles à ces marchés potentiels.
Je peux vous donner quelques exemples de problèmes en matière d'exportation dans les pays du PTP. Le Japon, le premier importateur de produits de pommes de terre surgelés en dehors de l'Amérique du Nord, a des exigences non traditionnelles sur la sécurité et la qualité des aliments. Il exige également un emballage et un étiquetage très précis. Le Mexique, l'un des trois principaux marchés pour les produits de pommes de terre surgelés, a récemment adopté de nouvelles lois qui exigent un emballage particulier pour la vente au détail qui est différent du reste du monde. En Malaisie, les particularités culturelles et du marché exigent des unités de gestion de stock particulières. Au Chili et au Pérou, où nous croyons que les possibilités d'importation sont importantes, il existe des obstacles au commerce non traditionnels, notamment des tests microbiologiques et inorganiques qui ne sont pas exigés dans d'autres marchés et qui ne sont pas effectués normalement dans le secteur. Leur processus d'enregistrement d'un nouveau produit est bureaucratique et prend beaucoup de temps. Il faut parfois jusqu'à un an pour enregistrer un produit.
Pour que les produits de pommes de terre surgelés canadiens soient concurrentiels et pour augmenter les exportations et ne pas perdre de part de marché dans les pays du PTP, le gouvernement du Canada doit ratifier l'accord du Partenariat transpacifique.
Merci.
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Je m'appelle Jessica Smith. Je suis ici en tant que membre de la section locale 4606 d'Unifor où je représente 1 300 membres dans le secteur des soins de santé, plus particulièrement les soins de longue durée. Unifor représente également 30 000 membres au Canada atlantique et 310 000 dans l'ensemble du pays.
Je suis arrivée au Canada à titre de travailleuse étrangère temporaire. Je suis venue ici des États-Unis parce que le Canada correspondait davantage à mes convictions et à mes idéaux, avec nos soins de santé universels, nos relations de travail et nos préoccupations environnementales. Tout cela est compromis par le PTP, mais je suis ici pour parler plus précisément du PTP par rapport au statut de travailleur étranger temporaire.
C'est une situation stressante en raison de l'incertitude. Je l'ai souvent entendu qualifier « d'esclavage moderne », y compris dans nos propres médias. Lorsque vous êtes travailleur étranger temporaire, l'entreprise qui vous a embauché et a payé pour votre évaluation de l'incidence sur le marché du travail contrôle votre avenir. Nous avons tendance à être très soumis et je dis « nous » parce que j'ai dépassé cette partie de mon histoire, mais je ne l'ai pas oubliée. Si l'on fait des vagues et que l'on est licencié, on ne peut plus rester au Canada. C'est pour cette raison que nous faisons pour nos employeurs ce à quoi s'opposeraient nos collègues canadiens. Nous avons tendance à être plus souvent déplacés. On nous demande plus souvent de faire des heures supplémentaires. Nous travaillons davantage en cas de manque de personnel et même quand nous sommes malades de peur de perdre notre emploi et par conséquent notre avenir au Canada.
L'immigration est un élément essentiel de la diversité de notre pays et la diversité est une force extraordinaire. Les négociations d'accords commerciaux doivent prendre en compte ce facteur important qu'est le travail. La sécurité de l'emploi est une sécurité économique. Compte tenu de la mondialisation, nous devons réfléchir aux effets sur notre main-d'oeuvre et aux moyens de faire en sorte que ces accords commerciaux intègrent tout le monde, tout en réduisant le fossé économique qui continue de s'élargir.
Les accords de libre-échange, en particulier le PTP, élargissent en fait ce fossé. Le chapitre 12 du PTP, dont les États-Unis ont choisi de se retirer, donne des droits aux multinationales qui leur permettent de contourner complètement les lois sur l'immigration du Canada. Il réduit à néant l'évaluation de l'incidence sur le marché du travail, tout en levant les restrictions sur le pourcentage des travailleurs étrangers temporaires susceptibles d'être employés.
Commençons par l'évaluation de l'incidence sur le marché du travail qui a été créée pour que les entreprises qui font venir des travailleurs étrangers temporaires n'abusent pas du système. Elles doivent démontrer qu'elles ont d'abord essayé d'embaucher un travailleur canadien.
Comme immigrante, j'en comprends la nécessité. Aucun immigrant ne vient au Canada pour prendre le travail d'un Canadien. Nous venons pour trouver des possibilités d'améliorer notre avenir, un avenir qui nous permet de marcher à côté de Canadiens et de ne pas les voir au chômage. En permettant aux multinationales d'ignorer l'évaluation de l'incidence sur le marché du travail, ce ne sera pas toujours le cas.
Pour emprunter un exemple du rapport du Centre canadien de politiques alternatives, « Les travailleurs migrants et le Partenariat transpacifique », les constructeurs automobiles japonais pourraient déplacer facilement des ingénieurs du Japon au Canada en vertu de la règle des personnes transférées à l'intérieur de leur entreprise. Cela pourrait se produire même s'il y a déjà un ingénieur canadien qui a de l'expérience et qui est au chômage. L'évaluation de l'incidence sur le marché du travail peut avoir ses défauts, mais elle existe précisément pour éviter ce genre de situation.
Il y a ensuite le fait que le PTP lève les restrictions sur le pourcentage de travailleurs étrangers temporaires dans un lieu de travail. Cet aspect pourrait faire particulièrement l'objet d'abus dans des endroits qui changent souvent de sous-traitants, tels que les aéroports ou l'industrie pétrolière. Les sociétés devraient accorder ces contrats aux entreprises dont les propositions sont les moins chères. Si l'entreprise est dans un pays du PTP, en particulier au Japon ou en Australie, elle pourrait ne pas réembaucher les personnes qui étaient employées par le détenteur du contrat précédent. Elle pourrait plutôt faire venir des travailleurs étrangers temporaires à un salaire bien inférieur et avec des avantages sociaux réduits. Les employés deviennent ainsi plus dépendants envers cette entreprise.
Je pense que le PTP est une occasion manquée. Nous devrions chercher à négocier un accord commercial équitable et progressiste qui ne permet pas aux entreprises de contourner nos lois sur le travail, mais les obligent à les respecter et les placent sur un pied d'égalité en leur faisant prendre en compte l'évaluation de l'incidence sur le marché du travail et en offrant des options de résidence permanente lorsqu'il existe un réel besoin de travailleurs étrangers.
Merci.
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Vous n'indiquez pas cela mais...
Le Pérou ne manque pas d'intérêt... J'y suis allé et je crois qu'on y cultive 3 000 variétés de pommes de terre. On y trouve 28 écoclimats différents. Ils possèdent aussi une banque de semences financée en partie par Agriculture Canada. Ils ont des dizaines de milliers de variétés de semences.
La pomme terre noueuse et bosselée est celle qui est vraiment intéressante. On l'appelle la patate belle-mère. Si vous allez chez votre petite amie et que la belle-mère éventuelle pèle les pommes de terre bien comme il faut, avec précision, cela signifie qu'elle vous aime. Si elle se contente de la peler grossièrement, elle ne vous aime pas. Voilà pour l'industrie de la pomme de terre au Pérou.
Vous faites état des différences sur le marché de 2014 à 2015. Au Japon et à Singapour l'augmentation a été phénoménale. Ce sont des marchés appréciables. Pour ce qui est du taux du dollar, vous vous êtes bien débrouillé. C'est l'accès que vous avez perdu en Malaisie, en Australie, en Nouvelle-Zélande, etc.; ces pays n'étaient pas au départ de gros marchés, mais c'est leur valeur qui compte et non le volume.
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Je vous remercie tous pour vos exposés très intéressants. Leigh, c'est agréable de vous revoir après toutes ces années depuis le Collège communautaire du Nouveau-Brunswick.
J'ai plusieurs questions à poser.
Madame Smith, en ce qui a trait au programme des travailleurs étrangers temporaires, je tiens à vous rassurer car le gouvernement est en train de le revoir entièrement. Un rapport devrait paraître au cours de l'année. Les membres du comité permanent l'étudient actuellement.
Au Nouveau-Brunswick, nous sommes aux prises avec une situation digne d'intérêt en ce qui concerne les travailleurs étrangers temporaires et les mauvais traitements dont ils font l'objet. Les cas dont j'ai eu vent localement sont très différents, et moins violents que dans d'autres parties du pays, mais nous faisons aussi face à une pénurie de main-d'oeuvre. Le gouvernement fédéral cherche à établir une stratégie de croissance pour l'Atlantique. Au cours des seize prochains mois, nous voulons augmenter la part que représente l'immigration axée sur les employeurs de 2 000 personnes. Si l'on regarde le chapitre du PTP portant sur la mobilité de la main-d'oeuvre, on constate qu'il ne vise pas directement les exigences en matière de main-d'oeuvre hautement qualifiée dont on a besoin localement.
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Merci beaucoup pour vos exposés d'aujourd'hui.
J'ai une ou deux choses à dire. Monsieur Sprague, vous avez fait allusion aux droits autochtones issus des traités. Les peuples autochtones n'ont malheureusement jamais été consultés au sujet du Partenariat transpacifique. Ils ont été invités à comparaître devant ce comité. Dans le document, on ne traite pas des droits qui leur sont dus ici au Canada.
Il n'y a pas de jurisprudence, pas de droit jurisprudentiel qui s'applique aux processus de résolution des différends entre un investisseur et un État. Même si nous en avions au Canada, ils ne s'appliqueraient malheureusement pas.
Je veux vous poser une question au sujet du statu quo. Je crois qu'il importe que les gens comprennent que, dans la clause de statu quo elle-même, on peut penser à l'assurance médicaments. Si nous adhérons au PTP aujourd'hui, et si plus tard nous décidons de mettre en oeuvre un régime d'assurance médicaments, nous pourrions être poursuivis parce que nous serions incapables de créer de nouveaux programmes publics à l'intention des Canadiens. Je me demande si vous pouvez aborder la question des effets de la clause de statu quo sur les travailleurs du secteur public.
Madame Smith, quand je suis arrivé au Canada il y a 32 ans, je parlais très peu l'anglais. Vous avez mentionné le mot ingénieur dans votre présentation. J'ai fréquenté l'Université de Calgary et j'ai obtenu mon diplôme d'ingénieur. J'étais ingénieur professionnel en Alberta et en Colombie-Britannique en tant qu'arpenteur-géomètre. Quand vous parlez de déplacer ces métiers en particulier au Canada aux termes du PTP, étant donné que vous devez être membre d'une organisation professionnelle pour pouvoir porter le titre d'ingénieur, je pense que les ingénieurs qui ne sont pas accrédités ne pourront travailler dans le cadre de projets canadiens.
Par contre, vous avez parlé des travailleurs temporaires. Je suis un fervent défenseur de l'immigration permanente pour certaines des raisons que vous avez invoquées, l'exploitation de la main-d'oeuvre, et en particulier celle des femmes.
Mme Ludwig a indiqué que le Programme des travailleurs étrangers temporaires est à l'étude. Avez-vous des suggestions à faire pour adapter ce programme afin de garantir que ces personnes ne sont pas victimes d'exploitation?
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Je voudrais bien, car je m'adresserais à M. Johnston pendant 20 minutes. Il a tout juste effleuré la question, et je vais lui donner l'occasion d'en parler un peu plus longuement, mais je vais d'abord me présenter.
Oui, Chatham-Kent—Leamington est ma circonscription. On trouve aussi à Wheatley— je lui ai parlé du port de Wheatley— la Cavendish Farms. Je suis très fier de le représenter le poisson-frites, l'ensemble.
À propos de la pomme de terre. M. Ritz a parlé de l'Amérique du Sud et son origine, c'est vraiment là. J'ai déjà lu qu'au XVIIe siècle, 100 ans après avoir été introduite en Europe, la pomme de terre y était la base de l'alimentation. Incroyable, J'ai fait des calculs: 1,5 milliard de livres et il y a sept milliards d'habitants dans le monde; si vous vendez toute votre production seulement aux Canadiens, nous devrions manger 1 500 livres de pommes de terre. De toute évidence, nous devons exporter.
Je deviens tout enthousiaste quand je me mets à réfléchir au potentiel. Vous êtes manifestement un groupe d'entrepreneurs plus brillants et vous faites du bon travail. Votre formule est fabuleuse. Je connais l'Industrie des cultures de serre dans mon coin de pays; nous parlons du potentiel de la consommation des cultures de serre et nous avons seulement effleuré la question en Amérique du Nord par rapport à l'Europe. Si nous nous tournons vers les États-Unis, avec 200 millions d'habitants à 24 heures de route, il y a tellement de pommes de terre. Eh bien! Si l'Asie où l'alimentation de base demeure le riz découvre la pomme de terre ... J'ai fait des recherches sur ce féculent et je sais tout ce qu'il a à offrir. J'ai appris qu'une personne a déjà vécu toute une année à manger seulement des pommes de terre.
Parlez-nous donc du potentiel de croissance. C'est un sujet intéressant parce que je peux visualiser cette expansion exponentielle.
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Merci de la question et de l'occasion de prendre la parole.
Le potentiel pour Cavendish Farms et toute l'industrie canadienne de production de frites, dans la région Asie-Pacifique est très intéressant. Ce secteur connaît la plus forte expansion et on réalise les avantages des pommes de terre et des produits de la pomme de terre, comme vous en parlez, aux plans de la nutrition et de la facilité de consommation. L'intérêt sur ces marchés est palpable. Ces marchés réclament un produit de très grande qualité et très uniforme, et nous sommes en mesure de livrer la marchandise. Bien franchement, cela nous a permis d'améliorer notre produit et d'uniformiser davantage ce que nous faisons.
Pour Cavendish Farms, si ces droits sont relevés à notre détriment aujourd'hui, cela complique beaucoup les choses. Si le PTP est ratifié et que ces obstacles sont éliminés, cela nous permettra de vraiment mettre en oeuvre notre stratégie à long terme sous l'angle du développement des immobilisations. C'est dans cette région qu'il faut prendre de l'expansion. Le marché nord-américain des frites et la consommation de frites en Amérique du Nord sont relativement stables, bien développés. C'est dans les pays de l'Asie-Pacifique qu'il y a des possibilités. Nous sommes très enthousiastes face à cela et nous visons non seulement à vendre plus de frites, mais également à donner un emploi à plus de Canadiens. Notre entreprise est établie sur la côte est et c'est avec grand enthousiasme que nous entrevoyons la possibilité de favoriser le développement de la région et de donner un emploi à plus d'habitants et à des Canadiens de la région de Whealtley, en Ontario, et de Lethbridge, en Alberta, où nous avons des installations. Les possibilités de produire et d'exporter plus de produits et tout simplement les retombées au sein de l'industrie sont appréciables.
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Merci, monsieur le président.
Bonjour à toutes et à tous. Je vous remercie de l'invitation à comparaître devant votre comité.
Chacun d'entre vous vous devrait avoir en sa possession un document que j'ai fait imprimer en anglais et en français. Je ferai ma présentation en français et elle ne durera que trois ou quatre minutes.
Au Nouveau-Brunswick, les débarquements de crabe des neiges sont effectués par quatre groupes distincts d'entreprises de pêche. Il y a les Premières Nations qui débarquent 15 % des prises, les entreprises de pêche du Nouvel Accès qui débarquent 12 % des prises et les entreprises de pêche de l'Île-du-Prince-Édouard qui débarquent leurs prises au Nouveau-Brunswick, ce qui représente 9 % des prises. Enfin, vous avez les entreprises de pêche dites traditionnelles qui débarquent 64 % des prises.
Au Nouveau-Brunswick, il existe trois grandes associations de crabiers traditionnels. L'Association des crabiers acadiens, dont je suis le président, regroupe la majorité des entreprises traditionnelles de pêche de crabe des neiges au Nouveau-Brunswick.
À la page 2 de mon document, vous pouvez constater quel est notre territoire de pêche. En 2016, le deuxième plus important quota de crabe des neiges au Canada provenait du sud du Golfe du Saint-Laurent, soit environ 22 000 tonnes métriques, dont 90 % provenait de la zone de pêche 12.
Au Nouveau-Brunswick, les débarquements représentaient 62 % du total des prises allouées dans cette zone, soit environ 14 000 tonnes métriques. Les entreprises de pêche représentées par l'Association des crabiers acadiens ont capturé environ 30 % de ces prises.
En haut de la page 3, un graphique présente les débarquements mondiaux de crabe des neiges, soit pour le Canada, la Russie, les États-Unis, le Groenland et le Japon. Le Canada est le plus important producteur de crabe des neiges au monde. Les débarquements américains ont diminué d'une façon marquée au cours des années 2000. Il y a aussi les autres pays producteurs, comme la Russie, le Japon et la Corée.
À la page 2, vous trouverez quels ont été les débarquements canadiens de crabe des neiges. Plus de la moitié des débarquements canadiens sont faits à Terre-Neuve. La fluctuation des valeurs au débarquement est essentiellement liée à la fluctuation des taux de change entre le dollar canadien et le dollar américain.
Dans le graphique 3, vous verrez quelle sont les exportations canadiennes de crabe et de crabe des neiges par province et par pays importateur. Les exportations canadiennes sont dirigées essentiellement vers les États-Unis et le Japon. Ce sont les deux principaux pays qui achètent notre crabe. Depuis la baisse des débarquements américains au début des années 2000, la majeure partie des exportations canadiennes sont dirigées vers les États-Unis. Avant les années 2000, une grande partie de notre production était exportée au Japon.
Le Nouveau-Brunswick exporte plus de crabe des neiges au Japon que les autres provinces canadiennes. Une partie du crabe des neiges en provenance de Terre-Neuve est exportée vers la Chine. Depuis deux ou trois ans, on observe que la Chine s'intéresse aux produits de luxe, dont le crabe des neiges.
À la page 5, vous trouverez un graphique qui présente les importations américaines et japonaises. Comme le révèle ce graphique, la très grande majorité du crabe des neiges importée par les États-Unis provient du Canada. Les importations japonaises de crabe des neiges en provenance des États-Unis et du Canada ont diminué d'une façon importante depuis les années 2000. Les importations japonaises en provenance de la Russie ont augmenté entre 2000 et 2009, mais elles diminuent depuis 2010. C'est difficile d'être précis à cet égard car il y a beaucoup de pêche illégale en Russie.
À l'heure actuelle, les chiffres que nous avons ne sont peut-être pas les plus exacts, mais ils représentent un peu ce que le Japon achète de la part de la Russie.
Pour nous, l'Accord du Partenariat transpacifique et toute démarche ou amélioration qui ferait en sorte que notre produit puisse se retrouver dans d'autres pays et sur d'autres marchés représente quelque chose de positif. En d'autres mots, l'élimination du tarif de 4 % sur les exportations canadiennes de crabe des neiges vers le Japon est une mesure qui est excellente. De plus, puisqu'aucun des pays signataires ne produit de crabe des neiges, l'absence de concurrence additionnelle aux dépens des exportations canadiennes et la possibilité de rechercher de nouveaux marchés seraient bénéfiques pour nous.
Je vous remercie.
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Bon après-midi. Merci de m'avoir invité à comparaître devant ce digne comité. Je vais vous expliquer un peu qui nous sommes au port de Saint John, les retombées de l'accord commercial que nous constatons et puis nous verrons.
Comme vous le savez, le port de Saint John est l'une des 18 autorités portuaires du Canada. Nous sommes régis par notre propre loi, la Loi maritime du Canada. Vous vous trouvez dans la ville qui abrite le troisième plus important port selon le volume du Canada. Nous abritons la plus grande raffinerie de pétrole du Canada et le plus grand port pétrolier en eau profonde. Nous abritons aussi le seul terminal méthanier du Canada. Pas de doute, nous sommes un corridor énergétique pour le Canada.
Notre base de trafic est diversifiée, comportant des secteurs en croissance comme les croisières, le transport des marchandises en vrac et des assises maritimes d'énergie renouvelable et, bien entendu, l'un des secteurs de transport par conteneurs les plus effervescents du Canada. Ce secteur de transport par conteneurs en pleine croissance a amené les gouvernements du Canada et du Nouveau-Brunswick à investir avec l'autorité portuaire dans un projet de 205 millions de dollars visant à moderniser nos terminaux à l'ouest. Ce projet est en cours.
Toute cette activité a capté l'attention du monde du transport maritime à l'échelle planétaire et a incité DP World, le quatrième plus important exploitant de terminaux au monde, à s'associer au port de Saint John pour exploiter nos terminaux à compter de janvier 2017. Ce partenariat comprend des investissements de son secteur privé de dizaines de millions de dollars dans de l'équipement modernisé, dont des grues, les deux premières devant être livrées au port en octobre 2016. Tous ces facteurs soulignent l'importance du port de Saint John à titre de grand corridor commercial pour le Canada.
À notre avis, éliminer et réduire les droits de douane sur toute une gamme de marchandises ne peut qu'aider à intensifier le commerce sur une base multinationale. De nos ajours, le Nouveau-Brunswick est l'une des plus importantes régions commerciales par habitant au Canada. Bien que les États-Unis soient notre principal partenaire commercial, nos échanges se font partout dans le monde, notamment avec les pays en cause dans le PTP. L'élimination des obstacles commerciaux à l'échelle multinationale avec les pays avec lesquels nous faisons actuellement du commerce permet de renforcer les possibilités pour les expéditeurs et récepteurs de notre province.
Comme je l'ai mentionné, notre empreinte, s'appuyant sur des assises de transport de marchandises importantes et diversifiées, grossit. Le PTP aiderait à intensifier l'importance de cette empreinte pour les autres expéditeurs et récepteurs au-delà des frontières du Nouveau-Brunswick qui font du commerce par l'entremise de notre port aujourd'hui et qui le feront dans l'avenir. Cela devrait permettre de renforcer les bénéfices nets de toutes les personnes en cause dans la chaîne d'approvisionnement.
Ce que cela veut dire? On devrait conclure que des bénéfices nets plus solides découlant d'une demande accrue devraient mener à une augmentation de la production et de la viabilité financière, d'où plus de possibilités d'emploi. Du coup, notre assiette fiscale devrait augmenter, apportant au gouvernement des recettes plus élevées pour offrir des services essentiels notamment en santé, en éducation et en infrastructure.
À notre avis, parmi les principales retombées du PTP pour les ports, il y a l'augmentation du transfert des procédures douanières entre les pays. C'est une excellente étape. On pourrait ainsi accélérer les principes adoptés dans l'initiative canado-américaine Par delà la frontière. En précisant les règles et en convenant d'un système fondé sur les intérêts mutuels en matière de sécurité des marchandises transportées entre les pays, dans une optique de sécurité physique, de sécurité environnementale ou de sécurité pour la santé, on pourrait éviter des délais inutiles dans le transport des biens à l'intérieur et à l'extérieur du marché.
Ces objectifs ne font que souligner la valeur des ports comme point de transition essentiel et épine dorsale d'une économie nationale et régionale. D'après les études, jusqu'à 90 % des produits que les Nord-américains utilisent tous les jours ont été transportés par eau à un moment donné avant d'arriver dans les mains du consommateur.
Vous êtes ici aujourd'hui et vous avez choisi notre ville portuaire pour vos audiences et j'en suis très heureux. L'emplacement stratégique du port de Saint John pour le commerce du Canada ne laisse aucun doute. Nous avons un système perfectionné d'autoroute non congestionnée qui alimente des marchés nord-américains plus densément peuplés. Nous faisons partie des rares ports offrant des options aux expéditeurs et récepteurs en ce qui concerne les services ferroviaires, puisque nous assurons la liaison avec plusieurs compagnies ferroviaires de première classe. Nous sommes une porte d'entrée au monde et nous transportons des marchandises totalisant des milliards de dollars pour notre pays par le biais de ce port.
Je vous remercie de m'avoir donné l'occasion de m'exprimer et l'occasion de m'exprimer et j'attends vos questions.
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Bien, c'était des marécages. Ça aurait pu être pire.
Merci beaucoup de l'invitation. Je l'ai reçue vendredi à 16 h parce que quelqu'un d'autre avait annulé, mais c'est avec grand plaisir que je suis ici. Je sais que vous avez probablement déjà entendu parler des Producteurs laitiers du Canada, et peut-être de l'organisation dans les autres provinces aussi; je ne vais donc vous apprendre rien de neuf, mais peut-être vous en parler davantage dans une optique provinciale et peut-être personnelle.
Le PTP, quand on le met en chiffres et qu'on établit une comparaison avec le Nouveau-Brunswick, élimine probablement la moitié de la production de lait dans les provinces des Maritimes — à laquelle le marché a accès —, du lait que le Canada ne sera jamais en mesure de produire. Selon les chiffres des Producteurs laitiers du Canada, c'est 246 millions de dollars de moins dans l'économie canadienne. Comment allons-nous récupérer cet argent? On parle d'un accord commercial, n'est-ce pas? Dans un accord commercial, on est censés être sur un pied d'égalité ou de gagner, espérons-le de gagner.
Nous aurons aussi l'autorisation d'accéder à ces marchés, ce qui est fantastique, car c'est une région très peuplée. Je pense parfois que les parties à un accord commercial croient que le Canada est un vaste territoire offrant un vaste marché sur lequel elles peuvent saisir les débouchés puisque notre pays est aussi grand ou encore plus grand que les États-Unis au plan de la superficie. Or, elles oublient qu'il n'y a que 35 millions d'habitants. Ce n'est pas un marché énorme.
Ainsi, comment peut-on accéder à ces autres pays et faire de l'argent? Dans les accords avec l'OMC, nous sommes limités au plan des exportations. Compte tenu du prix du lait aujourd'hui dans le monde, ce n'est pas rentable pour un producteur de produire du lait à cette fin, parce que nous ferons tous faillite. Nous devons donc acquérir de l'expertise en matière d'exportation dans les marchés qui nous font faire de l'argent. Prenons le marché des fromages fins en Europe. Si nous avions le dixième de cette part, on parle de 450 millions de personnes, ce serait énorme. Le Canada aurait de la difficulté à produire cette quantité de lait.
C'est stimulant pour moi de voir si nous pouvons nous établir sur ce genre de marchés, Je n'ai aucun doute dans mon esprit — j'espère que la plupart d'entre vous avez eu la chance de goûter à certains des fromages fins que nous produisons dans ce pays — que nous pouvons concurrencer n'importe où dans le monde avec la qualité de nos produits laitiers. Trois de nos plus importantes usines transforment entre 80 % et 90 % de notre lait. Ce sont toutes des acteurs sur la scène mondiale. Elles connaissent à fond le marché des exportations et savent où sont les débouchés. Nul doute qu'elles sauront dénicher de bonnes possibilités d'exportation dans les autres pays participant aux accords commerciaux que nous avons ratifiés ces dernières années.
Certaines de nos préoccupations sont en lien avec le programme d'indemnisation promis. Je sais que le gouvernement fait preuve de diligence raisonnable, mais il n'a pas encore annoncé s'il allait y donner suite. Ce programme contribuerait certainement à atténuer les pertes de revenu essuyées par les producteurs. Il nous aiderait aussi à trouver d'autres moyens d'être concurrentiels et efficaces dans la recherche et la technologie agricoles aujourd'hui.
Il m'est difficile d'évaluer ce qu'impliquera cet accord commercial. Comme je l'ai dit, quand on regarde cet accord commercial. Oui, nous avons subi des pertes, mais j'aimerais avoir une vue d'ensemble de la situation. Dans 10 ans, si l'économie montre des signes de croissance et que le pays s'en tire bien avec cet accord commercial, l'industrie laitière devrait en profiter, puisque tous ces gens en meilleure situation économique en raison de la croissance vont acheter plus de produits laitiers.
Ces dernières années, nous avons mené un sondage auprès des consommateurs canadiens et 91 % d'entre eux réclamaient du lait canadien. Il y a une raison à cela. Nous utilisons tout ce qui est à notre portée pour nous assurer que notre lait est de qualité supérieure, le plus salubre et le plus durable au monde, et nous avons tous les papiers pour le prouver.
Merci beaucoup.
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Excellente question parce qu'en fait, nous nous y préparons. Grâce à nos efforts de modernisation, notre capacité passera d'environ 125 000 unités équivalents de 20 pieds — un EVP est une norme internationale pour les conteneurs : longueur de 20 pieds, largeur et hauteur de huit pieds — à 330 000.
Nous aménagerons aussi une cour de triage intermodale à l'arrière du terminal de conteneurs en mesure d'accueillir un train-bloc d'environ 12 000 pieds. Ce qu'il y a de magique, c'est que quand le fret entre et sort du port de Saint John, les expéditeurs et récepteurs ont des options pour se rendre sur le marché, ce qui est bien au plan de la compétitivité.
Nous serons très bien positionnés par rapport à ce qui se passe dans les autres ports nord-américains, spécialement dans ceux de l'est des États-Unis où il y a congestion non seulement à l'intérieur des barrières du port, mais également et dans une même mesure à l'extérieur des barrières et sur les autoroutes et ainsi de suite.
Ici, on peut transporter le fret dans une zone qui peut alimenter ces secteurs, ou poursuivre vers le Maine ou Moncton pour se rendre dans les régions peuplés de l'Amérique du Nord.
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Je tiens à préciser quelques éléments.
Premièrement, en passant en revue le PTP et les éléments qui touchent le transport maritime, le volet douanier est un élément qui touche les modes de transport. La discussion porte sur la simplification des processus et des procédures, car il importe d’améliorer l’efficacité des règles et leur simplification.
Il existe maintenant une très bonne initiative maintenant entre le Canada et les États-Unis, que l’on nomme Par-delà la frontière, qui offre une simplification avantageuse des mesures d’inspection. En outre, lorsqu’une marchandise dans un conteneur sur un wagon fait l’objet d’une inspection au Canada, le service de la sécurité intérieure pourrait intervenir. Cette mesure permettrait alors de passer aux douanes sans devoir s’y arrêter et avoir différents wagons soumis à une inspection approfondie et ainsi de suite. Il s’agit là de mesures qui permettent d’aller de l’avant et nous devons progresser, à mon humble avis, plus rapidement sur ce dossier.
Je crois que le thème qui s’inscrit dans le PTP ne peut qu’encourager ce type d’activité à continuer d’être renforcé et à faciliter nos échanges commerciaux. Je crois que c’est ce que j’essayais de vous faire comprendre.
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Quant à la première question sur la diversité, il ne fait aucun doute que l’industrie maritime semble être le mode de transport le plus lent, qu’il s’agisse de technologie, de changement d’itinéraires ou de choses de cette nature-là. À mon avis, l’industrie maritime permet une plus grande diversité plus solide en matière d’emploi de quiconque travaille dans cette chaîne de transport.
Il y a des signes encourageants, car des organisations au Canada, dont l’institut canadien du trafic et du transport, le CITT, valorisent la présence des femmes en particulier dans leurs rangs. L’an dernier, j’ai participé à la conférence annuelle qui a eu lieu à Niagara Falls. Environ 200 professionnels du domaine de la logistique y ont participé. Je dirais que la majorité des participants étaient membres de groupes sous-représentés. C’est encourageant, cela cible les plus jeunes qui doivent recevoir une promotion et être incités à acquérir ces compétences et on doit leur offrir des occasions d’en faire l’apprentissage pour leur permettre d’occuper des emplois dans ce mode de transport. À Saint John, nous devons nous engager dans cette voie de manière plus marquée.
Quant à la question du camionnage, des grèves et des choses de cette nature, nous avons été très chanceux dans ce port. Nos camionneurs au Nouveau-Brunswick collaborent bien avec les autres fournisseurs de services de notre port, qu’il s’agisse des débardeurs, des exploitants des terminaux, des manutentionnaires, ou bien des travailleurs dans le port lui-même. Ils font grandement partie de ce que nous appelons notre groupe d’inclusion des intervenants. Nous sollicitons leur opinion avant de présenter des stratégies à notre conseil d’administration qui assure la gestion du port alors qu’il présente une orientation stratégique à notre intention. Les camionneurs sont représentés dans ce modèle d’inclusion, alors ils ont l’occasion de nous faire part de leurs idées.
Le principe de base repose sur l’exploitation des ports et les responsables des activités de camionnage en savent bien plus sur l’industrie du camionnage que les responsables des ports. C’est une excellente occasion d’acquérir cette expérience et des connaissances auprès de ce groupe particulier de personnes.
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Lorsque nous avons passé en revue notre analyse de rentabilisation à l’attention des gouvernements fédéral et provinciaux, nous avons tenu compte de la concurrence sur les marchés sur lesquels nous avons tendance à nous concentrer. Nous estimons que la quantité de marchandises qui arrive au Canada par l’entremise des ports américains nous offre une occasion unique. Nos ports dans l’Est canadien, comme à Halifax, à Québec, à Montréal, au Saguenay, à Trois-Rivières et à Sept-Îles, sont bien établis. Les différents ports dans la partie Est de notre pays sont bien situés pour répondre aux différentes forces concurrentielles.
Ici au Nouveau-Brunswick, nous avons deux ports, soit celui de Belledune au Nord et, au Sud, il y a le port de Saint John. Le port de Belledune se spécialise notamment dans les palettes de bois, le charbon, l’agrégat, des produits fabriqués et des choses de cette nature. Nous nous concentrons davantage sur les produits qui ont toujours fait l’objet de commerce dans ce port, dont les produits du bois, les produits pétroliers et les conteneurs. Nous sommes le seul terminal à conteneurs au Nouveau-Brunswick.
Nous avons essayé d’évaluer quelle était la force de notre terminal il y a 50 ans afin de savoir où reposait cette force et comment l’obtenir à nouveau. Nous sommes toujours à proximité de ces grands marchés de la Nouvelle-Angleterre et du centre du Canada. Nous avons abordé la question de la façon de faire circuler les produits de manière plus efficace, en particulier dans les corridors Nord-Sud. Nous avons envisagé comment créer d’autres occasions de profiter de la saturation dans d’autres ports et de l’emplacement des centres de distribution.
Je ne crois pas que ce ne soit un secret pour personne qui vit au Canada atlantique que, si l’on se rend, par exemple, à Boston, le trafic augmente d’année en année. On avait l’habitude d’être rendu pratiquement à Boston avant d’affronter une lourde circulation, mais maintenant la congestion est très évidente. Beaucoup d’études ont été menées. L’étude nord-américaine qui a porté sur le déplacement des marchandises sur la côte Est des États-Unis et ailleurs indique que la congestion ne va que s’accentuer.
Nous examinons ces marchandises pour voir comment nous pouvons...
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Oui. Vous serez aussi en mesure de tirer profit de ces secteurs aussi éloignés alors.
M. Jim Quinn: C'est exact.
L'hon. Gerry Ritz: C'est fantastique. Bien.
On passe maintenant à la question des produits laitiers, Paul, j’ai encore le plaisir de m’entretenir avec vous. Vous avez commenté la qualité du fromage canadien, qui récolte des prix à l’échelle internationale. Il y avait, j’ai oublié combien, différents producteurs de fromage au salon de l’alimentation à Paris l’automne dernier. Ils ont raflé un prix après l’autre. Leur intégration au marché est exceptionnelle. Le fromage, le yogourt, etc., constituent un facteur inconnu pour les pays du Pacifique en raison de la durée de conservation de ces produits, mais là-bas ils commencent à s’habituer au goût. Il existe certaines grandes occasions à exploiter pour les producteurs canadiens.
On ne parle jamais — nous venons de discuter de la perte de la valeur des quotas, le taux de 3,25 % — des nombreux gains auxiliaires. Il y a de plus en plus de pays... par exemple, le Vietnam. La dernière fois que je suis allé au Vietnam, on envisageait d’importer 10 000 génisses laitières du Canada, car on reconnaît que notre bagage génétique est le meilleur du monde; on en a la preuve chaque jour. L’élevage animal que nous faisons, la manutention des animaux, les rations alimentaires qui ont été développées, l’équipement, l’électronique, les colliers attachés aux vaches qui font une lecture de tout ce qui se passe — tous ces éléments sont grandement sollicités à l’échelle mondiale. Ils sont tous exportés et nous aurions également accès aux produits de ces pays.
Donc, il ne s’agit pas d’un jeu à somme nulle, loin de là. Cela touche l’ensemble de l’industrie en général. Puisque vous avez obtenu un solide résultat net pendant longtemps, vous avez pu développer bien au-delà de ce que les autres ont produit.
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Cela conclut les travaux de nos comités aujourd’hui et nous avons respecté l’horaire.
Nous tenons à remercier les témoins qui sont présents ici cet après-midi et pour nous avoir offert vos présentations. L’échange a été fructueux. Nous tenons à vous souhaiter bonne chance dans votre entreprise respective. Vous venez de trois secteurs totalement différents bien entendu. Nous avons eu le plaisir de tous vous accueillir ici.
Nous allons suspendre la séance pendant une minute afin de permettre aux témoins de quitter la salle. Ensuite, nous pourrons discuter à micro ouvert.
Pour informer quiconque ici qui n’est familier au sujet de notre formule à micro ouvert, nous y avons recours partout au Canada. Cela fonctionne très bien. Il n’y a aucun dialogue entre les députés et la personne au micro. Nous sommes ici simplement pour écouter.
Nous passons d’un micro à l’autre. Nous passerons du premier micro et ensuite au deuxième micro et il y aura un échange d’un micro à l’autre. Les personnes disposent de deux minutes pour parler. Lorsque le temps est écoulé, je vais exposer cette carte blanche. Je vais vous accorder jusqu’à deux minutes et demie, s’il le faut, mais ensuite, nous devrons vous couper la parole.
Voilà comment nous fonctionnerons. Cela a semblé bien fonctionner pour tous les autres.
Nous allons suspendre la séance et puis nous reviendrons dans quelques minutes.
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Merci. Je vais lire les commentaires suivants de Ann McAllister de Rothesay, Nouveau-Brunswick, une observatrice de ces débats.
Plusieurs aspects du PTP m'inquiètent, mais je suis particulièrement préoccupée par les préjudices qu'il pourrait causer à la production alimentaire locale. Voici quelques exemples.
Parce que les sociétés ont accès dans le cadre du PTP aux offres de la plupart des contrats gouvernementaux, le Canada ne peut pas privilégier les fournisseurs locaux ou élaborer des politiques d'achats locaux sans risquer des poursuites en vertu des dispositions de règlement des différends entre les investisseurs et l'État.
Le PTP fera également la promotion de l'agriculture mondiale et transrégionale plutôt que de favoriser les aliments produits localement, cela avec les conséquences suivantes. Le transport d'aliments vers le Canada produit plus de gaz à effet de serre que le transport des produits locaux vers les marchés locaux. Cela aggravera le changement climatique. Les aliments bon marché qui viennent de l'étranger pousseront les prix à la baisse et entraîneront la faillite de producteurs. Les prix peu élevés des aliments ne sont possibles qu'en payant de faibles salaires aux travailleurs étrangers, et cela aggrave leur pauvreté. L'argent payé aux entreprises transnationales quitte l'économie locale. Pour chaque dollar dépensé localement, sept dollars sont générés et circulent dans la communauté.
Je suis également préoccupée par la possibilité que l'hormone de croissance bovine recombinante pénètre dans le marché des produits laitiers canadiens à partir du lait produit aux États-Unis. J'ai peur que le Canada soit poursuivi en vertu des dispositions relatives au RDIE s'il essaie d'empêcher que cette hormone se retrouve dans le lait canadien.
En résumé, le PTP découragera la mise en place de politiques faisant la promotion et assurant la protection de la production locale des aliments. Dans le contexte du changement climatique, il est essentiel que le Canada renforce la sécurité alimentaire locale. Pour cette raison, j'exhorte le gouvernement à ne pas ratifier le PTP.
Merci.
Je suis agent syndical à la section locale 37 de la Fraternité internationale des ouvriers en électricité.
J'aimerais simplement vous dire que je ne suis pas contre l'accord. Il y a des avantages et des inconvénients à tout accord et il s'agit plutôt de voir si les aspects positifs l'emportent sur les aspects négatifs.
Je vais vous raconter une histoire. J'ai grandi dans les années 1980 et 1990. À cette époque, on ne parlait que de l'ALENA. Je pense que nous aurions été bien naïfs de penser que tout était positif et qu'il n'y avait rien de négatif dans cet accord. Elle comportait des avantages et des inconvénients.
J'ai récemment étudié pour obtenir une maîtrise en gestion des affaires, c'est pourquoi j'observe le débat aujourd'hui.
Nous ne sommes pas l'Union européenne, la plus grande zone d'échanges du monde. L'ALENA n'a pas fonctionné de la façon dont nous pensions qu'elle fonctionnerait. Demandez simplement à nos gens du secteur manufacturier. L'entente n'a pas fonctionné de la façon dont nous avions espéré.
Je suis préoccupé pour ma famille, nos concitoyens et notre souveraineté. C'est plus qu'un accord commercial. Les dispositions relatives à la mobilité de la main-d'oeuvre m'inquiètent, particulièrement le chapitre 12. Il n'y a pas eu de consultations avec les Métiers de la construction canadiens. Merit a été consultée, mais ne représente que 1 % de l'industrie. Il n'y a pas de politique d'embauche prioritaire pour les Canadiens. Je suis également préoccupé par le coût plus élevé des médicaments sur ordonnance, la qualité et l'étiquetage des aliments et la qualité de l'eau et de l'air.
Je suis un peu déçu aujourd'hui et je vais vous dire pourquoi. Je négocie des contrats de subsistance. J'aime chercher à comprendre et être compris. Il arrive que je sois frustré quand il y a des gens qui restent sur leurs positions. Ce n'est pas grave. Mais je m'attends à ce qu'il y ait une consultation durant la discussion. J'essaie simplement de comprendre.
Je suis contre cet accord tel qu'il est présenté. Je conseillerais au gouvernement de ne pas appuyer cet accord en l'état actuel.
Merci.
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Je vous remercie de me permettre de m'adresser à vous aujourd'hui.
Je ne suis pas contre l'accord, tout comme Greg et les autres personnes qui ont pris la parole avant moi. Je pense que les accords commerciaux qui sont adéquats et équitables favorisent de bonnes affaires. Je ne suis pas contre cela. Je ne suis pas contre la croissance de l'économie canadienne et le fait de donner à chacun des occasions de croître.
Je parlerai surtout aujourd'hui du chapitre 12, principalement de la question de la mobilité de la main-d'oeuvre, qui semble ouvrir la porte à l'affaiblissement de la classe moyenne. Je crois que les Canadiens ont clairement exprimé l'an dernier que la classe moyenne est celle que nous devons soutenir. Je pense que le chapitre 12, de la façon dont il est formulé, est très très général et très, très faible, et qu'il crée vraiment un affaiblissement de la classe moyenne par l'affaiblissement des lois, la fragilisation des lois sur la sécurité.
Je crois que le Canada a été bâti par des maçons, et non par des avocats. Quand j'examine cet accord commercial, ce que je vois, ce sont des avocats qui seront appelés à être parties à des litiges, et non des maçons qui construiront notre pays, non des gens de métier qui bâtiront notre pays. C'est très, très regrettable. Ce pays n'a pas besoin de 36 millions d'avocats pour régler les différends commerciaux, parce que l'argent sortira du pays. Si vous ne recevez pas votre argent des travailleurs canadiens pour diriger le gouvernement et gérer les affaires du gouvernement, nous serons en manque. Croyez-moi. Je peux faire le calcul. C'est très simple. Vous êtes tous des gens intelligents, beaucoup plus que moi.
Quand j'examine cela et que je lis le chapitre 12, je pense, par analogie, à mon fils étudiant qui tondrait le gazon en échange de 20 $. Ces 20 $ seraient remboursés, en quelque sorte, par lui, sous forme de contribution à ses frais de scolarité ou, Dieu nous en garde, à des remises d'argent pour la maison. Et maintenant, de la façon dont j'interprète cette clause sur la mobilité de la main-d'oeuvre, un jeune dans la rue pourrait me dire qu'il peut faire le travail pour 15 $, et je serais obligé de lui laisser faire le travail pour 15 $. Je devrai l'engager, sinon mon voisin engagera un avocat pour me poursuivre en justice. N'est-ce pas ?
Je trouve très aberrant que nous ne voyions pas l'importance, particulièrement au chapitre 12, de retirer cette formulation, ce que les États-Unis ont fait, ou de faire en sorte que ce soit équitable pour tous. Je ne veux pas envoyer mes enfants travailler en Malaisie. C'est un trajet terriblement long et déplaisant pour revenir à la maison en fin de semaine.
Merci beaucoup.
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Je remercie le Comité de me donner l'occasion de me prononcer en tant que citoyen sur l'accord proposé. Je pense que le PTP est simplement une autre mauvaise entente pour le Canada et les Canadiens, dans une longue liste de mauvais accords qui a commencé avec l'Accord de libre-échange entre le Canada et les États-Unis sous le premier ministre Mulroney.
Durant les 30 dernières années, en dépit des promesses de croissance économique et de prospérité faites dans le cadre de plusieurs accords semblables, la majorité des Canadiens ne sont pas en meilleure posture qu'ils l'étaient dans les années 1980, et un grand nombre sont dans une pire situation qu'ils ne l'étaient lorsque ces traités ont été adoptés. Une petite élite en a largement profité et cela a mené aux scandaleuses inégalités économiques que nous observons partout au pays, et dont notre ville est un excellent exemple. Les accords de libre-échange ne sont peut-être pas totalement responsables de ces inégalités, mais n'ont certainement pas contribué à les prévenir.
Affaires mondiales Canada prévoit une hausse permanente du PIB de 0,127 % d'ici 2040, par suite de l'adoption du PTP. Si je devais vous promettre un bénéfice juste un peu au-dessus d'un huitième de un pour cent au cours des 24 prochaines années, vous ne sauteriez probablement pas sur une telle occasion.
Deux aspects du PTP m'inquiètent particulièrement. En tant que médecin à la retraite ayant exercé ma profession dans le cadre de l'assurance-maladie, mais dans un pays sans régime universel d'assurance-médicaments, j'ai pu voir de près les effets néfastes des coûts élevés des médicaments. Certains patients, en raison du coût, renonçait entièrement à un traitement, ou étaient forcés de choisir des traitements moins efficaces ou plus dangereux, ou parfois, renonçaient à des soins de première nécessité, comme acheter des médicaments pour un conjoint ou un enfant.
Les experts en économie de la médecine prévoient que les coûts des médicaments augmenteront considérablement si nous adoptons le PTP. J'aimerais également signaler que le gouvernement pourrait être contraint de réglementer l'industrie pharmaceutique et pourrait même être empêché d'élaborer un programme national d'assurance-médicaments.
Cela m'amène à une deuxième préoccupation importante concernant le PTP, à savoir les dispositions de règlement des différends investisseur-État. En vertu de l'ALENA, ces dispositions ont été une aubaine pour les sociétés multinationales et le petit nombre d'arbitres et d'avocats privés qui ont participé aux délibérations de ces tribunaux extrajudiciaires, secrets et contraignants. Ces tribunaux peuvent prendre des décisions en vertu de l'accord de libre-échange, si les lois, les politiques et la réglementation d'un gouvernement nuisent aux futurs bénéfices d'investisseurs étrangers. En conséquence, ils peuvent imposer des amendes aux gouvernements, même quand les lois, les politiques et la réglementation contestées sont en place pour protéger l'environnement et/ou l'intérêt public.
Le Canada a été poursuivi en justice 39 fois en vertu de l'ALENA et les contribuables canadiens ont payé plus de 190 millions de dollars en indemnités ou règlements reconnus.
En conclusion, j'aimerais simplement dire que je pense que cet accord, en l'état actuel, est un mauvais accord pour le Canada. Comme l'ont affirmé les autres participants, je ne suis pas opposé à l'accord, mais je veux simplement que ce soit un accord équitable.
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Mon intervention cette fois est en mon nom personnel. Au cours des 25 dernières années, j'ai travaillé avec les réfugiés et les nouveaux arrivants au Canada, et je m'adresse à vous du point de vue des droits humains et à titre de mère et de grand-mère qui veut laisser un monde meilleur pour ses enfants et ses petits-enfants.
La constitution de l'OMS, l'Organisation mondiale de la santé, stipule le droit de jouir du meilleur état de santé physique et mentale dans le respect des droits fondamentaux de toute personne sans distinction de race, de religion, de convictions politiques, de condition économique ou sociale. Le droit à la santé a également été consacré à l'article 25 de la Déclaration universelle des droits de l'homme en 1948, dont le Canada est signataire.
À Toronto, en 1966, ont été signés l'article 12 du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, de même que différents autres accords internationaux dont le Canada est signataire.
En juin de l'année dernière, les experts des Nations-Unies ont formulé des critiques à l'encontre du PTP concernant ses effets préjudiciables potentiels sur les droits humains. Je me joins à eux pour demander que soit faite une évaluation des répercussions du PTP sur les droits humains, avant que les négociations ne se poursuivent. La présente commission a également attiré l'attention sur les incidences négatives de ces traités et accords sur le plein exercice des droits humains, enchâssés dans des instruments de droits juridiquement contraignants, que ce soit d'ordre civil, culturel, économique, politique ou social et ont les préoccupations sont liées aux droits à la vie, à la nourriture, à l'eau et aux services d'assainissement, à la santé, à un logement, à l'éducation, à la science, à la culture, aux normes de travail améliorées, à un appareil judiciaire indépendant, à un environnement sain et au droit de ne pas être soumis à une relocalisation forcée.
Nous devons, chacun de nous, entamer un débat et prévoir un plan d'action fondé sur les droits humains et non sur les droits des entreprises.
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Bonjour, mon nom est Mike Bradley et je ne représente que moi-même, à titre de citoyen canadien.
Je trouve déplorable que nous perdions certains de nos droits démocratiques dans cet accord. En d'autres mots, nous avons le droit, pour le moment, d'établir nos propres lois environnementales, notre propre politique économique jusqu'à un certain point, quoique ce droit ait été miné par l'ALENA. C'est lamentable qu'un groupe d'investisseurs fortunés puissent revendiquer nos ressources, nos produits, non seulement pour les emporter ailleurs, mais également éviter de payer les impôts pour ces ressources. Les quelques emplois que nous obtiendrons ne dureront pas longtemps et l'argent sera exporté à l'étranger et dans les paradis fiscaux.
Il s'agit vraiment d'un accord déplorable et nos réseaux commerciaux ont été des ententes lamentables pour le Canada. Nous bâtissons le Canada en étant conscients de notre propre dessein et maintenant nous nous ouvrons au monde, ce qui théoriquement pourrait être une bonne chose, mais c'est déplorable si nos conditions se dégradent lors de notre ouverture au monde; en d'autres mots, nos citoyens devraient accepter des normes moins élevées, ce que nous avons essayé d'éviter, ce que nous avons tenté de fuir, et maintenant nous devrions accepter cela simplement pour enrichir quelques personnes.
Merci.