En ce mercredi 5 décembre 2012, je vous souhaite la bienvenue à la 64e séance du Comité permanent de la sécurité publique et nationale.
Je tiens à vous rappeler que la séance d'aujourd'hui est télévisée. Veuillez éteindre vos téléphones cellulaires ou les mettre en mode discret, s'il vous plaît. Après vous avoir demandé d'éteindre votre téléphone, je vais m'assurer que celui du président ne sonnera pas.
Nous étudions le Budget supplémentaire des dépenses (B) 2012-2013, les crédits 1b, 5b, 10b, 45b, 50b et 55b, sous la rubrique Sécurité publique et Protection civile.
Aujourd'hui, nous accueillons l'honorable Vic Toews, le ministre de la Sécurité publique du Canada, qui est accompagné de ses fonctionnaires.
Nous accueillons M. François Guimont, qui est le sous-ministre du ministère de la Sécurité publique et de la Protection civile. Soyez le bienvenu.
Représentant la Gendarmerie royale du Canada, nous avons le commissaire Bob Paulson. Soyez le bienvenu de nouveau.
Nous accueillons aussi M. Luc Portelance, le président de l'Agence des services frontaliers du Canada.
Nous entendrons le commissaire Don Head, du Service correctionnel du Canada. Soyez le bienvenu.
Nous entendrons aussi M. Richard Fadden, le directeur du Service canadien du renseignement de sécurité.
La Commission nationale des libérations conditionnelles est représentée par son président, M. Harvey Cenaiko. Soyez le bienvenu.
Le comité remercie le ministre et ses fonctionnaires d'avoir accepté de répondre aux questions des députés sur le budget supplémentaire des dépenses. Les Canadiens savent que le ministre et ses fonctionnaires ont comparu de nombreuses fois au comité et nous ont toujours aidés dans nos délibérations.
J'invite tous les députés à s'en tenir à des questions sur le budget supplémentaire des dépenses. Il va sans dire que nous voulons qu'elles s'inscrivent dans le contexte de ce que nous étudions aujourd'hui.
Monsieur le ministre, je sais que vous avez peu de temps. Nous avons été légèrement retardés par les votes, et je crois comprendre que vous devez partir à 16 h 30.
Nous aimerions d'abord entendre votre déclaration préliminaire; ensuite, nous passerons aux questions des députés.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Mon personnel et les fonctionnaires resteront une heure de plus, jusqu'à 17 h 30.
Je suis heureux du très grand intérêt que porte le comité sur l'étude de la façon dont est dépensé l'argent des contribuables. C'est avec plaisir que je viens vous parler et répondre aux questions que vous pourriez avoir sur le Budget supplémentaire des dépenses (B) qui a été renvoyé au comité.
Puisque vous avez présenté tous les fonctionnaires qui sont présents, je n'aurai pas à le faire.
Permettez-moi d'être clair dès le départ. Je vous assure que notre gouvernement n'a pas l'intention de se lancer dans de nouveaux programmes de dépenses risqués ou dans des dépenses sans fin qui augmenteront les déficits, et nous n'augmenterons pas le fardeau fiscal des Canadiens. Notre gouvernement s'est engagé à garantir que l'argent des contribuables canadiens sera utilisé de la façon la plus efficace possible. Je peux assurer le comité que ce sera toujours au centre de nos priorités.
Dans le Budget supplémentaire des dépenses, les organisations du portefeuille de la Sécurité publique demandent l'approbation parlementaire pour une augmentation nette des pouvoirs de dépenser de 447,9 millions de dollars. De cette somme, 180 millions de dollars seront affectés aux Accords d'aide financière en cas de catastrophe, ou AAFCC, et 242 millions de dollars seront affectés aux services de police contractuels. De plus, conformément à l'engagement du , la somme de 50,2 millions de dollars sera investie dans l’atténuation des inondations pour aider les collectivités touchées par les inondations survenues au printemps et à l’été de 2011.
Comme nous l’avions indiqué à l’époque, tant l’AAFCC que le montant pour les services de police contractuels n’étaient pas prêts au moment de la préparation du Budget principal des dépenses. Par conséquent, ils n'ont pas pu être inclus dans les demandes de financement de 2012-2013.
Je pense qu'il est important de souligner que ces trois postes représentent 99 p. 100 des augmentations demandées.
Il est important de souligner qu’en 2012-2013, le portefeuille de la Sécurité publique réduira ses crédits totaux de 179,4 millions de dollars pour refléter les mesures d'économie annoncées dans le Plan d'action économique de 2012. Les économies pour le présent exercice seront réalisées à l'aide de mesures visant à restructurer ou à simplifier certaines fonctions administratives et de recherche.
Renforcer la sécurité des collectivités pour tous les Canadiens demeure une grande priorité du gouvernement. Nous avons l’intention de consolider nos réalisations déjà impressionnantes dans ce domaine de la manière la plus responsable possible sur le plan financier.
Lorsqu’ils auront été approuvés par le Parlement, les fonds demandés par l’entremise du Budget supplémentaire des dépenses (B) seront prudemment investis, entre autres, dans des initiatives de rétablissement et d’atténuation après une catastrophe dans des collectivités partout au Canada, dans le modèle des services de police contractuels du Canada et dans des efforts continus pour renforcer la sécurité à nos frontières tout en veillant à faciliter la circulation légitime des marchandises et des services.
De nos jours, les catastrophes naturelles qui se sont produites au Canada ont entraîné une hausse importante des demandes d’aide de la part des provinces et des territoires dans le cadre des Accords d’aide financière en cas de catastrophe. À titre d'exemple récent, il y a les graves inondations qui se sont produites l'an dernier dans ma province natale — le Manitoba —, en Saskatchewan et au Québec, ce qui a entraîné d'importantes dépenses pour les interventions et les initiatives de rétablissement. Dans le Budget supplémentaire des dépenses (B), nous demandons 180 millions de dollars de plus pour les Accords d’aide financière en cas de catastrophe, et 50,2 millions de dollars pour aider les provinces et les territoires à assumer les coûts liés aux mesures d’atténuation des inondations mises en place en 2011.
Depuis de nombreuses années, le gouvernement fédéral joue un rôle très important pour ce qui est d'aider les collectivités à se remettre des catastrophes naturelles grâce à des programmes comme les Accords d’aide financière en cas de catastrophe. L'atténuation efficace de ces risques est aussi une de nos grandes priorités.
Cette idée est le fondement de la Stratégie nationale d’atténuation des catastrophes, qui a été lancée en 2008. Le fruit d’efforts concertés de tous les ordres de gouvernement, cette stratégie vise à assurer des collectivités durables et résilientes partout au Canada. C’est d’ailleurs pourquoi le gouvernement a mis de côté jusqu’à 99,2 millions de dollars sur trois ans dans le Plan d’action économique de 2012 pour aider les provinces et les territoires à assumer les coûts des mesures permanentes d’atténuation des inondations mises en place en 2011.
Notre gouvernement demeure résolu à discuter avec les provinces et les territoires de la mise en place d’un programme national à long terme d’atténuation des catastrophes, reconnaissant ainsi que les mesures d’atténuation peuvent amoindrir les conséquences des catastrophes naturelles dans les collectivités vulnérables, réduire les coûts connexes et accroître la résilience à l’échelle locale.
Vous devez savoir qu’au moment de la préparation du Budget principal des dépenses pour le présent exercice, nous avons indiqué que Sécurité publique Canada reviendrait devant le Parlement dans le cadre du processus du Budget supplémentaire des dépenses en vue d'obtenir les fonds qui reflètent tous les coûts fédéraux liés aux services de police contractuels offerts en vertu des nouvelles ententes sur les services de police.
Les nouvelles ententes sur les services de police sont entrées en vigueur le 1er avril 2012, pour une période allant jusqu'à 20 ans; elles prennent fin en 2032. Cependant, au moment de la préparation du Budget principal des dépenses, le gouvernement négociait encore avec la plupart des partenaires. Par conséquent, il n'a pas été possible d'inclure ces mesures dans le Budget principal des dépenses.
Avec le Budget supplémentaire des dépenses (B), nous cherchons à obtenir 242,4 millions de dollars de plus afin de couvrir les coûts fédéraux des services de police contractuels pour toutes les administrations visées par les contrats et de prévoir des fonds supplémentaires qui permettront de répondre aux demandes de nouvelles ressources de police demandées par les provinces, les territoires et les municipalités pour 2012-2013. Les nouvelles ententes conclues par le gouvernement représentent le résultat d'un long et important processus de négociations qui a nécessité près de quatre ans de travail acharné et d'engagement de la part de nos fonctionnaires respectifs. Je remercie beaucoup nos fonctionnaires de leur travail acharné dans ce dossier.
Les nouvelles ententes réglaient les questions clés qui ont été soulevées par les gouvernements provinciaux et territoriaux ainsi que par les administrations municipales pendant les négociations dont, notamment, la gouvernance, la reddition de comptes, la viabilité des programmes et la maîtrise des coûts. Elles permettent une contribution accrue quant aux questions touchant la qualité et les normes des services de police contractuels. Elles assurent aussi des services de police durables en veillant à un partage plus juste de tous les coûts légitimes et réels liés à la prestation de ces services dans chaque administration.
Dans le Budget supplémentaire des dépenses (B), nous cherchons aussi à obtenir 33,1 millions de dollars de plus pour des initiatives qui appuient les engagements pris dans le plan d'action pour la sécurité du périmètre et la compétitivité économique. Cela comprend 21,9 millions de dollars à l'Agence des services frontaliers du Canada; 9,8 millions de dollars à la Gendarmerie royale du Canada et 1,4 million de dollars à Sécurité publique Canada.
Nous faisons de grands progrès dans la mise en œuvre des engagements pris dans le Plan d’action et de plus en plus de travail est effectué tous les jours.
Le mois dernier, à Prince Rupert, en Colombie-Britannique, nous avons lancé un projet pilote connexe d’inspection du fret maritime en transit ferroviaire selon le principe « vérifié une fois, accepté deux fois ». Cela permet aux entreprises et aux gouvernements d'économiser temps et argent.
Nous avons aussi amélioré les avantages pour les membres de NEXUS, une initiative conjointe du Canada et des États-Unis pour les voyageurs fiables visant à faciliter les déplacements transfrontaliers des voyageurs préapprouvés. En juin dernier, nous avons modifié l’exigence de résidence de trois ans pour élargir l’admissibilité à NEXUS aux citoyens canadiens et américains non-résidents. Cela permet à nos citoyens qui habitent à l’étranger et qui satisfont aux exigences du programme de tirer profit de NEXUS. Nous avons créé de nouvelles voies NEXUS tant en Colombie-Britannique qu’en Ontario.
Toutes ces initiatives et bien d’autres encore contribueront grandement à veiller à ce que nous continuions à réaliser les engagements pris dans le Plan d’action.
Les fonds demandés dans le cadre du Budget supplémentaire des dépenses (B) ont trait aux priorités continues ainsi qu’à de nouvelles initiatives ou des initiatives renouvelées. De plus, nous demandons des fonds de 20,4 millions de dollars pour maintenir la qualité et l’intégrité des services de première ligne offerts par les agents frontaliers.
La sécurité des Canadiens dépend de notre capacité à exécuter des programmes, des services et des initiatives efficaces. Voilà pourquoi, je demande respectueusement aux membres de ce comité d’accorder leur soutien à ce budget supplémentaire.
C’est avec plaisir que je répondrai à vos questions pendant les quelques minutes qui restent.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Monsieur le ministre, merci d'être ici.
J'aimerais aussi remercier chacun des témoins. Je tiens à ce que vous sachiez que nous sommes très reconnaissants du travail que vous faites pour assurer la sécurité du pays.
Monsieur le ministre, je voulais vous parler d'un sujet très précis, l’ASFC, l’Agence des services frontaliers du Canada. Il y a eu beaucoup de désinformation de la part de l'opposition et d'autres quant à l'incidence de certains de nos changements. Je pense que parfois, l'intention derrière la désinformation n'est peut-être pas toujours honorable, car nous avons fait des compressions à l’ASFC et dans certains secteurs où l'argent des contribuables ne permettait pas nécessairement d'obtenir le résultat auquel s'attendent les contribuables, qui est d'assurer la sécurité à nos frontières.
Je me demande si vous auriez des commentaires précis sur les investissements que nous avons faits par rapport aux agents frontaliers de première ligne de même que sur l'incidence de certains de nos changements. Par exemple, il circule de fausses informations selon lesquelles nous avons réduit le nombre de chiens détecteurs de drogue à la frontière. Nous savons que ce n'est pas vrai.
Pouvez-vous donner des précisions sur les investissements à la frontière et sur l'incidence des changements que nous avons apportés en ce qui concerne le gaspillage et la mauvaise gestion?
Monsieur le ministre, je ne sais pas comment on peut ventiler le Budget supplémentaire des dépenses en montants pour ma question ou si c'est impossible dans ce cas-ci. On a au Canada un groupe de maintien de l'ordre dont on s'occupe terriblement mal. Je fais référence aux services de police des Premières nations de partout au pays.
Je vais donner l'exemple le plus près de chez moi: le service de police de la nation Nishnawbe-Aski. Il est extrêmement sous-financé, entre autres pour ce qui est du matériel de communication et de l'infrastructure dont il dispose. La maison d'un jeune policier dans la vingtaine était si envahie par les moisissures que sa rate a éclaté. Il a dû quitter les lieux. Il arrive régulièrement que des policiers, qui devraient être en congé, travaillent une semaine ou deux de plus parce qu'il n'y a personne pour prendre leur place. Il n'y a que quelques collectivités dans toute la nation Nishnawbe-Aski qui comptent plus d'un policier. Nous avons là un véritable problème.
Je vais vous poser deux questions afin de vous laisser amplement de temps pour répondre, monsieur Toews.
On mène actuellement une initiative en vue d'embaucher plus de policiers, mais celle-ci tire à sa fin. Vous vous souviendrez qu'on a réussi à embaucher 11 policiers. Nous pensons maintenant au financement qui prendra bientôt fin. On n'a pas parlé de le reconduire pour continuer d'accroître l'effectif. Le service de police de la nation Nishnawbe-Aski, comme vous le savez, suscite des inquiétudes partout au pays.
Comment peut-on faire en sorte que le Budget supplémentaire des dépenses prévoie des mesures pour aider en ce sens, ou les services de police des Premières nations sont-ils financés autrement? Des fonds sont-ils prévus pour ces services de police? Les augmentera-t-on?
La pression continue de se faire sentir dans cet établissement
... J’imagine qu’elle fait allusion à l’établissement de Stony Mountain...
en raison de la présence de détenus dits « à sécurité maximale » en attente d’un transfert vers d’autres établissements ou de la poursuite des procédures judiciaires, en plus de la présence de défis relativement à la gestion d’un groupe menaçant la sécurité.
Nous pouvons dire qu’il y a moins de détenus que nous l’avions prévu, et j’imagine que c’est une bonne chose, mais il ne semble pas que la pression ait été réduite. Il y en a encore dans le système. Par exemple, nous avons entendu que les procédures judiciaires pourraient être ralenties en raison de l’élimination du crédit pour le temps purgé.
Comment pouvez-vous dire que tout va comme sur des roulettes, alors que nous sommes aux prises avec une double occupation des cellules? Les détenus doivent partager une cellule durant 23 heures, selon ce que j’ai lu quelque part.
Selon moi, la pression n’est pas réduite. J’ai l’impression que nous avons peut-être besoin de plus de personnel dans certains établissements, parce que nous devons composer avec des populations plus complexes. Un même établissement peut contenir divers types de détenus. En fait, c’est exactement ce que le président du syndicat des agents correctionnels nous a dit lors de son passage dans le cadre de notre étude au sujet du problème de la drogue dans les prisons. C’était la raison de leur manifestation sur la Colline du Parlement et devant le bureau du à Calgary.
Je comprends que nous aurons moins de détenus, mais j’ai l’impression que la pression est encore passablement vive, voire croissante. J’en viens à croire qu’il y a peut-être des problèmes en ce qui a trait à la capacité de prévoir au sein du SCC. Si nous en avions prévu 18 000 et que nous en avons seulement eu 15 000, c’est une bonne nouvelle. Par contre, qu’est-ce qui explique cet écart de 3 000?
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Je vais débuter par votre dernière question.
Comme je l’ai déjà dit devant votre comité, le problème concernant les prévisions touchait des données recueillies en 2008. Les seules données disponibles portaient sur la croissance de la détention préventive dans les provinces et dataient de 2005. En 2005, toutes les prévisions du CCSJ, le Centre canadien de la statistique juridique, indiquaient que la population en détention provisoire continuerait d’augmenter; nous en avons donc tenu compte dans nos calculs. Les nouvelles statistiques du CCSJ avaient ensuite démontré le contraire.
En ce qui a trait à l’enjeu de la double occupation, en particulier à l’établissement de Stony Mountain, cet établissement est unique, parce qu’il s’agit du seul pénitencier fédéral dans la province avec celui de Rockwood, soit l’établissement à sécurité minimale voisin, qui accueille des détenus dits « à sécurité moyenne ».
Les rares fois que des problèmes surviennent au sein de cet établissement et que des détenus doivent être isolés, parce qu’ils ont eu un comportement agressif ou qu’ils ont été impliqués dans des activités interdites, il faut les mettre, dans de rares cas, en isolement seul ou en double occupation. Le nombre de jours que des détenus ont passé dans une cellule d’isolement en double occupation est très faible. Nous avons un excellent directeur de prison qui travaille d’arrache-pied à réduire ce nombre, et ce, le plus sécuritairement et le plus rapidement possible.
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Merci de votre question. Je vais reprendre là où le ministre s’était arrêté sur ce même sujet.
Le gouvernement a annoncé un fonds d’atténuation de 99 millions de dollars, presque 100 millions, en 2012. En tant que nouveau venu, on a le choix d’accorder plus de ressources sur les plans de la réaction et de la correction. C’est tout à fait correct. Il s’agit en fait de nos paiements dans le cadre des AAFCC. Il y a eu des ajouts dans les prévisions budgétaires, comme vous le savez tous. Cependant, il est très logique de nous assurer d’essayer de prévenir les catastrophes ou d’en réduire le nombre. Voilà la raison d’être des 99 millions de dollars annoncés. Dans le cadre du Budget supplémentaire des dépenses (B), nous demandons l’approbation concernant 50 de ces 100 millions de dollars.
Voilà ce qui m’amène à votre question très précise sur le collège. Nous avons l’impression que le collège a fait ce qu’il devait faire. Autrement dit, l’accord que nous avions en place au sujet du programme est maintenant possible dans le secteur privé, parce que la formation s’y donne également. Voilà une première partie de réponse. Ensuite, depuis que la décision a été prise, nous élaborons également en collaboration avec la Canadian School of Management le contenu de certains cours en vue de compenser la perte de certains programmes qui étaient peut-être disponibles au collège.
Il y a vraiment deux éléments. Premièrement, la disponibilité des produits est plus grande, et je crois que c’est compris et que c’est juste de le dire. Deuxièmement, il est faux de dire que nous ne faisons absolument rien en ce qui a trait au besoin sur le plan de la formation. Nous collaborons avec la Canadian School of Management à l'élaboration d'un programme de cours qui viendra, nous l’espérons, compenser la perte de certains éléments.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je vous remercie les témoins d'être présents aujourd'hui. C'est extrêmement intéressant de vous compter parmi nous.
Puisque les questions s'accumulent, je vais essayer d'y aller quand même assez rapidement. Je voulais surtout adresser mes questions au commissaire Head, mais je veux d'abord poser une question à M. Guimont.
Monsieur Guimont, vous avez parlé un peu plus tôt du fonds de 400 millions de dollars en répondant aux questions de mon collègue, M. Garrison. D'ailleurs, vous avez confirmé que le fonds n'était plus nécessaire selon les données à votre disposition. Vous avez indiqué que ce fonds ne sera pas renouvelé en mars 2013. Or, selon les informations que j'ai recueillies après avoir consulté plusieurs corps policiers, surtout au Québec mais aussi partout au Canada, ce fonds est extrêmement nécessaire et est encore très d'actualité.
La part du montant 400 millions de dollars sur cinq ans revenant au Québec s'élevait à un peu plus de 92 millions de dollars. On s'en sert actuellement pour financer des escouades mixtes qui oeuvrent dans la lutte contre les gangs de rue. Dès l'implantation de telles escouades, les villes ont travaillé ensemble et il a été prouvé que cela permet de réduire les activités des gangs de rue, telles que des crimes, des meurtres et tout ce qui est relié à cela.
A-t-on consulté les corps policiers pour s'assurer que les 400 millions de dollars n'étaient plus nécessaires? Êtes-vous certain que ce fonds ne sera pas renouvelé et qu'il n'est vraiment plus nécessaire?