Je demanderais à mes distingués collègues de regagner leur siège. La greffière m'a informé que nous avons le quorum.
Bienvenue à la 130e réunion du Comité permanent des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées. La réunion se déroule selon une formule hybride, mais tous les témoins et les membres du Comité sont présents dans la salle.
Voici quelques consignes concernant la participation en personne.
Vous pouvez vous exprimer dans la langue de votre choix. Des services d'interprétation sont offerts. Pour entendre les interprètes, utilisez votre casque d'écoute. Je vous recommande de vous familiariser avec son utilisation avant le début des travaux, car il arrive parfois que les participants ne sélectionnent pas le canal correspondant à la langue de leur choix. S'il y a un problème avec l'interprétation, levez la main. Je vais suspendre la séance pour que le problème soit réglé.
Durant les délibérations, veuillez adresser toutes vos remarques et vos observations à la présidence, et attendez que je vous nomme avant de prendre la parole.
Veuillez désactiver les alarmes sonores sur vos appareils parce qu'elles peuvent poser problème aux interprètes. Pour la même raison, évitez de manipuler la tige du microphone. Nous ne pouvons pas tenir nos réunions sans services d'interprétation.
Conformément à l'article 108(2) du Règlement et à la motion adoptée par le Comité le jeudi 3 juin 2024, nous poursuivons notre étude des avancées technologiques dans le domaine de la construction domiciliaire.
Je vais maintenant présenter nos témoins.
Nous recevons M. Jim Facette, directeur général, Association canadienne des entrepreneurs en couverture; M. Daniel Pascoe, directeur commercial, Flexobuild Incorporated, ainsi que M. Marcos Silveira, directeur de l'ingénierie, Printerra 3D Construction Printing.
Nous allons consacrer les deux heures de la réunion à ce groupe de témoins. Messieurs, vous disposez de cinq minutes chacun pour nous présenter votre déclaration liminaire. Un peu avant la fin de cette période de cinq minutes, je vais vous demander de conclure le plus rapidement possible.
Nous allons tout d'abord entendre la déclaration de cinq minutes de M. Facette.
Monsieur Facette, je vous cède la parole.
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Bonjour, monsieur le président. Merci de m'accueillir de nouveau devant ce comité.
J'ai comparu devant vous en juin dernier. Je remercie de nouveau les membres du Comité de me donner l'occasion de participer à ces travaux. Merci d'être ici.
En juin dernier, j'ai comparu devant vous durant la Semaine nationale des couvreurs. Nous aurons peut-être un jour une journée nationale des métiers durant la semaine des couvreurs.
L'Association canadienne des entrepreneurs en couverture, ou ACEC, représente plus de 400 entrepreneurs et sociétés en couverture de bâtiments industriels, commerciaux et institutionnels, ainsi que les fournisseurs visés. Certains de nos membres sont entrepreneurs en couverture et en systèmes d'enveloppe de bâtiments résidentiels et non résidentiels. De fait, bon nombre d'entre eux ont commencé à travailler dans le secteur résidentiel avant de passer au secteur non résidentiel.
La taille des entreprises varie. Certaines ont jusqu'à 6 000 employés en Amérique du Nord, d'autres en comptent seulement 12. La plupart des entreprises seraient probablement considérées comme de petites et moyennes entreprises.
Je vais maintenant partager certaines de nos réflexions sur les avancées dans les secteurs de la couverture et de l'enveloppe des bâtiments industriels, commerciaux et institutionnels qui peuvent être appliquées dans le domaine de la construction d'immeubles résidentiels à logements multiples et, un jour peut-être, dans celui de la construction de maisons individuelles.
Les nouveaux investissements dans le logement, quelle que soit leur nature, créent des collectivités, et ces collectivités ont besoin de services d'infrastructure, qu'il s'agisse d'écoles, d'hôpitaux, de complexes récréatifs ou de centres commerciaux. Les membres de l'ACEC seront appelés à répondre à la demande.
Cela dit, il y a un défi connexe à relever. L'industrie de la couverture et de l'enveloppe des bâtiments est aux prises avec une grave pénurie de main-d'œuvre dans toutes les facettes de ses activités. Nous avons besoin de main-d'œuvre qualifiée et non qualifiée. Nous avons besoin de directeurs de travaux, de gérants de projet, d'estimateurs, d'ingénieurs, etc. Les avancées technologiques font partie des solutions envisagées par l'industrie pour remédier à cette pénurie.
Une chose est certaine: aucune technologie, aucune innovation, aucune avancée ne pourra remplacer ceux qui construisent les bâtiments et qui gèrent les chantiers.
La construction et l'isolation modulaires sont probablement deux des avancées les plus connues dans le domaine de la couverture et des enveloppes de bâtiments industriels, commerciaux et institutionnels. Ces deux avancées peuvent avoir des applications dans le secteur résidentiel. Bien qu'ils soient souvent utilisés de façon interchangeable, les procédés de construction préfabriquée et de construction modulaire sont différents.
La construction préfabriquée consiste à fabriquer des éléments de construction dans un environnement contrôlé et à les transporter par la suite en vue de leur assemblage.
La construction modulaire, un sous-ensemble de la préfabrication, consiste à fabriquer des unités ou des modules entiers en usine. Ces modules comprennent des murs, des planchers, des plafonds et des systèmes intégrés qui forment des unités autonomes.
La construction de systèmes modulaires industriels, commerciaux et institutionnels utilise des composants intégrés constitués d'unités préassemblées déjà dotées d'isolants, de membranes et d'éléments structuraux. Ces caractéristiques peuvent améliorer les rendements généraux et faciliter l'installation.
L'utilisation de systèmes modulaires peut accélérer la construction. En raison de leur fabrication dans un environnement contrôlé, il y aura probablement des améliorations à apporter en matière de contrôle de la qualité. Les exemples sont nombreux, mais faute de temps, je vais m'attarder à un en particulier.
The Hive, à Vancouver, en Colombie-Britannique, est un immeuble plurifonctionnel construit selon un procédé modulaire, qui offre des espaces résidentiels et commerciaux et qui met de l'avant des pratiques de construction durables. Le projet comporte des systèmes de toiture écoénergétiques dont la conception a permis d'accélérer la construction. Les systèmes perfectionnés sont constitués de panneaux de bois massif lamellé-croisé et de poteaux, d'entretoises et de poutres lamellés-collés.
L'isolation continue est un système utilisé en construction. Il consiste à appliquer l'isolation de manière continue dans les parements muraux de tous les éléments structuraux extérieurs d'un bâtiment sans ponts thermiques. Comme le moment serait mal choisi pour donner un cours sur les ponts thermiques, je vais me contenter d'expliquer qu'il s'agit d'un transfert de chaleur par des matériaux conducteurs dans les zones isolées, ce qui cause des pertes énergétiques en hiver et une augmentation de la température intérieure durant l'été.
Les systèmes d'isolation continue sont notamment utilisés pour les panneaux de mousse extérieurs dans les bâtiments commerciaux et résidentiels. Ces panneaux sont fixés directement à l'extérieur du revêtement ou de l'ossature. Ces systèmes offrent un taux de rendement énergétique supérieur. Comme j'ai peu de temps, je vais seulement dire qu'il existe de nombreux exemples d'avancées technologiques dans le domaine de la construction qui vont permettre de faire des gains d'efficacité et d'obtenir des résultats plus rapidement.
Toutefois, la technologie ne réglera pas à elle seule le déficit de l'offre de logements, et le fait que les avancées technologiques ne sont pas toutes appliquées à grande échelle limite leur impact.
Comme je l'ai dit en juin et comme je l'ai répété souvent, nous pouvons tous encourager nos enfants et nos petits-enfants — ou toute autre personne d'ailleurs — à faire carrière dans un métier. La situation du logement au Canada à l'heure actuelle nous touche tous, d'une façon ou d'une autre. L'ACEC ne pense pas qu'il existe une solution unique pour l'avenir. La crise du logement ne se réglera pas du jour au lendemain. Cela prendra du temps.
Nos membres veulent que les gouvernements et l'industrie travaillent ensemble pour construire les collectivités dans lesquelles les Canadiens veulent vivre et s'épanouir.
Monsieur, monsieur le président.
Je m'appelle Daniel Pascoe. Je suis le directeur commercial et le cofondateur de Flexobuild Incorporated, une entreprise canadienne basée dans la région de Niagara, en Ontario.
En réponse à la crise du logement qui sévit au Canada, Flexobuild a conçu une solution pratique et à long terme pour faciliter la construction de logements dans les quartiers existants, la densification et l'aménagement de nouveaux ensembles résidentiels. Nous avons saisi cette occasion pour concevoir une solution qui permet aux membres des familles multigénérationnelles de continuer de vivre à proximité les uns des autres tout en préservant leur indépendance et leur dignité. De nombreux couples âgés souhaitent déménager dans leur propre unité d'habitation accessoire, ou UHA — qu'on appelle aussi pavillon-jardin ou maison sur ruelle —, alors que les plus jeunes continuent d'habiter la maison principale. Cette solution favorise une utilisation judicieuse de la valeur d'un bien immobilier et la revitalisation de quartiers qui offrent suffisamment d'espace pour accueillir des UHA. Pour les propriétaires, c'est une façon de gagner un revenu. Ceux qui ont une grande arrière-cour dont une partie est sous-utilisée peuvent louer une UHA à long terme et ainsi répondre à un urgent besoin de logement pour d'autres. C'est une solution à la pénurie de logements, mais c'est aussi une façon pour les propriétaires de maison de rentabiliser leur bien.
Chez Flexobuild, nous construisons des maisons entières en utilisant un système préfabriqué de panneaux structuraux d'acier qui sont déjà isolés. Le système comprend le plancher, les murs et le toit et permet de bâtir des maisons de modèle standard dont la superficie va de 450 à 1 300 pieds carrés. La superficie peut être augmentée ou réduite dans les deux sens, en fonction des limites de propriété, ce qui assure une pleine latitude aux propriétaires. Notre produit est de conception et de fabrication entièrement canadiennes. Nous contribuons directement à notre économie et nous offrons les plus hautes normes de qualité. Les maisons Flexobuild peuvent être installées dans toutes les provinces et dans tous les territoires au Canada, et nous assurons leur sécurité et leur durabilité dans tous les environnements.
La mise à profit de la norme de l'industrie automobile en matière de conception pour la fabrication et l'assemblage nous permet de simplifier les procédés et de construire rapidement des maisons qui sont livrées dans des délais précis, mais également d'assurer l'uniformité des produits finis. Nos maisons offrent un intérieur spacieux avec des plafonds de 12 pieds de hauteur, ce qui donne une impression générale d'ouverture et d'espace. Même si les maisons Flexobuild ont une petite superficie, leur intérieur est aéré et spacieux.
Le système Flexobuild est emballé à plat et livré par camion à plateforme chez le client, un des nombreux avantages uniques offerts par notre solution. Il est important de souligner que l'installation de la maison ne nécessite pas de fermeture de route et ne ralentit pas la circulation dans le quartier, et qu'elle ne requiert aucune grue ou structure de levage lourde et imposante. Seuls des outils manuels sont requis sur le chantier. Un entrepreneur général de la région, affilié à notre programme FlexoConnect, s'occupe de l'installation de la maison et fournit les services essentiels comme la plomberie et l'électricité. L'extérieur est monté en quatre ou cinq jours, y compris les fenêtres et les portes, avec un minimum de dérangement pour le voisinage, qui n'aura pas à endurer les bruits de la machinerie lourde. Le processus se fait sans heurts et dans un esprit de bon voisinage. Tous les composants de la maison peuvent être transportés par deux personnes et passent aisément dans un portillon de jardin, une autre preuve de la facilité avec laquelle ces maisons peuvent être installées.
L'équipement standard de nos maisons comprend des fondations sur pieux à vis hélicoïdale, qui permettent une installation au‑dessus du niveau du sol — ce qui est particulièrement efficace sur un terrain en pente —, sans égard au type de sol. De plus, l'extérieur en acier est à l'épreuve de la vermine et par conséquent encore plus durable. Le membre du programme FlexoConnect fait les travaux de finition à l'intérieur, de sorte que l'emménagement peut se faire dans un délai de quatre à six semaines. Le processus de livraison, d'installation et de finition intérieure dure au plus deux mois.
Malgré la grande efficacité du processus Flexobuild, beaucoup de nos clients rencontrent des embûches, notamment pour ce qui concerne les permis de construction. De nombreux propriétaires trouvent le processus compliqué et très lourd, car les règlements en matière de construction peuvent être très différents d'une municipalité à l'autre. Chaque région a ses propres règles et ses propres processus pour ce qui est des marges de recul, de la hauteur des immeubles, de la superficie des lots et de la superficie de l'UHA par rapport à celle de la maison principale.
Les promoteurs immobiliers ont également beaucoup de difficultés à trouver des espaces pour construire plusieurs nouvelles maisons dans les grandes collectivités. Les démarches pour obtenir un changement ou une adaptation du zonage, ou une approbation pour de grands projets immobiliers peuvent s'avérer complexes et coûteuses. Par conséquent, il est très difficile d'étendre le marché de ces solutions de logement qui répondent pourtant à un urgent besoin. Flexobuild offre une solution et un produit axés sur la famille, dont la construction rapide et efficace est un atout de taille dans le contexte de la crise du logement au Canada. L'appui du gouvernement et la réforme de la réglementation nous permettront de construire plus rapidement des logements qui combleront les besoins de milliers de familles et, parallèlement, de soutenir les gens de métier de la collectivité et les quartiers à la grandeur du pays.
Merci de m'avoir accordé votre temps. Je m'appelle Daniel Pascoe et je serai heureux de répondre à vos questions.
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Bonjour. Merci de me donner l'occasion de parler du potentiel offert par la fabrication additive, communément appelée « impression 3D », et du rôle que peut jouer cet outil puissant pour aider à surmonter certains des défis de la crise du logement au Canada.
Je m'appelle Marcos Silveira. Je suis directeur de l'ingénierie chez Printerra 3D Construction Printing. En plus de mes fonctions chez Printerra, je préside le comité ASTM WK84415, qui se penche sur les pratiques normalisées en matière d'évaluation des éléments structuraux imprimés. Je collabore également aux travaux sur la norme ASTM F42‑ISO JG80, qui porte sur les pratiques de fabrication additive en général.
Je siège de plus à divers comités aux États-Unis, dont l'International Code Council et le National Institute of Standards and Technology. Je mentionne au passage que le Canada n'a pas encore de comité de normalisation dans le domaine de la fabrication additive.
Printerra 3DCP offre des services de fabrication additive et nous sommes fiers de faire partie d'un regroupement d'entreprises de construction innovantes de ce domaine.
Un peu partout dans le monde, les techniques de fabrication additive ont fait la preuve de leur efficacité pour accélérer la construction de logements de qualité supérieure à moindre coût. Dans des pays comme les États-Unis, l'Allemagne et les Pays-Bas, l'impression 3D est déjà utilisée pour produire des éléments structuraux entiers, qui vont des murs de fondation aux logements complets. En plus d'être produites plus rapidement, ces structures imprimées offrent des avantages uniques comme l'efficacité matière, l'intégration de la conception optimisée et la réduction de l'empreinte environnementale, qui permettent de construire des logements plus durables à long terme.
Des recherches menées au Canada, y compris mes propres travaux à titre de chercheur attaché à l'Université de Windsor et publiés dans la Revue canadienne de génie civil sous le titre « Structural performance of large-scale 3D-printed walls subjected to axial compression load », ont montré le potentiel de la fabrication additive pour la production d'éléments structuraux robustes. Les résultats indiquent en outre que la fabrication additive permet de satisfaire aux normes canadiennes et américaines en matière de maçonnerie, et même de les dépasser, un autre avantage qui vient renforcer son rôle dans les efforts déployés pour répondre aux besoins en matière de logements. Je souligne que cette recherche a été réalisée dans le cadre du projet Leamington, dont Fiona Coughlin, la directrice générale d'Habitat pour l'humanité Windsor-Essex, vous a parlé il y a quelques semaines.
Malgré ces avancées, toutes sortes d'obstacles nous empêchent d'exploiter le plein potentiel des technologies de fabrication additive au Canada. La réglementation en place n'est pas adaptée aux innovations comme la fabrication additive et limite les possibilités d'application de ces technologies dans les projets commerciaux et résidentiels. Selon les résultats de la recherche citée précédemment, les murs imprimés en 3D peuvent être conçus pour satisfaire aux normes de maçonnerie. Cependant, les différentes interprétations d'une municipalité à l'autre peuvent entraîner des incohérences. Il est urgent d'adopter de nouvelles normes et lignes directrices sur l'impression 3D dans le domaine de la construction, mais ce processus est beaucoup trop lent — il pourrait prendre de 7 à 10 ans — pour répondre aux besoins urgents de notre société. Il faut trouver le moyen de tirer profit rapidement du potentiel de ces technologies pour relever efficacement les défis actuels.
Jusqu'ici, aucune recherche n'a été menée pour combler de façon systématique les lacunes dans les connaissances en matière de fabrication additive. Souvent, les travaux de recherche sont déconnectés, sans lien avec les besoins de l'industrie et aucunement centrés sur les applications pratiques qui pourraient servir de fondements à l'élaboration de normes de l'industrie et de codes du bâtiment. Une stratégie de recherche coordonnée, centrée sur ces lacunes importantes, sera nécessaire pour faire en sorte que les résultats contribuent directement à l'élaboration de normes, de lignes directrices de conception et de codes du bâtiment rigoureux. Pour favoriser l'adoption généralisée de l'impression 3D dans le secteur canadien de la construction, il est primordial d'harmoniser les efforts de recherche, l'expertise de l'industrie et l'élaboration de normes et de codes du bâtiment.
Les départs accélérés à la retraite de travailleurs qualifiés et la pénurie de nouveaux talents dans les divers métiers ont entraîné une pénurie croissante de la main-d'oeuvre disponible. L'automatisation du secteur de la construction requiert des travailleurs qui ont des compétences dans les domaines de la robotique, des nouveaux matériaux et des technologies de pointe. Les travailleurs d'expérience ont des compétences liées aux méthodes traditionnelles, mais ils doivent suivre des formations spécialisées pour s'adapter aux méthodes de fabrication additive. Il faut investir dans l'éducation et la formation ciblées pour nous assurer que la main-d'oeuvre sera partie prenante du virage technologique.
En conclusion, l'impression 3D offre une solution qui peut véritablement contribuer à régler la crise du logement au Canada en réduisant les coûts, en accroissant la durabilité et en réduisant les délais de construction. Toutefois, plusieurs défis importants devront être surmontés si nous voulons en tirer le plein potentiel. Notamment, il faut promouvoir la recherche ciblée afin de combler les lacunes relevées par les intervenants de l'industrie, mettre à jour rapidement les codes du bâtiment et les normes de construction pour qu'ils tiennent compte des innovations, et investir dans la formation de main-d'oeuvre qualifiée. Une fois tous ces éléments en place, la fabrication additive pourra devenir un vecteur essentiel de transformation du secteur du logement et contribuer de manière importante à répondre à la demande croissante de logements abordables au Canada.
Merci de votre accueil.
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Oui, il y a une différence.
À l'heure actuelle, selon la taille du projet et selon qu'il s'agit de la construction d'un ou de plusieurs logements, il y aura une différence de coût.
Voici quelques chiffres. Par exemple, dans un projet particulier à Leamington pendant que j'étais à l'Université de Windsor, nous avons gagné du temps. C'est revenu moins cher que la construction du même bâtiment exactement à côté. Nous avons réalisé des économies. N'oubliez pas que nous appliquions toujours la réglementation, les codes du bâtiment et les lignes directrices d'aménagement en vigueur, ce qui signifie que nous ne pouvions pas encore utiliser un processus d'optimisation tel que l'intelligence artificielle dans cette application.
Ce que nous prévoyons pour l'avenir, c'est qu'une fois que nous aurons des normes et des lignes directrices précises pour cette technologie — notre milieu sait pertinemment comment se comportent ces éléments —, nous réussirons à réduire encore les coûts. C'est lié à l'impact environnemental. Quand on utilise moins de matériaux, on utilise, évidemment, moins de ressources.
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Merci, monsieur le président.
Je remercie tous les témoins d'être présents.
Depuis le début de cette étude, on constate la capacité de votre secteur d'activité à innover. On le sait, dans le secteur automobile, qui représente un autre important secteur de l'économie, il y a eu beaucoup d'innovation. Cela se passe maintenant dans le secteur de la construction domiciliaire, commerciale et industrielle.
J'ai invité comme témoins à cette étude des représentants de travailleurs de la FTQ‑Construction. Comme vous le savez, le Québec a ses spécificités, dont la Régie du bâtiment. Trois éléments fort pertinents sont ressortis des commentaires des représentants de travailleurs.
Premièrement, il faut agir sur la question des compétences; plus tôt, vous avez parlé des qualifications. Dans vos nouveaux modèles, que ce soit l'automatisation ou la robotisation, il y a des défis pour les travailleurs et les travailleuses. Deuxièmement, il y a aussi la question de la santé et de la sécurité au travail. Troisièmement, il y a l'importance d'avoir un changement de paradigme ou de culture dans l'industrie.
Ma question s'adresse aux trois témoins. Quels sont les principaux enjeux qu'ont vos entreprises à l'endroit des travailleuses et des travailleurs, qui contribuent à la construction et à l'innovation?
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Il n'y a rien de plus important dans la construction non résidentielle que la sécurité des travailleurs, un point c'est tout. Elle améliore le résultat net. Elle fait partie de la culture de toute organisation. Elle est extrêmement importante.
En ce qui concerne les technologies et leurs conséquences pour les travailleurs à l'avenir, nos membres considèrent la technologie comme un outil pour gagner en efficacité, non seulement dans le processus de construction, mais aussi dans la formation du personnel.
Nous réfléchissons constamment à nos formations. Comme nous le savons, le Sceau rouge est la formation aux métiers reconnue dans tout le Canada. La toiture est un métier désigné Sceau rouge. Nous avons deux associations au Canada qui forment au niveau Sceau rouge, en Colombie-Britannique et au Nouveau-Brunswick. Celle de la Colombie-Britannique est remarquable. Elle fait un excellent travail.
Le paradoxe, c'est qu'en dépit des progrès technologiques réalisés par nos fabricants, entre autres, la formation que l'on peut suivre en Colombie-Britannique pour devenir ce que l'on appelait à l'époque un ferblantier existe toujours.
Il y a toujours du travail à faire sur un toit ou un mur qui nécessite une intervention humaine. Sommes-nous à un moment où l'on fera plus appel à la robotique? Peut-être bien. Un professeur de l'Université de Colombie-Britannique étudie actuellement la question et il estime qu'il serait possible d'utiliser des robots sur les chantiers de construction dès à présent. Je ne sais pas si c'est le cas, mais cela dit, nous n'imaginons pas de remplacement complet des travailleurs par de nouvelles technologies.
En revanche, nous constatons, comme l'a mentionné mon collègue, que différents types de formation des personnes restent nécessaires, absolument, car au fond, on aura toujours besoin de quelqu'un comme mon fils, qui est directeur de travaux dans une entreprise de toiture, pour coordonner à l'avance l'équipe qui réalisera le travail requis.
Ce que l'on ne voit pas sur un chantier, ce sont les consultants et les ingénieurs. On ne voit pas les directeurs de travaux. On ne voit pas le travail d'estimation fait avant même que les travaux commencent. Il y a beaucoup de professionnels qui font beaucoup de travail et, oui, ils utilisent la technologie — ils recourent à l'intelligence artificielle —, mais pour finir, l'estimateur en chef doit toujours assumer la responsabilité de ce travail. La technologie fait gagner en efficacité, mais est‑ce qu'elle remplacera totalement les personnes? Nous ne le pensons pas.
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Je vous remercie, monsieur le président.
J'ai certainement des questions pour les témoins, mais avant, je tiens à souligner, monsieur le président, qu'une rivière atmosphérique s'est abattue sur la Colombie-Britannique le week-end dernier. Dans ma collectivité, Coquitlam, une enseignante du primaire très aimée a perdu la vie. Sa maison a été emportée par les flots. Elle s'appelait Sonya McIntyre. Je tiens à le souligner aujourd'hui, car nous parlons de logement et de la nécessité de logements sûrs, abordables et résistants.
Je tiens à préciser aux témoins qu'en tant que comité parlementaire et que parlementaires, nous ne faisons pas d'opérations, mais des lois et des règlements.
J'aimerais beaucoup savoir comment le gouvernement fédéral peut se tenir à jour et aider à faire en sorte que des logements abordables, accessibles et résistants aux changements climatiques soient construits. Je pense en particulier aux collectivités autochtones rurales et éloignées. Nous avons une députée néo-démocrate du Nunavut qui parle souvent du fait qu'il est impossible de faire construire rapidement des logements. Vos connaissances, vos compétences et votre expérience relatives à des solutions pour accéder aux collectivités éloignées afin de les doter rapidement de logements résistants aux changements climatiques m'intéressent beaucoup.
Mes questions sont pour vous tous. Je commencerai peut-être par M. Pascoe, puis je passerai à M. Facette et enfin à M. Silveira. Vous allez à bien plus de conférences que nous. Vous parlez à beaucoup plus de gens. Que devons-nous savoir en tant que législateurs?
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C'est un défi. Norman Schwarzkopf, aujourd'hui disparu, disait que c'est la logistique qui fait gagner la guerre. La logistique des collectivités éloignées pose un problème pour ce qui d'y faire parvenir des matériaux préfabriqués. Il faut beaucoup planifier en amont. Ce n'est pas que c'est impossible, c'est possible, mais c'est une question de logistique. Tout dépend de ce que l'on veut. Si c'est construire des logements collectifs, il faut préfabriquer le plus possible hors site, acheminer et ensuite, comme l'a dit mon collègue à ma gauche, avoir les bonnes personnes sur place pour assembler le tout. La logistique devient un défi.
Ayant un fils qui a travaillé dans un coin perdu pour une grande entreprise multinationale, je sais qu'il est difficile de trouver des personnes prêtes à travailler dans des endroits éloignés. Il y a des jeunes dans la construction qui ne veulent pas le faire, tout simplement. Mon fils l'a fait, il a aimé l'expérience et il a été payé, je dirai même grassement pour un jeune homme. Je le taquine un peu en lui disant qu'il gagne trop d'argent à 23 ans. Cependant, c'est la vérité, et il y a donc un problème.
Quant à ce que les gouvernements peuvent faire, il faudrait peut-être examiner la fiscalité. Peuvent-ils offrir des incitations à travailler dans des endroits plus éloignés? Peuvent-ils offrir aux entreprises des incitations à y travailler? Travailler dans le Nord présente ses propres défis. La question n'est pas de savoir qui occupe le territoire ou à qui il appartient. Ce n'est pas du tout le problème. Pas là‑bas. C'est plus une question de logistique et d'avoir sur place des gens qui veulent y être. Il y a beaucoup de travail à faire dans tout le Canada, où que l'on soit. Il s'agit simplement de trouver le temps, de donner aux entreprises et aux gens les bonnes incitations, et de leur dire que l'on a besoin d'eux dans telle collectivité pour construire X, Y et Z.
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Il est bon de faire comprendre que la fabrication additive a de nombreuses applications. Celle que je connais le mieux est l'impression sur place, ce qui suppose d'apporter l'imprimante sur le lieu pour utiliser des matériaux locaux et autant que possible la collectivité locale pour livrer son produit. Nous expédions une imprimante qui est une très grosse machine, mais pas aussi grosse de certaines machines. Elle tient dans un conteneur d'expédition de 20 pieds. Il n'est donc pas très difficile de la transporter jusque dans des endroits éloignés.
J'ai aussi eu la chance de travailler sur un projet particulier réalisé en Alberta pour la communauté de la Première Nation des Siksika dans une région éloignée située à plus d'une heure de Calgary. Nous avons réussi à mener à bien ce projet parce que nous avons utilisé des matériaux locaux, c'est‑à‑dire du sable et du gravier locaux, et nous avons essayé d'utiliser autant que possible du ciment Portland local. Nous cherchons aussi, par ailleurs, à moins utiliser de ciment Portland afin d'améliorer l'efficacité environnementale de la technologie.
Cette fabrication additive sur place convient aux régions éloignées. Pour ce qui est de ce que nous pouvons faire pour améliorer encore l'application de cette technologie à ce problème particulier, ce serait avec les choses que j'ai déjà mentionnées tout au long de mes commentaires aujourd'hui.
Il s'agit plus ou moins d'une technologie nouvelle. Elle l'est encore dans ce pays. Nous devons encore travailler sur les normes et mettre à jour les codes du bâtiment. Cela attire également l'attention sur la recherche, car ces normes...
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Vous avez tous parlé des métiers spécialisés et c'est un sujet que j'aimerais approfondir, car il influera, évidemment, sur l'innovation dans la construction.
Je tenais à dire, monsieur Facette, que ma famille a commencé dans la toiture. Mon grand-père a fondé une entreprise, Seeback and Sons Roofing, à Toronto, en 1935. Je comprends l'importance de réaliser ce travail.
Nous manquons de travailleurs spécialisés. Vous en avez tous parlé. Je le sais pour avoir parcouru tout le pays. Le programme du Sceau rouge est fantastique.
Entre autres choses, le gouvernement supprime la Subvention à l'achèvement de la formation d'apprenti. Si vous ne le savez pas, elle s'élève à 1 000 $ et grimpe à 2 000 $ par niveau terminé dans le programme du Sceau rouge. Au premier niveau, on peut obtenir 1 000 $. Au niveau suivant, ce sont 1 000 autres dollars. C'est une excellente mesure incitative pour attirer et garder des gens dans les métiers spécialisés.
Selon vous, est‑ce que la suppression de cette subvention aidera à recruter des gens dans les métiers spécialisés ou à combler le déficit de travailleurs spécialisés ou est‑ce que ce sera un problème? Vous pouvez répondre les uns et les autres.
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Je répondrai en premier, monsieur le président.
Tout ce qui peut être fait pour encourager des gens à opter pour un métier spécialisé est le bienvenu. Supprimer quelque chose pourrait avoir l'effet inverse.
Cela dit, l'équation n'est pas simple. Si nous remontons aux années 1950, beaucoup de personnes sont venues d'Europe après la Deuxième Guerre mondiale. Mes beaux-parents en faisaient partie. Ils avaient un métier, toutefois pas lié à la construction.
La société valorisait les métiers dans une perspective plus large. Je me demande si cette valeur existe aujourd'hui dans la société, et c'est là un plus grand problème. Quand j'ai suggéré d'encourager vos enfants, vos petits-enfants et vos amis à se lancer dans la construction — c'est ce que j'ai dit au à une réunion en octobre dernier —, j'étais sérieux. D'après un vieux proverbe, charité bien ordonnée commence par soi-même. C'est une petite façon d'encourager votre propre famille à au moins y réfléchir.
Comme je l'ai mentionné précédemment, le gouvernement fédéral dispose de leviers pour encourager les gens à envisager un métier dans la construction, dont la fiscalité, et pour encourager les provinces et les municipalités à se débarrasser de certains des règlements dont M. Paesco a parlé un peu plus tôt.
Oui, je pense que supprimer toute forme d'incitation risque de faire en sorte que les gens soient moins portés à choisir un métier, mais il est vraiment important que chacun apprécie à sa juste valeur son rôle dans la société. Les choses changent dans certains milieux, mais pas suffisamment.
Je vous remercie, monsieur le président.
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De toute évidence, toute augmentation de taxe ou tout autre prélèvement qui touche les matériaux de construction ou la main-d'œuvre n'aide pas. C'est évident.
La taxe sur le carbone est un tout nouveau sujet et je ne suis certainement pas expert en la matière. Si vous me dites qu'à cause de cette taxe, c'est maintenant plus cher et que cette hausse est répercutée sur le propriétaire, qui doit donc emprunter plus, peut-être à un taux d'intérêt plus élevé que celui auquel il est habitué, etc., il est évident que cela n'aidera pas à intensifier notre programme de maisons sur le terrain.
Vous avez mentionné la suppression de l'incitation de 1 000 $ pour les apprentis. Je regarderai cela sous un autre angle, en fait. Ces 1 000 $ représentent, certes, un beau cadeau pour un apprenti. Est‑ce que cette somme suffirait à l'inciter à opter pour un métier plutôt que pour les technologies de l'information? Je ne crois pas.
Vous voudrez peut-être vous demander — là encore, c'est un bien plus vaste sujet de discussion —, où est l'incitation pour l'employeur, pour la personne de métier existante, pour la personne de métier désigné Sceau rouge. Quelle est son incitation? Elle offre son temps pour former un jeune homme ou une jeune femme comme apprentis. Vraiment, quelle est son incitation?
Beaucoup de personnes de métier prennent leur retraite et il n'y a pas de relève. Où est l'incitation à prendre de nouveaux apprentis? Ils sont payés au salaire minimum actuellement. L'an prochain, ce sera 25 $ ou quoi que ce soit, mais cet apprenti peut partir à tout moment. Il a cinq ans d'apprentissage, soit 9 000 heures ou quoi que ce soit, mais il peut partir dans la troisième année. C'est un gros problème.
Vous évoquiez tout à l'heure l'aspect de la sécurité sur le chantier, je crois. Il est évident que la sécurité des travailleurs est d'une importance capitale pour tout le monde dans l'industrie de la construction.
Les travailleurs jouent un rôle énorme. Depuis quelques années, nous avons l'automatisation dans les usines. Dans le secteur de la construction, tout produit préfabriqué — que ce soit la maison tout entière ou des éléments de cette maison — est fabriqué en usine... Les procédures de sécurité y sont beaucoup plus faciles à contrôler, parce qu'il y a les normes de protection des machines, d'automatisation, etc. L'environnement est un milieu connu, alors que sur un chantier de construction, comme vous le savez, il y a de nombreuses variables qui peuvent être causées par des choses aussi simples que les conditions météorologiques.
Dans notre cas particulier, dont je peux parler avec assurance, nous n'avons pas d'environnement de travail en hauteur. Si nous avons une maison à deux étages, ce ne sont que deux étages. Nous n'utilisons pas d'équipement lourd, ce qui est en soi très important sur le plan sécurité. Les outils électriques que nous utilisons sont des outils portatifs, alimentés par des piles. Il n'y a pas de danger à cet égard si l'on fait preuve de bon sens et si l'on a suivi une formation de base, évidemment.
Dans le monde de la préfabrication, je crois que la sécurité est beaucoup plus facile à contrôler en usine, comme je l'ai expliqué. Les chantiers de construction présentent toujours un élément de risque. Une formation adéquate en matière de sécurité et le respect de ces normes sont d'une importance capitale, et cela commence par le contremaître, comme nous le savons tous.
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Je vais poser cette question à M. Facette et ensuite à M. Silveira.
La Banque du Canada me préoccupe vraiment depuis quelques années. Je sais que demain nous allons avoir une annonce sur le taux d'intérêt. On entend bien des débats sur le fait que la Banque du Canada est allée trop loin dans la hausse des taux d'intérêt.
Ce qui me dérange vraiment, c'est le mandat de la Banque du Canada, qui relève du gouvernement. La ministre des Finances fait partie de la structure hiérarchique de la Banque du Canada. On nous répète sans cesse que la Banque du Canada n'a qu'un seul outil: maintenir l'inflation à un niveau stable; c'est tout. La loi sur la Banque du Canada ne parle pas des gens ni de l'impact sur les gens. Elle a pour objectif de protéger le Canada en tant qu'État.
Malheureusement, le gouverneur de la Banque du Canada a refusé deux invitations à ce comité. Il n'est pas venu et il estime que le logement n'a rien à voir avec lui. J'aimerais qu'il y ait une certaine modernisation.
Vous avez mentionné, monsieur Facette, que la main-d'oeuvre se modernise. Elle a un processus de pensée et une culture différents. Je pense vraiment que la Banque du Canada devrait en faire autant. J'aimerais savoir ce que vous pensez de ce que la Banque du Canada devrait mesurer dans l'économie moderne et comment elle peut contribuer à la construction de logements.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je remercie les témoins d'être ici aujourd'hui.
Monsieur Silveira, j'aimerais commencer par vous. Vous avez mentionné un projet auquel vous avez pu participer, à une heure de Calgary.
Ce n'est pas du tout une région éloignée. C'est peut-être une région rurale, ce qui est très différent d'une région éloignée.
Je viens d'une région rurale de la Saskatchewan, une province sans littoral. Tout doit venir par camion, par train ou par avion. Il y a des collectivités dans ma province, certaines collectivités de Premières Nations en particulier, où le seul moyen d'accès est l'avion. C'est le seul moyen. Comme il n'y a pas de grandes pistes d'atterrissage, les avions qui peuvent transporter les marchandises sont très petits. Il y a même une destination si loin au nord qu'il n'y a aucune route goudronnée. Les véhicules roulent sur des chemins de terre.
L'un d'entre vous est‑il en mesure de fournir des services aux collectivités éloignées, à celles qui ne sont accessibles que par avion? Êtes-vous en mesure de prendre votre matériel, de le mettre dans un avion et de l'envoyer?
Notre industrie a déjà une grande expérience dans ce domaine. Si l'on regarde le nombre de sites éloignés, comme je l'ai dit plus tôt... Je mentionne mon fils pour la troisième fois. Il travaillait à une heure au nord de Kapuskasing, et l'accès était par avion ou véhicule. Ils peuvent produire des matériaux locaux sur place, mais la logistique est une composante importante, comme vous l'avez mentionné. Elle est essentielle.
Que l'on construise des maisons ou fasse autre chose, il faut planifier à l'avance et fabriquer tout ce que l'on peut d'avance. Si l'on fait venir des choses par avion sur des pistes plus petites... J'ai un peu d'expérience dans le domaine de l'aviation. Certains avions peuvent atterrir et décoller dans des zones plus courtes, mais l'accès routier est toujours préférable.
Si l'on prend le projet du Cercle de feu en Ontario, la première chose qu'ils font est de construire une route d'un milliard de dollars pour répondre à ce besoin sur le plan de l'infrastructure que représente le transport par avion dans des régions éloignées, et s'engager avec les collectivités des Premières Nations de la région.
Nous avons de l'expérience dans ce domaine. Nous le faisons déjà. Nous pouvons construire ces installations à plusieurs unités qui sont nécessaires sur place, mais cela se revient vraiment à une question de logistique.
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Oui, merci, monsieur le président.
Je remercie les témoins de leur présence aujourd'hui.
Je vais revenir à l'étude, qui porte sur l'innovation en matière de logement et sur la façon dont le gouvernement peut aider les partenaires publics et privés à encourager l'offre nouvelle et à nous procurer les unités dont nous avons besoin pour sortir de cette crise du logement.
Monsieur Pascoe, je commencerai par vous.
J'ai toujours constaté, lorsque je représentais mes concitoyens à deux ordres de gouvernement, que lorsque les trois ordres de gouvernement collaborent, on obtient de meilleurs résultats, quel que soit le problème auquel on essaye de s'attaquer: en l'occurrence, le logement. Nous pourrions certainement nous asseoir autour d'une table aujourd'hui et dénoncer les municipalités et les maires du pays qui, à notre avis, ne font peut-être pas tout ce qu'il faut. Toutefois, cela ne nous fera pas avancer, en ce qui concerne une offre nouvelle et l'innovation dans le secteur de la construction domiciliaire.
Notre gouvernement a adopté une approche quelque peu différente. Nous avons créé le Fonds pour accélérer la construction de logements, qui répond à bon nombre des facteurs que vous avez soulevés en ce qui concerne les retards qui peuvent survenir à l'échelle municipale. Nous ne contrôlons pas les municipalités. Elles relèvent des gouvernements provinciaux et territoriaux. Cependant, nous jouons un rôle dans le secteur du logement.
Le Fonds pour accélérer la construction de logements vise à inciter les municipalités à changer leur façon de faire, en créant, possiblement, un processus de tapis rouge pour encourager l'offre nouvelle.
Je sais que dans votre région, la Ville de St. Catharines a créé un processus de subvention pour les unités d'habitation accessoires, ou UHA. Elle utilise des ressources fédérales pour fournir ces subventions à vos clients.
Comment des programmes de ce genre, ainsi que les subventions et les incitatifs, contribuent-ils à attirer les clients dans vos installations ou à votre porte, et comment contribuent-ils également à stimuler l'innovation dans votre usine et dans l'industrie?
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Il y a deux éléments: la formation et la recherche.
Pour mieux connaître la technologie, il faut investir dans la recherche. Il doit y avoir un plan de recherche dirigé s'il faut repérer les lacunes du côté de l'industrie. Dans l'industrie, nous verrons exactement quelles sont les lacunes. Cela couvre la recherche. Ensuite, les renseignements issus de la recherche serviront à l'élaboration de normes, un élément très important pour l'adoption à grande échelle de la construction additive dans son ensemble.
Le deuxième élément, et probablement le plus important, est la formation. Il doit y avoir une main-d'œuvre disponible. J'ai déjà dit que la main-d'œuvre est difficile à trouver. Tout le monde est d'accord sur ce point, du moins la plupart d'entre nous ici. La main-d'œuvre disponible diminue déjà. Il sera beaucoup plus facile de former les gens de métier qui sont déjà dans l'industrie, surtout dans l'industrie du béton, par exemple, que de former des personnes extérieures à l'industrie. Cela s'applique également à l'industrie de la robotique. L'industrie automobile utilise déjà beaucoup de robots. Nous considérons donc qu'il est possible de faire appel à ces personnes et de les intégrer dans le secteur de la construction.
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Je ne sais pas s'il y a nécessairement des exigences fédérales qui entravent la construction domiciliaire en général.
Ce pourrait être utile dans la mesure où la politique fédérale réussit à établir un lien avec son expression à l'échelle municipale, en disant: « Nous avons ceci. Nous voulons vous le donner. Cependant, nous avons besoin de voir un résultat ». La politique actuelle du gouvernement établit déjà un lien entre le financement et les résultats. Cela pourrait être utile.
L'autre chose qu'elle peut faire est... Mon collègue, M. Pascoe, a parlé d'inciter les employeurs à embaucher des apprentis, car c'est un engagement important pour un employeur de prendre en charge un apprenti. Si les autorités fédérales peuvent faire quelque chose à cet égard, ce serait utile.
Je crois que le plus grand obstacle à la croissance d'une entreprise est, en fait, la disponibilité des gens à l'heure actuelle, même du point de vue de l'immigration. Je sais que l'immigration est actuellement en des eaux troubles, mais lorsqu'il s'agit de la construction de toitures et d'enveloppes de bâtiments, ce sont des emplois bien rémunérés. Leur taux horaire va de 35 à 75 $. Ce ne sont pas du tout des emplois mal rémunérés.
Il serait utile de faire en sorte que la politique d'immigration du gouvernement fédéral ne perçoit pas la construction de toits et d'enveloppes de bâtiments comme un travail mal rémunéré.
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Merci, monsieur le président.
Bonjour, chers collègues.
Merci à nos témoins.
La New Brunswick Roofing Contractors Association se trouve dans ma circonscription de Saint John—Rothesay, et Ronnie Hutton — je suppose, monsieur Facette, que vous connaissez Ronnie — est un bon ami à moi. J'ai eu l'occasion de me rendre sur place il y a quelques années, probablement trois ans maintenant, et de visiter les installations du secteur Golden Mile avec Ronnie. J'ai été époustouflé par ce que j'ai vu en matière de formation. Pour répondre à votre question, le fait que les couvreurs peuvent être des Sceaux rouges... Il m'a dit que les couvreurs pouvaient gagner plus de 100 000 $ aujourd'hui, et j'ai répondu: « Tu te moques de moi ». J'étais très impressionné.
Dans une vie antérieure, lorsque j'étais étudiant, j'ai travaillé dans un ancien centre de rénovation, comme Home Depot, et j'ai vendu des toitures. Évidemment, à l'époque, les toitures étaient essentiellement constituées de bardeaux trois‑en‑un et de papier goudronné. Je révèle mon âge. Aujourd'hui, vous progressez et on voit encore des toitures en asphalte, mais aussi des toitures métalliques et des toitures en caoutchouc.
Je sais que j'ai vu des initiatives de toits verts et de toits réflectifs. Les initiatives de toits verts, je crois, n'ont pas été lancées dans la province de l'Ontario, mais elles visaient à contrôler le ruissellement de l'eau de pluie. Les toits réflectifs contribuent à réduire les émissions de carbone, parce que les maisons n'auraient pas à travailler aussi fort pour se refroidir. Pouvez-vous simplement nous faire part de vos observations sur la technologie innovante de pointe que vous observez et nous faire part de vos observations sur les toits verts et les toits réflectifs?
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Il s'agit explicitement de ces technologies lorsqu'il est question, par exemple, d'élaborer des normes, n'est‑ce pas?
Je peux parler un peu des États-Unis, car je fais partie de certains comités là‑bas. Le NIST, l'Institut national des normes et des technologies, a formé un comité qui réunit des universitaires, des chercheurs et des industriels — tous les acteurs de ce secteur — pour élaborer ces normes, car elles se situent à plusieurs niveaux.
Par exemple, en ce qui concerne les essais, même ici au Canada, nous utilisons encore les normes de l'ASTM, l'American Society for Testing Materials. Là‑bas, bien sûr, ils utilisent ces normes. En ce qui concerne les directives de conception — par exemple, la conception des structures — on utilisera les normes du Groupe CSA. Il y a des normes CSA pour le béton, pour l'acier, etc.
Les États-Unis ont formé ce comité et ont répertorié les lacunes à combler. Des ressources sont consacrées à la recherche qui alimente l'élaboration des normes. Ils partent des normes de l'ASTM pour tendre vers les normes de l'ACI, de l'ICC et le reste.
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Merci, monsieur le président.
Je tiens à dire d'emblée qu'un souvenir m'est revenu lorsque vous avez parlé de votre fils qui pourrait aller aux États-Unis. Cela m'a rappelé l'époque où je vivais au Texas. Lorsque ma fille est entrée à la maternelle, elle n'allait pas jouer seule chez des amis, je l'accompagnais toujours. Lorsqu'elle est entrée en première année, elle allait seule chez des amis et on m'a rappelé, après la troisième fois environ, que la plupart des gens ont une arme à la maison qui n'est pas forcément rangée sous clé tout le temps.
J'ai dû commencer à réfléchir, si je laissais ma fille aller jouer des amis, à la question de savoir si cette famille rangeait ses armes sous clé. J'y pensais aussi en me rendant au travail. Étant Canadienne, il ne m'est jamais venu à l'esprit que j'allais au bureau tous les jours et qu'un nombre disproportionné de personnes avaient une arme à feu dans leur sac à main ou sur elles. Lorsque j'ai décidé d'avoir un autre enfant, je suis revenue au Canada, parce que c'est tout simplement trop cher; je ne pouvais même pas avoir un enfant. Il y a tellement d'autres choix à faire quand on vit aux États-Unis.
J'entends aussi beaucoup parler de la recherche et du fait que le gouvernement canadien n'investit pas dans la recherche. Nous savons qu'il n'a pas investi dans les doctorats, par exemple. Nous parlons de productivité au Canada et nous savons que les entreprises canadiennes écrèment tous leurs bénéfices et ne réinvestissent pas dans la même mesure dans la recherche et le développement, dans les investissements en immobilisations. Les entreprises américaines qui viennent ici veulent s'assurer que leur composante canadienne ne gagne pas d'argent afin de ne pas avoir à payer d'impôts.
J'aimerais revenir sur ce que nous pouvons faire à l'échelle fédérale en matière de recherche et de développement pour que la recherche se fasse ici, pour devenir des centres d'excellence en matière d'innovation. Que pouvons-nous faire?
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Merci, monsieur le président.
Encore une fois, je remercie tout le monde d'être ici. Nous avons entendu beaucoup de choses intéressantes.
J'aimerais m'attarder au processus d'approbation, non pas tant à l'échelle municipale qu'à l'échelle fédérale, et sur certaines innovations en cours.
Je suis sûr que vous connaissez tous Kevin Lee, le PDG de l'Association canadienne des constructeurs d'habitations. Lorsqu'il était ici, il a déclaré:
Il faut que les provinces interviennent, avec le soutien du gouvernement fédéral, pour uniformiser les choses au niveau municipal. Nous avons également besoin d'un centre national d'interprétation des codes dont les décisions seraient contraignantes, de sorte que les solutions liées aux codes qui ont fait leurs preuves dans une ville ne soient pas rejetées dans la ville suivante.
Nous avons également besoin d'un centre canadien de matériaux de construction moins coûteux et plus souple qui est capable d'aider les nouvelles technologies à devenir plus rapidement des solutions acceptables en vertu du code du bâtiment.
J'insiste constamment auprès des municipalités sur le processus d'approbation des projets de lotissement et sur les coûts et frais exorbitants qu'il entraîne. Le gouvernement adore se féliciter de son Fonds pour accélérer la construction de logements, qui ne change rien à ce que font les villes avec leurs droits d'aménagement. Elles ne cessent de les augmenter, ce qui rend les choses plus coûteuses et, par conséquent, les ralentit.
À l'échelle fédérale, je me demande si vous pouvez nous parler de ce qu'un gouvernement fédéral qui comprend vraiment et qui est saisi de la question pourrait faire pour rassembler les parties et dire, premièrement, que le Code national du bâtiment ne tient pas compte de l'abordabilité financière. Notre façon d'examiner et d'approuver les nouvelles technologies est terriblement lente et, comme nous le savons, elle peut être interprétée différemment d'une ville à l'autre, sans parler d'une province à l'autre.
Nous n'avons pas beaucoup de temps, mais j'aimerais que chacun d'entre vous imagine qu'il est aux commandes et qu'il peut agiter une baguette magique. Que feriez-vous à l'échelle fédérale pour rapprocher les points de vue et faire en sorte que tout le monde au pays rame dans la même direction en prenant des mesures concrètes?
Je vais commencer par vous, monsieur Pascoe.
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Merci, monsieur le président.
Oui, nous avons le gouverneur de la Banque du Canada qui a refusé à deux reprises de comparaître devant nous. J'ai été élue par les habitants de Port Moody-Coquitlam, qui sont très préoccupés par les taux d'intérêt, leurs hypothèques, le logement et la possibilité de bâtir une remise sur leurs propriétés. Ils ne peuvent pas se le permettre en ce moment.
En fait, je trouve assez insultant d'être censée assister aux réunions du comité table des finances parce que notre comité ne justifie pas la présence du gouverneur de la Banque du Canada. Je trouve insultant, non pas pour moi, mais pour les habitants de Port Moody—Coquitlam, que le gouvernement libéral, le secrétaire parlementaire du , dise aux habitants de Port Moody—Coquitlam qu'ils peuvent aller se faire voir, qu'il se fiche de ce qu'ils vivent en matière de logement et du prix de leurs hypothèques, que s'ils veulent savoir ce que le gouverneur de la Banque du Canada a à dire, ils n'ont qu'à aller au comité des finances.
Je dirai que la raison pour laquelle les femmes ne siègent pas à ce comité, pourquoi les femmes ne siègent pas aux instances municipales, pourquoi il n'y a pratiquement pas de mairesses, c'est à cause d'observations comme celle que M. Fragiskatos vient de faire à cette table, à savoir que les finances sont plus importantes que les enjeux sociaux, que les personnes handicapées. C'est plus important qu'une famille, que la capacité des gens à payer leur hypothèque.
Je vois que M. Fragiskatos essaie de m'interrompre en ce moment parce qu'il n'aime pas qu'on mette en lumière le fait que les gouverneurs de la Banque du Canada sont tout aussi importants pour ce comité que pour le comité des finances, et que les enjeux sociaux et ceux qui touchent les femmes de manière disproportionnée, qui sont importants pour les femmes et les personnes de différentes identités de genre dans ce pays, sont tout aussi importants que les questions financières.
Je fais ces observations uniquement parce que je ne suis pas ici pour longtemps et qu'il est important que la voix d'une femme soit entendue. Je trouve misogyne de la part de M. Fragiskatos de continuer à protéger non seulement le gouverneur de la Banque du Canada, mais aussi tous ces propriétaires commerciaux à qui j'ai demandé à plusieurs reprises de venir ici.
Monsieur Fragiskatos, lorsque j'ai dit que je voulais convoquer certaines de ces personnes, vous avez dit que c'était une bombe nucléaire, parce que nous savons que les gentlemen's agreements...
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Merci, monsieur le président. J'aimerais partager mon temps avec M. Coteau.
Je sais que nous parlons de la construction de logements, mais j'entends constamment dire que c'est au stade de la construction que le blocage se fait le plus sentir. Le secteur de la construction a‑t‑il pris des mesures de concert avec les autorités fédérales, provinciales ou municipales pour tenter de surmonter cet obstacle?
Lorsque nous avons mené une étude sur le financement pour accélérer la construction, dans le cadre de laquelle nous avons exigé des améliorations dans les processus d'approbation, des maires ont témoigné ici pour dire que le système était aussi efficace que possible. Il y a 15 ans jour pour jour, je suis devenu maire et le tout premier projet de construction proposé dans le quartier est enfin en cours de réalisation. Comment pouvons-nous éliminer ce blocage? Le secteur a‑t‑il fait quoi que ce soit pour tenter de faire valoir ses préoccupations?
Je vais commencer de droite à gauche, je vais donc donner d'abord la parole à M. Pascoe, puis à M. Facette.
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En bref, oui, d'une manière générale, l'industrie de la construction, qu'elle soit non résidentielle ou résidentielle, a fait beaucoup de travail de représentation auprès de tous les ordres de gouvernement pour accélérer le processus, éliminer le processus d'approbation et le rendre plus efficace — se débarrasser du fardeau de la paperasserie, si vous voulez, et ainsi de suite. C'est en cours.
Toutefois, la réalité est que le processus d'approbation... Selon l'endroit où vous vous trouvez, certaines personnes ne veulent tout simplement pas que des immeubles soient construits, un point c'est tout. Pour elles, toute construction est négative, et non positive, qu'il s'agisse d'installations commerciales ou résidentielles. Le principe du « pas dans ma cour » est toujours d'actualité, et cela ne facilite pas les choses.
L'industrie a fait, et continue de faire, un travail considérable de sensibilisation auprès de tous les ordres de gouvernement pour faciliter le processus d'approbation. Cela dit, les coûts ne diminuent pas. Le processus d'approbation, les permis nécessaires, l'argent requis et les coûts par logement — qu'il s'agisse d'un immeuble d'habitation ou d'une maison unifamiliale — ne cessent d'augmenter, et les administrations publiques dépendent de ces frais pour faire ce qu'elles font. Elles y voient une vache à lait, au lieu de reporter l'argent qu'ils obtiennent immédiatement du promoteur et de l'obtenir plus tard une fois les logements ou les immeubles commerciaux construits, ce qui crée l'assiette fiscale. Elles veulent les droits tout de suite. Oui, l'industrie a beaucoup travaillé et continuera à le faire. Reste à savoir ce qui sera fait dans les dix prochaines années.
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Merci, monsieur Coteau.
Merci aux témoins. Ce sera tout.
Il ne nous reste qu'une minute et j'ai besoin de l'avis du comité sur un point.
Messieurs Silveira, Facette et Pascoe pour les témoignages éclairés que vous avez livrés en répondant aux questions des membres du comité. Vous pouvez partir à votre guise.
Avant de conclure, j'ai besoin d'indications sur un point. Dans l'éventualité où des ministres ne seraient pas disponibles pour comparaître le 31 octobre et le 5 novembre, les membres ont été invités à soumettre des noms et des coordonnées.
Madame Chabot, on a invité les membres à soumettre les noms et les coordonnées d'au moins deux témoins pour l'étude sur les travailleurs de l'économie saisonnière dans le régime d'assurance-emploi.
Quelle date limite le Comité souhaite‑t‑il fixer pour le reste de la liste des témoins pour cette étude?
Je dois être en mesure d'établir un calendrier. Je propose le vendredi 25 octobre comme date limite pour proposer des témoins pour l'étude.
Madame Chabot, il s'agit de votre étude sur les industries saisonnières et l'assurance-emploi.
Sommes-nous d'accord sur ce point?