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Bonjour à tous les membres du Comité.
Comme vous le savez, nous avons été retardés par un vote, mais la greffière m'avise que nous avons maintenant le quorum, et je déclare donc la séance ouverte.
Bienvenue la 19e réunion du Comité permanent des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées.
Je vais vous faire grâce des indications généralement fournies en début de séance. Je m'attends à ce que vous respectiez les protocoles sanitaires approuvés par la Chambre des communes. Je rappelle aux députés qui participent en mode virtuel qu'ils doivent utiliser l'icône « Lever la main » pour attirer mon attention. Les députés présents dans la salle n'ont pour leur part qu'à lever la main. Vous savez aussi que vous devez vous exprimer lentement et distinctement pour permettre à nos interprètes de bien faire leur travail aux fins du bon déroulement de la réunion.
Sur ce, il est maintenant temps de souhaiter la bienvenue à Mme Tara Collins, récipiendaire de la Bourse de recherches de la flamme du centenaire, édition 2018. Elle dispose de cinq minutes pour nous présenter ses observations préliminaires, après quoi nous passerons à une période de questions pour laquelle nous ne tiendrons pas compte des règles habituelles de répartition du temps. Chaque membre du Comité qui a une question pour Mme Collins pourra simplement lever la main, et je lui donnerai la parole. Ainsi, tous auront la chance de le faire.
Madame Collins, si vous êtes prête, vous pouvez maintenant commencer votre déclaration liminaire. Merci d'avoir fait montre de patience pendant que les membres du Comité s'acquittaient de leur devoir en allant voter à la Chambre. À vous la parole.
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Bonjour à tous. Merci beaucoup.
Je tiens également à vous remercier pour la bourse de recherche.
Je commence habituellement par une reconnaissance territoriale, mais comme je n'ai que cinq minutes à ma disposition, je vais me contenter de vous dire que je me trouve dans la région visée par le Traité no 7 dans le Sud de l'Alberta. Je tiens à le souligner au nom de la vérité et de la réconciliation.
J'aimerais vous parler de ce qui m'a amenée à m'intéresser à ces questions. C'est en fait parce que j'ai moi-même souffert d'un trouble de stress post-traumatique (TSPT), mais aussi parce que j'ai vu mes enfants aux prises avec certains problèmes de santé mentale. Il y a des lacunes dans la documentation disponible, et peu de services sont offerts, particulièrement pour les enfants. À ce titre, ma fille a dit une chose qui m'a particulièrement frappée: « Pourquoi vous pouvez participer, papa et toi, à un programme de thérapie équestre, alors que moi je ne peux pas? » Elle était aussi très affectée. Je peux encore l'observer chez elle, comme je l'observe pour moi-même lorsqu'il m'arrive d'éprouver certaines difficultés avec mon TSPT qui me cause notamment des cauchemars et fait parfois en sorte qu'un rien me fait sursauter.
Cette bourse est vraiment importante pour moi.
Je veux préciser d'entrée de jeu que le TSPT peut se manifester de bien des manières différentes, suivant que la personne touchée s'est retrouvée ou non en zone de guerre. Il peut se faire ressentir pour quelque 8 à 20 % des personnes exposées. Il est vraiment important de noter que le fonctionnement de toute la famille peut en souffrir.
Je me suis intéressée à la façon dont une famille s'adapte lorsqu'elle doit vivre avec un proche militaire souffrant d'un trouble de stress post-traumatique. J'ai réalisé cette recherche en m'appuyant sur la « théorisation ancrée » de Corbin et Strauss, une méthodologie qui s'articule autour de l'utilisation de la documentation existante, mais aussi des données recueillies.
Mon étude a été menée auprès de 25 participants, soit 21 parents non militaires et quatre enfants adultes. J'ai réalisé avec eux des entrevues semi-dirigées et approfondies. La méthode de la théorisation ancrée nous amène en fait à élaborer une théorie, laquelle visait dans mon cas à expliquer et à prévoir comment les familles parviennent à s'adapter.
C'est ainsi que j'en suis arrivée à ma théorie de l'évolution de la famille. Il s'agit du résultat de l'ensemble des processus comprenant « la modification, le rajustement ou le changement des comportements familiaux en réponse aux changements survenus dans l'environnement de la famille dans le but de vaincre l'adversité posée par les comportements attribuables au TSPT lié au service militaire ». Cela signifie en fait qu'il faut analyser à la fois les facteurs de stress et les ressources disponibles. Plus les facteurs de stress prennent de l'ampleur pendant que les ressources s'amenuisent, plus il devient difficile pour chacun de composer avec la situation.
J'aimerais vous citer brièvement un commentaire que j'ai pu entendre:
La vie a changé après son diagnostic de TSPT. Il a changé, notre famille a changé. Nos manières de faire les choses ont changé. Nous devions faire attention pour ne pas le contrarier. Alors nous marchions sur des œufs et essayions de ne pas le faire réagir.
C'était vraiment un thème récurrent. On disait devoir marcher sur des œufs pour essayer de protéger non seulement la famille, mais aussi le militaire lui-même en le mettant à l'abri de tout élément déclencheur.
C'est sur cette base que j'ai pu déterminer qu'il existait six états de fonctionnement. Compte tenu du temps à ma disposition, je ne vais pas vous les exposer de façon détaillée.
Il y a d'abord l'état de stabilité et santé que l'on peut observer avant que le militaire souffre d'un TSPT. Onze des participants, y compris les quatre enfants adultes, connaissaient le militaire avant qu'il soit aux prises avec un TSPT. Cet état de stabilité et santé ne signifie pas nécessairement qu'il n'y a aucun facteur de stress, mais ceux‑ci sont moins nombreux qu'avec le TSPT.
Il y a ensuite un état d'instabilité et d'oscillation. C'est ce qui arrive lorsque la famille est exposée à davantage de facteurs de stress sans pouvoir compter sur suffisamment de ressources, ce qui l'entraîne vers une situation où son fonctionnement est plus difficile.
Cinq des familles ont franchi cette étape pour se retrouver dans un état de crise et d'urgence. On retrouve alors une famille qui vit une véritable crise entraînant des risques pour elle-même, mais aussi des risques pour les autres. Il peut y avoir des tentatives de suicide. La police peut être appelée à intervenir. Même chose pour les services d'aide à l'enfance. C'est ce qui se produit en particulier lorsque le système militaire ou le ministère des Anciens Combattants n'offre pas un soutien suffisant à ces familles.
Toutes les familles qui n'ont pas pu obtenir le soutien nécessaire se sont malheureusement retrouvées en crise avant de passer à l'étape du rééquilibrage et de la reconstruction.
La situation de ces familles ne peut pas toujours être caractérisée de manière aussi précise; il est important de reconnaître qu'elles peuvent osciller d'un état de fonctionnement à l'autre. Elles franchissent certaines étapes de cette évolution, mais pas nécessairement toutes. Elles passent d'un état à un autre en fonction des ressources disponibles. Après le rééquilibrage, c'est l'instabilité récurrente et le découragement qui peuvent les attendre. Elles risquent alors de commencer à perdre espoir que les choses puissent un jour changer.
Enfin, on en arrive à un état de repositionnement et de fonctionnement évolutif. C'est à cette étape que l'évolution intervient véritablement. Il est fort probable que le militaire cherche alors à obtenir le soutien dont il a besoin, et que les enfants reçoivent aussi de l'aide. Ce n'était toutefois malheureusement pas le cas des quatre enfants adultes que j'ai interrogés. Le soutien qui leur est offert prend souvent la forme d'activités de loisirs, ce qui peut être problématique, car quelque 25 % des familles indiquent ne pas avoir les moyens de payer de telles activités à leurs enfants.
Il en ressort que les familles de militaires doivent comprendre qu'il est vraiment crucial de miser sur la prévention, et aussi sur les interventions ciblées, particulièrement lorsqu'on voit les familles basculer ainsi d'un état à un autre. Mon travail a permis de bien cerner les sources de préoccupation et la dynamique des familles, notamment aux fins de l'adaptation, alors que la plupart des études s'intéressent uniquement aux motifs de consultation et à la dynamique des familles sans tenir compte du portrait global. Il faut de plus vraiment reconnaître le rôle que peuvent jouer les gestionnaires de cas. Malheureusement, plusieurs des participants ont indiqué ne pas avoir jugé utile l'apport de ces gestionnaires de cas.
Cela dit, je tiens à souligner que toutes ces familles se sont montrées extrêmement résilientes, ce qui m'incite à recommander que l'on s'assure de déployer un éventail de stratégies pour aider les familles à s'adapter au changement. Les familles revoient et affinent sans cesse leurs façons de faire et leurs structures, si bien qu'il faut veiller en permanence à leur offrir le soutien nécessaire, souvent de façon proactive.
Je vais m'arrêter ici, car je crois que j'en suis à environ cinq minutes. J'ai fait très vite, car j'avais au départ un exposé d'environ une heure à vous présenter. J'ai donc résumé le tout du mieux que j'ai pu. Merci beaucoup, et tous mes remerciements encore une fois pour la bourse que vous m'avez octroyée.
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Merci, monsieur le président.
Madame Collins, je vous dis bravo et félicitations! Je vous remercie de votre contribution par cette recherche.
J'ai deux questions à vous poser.
Quand on parle de stratégie, c'est difficile de mettre le doigt sur la bonne solution. Y a-t-il, dans les stratégies, une approche familiale? Il y a une approche qui englobe toute la famille immédiate, le noyau familial, bien sûr, mais la définition de famille inclut la famille élargie, qui peut être parfois plus importante que les membres de la famille immédiate. La notion de famille élargie fait-elle partie des considérations dans le processus?
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Merci. Je pense avoir compris ce que vous avez dit en français. Je suis allée à l'école en immersion française, mais je suis rouillée.
En ce qui concerne la définition de « famille », je dirais que ce serait une limitation dans mon étude. Quelqu'un m'a demandé si je pouvais interroger de simples conjoints ou si une famille devait inclure des enfants. À ce propos, je n'ai pas interrogé de conjoints sans enfants, parce qu'il y a déjà de la littérature et des études sur ce type de « famille ».
Il y a aussi le défi des dynamiques différentes. Prenons l'exemple de deux parents de même sexe, bien que je considère qu'il s'agit indéniablement d'une famille, je n'ai trouvé personne dans mon étude qui s'identifie comme membre d'un couple de même sexe. De même, dans différentes cultures, je sais que la famille élargie est incluse dans la définition de la famille. Je dirais qu'à l'heure actuelle, le ministère des Anciens Combattants ne tient malheureusement pas compte des autres membres de la famille qui font partie intégrante de la vie familiale.
Comme je le disais, il n'y a vraiment aucun soutien, même pour les enfants adultes. La ligne d'écoute téléphonique d'Anciens Combattants Canada n'envisage pas de permettre aux enfants d'appeler pour obtenir du soutien après l'âge de 21 ans. Même cela, c'est problématique.
Je pense que je recommanderais également aux familles de s'approprier les soins qui leur sont offerts et que le gestionnaire de cas soit extrêmement transparent sur les services qui existent et ce à quoi elles ont droit. Beaucoup de participants ont dû creuser beaucoup pour savoir quels étaient les services disponibles et ce à quoi ils étaient admissibles, puis comme je l'ai dit, ils se sont vraiment battus pour les obtenir. Il est problématique qu'on lise sur le site Web que les familles font « partie intégrante » de l'équation, puis qu'on n'assure pas une transition en douceur.
Ai‑je répondu à toutes vos questions?
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Merci, monsieur le président.
Merci, madame Collins, d'être venue nous parler aujourd'hui, et merci de votre soutien. Si je comprends bien, votre ex‑conjoint était militaire.
Selon mon expérience personnelle, les militaires ne peuvent pas faire leur travail sans le soutien de leur famille. Je sais que c'est très difficile pour les membres de la famille et qu'ils doivent composer avec le stress post-traumatique et tous les autres défis liés au soutien d'une personne ayant un mode de vie militaire.
Je sais que vous avez fait cette démarche dans le cadre de votre doctorat. Vous avez indiqué dans votre demande que vous étiez en train de le faire. Avez-vous terminé votre doctorat? Je vous pose la question non seulement du point de vue de vos études et de l'information que vous partagez avec nous ici au Comité et de cette bourse, mais parce que je veux savoir si Anciens Combattants Canada et d'autres instances, soit les Forces armées canadiennes directement soit les centres de ressources pour les familles des militaires ont reçu l'information que vous avez à partager. Je me demande où cette information a été transmise et quel genre de rétroaction vous avez reçue jusqu'à présent.
J'aurai une autre question à vous poser ensuite.
Merci.
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C'est formidable. Félicitations pour votre doctorat. C'est un accomplissement extraordinaire dont peu de gens peuvent se vanter.
Pour la suite des choses, si le Comité peut vous aider ou si je peux vous aider personnellement, n'hésitez pas à communiquer avec nous directement pour que nous puissions vous mettre en contact avec les diverses organisations.
Mon dernier commentaire s'adresse davantage à l'ensemble du Comité et à tous ceux qui nous écoutent, mais aussi à vous, madame Collins. Je ne sais pas si vous êtes au courant que le déjeuner Sam Sharpe aura lieu mardi matin prochain de 7 h 30 à 9 h 30 ici, à Ottawa. Il est censé se tenir virtuellement, mais nous avons quelques difficultés techniques. Ce sera le neuvième déjeuner annuel Sam Sharpe. Il sera animé par et l'honorable Roméo Dallaire, lieutenant-général à la retraite. On y parlera de santé mentale.
Le conférencier invité y sera le lieutenant-colonel à la retraite Christian Lillington. C'est lui qui prendra la parole cette fois‑ci. Il est à la retraite et vient de publier son propre livre, mais du point de vue de la famille, et il s'agit d'une excellente recherche. Un certain nombre d'organisations y participeront. Vous auriez probablement intérêt à y assister.
Encore une fois, n'hésitez pas à me contacter. Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour que vous receviez une invitation personnelle.
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Madame Collins, je vous remercie de votre allocution.
Je ne faisais pas partie du Comité quand vous avez reçu cette bourse, mais je tenais à vous féliciter pour tout le travail que vous avez fait. Quelqu'un de ma famille vient d'obtenir son doctorat. Je sais à quel point ce chemin est long et requiert beaucoup de travail. Je vous félicite donc d'avoir accompli ce que peu de gens réussissent à faire dans leur vie. Bravo!
Je vais vous poser une question qui semble extérieure à votre étude. Vous savez que la guerre actuelle en Europe va avoir un effet ici puisque nous allons accueillir beaucoup de familles. Je sais que l'étude que vous avez faite portait sur le service militaire et son incidence sur la famille qui vit avec une personne qui a servi dans les forces armées.
Nous avons accueilli des familles afghanes et syriennes, et nous allons accueillir des familles ukrainiennes. Comment, selon vous, l'étude que vous avez faite peut être bénéfique pour comprendre ce que les familles vont vivre? Comment ces familles vont-elles surmonter ces traumatismes, une fois rendues ici?
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Merci pour cette question.
Je pense que cette étude a un impact énorme puisqu'on y reconnaît que l'adaptation n'est pas un processus linéaire. Différents facteurs auront une incidence sur les familles. Tout dépend des problèmes qui les touchent et avec lesquels elles arrivent, et il faut reconnaître aussi les changements qui s'opéreront dans la dynamique familiale.
Je ne veux pas dire que cela s'applique seulement aux familles nouvellement arrivées ici, car cela peut aussi s'appliquer à des familles civiles, mais il y a évidemment des dynamiques plus complexes qui entrent en jeu ici. Je veux souligner l'importance de tenir compte de plusieurs niveaux. Outre la réalité locale et familiale, il faut tenir compte de ce que les organismes externes ont à offrir. Quelles sont les politiques en vigueur? Quelle est la culture? Il peut être pertinent d'examiner la culture canadienne. Comment influence-t-elle les familles?
En fait, et c'est intéressant, je sais que certaines recherches portent à croire que les immigrants qui viennent ici ont plus de problèmes de santé mentale que la moyenne. Je pense que c'est important aussi. Il s'agit simplement de reconnaître les multiples dimensions en présence. Il serait très important de mettre des services en place avant même que ces personnes n'aient de problèmes de santé mentale.
Pour ce qui est des recommandations à formuler, il est évident que l'on ne peut pas forcer les gens à utiliser des services, mais je pense qu'il faudrait en mettre autant que possible en place, et reconnaître que ces gens doivent essentiellement déménager. Prenez la relocalisation des membres de l'armée canadienne. Ceux‑ci sont confrontés à différentes pertes et manquent de ressources pour trouver un nouvel emploi et obtenir des soins médicaux. Tous ces éléments doivent être pris en compte. Évidemment, il est souvent difficile de trouver un médecin. Comment mettre ces personnes en lien avec toutes les ressources nécessaires pour éviter qu'elles ne subissent un stress supplémentaire? Je pense que c'est très pertinent aussi.
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Oh, bien sûr. Oui. Le fil conducteur, c'est qu'on passe par chacun de ces différents états. Le point commun, c'est que les familles de militaires qui les connaissaient avant que le TSPT ne se développe avaient plus de ressources. Elles avaient la possibilité de s'appuyer sur ces ressources de longue date, de miser sur leurs amitiés d'avant, étaient capables de les rassurer sur le fait qu'ils sont bien plus que le TSPT. Tous les états avaient des caractéristiques qui revenaient régulièrement.
En phase de crise, comme je l'ai dit, chacune des familles a trouvé que les barrières et les politiques à surmonter pour obtenir des services étaient bien trop grandes et lourdes. Toutes ces familles, comme je l'ai dit, ont traversé une crise très grave, au point où dans une famille, par exemple, le monsieur avait deux enfants qui ont dû appeler leur mère pour lui dire que leur père voulait se tuer. Il n'avait pas de ressources ni d'outils pour s'adapter.
Je dirais qu'il y a des points communs qui reviennent dans chacune des catégories, pour chaque état que j'ai mentionné, mais bien sûr, personne ne rentre parfaitement dans le moule.
Chers collègues, nous prendrons un peu de temps pour les affaires du Comité. Si le Comité est d'accord, nous poursuivrons en séance publique pour ne pas avoir à quitter la séance Zoom, puis à nous reconnecter. Pour les députés présents virtuellement, il suffit de rester connecté au lien actuel. Si le Comité est d'accord, nous resterons en séance publique.
Il y a quelques points sur lesquels le Comité doit se pencher maintenant.
Tout d'abord, quelle orientation souhaitez-vous prendre pour décerner la bourse de la prochaine année? Cela fait partie de ce que nous devons déterminer. Ce dont nous avons besoin, c'est de la date limite pour soumettre une candidature, sachant qu'habituellement, l'information est diffusée plus tôt dans l'année.
Madame la greffière, pouvez-vous nous en parler un peu?
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Je vais juste ajouter rapidement quelque chose à ce sujet.
Normalement, nous donnons aux candidats environ cinq semaines à partir de la date à laquelle nous publions le programme pour soumettre une demande. Si l'on regarde le calendrier en sachant que beaucoup de candidats, comme Tara Collins, sont aux études, à l'école et font des études postsecondaires, il y a donc une fenêtre de septembre à avril.
Idéalement, nous aimerions diffuser l'information et avoir suffisamment de temps pour que tout le monde participe. La date limite de septembre pourrait donc convenir. Ainsi, les personnes qui retournent à l'école en septembre pourraient soumettre leur candidature à ce moment‑là.
Peut-être vers la fin du mois de septembre, si les membres sont d'accord...? De cette façon, ils y jettent un coup d'œil à leur retour, on envoie le tout à la traduction et on fait ensuite la distribution aux membres, si cela convient.
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L'un des problèmes que pose la vidéo est le moment où elle est diffusée: il faut s'assurer qu'elle est diffusée assez rapidement. De plus, nous utilisons habituellement des options à faible coût, pour que l'argent de la bourse aille aux candidats, et non à la production d'une vidéo. Il s'agit également d'une question d'accessibilité, l'accessibilité de la vidéo, pour s'assurer que les personnes ayant des déficiences auditives ou visuelles sont également prises en compte pour la vidéo. Par conséquent, la réalisation d'une vidéo peut exiger beaucoup de ressources.
Lorsque nous avons parlé aux responsables des communications, beaucoup d'options... Comme l'a dit M. Van Bynen, l'affichage des documents sur le site Web pourrait être une option pour mieux faire connaître la bourse. En ce qui concerne les courriels de masse, nous envisageons plutôt une stratégie d'envoi de courriels individuels, en créant des listes pour les universités, les groupes culturels et les groupes de minorités visibles afin de nous assurer que les courriels sont envoyés aux groupes eux-mêmes, pour ensuite suivre une approche échelonnée. Dans le passé, nous avons souvent envoyé un seul courriel. Nous envisageons plutôt une approche échelonnée, de sorte qu'au moment où le communiqué de presse est publié, nous pouvons envoyer plusieurs courriels au cours des mois de mai et juin, et effectuer un deuxième blitz de communications en septembre lorsque les gens reviennent.
En plus de cela, nous pouvons aussi faire des communiqués de presse et des infographies. Les infographies nous permettront d'avoir du matériel textuel, que nous pourrons également faire parvenir aux membres pour qu'ils l'insèrent dans leurs courriels et leurs envois postaux. Nous envisageons plutôt des options imprimées qui seraient probablement plus accessibles que la vidéo. Il faut dire aussi que tout le monde n'est pas forcément à l'aise d'apparaître dans une vidéo et de figurer sur le site Web indéfiniment. Nous regardons plutôt du côté des écrits, des visuels, et c'est vers cela que nous nous dirigeons pour les communications.
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Merci, monsieur le président.
Ce sont plutôt des questions que de commentaires.
Je comprends l'objectif de cette nouvelle prestation pour personnes handicapées et la forme qu'elle pourrait prendre, et ce n'est pas ce sur quoi je m'interroge. Je me demande plutôt comment il serait possible de codifier toutes les personnes qui reçoivent un soutien provincial. Je vais donner l'exemple du Québec. Je ne sais pas comment cela se passe dans le reste du Canada, mais, au Québec, il y a des allocations pour les personnes handicapées adultes ou enfants, et ces allocations sont indépendantes de ce qui se passe au fédéral. Comment le fédéral peut-il avoir des informations sur ces personnes, puisque cela relève de Revenu Québec?
J'essaie de voir cette possibilité et je me demande si c'est faisable. J'imagine que si les fonctionnaires sont incapables d'obtenir cette information, c'est parce que quelque chose qui les en empêche, soit un problème relatif aux informations nominales, soit des différences entre les provinces. Je m'interroge sur cet aspect, et non sur le fond de la motion.
Est-ce faisable?
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Merci, monsieur le président.
Pour ma part, je vais appuyer la motion de ma collègue.
Je pense effectivement qu'il serait très bénéfique de savoir qui reçoit du soutien, notamment du provincial, pour qu'on puisse en tenir compte.
Pour répondre à la question de Mme Chabot, dans la motion, au lieu de demander au gouvernement de codifier les personnes, on pourrait demander au gouvernement la possibilité de codifier les personnes.
Il faut trouver une façon de le faire. Je pense que cela apporterait une certaine flexibilité à la motion. J'ajouterais aussi un élément à la motion. Je n'ai pas le texte en français, mais je vais le lire en anglais et je pense que tous vont comprendre.
[Traduction]
Que, conformément à l'article 101 du Règlement, le Comité demande au gouvernement de déposer une réponse globale.
[Français]
J'ajouterais à cela que le Comité doit faire rapport à la Chambre.
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Nous sommes saisis d'un deuxième amendement de Mme Ferrada.
Madame la greffière, pourriez-vous lire le libellé?
Mme Ferrada souhaite ajouter « Que, conformément à l'article 109 du Règlement, le Comité demande au gouvernement de déposer une réponse globale au rapport ».
C'est bien votre amendement, madame Ferrada?
Que tous ceux qui sont en faveur disent « oui ».
(L'amendement est adopté. [Voir le procès-verbal])
Le président: Nous allons maintenant voter sur la motion modifiée.
Que tous ceux qui sont en faveur de la motion modifiée de Mme Zarrillo lève la main?
Nous avons le consentement unanime.
(La motion modifiée est adoptée. [Voir le procès-verbal])
Le président: Il nous reste quelques minutes et un autre point.
Le 27 avril, un budget d'étude d'un montant de 26 750 $ a été présenté aux fins d'examen et d'adoption. Le budget pour l'étude visant à accélérer la construction de logements doit être approuvé.
Sommes-nous d'accord? Est‑il approuvé?
(La motion est adoptée.)
Le président: Très bien. Le budget est approuvé.