Je vous souhaite la bienvenue à la 42e réunion du Comité permanent des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées.
La réunion d’aujourd’hui se déroule en mode hybride, conformément à l’ordre de la Chambre du 23 juin 2022. Les gens participent en personne et à distance via l’application Zoom.
Pour assurer le bon déroulement de la séance, veuillez attendre que je vous nomme avant de prendre la parole. Si vous participez virtuellement, veuillez utiliser la fonction « Lever la main ». Avant de parler, cliquez sur l’icône du microphone pour activer votre micro. Lorsque vous avez terminé, veuillez le mettre en sourdine pour minimiser les interférences.
Pour les participants dans la salle, veuillez lever la main si vous souhaitez prendre la parole. Votre micro sera contrôlé par l'agent des délibérations et de la vérification. La greffière et moi gérerons l’ordre des interventions. Nous vous remercions de votre patience et de votre compréhension à cet égard.
Vous pouvez vous exprimer dans la langue officielle de votre choix. Si vous participez à distance, vous pouvez obtenir les services d'interprétation en choisissant l'anglais ou le français. Je vous informe qu'à l'exception de circonstances exceptionnelles, je vais donner la parole à ceux qui témoignent virtuellement uniquement s'ils utilisent un casque d'écoute approuvé par la Chambre des communes.
Je vous rappelle aussi que les captures d’écran en cours de séance sont interdites. Si vous éprouvez des problèmes techniques, veuillez me le signaler et nous suspendrons la séance quelques minutes pour assurer à chacun une participation pleine et entière.
Conformément à l’ordre adopté le mardi 18 octobre 2022, le Comité reprend son étude du projet de loi .
Je vais prendre un moment pour rappeler aux participants ainsi qu’aux personnes qui suivent nos délibérations dans la salle ou par vidéoconférence que le Comité a adopté une motion le lundi 24 octobre 2022 comprenant des instructions à l’intention de la greffière pour qu’elle examine les options susceptibles de permettre à tous les témoins et citoyens de participer à l’étude du projet de loi . Dans sa planification de réunions inclusives et accessibles, le Comité a pris des dispositions pour assurer l’interprétation gestuelle en langues des signes, américaine et québécoise, pour les témoins qui témoignent en personne, et par Zoom pour les membres de notre auditoire.
Les interprètes gestuels sont enregistrés sur vidéo, et la vidéo sera intégrée à l’enregistrement vidéo des délibérations d'aujourd'hui. Cet enregistrement sera disponible plus tard sur ParlVU via le site Web du Comité. Afin d'aider les interprètes dans leur travail, je demande à tous les députés et les témoins de se présenter au moment de prendre la parole. Lorsque je vous nomme, avant de commencer, présentez-vous et exprimez-vous lentement.
Enfin, si un membre de l’auditoire a besoin d’aide à tout moment, veuillez en aviser un membre du personnel ou la greffière.
Je souhaite informer les membres du Comité que les témoins qui témoignent virtuellement aujourd’hui ont effectué les tests techniques pour vérifier la qualité de leur connexion et de leur équipement.
J'aimerais maintenant souhaiter la bienvenue à nos témoins. Nous commencerons par les déclarations liminaires de cinq minutes, puis nous passerons aux questions.
Nous accueillons tout d'abord Jeffrey Neven, directeur général, Indwell Community Homes.
Nous accueillons aussi Gary Gladstone, chef des relations avec les intervenants, de Reena.
Nous accueillons enfin Vincent Calderhead, conseiller juridique, qui témoigne à titre personnel. Nous n'avons toutefois pas encore réussi à le joindre.
Nous allons commencer par la déclaration liminaire de Jeffrey Neven, directeur général, Indwell Community Homes.
Monsieur Neven, vous avez la parole.
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Merci, monsieur le président.
Comme vous l'avez mentionné, je m'appelle Jeff Neven, et je suis directeur général d'Indwell Community Homes.
Indwell est un organisme de bienfaisance chrétien qui crée des communautés de logements abordables, lesquelles soutiennent les personnes en quête de santé, de bien-être et d'appartenance. Nos trois valeurs fondamentales sont la dignité, l'amour et l'espoir.
Nous servons plus de 1 200 personnes grâce à des programmes de logement et de soutien mis en oeuvre dans le sud-ouest et le sud de l'Ontario. Ces régions comprennent des endroits comme Hamilton, London et Kitchener-Waterloo, et de plus petites collectivités comme Woodstock, le comté de Norfolk et St. Thomas.
Une personne sur cinq au Canada est handicapée, et plus d'un million de Canadiens handicapés vivent dans la pauvreté. En tant que principal fournisseur de logements abordables pour les personnes handicapées, Indwell accompagne de nombreux Canadiens vulnérables dont les revenus ne correspondent pas au coût de la vie réel.
En Ontario, par exemple, l'allocation de logement actuelle pour une personne qui reçoit la prestation du Programme ontarien de soutien aux personnes handicapées est de 522 $ par mois. Le fossé entre l'allocation de logement fournie et le coût réel du logement a produit des sans-abri, une demande de logements spécialisés impossible à satisfaire et un nombre trop élevé de demandes pour tous les programmes de subventions au logement.
Indwell soutient la présentation immédiate de la en tant qu'outil crucial pour favoriser le choix et la dignité des Canadiens handicapés. Nous croyons fermement que chaque Canadien mérite d'avoir la possibilité d'accéder à un logement de qualité de son choix. Lorsque les Canadiens ont un revenu suffisant pour subvenir à leurs besoins essentiels, cela crée une voie vers le rétablissement et l'indépendance. Un soutien du revenu adéquat qui correspond au coût de la vie accroît les chances que les personnes handicapées puissent vraiment choisir leur lieu de résidence.
En tant que fournisseurs de logements avec services de soutien, nous reconnaissons également que les prestations d'invalidité chroniquement faibles contribuent à l'augmentation du coût de la fourniture de logements et de services de soutien de qualité et très abordables. À l'heure actuelle, en Ontario, les personnes handicapées ne peuvent couvrir qu'une petite partie du coût réel de leur logement, ce qui les oblige à compter sur des programmes et des ressources de subvention limités. En ce qui concerne la construction de logements, cela a un impact considérable sur la capacité de tout promoteur de créer une analyse de rentabilité adéquate et durable pour des logements destinés aux personnes handicapées. Lorsque les gens auront la possibilité d'acheter leur logement sur le marché, cela alimentera la construction de nouveaux logements abordables par les secteurs à but non lucratif et à but lucratif.
Nous soutenons fermement la en tant que forte possibilité de changer la vie des personnes handicapées au Canada. Nous encourageons fortement le gouvernement et tous les députés à agir et à mettre en œuvre ce programme.
Nous croyons que l'incidence de ce programme sera importante si le montant de la prestation correspond aux coûts réels des nécessités de l'existence, si le programme fonctionne comme une augmentation directe du revenu qui n'est pas assujettie à des dispositions de récupération prévues par des programmes provinciaux de revenu, si les programmes d'allocation de logement sont indexés aux coûts des loyers actuellement disponibles sur le marché, si les personnes qui reçoivent la prestation sont habilitées à utiliser leur revenu librement et si la mise en œuvre du programme ne remplace pas les programmes de subvention au logement existants.
En conclusion, la a la possibilité de transformer la vie des personnes handicapées en sortant des milliers d'entre elles de la pauvreté et en affirmant leur dignité humaine. De plus, elle incitera le secteur du logement à but lucratif à recommencer à fournir des solutions en matière de logement à des milliers de Canadiens.
Je vous remercie de m'avoir donné l'occasion de parler de cet important projet de loi.
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Bonjour, monsieur le président.
Je m'appelle Gary Gladstone. Je suis chef des relations avec les intervenants à Reena, et organisateur du Intentional Community Consortium.
Reena, qui célébrera son 50e anniversaire l'année prochaine, favorise la dignité, l'individualité, l'indépendance, l'épanouissement personnel et l'inclusion communautaire de personnes possédant des capacités diverses, dans le cadre de la culture et des valeurs juives. Ouvert à tous, Reena fournit des logements, des programmes et des services d'emploi à plus de 1 000 personnes atteintes de déficiences développementales, y compris des personnes autistes ou ayant des problèmes de santé mentale.
L'Intentional Community Consortium représente 26 organismes qui militent pour des logements sans but lucratif très abordables et les construisent pour les personnes les plus vulnérables de la société: les personnes atteintes de déficiences développementales.
En Ontario, Reena est le quatrième fournisseur de services aux personnes atteintes de déficiences développementales en importance. L'organisme exploite actuellement 32 foyers de groupe et soutient 140 autres personnes qui habitent dans des unités d'hébergement autonome. Nos programmes quotidiens comptent 252 participants communautaires et plus de 700 employés à temps plein et à temps partiel. Reena dispose d'un budget global de 75 millions de dollars.
Au nom des personnes que nous soutenons et qui possèdent diverses capacités, et plus particulièrement au nom de celles qui sont atteintes de déficiences développementales ou de graves problèmes de santé mentale, je suis heureux d'appuyer en personne le projet de loi , Loi visant à réduire la pauvreté et à favoriser la sécurité financière des personnes handicapées par l'établissement de la prestation canadienne pour les personnes handicapées et apportant une modification corrélative à la Loi de l'impôt sur le revenu. Je demande que cette loi soit adoptée le plus rapidement possible et que la réglementation soit mise au point dans un délai serré de six mois.
Tout en remerciant la d'avoir présenté cette importante mesure législative, j'aimerais également remercier tous les députés et les partis de la Chambre d'avoir accéléré le renvoi du projet de loi au Comité, afin qu'il fasse l'objet d'une discussion complète.
Environ 100 000 Ontariens adultes ont une déficience développementale. De 18 à 30 % des personnes se trouvant dans des refuges pour sans-abri ont une déficience développementale. Cinquante pour cent des personnes ayant une déficience développementale sont atteints d'importants problèmes de santé. Quatre-vingt-dix pour cent des personnes ayant des déficiences développementales vivent sous le seuil de pauvreté et ont besoin d'un loyer très abordable pour pouvoir se loger adéquatement, étant donné que l'aide financière qu'ils reçoivent s'élève à environ 522 $ en Ontario. Les femmes ayant une déficience développementale sont 65 % plus susceptibles d'être victimes de mauvais traitements que les femmes ordinaires.
Honorables membres du Comité, comme je vous l'ai déjà dit, il y a une liste d'attente de plus de 40 ans pour les logements avec services de soutien pour les personnes ayant une déficience développementale, bien que les choses s'améliorent un peu grâce à l'exclusion ciblée de la stratégie nationale sur le logement pour cette communauté vulnérable.
Le projet de loi est un texte de loi essentiel qui aura une incidence sur la vie des personnes que nous soutenons et des personnes handicapées des quatre coins du pays. Nous devons adopter cette mesure législative le plus rapidement possible avec le soutien de tous les partis, afin de pouvoir nous atteler immédiatement à l'élaboration de la réglementation qui abordera les questions essentielles relatives à la conception et à la structure de la prestation.
J'insiste pour que les éléments suivants figurent dans le Règlement. Le premier est une protection contre la récupération par les gouvernements provinciaux et territoriaux, car nous voulons nous assurer que la prestation entraînera un avantage net et que les provinces ne récupéreront pas les fonds supplémentaires fournis par le gouvernement fédéral.
Deuxièmement, la prestation doit être indexée en fonction de l'inflation. Comme tout le monde est préoccupé par l'inflation et par l'augmentation du coût de la vie en ce moment, il est impératif que toute prestation soit indexée au taux de l'inflation.
Troisièmement, nous aimerions également voir des représentants de la communauté des personnes handicapées assis à la table des négociations lorsque des décisions seront prises concernant le projet de loi , ainsi que toutes les lois et tous les règlements relatifs aux personnes handicapées.
Il est impératif que nous promulguions le projet de loi et que nous travaillions à l'élaboration de la réglementation immédiatement, afin que nous puissions accorder le plus rapidement possible la prestation aux personnes les plus vulnérables, c'est-à-dire à celles qui en ont besoin dès maintenant. Reena et l'Intentional Community Consortium recommandent que le délai à respecter pour les recommandations et les mesures à prendre ne soit pas supérieur à six mois.
Pour me préparer à cet exposé, j'ai lu les mémoires de nombreuses organisations remarquables qui oeuvrent dans le secteur des services aux personnes handicapées. J'aimerais que soit noté le fait que Reena et l'Intentional Community Consortium partagent certaines des préoccupations de l'Accessibility for Ontarians with Disabilities Act Alliance. Nous aimerions que ces préoccupations soient abordées — sans ralentir l'adoption du projet de loi, dans la mesure du possible — dans un délai de six mois, afin de veiller à ce que la prestation soit versée le plus rapidement possible.
« On reconnaît la grandeur d'une nation à la façon dont elle traite ses citoyens les plus faibles » est une citation que l'on attribue à Mahatma Gandhi. Grâce à la loi proposée, vous pouvez faire en sorte que le Canada prenne soin de ceux qui ne sont pas en mesure de défendre leurs propres intérêts. Avec votre aide, nous devons nous assurer que les personnes ayant une déficience développementale ne seront plus jamais laissées pour compte.
Je vous remercie de m'avoir donné l'occasion de parler en faveur du projet de loi en demandant qu'il soit adopté rapidement, avec le soutien unanime de tous les partis, et que la réglementation soit présentée dans les six mois qui suivront.
Pour obtenir de plus amples informations sur Reena et le consortium, veuillez consulter notre site Web, à l'adresse www.reena.org. Merci beaucoup.
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Merci, monsieur le président.
Je remercie tous les témoins de s'être joints à nous aujourd'hui.
Je vais commencer par vous interroger, monsieur Gladstone. Vous avez formulé une observation au sujet d'un échéancier. Je ne sais pas si vous avez examiné les témoignages de lundi, lorsque nous avons reçu la et que l'échéancier a été présenté. La ministre et les fonctionnaires ont déclaré que l'élaboration de la réglementation exigerait probablement environ 12 mois. Bien entendu, il faudra que la mesure législative soit mise en œuvre par la suite. Par conséquent, nous pourrions très bien être en 2024 avant que la prestation soit versée.
Je me demande si vous avez des réflexions à ce sujet et quelles difficultés pose ce type d'échéancier, selon vous.
Premièrement, j'encouragerais tous les députés de la Chambre, tous partis confondus, à être aussi coopératifs que possible pour faire en sorte que les personnes handicapées obtiennent les résultats dont elles ont besoin le plus rapidement possible.
Nous avons parlé d'une échéance de six mois, mais je comprends que certaines choses progressent rapidement, alors que d'autres progressent moins rapidement. Tout ce qui peut être fait pour accélérer le processus sera accueilli très favorablement.
Comme je le disais en plaisantant ce matin, nous devons simplement faire le nécessaire et veiller à ce que ceux qui ont besoin de fonds les aient.
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Je vous remercie, monsieur le président.
Je remercie les deux témoins de comparaître aujourd'hui pour nous fournir de l'information.
Puis‑je d'abord m'adresser à M. Neven?
Monsieur Neven, bienvenue devant le Comité. À titre d'ancien conseiller municipal et ancien président de CityHousing Hamilton, je sais que de nombreux résidants qui reçoivent des prestations de soutien du Programme ontarien de soutien aux personnes handicapées, ou POSPH, peinent à joindre les deux bouts et à acheter les choses essentielles à la vie au fil des ans.
Pouvez-vous brièvement expliquer au Comité les difficultés que rencontrent vos résidants avec les prestations de soutien aux personnes handicapées qu'ils reçoivent du gouvernement de l'Ontario? Pouvez-vous nous en dire plus sur le logement, auquel vous avez fait référence dans votre exposé?
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Oui. Je vous remercie, monsieur Collins.
La situation est en fait critique.
Comme je l'ai indiqué, notre organisation sert environ sept millions de personnes qui vivent au sud et au sud-ouest de Toronto, dans la région allant de Mississauga jusqu'à Chatham. Dans cette région, un appartement sans fenêtre situé au sous-sol coûte 1 500 $. Or, les personnes handicapées reçoivent actuellement un montant de 522 $. Il leur manque donc approximativement 1 000 $ pour réussir à se payer le logement le moins cher sur le marché. Cette situation a des répercussions sur la santé, la santé mentale et la consommation de substances. Outre les conséquences humaines, le fait que les personnes handicapées ne disposent pas d'un revenu adéquat les empêche d'acheter ce dont elles ont besoin sur le marché.
À titre de constructeurs de logements et de fournisseurs de soins de santé, nous constatons également que les options sont limitées dans le secteur privé. Quand j'ai assumé mon rôle il y a 20 ans, nos clients étaient capables de trouver un logement bas de gamme dans le secteur à but lucratif. Il leur manque maintenant 1 000 $ pour y parvenir.
Cette situation pousse les gens vers l'itinérance et mine leur santé, comme je l'ai souligné aujourd'hui. Dans certains cas, l'issue est la mort.
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Ces histoires sont notre pain quotidien.
Chaque année, ce sont littéralement des milliers de personnes en situation désespérée qui nous appellent. Dans notre cas, notre domaine d'expertise en matière de soutien se situe principalement avec les personnes ayant des problèmes de santé mentale et de dépendance. Aux prises avec des problèmes de santé mentale et ne disposant pas d'une aide financière adéquate, les gens nous appellent, car ils sont en situation désespérée et sont sans abri.
M. Gladstone a indiqué que de nombreuses personnes vivant dans des refuges pour itinérants éprouvent des troubles du développement. Selon les statistiques, jusqu'à 80 % d'entre elles auraient subi un traumatisme cérébral. Il existe d'autres statistiques sur la santé mentale.
Nous constatons que presque toutes les personnes qui présentent une demande de logement parce qu'elles sont sans abri éprouvent des problèmes de santé mentale, qu'ils soient diagnostiqués ou non.
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Merci, monsieur le président.
Je remercie tous les témoins de leur présence et de leur travail auprès des personnes en situation de handicap.
Ma première question s'adressera à M. Neven.
Dans votre allocution, vous avez insisté à quelques reprises sur la nécessité d'avoir un revenu qui correspond au coût réel de la vie. Avez-vous une idée de ce que serait un tel revenu?
Je vous pose cette question parce que, selon le projet de loi, cela sera décidé par voie réglementaire. Il est important pour nous, les parlementaires, d'avoir une idée de ce que les témoins entendent par une prestation suffisante pour combler les besoins.
[Traduction]
Honorables membres du Comité, avant que je n'accorde la parole à Mme Zarrillo, vous constaterez que M. Calderhead est maintenant disponible. Avec votre accord, nous devons procéder à un bref test de son avec lui et le laisser faire son exposé, puisque nous lui avons demandé de témoigner.
Pouvons-nous suspendre la séance quelques instants pour procéder au test de son et permettre au témoin de se joindre à nous avant d'accorder la parole à Mme Zarrillo?
Madame Zarrillo, cela vous convient‑il également?
D'accord. Nous suspendrons la séance quelques instants, puis le témoin fera son exposé. Nous reprendrons ensuite le tour de questions avec Mme Zarrillo.
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Je vous remercie, monsieur le président.
Je remercie tous les témoins et M. Calderhead de comparaître aujourd'hui.
Je reprendrai les propos que j'ai entendus aujourd'hui. Les deux témoins ont indiqué qu'il fallait que cette prestation soit adéquate pour permettre aux gens d'acheter les choses nécessaires à la vie, et qu'il ne fallait pas que les sommes soient récupérées. Je suis certaine que vous savez que la majorité des modalités de cette prestation destinée aux personnes handicapées seront établies par règlement et non dans le projet de loi.
Je poserai la question suivante d'abord à M. Neven, puis à M. Gladstone. Quels sont, selon vous, les avantages et les inconvénients d'établir les modalités dans les règlements plutôt que dans le projet de loi pour que la prestation soit adéquate et qu'il n'y ait pas de récupération? Je pense que vous avez proposé que le projet de loi prévoie un échéancier. Quels sont les risques ou les avantages et les inconvénients de ce choix de conception?
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Je ne suis pas un expert non plus, mais j'en sais peut-être un peu plus.
Je dirai d'abord qu'un autre gouvernement pourra toujours modifier les modalités à son gré, comme il le veut et quand il le veut, qu'elles figurent dans le projet de loi ou dans le règlement.
Pour l'instant, comme je l'ai souligné et comme M. Neven l'a indiqué, nous devons instaurer la prestation et la verser le plus rapidement possible aux personnes handicapées que nous et d'autres organismes soutenons. Selon ce que je comprends, c'est dans le règlement qu'il serait plus rapide d'apporter les modifications que j'ai proposées, et le plus important au bout du compte, c'est qu'elles soient faites adéquatement et rapidement.
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Eh bien, je vous remercie.
La sûreté, la sécurité et le logement adéquat et sécuritaire sont essentiels. Ces éléments sont au cœur de tout ce que nous et la majorité des organismes d'aide aux personnes handicapées faisons. Il est essentiel de disposer d'un bon logement sécuritaire dans lequel on ne dépend de personne, on peut couvrir ses propres dépenses et on peut vivre.
Je répéterai « endroit sécuritaire » un millier de fois, car si on ne reste pas dans un endroit sécuritaire, on peut être exploité de bien des manières. Comme je l'ai indiqué dans mes statistiques initiales — que je vous remercie d'avoir mentionnées —, les femmes ayant des troubles du développement sont 65 % plus susceptibles d'être victimes de mauvais traitements, et ce, parce qu'elles vivent dans des logements inadéquats, dans des refuges ou ailleurs.
Si la prestation permet aux gens de se payer un endroit où vivre — je le répéterai encore une fois, comme les membres du Comité m'ont entendu le dire encore et encore — parce qu'ils ont plus d'argent à accorder au logement grâce à vous, ils sont beaucoup plus susceptibles de vivre une vie pleine et gratifiante sans avoir de soucis à se faire.
Je vous remercie.
:
Oui. Je vous remercie de votre question.
Les besoins sont énormes. Ils correspondent au nombre de personnes qui vivent dans la pauvreté à cause d'un handicap. Il n'est certainement pas surprenant que des personnes qui ont à peine plus de 500 $ pour se procurer un logement qui coûte 1 500 $ soient réduites à l'itinérance.
Je pourrais en parler ville par ville, juste pour vous donner deux anecdotes. Dans la ville de Hamilton, où je suis domicilié, il y a près d'un millier de personnes qui vivent dans la rue. C'est à peu près le même nombre à London, qui est une ville légèrement plus petite. Et c'est uniquement pour deux villes, ici, dans notre pays.
Ce que nous contemplons en fait, si vous regardez les proportions, c'est que près d'une personne sur 250 jusqu'à une personne sur 500 dans ces villes, fait face à l'itinérance. Cela est en grande partie attribuable à une insuffisance de revenus qui ne permet pas de se procurer le logement nécessaire.
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Je vous remercie, monsieur Gladstone.
Je voudrais vous remercier d'être venus aujourd'hui et de nous avoir donné tant d'informations.
Monsieur Neven, vous avez dit quelque chose de très intéressant au tout début. Vous avez parlé de « choix et de dignité » et de « rétablissement et d'indépendance ». Nous oublions souvent l'aspect rétablissement et indépendance. Il s'agit de remettre une personne d'aplomb pour qu'elle puisse devenir indépendante et tracer sa propre voie. Je voudrais juste vous remercier d'avoir transmis ce message au Comité aujourd'hui.
Le monde a changé. Au cours des dernières années, la pandémie a marqué les gens physiquement et a eu, dans de nombreux cas, des répercussions sur la santé mentale des Canadiens. L'économie évolue rapidement et les gens font face à de plus en plus de difficultés.
Ce que nous continuons d'entendre, pas seulement de votre part à tous les deux cet après-midi, mais encore de la part d'autres témoins, c'est que le temps presse. Est‑ce parce que les défis que soulèvent les gens exercent davantage de pression? Est‑ce parce que c'est un dossier de longue haleine, un dossier qui s'est éternisé? Croyez-vous que nous pourrions prendre ce cadre, comme le suggérait la , et y arriver en y mettant quelques règlements, en faisant participer les personnes de ces communautés au processus, en le faisant ensemble, n'est‑ce pas la meilleure façon d'y arriver et de relever certains des défis auxquels nous faisons face?
L'un ou l'autre d'entre vous peut répondre.
Je regardais le bulletin de nouvelles il y a quelques jours. On parlait du projet de loi , et quelqu'un a utilisé l'expression « planche de salut » de plusieurs manières. Lorsque vous parlez de choix et de dignité, de retrouver son indépendance et pouvoir faire de véritables choix, ce que cela me dit en tant que parlementaire, c'est que nous devons nous assurer que ce problème reste non partisan avec une approche non partisane et que le Comité doit coopérer pour arriver à une solution le plus rapidement possible et soutenir ce cadre dont la croit qu'il peut nous faire arriver plus vite à la solution.
Je voudrais vous remercier d'avoir pris le temps d'être ici aujourd'hui et du travail que vos deux organisations accomplissent ainsi que celui que vous accomplissez vous-mêmes également.
Je vous remercie, monsieur le président.
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Merci, monsieur le président.
Je vais poursuivre sur la question de l'urgence d'agir et de l'appel qui est fait aux parlementaires pour adopter le plus rapidement possible le projet de loi .
Nous entendons et nous comprenons l'appel, parce que ce qui est souhaité se trouve dans le titre du projet de loi: réduire la pauvreté et renforcer la sécurité financière des personnes handicapées par l'établissement d'une prestation canadienne pour les personnes handicapées.
Cependant, j'aimerais que vous me donniez votre avis, parce que ce projet de loi est un projet de loi-cadre dans lequel on parle de ce que vous évoquez, c'est-à-dire avoir un revenu suffisant, appliquer le principe de complémentarité avec les provinces et avoir une prestation qui ne prive pas les prestataires bénéficiant déjà d'un soutien pour leur handicap. Or rien de cela n'est prévu dans le projet de loi. Pour nous, les parlementaires, cette partie du projet de loi est une page blanche. De plus, le projet de loi prévoit que tout ce que vous souhaitez se fera par règlement. Nous avons demandé à la combien de temps cela pourrait prendre à mettre en place ce projet de loi, et nous n'avons pas eu d'indications.
En quoi est-il important que la mise en œuvre de la réglementation soit faite avec le concours de l'ensemble des organismes qui représentent des personnes en situation de handicap? Cela suppose qu'il y aura des retards.
Pensez-vous qu'avec un échéancier peut-être très serré, nous pourrions agir en conséquence?
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Je vous remercie, monsieur le président.
Je voulais revenir sur cette idée de première nécessité, à cause de ce que nous avons entendu dans certains témoignages.
Monsieur Gladstone, je vais vous demander de répondre le premier, ensuite ce sera à M. Neven.
Nous avons entendu, dans certains témoignages, qu'il en coûtait plus cher d'avoir un handicap. Cela coûte plus cher que la moyenne des produits de première nécessité, même avec la Loi sur la réduction de la pauvreté où il est question de niveau de pauvreté et de seuil de pauvreté. Monsieur Neven, vous disiez qu'il y avait déjà un manque de 1 000 $, ne serait‑ce que pour le logement.
Monsieur Gladstone, avez-vous des suggestions sur ce que devrait être la prestation minimale pour les besoins liés à la sécurité financière et les produits ou services qu'elle devrait couvrir?
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Je ne peux répondre que pour l'Ontario.
Je vais prendre le chiffre de 1 000 $ qu'a donné M. Neven, parce que c'est le chiffre que j'utiliserais aussi, mais les dépenses additionnelles sont importantes. Peu importe les soutiens généralement apportés par le gouvernement, il y a des fournitures supplémentaires pour le quotidien, des vêtements jusqu'aux couches, qui sont plus chères. Manifestement, cela ne s'applique pas à tout le monde, mais à quelques-uns. Il y a les fauteuils roulants pour ceux qui sont à mobilité réduite. Ils sont très chers. Une partie est couverte, mais une autre ne l'est pas, à différents niveaux. L'augmentation est absolument nécessaire.
Pour l'Ontario, si nous pouvions obtenir 1 000 $ supplémentaires par mois, je crois que cela changerait bien des vies pour le meilleur.
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Je vous souhaite de nouveau la bienvenue au Comité.
Le Comité reprend son étude du projet de loi , Loi visant à réduire la pauvreté et à renforcer la sécurité financière des personnes handicapées par l'établissement de la prestation canadienne pour les personnes handicapées et apportant une modification corrélative à la Loi sur l'impôt sur le revenu.
Afin d'aider les interprètes dans leur travail, je demande à tous les députés et aux témoins qui comparaissent aujourd'hui de se présenter à chaque prise de parole et de s'exprimer lentement. Personne ne l'a fait pendant la première série de questions.
J'aimerais préciser quelques points à l'intention des témoins.
Vous pouvez vous exprimer dans la langue officielle de votre choix. Des services d'interprétation sont disponibles. Vous pouvez choisir au bas de votre écran entre le parquet, l'anglais ou le français. Avant de prendre la parole, veuillez attendre que je vous nomme.
Ceux qui participent par vidéoconférence doivent, avant de parler, cliquer sur l'icône du microphone pour activer celui‑ci et le mettre en sourdine lorsqu'ils ne parlent pas. Veuillez parler lentement et clairement.
Nous offrons des services d'interprétation en langues officielles et des services d'interprétation gestuelle.
J'aimerais accueillir les témoins pour amorcer la discussion, mais auparavant, je voudrais souhaiter la bienvenue à Mme Shelby Kramp-Neuman, qui se joint à nous cet après-midi. Mme Morrice nous rejoindra plus tard.
Nous avons Mme Alison Morse, gestionnaire principale, Défense des droits et participation des familles, à Easter Seals Ontario.
Nous recevons également les représentants de la Société québécoise de la déficience mentale: la directrice générale, Mme Amélie Duranleau, et l'analyste sénior aux politiques publiques et conseiller à la défense des droits, M. Samuel Ragot.
Enfin, nous accueillons Mme Jen Gammad, gestionnaire des communications et de la défense des droits au Fonds d'action et d'éducation juridique pour les femmes.
Nous allons commencer avec Mme Morse pour cinq minutes.
La parole est à vous, madame Morse.
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Merci beaucoup de me donner l'occasion de témoigner devant vous aujourd'hui.
Je dois admettre que je parle vite, mais je vais vraiment essayer de ralentir le rythme.
Je m'implique à Easter Seals depuis 30 ans au bas mot. Je suis mère d'une jeune personne qui a obtenu du soutien de cet organisme et je sais pour l'avoir vécu comment les jeunes sombrent dans la pauvreté.
Je suis venue ici aujourd'hui pour transmettre un message sur les familles. Les familles d'enfants handicapés pensaient qu'elles pourraient profiter de cette prestation pour les personnes handicapées. Le terme « personnes handicapées » laisse entendre que l'admissibilité est plus large qu'elle ne l'est en réalité. J'aurais espéré voir dans le préambule le signe que nous pourrions commencer à parler d'un premier pas vers le soutien aux personnes handicapées.
Les familles que je représente ont vécu dans la peur aux premiers stades du diagnostic de leur enfant. Elles ont dû apprendre à défendre les droits de leur rejeton dans le système d'éducation et le système de santé. Ces parents craignent constamment de ne pas être en mesure de payer les équipements et les programmes dont leur enfant peut avoir besoin. À Easter Seals Ontario, nous essayons de les soutenir financièrement. Les fonds amassés par les donateurs nous permettent d'aider les familles à payer le coût des équipements. Toutefois, même avec cette contribution, les parents n'y arrivent pas. Certains s'endettent encore plus, tandis que de nombreux autres s'en passent.
Les coûts des équipements dont se servent les personnes aux prises avec un handicap physique sont parfois astronomiques. Nous parlons d'environ 40 000 $ pour un fauteuil roulant motorisé. Même avec les fonds du gouvernement, le modèle de base est souvent la seule option.
Récemment, des jeunes que nous soutenons ont adopté des fauteuils roulants qui leur permettent de passer de la station assise à la station debout. Ces équipements contribuent largement à leur épanouissement et à leur estime de soi.
Toutefois, Easter Seals ne finance que les équipements de base, notamment les équipements de salle de bain, dont les coûts ne sont pas couverts par le gouvernement de l'Ontario. Nous finançons également les équipements d'accessibilité qui permettent à l'enfant d'entrer chez lui, d'en sortir et de circuler autour de la maison, que ce soit des appareils élévateurs ou des rampes d'accès. Nous donnons un coup de pouce financier aux familles.
Bon nombre de parents qui n'ont pas assez d'argent pour acheter des équipements vont cogner aux portes des organismes de bienfaisance. Ces organismes font des merveilles pour répondre aux besoins dans le secteur des services sociaux. N'empêche: en tant que parent, il est difficile d'accepter de ne pas pouvoir soutenir son enfant et de quémander pour obtenir des fonds.
Une autre difficulté à laquelle font face les familles est la peur de l'avenir. Nous sommes très enthousiastes au sujet du projet de loi en raison notamment du soutien qu'il apportera aux personnes handicapées en âge de travailler. Nous savons, en effet, que la principale crainte des familles est de manquer d'argent pour soutenir leur enfant devenu adulte.
Certains enfants que nous avons soutenus à Easter Seals sont voués à un brillant avenir. Ils pourront faire des études postsecondaires et ont de bonnes perspectives de carrière. Toutefois, la majorité des enfants que nous aidons occuperont des emplois à temps partiel et vivront des périodes de sous-emploi et de chômage. En outre, les personnes lourdement handicapées ne feront jamais partie de la population active, mais voudront participer pleinement à la communauté. Tous ces enfants souhaitent être totalement intégrés. Pour les parents ontariens qui ont un revenu de 40 % en deçà du seuil de la pauvreté, c'est une tâche colossale d'obtenir le nécessaire pour donner un sens à sa vie.
Certains témoins ont parlé de l'obligation de faire des choix et des familles qui ajoutent leur nom sur la liste d'attente pour les logements abordables. Comme cela a été mentionné par l'autre groupe de témoins, l'attente peut durer plusieurs années, voire jusqu'à 20 ans à certains endroits. Certains parents vieillissants doivent donc encore soutenir leur enfant, qui n'est pas indépendant financièrement.
Je suis ici pour parler de ces craintes et pour vous convaincre d'étudier la possibilité de mettre en place un plan à long terme pour élargir la prestation canadienne pour les personnes handicapées à toutes les personnes aux prises avec un handicap, y compris les enfants de moins de 18 ans et les personnes de plus de 65 ans.
Me reste-t-il du temps?
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Mesdames et messieurs, monsieur le président, permettez-nous de vous remercier de votre invitation.
Je m'appelle Amélie Duranleau et je suis la directrice générale de la Société québécoise de la déficience intellectuelle. Je suis accompagnée de M. Samuel Ragot, analyste en matière de politiques publiques à la Société et étudiant au doctorat à l'École de travail social de l'Université McGill sur les questions de sécurité financière pour les personnes en situation de handicap. Nous sommes très heureux d'être présents afin de vous parler de notre position en lien avec le projet de loi .
Premièrement, nous tenons à souligner que nous sommes tout à fait en faveur de l'adoption rapide du projet de loi , puisqu'il s'agit d'une occasion qui ne s'est pas présentée depuis des décennies.
Bien sûr, nous sommes conscients que le fait d'adopter un projet de loi-cadre qui ne contient finalement que peu de détails peut créer un malaise chez le législateur. Toutefois, nous pensons que c'est la chose à faire.
D'une part, les consultations avec le milieu des personnes en situation de handicap sont encore en cours et permettront de recueillir des informations et des expertises fondamentales. D'autre part, la Société a réussi avec succès à élaborer des règlements en lien avec une loi-cadre, dans le contexte du Programme de revenu de base, au Québec. En effet, dans ce contexte, l'ensemble des modalités de fonctionnement avaient été exclues de la loi. Nous avons finalement travaillé avec le gouvernement provincial pendant presque quatre ans afin d'en arriver à un règlement final qui satisfaisait la majorité des parties impliquées. Ainsi, l'échéancier qu'il s'était fixé a été respecté.
Dans le cas de la prestation canadienne pour les personnes handicapées, nous pensons que le délai sera plus court, puisque de nombreuses consultations avec les provinces et les territoires sont déjà bien entamées. Comme il est possible d'y arriver quand on travaille ensemble pour le bien commun, nous sommes certains qu'une telle démarche est également possible pour la prestation canadienne.
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Bonjour, mesdames et messieurs.
J'aimerais maintenant vous parler de l'importance de travailler avec les provinces et les territoires. Comme vous le savez, les provinces et les territoires ont tous des programmes d'aide financière pour les personnes en situation de handicap. Il est crucial que l'arrimage soit fait avec ceux-ci afin de ne pas pénaliser les prestataires et d'éviter un désengagement des gouvernements locaux à l'égard de la protection sociale et de la sécurité financière des personnes en situation de handicap.
Au Québec, dès le 1er janvier 2023, le Programme de revenu de base entrera en vigueur. C'est une première au Canada, et probablement dans le monde. Bien que ce programme ne soit pas parfait et que nous continuions nos représentations auprès du gouvernement provincial, on doit protéger ce programme et s'assurer que la prestation canadienne n'ira pas à l'encontre des programmes locaux dans les provinces et les territoires et, surtout, qu'elle aidera réellement les personnes qui en ont besoin. Jusqu'à présent, nous sommes satisfaits de l'approche qui a été prise.
Nous avons des nouvelles du gouvernement du Québec. J'ai parlé aux ministres, hier, qui nous disaient qu'ils voyaient plutôt d'un bon œil une prestation complémentaire aux programmes provinciaux. Nous sommes donc satisfaits de cette approche, qui mise sur la collaboration, et nous allons évidemment appuyer toutes les démarches faites en ce sens. Nous sommes certains que de telles négociations sont possibles. Nous avons vu d'autres cas où cela a été un succès.
Outre la collaboration avec les provinces et les territoires, nous pensons qu'il serait important que la prestation canadienne soit entièrement individualisée, c'est-à-dire qu'il y ait un chèque pour chaque personne, et qu'elle ne tienne pas compte des revenus des conjoints et des conjointes. On limiterait ainsi les questions de dépendance financière et la prestation permettrait une réelle sortie de la pauvreté, notamment en autorisant les gens à travailler sans pénalité. À nos yeux, c'est une question de dignité.
En effet, les régimes actuels d'aide sociale sont majoritairement punitifs. Ils ne visent pas vraiment le bien-être des personnes, mais plutôt un maintien minimal des conditions de vie. Il faut impérativement sortir de cette vision de l'aide sociale, qui a été qualifiée de
[Traduction]
Je veux parler de la propension à régler le sort des personnes handicapées avec l'aide sociale.
[Français]
Tous ces éléments fondamentaux et techniques — j'insiste sur le mot « techniques » — devraient être abordés lors du processus réglementaire et non par le truchement d'amendements au projet de loi .
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Bonsoir, chers membres du Comité, et merci de m'avoir invitée à comparaître aujourd'hui.
Je m'appelle Jen Gammad. Je suis gestionnaire des communications et de la défense des droits au Fonds d'action et d'éducation juridique pour les femmes, ou LEAF.
Je suis reconnaissante de vous parler de Tkaronto, endroit connu sous le nom de Toronto. Ce territoire est régi par le traité du plat à une cuillère scellé par la ceinture de wampum.
LEAF est un organisme de bienfaisance national dont la mission est de faire en sorte que l'égalité réelle de toutes les femmes, les filles et les personnes trans ou non binaires soit garantie par les lois au Canada.
LEAF témoigne aujourd'hui à titre d'organisme allié des communautés de personnes handicapées et des organismes qui défendent leurs intérêts. La défense des droits des personnes handicapées est le même combat que la défense de la justice entre les hommes et les femmes. Nous comprenons que ce projet de loi doit avant tout son existence à la lutte que mènent sans relâche ces communautés.
J'aimerais également remercier Mme Sally A. Kimpson, défenseure des droits des personnes handicapées et chercheuse dans ce domaine. Mme Kimpson est également autrice du rapport de LEAF intitulé Basic Income, Gender and Disability, que nous avons soumis au Comité et sur lequel se fonde notre position.
À notre avis, le projet de loi doit être adopté le plus rapidement possible. Les femmes handicapées et les personnes trans ou non binaires comptent parmi les plus pauvres au Canada. Elles ne peuvent plus attendre.
Vous devez comprendre que la pauvreté causée par un handicap est fondée sur le sexe. Les rapports démontrent qu'une femme handicapée sur trois vit dans la pauvreté. Le revenu moyen des femmes handicapées est moins élevé que celui des hommes handicapés ou des femmes non handicapées. Les femmes handicapées, les parents célibataires, les Autochtones, les personnes racisées, les membres de la classe ouvrière et les nouveaux arrivants sont les tranches de la population les plus touchées par la pauvreté.
La sécurité est un besoin fondamental menacé par le capacitisme et la pauvreté, mais il est souvent occulté. Les femmes handicapées courent deux fois plus de risques que les femmes non handicapées d'être victimes de violence. Elles sont touchées par des formes de violence plus nombreuses et plus subtiles, telles que la négligence des proches aidants. Il peut être impossible pour ces femmes, qui sont souvent dépendantes financièrement de leur famille, de leur conjoint ou de leur aidant, de fuir un contexte de violence ou d'abus.
La pauvreté causée par un handicap est un cycle vicieux qui contribue aux inégalités réelles. Faute de sécurité financière, les femmes handicapées et les personnes trans sont privées et exclues de toute une gamme d'activités culturelles, économiques éducatives et sociales. Elles sont également exposées à plus de violence. La pauvreté abolit les choix, tandis que les lacunes dans les politiques génèrent et exacerbent ces conditions de vie.
Je vais aborder les formes de soutien destinées aux personnes handicapées qui existent au Canada. Je vais vous expliquer pourquoi cette aide ne répond pas aux besoins des femmes handicapées et des personnes trans.
Les femmes handicapées sont trois fois plus susceptibles de compter sur les transferts gouvernementaux que leurs consœurs non handicapées et que les hommes handicapés. Toutefois, l'offre de soutien au pays ne permet pas de sortir les femmes et les personnes trans ou non binaires de la pauvreté. Par exemple, la plus grande source de revenus des femmes handicapées à faible revenu et en âge de travailler au Canada sont les transferts gouvernementaux, en grande partie les prestations provinciales ou territoriales pour personnes handicapées. Bien que ces prestations constituent en moyenne plus des trois quarts du revenu total de ces personnes, leur somme totale se chiffre bien en deçà de la Mesure du panier de consommation de la région où se trouve la bénéficiaire. En outre, ce calcul ne tient pas compte des coûts extraordinaires liés à la situation de handicap.
Mme Kimpson a qualifié la gamme de formes de soutien destinées aux personnes handicapées au Canada de mosaïque fragmentée et hétéroclite. Ces programmes de soutien sont assortis d'un nombre variable de critères d'admissibilité. Les types de prestations et les définitions de handicap varient également d'un programme à l'autre. Bon nombre trouvent déroutantes et extrêmement dissuasives les demandes de soutien.
Si elle est conçue et mise en œuvre correctement, la prestation canadienne pour les personnes handicapées permettra de rejoindre davantage de personnes qui ont besoin de cette aide. Celles‑ci pourront faire une demande au moyen d'un processus allégé et simplifié par rapport aux programmes de prestations actuels et auront de meilleures chances de se sortir de la pauvreté. Alors, comment pouvons-nous y arriver? Le coût de la vie connaît une hausse fulgurante, mais le soutien aux personnes handicapées continue de stagner. Le temps presse.
LEAF exhorte le gouvernement à adopter le projet de loi sans délai et à s'assurer que les communautés de personnes handicapées dirigent la conception, la mise en œuvre et l'évaluation des prestations.
Nous joignons notre voix à celles des organismes de défense des droits des personnes handicapées, tels que Le handicap sans pauvreté, pour dire que le plus important est de déployer sans tarder la prestation canadienne pour les personnes handicapées en collaboration avec les personnes et les femmes handicapées, qui savent comment faire pour que personne ne tombe dans les mailles du système.
Cette prestation donnerait aux personnes handicapées la dignité et l'autonomie qu'elles méritent. Elle réduirait les inégalités réelles qui affligent les femmes handicapées et les personnes trans. Surtout, elle leur donnerait la possibilité de choisir comment elles veulent vivre leur vie.
Merci.
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Je vous remercie, monsieur le président.
Je tiens aussi à remercier sincèrement nos témoins.
J'ai eu la chance de travailler avec l'organisme Timbres de Pâques au cours de ma carrière. J'ai établi de nombreux liens avec des personnes ayant une déficience intellectuelle et j'ai pu travailler avec ces personnes tout au long de ma carrière. Je sais à quel point votre travail — ainsi que celui de Mme Gammad, du FAEJ — est important. Je vous remercie donc de tout le travail que vous accomplissez.
J'aimerais utiliser les six minutes qui me sont imparties le plus efficacement possible. Je pense que nous savons tous que le projet de loi doit être adopté. Nous savons tous qu'il y a une crise. J'aimerais donc aborder la question des amendements. Que devons-nous corriger? Je sais que nous souhaitons adopter le projet de loi rapidement, mais l'AODA Alliance — l’Alliance de la Loi sur l’accessibilité pour les personnes handicapées de l’Ontario — a observé la réunion du Comité qui a eu lieu mardi, et ses membres ont soulevé des préoccupations.
J'aimerais m'adresser à Mme Duranleau.
Les membres de l'Alliance soutiennent entre autres que la a essayé de défendre le choix du gouvernement fédéral de promulguer ce qu'il appelle un « cadre législatif » qui laisse aux futurs règlements le soin de régler tous les détails. Ils affirment également que cela revient à dire que le gouvernement ne veut pas entamer un débat et voter publiquement au Parlement sur les détails de la Loi sur la prestation canadienne pour les personnes handicapées…
Que recommanderiez-vous? Nous voulons agir rapidement et nous voulons nous assurer de faire les choses correctement pour que les personnes les plus touchées… Quels amendements au projet de loi nous recommanderiez-vous d'apporter?
Je pense que c'est une bonne façon de s'assurer que cela soit inscrit dans le projet de loi.
J'aimerais maintenant m'adresser à Mme Morse, de l'organisme Timbres de Pâques.
Je suis tout à fait d'accord avec vous en ce qui concerne les soutiens aux familles. Vous êtes tellement convaincante, madame Morse, lorsque vous abordez ce sujet. Si les familles ne sont pas soutenues, la personne qui vit avec un handicap ne s'en sortira pas non plus. Vous avez mis le doigt sur un enjeu très important.
Quelqu'un a envoyé une lettre au Comité, et j'ai demandé à la greffière de confirmer que j'étais autorisée à divulguer son nom. Cette personne nous a écrit à plusieurs reprises. Elle s'appelle Megan. Megan est une Canadienne autiste qui vit à Sudbury, en Ontario, et elle a de nombreuses préoccupations. Elle se demande notamment si le projet de loi visera toute personne qui travaille ou s'il fera de la discrimination fondée sur l'âge. Elle soutient que si c'est le cas, ce n'est pas correct, car des milliers de Canadiens seront laissés-pour-compte.
Madame Morse, à titre de mère d'une personne qui vit avec un handicap, vous savez que le critère « en âge de travailler » signifie quelque chose de différent pour une personne handicapée. Que pensez-vous des préoccupations de Megan et quelles modifications faut‑il apporter, selon vous, au projet de loi pour veiller à ce que des mesures de protection appropriées existent pour qu'il soit exécuté correctement?
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Je vous remercie beaucoup de me permettre de formuler des commentaires.
En ce qui concerne les amendements, le projet de loi dit actuellement qu'il s'agit d'une prestation canadienne pour les personnes handicapées, puis, en petits caractères, que cette prestation vise les Canadiens en âge de travailler. Je pense que nous devons avoir une vision plus vaste des personnes qui seront visées par la prestation canadienne pour les personnes handicapées, et nous devons ensuite examiner chaque segment séparément.
Les personnes en âge de travailler sont probablement le groupe qui vient à l'esprit, car on s'attend à ce que les familles puissent s'occuper de leurs enfants. Toutefois, selon les expériences que j'ai vécues et ce que j'ai vu chez les parents soutenus par notre organisme, Timbres de Pâques, c'est très difficile. J'aimerais voir un amendement qui reconnaît qu'il y a des personnes handicapées de tous âges.
De plus, il faut solliciter de nombreux commentaires pendant le processus d'élaboration des règlements pour tenter de trouver une façon de considérer les handicaps à vie. En effet, on doit pouvoir trouver une façon d'offrir la prestation canadienne pour les personnes handicapées aux personnes qui reçoivent, lorsqu'elles sont encore bébés ou d'âge préscolaire, un diagnostic concernant un handicap qui les affectera de façon permanente pour le reste de leur vie. Je me rends compte que ce n'était pas l'intention au début de l'élaboration de ce projet de loi, mais je pense que c'est une voie importante à reconnaître et à suivre.
En ce qui concerne les autres amendements, les familles sont très préoccupées par le processus de demande. Nous devons donc faire en sorte qu'il soit convivial et qu'il ne soit pas compliqué, et il faut prévoir des personnes-ressources pour aider les gens pendant le processus et un mécanisme d'appel ou de règlement des différends pour permettre aux familles et aux autres personnes handicapées de faire appel pour savoir pourquoi leur demande a été refusée ou pourquoi leur prestation a été potentiellement réduite.
Je pense que ce sont là des amendements importants dont il faut tenir compte.
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Ce sont d'excellents amendements, et j'espère que le Comité les proposera.
Pour revenir à la lettre de Megan, à laquelle je faisais référence plus tôt, elle a suggéré exactement la même chose que vous, madame Morse. En effet, dans sa lettre, elle demande notamment au Comité si le gouvernement permettra aux médecins d'envoyer la facture à leur province, afin que les Canadiens puissent les faire remplir gratuitement.
Quel sera le coût engendré par cette mesure?
Je pense que vous avez visé juste lorsque vous avez soulevé la question de savoir comment utiliser le système, car c'est un problème qui revient fréquemment dans de nombreux programmes. L'intention est bonne — et c'est formidable —, mais que fait‑on pour s'assurer que le système est accessible et facile à utiliser? C'est parfois difficile même pour une personne qui n'a pas de déficience intellectuelle. C'est parfois un grand défi pour quelqu'un qui n'a pas cette déficience, et c'est donc un autre obstacle qui se dresse si nous ne faisons pas les choses correctement dans le projet de loi. Je vous suis très reconnaissante d'avoir soulevé ce point.
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Je vous remercie, monsieur le président.
Je suis heureux de voir qu'une représentante de l'organisme Timbres de Pâques se trouve parmi nous aujourd'hui. Je participe aux activités de cet organisme depuis près de 30 ans, principalement par l'entremise de la course et de la marche Persechini de Timbres de Pâques. Nous avons réussi à amasser environ 3 millions de dollars pour venir en aide aux enfants des Timbres de Pâques en Ontario.
Mais il n'est pas nécessaire qu'il en soit ainsi. Je pense que c'est l'élément important dans le soutien que nous envisageons d'offrir aujourd'hui. Ce que j'entends, c'est que plusieurs variables très complexes doivent être prises en compte dans le cadre de nos efforts, à savoir l'offre de logements, la façon dont cela s'inscrit dans la Stratégie nationale sur le logement et la façon dont cela fournit un revenu de base. Il existe des besoins supplémentaires au‑delà du revenu de base et il s'agit des programmes de soutien pour les préposés aux services de soutien à la personne, de l'équipement, etc.
Je pense qu'il est très important d'obtenir la participation active des membres de la communauté des personnes handicapées lors de l'élaboration du programme, des mécanismes et des processus de demandes et d'appels.
Ma première question s'adresse à la représentante de l'organisme Timbres de Pâques de l'Ontario.
Je sais que les règlements de l'Ontario sont différents de ceux des autres provinces, et certains d'entre eux sont, à mon avis, décevants, en plus de prévoir une disposition de récupération. Comment un organisme comme le vôtre participe‑t‑il à l'élaboration du programme par l'entremise de ces règlements à l'échelle provinciale?
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J'ai mentionné le coût d'un fauteuil roulant. Un fauteuil roulant électrique peut coûter jusqu'à 40 000 $. Un fauteuil roulant manuel peut coûter jusqu'à 15 000 $. Il ne s'agit pas d'un simple fauteuil roulant qui sort de l'usine, mais plutôt de fauteuils roulants personnalisés qui ont l'appuie-tête et le soutien lombaire appropriés. Ils peuvent avoir des caractéristiques supplémentaires qui soutiennent le mouvement des bras ou des jambes ou qui les stabilisent.
L'installation d'un siège élévateur de bain pour permettre à un parent de faire passer son enfant de son fauteuil roulant à la baignoire coûte de 2 300 à 4 000 $. Une rampe d'accès à la maison peut coûter 8 000 $. Un élévateur de camionnette pour permettre à un enfant de monter dans une camionnette accessible peut coûter jusqu'à 35 000 $, en plus du coût du véhicule qui peut être modifié pour inclure l'élévateur.
Une simple chaise de douche et d'aisance est une chaise dans laquelle on met un enfant pour qu'il soit en sécurité lorsqu'on le lave sous la douche. Cette chaise doit être capable de soutenir le tronc et la tête de l'enfant, afin de garantir sa sécurité pendant le bain.
Le verticalisateur est l'un des dispositifs qui sont de plus en plus prescrits. Le verticalisateur met l'enfant en position verticale et imite la façon dont nous nous tenons debout. Il a un énorme potentiel positif, car il aide l'enfant à supporter son poids par ses os, ce qui contribue à les renforcer. Il place également les muscles de l'enfant dans une position différente, ce qui peut contribuer à réduire les contractures. Et surtout, cela permet à l'enfant de se retrouver face à face avec ses camarades.
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Merci, monsieur le président.
Je remercie infiniment les témoins.
Je me permets de saluer particulièrement la Société québécoise de la déficience intellectuelle. Je remercie ses représentants d'avoir accepté notre invitation à comparaître devant le Comité.
Au Québec, la Société québécoise de la déficience intellectuelle représente très bien les personnes en situation de handicap intellectuel ou de déficience intellectuelle.
Plusieurs éléments sont intéressants. Je n'ai pas beaucoup de temps pour poser mes questions, mais j'aurai quand même le temps d'en poser quelques-unes.
Je tiens à préciser que les modalités du Programme de revenu de base vont entrer en vigueur à partir du 1er janvier 2023. Il faut reconnaître que cela vous a demandé un important travail.
Vous avez parlé d'éléments importants, et je veux vous poser quelques questions en lien avec ceux-ci.
En parlant de l'individualisation des prestations, vous avez dit que cela pourrait servir de paramètre de base pour la prestation canadienne.
Pourquoi est-ce important?
S'agit-il d'un principe important à inclure dans le préambule du projet de loi?
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L'individualisation des prestations est fondamentale. En fait, c'est une condition sine qua non pour que la prestation soit fonctionnelle.
Aujourd'hui, plusieurs personnes ont dit que les femmes en situation de handicap, notamment, sont plus susceptibles de subir la violence conjugale et d'être dépendantes sur le plan financier. Évidemment, cela n'est pas souhaitable; c'est une situation que l'on veut éviter. D'ailleurs, le Québec a commencé à régler ce problème.
Pour ce qui est de la prestation fédérale, c'est un problème que l'on peut régler maintenant, qu'on le fasse par le truchement du préambule ou des règlements. À mon avis, c'est nécessaire de le faire.
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J'aimerais faire un bref commentaire. En ce qui concerne les services éducatifs à la petite enfance, on a suivi l'exemple du modèle québécois qui existait depuis 25 ans. Il aurait donc été difficile de ne pas faire le transfert qu'il fallait.
En ce qui a trait au projet de loi, la situation est un peu inconfortable pour nous, les parlementaires. Nous devons établir un montant de base, des critères d'admissibilité et des conditions et on nous demande d'adopter rapidement le projet de loi. Quand nous avons posé la question à la ministre, elle nous a parlé d'un minimum de trois ans. Il faut être conscient de ce que cela représente.
Malgré tout cela, y aurait-il des paramètres, des balises ou des amendements qu'il serait déjà souhaitable de mettre en place pour diriger les discussions? Y a-t-il quelque chose qui fait déjà consensus?
Si vous n'avez pas la réponse tout de suite, vous pourrez la soumettre plus tard.
Madame Gammad, vous avez mentionné la perspective qui tient compte de la différence entre les sexes, les diverses identités de genre et les personnes transsexuelles handicapées. Leur point de vue n'est souvent pas utilisé dans l'élaboration des lois et ces personnes ne participent pas souvent aux processus de prise de décisions. Je remarque également que le FAEJ effectue certains travaux liés aux revenus de base. J'aimerais savoir si vous avez des pratiques exemplaires ou des choses à nous suggérer sur la façon dont nous pouvons inclure ces personnes.
À l'heure actuelle, le projet de loi ne garantit pas nécessairement, par voie de règlement ou autre, que le point de vue de ces personnes fera partie du processus de cocréation. Comment pouvons‑nous nous assurer, à titre de législateurs, que le point de vue de ces personnes soit pris en compte dans l'élaboration des règlements? Comment pouvons-nous veiller à ce que ces personnes ne soient pas oubliées dans le processus?
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Merci beaucoup de me permettre de répondre à votre question.
Nous n'avons pas discuté de cette possibilité puisque les familles et les enfants handicapés sont exclus du projet de loi. Toutefois, je pense qu'il serait idéal de verser un paiement intérimaire en attendant que le système soit mis en place. Nous savons qu'à l'heure actuelle, beaucoup de gens éprouvent de grandes difficultés. Comme d'autres l'ont déjà dit, s'ils ne reçoivent pas de soutien, ils risquent de se retrouver à la rue ou d'avoir besoin de plus de services de soins, que ce soit pour leur santé physique ou mentale.
Je trouve que c'est une bonne idée de commencer par une prestation intérimaire. Cependant, une partie du problème, c'est que le Canada est un très grand pays. La valeur d'un dollar varie d'une région à l'autre et d'une province à l'autre. Il a été question tout à l'heure d'adapter la prestation pour chaque client. À mon avis, il faudra peut-être l'adapter pour chaque province, en fonction des programmes provinciaux déjà en place.
Je ne veux pas dire que certaines provinces devraient recevoir plus ou moins d'argent que d'autres; il faudrait simplement tenir compte de l'unicité de chacune de ces formations autonomes.
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Je vous remercie, monsieur le président.
Je remercie tous les témoins de leur présence.
Avant de poser mes questions, j'aimerais déposer une motion pour laquelle j'ai donné avis. Je vais la présenter rapidement afin que nous puissions reprendre la discussion avec nos importants témoins sans tarder. Je propose:
Que, conformément à l'article 108(2) du Règlement, le Comité invite le ministre du Logement et de la Diversité et de l'Inclusion ainsi que les fonctionnaires concernés à comparaître devant le Comité pendant au moins deux heures au sujet des fonds d'origine fédérale versés au Community Media Advocacy Centre par le gouvernement du Canada et de la manière dont les responsables ont traité ce dossier; que la réunion soit télévisée; que la réunion ait lieu au plus tard le 10 novembre 2022.
J'ai juste deux observations à faire. Pour préciser, la réunion aurait lieu la semaine prochaine, pendant la relâche. Comme il n'y a pas de réunion à l'horaire, cela n'aurait aucun effet sur les travaux du Comité.
J'aimerais aussi mentionner que durant la réunion du comité du patrimoine du 21 octobre, durant son témoignage sur la subvention accordée au CMAC, le a déclaré: « Le ministre Hussen est entièrement responsable de ce programme. »
De nouvelles informations ont été mises au jour, et nous devons obtenir des réponses. Le doit comparaître dès que possible, étant donné les opinions antisémites et francophobes de Laith Marouf.
Je vous remercie, monsieur le président.
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Je vous remercie, madame Gray.
Les pouvoirs de notre comité permanent lui sont conférés par l'alinéa 108(1)a) du Règlement, et j'ai l'obligation de respecter le Règlement de la Chambre. En vertu de cet alinéa, les « comités permanents sont autorisés individuellement à faire étude et enquête sur toutes les questions qui leur sont renvoyées par la Chambre ». Au paragraphe 108(2) du Règlement, on ajoute que les comités permanents sont aussi « autorisés à faire une étude et présenter un rapport sur toutes les questions relatives au mandat, à l'administration et au fonctionnement des ministères qui leur sont confiés de temps à autre par la Chambre. »
Plus précisément, dans le cadre de son mandat, le Comité permanent des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées peut étudier les textes législatifs, les plans de dépenses, les objectifs des programmes et des politiques, ainsi que le mandat, la gestion et le fonctionnement d'Emploi et Développement social Canada, et en faire rapport.
La motion vise à inviter le et les fonctionnaires concernés à comparaître devant le Comité au sujet des fonds d'origine fédérale versés au Community Media Advocacy Centre. Toutefois, ces fonds ont été octroyés par le ministère du Patrimoine canadien. En outre, à ma connaissance et comme vous l'avez dit, le vendredi 7 octobre 2022, le Comité permanent du patrimoine canadien s'est réuni pour discuter du contrat conclu entre le ministère et le Community Media Advocacy Centre. Bien que les responsabilités du ministre comprennent la diversité et l'inclusion, la motion ne s'inscrit pas dans le cadre du mandat du Comité aux termes de l'article 108 du Règlement, selon lequel le Comité peut étudier les questions relatives à la gestion et au fonctionnement des ministères, des organismes et des sociétés d'État qui lui sont confiés et en faire rapport. Par conséquent, la motion est irrecevable. Ma décision a été rendue et elle ne peut pas être débattue.
Madame Gray, vous pouvez contester ma décision.
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La décision de la présidence est maintenue.
Il reste deux minutes avant la fin de la réunion.
Y a‑t‑il consentement unanime pour procéder à une question, ou les membres du Comité veulent-ils que la séance soit levée?
Nous avons seulement deux minutes, mais avant... Il faut le consentement unanime pour prolonger la séance.
J'aimerais faire approuver le budget de l'étude en cours. Tous les membres du Comité l'ont reçu.
Le budget de l'étude est‑il approuvé?
Tous les membres du Comité l'ont reçu. Le total est de 29 775 $. Vous plaît‑il de l'adopter?
Des députés: Oui.
Le président: Je vois qu'il y a consentement unanime.
Nous vous écoutons, monsieur Aitchison.