:
Oui. Je conseille à ceux qui ont d'autres engagements de se faire remplacer. On m'a dit que nous sommes autorisés à siéger deux heures à partir du moment où j'ai déclaré la séance ouverte, ce qui était vers 17 heures.
Commençons donc. La première heure est consacrée à la réunion publique avec les témoins et porte sur la question du logement. La dernière heure sera consacrée aux travaux du Comité.
Ceux qui participent à la réunion de façon virtuelle ont subi les tests audios nécessaires et tout semble fonctionner normalement.
Avant de commencer, je rappelle aux membres de garder leur oreillette à l'endroit prévu à cet effet lorsqu'ils ne l'utilisent pas. En fait, l'idéal est de la débrancher. Afin d'éviter d'endommager l'ouïe des interprètes, veuillez éviter de toucher la perche du microphone lorsqu'il est allumé.
Conformément aux règles de la Chambre des communes qui ont été adoptées, la réunion d'aujourd'hui se déroule en format hybride, ce qui signifie que les députés et les témoins comparaissent en personne ou virtuellement.
Je tiens à rappeler à tous les participants qu'ils ont la possibilité de s'exprimer dans la langue officielle de leur choix. Dans la salle, utilisez l'oreillette et choisissez la langue officielle de votre choix. Si vous participez virtuellement, cliquez sur l'icône du globe en bas de votre appareil Surface et choisissez la langue officielle que vous désirez.
Si l'interprétation vient à manquer, signalez‑le‑moi. Nous suspendrons la séance le temps de régler le problème.
Conformément à l'article 108(2) du Règlement et à la motion adoptée par le Comité le lundi 12 février 2024, le Comité poursuit son étude des investissements fédéraux en matière de logement.
J'aimerais souhaiter la bienvenue à nos témoins.
Dans la salle, nous avons Steve Pomeroy, professeur d'industrie, Collaboration canadienne pour la recherche sur le logement, David Horwood, directeur, Effort Trust Company et Tim Richter, président-directeur général de l'Alliance canadienne pour mettre fin à l'itinérance.
Nous allons commencer par M. Pomeroy, pour cinq minutes ou moins.
Monsieur Pomeroy, vous avez la parole.
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Merci, monsieur le président.
Je remercie le Comité de m'avoir invité à comparaître aujourd'hui.
Je pense que le sujet que vous étudiez est important, non pas parce que nous pouvons changer ce que nous avons fait dans le passé, mais parce que nous pouvons tirer des leçons du passé pour veiller à ne pas répéter ces erreurs à l'avenir. La principale erreur est le manque absolu de transparence dans les rapports sur ce qui a été fait avec les investissements fédéraux et sur le nombre de logements qui ont été créés au cours des deux dernières décennies.
Ces données révèlent toutefois que si nous avions maintenu le niveau d'investissement que nous avions atteint entre 1990 et 1994 — c'est‑à‑dire avant la fin des programmes de logements sociaux, lesquels représentaient environ 10 % des constructions réalisées au cours de ces années —, nous aurions ajouté 330 000 logements à notre parc de logements communautaires non marchands, pour un cumul d'un million de logements.
J'ai remis aux membres du Comité un document bilingue contenant les données pour ces années particulières. Je vous réserve quelques recommandations ciblées sur la manière dont je pense que nous pouvons améliorer la transparence pour la suite des choses.
Votre comité a posé trois questions: quel a été le montant de l'investissement fédéral? Combien de logements non marchands à but non lucratif et de coopératives avons-nous créés? Combien de logements locatifs du secteur privé avons-nous créés? J'ai rassemblé des données détaillées à ce propos et vous en ai fait part. Ces données n'ont toutefois pas été faciles à colliger. J'ai dû fouiller de nombreuses sources. J'ai repéré certains domaines au sujet desquels les responsables de la Société canadienne d'hypothèque et de logement, ou SCHL, eux-mêmes ignoraient avoir des données, et ce, dans leurs propres dossiers. Or, comme j'ai travaillé à la SCHL au début des années 1980 et 1990, je savais où ces données se trouvaient. La transparence n'étant pas une priorité, il n'a pas été facile de rassembler ces données.
En fin de compte, entre 2001 et 2016, nous avons créé 41 000 nouveaux logements sans but lucratif, 10 596 logements coopératifs et un peu plus de 238 000 logements locatifs privés. Pour ce faire, le gouvernement fédéral a investi 4,17 milliards de dollars, dont une grande partie dans le cadre de programmes à frais partagés. À cela s'est ajoutée la part des provinces prévue aux termes de ces programmes. Cet argent a été versé directement aux organismes à but non lucratif et aux coopératives, et non au secteur locatif privé, qui n'a pas été subventionné pendant cette période.
Au total, les logements sans but lucratif et les coopératives représentaient environ 2 % du total des constructions, et le secteur locatif privé ne représentait que 9 % du total des constructions, soit 2,7 millions de logements au cours de ces années. Le gros de la construction s'est concentré sur l'accès à la propriété. Le fait que nous ayons lésiné sur l'offre de logements locatifs pendant ces 20 années joue pour beaucoup dans la crise d'accessibilité que nous connaissons, où le manque de logements locatifs est maintenant exacerbé par des niveaux élevés d'immigration et le fait que des étudiants et des travailleurs étrangers se retrouvent locataires et accentuent le problème.
Ce financement de 4,17 milliards de dollars vient de trois sources. Le programme appelé Investissement dans le logement abordable, qui a débuté en 2001, a fourni environ 125 millions de dollars par an. Cette somme a été augmentée dans le budget de 2006 à la suite d'une négociation entre Paul Martin et Jack Layton, qui s'est soldée par la création de trois fiducies pour le logement abordable d'un montant total de 1,4 milliard de dollars. Cette somme a été versée entre 2006 et 2008. Par la suite, pendant la récession économique ou la reprise de la crise financière mondiale, le Plan d'action économique du Canada a versé 2 milliards de dollars entre 2009 et 2011, dont environ la moitié a été directement affectée à la construction de nouveaux logements. L'autre moitié est allée à la rénovation de logements sociaux existants. C'est de là que proviennent ces chiffres.
Comme je l'ai dit, il a été très difficile de rassembler ces données. Les bonnes sources de données n'existent tout simplement pas. De 1955 à 2016, la SCHL produisait un document statistique très détaillé qui était très utile à de nombreux chercheurs comme moi pour comprendre ce qui se passait au sujet des mises en chantier, du marché hypothécaire et de prêts assurés, ainsi qu'à propos des investissements publics et des résultats en matière de logement social.
Depuis la fin des programmes, en 1994 — à la fin de 1993, en fait —, ces tableaux ont été réduits et la publication a pris fin. Nous ne disposons pas de données fiables à ce sujet, en tout cas, pas depuis 2016.
Maintenant, les recommandations. Autrefois — avant 2002 —, dans le cadre de l'enquête sur les mises en chantier et les achèvements de la SCHL, il y avait une case sur le formulaire d'enquête qui indiquait quels logements étaient financés aux termes d'un programme de la Loi nationale sur l'habitation ou étaient considérés comme un logement social abordable. Or, c'est un renseignement qu'on a cessé de recueillir, même si nous avons continué à collecter des données à chaque mise en chantier, qu'il s'agisse de logements locatifs, de copropriétés ou de logements destinés à l'accession à la propriété. Le simple fait d'ajouter une case à ce qui est maintenant un programme sur un iPad — c'est là‑dessus que les enquêteurs collectent ces données — nous permettrait d'avoir des données sur une base mensuelle et de les inclure dans nos statistiques mensuelles sur le logement, aux côtés d'autres renseignements sur les logements locatifs et les logements destinés à la propriété.
Comme je l'ai mentionné, par le passé, de nombreux programmes ont été financés dans le cadre de programmes à frais partagés avec les provinces. C'est également le cas pour la Stratégie nationale du logement, mais seulement une petite partie du financement total de cette dernière se fait par le truchement d'ententes bilatérales — nommément pour trois programmes particuliers qui représentent qu'environ 10 % du financement total.
Dans le cadre de cette entente, la SCHL a imposé aux provinces l'obligation très coûteuse de produire 12 feuilles de calcul pour déclarer les données nécessaires à la réclamation de leur part du partage des coûts. Cela s'accompagne d'une cadre de responsabilisation, d'un plan d'action et d'une série d'objectifs. Cela compte pour 10 % de la Stratégie nationale du logement. Or, la SCHL n'applique pas cette politique à elle-même. Ce qui est bon pour l'un est bon pour l'autre. Ce serait une bonne chose que le Comité demande à la SCHL d'être aussi exigeante envers elle-même en ce qui concerne la collecte de données et la reddition de compte pour les programmes fédéraux unilatéraux qu'elle l'est avec les provinces pour les programmes à frais partagés.
Mon dernier point serait simplement d'assurer que les données sont publiées dans le genre de tableaux que nous avions l'habitude d'avoir, afin qu'elles soient disponibles pour les chercheurs, les parlementaires et les contribuables.
Merci beaucoup.
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Bonsoir, monsieur le président. Je suis heureux d'avoir l'occasion de m'adresser au comité permanent qui poursuit son étude sur les investissements fédéraux en matière de logement.
Je m'appelle David Horwood. Je suis directeur de l'Effort Real Estate Corporation et du groupe de sociétés Effort Trust, basé à Hamilton, en Ontario. Notre groupe est actif dans la gestion et le développement de logements locatifs à travers l'Ontario. Nous sommes une entreprise familiale de troisième génération qui est fière de servir des clients dans toute la gamme des logements locatifs, et nous prenons très au sérieux notre responsabilité en tant que professionnels du logement et défenseurs des locataires. Nous sommes des membres actifs de nombreuses associations sectorielles qui défendent l'application d'une politique du logement raisonnable aux niveaux municipal, provincial et fédéral.
Comme cela a été dit récemment à ce comité, les logements locatifs destinés expressément à la location jouent un rôle essentiel dans le continuum du logement de notre pays. Sur le marché privé, c'est en effet plus de 10 millions de Canadiens qui vivent dans des logements locatifs.
Dans les années 1960 et 1970, notre entreprise, comme d'innombrables autres à l'échelle du pays, s'est investie dans le développement d'immeubles locatifs qui répondaient à la demande des personnes qui avaient besoin de la flexibilité que les locations gérées par des professionnels pouvaient offrir — et qui la choisissaient —, par opposition à la propriété en bonne et due forme d'une maison ou d'un condominium. Cependant, en raison de divers facteurs, dont les plus importants sont les modifications qui ont été apportées aux lois fédérales et provinciales et qui entravent, restreignent, compliquent la construction de logements locatifs ou en augmentent les coûts, notre entreprise, comme d'innombrables autres, a cessé de construire ce type de logement. Autrement dit, nous sommes arrivés à un point où nous ne pouvions plus faire avancer des projets pour lesquels nous n'avions aucune chance raisonnable d'obtenir un rendement modeste, et encore moins des développements qui auraient pu justifier les risques considérables qui caractérisent des projets d'une telle complexité financière et technique.
Bien que nous ayons continué à gérer notre portefeuille existant d'immeubles locatifs et à y réinvestir, nous avons évité tout nouveau projet de construction jusqu'à très récemment. Le lancement et le perfectionnement ultérieur des programmes de la SCHL visant à encourager la construction de nouveaux logements locatifs ont été d'une importance cruciale pour nous permettre de revenir dans le secteur de la construction neuve. Le programme anciennement connu sous le nom d'initiative Financement de la construction de logements locatifs — aujourd'hui appelé Programme de prêts pour la construction d'appartements — dans le cadre duquel des fonds fédéraux sont prêtés aux promoteurs à des taux d'intérêt inférieurs à ceux du marché et sous réserve de critères d'admissibilité très stricts, a été l'une de ces initiatives déterminantes.
Le produit Assurance prêt hypothécaire Select — ou APH Select —, une autre offre de la SCHL, a été très utile pour de nombreux promoteurs, dont nous, qui tentent de réduire les risques et le coût des nouveaux projets de construction de logements locatifs.
Le remboursement de la TPS sur les nouvelles constructions locatives et les remboursements correspondants de la TVP dans de nombreuses provinces servent également à améliorer la viabilité des nouveaux projets locatifs en s'attaquant à un élément important du coût de revient. Je félicite le gouvernement actuel d'avoir enfin pris cette mesure après des années de délibérations. Toutefois, la réglementation relative à ce remboursement reste incomplète. Cela ne fera que retarder le démarrage de nouveaux projets, et par conséquent, l'augmentation vitale de l'offre que la mesure devrait permettre.
Je vous encourage vivement à envisager quelques ajustements simples aux programmes existants et de nouvelles révisions des lois qui concernent le logement locatif.
Tout d'abord, le Programme de prêts pour la construction d'appartements a été remanié en avril pour exiger que les demandes portent sur des projets pratiquement prêts à démarrer. Bien que je comprenne que la SCHL souhaite prendre en considération les projets prêts à démarrer, je peux vous dire, en tant que promoteur de telles demandes, qu'il est pratiquement impossible de s'engager dans la conception définitive d'un bâtiment — avec toutes les études et tous les rapports que cela implique — tant que le projet n'a pas été approuvé par le programme. C'est le problème classique de la poule et de l'œuf: nous ne finaliserons pas tant que nous n'aurons pas été approuvés, mais nous ne pouvons même pas déposer de demande tant que nous n'aurons pas un projet pratiquement définitif. C'est un procédé qui n'a rien pour encourager la présentation de nouvelles demandes.
Deuxièmement, la semaine dernière, des modifications ont été apportées au programme APH Select de la SCHL. Or, ces modifications ont déjà été vertement critiquées par l'industrie du développement. L'une des principales modifications a pour conséquence de réduire le revenu locatif potentiel qui peut être facturé, ce qui crée manifestement un obstacle à la viabilité financière des projets. Le résultat sera désastreux. Le nombre de bâtiments comptant sur le financement de ce programme autrefois avantageux diminuera considérablement.
Enfin, le remboursement de la TVH est prévu pour s'appliquer strictement aux projets qui ont commencé le 14 septembre 2023 — la date de l'annonce de cette mesure — ou après. Les promoteurs qui ont commencé des projets de location plus tôt en 2023 ou en 2022 et qui ne termineront pas avant cette année ou l'année prochaine ne sont pas admissibles à cette mesure incitative d'une importance névralgique.
Je suggère que l'on envisage de permettre aux projets qui ont commencé avant cette date arbitraire de se qualifier à la stricte condition que toute mesure incitative soit obligatoirement appliquée à un projet locatif qui viendrait s'ajouter au projet d'origine.
Quel sera le résultat de cet assouplissement? Nous verrons des constructeurs expérimentés et qui ont fait leurs preuves être incités à construire davantage d'immeubles, ce qui se traduira rapidement par une augmentation de l'offre et du choix pour les ménages locataires.
Je suis conscient de l'heure et j'aimerais beaucoup parler davantage de la taxation des nouveaux projets et du Programme des immeubles résidentiels à logements multiples, ou Programme IRLM, qui permettrait d'augmenter la construction de logements considérablement et très rapidement, mais je vais m'en tenir à ma déclaration.
Je vous remercie de m'avoir donné l'occasion de vous faire part de mes observations. Comme vous, je suis impatient de travailler à la concrétisation d'une amélioration mesurable du marché du logement pendant ce qu'il y a lieu d'appeler, nous en convenons tous, une période de crise en matière d'accessibilité, d'offre et de stabilité.
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Bonjour, et merci de me donner l'occasion de m'adresser à vous aujourd'hui. Je m'appelle Tim Richter, et je dirige l'Alliance canadienne pour mettre fin à l'itinérance. Je suis heureux de me joindre à vous depuis Calgary.
L'itinérance est un problème d'abordabilité du logement. Elle est attribuable à des loyers élevés et à un faible taux d'inoccupation. Elle n'est pas causée par la maladie mentale ou la toxicomanie. La montée de l'itinérance que nous observons aujourd'hui et les campements de tentes, dont il est question dans votre étude, sont le résultat de la crise du coût de la vie. Permettez-moi de vous l'expliquer à l'aide d'une analogie.
Vous connaissez le principe des chaises musicales, n'est‑ce pas? Pour jouer à ce jeu, on réunit 10 enfants autour de 10 chaises. Imaginez toutefois que, parmi les joueurs, il y a une petite fille, nommée Alice, qui a une cheville fracturée. La musique commence à jouer. On retire une chaise, et tous les enfants s'assoient, sauf Alice. Si vous deviez demander à Alice pourquoi elle n'a pas réussi à s'asseoir, elle dirait: « Eh bien, c'est parce que j'ai une fracture à la cheville, et je n'ai pas pu trouver une chaise assez rapidement. »
Si Alice n'est pas assise sur une chaise, est‑ce parce qu'elle a une cheville fracturée ou parce qu'il n'y a pas assez de chaises? Le fait est qu'il manque une chaise.
Lorsque nous mesurons l'inflation à l'aide de l'indice des prix à la consommation, ou IPC, malheureusement, c'est en fonction d'un panier de biens pour une personne à revenu moyen. Les Canadiens à faible revenu consacrent 80 à 90 % de leur revenu à la nourriture et au logement. Par conséquent, pour eux, le taux d'inflation n'est pas de 2 %, 3 %, 4 % ou même 6 %. C'est lié aux deux plus grandes dépenses qu'ils doivent assumer: la nourriture et le logement. Ainsi, selon l'endroit où l'on vit, les prix des aliments ont augmenté de 10 % par année et les loyers, de plus de 20 %. Voilà ce à quoi doivent faire face les ménages à faible revenu. C'est cela, leur taux d'inflation réel, et ils sont beaucoup moins en mesure d'absorber ces hausses.
Imaginez maintenant que vous souffrez d'un problème de santé. Vous n'avez pas d'amis ou de famille sur qui compter. Vous vivez dans un ménage à faible revenu. Vous n'avez pas de revenu disponible à la fin du mois, ou vous êtes peut-être aux prises avec des problèmes de toxicomanie ou de graves troubles de santé mentale. Lorsque les loyers montent en flèche et que la disponibilité des logements diminue, les ménages à faible revenu ou les personnes ayant d'autres besoins sont forcés de quitter leur maison. Tout comme Alice, ils ne peuvent pas sortir gagnants lorsqu'il n'y a pas suffisamment d'options de logement abordable ou de chaises.
Je suis assez vieux pour me souvenir d'une époque où l'itinérance massive que nous voyons aujourd'hui n'existait pas. Les causes profondes de la crise actuelle de l'itinérance et de l'éclosion de villages de tentes dont vous parlez sont liées à la crise du logement. Tout a commencé en 1980 avec le désengagement fédéral à l'égard des incitatifs à la construction de logements locatifs, suivi de la réduction subséquente des investissements dans le logement social et coopératif abordable tout au long des années 1980 et de l'élimination des programmes fédéraux de logement abordable en 1995 et 1996.
M. Pomeroy pourrait vous expliquer en détail tous les programmes de logement qui ont été mis en place depuis, mais je me contenterai de dire qu'il s'agit d'un problème en gestation depuis plus de 40 ans. Si nous voulons résoudre le problème de l'itinérance, nous devons nous assurer d'avoir un système de logement sain, c'est‑à‑dire un système caractérisé par l'abordabilité et le choix, allant du logement social à l'accession à la propriété. Tout le système doit bien se porter. Si le système d'accession à la propriété ne fonctionne pas, s'il n'est pas abordable, les gens resteront dans des logements locatifs. Si le système de location n'est pas abordable, s'il n'y a pas de marché équilibré, le fardeau retombera alors sur le système de logement hors marché, et les gens les plus démunis se retrouveront à la rue.
Pour résoudre ces problèmes, il nous faut une stratégie fédérale claire qui vise à éliminer l'itinérance. Fait important, comme l'a souligné la vérificatrice générale, il faut arrimer la stratégie en matière de logement à l'objectif et à la stratégie de lutte contre l'itinérance. Nous avons besoin d'une approche fondée sur le fédéralisme coopératif, et c'est peut-être la plus grande faiblesse de l'approche actuelle du gouvernement fédéral.
Pour régler le problème de l'itinérance, il faut une stratégie nationale et une approche semblable à une intervention en cas de catastrophe, assortie d'un plan et d'une entente entre les différents ordres de gouvernement sur qui fait quoi dans leurs champs de compétence respectifs. Pensez‑y: lorsqu'une catastrophe naturelle survient, l'administration locale et la collectivité sont aux commandes, alors que les gouvernements provinciaux et fédéral viennent apporter leur soutien, n'est‑ce pas? C'est la clé de l'approche pour mettre fin à l'itinérance.
Nous nous réjouissons de voir le gouvernement fédéral reprendre les rênes dans le dossier du logement grâce à la Stratégie nationale sur le logement et au nouveau plan pour le logement; voilà des mesures qui se font attendre depuis longtemps. Je crois qu'elles comportent de nombreux aspects positifs, et d'autres témoins en ont déjà parlé. J'estime que la stratégie, si elle est mise en œuvre correctement, devrait réussir à accroître la construction de logements locatifs et hors marché, mais cela prendra du temps.
À mon avis, le talon d'Achille du plan et de la stratégie en matière de logement est l'absence de coordination et de collaboration fédérale-provinciale-territoriale. Vous avez beau mettre en œuvre des mesures comme la réduction de la TPS ou la déduction pour amortissement accéléré, si les droits d'aménagement accaparent le tout, vous ne serez pas plus avancés.
Pour terminer, j'aimerais vous présenter trois recommandations.
Tout d'abord, je recommande une stratégie nationale pour la prévention et l'élimination de l'itinérance, élaborée en collaboration avec les provinces et les territoires, les villes et les experts, y compris les personnes ayant une expérience vécue. Dans le cadre de cette stratégie, les administrations municipales ou les dirigeants communautaires seraient aux commandes de la lutte contre l'itinérance, et les autres ordres de gouvernement interviendraient dans leurs divers champs de compétence.
Ensuite, nous avons vraiment besoin d'une mesure qui permettra de ralentir l'afflux de personnes qui se retrouvent à la rue. C'est exactement comme lorsqu'on effectue des travaux de plomberie ou d'électricité: il faut d'abord fermer le robinet ou couper le courant avant de pouvoir réparer le système. La seule façon d'y parvenir à court terme est de mettre en place une prestation pour la prévention de l'itinérance et le logement, c'est‑à‑dire une forme de soutien du revenu à court terme pour empêcher les gens de tomber dans l'itinérance.
Enfin, il faut conclure avec les provinces et les territoires un véritable accord national sur le logement qui tient compte de la viabilité de tout le système de logement. Cet accord doit prévoir, entre autres, la création d'au moins 655 000 logements sociaux et abordables.
Je vous remercie beaucoup.
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Merci, monsieur le président.
Je remercie les témoins de leur présence aujourd'hui.
Je vais commencer par M. Horwood. Vous avez probablement entendu la déclaration préliminaire de M. Pomeroy, qui a parlé de certains des changements financiers apportés par les gouvernements successifs, tant libéraux que conservateurs, changements qui ont eu pour effet de réduire la quantité de ressources consacrées au secteur du logement, en particulier à celui du logement abordable.
Dans votre déclaration préliminaire, vous avez parlé des modifications législatives, apportées à l'échelle fédérale et provinciale, qui ont dissuadé votre secteur de construire plus de logements. La Stratégie nationale sur le logement cherche à inciter les organismes à but lucratif à accroître l'offre. C'est certainement l'objectif du Programme de prêts pour la construction d'appartements. Je sais que vous y avez participé.
Pouvez-vous nous parler de votre expérience relativement à ce programme et nous dire s'il a joué un rôle dans votre décision de construire de nouveaux logements, non seulement à Hamilton, mais ailleurs?
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Merci, monsieur Collins.
En ce qui concerne les programmes offerts par la SCHL, le Programme de prêts pour la construction d'appartements en particulier — qui s'appelait l'initiative Financement de la construction de logements locatifs au moment de nos demandes — a joué un rôle essentiel et vital, car il nous a permis de bonifier nos budgets de construction afin de procéder à la construction de nouveaux logements locatifs. Très simplement, sans l'initiative Financement de la construction de logements locatifs et le Programme de prêts pour la construction d'appartements, nous n'aurions pas commencé les projets de construction qui sont en cours aujourd'hui.
La SCHL a fait un très bon travail pour consulter le secteur du développement et communiquer avec les gérants d'immeubles à appartements, comme nous. Il y a eu beaucoup de consultations.
Cela dit, il y a encore des améliorations et des ajustements qui pourraient et devraient être apportés, et c'est ce qui nous permettra, selon moi, de continuer à accroître de façon considérable l'offre sur le marché. Il est parfois difficile pour nous de comprendre les changements qui sont apportés à court terme, mais lorsque nous aurons l'occasion de mieux examiner le tout et de consulter la SCHL, et ce, plus régulièrement, je crois qu'elle nous écoutera et tentera de trouver des moyens d'améliorer sans cesse les programmes.
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Bien vu. Je vous remercie.
Je tiens à souligner que la question n'est pas de savoir s'il faut continuer sur cette voie. Il s'agit de savoir pourquoi l'exonération de la TPS a été introduite pour la construction d'appartements résidentiels. Si nous ne bénéficions pas de crédits d'impôt sur les intrants, pourquoi devrions-nous payer la TVH ou la TPS?
Cela dit, il s'agit d'une décision qui a été prise bien avant ma participation dans le secteur.
Ce que je peux dire, c'est que la réduction ou le remboursement proposé de la TPS de notre panier de coûts de construction est un grand pas en avant. Je pense que lorsque les règlements seront introduits et que les prêteurs de notre industrie comprendront le mécanisme de réduction ou d'élimination de ce poste comme étant majeur, et, idéalement, avec une contrepartie provinciale correspondante, cela ira très loin. Cela permettrait de réduire le budget de construction d'environ 10 % en théorie.
Il s'agit d'une réduction importante des dépenses. Cela devrait permettre aux projets marginaux ou légèrement inférieurs à un seuil raisonnable d'aller de l'avant, tant du point de vue du promoteur que sur le plan du financement.
Je pense qu'il s'agit d'un levier essentiel qui est actionné. J'espère que les règlements qui s'y rapportent seront définis très rapidement.
Comme je l'ai suggéré, il y a des moyens d'élargir le champ d'application pour inclure les projets qui n'ont pas encore fait leur autocotisation finale en matière de TVH ou de TPS. S'il existait un moyen de faire bénéficier les projets existants de l'incitation potentielle ou de la réduction potentielle des coûts, pour autant qu'elle soit réinvestie dans un nouveau projet de construction ultérieur et progressif, je pense que cela permettrait de faire revenir très rapidement les constructeurs expérimentés à la table des négociations et, en fin de compte, d'augmenter l'offre.
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Merci, monsieur le président.
Je vous remercie, chers témoins. J'aimerais dire à ceux d'entre vous qui renouvellent leur présence au Comité permanent des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées que vos propositions et votre éclairage nous sont très utiles.
Monsieur Richter, je vous remercie d'être revenu nous voir.
Je sais que vous accordez énormément d'importance — c'est aussi le cas de l'Alliance canadienne pour mettre fin à l'itinérance — à la question de l'itinérance. C'est une question très préoccupante, parce que le phénomène de l'itinérance, même s'il a toujours existé, s'est amplifié de façon fulgurante dans plusieurs régions du Canada. Au Québec, on dénombre plus de 10 000 personnes itinérantes. Ce n'est tout de même pas rien.
Dans le rapport du directeur parlementaire du budget de mai 2024, ainsi que dans la Stratégie nationale sur le logement, dont on a parlé plus tôt, l'objectif initial était de réduire de moitié le nombre d'itinérants au pays d'ici 2027‑2028. Toutefois, le gouvernement a ensuite reporté l'échéance à 2030. Cependant, dans tous les cas, le directeur parlementaire du budget a dit que, pour réduire l'itinérance chronique de 50 % d'ici 2030, il faudrait investir 3,5 milliards de dollars par année. Or cette somme est sept fois supérieure à celle que prévoit actuellement la Stratégie nationale sur le logement.
Avez-vous des commentaires à fournir sur cette observation?
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Je vous remercie pour votre commentaire. Je suis ravi d'être de retour devant le Comité.
Honnêtement, je pense que le rapport du directeur parlementaire du budget était en réalité très imparfait. Le programme Vers un chez-soi est un programme qui, en soi, ne résoudra pas le problème des sans-abri. Le gouvernement peut continuer à financer massivement des programmes comme Vers un chez-soi, ce ne sera pas suffisant pour enrayer l'itinérance, à moins de s'attaquer en amont au grand problème: la crise du logement.
À mon avis, l'un des éléments essentiels sera d'augmenter, et probablement de doubler, le pourcentage de logements sociaux et très abordables dans l'ensemble du système de logement au Canada. Cela représenterait environ 655 000 unités, ce qui, en soi, représente probablement un investissement de 700 milliards de dollars. Le gouvernement fédéral ne peut donc pas entreprendre à lui seul ce gigantesque chantier.
Ce qui me semble important ici, c'est que l'objectif d'éradication de l'itinérance... Je rappelle également au Comité que le gouvernement, dans un discours du Trône, en 2020 ou 2021 je crois, s'est engagé à éliminer l'itinérance chronique. Je pense qu'il est important que l'objectif de lutte contre l'itinérance soit assorti d'une stratégie de logement, et il faut une stratégie pour planifier cela. Comment allez-vous atteindre cet objectif? Tel est le défi.
Le gouvernement fédéral a lancé la Stratégie nationale du logement et a mis sur pied un nouveau plan pour le logement. Ce sont là deux excellentes initiatives que je soutiens pleinement. Néanmoins, je rappelle que Vers un chez-soi n'est qu'un programme, ce n'est pas une stratégie. Le gouvernement aura du mal à éradiquer l'itinérance s'il se contente d'augmenter les fonds octroyés à ce type de programmes. Il faut mettre en place d'autres mesures, comme la construction massive de logements sociaux et abordables, et l'assainissement des deux principaux marchés connexes de la construction résidentielle, soit le marché locatif et le marché des propriétaires.
Malheureusement, je pense que le rapport du directeur parlementaire du budget présente des lacunes profondes. Pour mieux comprendre la situation, je renvoie les membres du Comité au rapport de la vérificatrice générale de l'année dernière, si je ne m'abuse.
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Je vous remercie, monsieur le président.
Je vais d'abord adresser mes questions à M. Pomeroy.
Vous avez fait tout à l'heure des observations préoccupantes par rapport au manque d'accès aux données, voire à l'absence de données dans certains cas. Je pense que c'est en partie la raison pour laquelle nous sommes ici aujourd'hui. C'est parce qu'il y a trop de renseignements parcellaires n'ayant toujours pas été mis en commun.
Dans un rapport que vous avez présenté en 2019, vous soulignez le fait que le logement construit expressément pour la location ne représentait alors que 40 % de tous les logements, alors que les condominiums appartenant à des investisseurs représentaient plus d'un quart de toutes les mises en chantier au sein des principaux marchés.
Monsieur Pomeroy, pensez-vous que les politiques actuelles du gouvernement fédéral favorisent la construction de logements à des prix inabordables? Peut‑on résoudre la crise du logement en adoptant une approche fortement axée sur le marché?
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Comme nombre de témoins et nombre d'électeurs nous l'ont dit à maintes reprises, nous vivons une crise du logement. Avoir son propre chez-soi ne devrait pas être un rêve inatteignable pour la population canadienne. Le gouvernement Trudeau tient les rênes depuis neuf ans; il a promis de réduire le prix du logement, mais au lieu de baisser, les loyers et les paiements hypothécaires ont doublé.
Selon la SCHL, pour maintenir les prix actuels des maisons, qui sont déjà trop élevés, il faudrait que le Canada augmente la construction de logements de 50 %. Malgré les nombreuses annonces et séances de photos, le fait est que le nombre de mises en chantier diminue à l'échelle du pays. D'après la RBC, tout indique qu'au lieu de se résorber, la crise du logement s'aggravera.
Monsieur Horwood, j'aimerais vous poser ma première question. Pouvez-vous nous parler des taux d'inoccupation des logements locatifs dans les immeubles gérés par Effort Trust? Les taux d'inoccupation sont-ils plus faibles que d'habitude? Avez-vous remarqué une tendance ces dernières années? Quel est l'état de la situation?
[Traduction]
Merci à mes deux amis au Comité.
Le président: Vous avez deux minutes, monsieur Morrice.
M. Mike Morrice: Merci, monsieur le président. Monsieur Fragiskatos, madame Chabot, merci à vous deux.
Monsieur Pomeroy, je vous remercie des recherches que vous avez menées pour nous aider à cerner les causes de la crise du logement. Naturellement, la crise est attribuable en partie à la perte de logements abordables au pays. Vos recherches les plus récentes montrent que ma localité est celle qui perd le plus de logements pour chaque nouveau logement abordable construit. À Kitchener-Waterloo, chaque fois qu'un logement abordable est construit, nous perdons au moins 39 logements. Dans vos travaux, vous parlez de la nécessité de colmater les brèches. Je présume que vous faites allusion à l'érosion de ces logements abordables. Vous parlez également des mécanismes de contrôle des loyers des gouvernements des provinces.
Pourriez-vous énumérer les autres mesures qu'il faudrait prendre? Certains proposent par exemple d'éliminer les avantages fiscaux auxquels ont droit les sociétés de placement immobilier. Pourriez-vous énumérer ce que le gouvernement fédéral pourrait faire pour colmater les brèches?
Je vais passer à autre chose.
Monsieur le président, le Comité a invité le président et chef de la direction de Starlight Investments à comparaître, mais son bureau a répondu que les dates proposées ne convenaient pas à son horaire. Le PDG de Starlight Investments ne le réalise peut-être pas, mais il a été invité par un comité parlementaire dont les membres travaillent pour les Canadiens. Nous aimerions vraiment le recevoir sans l'assigner à comparaître, mais il semble que nous devrons nous y résoudre.
J'ai une motion, monsieur le président, qui sera remise au Comité. Je propose:
Que, conformément à l'article 108(1)a) du Règlement, le Comité assigne le PDG de Starlight Investments, Daniel Drimmer, à comparaître devant le Comité d'ici le 20 juin 2024, pour témoigner au sujet de l'étude sur les investissements fédéraux en matière de logement pendant au moins deux heures.
À la lumière du témoignage que nous venons d'entendre, qui indiquait que cette entreprise pouvait faire partie de la solution, je pense que de recevoir M. Drimmer est d'autant plus pressant.
Merci.
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Je vais laisser Mme Zarrillo répondre, bien sûr.
D'emblée, très honnêtement, je pense qu'il y a peut-être des entreprises « voyous » qui ne respectent pas les règlements.
J'espère que l'étude que mène notre comité sera constructive et permettra de trouver des solutions au problème du logement. Toutefois, je ne pense pas que le fait d'inviter des compagnies comme Starlight Enterprises à comparaître devant le Comité pour savoir si elles font ceci ou cela nous serait d'une quelconque utilité. Je ne vois pas en quoi cela pourrait aider le Comité à atteindre l'objectif de la présente étude, qui est d'évaluer l'incidence du désinvestissement.
J'espère que les témoins que nous entendons nous proposeront des pistes de solutions sur la question de la crise du logement.
Je ne voyais pas l'intérêt d'inviter ces compagnies, et je ne le vois toujours pas.
Je suis contre la motion, monsieur le président.
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Merci, monsieur le président. Merci également pour les précisions.
Je vais commencer par les préoccupations et les questions de Mme Chabot.
Les témoignages que nous avons entendus indiquent un basculement au pays de l'accès à la propriété à la location de logement. Le phénomène s'observe depuis quelques décennies, surtout depuis la hausse du prix du logement. Nous savons que le logement locatif est un facteur important.
Selon les témoins que nous avons entendus aujourd'hui, le gouvernement aurait l'occasion d'intervenir dans le secteur du logement locatif afin de résoudre la crise. Voilà pourquoi je pense qu'il est important et pertinent pour notre étude d'approfondir la question du logement locatif.
Parlons à présent de la lettre de Starlight. Le site renx.ca, que je suis en train de consulter, annonce des propriétés de Starlight à vendre. Je vous en lis un extrait: « Les propriétés du portefeuille [de Starlight] sont assorties d'un financement à des taux d'intérêt fixes inférieurs à ceux du marché. Le financement est en bonne partie assuré par la Société canadienne d'hypothèques et de logement, la SCHL. Les 425 millions de dollars de la dette de la SCHL à un taux d'intérêt moyen pondéré de 2,52 % avec un terme restant à courir de 4,2 ans sont sous réserve du consentement du prêteur. »
Il faut obtenir des précisions sur cette publication. Starlight a elle-même souligné, y compris dans ses propres communiqués, qu'elle avait obtenu des subventions en fonds publics.
Les évictions de Starlight ont été publiées dans les médias, notamment à CBC, à CTV, dans le Hill Times, sur le site CityNews et dans le Maclean's. Si j'avais eu le temps, monsieur le président, je vous aurais transmis un reportage récent de CBC sur la grève que font certains locataires de Starlight et sur les avis d'expulsion que l'entreprise aurait donnés à certains d'entre eux.
Je pense que tout cela pourra être tiré au clair lorsque Starlight et M. Drimmer viendront témoigner devant le Comité.
Merci.