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Chers collègues, la séance est ouverte.
Bienvenue à la réunion numéro 14 du Comité permanent des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées de la Chambre des communes.
La réunion d'aujourd'hui se déroule encore une fois sous forme hybride, conformément à l'ordre de la Chambre adopté le 25 novembre. Les membres peuvent participer avec l'application Zoom ou en personne. Si vous assistez à la réunion par Zoom, utilisez l'application et ses icônes. Vous pouvez choisir votre langue de préférence.
Compte tenu de la situation actuelle de la pandémie, et à la lumière des recommandations des autorités sanitaires, je m'attends à ce que tous les membres du Comité suivent les protocoles sanitaires établis. En tant que président, je ferai appliquer ces mesures durant toute la réunion. Je remercie les députés à l'avance de leur coopération.
Pour assurer le bon déroulement de la réunion, j'aimerais vous faire part de quelques règles. Les députés et les témoins peuvent s'exprimer dans la langue officielle de leur choix. Des services d'interprétation vous sont offerts pour la réunion. Vous avez le choix, au bas de votre écran, entre le parquet, l'anglais ou le français. Si l'interprétation est coupée, veuillez m'en informer immédiatement, et nous veillerons à ce que l'interprétation soit directement rétablie avant de reprendre les délibérations.
Vous pouvez utiliser la fonction « Lever la main », au bas de votre écran, à n'importe quel moment, si vous souhaitez prendre la parole ou alerter le président.
Les députés qui participent en personne doivent agir comme ils le feraient habituellement si tous les membres du Comité se réunissaient en personne dans une salle de comité. Gardez à l'esprit les directives du Bureau de régie interne concernant le port du masque ainsi que les protocoles en matière de santé.
Au sujet des services d'interprétation, je veux vous rappeler que, hier, nous avons discuté, au Comité de liaison, avec les services d'interprétation. Ces réunions seraient impossibles sans le travail que font les interprètes pour nous. Pour ceux et celles qui sont présents virtuellement, sachez qu'il est très important que vous utilisiez le bon casque d'écoute. Le problème, sinon, c'est qu'on ne peut pas vous entendre; il y a un bruit de fond qui complique la tâche de nos interprètes. Aussi, parlez lentement et clairement. Encore une fois, je veux remercier les interprètes, qui font un travail essentiel.
Je vous rappelle à tous et à toutes que tous les commentaires doivent s'adresser au président.
En ce qui concerne la liste des personnes qui prendront la parole, la greffière du Comité et moi-même ferons de notre mieux pour maintenir l'ordre de parole établi pour tous les députés, qu'ils participent à la réunion en personne ou virtuellement.
Plus tard aujourd'hui, nous recevrons la ministre. Conformément au paragraphe 108(2) du Règlement et à la motion adoptée par le Comité le lundi 31 janvier 2021, le Comité tient une séance d'information sur les lettres de mandat des ministres. En conformité avec le paragraphe 81(4) du Règlement et la motion adoptée le jeudi 3 mars, le Comité commencera son étude sur le Budget principal des dépenses 2022‑2023.
Je vais présenter les fonctionnaires du ministère qui comparaissent aujourd'hui. Nous accueillons Mme Lori MacDonald, sous-ministre déléguée principale, Emploi et Développement social et chef de l'exploitation pour Service Canada; Mme Karen Robertson, dirigeante principale des finances et sous-ministre adjointe principale; M. Cliff Groen, sous-ministre adjoint principal, Direction générale des prestations et des services intégrés, Service Canada; Mme Mary Crescenzi, sous-ministre adjointe, Direction générale des services d'intégrité; Mme Catherine Demers, sous-ministre adjointe déléguée, Direction générale des compétences et de l'emploi; M. Andrew Brown, sous-ministre adjoint principal, Direction générale des compétences et de l'emploi; M. Atiq Rahman, sous-ministre adjoint, Direction générale de l'apprentissage; Mme Nisa Tummon, sous-ministre adjointe, Direction générale des Opérations des programmes; et Mme Krista Wilcox, directrice générale, Bureau de la condition des personnes handicapées.
Si je ne me trompe, nous passons tout de suite à la période de questions. Mme MacDonald fait signe que oui. Il n'y aura pas de déclaration préliminaire; c'est parfait, parce que les députés préfèrent utiliser au maximum le temps qu'ils ont pour poser des questions.
Sur ce, je remercie les témoins d'être avec nous. Nous allons commencer le premier tour de questions de six minutes par Mme Kusie, de l'opposition.
Madame Kusie, vous avez la parole pour six minutes.
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Je vous remercie, monsieur le président.
C'est avec plaisir que je poserai des questions aux représentants du ministère qui sont avec nous aujourd'hui.
Je tiens à vous remercier, chers témoins, de tout le travail que vous faites, notamment en mode virtuel. Je sais que c'est difficile pour plusieurs d'entre vous.
J'aimerais connaître votre point de vue au sujet des prévisions budgétaires, particulièrement quant à deux ou trois éléments qui me semblent importants.
D'une part, j'aimerais que vous nous parliez de la modernisation du système d'assurance-emploi. J'aimerais savoir comment vous entrevoyez les prochains mois en lien avec cette priorité qui me semble extrêmement importante.
D'autre part, j'aimerais que vous nous parliez du financement, plus précisément des programmes de financement en lien avec les organismes communautaires et le Fonds pour l'accessibilité, qui appuie les personnes en situation de handicap.
Pourriez-vous nous éclairer sur ces éléments?
C'est avec plaisir que je vais répondre à la question.
Le gouvernement s'est engagé à moderniser le régime d'assurance-emploi. Il s'agit d'un engagement clairement énoncé dans la lettre de mandat de notre ministre. D'ailleurs, nous nous employons présentement à élaborer des mesures qui permettront d'aller de l'avant quant à cette modernisation. Plusieurs étapes ont déjà été franchies.
Il faut bâtir en fonction des leçons apprises au cours de la pandémie et des mesures temporaires qui ont été mises en place dans le régime d'assurance-emploi. Elles visaient à aider les travailleurs touchés par la pandémie à accéder plus facilement, et avec plus de flexibilité, aux mesures d'assurance-emploi.
Il faut également bâtir à partir des leçons apprises quant aux mesures spéciales liées à la relance économique. Nous souhaitons aider ceux qui n'auraient normalement pas pu se prévaloir du programme d'assurance-emploi. Il peut s'agir, par exemple, des travailleurs autonomes.
Compte tenu des besoins très importants de certains groupes de la population, nous avons lancé un programme de consultations. Ce programme a démarré au mois d'août dernier et il se concentre sur plusieurs thèmes, entre autres sur les questions de l'accès à l'assurance-emploi et des prestations pour les parents et les familles, ainsi que sur la question des travailleurs autonomes, des travailleurs à la pige et des travailleurs saisonniers.
Ces questions ont fait l'objet de discussions au cours de la première phase de consultations, au mois d'août. Les consultations ont été menées au moyen de tables rondes, d'enquêtes et de soumissions écrites. Elles vont se poursuivre au cours des prochains mois.
Nous avons déjà reçu beaucoup de commentaires, ce qui va nous aider à mettre au point des propositions. Toutefois, il faut en avoir davantage, parce qu'il y a plusieurs thèmes à aborder. C'est un vaste chantier.
Parmi les thèmes qui seront étudiés, il y a, entre autres, la question du caractère adéquat des prestations et la question du modèle financier du programme. Il faut également continuer à explorer les mesures permettant d'assurer que le régime répond mieux aux besoins des travailleurs autonomes et des pigistes. Il faut mieux comprendre les besoins et mieux les définir.
Les travaux sont en cours, et nous prévoyons poursuivre les consultations ce printemps, comme il a été annoncé à la suite de la première phase.
Tout cela va nous permettre de formuler des propositions en lien avec la réforme.
Un élément très concret de la réforme sera mis en œuvre, soit la prolongation des prestations de maladie, mesure qui a été annoncée dans le budget de 2021 et qui est prévue pour la fin de l'été 2022.
Ce ne sont là que quelques exemples.
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Je vous remercie, monsieur le président.
Je remercie les témoins d'être avec nous aujourd'hui.
J'ai deux questions principales. L'une va porter sur le même sujet, soit la réforme du régime d'assurance-emploi, et l'autre sur le Programme des travailleurs étrangers temporaires, ou PTET, en particulier sur les études d'impact sur le marché du travail, ou EIMT.
Concernant la réforme du Programme d'assurance-emploi, dans le dernier budget, le gouvernement avait annoncé quelques centaines de milliers de dollars pour des consultations. Le problème, c'est qu'elles n'étaient pas tellement transparentes. Il était difficile de trouver sur le site Web du ministère les étapes des consultations — nous le savons, car nous avons fait des recherches. De plus, vous avez mené une consultation en ligne. Il avait été demandé qu'un rapport soit rédigé. Je vous pose à nouveau la question: est-il possible de recevoir un rapport à ce sujet?
Par souci de transparence, pouvez-vous transmettre plus clairement les étapes de la consultation, les thèmes abordés et les gens qui ont été consultés?
Par ailleurs, vous dites qu'il y aura une autre phase. On sait aussi qu'il y a eu des problèmes liés à un manque d'équité parmi les groupes qui ont été rencontrés. J'ai moi-même fait une demande à la ministre voulant que les porte-paroles des partis de l'opposition en matière d'emploi puissent participer au processus de réforme.
Le ministère peut-il transmettre clairement l'étape de la consultation qui est en cours et celles à venir?
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Je vous remercie, monsieur le président.
Je vais revenir sur le Programme des travailleurs étrangers temporaires.
Madame Tummon, dans votre réponse au sujet des délais de traitement des demandes d'EIMT et des raisons qui motivent ces délais, vous avez dit que vous deviez avoir des discussions avec le Québec plus particulièrement. C'est tellement vrai que nous croyons que ce serait beaucoup plus simple si Québec gérait le Programme, qui est actuellement géré par Ottawa, parce que les délais de traitement sont inexplicables.
Dans le secteur des aliments et des boissons, par exemple, la pénurie de main-d'œuvre est de l'ordre de 25 %. Onze associations se sont réunies pour proposer des solutions concrètes à court terme. Elles demandent que l'on s'assoie avec elles et que l'on se penche sur des solutions à long terme.
Qu'est-ce qui explique l'incapacité à répondre à temps aux besoins des secteurs frappés par la pénurie de main-d'œuvre?
Il peut y avoir toutes sortes d'explications, et peut-être que la pénurie va s'estomper avec le temps, mais, actuellement, on met à mal les industries et les entreprises.
Que pouvez-vous nous dire sur les délais de traitement?
Comment peut-on accélérer le processus?
Bonjour, tout le monde. Je vous remercie de m'avoir invitée aujourd'hui.
Je vais d'abord vous parler du Budget principal des dépenses.
Le financement accordé à Emploi et Développement social Canada représente 87,4 milliards de dollars en dépenses budgétaires prévues. Il s'agit d'une augmentation nette de 5 milliards de dollars par rapport au Budget principal des dépenses de l'an dernier. Cela est en grande partie attribuable aux majorations importantes relatives aux ententes sur l'apprentissage et la garde des jeunes enfants, conclues avec les provinces et les territoires, et au Programme canadien d'aide financière aux étudiants.
Nous prévoyons également des hausses substantielles de la pension de la Sécurité de la vieillesse et du Supplément de revenu garanti. Ces augmentations sont compensées par une diminution des trois prestations temporaires de relance prévues par la loi.
Je vais maintenant aborder les objectifs de ma lettre de mandat, afin que nous puissions passer aux questions. J'en profiterai pour justifier certaines dépenses dans le budget, qui visent surtout à appuyer les travailleurs touchés par la pandémie, à moderniser le régime d'assurance-emploi du Canada, à améliorer le programme des travailleurs étrangers temporaires, à constituer une main-d'œuvre solide et qualifiée, à rendre l'éducation postsecondaire plus abordable, et à faire du Canada un pays exempt d'obstacles et plus inclusif pour les personnes en situation de handicap.
En tant que ministre de l'Emploi, du Développement de la main-d'œuvre et de l'Inclusion des personnes en situation de handicap, il est de mon devoir de soutenir les travailleurs canadiens. C'est ce qui a mené à l'instauration récente de la prestation canadienne pour les travailleurs en cas de confinement. Pendant la montée du variant Omicron, en décembre, nous avons élargi la définition de confinement pour que plus de travailleurs soient admissibles à la prestation. Cette admissibilité élargie a pris fin le 12 mars. Nous avons aussi décidé d'offrir la Prestation canadienne de la relance économique pour les proches aidants et la Prestation canadienne de maladie pour la relance économique sur un plus grand nombre de semaines, ce qui, comme vous pouvez le constater dans le Budget principal des dépenses, entraîne une baisse combinée de près de 6,5 milliards de dollars.
Nous accordons énormément d'importance à la modernisation du régime d'assurance-emploi. L'une des grandes leçons tirées de la pandémie a bien sûr été la constatation de l'importance capitale du régime d'assurance-emploi, et la réalisation qu'il pourrait être encore plus robuste. Je remercie les membres du Comité de l'excellente étude qu'ils ont menée sur le sujet. Elle comprenait 20 recommandations pour la modernisation du régime, et je m'y réfère régulièrement pour voir si nous sommes sur la bonne voie et pour voir si les commentaires que je reçois correspondent aux recommandations que vous avez pris le temps de formuler.
Le 17 février, nous avons finalisé la première phase de nos consultations. Nous avons tenu 10 séances nationales et 11 séances régionales. Un sondage a été mené en ligne en parallèle pour obtenir le point de vue de la population canadienne. Nous avons reçu plus de 1 900 réponses et 60 propositions écrites.
On nous a dit que l'assurance-emploi pourrait être plus équitable et inclusive. Qu'il devrait être plus facile de naviguer dans le régime et que les prestations devraient parvenir aux Canadiens plus rapidement. On nous a également dit qu'il nous fallait un système qui soutienne à la fois les travailleurs et les employeurs, à la fois quand les taux de chômage sont élevés et quand il y a pénurie de main-d'œuvre. Je suis heureuse de vous apprendre que nous publierons sous peu un rapport sommaire regroupant ce que nous avons entendu. La deuxième phase des consultations débutera en avril.
L'un des aspects clés de mon mandat est de veiller à la sécurité des travailleurs et de les soutenir, et cela inclut tous les travailleurs. Les problèmes systémiques du Programme des travailleurs étrangers temporaires constituent aussi une priorité à laquelle le ministère et moi devons nous attaquer. Je me suis publiquement engagée à prendre diverses mesures pour accroître la qualité et la rapidité d'exécution de nos inspections. Alors qu'avancent les préparatifs pour la saison agricole 2022, le ministère a déjà pris des dispositions pour mettre ces mesures en œuvre. Le personnel d'inspection bénéficie nettement d'un meilleur appui, de formations supplémentaires, d'outils plus efficaces et d'une meilleure gestion de la charge de travail.
Je collabore également avec la afin de mettre fin aux pénuries de main-d'œuvre dans les domaines de l'agriculture et de la transformation alimentaire. Plus tôt cette année, nous avons simplifié le processus pour de nombreux employeurs. Nous travaillons également de concert avec le pour mettre sur pied un nouveau système d'employeurs de confiance. Cela ajoute une contribution additionnelle de 19 millions de dollars au réseau de soutien pour les travailleurs migrants, et cela renforce le Programme des travailleurs étrangers temporaires.
Nous savons tous que le Canada connaît une pénurie de travailleurs dans bien des secteurs et des régions. Pour faire croître notre économie, j'ai pris des mesures visant l'élimination des obstacles à l'emploi et l'octroi d'une aide au perfectionnement, pour que les travailleurs puissent mieux s'adapter à un marché du travail qui évolue constamment. C'est pourquoi je suis résolue à élargir le Programme de reconnaissance des titres de compétences étrangers, afin que davantage de nouveaux arrivants puissent entrer sur le marché du travail canadien. Hier matin, j'ai annoncé du financement pour neuf organisations, ce qui aidera des milliers de nouveaux arrivants qualifiés à intégrer plus rapidement notre secteur de la santé.
Une stratégie d'emploi pour les personnes en situation de handicap sera également mise en œuvre, afin d'aider les employeurs à rendre leurs lieux de travail plus inclusifs et à accéder à un bassin de talents inexploité.
Une autre de mes priorités consiste à promouvoir les métiers spécialisés comme premier choix de carrière pour les jeunes et différents groupes de la population. Nous avons lancé une campagne publicitaire nationale sur les métiers spécialisés, qui fournit des renseignements sur la formation, le financement fédéral et les métiers en demande, selon la région.
Nous sommes également résolus à doubler le financement du programme pour la formation et l'innovation en milieu syndical, un programme très prisé, et à aller de l'avant avec le Service aux apprentis, qui offrira plus d'occasions de formation aux Canadiens voulant faire carrière dans les métiers spécialisés. La semaine dernière, nous avons annoncé de nouveaux investissements à Halifax et à Sudbury par l'intermédiaire du PFIMS. Ainsi, davantage de gens pourront acquérir des compétences en menuiserie ou dans d'autres métiers spécialisés essentiels, où la demande est très forte.
Dans le cadre de mon énorme mandat, je dois aussi m'assurer de préparer la main-d'œuvre canadienne à un avenir à faibles émissions de carbone. Pour ce faire, nous injectons des fonds dans le nouveau Programme d'appui aux solutions sectorielles pour la main-d'œuvre. Nous entendons aussi mettre sur pied un centre de formation pour les emplois propres, afin de former des talents pour l'économie verte.
Comme vous pouvez le voir, il se passe beaucoup de choses.
L'un des éléments essentiels de mon mandat consiste à rendre la vie plus abordable, et cela passe par des études postsecondaires au Canada plus accessibles. Le gouvernement s'est donc engagé à éliminer de façon permanente l'intérêt fédéral sur les prêts d'études canadiens. Nous assouplirons et allégerons également les systèmes de remboursement pour les Canadiens au moyen de multiples mesures. Nous augmenterons le seuil du Programme d'aide au remboursement à 50 000 $ pour les emprunteurs célibataires et nous permettrons aux nouveaux parents de suspendre les remboursements jusqu'à ce que leur plus jeune enfant atteigne l'âge de cinq ans.
Nous verrons aussi augmenter la remise de la dette pour les médecins, infirmiers et infirmiers praticiens qui travaillent dans des régions rurales ou isolées. Notre objectif est de l'élever à 50 %.
Avant de terminer, j'aimerais aborder un aspect de mon mandat qui me tient tout particulièrement à cœur, soit les efforts déployés pour améliorer la vie des Canadiens en situation de handicap. Aucune personne en situation de handicap — ni personne d'autre — au Canada ne devrait vivre dans la pauvreté. L'une de mes grandes priorités consiste à créer une nouvelle prestation canadienne pour ces personnes et à consulter la communauté des personnes en situation de handicap, les provinces, les territoires et les autres intervenants quant à sa conception. Une fois mise en œuvre, cette prestation pourra aider des centaines de milliers de personnes en situation de handicap qui sont en âge de travailler au Canada à se sortir de la pauvreté.
J'aimerais prendre un instant pour remercier les députés qui m'ont personnellement fait part de leur soutien et m'ont invitée à déposer à nouveau devant la Chambre le projet de loi relatif à cette prestation. J'entends bien le faire, et ce, dès que possible.
Cette prestation est la pierre angulaire de notre nouveau Plan d'action pour l'inclusion des personnes en situation de handicap. Ce plan comporte quatre piliers: la sécurité financière, l'emploi, les collectivités inclusives et une approche moderne en matière d'incapacité. Selon la philosophie « Rien sans nous », nous collaborerons étroitement avec la communauté des personnes en situation de handicap sur le Plan d'action et sur la conception de la nouvelle prestation. En effet, ces personnes sont les mieux placés pour déterminer leurs besoins, les défis qu'elles doivent relever et les obstacles qui les empêchent de jouir d'une sécurité financière.
Je suis heureuse de signaler que le budget principal prévoit, pour le Fonds pour l'accessibilité, une somme de plus de 78 millions de dollars, et, pour le Fonds d'intégration pour les personnes handicapées, une somme de plus de 67 millions de dollars.
Je vais conclure ici, monsieur le président.
J'espère avoir démontré ma détermination à concrétiser les engagements prioritaires liés à mon mandat. Je suis prête à répondre à vos questions.
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Merci, monsieur le président.
Merci, madame la ministre, de comparaître aujourd'hui.
J'aimerais commencer par certains éléments de votre lettre de mandat.
Je suis d'accord pour dire que la modernisation du régime d'assurance-emploi pourrait être plus juste. Je crois comprendre que, dans ce programme, les employés versent des cotisations. S'ils ont travaillé suffisamment d'heures, alors, quand ils perdent leur emploi, ils reçoivent ces prestations.
Cependant, je crois comprendre également que, pendant la pandémie, les gens qui ont perdu leur emploi parce qu'ils ne voulaient pas se faire vacciner n'ont pas pu toucher l'assurance-emploi, même s'ils y avaient cotisé et qu'ils répondaient aux critères relatifs aux heures de travail.
Pourriez-vous nous expliquer cela?
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Merci, monsieur le président. Je partage mon temps avec M. Van Bynen.
Madame la ministre Qualtrough, Carla, bienvenue et merci d'être revenue nous parler aujourd'hui. C'est toujours un plaisir de vous revoir, et merci beaucoup du travail que vous faites au nom de tant de Canadiens.
Comme nous le savons, la prestation d'invalidité du Canada a été proposée à la dernière législature. Elle est morte au Feuilleton. Je suis très ravi de voir qu'elle fait toujours partie de votre mandat, et j'ai très hâte de tenir cette importante promesse électorale.
Au Nouveau-Brunswick, environ 23 % de la population en âge de travailler vit avec un handicap. Cette prestation sera essentielle les gens de ma circonscription, Saint John-Rothesay, et pour tous les Canadiens.
J'ai en fait déposé une motion pour étudier la façon dont une prestation comme celle‑ci réduirait la pauvreté chez les Canadiens handicapés en âge de travailler et la façon dont le gouvernement fédéral peut améliorer l'accès aux programmes et services fédéraux pour les personnes handicapées. J'ai hâte de bientôt commencer à travailler sur ce dossier.
Madame la ministre, pourriez-vous expliquer l'importance de la prestation d'invalidité du Canada et nous dire exactement ce qu'elle nous permettra d'atteindre, selon vous, et pourriez-vous nous donner une idée du moment où mes électeurs peuvent s'attendre à ce que ce projet de loi entre en vigueur?
Merci et bienvenue.
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Je vous remercie de la question.
Je ne me rappelle pas avoir dit cela, mais, franchement,
[Traduction]
Ce à quoi je me suis toujours engagée, c'est à bien faire les choses.
J'ai dit très clairement que nous devons le faire en plusieurs étapes et phases. Nous voulons que les éléments sur lesquels il y a consensus soient intégrés au système plus rapidement et prendre le temps nécessaire pour examiner les éléments où il pourrait y avoir un manque d'uniformité.
En particulier, en ce qui concerne les prestations pour travailleurs autonomes, quand j'y pense... Nous devons en évaluer les coûts, et les intégrer progressivement dans les coûts. Nous devons examiner la nécessité d'apporter des changements au système.
Nous présentons une vision ambitieuse pour l'assurance-emploi, selon laquelle les prestations sont accessibles et appropriées, et nous répondons aux besoins des travailleurs aujourd'hui. Ce sera fait le plus rapidement possible, et nous nous assurerons de tenir compte de tous les facteurs dont je viens de vous parler.
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Oui. Dans les règles du décorum parlementaire, je dirais que les éléments seraient les mêmes. Je ne peux pas me prononcer là‑dessus mot pour mot, car je ne voudrais en aucun cas être hors sujet.
Il s'agit réellement d'un projet de loi‑cadre selon le principe « Rien sans nous », et nous allons travailler et codévelopper la prestation avec les personnes handicapées. Cela crée un cadre où l'autorité réglementaire travaille en collaboration avec les provinces pour s'assurer qu'il n'y aura pas de récupération de cette prestation, que le montant de cette prestation sortira en fin de compte les gens de la pauvreté. C'est pour cela que nous finançons l'organisme Vie autonome Canada, pour qu'il travaille auprès des personnes handicapées afin de recommander des critères d'admissibilité.
Bien sûr, comme nous le savons tous, le gouvernement fédéral n'a pas l'habitude de travailler dans ce type de dossier, et nous avons donc de la difficulté à dresser des listes de personnes qui pourraient être admissibles. Il y a le crédit d'impôt pour personnes handicapées. Certaines personnes reçoivent des prestations d'invalidité du ministère des Anciens Combattants et du Régime de pensions du Canada. Mais disons que, contrairement aux personnes âgées — et nous pouvons identifier toutes les personnes âgées de plus de 65 ans dans le pays —, nous ne pouvons pas identifier les personnes handicapées, en raison de l'absence de données. Il faut réellement comprendre les énormes défis à relever pour définir les critères d'admissibilité, et ce travail est déjà en cours, mais le projet de loi nous fournira un cadre juridique qui nous permettra, essentiellement, d'atteindre notre but, je dirais.
Ce n'est pas une analogie. Je crois que je viens de la manquer. Quoi qu'il en soit, vous voyez ce que je veux dire.
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Merci, monsieur le président.
Bienvenue, madame la ministre. Merci de votre présence ici aujourd'hui.
Monsieur le président, veuillez noter que je vais partager le temps que j'ai avec mon ami et collègue M. Coteau
La première question que j'ai à poser, madame la ministre, concerne le programme de reconnaissance des titres de compétence étrangers que vous avez mentionné dans votre déclaration préliminaire.
Au fil des ans, j'ai rencontré des dizaines de résidents dans ma circonscription d'Hamilton-Est—Stoney Creek, dont des travailleurs de la santé, des ingénieurs, des comptables et d'autres professionnels qui ont hâte de nous faire profiter de leur expertise par rapport à notre économie canadienne et d'y contribuer grâce à la formation qu'ils ont reçue de l'endroit au monde d'où ils viennent.
Je sais que vous avez fait une annonce hier. J'espérais que vous pourriez en dire davantage sur l'annonce et nous faire part des progrès que nous avons réalisés — et que vous avez réalisés — à l'égard du programme de reconnaissance des titres de compétence étrangers, et de ce que nous pouvons nous attendre à voir en 2022.
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Merci, monsieur Coteau.
Merci, monsieur le président.
Je veux commencer par souligner que je suis maintenant le troisième député, d'un troisième parti politique qui soulève cet après-midi la question de la prestation d'invalidité du Canada. En fait, je me fais l'écho de M. Long et de Mme Zarrillo pour ce qui est d'amplifier les demandes lancées par le mouvement Le handicap sans pauvreté et bien d'autres partout au pays qui déploient des efforts à ce chapitre depuis des années, y compris les principes dont il a été question plus tôt. Comme la le sait bien, ces principes se trouvent sur le site Web du mouvement Le handicap sans pauvreté en ce qui concerne la mise en œuvre de la prestation d'invalidité du Canada.
J'aimerais aller plus loin encore et reconnaître à quel point cela est important, comme cela a déjà été mentionné dans cette conversation. Cela a été évoqué durant la période de questions hier et dans ma conversation avec le secrétaire parlementaire la veille.
Je comprends que la ministre n'est pas en mesure de fournir un échéancier précis, donc, je me demande, compte tenu, madame Qualtrough, de votre soutien à la prestation d'invalidité du Canada, si vous pourriez parler des mesures précises qui ont été prises au cours des derniers mois pour arriver à faire progresser le programme législatif, et si vous pouvez parler des progrès précis qui ont été réalisés pour accélérer la réintroduction de la prestation d'invalidité du Canada.