:
Je déclare la séance ouverte.
Bonjour, tout le monde.
[Français]
Bienvenue à la 10e réunion du Comité permanent des affaires autochtones et du Nord.
[Traduction]
Nous reconnaissons que nous nous trouvons sur le territoire non cédé de la nation algonquine Anishinabeg.
Pour assurer le bon déroulement de la réunion, j'aimerais énoncer quelques règles.
Tout d'abord, les députés et les témoins peuvent s'exprimer dans la langue officielle de leur choix, ou en inuktitut.
[Français]
Veuillez considérer les exigences du Bureau de régie interne concernant les protocoles de santé, que vous connaissez tous très bien.
[Traduction]
Avant de prendre la parole, veuillez attendre que je vous désigne par votre nom.
[Français]
Nous vous rappelons que toutes vos questions et tous vos commentaires doivent être adressés à la présidence.
[Traduction]
Lorsque vous parlez, faites-le lentement et clairement, et lorsque vous ne parlez pas, mettez votre microphone en sourdine.
Conformément au paragraphe 81(4) du Règlement, nous étudions aujourd'hui le Budget principal des dépenses.
Pendant la première heure, nous accueillons la ministre des Services aux Autochtones, l'honorable Patty Hajdu, et ses fonctionnaires.
Au cours de la deuxième heure, nous entendrons l'honorable Marc Miller, ministre des Relations Couronne-Autochtones, l'honorable Dan Vandal, ministre des Affaires du Nord, et les fonctionnaires de leur ministère respectif.
Madame la ministre Hajdu, vous disposez de cinq minutes.
:
Merci, monsieur le président.
Vous ne savez pas à quel point je suis heureuse de vous voir tous et toutes en personne. C'est la première fois que je comparais devant un comité autrement que par Zoom depuis plus de deux ans et demi, alors je suis enchantée de vous voir en vrai. Ce sera un plaisir d'échanger avec vous aujourd'hui.
Moi aussi, je me trouve évidemment sur le territoire ancestral non cédé du peuple algonquin. Je viens de la région visée par le traité Robinson-Supérieur, sur le territoire ancestral de la Première Nation de Fort William, à la pointe du lac Supérieur. C'est là que j'ai la chance de vivre et de me distraire.
Je suis ici aujourd'hui pour discuter du Budget supplémentaire des dépenses (C) 2021-2022 et du Budget principal des dépenses 2022-2023 de Services aux Autochtones Canada.
Je suis accompagnée de la sous-ministre Christiane Fox et du dirigeant principal des finances Philippe Thompson.
La semaine dernière, nous avons observé la Journée internationale pour l'élimination de la discrimination raciale, la Journée mondiale de l'eau et la Journée mondiale de la tuberculose.
Chacune de ces journées est un rappel brutal des conséquences de la colonisation, des inégalités historiques et des traumatismes qui ont tant marqué et qui marquent encore des communautés des Premières Nations, des Inuits et des Métis aux quatre coins de notre pays.
Le travail de décolonisation et d'autodétermination exige de notre part un engagement constant et inébranlable, une orientation claire vers le financement équitable et l'égalité des chances, ainsi qu'une vision commune d'un avenir sain pour tous les Canadiens et Canadiennes.
Le premier ministre a été on ne peut plus clair: la réconciliation passe par l'engagement de tous les ministres. C'est ainsi que l'ensemble du Cabinet, les partenaires des Premières Nations, des Inuits et des Métis, et la fonction publique unissent leurs efforts pour changer les façons de faire et mieux favoriser l'autodétermination, le bien-être et la prospérité économique de tous les peuples autochtones du Canada.
Cette adhésion à une démarche de réconciliation contribuera à apporter justice, respect et dignité aux peuples autochtones, mais cela ne vaut pas seulement pour eux, cela vaut aussi pour le pays tout entier et pour tous les Canadiens et Canadiennes.
Depuis 2016, nous avons investi plus de 6,5 milliards de dollars dans des projets d'infrastructure qui se rapportent au logement, à l'eau, à l'éducation et aux collectivités. Le financement prévu dans ce budget supplémentaire et ce budget principal est un pas vers la réconciliation. Je le vois comme un acompte sur le travail qu'il nous reste à faire.
Le Budget supplémentaire des dépenses (C) 2021-2022 prévoit de nouvelles mises de fonds de 648,6 millions de dollars qui seront consacrées aux activités d'intervention et de rétablissement résultant de situations d'urgence, à la poursuite de la mise en œuvre du principe de Jordan, à des services de soutien à la santé et à la culture tenant compte des traumatismes autochtones et, enfin, au transport médical au Nunavut.
Pour 2022-2023, le Budget principal des dépenses du ministère est de 39,6 milliards de dollars. Il s'agit d'une augmentation nette d'environ 26,1 milliards de dollars, soit 193 %, par rapport au budget de l'exercice précédent.
[Français]
Lorsque nous examinons les augmentations des dépenses pour cette année, bon nombre des postes sont liés au bien-être des enfants et des familles. Ce budget des dépenses montre que les enfants et les jeunes Autochtones sont au cœur de ce que nous faisons. Nous demeurons déterminés à améliorer leur santé, leur éducation et leur bien-être. C'est un élément essentiel de notre cheminement vers la réconciliation.
[Traduction]
Cependant, aucune somme d'argent ne peut réparer les torts qu'ont subis les enfants des Premières Nations, ou ramener les années d'amour et d'attachement qu'ils ont perdues parce qu'ils ont été arrachés à leur famille, à leur communauté, à leur culture. Les injustices historiques exigent des réparations historiques. Notre objectif commun est de parvenir à un règlement qui puisse être offert aux familles le plus rapidement possible.
La mise à jour économique et financière de l'automne annonçait un engagement de 40 milliards de dollars pour indemniser les victimes des pratiques de financement discriminatoires du gouvernement fédéral, et pour amorcer une réforme durable afin que les futures générations d'enfants des Premières Nations n'aient plus jamais à vivre de pareilles tragédies systémiques.
Les dépenses budgétaires de cette année comprennent la moitié des fonds nécessaires pour commencer à redresser ces torts historiques. Comme on l'a dit, elles augmentent de 26,1 milliards de dollars, soit 193 %, par rapport à celles du Budget principal des dépenses 2021-2022.
Les principaux changements comprennent une augmentation de 20 milliards de dollars pour les ententes de principe conclues en matière d'indemnisation. C'est ainsi que nous honorons notre engagement d'offrir une indemnisation complète, juste et équitable qui contribuera à la guérison des victimes des inégalités qui ont cours depuis si longtemps dans l'aide à l'enfance des Premières Nations. Nous travaillons avec toutes les parties concernées pour appliquer une formule qui servira le mieux possible les enfants touchés et leurs familles.
Je profite de l'occasion pour remercier toutes les parties ainsi que l'honorable Murray Sinclair et son équipe pour les efforts extraordinaires qu'ils déploient, et pour leur ferme résolution à travailler sans relâche à la conclusion d'une entente finale.
Nous nous sommes aussi engagés à faire des investissements importants pour réformer durablement les services à l'enfance et à la famille chez les Premières Nations, qui seront des postes de dépenses dans des budgets supplémentaires à venir. Il y a une augmentation supplémentaire de 646,8 millions de dollars pour ces services à l'enfance et à la famille et pour la mise en œuvre continue des ordonnances du Tribunal canadien des droits de la personne. Ce financement appuie la mise en œuvre de la Loi concernant les enfants, les jeunes et les familles des Premières Nations, des Inuits et des Métis, qui garantit à ces derniers la compétence en matière de services à l'enfance et à la famille. En fait, on respecte le principe selon lequel les Premières Nations, les Inuits et les Métis sont le mieux à même de décider ce qui vaut mieux pour leurs enfants, leurs familles et leurs collectivités.
Comme je le disais tantôt, nous avons souligné cette semaine la Journée mondiale de l'eau. Je demeure fermement résolue à faire en sorte que les Autochtones dans les réserves aient accès à de l'eau potable propre et salubre. Les dépenses budgétaires de cette année prévoient 2 milliards de dollars de plus pour un règlement hors cour destiné à indemniser, encore une fois, les Premières Nations privées d'un juste accès à l'eau potable. On augmente aussi de 1,2 milliard de dollars le financement des infrastructures afin d'améliorer l'accès à l'eau potable dans les réserves. Les communautés ont travaillé fort pour mieux s'approvisionner en eau: elles ont réparé, agrandi et remplacé des équipements, renforcé la formation et le soutien des opérateurs d'aqueduc, affecté des fonds supplémentaires à l'exploitation et à l'entretien. Par la voix de leurs dirigeants, elles ont dit clairement qu'elles avaient besoin d'un financement à long terme pour l'exploitation et l'entretien des réseaux d'aqueduc et d'égout afin de prévenir de futurs avis d'ébullition de l'eau. C'est pourquoi le Canada assume maintenant l'intégralité de la formule de financement utilisée pour calculer ces coûts, qu'il assumait auparavant à hauteur de 80 %.
Pour mettre fin aux avis à long terme concernant la qualité de l'eau potable, il ne s'agit pas seulement de réparer ou de remplacer des infrastructures. Il s'agit aussi de faire fonctionner et d'entretenir le système après que l'avis a été levé.
:
Merci, monsieur le président.
J'aimerais remercier la ministre de sa comparution, ainsi que toute l'équipe du ministère.
La ministre a dit plus tôt que les Premières Nations savent ce qui est bon pour elles, et je suis d'accord avec elle.
Au cours de nos travaux, nous avons notamment rencontré le chef Lance Haymond, qui est également responsable de l'Assemblée des Premières Nations Québec‑Labrador. Il nous a évidemment parlé de la pénurie de logements, qui est la priorité absolue des Premières Nations du Québec. C'est également ce que nous avons entendu de la part des Premières Nations de toutes les provinces et des territoires. Il nous a dit que les Premières Nations sont prêtes et qu'elles connaissent leurs besoins, qu'elles ont chiffré les solutions et les stratégies.
Le ministère s'était donné comme objectif de régler cette pénurie de logements d'ici 2030. Or, la somme de 3,9 milliards de dollars qu'il souhaitait octroyer aux Premières Nations du Québec sur une période de cinq ans ne couvrirait que le manque à gagner. À cause de l'explosion démographique, on n'arriverait pas à combler les besoins. La somme de 3,9 milliards a été établie en 2018, mais on sait que la situation a évolué depuis et que les besoins sont plus grands.
Ma question est relativement simple et concerne cette somme de 3,9 milliards de dollars. Le budget contient-il une partie de cette somme? Qu'est-ce que le gouvernement souhaite faire quant à l'investissement à court terme? On parle de 2030. Malgré cette promesse, on voit bien qu'on n'y arrivera pas d'ici 2030. Qu'est-ce que le gouvernement compte faire? Quel pourcentage de cette somme le budget prévoit-il? Si vous n'avez pas les chiffres, vous pourrez nous les faire parvenir plus tard.
:
Je ne faisais que commencer et je me souviens de la question.
[Français]
Elle portait sur la situation inacceptable dans laquelle se trouvent les Autochtones du Québec.
[Traduction]
C'est vrai qu'il y a une pénurie de logements dans tout le pays. Je tiens à rappeler que la députée Stubbs a parlé l'autre jour d'une crise « humanitaire », et elle a tout à fait raison. Elle parlait du logement dans le Nord, mais cela vaut pour tout le pays.
En fait, notre stratégie nationale sur le logement a maintenant confirmé le droit au logement comme étant un droit canadien, alors c'est quelque chose qui m'importe beaucoup personnellement.
En ce qui concerne l'ensemble des investissements, dans les budgets de 2017 et de 2018, nous avons consacré plus de 1,7 milliard de dollars à des stratégies de logement fondées sur les distinctions. Au Québec, ce sont 88 millions de dollars qui ont été investis depuis avril 2016. Il y a 248 projets achevés et 29 toujours en cours. On parle d'une quarantaine de collectivités et d'environ 56...
:
[
La députée s'exprime en inuktitut ainsi qu'il suit:]
ᖁᔭᓐᓇᒦᒃ ᐃᒃᓯᕙᐅᑖᖅ. ᓯᕗᓪᓕᕐᒥᑦ ᑐᙵᓱᒋᔅᓯ ᑕᒡᕙᓂ ᐅᓂᑉᑳᕋᔅᓯ. ᐊᒻᒪᓗ ᑖᓐᓇ ᒪᓕᒐᓕᐅᖅᑎᕐᔪᐊᖅ ᒋᐅᓪ ᖁᔭᓕᕙᕋ ᐃᒡᓗᓕᕆᓂᐅᑉ ᒥᒃᓵᓄᑦ ᐊᐱᖅᓱᐊᓂᖅᖃᐅᖕᒪᑦ, ᐊᐱᕆᓂᐊᖅᖃᐅᔭᒃᑲ ᐊᐱᕆᐊᓂᖕᒪᒋᑦ. ᑭᓯᐊᓂ ᖃᐅᔨᒪᑎᑦᑎᔪᒪᑐᐃᓐᓇᖅᐳᖓ ᑖᓐᓇ ᐃᒡᓗᓕᕆᓂᖅ ᓄᓇᖃᖅᖄᖅᓯᒪᔪᓄᑦ ᐊᒃᓱᐊᓗᒃ ᐱᒻᒪᕆᐅᒋᔭᐅᖃᑕᐅᖕᒪᑦ ᓇᓗᓇᐃᖅᑕᐅᖁᔨᕗᖓ ᑖᓐᓇ ᐊᐱᕆᓂᐊᓚᐅᖅᑕᕋᓗᐊᒃᑲ ᐊᐱᕆᔾᔮᕈᓐᓃᑳᓪᓚᒃᑲᒃᑭᑦ. ᐱᕕᒃᑭᑦᑑᓂᕐᓂᑦ ᐅᑯᓂᙵᑦ ᐊᓯᖔᖏᓐᓂᒃ ᐊᐱᕆᓂᐊᓕᕋᒪ, ᓲᕐᓗ ᑕᐃᒪᙵᓂᑦ ᒪᓕᒐᓕᐅᕐᕕᒡᔪᐊᕐᒥᑦ ᑲᑎᒪᖃᑕᐅᖃᑦᑕᓕᖅᑎᓪᓗᖓ, ᐃᓐᓇᐃᑦ ᒥᒃᓵᓄᑦ ᐊᐱᖅᓱᖃᑦᑕᐃᓐᓇᖅᓯᒪᒐᒪ, ᓄᓇᖃᖅᖄᖅᓯᒪᔪᑎᒍᑦ ᐃᓐᓇᖁᑎᒃᐳᑦ ᐊᒃᓱᐊᓗᒃ ᐊᓐᓂᕆᒐᑦᑎᒍ, ᐊᒃᓱᕉᑎᒋᕙᒃᖢᑎᒍᑦ, ᐊᐃᑦᑖᖑᖃᑦᑕᕐᒪᑦ ᐱᓗᐊᖅᑐᒥᑦ ᓄᓇᕗᒻᒥᐅᑦ ᐃᓐᓇᖏᑦ ᐊᒃᓱᕈᕐᓇᖅᑐᒃᑰᖃᑦᑕᖅᓯᒫᓂᒃᑎᓪᓗᒋᑦ ᐃᓕᓐᓂᐊᕐᕕᖕᒧᑦ ᐊᐅᓪᓚᖅᑎᑦᑎᓯᒪᔪᑦ ᕿᑐᙵᖏᓐᓂᑦ, ᓄᓇᓕᖕᓅᖅᑎᑕᐅᓯᒪᔪᑦ, ᕿᖕᒦᔭᖅᑕᐅᓯᒪᔪᑦ, ᐊᒥᓱᓄᑦ ᐅᖃᐅᔾᔭᐅᖃᑦᑕᕋᒪ ᓱᓕ ᓄᓇᓕᖕᓂᑦ ᐃᓐᓇᖁᑏᑦ ᐊᐅᓪᓚᖅᑎᑕᐅᔪᒪᙱᑦᑐᑦ, ᖃᓄᖅ ᐊᐱᕆᔪᒪᓕᖅᐸᒋᑦ, ᓲᕐᓗᖃᐃ ᓄᓇᕗᑦ ᒐᕙᒪᒃᑯᑦ ᐱᓕᕆᖃᑎᒋᓂᐊᖅᐱᒋᑦ ᐃᓐᓇᐃᑦ ᓄᓇᒥᖕᓂᑦ ᐃᓐᓇᐅᖏᓐᓇᖁᓪᓗᒋᑦ? ᑖᓐᓇ ᓯᕗᓪᓕᕆᓂᐊᖅᐸᕋ.
[Les propos en inuktitut sont interprétés en anglais puis traduits ainsi:]
Merci, monsieur le président.
Tout d’abord, bienvenue à cette réunion et merci pour votre exposé.
Je vous remercie, madame Gill. Vous avez parlé du logement, qui est très important, et vous avez soulevé certaines des questions que j’avais. En ce qui concerne le logement des Autochtones, c’est l’une des crises que nous connaissons en ce moment. Je ne soulèverai aucune question à ce sujet, car mes collègues l’ont déjà fait avant moi.
Je vais toutefois poser la question suivante.
Depuis que je siège au Parlement, j’ai soulevé des questions au sujet des soins aux aînés. Nous accordons beaucoup d’importance à nos aînés, et cela nous fait mal de voir que les aînés du Nunavummiut ont vécu des moments aussi difficiles au cours de leur vie, en passant par les pensionnats, en abandonnant leurs enfants aux pensionnats et en étant forcés de vivre dans des communautés où leurs chiens ont été éliminés
Dans les communautés, beaucoup de gens me disent que les aînés ne veulent pas quitter leur terre natale pour obtenir des soins. Allez-vous travailler avec le gouvernement du Nunavut pour offrir des soins aux aînés dans leur propre territoire lorsqu’il s’agit de soins personnels et permanents?
:
Merci beaucoup, monsieur Idlout.
J’apprécie votre passion pour le maintien de l’intégrité des familles et des aînés à la maison.
Ce n’est pas seulement au Nunavut que j’entends cette préoccupation. Je l’entends partout au pays. Je l'entends même dans les communautés éloignées et rurales qui sont parfois à quatre heures d’un centre urbain et les collectivités non autochtones où les aînés sont isolés de leurs familles. C’est tragique parce que, bien sûr, nous savons que le lien avec la famille, la culture et la langue fait partie de la qualité de vie que nous méritons tous, je crois, au cours de nos dernières années.
Nous travaillons en étroite collaboration avec le gouvernement du Nunavut, qui est responsable des soins de santé, y compris les soins de longue durée et les soins continus. Nous cherchons des moyens de créer ensemble une stratégie pour aider à renforcer la capacité de faire en sorte que les gens reçoivent des soins plus près de chez eux, qu’il s’agisse de meilleurs soins à domicile — je pense que tout le monde préférerait être rester chez soi le plus longtemps possible — ou de milieux adaptés plus près de la communauté.
Nous devons faire mieux pour nos aînés. Une des choses que nous avons tous pu voir pendant cette pandémie, c’est à quel point nos aînés, peu importe où ils vivent au pays, ont de la difficulté lorsqu’ils sont isolés et loin de leur famille.
:
Le montant total est destiné aux peuples autochtones. Il y a des fonds supplémentaires pour les stratégies de santé mentale et de mieux-être pour les non-Autochtones.
C’est une période passionnante, parce que le travail que nous avons accompli en partenariat avec la collectivité s’est fait dans l’optique de l’autodétermination. Je regarde des programmes comme Choose Life, qui se trouve dans mon coin de pays, dans le Nord de l’Ontario. Les collectivités autochtones — les petites communautés et les grandes régions des conseils tribaux — ont été en mesure d’élaborer des programmes pour les jeunes afin de prévenir le suicide et d’améliorer le mieux-être mental dans les communautés. Tellement de gens en ont parlé en termes élogieux parce que c’est conçu par les peuples autochtones pour les peuples autochtones.
C’est l’intention derrière les stratégies de santé mentale et de mieux-être auxquelles je travaillerai avec ma collègue, la ministre Bennett, conformément au mandat du . C’est ce que prévoit mon mandat, et je crois que cela doit se faire du point de vue des peuples autochtones.
Comme vous le savez, madame Idlout, les peuples autochtones sont différents d’un bout à l’autre du pays. Beaucoup de Canadiens ne le savent pas aussi clairement que d'autres. Je pense, en tout cas, qu'on est en train de réaliser des programmes et un travail formidables, comme les programmes de retour à la terre et les programmes culturels et linguistiques.
Nous pensons souvent que la santé mentale est axée sur le traitement. Si vous avez un problème, vous vous adressez à un conseiller. C’est une idée très occidentale de la façon de gérer la santé mentale.
C’est excitant de voir ces modèles prendre de l’expansion partout au pays.
:
Merci, monsieur le président.
Je vais poser une question, puis je reviendrai à Jamie Schmale.
Monsieur le ministre, merci d’être ici.
Merci à vos fonctionnaires de s’être joints à vous aujourd’hui.
Vous savez sans doute que les établissements métis de l’Alberta sont uniques au Canada. Ils ont une assise territoriale, ils paient des impôts et ils ont des conseils élus. Il y en a huit au total, dont quatre à Lakeland. Nous savons tous que l’arrêt Daniels, de 2016, a confirmé que les Métis sont sous la responsabilité du gouvernement fédéral.
Un rapport sur l’infrastructure, de 2018, a souligné l’écart énorme qui existe entre les établissements métis et le reste des régions rurales de l’Alberta, surtout en ce qui concerne l’infrastructure. On estime qu’environ 24 % des routes, soit 216 kilomètres, sont en très mauvais état. Le coût moyen de construction d’une route en Alberta varie, mais il se situe entre 500 000 $ et 1 million de dollars le kilomètre. Pour mettre les choses dans leur contexte, pour l’ensemble des besoins immédiats en infrastructure des établissements métis, dans lesquels le gouvernement a également inclus le logement, vous avez promis 40 millions de dollars sur quatre ans. Il s’agirait de 1,25 million de dollars ou de 2,5 kilomètres par collectivité par année, et cela ne s’applique que si c'est utilisé pour des routes et non pour des logements ou des étangs d’épuration, des usines ou d’autres installations.
Je suis conservatrice sur le plan financier. Je crois que les gouvernements doivent faire passer les besoins avant les désirs et faire des choix judicieux en matière de dépenses, précisément pour répondre à des besoins essentiels comme l’infrastructure et le logement.
Je me demande combien d’argent a été donné aux établissements métis de Buffalo Lake, d’East Prairie, d’Elizabeth, de Fishing Lake, de Gift Lake, de Kikino, de Paddle Prairie et de Peavine, en Alberta.
:
Je vous remercie de la question et du vif intérêt qu'elle révèle.
J’espère que vous parlerez à vos collègues albertains de l’importance de créer des infrastructures comme des routes. Comme je l’ai dit dans ma réponse au député Powlowski, les routes provinciales sont sous la responsabilité de la province; néanmoins, elle peut les prioriser et obtenir l’appui du gouvernement fédéral par l’entremise des projets d’infrastructure. Il est important que nous envisagions de relier ces collectivités éloignées, car elles sont souvent mieux en mesure de participer à l’économie et de stimuler leur propre économie locale.
Pour ce qui est du financement du logement dans les établissements métis, je vous encourage à poser cette question au ministre Miller. Mon ministère se concentre uniquement sur les dépenses d’infrastructure dans les réserves des Premières nations.
La dernière chose que je dirai, c’est que lorsque nous parlons des Métis, dont les droits en vertu de l’article 35, en tant que peuples autochtones, ont été reconnus suite à un certain nombre de décisions judiciaires différentes, à mon avis, il est important de ne pas dire que le gouvernement fédéral est responsable d’eux. Je vais vous dire pourquoi. Je Je vois trop souvent qu'on se renvoie la balle à l'égard de la responsabilité concernant les peuples autochtones, et je dirais que nous sommes tous collectivement responsables d’honorer les traités et les ententes...
:
Merci, monsieur le président.
Je m’adresse à vous tous depuis le territoire non cédé des Wolastoqiyik, ici au Nouveau-Brunswick. Bonjour à tous les membres du Comité.
Merci, madame la ministre, d’être parmi nous aujourd’hui. Vous faites un travail fantastique, si je peux me permettre de le dire d’entrée de jeu.
Ici, à Fredericton, la population autochtone hors réserve et urbaine croît rapidement. Les centres d’amitié jouent un rôle essentiel dans le soutien de cette communauté en croissance partout au pays. J’ai été très reconnaissante de votre visite dans ma circonscription pendant le congé et de cette occasion de mettre en valeur le travail incroyable de Under One Sky, le seul centre d’amitié du Nouveau-Brunswick, dirigé par l’incroyable Patsy McKinney. J’ai également eu le plaisir de rencontrer régulièrement la directrice générale de l’Association nationale des centres d’amitié, Jocelyn Formsma.
Madame la ministre, je me demande si vous pourriez nous parler de l’importance des centres d’amitié et de la façon dont notre gouvernement appuiera leur travail essentiel à l’avenir.
:
Merci beaucoup. J’étais ministre de la Santé lorsque nous avons tenu de multiples sommets au sujet du racisme dans les soins de santé. J’ai eu l’occasion d’écouter le mari de Mme Echaquan. Personne ne devrait avoir à témoigner qu’un être cher est traité de cette façon dans un centre de soins de santé, et cela arrive trop souvent.
Comme vous le savez, nous avons l’intention d’élaborer une loi sur la santé en collaboration avec les peuples des Premières Nations afin qu’il y ait, encore une fois, un espace où nous puissions nous assurer d'avoir des outils pour les collectivités des Premières Nations qui veulent, dans un esprit d’autonomie, fournir des services de soins de santé adaptés à leur culture et plus près de la communauté. Il y a des exemples de cela en Colombie-Britannique, bien sûr, par l’entremise de la Régie de la santé des Premières Nations, qui ont été des francs succès.
En ce qui concerne le racisme en général, lorsque j’étais à la FSIN, en Saskatchewan, J’ai eu le plaisir d’annoncer le financement d’un poste d’ombudsman de la santé qui serait en mesure de recevoir les plaintes adressées par les membres des Premières Nations d’une manière sécuritaire et culturellement appropriée. C'était pour que les gens puissent avoir l’assurance qu’ils n’ont pas à subir ce genre de racisme sans avoir un recours à leur disposition pour porter plainte.
Ce ne sont là que quelques-unes des mesures que nous avons prises. Je pense qu’il y a des choses qui ne semblent pas aussi évidentes, mais qui peuvent avoir un lien avec le racisme. Par exemple, il s'agit de travailler au développement économique et de s’assurer que les communautés, comme celles que j’ai visitées sur la côte Est, aient la possibilité de créer leurs propres sources de revenus, de contribuer à leurs propres communautés et de s’intégrer aux membres de la collectivité d’une manière qui semble peut-être différente de ce qu’elle était il y a 10 ans.
Vous savez, mettre fin au racisme, c’est s'attaquer au racisme systémique qui existe dans les soins de santé, les services de police et le gouvernement...
Je tiens à souligner que nous sommes sur le territoire non cédé du peuple algonquin anishinabe.
Je suis ici aujourd’hui pour discuter du Budget supplémentaire des dépenses 2021-2022 et du Budget principal des dépenses 2022-2023 d’Affaires du Nord, et pour répondre à vos questions à ce sujet.
Je suis accompagné aujourd’hui du sous-ministre de Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada, Daniel Quan-Watson, de la sous-ministre déléguée, Paula Isaak, et du sous-ministre adjoint intérimaire, Wayne Walsh.
Le Budget supplémentaire des dépenses (C) de RCAANC pour 2021-2022 comprend un financement de 20,4 millions de dollars pour Affaires du Nord. Ces fonds sont essentiels pour faire progresser les travaux visant à créer plus de possibilités économiques et une meilleure qualité de vie dans le Nord canadien.
[Français]
Le nouveau financement destiné aux Affaires du Nord comprend cette année 4,2 millions de dollars pour la poursuite de la mise en œuvre des nouvelles cibles de conservation marine du Canada. Il comprend aussi cette année 5 millions de dollars pour le gouvernement des Territoires du Nord‑Ouest. Ces fonds visent à appuyer la transformation du Collège Aurora en une université polytechnique. Il inclut aussi un investissement ciblé pour combler les lacunes en matière d'éducation postsecondaire dans le Nord et pour contribuer à la mise en œuvre du Cadre stratégique pour l'Arctique et le Nord du Canada.
Il y a en outre dans ce budget 7,5 millions de dollars de fonds reportés non utilisés, en tant que financement dans le cadre de l'exercice précédent, pour le Programme de remise en état des mines abandonnées du Nord. Ces fonds sont nécessaires pour réduire les risques pour la santé et l'environnement, ainsi que le passif financier associé aux sites contaminés qui sont de responsabilité fédérale. Cela inclut notamment les travaux d'assainissement effectués sur le site de la mine Faro, au Yukon.
[Traduction]
Le Budget principal des dépenses du ministère des Affaires du Nord totalise 656 millions de dollars pour continuer à réaliser des progrès dans un certain nombre de priorités, notamment les changements climatiques, l’énergie propre, la protection de l’environnement et le développement économique.
Les changements climatiques représentent une menace pour l’ensemble du Canada, mais dans le Nord canadien, il est clair que les conséquences des changements climatiques sont graves. Nous demandons donc 54,8 millions de dollars pour l’adaptation aux changements climatiques et l’énergie propre dans ce budget, et 16,3 millions de dollars pour la durabilité environnementale dans le Nord et dans l’Arctique.
Notre gouvernement travaille avec des partenaires pour protéger l’environnement tout en offrant des possibilités économiques grâce à nos efforts pour assainir les sites contaminés dans le Nord. Pour cela, nous avons demandé 339,5 millions de dollars dans le budget des dépenses pour les sites contaminés du Nord.
Les principes directeurs de notre travail dans le Nord et dans l’Arctique se trouvent dans le cadre stratégique élaboré conjointement pour l’Arctique et le Nord. En décembre dernier, j’ai rencontré des représentants des gouvernements autochtones, territoriaux et provinciaux à l’occasion de la deuxième réunion des dirigeants du cadre pour faire progresser la mise en oeuvre du cadre et de la structure de gouvernance. Nous demandons 98,3 millions de dollars pour le partenariat pour la gouvernance du Nord et de l’Arctique, 5,9 millions de dollars pour le programme de politique stratégique et scientifique et 19,5 millions de dollars pour le cadre réglementaire et législatif du Nord.
[Français]
Tous les Canadiens, peu importe où ils vivent, méritent d'avoir accès à des aliments abordables et nutritifs. Affaires du Nord Canada travaille en étroite collaboration avec d'autres ministères fédéraux et des partenaires autochtones pour trouver des solutions communes afin d'améliorer la sécurité alimentaire dans le Nord. Une stratégie à long terme exige une approche pangouvernementale qui tient compte des facteurs clés du revenu et de l'emploi.
J'aimerais également souligner le travail du Comité sur ce sujet, et je me réjouis à l'idée de poursuivre la collaboration.
[Traduction]
Nous demandons donc 121,7 millions de dollars pour ce programme.
Nutrition Nord Canada a connu un certain nombre d’améliorations, y compris l’ajout de plusieurs collectivités au programme et la subvention de soutien aux pêcheurs, qui a connu beaucoup de succès et qui a permis de verser des fonds directement aux partenaires autochtones pour couvrir les coûts associés aux activités traditionnelles de chasse et de récolte, et accroître l’accès aux aliments traditionnels.
Merci beaucoup. Je me ferai un plaisir de répondre à vos questions.
Qujannamiik, Marsi, merci et merci.
:
Merci, monsieur le président.
Hello, bonjour, Kwe, Unnusakkut.
Je tiens d’abord à souligner, comme Dan l’a fait, que nous sommes réunis sur le territoire des Algonquins Anishinabeg, puisque nous comparaissons ici, à Ottawa.
Je suis ici aujourd’hui pour expliquer le Budget supplémentaire des dépenses 2021-2022 et le Budget principal des dépenses 2022-2023 de Relations Couronne-Autochtones Canada. Daniel Quan-Watson, Darlene Bess, Martin Reiher et Mary-Luisa Kapelus m’accompagnent, pour la plupart virtuellement.
Alors que nous nous apprêtons à terminer l’exercice 2021-2022, ce Budget supplémentaire des dépenses reflète une augmentation nette de 317,9 millions de dollars, ce qui comprend 186,6 millions de dollars en nouveaux fonds.
Le nouveau financement nous permettra de respecter les principales priorités ministérielles et autochtones. Par exemple, un financement de 42,2 millions de dollars est essentiel pour appuyer la réconciliation à un niveau fondamental afin de poursuivre la mise en œuvre du financement du soutien communautaire aux enfants disparus dans les pensionnats.
Je m’empresse de dire en même temps qu’il ne s’agit que d’un bref aperçu de ce qui a été promis et financé jusqu’à maintenant dans les communautés à l'échelle du pays. Je me ferai un plaisir de vous en parler plus en détail si vous avez des questions. Cette initiative est essentielle pour s’attaquer aux séquelles permanentes du colonialisme et de ses répercussions sur le système des pensionnats en particulier. Elle appuie les survivants, les familles et les communautés qui continuent de chercher leurs enfants qui ne sont jamais rentrés chez eux et leur offre également du soutien afin qu’ils puissent commémorer, pleurer et guérir comme ils le souhaitent.
En plus du Budget supplémentaire des dépenses, un montant de 51,1 millions de dollars est prévu pour la stratégie de logement de la nation métisse. Comme vous le savez, grâce à l’étude en cours, des logements sûrs, adéquats et abordables constituent le fondement qui permet aux familles individuelles d’obtenir de meilleurs résultats sur le plan de la santé et des conditions socioéconomiques.
[Français]
Alors que nous nous tournons vers le nouvel exercice financier de 2022‑2023, le budget principal des dépenses s'élèvera à environ 5,8 milliards de dollars. Celui-ci reflète une augmentation nette de 1,1 milliard de dollars par rapport à l'année dernière.
Nous continuons de travailler avec des partenaires autochtones pour mettre pleinement en œuvre les appels à l'action de la Commission de vérité et réconciliation du Canada. Une partie de ce travail comprend le plan national qui vise à mettre fin à la tragédie nationale des femmes, des filles et des personnes 2ELGBTQQIA+ autochtones disparues et assassinées. Ces mesures sont appuyées par 108,8 millions de dollars du budget des dépenses du ministère. Ces investissements soutiendront de nouveaux refuges, entre autres, et augmenteront la capacité des organisations de femmes autochtones à fournir des services et à soutenir de nouveaux modèles de sécurité communautaire.
Enfin, je veux dire quelques mots sur les revendications territoriales tout particulièrement. Le montant établi pour le règlement des revendications particulières dépasse légèrement 2,3 milliards de dollars dans le budget des dépenses. Le règlement de revendications territoriales, les ajouts territoriaux aux réserves et les conventions de règlement visées par les traités sont essentiels pour rétablir la confiance des communautés autochtones, pour réparer les torts et pour garantir la justice, notamment. Nous ne pouvons pas rétablir la confiance, nous ne pouvons pas parler d'autodétermination et nous ne pouvons pas faire avancer la réconciliation sans aborder la question de la terre, car les problèmes liés à la terre sont l'une des principales causes des inégalités socioéconomiques chez les Premières Nations, les Inuits et les Métis.
[Traduction]
Dire qu'à certains moments, nous injectons de l’argent pour régler le problème, c’est souvent mal comprendre que l’indemnisation monétaire joue un rôle essentiel dans la justice restauratrice et réparatrice et qu’elle nous permet d'avancer, sur une base d’égalité. Il y a de nombreux autres instruments dont j’aimerais parler à votre comité, mais ce qui nous semble être des sommes importantes, sont souvent des sommes qui sont dues depuis parfois des décennies, voire des siècles.
Je suis heureux d’avoir l’occasion d’expliquer les prévisions de dépenses du ministère aujourd’hui, et je me ferai un plaisir de répondre à vos questions.
Meegwetch, Qujannamiik, Marsi, merci.
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Merci, monsieur le président.
Merci, messieurs les ministres, d’être ici aujourd’hui.
Monsieur Miller,16 des 20 Premières Nations situées le long du tracé du pipeline Coastal GasLink ont signé des ententes pour acquérir une participation de 10 % dans le projet. Ces communautés ont également d’autres partenariats d’affaires, y compris des contrats de chaîne d’approvisionnement de projets, des ententes d'avantages mutuels, etc. Cela leur permet évidemment d’investir dans des collectivités prospères grâce à des investissements dans la culture, les sports, la santé et l’éducation, ainsi que dans l’infrastructure. Ce dont nous parlons ici, c’est d’une occasion unique de prospérité économique à long terme et générationnelle, mais les possibilités de participation ne peuvent être exécutées qu’une fois le pipeline en service. Nous avons vu des manifestations extrêmement violentes. Nous avons vu des célébrités, des extrémistes financés par l’étranger, exprimer leur opposition sur le terrain et en ligne.
Je ne vois aucune mention de cela dans le budget des dépenses, les plans du ministère, les résultats. Je ne vois aucune discussion à ce sujet. Je suis simplement curieux de savoir ce que fait le gouvernement pour veiller à ce que ce projet soit réalisé afin que les Premières Nations puissent recevoir les avantages qu’elles méritent à juste titre.
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J’aimerais poursuivre dans la même veine.
En 2018, votre gouvernement a acheté le pipeline Trans Mountain. À l’époque, on avait dit que vous n'en seriez pas propriétaire à long terme.
À la suite de cet achat, Finances Canada a commencé à consulter les dirigeants des Premières Nations au sujet d'une propriété autochtone possible et, depuis, je dois dire que c'est le calme plat. Nous avons vu récemment, suite à des demandes d'accès à l'information, des courriels qui commentaient le rapport « Ce que nous avons entendu » que le gouvernement a publié en 2019, montrant que le personnel des communications parlait de garder le silence. C’est un peu décourageant, pour être honnête avec vous.
Je veux aller droit au but pour que vous ayez le temps de répondre à la question.
Pouvez-vous me dire quel est le plan dans le contexte de la vente de TMX aux Autochtones intéressés...? Deux ou trois groupes différents étaient intéressés à acheter ce pipeline. Où en sommes-nous dans ce cheminement avec ces groupes?
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Oui, elles sont complexes. Les délais sont parfois inacceptables, même dans les cas les plus simples. L’approche que j’ai essayé d’adopter en tant que ministre est « le plus rapidement possible », et il est frustrant de constater que, dans bien des cas, cela ne peut pas se concrétiser.
Dans le processus des AAR, il y a certains intérêts de tierces parties que nous devons régler et satisfaire avant que le processus ne soit terminé.
Le processus des AAR est d’autant plus compliqué qu’il relève conjointement de la ministre Hajdu et de mon autorité, mais au bout du compte, le fait est qu’il a été trop lent, qu’il doit être plus rapide, et que nous devons faire preuve d’un peu plus d’innovation pour ce qui est de l’ajout de terres aux réserves. C’est très frustrant pour les communautés, même s’il s’agit de quelques acres dans certains cas, mais même dans les cas les plus simples, cela devrait être beaucoup plus rapide.
Il y a plus d’argent alloué à l’interne — quelques millions de dollars — pour accélérer le processus, mais à mesure que nous sortons de la pandémie et que les gens retournent au travail, la production de documents sur papier, en personne, qui était essentielle pour accélérer le processus, peut être réalisée un peu plus efficacement, j’espère que cela se fera plus rapidement.
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C’est en partie lié à ce commentaire, monsieur Weiler.
Je pense que le commentaire que j’ai fait est qu'il est important pour quelqu’un qui occupe mon poste ou les postes que nous occupons tous, de reconnaître la réalité de notre histoire, à savoir que notre relation est fondée sur la terre et qu'elle a été parfois été rompue par le vol de terres et la dépossession de terres par d’autres moyens, et l’injustice qui en a découlé. Dans les recours judiciaires correspondants qui sont exercés aujourd’hui devant les tribunaux, la plupart du temps, les faits ne sont pas en faveur du Canada, ce qui a donné lieu à des compensations financières très importantes.
Les montants que vous voyez dans le budget des dépenses sont en voie de se concrétiser. Par respect pour les communautés en question, dont l’une se trouve en Alberta, il y a quelques règlements très importants qui se profilent à l’horizon, grâce à l’engagement de la communauté à faire avancer les choses. Souvent, il y a des situations où les terres ne peuvent pas être restaurées parce qu’elles sont occupées par des gens, et malgré ce que vous avez souvent entendu, il y a un désir de la part des communautés autochtones et des communautés non autochtones de s’entendre, et il y a de très bons partenariats. Personne ne demande à qui que ce soit d’aller où que ce soit. Les gens ne demandent qu’à s’entendre et à obtenir justice. Cela comprend la restauration des terres et, lorsque ce n’est pas possible, une somme d'argent dans la mesure où cela peut être une compensation adéquate.
Je me tourne vers mon ministère pour trouver des solutions plus novatrices, y compris des négociations directes avec les provinces en vue d’un meilleur accès aux terres en fonction des droits fonciers issus de traités, surtout dans les Prairies. C’est un travail qui doit se poursuivre. mais dans la mesure où nous ne pouvons pas fournir de terres de remplacement, ou dans les cas où ce n’est pas souhaitable, il s’agit d’une indemnisation, comme je l’ai mentionné dans ma déclaration préliminaire, au moyen de réparations pécuniaires et de la justice réparatrice.
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C’est une excellente question. Je pense que cela remet en question certains des principes que nous avons énoncés très clairement en tant que gouvernement, à savoir le renouvellement de notre relation et le travail de nation à nation, au rythme des communautés, et l’approche plutôt rigide qu’on nous a parfois accusés — à juste titre — de prendre à l’égard des communautés qui veulent une solution un peu plus souple.
Ce qui est encore plus ironique en ce qui concerne vos commentaires, monsieur Weiler, c’est que nous avons connu des succès plus souvent qu’autrement dans l’Ouest, à quelques exceptions près, là d'où je viens. Le rythme est lent. Je ne pense pas que nous puissions le nier. Il faut adopter une approche intergouvernementale lorsqu’il est question des pêches, de la défense, des ressources naturelles et de la participation des gouvernements provinciaux. Tous ces éléments ralentissent le rythme, mais il est clair que les ressources que nous avons allouées au cours des cinq dernières années ont été importantes. Nous avons des centaines de tables de négociation de diverses natures, qu’elles soient sectorielles ou non.
Le processus des traités modernes est un processus lent, mais je pense que nous devons comprendre, en tant que pays, qu’il faut élargir l’ensemble des outils dont nous disposons pour les communautés qui refusent simplement, comme point de départ, de participer à ces discussions. Cela oblige ces communautés à s'en remettre au diable qu’elles connaissent, c’est-à-dire la Loi sur les Indiens, et c’est une proposition absolument inacceptable à notre époque.
À l’interne, nous devons réfléchir à ce que nous faisons de façon plus intelligente. Il y a d’excellents... Je pense au cas des Sechelt dans votre circonscription, monsieur Weiler, et j’espère qu’il y a de bonnes nouvelles à l’horizon. De toute évidence, le rythme n’est pas aussi rapide que nous le souhaiterions et que les communautés et les nations attendent de nous. Il y a les traités numérotés dans les Prairies, les traités de paix et d’amitié dans mon coin de pays, et les relations sont beaucoup plus complexes.
Il y a beaucoup de travail à faire, et nous devons faire preuve d’ouverture d’esprit à cet égard, mais il est clair que les ressources que nous déployons actuellement, surtout après deux ans de pandémie, sont telles que nous croyons pouvoir réaliser des progrès importants. Je pense que les gens s’attendent à plus de résultats, plus rapidement, et je n’y vois pas d'objection.
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Est-ce que c'est à moi, monsieur le président? Sinon, je peux poser une autre question en attendant la réponse des témoins.
J'enchaînerais plutôt sur un sujet totalement différent, soit celui des pensionnats autochtones.
Bien entendu, la question nous concerne tous. Toutes les Premières Nations savent que des recherches sont en cours, vu la divulgation de certains documents d'archives, mais le temps presse.
Monsieur le ministre Miller, je me souviens de vous avoir entendu dire, en décembre dernier, que vous souhaitiez la mise en place d'une nouvelle structure, peut-être d'un comité interministériel, pour procéder à la divulgation des documents d'archives.
J'aimerais savoir de quelle façon cette volonté se traduit dans les budgets.
Qu’est-ce qui a été fait depuis décembre 2021?
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C'est une excellente question.
La question de la divulgation d'information liée aux pensionnats autochtones a suscité beaucoup de malaise.
Il y a plusieurs catégories d'information et je n'ai pas assez de temps pour en parler en détail, mais il s'agit de distinctions importantes. Force est de constater que le Canada n'a pas complètement été à la hauteur de son devoir moral envers les survivants des pensionnats et leur famille pour ce qui est de la divulgation d'information.
Dès mon entrée en fonction et à la suite de la directive du premier ministre, j'ai fait un tour d'horizon avec mon équipe pour déterminer quels documents, notamment ceux qui faisaient l'objet d'une obligation de confidentialité de la part de plusieurs institutions religieuses et concernaient certains pensionnats de l'Ouest du pays, devraient être divulgués.
J'ai aussi demandé que soit renouvelée notre relation avec le Centre national pour la vérité et réconciliation à Winnipeg afin de donner aux Autochtones d'abord un meilleur canal de communications, mais aussi des documents qui dans certains cas étaient corrompus. On parle de milliers et de milliers de documents. Ensuite, ce n'est pas l'entièreté des recherches et de la ventilation qu'il faut faire au sein du gouvernement...
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Nous savons que les changements climatiques sont bien réels. Nous savons que les effets des changements climatiques sont plus graves dans le Nord que dans le Sud. Dans le cadre de notre financement, nous nous rendons compte que nous devons faire un meilleur travail pour ce qui est de fournir de l’énergie verte dans le Nord, dans tous les territoires, notamment au Nunavut.
Grâce à des programmes comme Northern REACHE, Climate Change Preparedness in the North et Indigenous Community-Based Climate Monitoring, notre gouvernement collabore avec les nations autochtones pour lutter contre les changements climatiques en travaillant dans leurs communautés. Je suis allé à Rankin Inlet et j’ai vu un programme très créatif dans le cadre duquel des aînés travaillent avec des jeunes pour surveiller le niveau de la glace afin de partager les connaissances et l’information avec la communauté locale.
Je travaille également en étroite collaboration avec la Kivalliq Corporation, qui travaille à la construction de la ligne hydroélectrique à fibre optique de Kivalliq pour acheminer l’électricité de Manitoba Hydro, dans le nord du Manitoba, jusqu’à la région de Kivalliq, afin qu’elle puisse se passer du diesel. C’est une chose à laquelle la Banque de l’infrastructure du Canada participe maintenant, tout comme CanNor, qui a appuyé cela par le passé. Il y aura des annonces très intéressantes à l’avenir.
Comme vous le savez, nous voulons suivre une politique de carboneutralité d’ici 2050. Cela signifie qu’il faut lancer des initiatives très dynamiques partout au Canada, y compris dans le Nord. Nous voulons, dans le cadre d’une politique, remplacer tout le diesel utilisé dans le Nord par des formes d’énergie de remplacement plus écologiques et plus durables.
Si vous voulez des chiffres précis, je vais peut-être demander à notre sous-ministre ou à la sous-ministre déléguée de vous les donner.
Monsieur Miller, le directeur parlementaire du budget a, dans son rapport sur la mise à jour économique de l’automne, fait des déclarations assez cinglantes au sujet de la rapidité et du manque de transparence de la publication des comptes publics et du rapport financier annuel. Je crois comprendre que la réouverture et certaines des choses qui se sont produites à ce sujet depuis... Je suis désolé; j’essaie de ne pas trop m’aventurer dans le jargon comptable. C'était au sujet du règlement de 40 milliards de dollars qui était en cours à l’époque, et c’est ce qui a déclenché une grande partie de tout cela, alors je comprends le lien.
Pouvez-vous dire au Comité ce qu’il en était des accords et du moment où vous avez dû, d’une façon sans précédent, rouvrir les comptes publics qui avaient déjà été signés? Ils étaient terminés. Ils ont fini par être déposés plus tard qu'ils ne l’avaient jamais été depuis 1994 et, comme je l’ai dit, ils ont dû être rouverts.
Au bout du compte, environ 10 milliards de dollars ont été antidatés dans les comptes pour 2021, et le directeur parlementaire du budget indique très clairement qu’il s’agissait d’une décision du gouvernement. Dans son rapport, il parle de « [...] la décision du gouvernement de modifier les Comptes publics initiaux [...] ».
En tant que membre du Cabinet, pouvez-vous nous dire comment cela s’est passé et ce qui vous a forcé à le faire?
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Le processus était sans précédent.
J'ai une seule petite question complémentaire, car je suis certainement sur le point de manquer de temps, monsieur le président.
Monsieur le ministre, vous avez parlé du règlement total de 40 milliards de dollars au titre du bien-être de l'enfance. Il était en deux parties de 20 milliards de dollars chacune. Nous nous en sommes déjà parlé, vous et moi. Essentiellement, si je comprends bien, les ministères ont confié à l'Assemblée des Premières Nations, dite l'APN, la tâche de recueillir les données afin de finaliser ces ententes de principe pour le 31 mars 2022. C'était l'objectif. J'entends dire que les Premières Nations qui ne font pas partie de l'APN, sont mécontentes du processus parce qu'elles se sentent exclues.
Plus tôt au cours de la première session, le ministre a parlé d'une collaboration juste en ce sens.
Entendez-vous les mêmes préoccupations, ou est-ce simplement quelque chose qui me vient d'autres sources? Je suis curieux de savoir si vous entendez parler de la même chose et, dans l'affirmative, comment vous réagissez.
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Merci, monsieur le président, et merci aux deux ministres de leur présentation d'aujourd'hui. La discussion est très intéressante.
J'aimerais commencer par une observation à l'intention du ministre Vandal au sujet de Nutrition Nord Canada.
Dans les Territoires du Nord-Ouest, sauf erreur, 10 collectivités participent au programme Nutrition Nord Canada. Nous ne voulons pas participer à ce programme, mais pour en sortir, il nous faut une solution. La solution, elle, appartient au gouvernement fédéral, qui est toujours responsable des travaux de voirie dans les Territoires du Nord-Ouest. Donc, si vous profitiez de l'occasion et trouviez les fonds nécessaires pour construire des routes d'accès à ces collectivités, nous n'aurions pas besoin de la subvention croissante.
Lorsque je suis arrivé au gouvernement il y a de nombreuses années, le programme n'était que d'environ 20 millions de dollars. Aujourd'hui, il dépasse largement les 100 millions de dollars par année. C'est une suggestion, que je ne cesse de vous rappeler.
Monsieur le ministre Miller, j'appartiens aux Premières Nations du Dehcho, et j'ai commencé à assister à des réunions dès l'âge de 17 ans. Je parlais des centres de loisirs et des programmes de sport. Les anciens parlaient des revendications territoriales. J'ai maintenant 62 ans, et nous parlons encore de revendications territoriales et d'autonomie gouvernementale pour mon conseil tribal. Les choses ne bougeaient pas très vite et, en 2014, elles ont empiré parce que le gouvernement conservateur a mis la hache dans le financement des conseils de bande et le financement de base, et celui des conseils tribaux, et a réduit les ressources du ministère.
Juste avant la COVID, j'ai parlé à une petite collectivité qui négocie dans les Territoires du Nord-Ouest — Colville Lake. Nous avons 14 tables de concertation dans les Territoires du Nord-Ouest. Le chef a dit que les négociateurs partent d'Ottawa le lundi matin et voyagent toute la journée pour arriver à Yellowknife. Après 12 heures d'avion, ils passent la nuit à Yellowknife. Le lendemain, ils prennent le vol commercial pour Norman Wells, où ils y passent une autre nuit. Le mercredi matin, ils prennent un vol nolisé pour Colville Lake, prennent leur chambre, et nous commençons les négociations le mercredi après-midi. Nous faisons les présentations et dressons l'ordre du jour. Le jeudi matin, nous commençons à négocier, et à midi, nous commençons à remballer nos choses pour que les négociateurs puissent retourner à Ottawa. L'avion les ramène à Yellowknife le jeudi soir, et ils prennent la journée du vendredi pour rentrer à Ottawa. Une demi-journée une fois par mois, et la situation ne s'améliore pas.
À ce rythme, nous n'allons pas régler de revendications territoriales. Nous n'en avons pas réglé une seule dans les Territoires du Nord-Ouest depuis mon arrivée ici il y a six ans et demi. Ce n'est pas la faute du gouvernement autochtone. C'est la faute du gouvernement fédéral. L'investissement et les ressources nécessaires pour faire du bon travail ne sont pas là. Il y a des négociateurs qui ont plus de dossiers qu'ils n'en peuvent gérer.
Avez-vous une solution à suggérer? Avez-vous une stratégie sur le métier pour améliorer la capacité du gouvernement fédéral de prendre part aux négociations pour les accélérer? À ce rythme — j'ai 62 ans —, je ne verrai pas d'entente de principe de mon vivant dans mon coin de pays.
:
Vous ne serez probablement pas très rassuré d'apprendre que nous pouvons reproduire la même stratégie de négociation, sans voyager plus d'une demi-heure. Je crois comprendre que vous essayez d'illustrer les coûts et les ressources immenses que l'on engage pour amener les gens du point A au point B dans le Grand Nord, ainsi que les répercussions. Il me semble que ce serait manquer de respect que d'aller nous asseoir là pour une demi-heure, une demi-journée, et que c'est une stratégie de va-vite.
Je n'aime pas en faire une question partisane. Cela ne m'empêche pas de voir les compressions du passé, mais lorsque nous parlons de réconciliation, il y a encore un segment de notre société qui la veut, mais pense qu'elle doit être gratuite. Lorsqu'on voit les sommes que nous investissons dans des choses — qu'il s'agisse d'un peu plus de 1 milliard de dollars de prêts que nous avons dû radier ou retirer des livres pour les communautés autochtones qui ont dû se battre devant les tribunaux pour faire valoir leurs revendications légitimes —, nous avons pu régler ces choses-là pour uniformiser les règles du jeu, si bien que nous partons sur un pied d'égalité.
Je sais qu'il est frustrant d'entendre que ces choses-là prennent du temps, et qu'il n'arrivera rien. J'ai encore de l'espoir. Je devrais me congédier si je disais que je n'ai pas d'espoir. La réalité, c'est que nous passons beaucoup de temps à élaborer conjointement des politiques budgétaires qui feront une très grande différence pour ce qui est d'uniformiser les règles du jeu et de permettre aux collectivités de se relever dans un esprit d'autodétermination. Nous avons toutes sortes d'outils pour travailler avec les collectivités et seconder leurs efforts d'autonomie gouvernementale pendant qu'elles recherchent la consultation de nation à nation, d'égale à égale.
Nous connaissons les conditions que nous avons imposées aux collectivités autochtones pour la signature de traités, par exemple, la signature d'ententes dans le passé. C'est pourquoi nous qualifions les traités que nous jugeons plus progressistes de « traités modernes », parce qu'ils sont de nature plus égalitaire et plus équitable. Il y a du travail à faire avec eux également.
La cadence des choses n'échappe pas à notre gouvernement. Nous sommes là depuis six ans et avons conclu 19 ententes d'autonomie gouvernementale, et ce n'est pas fini.
La terre est une proposition. Vous diriez que dans le Grand Nord, où il y en a tellement, cela devrait aller de soi. C'est toujours compliqué, mais...
:
Bien sûr. Je vous remercie de cette question très importante. Il n'y a rien de plus important qu'une alimentation nutritive pour les Canadiens: les jeunes, les anciens et les aînés.
En premier lieu, je suis très heureux des 121,7 millions de dollars inscrits pour Nutrition Nord dans le Budget principal des dépenses, dont vous êtes saisi aujourd'hui. Avec le budget de 2021, nous avions aussi élargi le programme Nutrition Nord Canada en y ajoutant 163,5 millions de dollars de financement, en collaboration avec nos partenaires autochtones, pour alléger l'insécurité alimentaire dans le Nord.
La question de l'insécurité alimentaire est un problème de longue date. Il ne suffira pas d'un seul programme pour le régler. La solution passera par une approche pangouvernementale, qui doit mobiliser les gouvernements territoriaux, les gouvernements autochtones, le secteur des entreprises et le secteur sans but lucratif pour la recherche de solutions créatives et novatrices.
Nous sommes très fiers de la Subvention pour le soutien aux chasseurs-cueilleurs que nous avons mise au point conjointement avec les nations autochtones il y a environ un an et demi. Au cours de la seule dernière année, la Subvention pour le soutien aux chasseurs-cueilleurs a aidé plus de 5 500 chasseurs-cueilleurs, plus de 150 chasses et plus de 120 initiatives de partage de nourriture.
Pour répondre plus directement à votre question au sujet des aliments périmés, disons que ce n'est pas acceptable. Je pourrai vous revenir après cette séance et avec les fonctionnaires pour avoir plus de détails afin que nous puissions vous fournir une réponse plus précise.
Je sais que nous avons un comité consultatif du programme Nutrition Nord Canada. Nous tenons constamment des consultations sur la façon d'améliorer le programme. Je serai le premier à reconnaître qu'il est très bon, mais qu'il y a toujours place à l'amélioration.
Nous en reparlerons.
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Quand on dit que 80 % des appels à l'action sont en cours de traitement, cela dépend de l'appel à l'action lui-même. Ceux qui sont déjà terminés sont parfois ceux qui sont peut-être un peu plus limités dans le temps.
Je ne dirais pas qu'aucun d'entre eux ne présente aucune difficulté, mais il y a une différence à faire entre « suite déjà donnée » et « en cours de traitement », cela va de soi. Je ne conteste pas les chiffres du Yellowhead Institute. Son approche était très claire.
Je ne pense pas qu'aucun d'entre nous au gouvernement fédéral ne devrait bomber le torse et dire à quel point nous sommes fiers de cela. C'est notre devoir, et nous devons le faire.
J'espère que nous aurons donné suite à un certain nombre de ces appels au cours du prochain trimestre. C'est très important, d'abord et avant tout, pour ceux qui nous ont demandé de répondre à ces appels à l'action.
Cela a pris du temps pour diverses raisons. Je ne pense pas que les membres du Comité puissent se satisfaire d'une excuse que nous pourrions donner, mais il y a des fonds réservés au traitement de ces appels à l'action. Les appels 72 à 76 seront traités au rythme des collectivités. Ils ne sont pas terminés, mais il faudra les traiter par respect des membres de la collectivité.
Je profiterais de l'occasion également pour souligner que les documents présentés aujourd'hui font état de plus de 25 millions de dollars réservés pour la mise en œuvre du rapport de la Commission de réconciliation du Qikiqtani. Ce sont les sommes qui ont été demandées. Je pense que c'est très encourageant, surtout pour vos commettants.
Encore une fois, nous devons examiner ces appels globalement et donner aux Canadiens une idée de ce que nous faisons vraiment, de ce qui reste à faire et, franchement, de nos échecs. C'est ce que j'espère apporter, en partie, en tant que ministre, à cette tâche difficile. C'est ce que nous attendrions de la part de n'importe quel ministre.
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Merci. Je n'ai pas mon écouteur. Désolé.
Permettez-moi de présenter la motion officiellement.
STATION CANADIENNE DE RECHERCHE DANS L'EXTRÊME-ARCTIQUE
ç
Crédit 1—Dépenses de programme..........29 886 748 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
MINISTÈRE DES RELATIONS COURONNE-AUTOCHTONES ET DES AFFAIRES DU NORD
Crédit 1—Dépenses de fonctionnement..........972 219 379 $
ç
Crédit 5—Dépenses en capital..........328 287 $
ç
Crédit 10—Subventions et contributions..........4 803 938 947 $
ç
Crédit L15—Prêts aux demandeurs autochtones..........25 903 000 $
(Les crédits 1, 5, 10 et L15 sont adoptés avec dissidence.)
MINISTÈRE DES SERVICES AUX AUTOCHTONES
ç
Crédit 1—Dépenses de fonctionnement..........24 714 136 043 $
ç
Crédit 5—Dépenses en capital..........5 983 854 $
ç
Crédit 10—Subventions et contributions..........14 745 696 586 $
(Les crédits 1, 5 et 10 sont adoptés avec dissidence.)
Le président: Dois-je faire rapport à la Chambre du budget principal des dépenses pour 2022-2023, sans les montants votés dans les crédits provisoires?
M. Michael McLeod: Avec dissidence.
Le président: Merci beaucoup.
Avant de vous laisser partir, je vous rappelle que mardi prochain, nous poursuivrons l'étude sur le logement.
Vendredi, nous nous pencherons sur le rapport de la première étude, et la greffière m'a informé qu'elle vous a envoyé le rapport aujourd'hui. Nous avons une semaine pour en prendre connaissance.
Nous cherchons des listes prioritaires pour l'étude sur les prestations de santé non assurées pour le 1er avril.
La semaine suivante, nous aurons également des réunions le mardi 5 et le vendredi 8, pour poursuivre notre étude sur le logement — tout cela avant le congé de Pâques.
Merci beaucoup. À la semaine prochaine.
La séance est levée.