Bienvenue à la 45e séance du Comité permanent des affaires autochtones et du Nord de la Chambre des communes.
Nous reconnaissons que nous nous réunissons sur le territoire non cédé du peuple algonquin anishinabe.
[Français]
Aujourd'hui, nous nous penchons sur le Budget supplémentaire des dépenses (B) 2022‑2023.
Nous accueillons d'abord le et ses fonctionnaires. Ils seront suivis, au cours de la deuxième heure, par le accompagné de ses fonctionnaires.
[Traduction]
Je vais faire quelques remarques préliminaires.
Veuillez attendre que je vous donne la parole nommément pour parler.
[Français]
Vous pouvez choisir la langue que vous souhaitez en sélectionnant le parquet, l'anglais ou le français. Il y aura possiblement des questions en inuktitut. Vous pouvez donc choisir maintenant la langue que vous préférez entendre.
[Traduction]
Je rappelle à tout le monde que tous les commentaires doivent être adressés à la présidence. Si vous voulez prendre la parole, veuillez lever la main. J'invite les membres sur Zoom à utiliser la fonction « Lever la main ». La greffière et moi veillerons au mieux au respect de l'ordre des interventions, et nous vous remercions de votre patience et de votre compréhension à cet égard.
Sur ce, je souhaite la bienvenue au ministre des Affaires du Nord, M. Vandal, et à son équipe.
Monsieur le ministre, vous disposerez de cinq minutes pour faire votre déclaration préliminaire, qui sera suivie d'une période de questions.
Monsieur le ministre, vous avez la parole.
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Merci beaucoup pour cette présentation, monsieur le président.
Je suis content d'être ici aujourd'hui pour discuter du Budget supplémentaire des dépenses (B) de 2022‑2023 des Affaires du Nord, ainsi que pour répondre à vos questions.
Je suis accompagné de Paula Isaak, sous-ministre déléguée des Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada, de Georgina Lloyd, sous-ministre adjointe d'Affaires du Nord, et de Darlene Bess, dirigeante principale des finances, des résultats et de l'exécution.
Le Budget supplémentaire des dépenses final de mon ministère pour 2022‑2023 fait état d'une hausse nette de 6,3 milliards de dollars et, de ce montant, 130,8 millions de dollars sont alloués aux Affaires du Nord.
[Français]
Mon ministère continue de travailler à un certain nombre de priorités en collaboration avec nos partenaires autochtones, territoriaux et du Nord. L'une des priorités les plus pressantes, et une partie importante de ce Budget supplémentaire des dépenses y est consacrée, est la lutte contre l'insécurité alimentaire dans le Nord et dans l'Arctique, car chacun mérite d'avoir accès à des aliments sains et abordables, peu importe où il vit.
On a beaucoup parlé de Nutrition Nord, au cours des dernières semaines. Je vais le dire clairement: aucun programme gouvernemental ne peut, à lui seul, résoudre le problème de l'insécurité alimentaire, et c'est pourquoi nous adoptons une approche pangouvernementale.
Le ministère des Affaires du Nord octroie un nouveau financement de 87,5 millions de dollars à la sécurité alimentaire dans le Nord. Ce financement a été alloué dans le cadre du budget de 2021 et permettra au programme de subvention et de contribution de Nutrition Nord Canada de mieux soutenir les systèmes alimentaires dans les communautés du Nord et de l'Arctique.
[Traduction]
Cette initiative vient également élargir la Subvention pour le soutien aux chasseurs-cueilleurs au moyen d'un financement additionnel au nouveau Fonds pour les programmes alimentaires des communautés dans le but de soutenir les activités de partage d'aliments qui incluent les aliments du commerce, les aliments traditionnels et les aliments cultivés localement. Ensemble, la Subvention pour le soutien aux chasseurs-cueilleurs et le Fonds pour les programmes alimentaires des communautés constituent un changement fondamental, car ils donnent aux communautés le pouvoir de déterminer et de mettre en œuvre leurs propres priorités en matière de sécurité alimentaire. Ces nouvelles mesures ont été élaborées en plein partenariat et reflètent les priorités des habitants du Nord.
[Français]
En ce qui concerne les changements climatiques et l'énergie propre, les communautés du Nord et de l'Arctique constatent les effets des changements climatiques à un rythme beaucoup plus élevé que celles du reste du Canada. Ces changements ont des répercussions sur le mode de vie traditionnel et plus encore.
De plus, le Budget supplémentaire des dépenses (B) comprend une somme de 5,5 millions de dollars pour soutenir une cartographie des inondations dans les communautés des Premières Nations du Nord.
[Traduction]
De nombreuses communautés du Nord et de l'Arctique n'ont d'autre choix que de dépendre du diesel, coûteux et polluant, pour éclairer et chauffer leurs maisons. Le Budget supplémentaire des dépenses comprend aussi un report du financement sous forme de contribution de 6,2 millions de dollars pour les projets d'énergie propre dans le Nord, permettant de mettre en œuvre des solutions « par le Nord et pour le Nord » afin d'appuyer la transition des communautés autochtones et éloignées vers une énergie propre et de réduire la dépendance au diesel avec le temps. Pour les deux volets, une somme de 2,2 millions de dollars a été octroyée pour l'énergie propre communautaire et une somme de 4 millions de dollars pour soutenir la planification et évaluer la faisabilité de projets d'hydroélectricité et d'interconnexion de réseaux dans le Nord.
Le mois dernier, je me suis rendu à Rankin Inlet et à Iqaluit pour annoncer le soutien de notre gouvernement à la planification et à la réalisation du projet de liaison hydrofibre de Kivalliq, doté de 7 millions de dollars, et du projet d'hydroélectricité d'Iqaluit avec 4 millions de dollars. Cet important projet vise à faire en sorte que Rankin Inlet et Iqaluit ne consomment plus de diesel, mais une énergie plus propre et plus fiable.
[Français]
Dans le cadre de nos efforts pour assainir notre environnement, un nouveau financement de 1 million de dollars est prévu pour commencer à recueillir des données sur la pollution des plastiques dans des régions nordiques.
De plus, 28,5 millions de dollars de l'an dernier ont été reportés pour le Programme de remise en état des mines abandonnées du Nord afin de faire avancer des activités de remise en état prévues en 2022‑2023.
Ces travaux contribuent à réduire les risques pour la santé humaine et l'environnement, et ils permettront aux communautés concernées de bénéficier des avantages sociaux et économiques de ces opérations de nettoyage.
[Traduction]
Je tiens à vous remercier de m'avoir donné l'occasion de comparaître devant vous aujourd'hui et de vous expliquer sommairement comment, grâce à ce Budget supplémentaire des dépenses, le ministère pourra réaliser son mandat.
Je suis ravi d'être ici. Qujannamiik.
:
Merci, monsieur le président.
Je remercie le ministre pour sa présence.
J'ai devant moi un article de Nunatsiaq News sur les logements au Nunavut ou, plus précisément, sur le manque de logements. J'étais sur place récemment, comme vous le savez probablement, monsieur le ministre, et j'ai entendu dire qu'il y avait un grand besoin urgent de maisons. Il en faut des milliers.
Je vais peut-être vous poser la question de cette façon, parce que vous les avez vus se construire et pas moi. Combien de logements ont été construits au Nunavut cette année?
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Ma prochaine question concerne le moratoire sur le pétrole et le gaz dans l'Arctique.
De nombreux habitants du Nord savaient que, dès que le gouvernement libéral a pris le pouvoir, et le actuel... Les premiers ministres des territoires voulaient tous avoir leur mot à dire, ce qui ne veut pas forcément dire qu'ils voulaient développer le pétrole et le gaz. Cependant, le premier ministre a déclaré un moratoire pour les trois territoires, sans consulter ces premiers ministres.
Pouvez-vous faire le point sur le moratoire sur le pétrole et le gaz dans l'Arctique? Y aura‑t‑il un changement? Des prolongations ont été annoncées. Ce moratoire sera‑t‑il maintenu dans un avenir prévisible? À quel moment allez-vous confier ces décisions aux territoires eux-mêmes?
:
Alors, ce ne sera pas une décision qui a été... Je croyais qu'il avait été promis que les décisions seraient prises par les territoires, mais je vais passer à autre chose.
Ma dernière question porte sur le chauffage domestique.
Les familles du Nord s'inquiètent de la façon dont elles vont passer au travers de l'hiver. Certaines familles pourraient devoir payer plus de 7 000 $ cette année simplement pour chauffer leur maison. Nous avons communiqué avec une mère célibataire qui occupe deux emplois au Yukon et qui, récemment, a dû payer 1 800 $ pour remplir son réservoir avant le début de l'hiver. Elle devra refaire le plein trois fois d'ici la fin de l'hiver. C'est pourquoi, durant la période des questions, nous avons demandé au d'éliminer la taxe sur le carbone dans le cas du chauffage résidentiel. Tout ce qu'on nous dit en retour, c'est que se chauffer au diesel est un luxe qu'il faut taxer.
Monsieur le ministre, je pense que vous savez que chauffer une maison pour rester au chaud cet hiver n'est certainement pas un luxe pour les habitants du Nord. Les familles n'ont d'autres choix que de chauffer plus pour demeurer au chaud et d'acheter de la nourriture.
Que pensez-vous de l'élimination de la taxe sur le carbone pour le chauffage domestique?
:
Merci, monsieur le président.
Je souhaite la bienvenue au ministre et à son équipe.
J'écoute la discussion sur le logement avec beaucoup d'intérêt. C'est encore un gros problème dans le Nord et dans tout l'Arctique. Je suis très heureux des investissements que le gouvernement a prévus dans les derniers budgets.
Dans une vie antérieure, j'ai été ministre du Logement des Territoires du Nord-Ouest. Il était très difficile d'obtenir des fonds fédéraux pour le logement. Nous avons reçu quelques millions de dollars du gouvernement conservateur de l'époque, mais nous n'avons absolument rien reçu pour le logement des Autochtones, pas un traître sou. Ce n'est que lorsque le gouvernement actuel est arrivé au pouvoir que les Services aux Autochtones ont commencé à verser des fonds aux Territoires du Nord-Ouest à cette fin.
Nous avons maintenant des fonds pour la création rapide de logements, des fonds de co‑investissement pour le logement abordable et la lutte contre l'itinérance et, en plus, le volet des Services aux Autochtones. Tout cela me remplit d'enthousiasme.
Je vais vous donner l'occasion de faire le point sur les progrès réalisés et sur une partie du travail accompli avec les gouvernements territoriaux et les partenaires autochtones.
:
Merci, monsieur McLeod.
Tout d'abord, dans tous les échanges que j'ai eus, j'ai dit que c'était une priorité. Nous en comprenons parfaitement l'importance. Nous sommes également réalistes quant aux contraintes qui pèsent sur la construction dans les territoires, où les saisons sont courtes et où, dans le meilleur des cas, le coût de tout projet est plus élevé qu'ailleurs, surtout en ces temps difficiles où l'inflation sévit. Nous en sommes conscients. Néanmoins, c'est une priorité.
Dans les territoires, tous les premiers ministres avec lesquels je discute sont très actifs. Nous travaillons avec eux pour mettre de l'avant des plans accélérés de logement. Nous le faisons avec les titulaires de droits inuits, les collectivités des Premières Nations et les collectivités métisses. Nous réalisons des progrès. Vous pouvez le voir dans votre propre territoire. La dernière fois que je me suis rendu à Yellowknife, on pouvait voir des travaux de construction et il y avait des fonds en réserve. Comme la saison de construction est brève et qu'il y a des problèmes de chaîne d'approvisionnement, il est difficile pour le secteur de la construction d'utiliser au fur et à mesure les sommes attribuées.
J'ai parlé de mes déplacements. J'ai fait une tournée de 10 régions sur 12 jours pendant l'été. J'ai vu deux constructions de cinq logements à Gjoa Haven, dont j'ai parlé. À Inuvik, la construction de 14 logements était presque achevée. À Yellowknife, où je vous ai rencontré à maintes reprises, il doit y avoir des dizaines et des dizaines de nouvelles constructions en cours.
Je peux vous dire qu'au Nunavut, nous travaillons avec les sociétés de logement et le gouvernement pour accélérer la construction de nombreuses maisons d'ici 2030. Le premier ministre a fait preuve d'une grande créativité dans ses partenariats et son financement. Cela se reflète dans le budget.
Le budget de 2022 prévoit un investissement de 4 milliards de dollars pour accélérer les travaux visant à combler les lacunes en matière de logement des Autochtones: 2,4 milliards de dollars pour le logement des Premières Nations, 565 millions de dollars pour appuyer le logement dans les collectivités des Premières Nations autonomes et signataires de traités modernes, 845 millions de dollars pour appuyer le logement dans les collectivités inuites, 190 millions de dollars pour les collectivités métisses et 34 millions de dollars pour quatre groupes métis des Territoires du Nord-Ouest.
Je peux dire que des progrès sont réalisés. Ce n'est pas assez rapide; c'est trop lent. Nous le reconnaissons. Les lacunes sont énormes, mais nous les comblons lentement. Ce que nous devons faire, c'est continuer d'investir pendant encore de nombreuses années, et c'est certainement ce que nous entendons faire.
:
Excellente question. C'est absolument une priorité pour notre gouvernement. Tout le monde reconnaît que le climat se réchauffe plus rapidement dans le Nord que dans le Sud.
Notre budget prévoit des centaines de millions de dollars pour l'élaboration conjointe d'un programme de leadership autochtone en matière de climat. Nous allons de l'avant avec des projets hydroélectriques, comme le projet hydroélectrique d'Iqaluit et le Kivalliq Hydro-Fibre Link, dans la région de Kivalliq. Il y a le projet d'agrandissement du réseau hydroélectrique de la rivière Taltson dans votre territoire, où nous avons d'excellentes discussions avec le premier ministre. Le budget de 2022 prévoyait 32,5 millions de dollars pour le projet d'agrandissement de la centrale hydroélectrique d'Atlin, sous la conduite des Premières Nations, au Yukon.
Ce sont autant de projets concrets auxquels nous travaillons pour réduire la dépendance des habitants du Nord au diesel. Ce sont des projets ambitieux. Il faut du temps, mais nous prenons les bonnes mesures pour les faire aboutir.
:
Merci, monsieur le président.
Je remercie M. le ministre Vandal de son témoignage, de même que toute l'équipe qui l'accompagne.
J'ai écouté attentivement M. Vandal, notamment lorsqu'il a parlé de l'insécurité alimentaire dans le Nord. C'est un sujet dont on me parle constamment un peu partout où je me déplace. Cette insécurité, qu'il a dite croissante, est également décuplée par l'accélération des changements climatiques et les incidents qui en découlent.
Il a également parlé d'un travail pangouvernemental. J'aurais aimé savoir à quoi il faisait référence exactement. En effet, il semble que la sécurité alimentaire ne dépend pas simplement de son ministère, mais d'autres ministères aussi. J'aimerais donc savoir à quoi il fait référence exactement, que ce soit des programmes ou autre chose, afin que nous ayons les détails nécessaires pour établir les engagements dans le budget supplémentaire.
:
[
La députée s'exprime en inuktitut ainsi qu'il suit:]
ᖁᔭᓐᓇᒦᒃ, ᐋ, ᐃᒃᓯᕙᐅᑕᓖᒃ, ᐋ, ᐊᒻᒪᓗ ᑐᓐᖓᓱᑦᑎᑉᐸᑦᓯ, ᖁᔭᓐᓇᒦᒃ ᐅᓂᒃᑳᕋᑦᓯᑦᑕᐅᖅ ᑕᒪᒃᑯᓂᖓ ᑮᓇᐅᓕᕆᔾᔪᑎᓂᒃ, ᐋ, ᐊᒃᓱᐊᓗᒃ ᐊᐃᑦᑖᕈᓱᑉᐳᖓ ᑐᓵᖅᑲᐅᒐᒪ ᓱᒃᑲᐃᑦᑐᑯᓗᒻᒥᒡᒎᖅ ᐱᓕᕆᐊᕆᔭᖃᕐᓂᐊᕋᑦᓯ ᐃᒡᓗᓕᕆᓂᐅᑉ ᒥᒃᓵᓄᑦ, ᑕᒪᓐᓇ ᐊᒃᓱᐊᓗᒃ ᐃᓱᒫᓗᓐᓇᕐᒪᑦ, ᐋ, ᑭᒡᒐᖅᑐᖅᑕᒃᑲ ᐃᒪᓐᓇ ᐅᕙᓐᓄᑦ ᐅᖃᖅᓯᒪᑎᒡᓗᒋᑦ ᓲᕐᓗ ᑕᓗᕐᔪᐊᕐᒥᐅᑦ, ᐋ, ᑐᐱᕐᒥᐅᑕᐅᔪᖅ ᒫᓐᓇᐅᔪᖅ ᐅᑭᐅᕌᓗᒃᑯᑦ ᐃᒡᓗᑕᖓᓐᖏᒻ, ᐃᒡᓗᒃᓴᖅᑕᖃᓐᖏᒻᒪᑦ, ᐋᒻ, ᑰᒑᕐᔪᕐᒥᐅᑦ ᐃᒡᓗᓕᕆᔨᒃᑯᖏᑦ, ᐋᒻ, ᐅᖃᕋᒥ ᐊᕐᓇᑯᓗᒻᒧᑦ ᓯᖓᐃᔪᒧᑦ ᐊᖏᕐᕋᔾᔮᖅᑖᖏᓐᓇᒥᒎᖅ ᐅᖃᐅᔾᔭᐅᒐᒥ ᑖᓐᓇ ᐊᕐᓇᑯᓗᒃ ᓯᖓᐃᔪᖅ ᐃᓅᓯᕐᒥᓂᒃ ᑭᐱᓯᓚᐅᖅᑐᖅ, ᐊᖏᕐᕋᖃᔾᔮᕈᓐᓃᕋᒥ ᐊᖏᕐᕋᔾᔭᖃᔾᔮᖏᓐᓇᒥ, ᖃᓄᖅ ᐊᑯᓂᐅᑎᒋᔪᖅ ᐃᒡᓗᑖᕐᓂᐊᕐᒪᖓ ᓇᓗᓇᕐᒪᑦ, ᐊᕐᕕᐊᕐᒥ, ᐋ, ᐊᑕᐅᓯᕐᒥ ᐃᒡᓗᒦᑦᑐᑦ ᐊᒥᓲᓗᐊᒧᑦ ᑖᒃᑯᐊ ᐃᒡᓗᕈᓯᕐᒥᑦ ᐋᖅᑭᑦᓱᐃᓲᑦ ᑭᓇ ᐊᑐᕐᓂᐊᕐᒪᖔᑦ ᐅᓐᓅᔪᖅ ᓇᓪᓕᒃᑭᑕᖅᐸᒃᓱᑎᒃ, ᑕᒪᒃᑯᐊ ᐅᖃᐅᓯᑐᐃᓐᓇᑦ ᐅᕙᓐᓄᑦ ᐅᖃᖅᑕᐅᔪᑦ ᑭᒡᒐᖅᑐᖅᑕᐅᔪᒪᔪᐃᑦ, ᑖᒃᑯᐊ ᐊᒃᓱᕉᑎᖃᖅᑎᒡᓗᒋᑦ ᐃᓅᓯᖏᑦ ᐃᓅᓯᕐᒥᓐᓂᒃ ᑭᐱᓯᕙᓪᓕᐊᔪᑦ ᑭᒫᒡᕕᑦᓴᖃᓐᖏᑦᑐᑦ ᐊᕐᓇᐃᑦ ᑖᒃᑯᐊ ᕿᒫᔪᒪᒐᓗᐊᖅᐸᑕ ᓇᐅᖏᓛᖅ ᓇᒧᓐᖓᕐᕕᑦᓴᖃᓐᖏᑦᑐᐃᑦ ᓲᖃᐃᒻᒪ ᐊᓯᖏᑦ ᐅᐸᒐᔭᖅᑕᕋᓗᐊᖏᑦ ᐃᓚᖏᑦ ᑕᑖᓗᐊᕐᒪᑕ, ᖃᓄᐃᒻᒪᑦ ᓱᒃᑲᐃᓗᐊᖅᑐᑯᓗᒻᒥᒃ ᑮᓇᐅᔭᕐᓂᒃ ᓴᖅᑮᕙᓪᓕᐊᖏᓐᓇᕐᓂᐊᖅᐱᓯ, ᖃᓄᐃᒻᒪᑦ ᓱᒃᑲᔾᔫᒥᔪᒥᒃ ᑮᓇᐅᔭᕐᓂᑦ ᓴᖅᑭᑦᑎᑉᐸᓪᓕᐊᓐᖏᓚᓯ.
[Les propos en inuktitut sont interprétés en anglais puis traduits ainsi:]
Merci, monsieur le président.
Merci, monsieur le ministre, d'avoir fait le point sur les postes budgétaires. Je regrette et je suis désolée d'apprendre qu'il faudra beaucoup de temps pour procurer des logements à la population et que très peu de choses seront faites ou achevées.
Ceux que je représente m'ont dit à maintes reprises qu'à Kugluktuk, dans la région de Kitikmeot, en plein hiver, il y a des gens qui sont sans abri en ce moment. L'association pour le logement de Kugluktuk m'a informée qu'une jeune femme enceinte était sans abri. Elle a fini par se suicider parce qu'elle était sans logement en plein hiver. Elle n'avait vraiment nulle part où aller.
Combien de temps devons-nous attendre?
À Arviat, les gens sont tellement entassés dans les maisons qu'ils se donnent des horaires pour dormir, jour et nuit, dans toutes les pièces.
Vous présentez des mises à jour, mais ce sont là les histoires que me racontent ceux que je représente, qu'ils me racontent personnellement. Certains se suicident. Les femmes n'ont pas de refuge où aller en cas de violence conjugale. Si elles veulent fuir une situation de violence, elles ne peuvent pas s'adresser à leur famille non plus parce que la maison est déjà bondée.
Pourquoi est‑ce si long? On met tellement de temps à augmenter les budgets. Pourquoi est‑ce si lent? Pourquoi ne pouvez-vous pas accorder des budgets plus importants, des ressources financières plus généreuses pour le logement?
[Traduction]
:
[
La députée s'exprime en inuktitut ainsi qu'il suit:]
ᒪᒥᐊᓇᐅᒐᓗᐊᖅ, ᐊᐱᕆᒐᓗᐊᕋᒃᑭᑦ, ᐃᒪᓐᓇ, ᖃᓄᐃᒻᒪᑦ ᑐᐊᕕᕐᔫᒥᓐᖏᓚᓯ ᑐᐊᕕᕐᓇᖅᑐᐊᓘᒐᓗᐊᕐᒪᑦ ᖃᓄᐃᒻᒪᑦ ᑐᐊᕕᕐᔫᒥᓐᖏᓚᓯ ᒫᓐᓇᐅᔪᖅ ᑐᐊᕕᖅᐹᓪᓕᕐᓗᓯ ᓴᖅᑭᑦᑎᒋᐊᒃᑲᓐᓂᕈᓐᓇᖅᑐᓯ ᑮᓇᐅᔭᕐᔪᐊᒃᑲᓐᓂᕐᓂᐅᒐᓗᐊᖅ, ᖃᓄᐃᒻᒪᑦ ᐅᕙᑦᑎᓐᓂᑦ ᑐᑦᓯᕋᓐᖏᓚᓯ ᑮᓇᐅᔭᕐᓂᒃ ᑐᑦᓯᕋᒃᑲᓐᓂᕈᒪᓂᕐᒥᒃ ᐊᒥᓲᔾᔫᒥᔪᓂᒃ, ᐅᑯᐊ ᐅᖃᐅᓯᕆᔮᑦᓵᖅᑕᓯ ᖃᐅᔨᒪᒐᑦᑕ ᓈᒻᒪᖏᑦᑐᐃᑦ, ᓈᒻᒪᒋᓐᖏᑕᒃᑲ, ᐊᑏᑐᖅ ᑖᒃᑯᐊ ᓈᒻᒪᓴᓐᖏᑉᐳᑦ, ᐊᒥᓲᓂᖅᓴᓂᒃ ᑐᒃᓯᕋᕆᐊᖃᕋᓗᐊᕋᑦᓯ.
[Les propos en inuktitut sont interprétés en anglais puis traduits ainsi:]
Voici une question que je vous ai déjà posée. Pourquoi n'est‑ce jamais pressant, jamais une priorité ou une urgence pour vous? En ce moment même, vous devriez considérer qu'il s'agit d'une situation de crise et intervenir rapidement. Pourquoi ne nous demandez-vous pas de vous appuyer en vous accordant des fonds supplémentaires pour le logement?
Nous avons lu le rapport que vous nous avez lu. Nous avons entendu le compte rendu. Nous sommes nombreux à comprendre qu'il est important d'ajouter des ressources financières. Pourquoi ne nous implorez-vous pas de vous aider à avoir plus de ressources, à produire plus de logements?
[Traduction]
:
C'est un progrès, mais ce n'est pas suffisant. Je suis d'accord avec vous pour dire que nous devons en faire plus. Nous devons renforcer les capacités aux niveaux local et territorial. Vous connaissez mieux que moi les contraintes — la courte saison de construction, les problèmes de la chaîne d'approvisionnement, l'inflation —, mais nous ne lâchons pas prise.
Nous collaborons avec le premier ministre. Nous travaillons avec les titulaires de droits, avec les sociétés d'habitation pour essayer d'atténuer les obstacles et d'accélérer la construction. La seule façon d'y arriver, ce sont les partenariats.
J'ai été très heureux d'apprendre — la semaine dernière, je crois — qu'à Arviat, on prévoit construire une usine de logements modulaires. C'est une excellente nouvelle. J'ai travaillé à ce dossier avec l'ancien premier ministre lorsque j'étais à Arviat. En fin de compte, la solution consiste à renforcer la capacité et le dispositif de production au Nunavut et dans d'autres territoires afin que des maisons puissent y être construites et que les travailleurs puissent acquérir des compétences.
Cela me brise le cœur d'entendre parler des sans-abri et des gens qui meurent par temps froid, et je sais que je parle au nom de tout le monde. Nous essayons de faire mieux, mais nous faisons de modestes progrès en vue de régler un très gros problème.
:
Merci, monsieur le président.
Merci, monsieur le ministre, d'être là pour répondre à nos questions.
Je voudrais revenir à la sécurité alimentaire. Je crois que 87,3 millions de dollars ont été affectés à la sécurité alimentaire dans le Nord. L'approche du gouvernement me préoccupe. Ces dernières années, selon tous les renseignements que j'ai pu trouver, les fonds ont augmenté chaque année pour assurer la sécurité alimentaire, grâce à des programmes comme Nutrition Nord, mais chaque année, dans les régions du nord de ma circonscription et, bien sûr, dans les trois territoires, les taux d'insécurité alimentaire sont toujours à la hausse. Le ministère continue de dépenser davantage sans nécessairement obtenir de meilleurs résultats.
Je me demande simplement ce que le gouvernement et votre ministère font de plus pour travailler avec les collectivités sur le terrain afin de s'assurer que l'argent dépensé permet réellement d'atteindre les objectifs.
:
Merci, monsieur le président.
J'écoute la discussion avec un très vif intérêt. Le Budget supplémentaire des dépenses met beaucoup l'accent sur ce que fait le ministère pour lutter contre l'insécurité alimentaire. Le problème n'est pas d'hier. Il est bon d'apprendre qu'il existe de nouvelles options. De nouveaux investissements sont prévus pour les serres, pour l'activité des chasseurs et des trappeurs, et le programme a été élargi, mais il faudra plus que le seul gouvernement pour s'attaquer à l'insécurité alimentaire. Il ne suffira pas d'aborder certains de ces programmes par le biais de Nutrition Nord. Il faudra une approche pangouvernementale. Je le dis depuis longtemps. Ce n'est pas la première fois que vous m'entendez le dire.
La construction de routes vers nos collectivités éliminerait la nécessité de Nutrition Nord dans bon nombre d'entre elles. Pas mal de collectivités n'ont pas encore de routes. Pas une collectivité située dans l'axe de la route de la vallée du Mackenzie n'est accessible par la route. Bon nombre d'entre elles ne peuvent recevoir des marchandises que par avion. Même là, parce que certaines pistes ne sont pas assez longues, l'avion ne peut atterrir qu'avec la moitié de la charge qu'il peut emporter. C'est la même chose pour les passagers, soit dit en passant. Les restrictions à l'atterrissage et au décollage ont vraiment une incidence sur nous, dans le Nord.
Lorsqu'il est question d'insécurité alimentaire et du coût de la vie, l'infrastructure des transports est un facteur qui pèse lourd. Comment le gouvernement a‑t‑il abordé la question du coût de la vie dans nos petites collectivités? Comment investissons-nous afin d'améliorer l'accès aux petites collectivités?
Nous avons investi afin de construire la route vers Whatì. Cette route a changé la donne pour la collectivité. Ses habitants peuvent sortir de chez eux pour se rendre dans les grands centres régionaux, et ils peuvent rentrer le soir même. Le coût de la vie a également diminué, mais il y a d'autres collectivités dont il est impossible de sortir. Parfois, on n'a que six semaines pour se faire livrer un nouveau réfrigérateur ou un autre article de grande taille.
Je vais vous donner le temps de répondre.
:
Je vous remercie de cette question, qui est très importante. C'est au cœur de ce que nous essayons de faire.
Nous avons beaucoup parlé de logement. L'infrastructure, c'est la même chose. Nous devons investir davantage avec les gouvernements territoriaux dans la construction de routes, par exemple. Nous avons des postes budgétaires à cette fin. Nous avons les initiatives qui portent sur le transport dans le Nord et sont dotées d'enveloppes budgétaires, ce qui permet aux différentes collectivités de demander des fonds pour créer un couloir de transport. Je sais que cela a été avantageux par le passé. Nous devons en faire plus pour qu'un plus grand nombre de collectivités aient une liaison routière. Vous avez tout à fait raison de dire que ce serait très avantageux, étant donné les problèmes d'abordabilité et de sécurité alimentaire.
Je conviens avec vous que la route de Whatì a changé la donne, et je suis heureux que nous ayons pu travailler en partenariat pour arriver à la construire. Cela est au cœur de notre plateforme et il en est toujours question dans nos communications et nos consultations avec les territoires. Nous ne pouvons pas y arriver seuls. Ce sont les territoires qui doivent jouer le rôle de premier plan. Ce sont eux et les gouvernements autochtones qui représentent les habitants de la région.
Nous sommes absolument déterminés à poursuivre l'investissement. Nous avons fait des progrès, mais il reste encore beaucoup à faire.
:
Merci, monsieur le président.
Monsieur le ministre, je vais poursuivre mes questions sur les fonds octroyés pour réduire l'insécurité alimentaire. J'aimerais revenir sur la collaboration pangouvernementale.
Existait-il une structure avant l'annonce d'une collaboration entre plusieurs ministères en vue d'un plan, par exemple? En effet, une seule année ne suffira pas à résoudre cette question.
Y a-t-il des discussions formelles entre plusieurs ministères, dans une structure, pour répondre à la question qui devrait, j'ose l'espérer, mener à un plan?
:
Je m'excuse, monsieur le ministre. Je n'ai vraiment que deux minutes, mais cela ne répond pas à ma question.
J'aimerais savoir s'il y a vraiment une structure, une table formelle qui existe, où se rencontrent plusieurs ministres et ministères pour élaborer un plan, de façon à réduire, sinon à annihiler l'insécurité alimentaire.
Vous avez dit que c'était pangouvernemental, et, évidemment, quand on est responsable, on ne veut pas que cela soit laissé au hasard.
Existe-t-il donc une structure formelle, qui existe, pour régler la question?
:
[
La députée s'exprime en inuktitut ainsi qu'il suit:]
ᖁᔭᓐᓇᒦᒃ, ᑕᐃᒃᑯᐊ ᐅᖃᐅᓯᕆᒋᐊᖅᑲᐅᔭᑎᑦ ᐃᓄᓐᓄᑦ ᑐᕌᖓᒋᐊᖅᑐᕕᓃᑦ, ᐋ, ᐃᖃᓗᓐᓃᑎᒡᓗᖓ ᑐᓴᖅᑎᑕᐅᓚᐅᖅᑐᖓ ᑕᐃᑲᓂ ᑲᑎᒪᕕᔾᔪᐊᓚᐅᕐᒪᑕ ᐅᓂᒃᑳ-ᓚᐅᖅᓱᑎᒃ ᐃᒡᓗᓕᕆᓂᐊᑉ ᒥᒃᓵᓄᑦ, ᑕᐃᑲᓂ, ᐋ, ᐅᖃᐅᔾᔭᐅᓚᐅᖅᑐᒍᑦ ᑖᒃᑯᐊᒎᖅ ᐃᓄᓐᓄᑦ ᑐᕌᖓᔪᐃᑦ ᐊᕕᑦᑐᖅᑕᐅᒋᐊᖃᓚᐅᕐᒪᑕ ᑲᓇᑕᓕᒫᕐᒥᒃ ᐅᔾᔨᕈᓱᒃᑎᒃᐹᓪᓕ-ᕈᒪᕙᒋᑦ ᑕᐃᒃᑯᐊᒎᖅ ᐃᓄᓐᓄᑦ ᑐᕌᖓᔪᑦ ᓄᓇᕗᒻᒧᑦ ᑐᕌᖓᔪᖅᑕᖃᓚᐅᓐᖏᑦ-ᑎᐊᖅᑐᖅ, 2016-ᒥᒡᓗ 2018-ᒥᒡᓗ ᑖᓐᓇ ᑐᑭᓯᒃᑲᓐᑎᑦᑎᔪᒪᑐᐃᓐᓇᖅᑕᒋᑦ ᖃᓄᐃᒻᒪᑦ ᑐᓂᓯᒃᑲᓐᓂᕆᐊᖃᕐᒪᖔᑦᑕ ᓄᓇᕗᒻᒥᐅᑦ ᑭᓯᐊᓂ ᐊᓯᖏᓐᓂᒃ ᐱᕕᑭᑦᑑᓗᐊᕋᒪ ᐊᓯᖏᓐᓂᒃ ᐊᐱᖅᑯᑎᖃᕈᒪᒻᒥᒐᒪ, ᓲᖃᐃᒻᒪᑦ ᓄᓇᕗᒻᒥᐅᑦ ᒪᑯᓂᖓ ᐃᓱᒫᓘᑎᖃᕐᒪᑕ, ᐃᖕᓇᐃᑦ ᐊᐅᓪᓚᖅᑎᑕᐅᔪᒪᓐᖏᑦᑐᑦ ᓄᓇᒥᓐᓂᒃ, ᐃᓐᓇ, ᐃᓐᓇᕈᐃᓐᓇᕈᒪᔪᐃᑦ ᐊᐅᓪᓚᖅᑎᑕᐅᖏᓐᓇᖅᐸᒻᒪᑕ, ᐋ, ᑕᓐᓇ, ᐋ, 2021ᖑᑎᒡᓗᒍ 1ᐱᓕᔭᓐᒥᒡᒎᖅ one billion ᑐᓂᓯᓛᕋᑦᓯ ᑖᒃᑯᐊ, ᐋ, ᐃᓐᓇᑐᖃᒡᕕᓕᕆᔾᔪᑎ-ᓄᓪᓘᓐᓃᑦ ᑖᒃᑯᐊ ᐅᓂᒃᑲᐅᑎᒋᐊᒃᑲᓐᓂᕈᓐᓇᖅᐱᑎᒎᖅ, ᐋ, ᖃᓄᖅ ᐱᓕᕆᐊᒋᕙᓐ-ᓂᐊᕐᒪᖔᑦᓯ ᓄᑖᓂᒃ ᑖᒃᑯᐊ ᐃᓐᓇᑐᖃᐃᑦ, ᐋ, ᐃᓄᐃᑦ ᐱᓗᐊᖅᓱᒋᑦ ᓄᓇᒥᖕᓂᒃ ᐃᓐᓇᕈᐃᓐᓇᖅᓯᒪᖁᓪᓗᒋᑦ.
[Les propos en inuktitut sont interprétés en anglais puis traduits ainsi:]
Merci.
Vous avez parlé du logement des Inuits. Lorsque j'étais à Iqaluit, on m'a informée qu'il y avait une réunion consacrée au logement. On m'a dit à cette réunion, à cette conférence, que les maisons prévues pour les Inuits devaient être réparties dans l'ensemble du Canada. Parmi celles qui avaient été désignées pour les Inuits en 2016 et 2018, il n'y avait rien de prévu pour le Nunavut. Il ne faut pas oublier ce territoire.
Je n'ai pas assez de temps. J'ai beaucoup d'autres sujets à aborder.
Au Nunavut, nous avons de nombreuses préoccupations au sujet des aînés, qui ne veulent pas quitter leur terre natale. Ils veulent vivre chez eux, mais ils sont envoyés ailleurs, dans des établissements de soins.
Vous avez dit que vous aviez affecté des fonds à des établissements pour aînés au Nunavut. Pouvez-vous nous en dire plus sur l'infrastructure du Nunavut que vous vous êtes engagés à implanter et que vous destinez aux aînés inuits du Nunavut? Veuillez préciser.
[Traduction]
:
[
La députée s'exprime en inuktitut ainsi qu'il suit:]
ᐋᒻ, ᓂᐅᑐᐃᓯᓐ ᓄᐊᕐᑦ nutrition north ᒥᒃᓵᓄ ᐊᐱᕆᓪᓛᓗᒍᒪᓪᓗᖓ ᑖᓐᓇ ᐊᐱᖅᑯᑎᒋᖃᑦᑕᖅᓯᒪᒻᒥᒐᒃᑯ ᖃᓄᖅ ᖃᐅᔨᓴᓲᖑᒻᒪᖔᑦᓯᐅᒃ ᑖᒃᑯᐊ ᓲᕐᓗ ᓄᐊᑐᕐᓐ ᓯᑐᐊᕐᔅᑯᑦ ᓄᐊᕐᑦᒫᕐᑯᑦ northern stores, north mart ᒥᓕᔭᓐᔅᑲᓪᓛᓗᓐᓂᒃ millions ᑖᒃᑯᐊ ᓂᐅᕕᕐᕖᑦ ᓇᒻᒥᓂᖅ ᑮᓇᐅᔾᔭᑦᓴᖅᐸᓪᓕᐊᔪᐊᓘᓪᓗᑎᒃ ᓲᓪᓗ, ᐋ, ᐃᑲᔪᖅᑐᖓᖅᑕᓯ ᑖᒃᑯᐊ ᓂᐅᕕᕐᕕᕐᔪᐊᕌᓗᐃᑦ , ᖃᓄᖅ ᖃᐅᔨᓴᖃᑦᑕᖅᐱᓯᐅᒃ ᑖᒃᑯᐊ ᐃᓄᖕᓄᑦ ᑐᕌᖓᒋᐊᖃᖅᑑᒐᓗᐊᑦ ᑎᑭᑉᐸᓪᓕᐊᒐᓗᐊᕐᒪᖔᑦᑕ ᐃᓄᖁᑎᒥᓐᓄᑦ.
[Les propos en inuktitut sont interprétés en anglais puis traduits ainsi:]
J'ai une brève question à poser au sujet de Nutrition Nord. Je l'ai posée bien des fois. Comment évaluez-vous l'efficacité de Nutrition Nord?
Les détaillants reçoivent des millions de dollars en remboursements. Ce sont les points de vente au détail qui reçoivent les remboursements, et très peu va au consommateur. Comment évaluez-vous l'incidence sur le consommateur plutôt que sur les points de vente au détail?
[Traduction]
:
Nous reprenons maintenant avec le deuxième groupe de témoins.
Je souhaite la bienvenue au ministre Miller et à son équipe, qui comparaissent pour l'étude du Budget supplémentaire des dépenses (B).
Habituellement, nous accordons cinq minutes pour les observations liminaires, puis nous passons aux questions.
Je rappelle à tous les membres du Comité que la sonnerie devrait commencer à 17 h 30. Nous devrions normalement lever la séance à ce moment‑là, à moins qu'il n'y ait une demande unanime de prolongation.
J'invite le ministre Miller à faire sa déclaration liminaire. Les cinq prochaines minutes sont à lui.
:
Merci, monsieur le président.
Kwe Kwe. Ulaakut. Tansi. Hello. Bonjour.
J’aimerais tout d’abord souligner que nous sommes réunis sur le territoire non cédé du peuple algonquin anishnaabe.
[Français]
Aujourd'hui, je vais vous donner un aperçu des investissements que notre gouvernement fait pour s'assurer que le Canada honore ses obligations légales envers les peuples autochtones et qu'il travaille à renouveler la relation du Canada avec les partenaires des traités et toutes les communautés autochtones.
De plus, nous continuons à travailler avec d'autres ministères pour réaliser des investissements et mettre en œuvre des politiques pour nous attaquer aux causes profondes de la crise qui touche les femmes, les filles et les personnes 2ELGBTQQIA+ autochtones disparues et assassinées.
Nous entamerons bientôt le processus d'engagement avec les partenaires des Premières Nations sur la refonte du programme Propositions d'ajout aux réserves afin de nous assurer qu'il est efficace et inclusif. Nous travaillons également avec les Premières Nations à la modernisation de la Loi sur la gestion financière des premières nations, et nous collaborons étroitement avec les institutions financières des Premières Nations et les Premières Nations afin de veiller à ce qu'elles disposent des ressources suffisantes pour concrétiser leurs visions de l'autodétermination.
[Traduction]
Le Budget supplémentaire des dépenses (B) de Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada comporte des initiatives totalisant 6,3 milliards de dollars, ce qui portera le financement budgétaire total du ministère à environ 13,7 milliards de dollars.
Près de la moitié des fonds du Budget supplémentaire des dépenses (B), soit 2,9 milliards de dollars, est affecté aux règlements extrajudiciaires. Ces fonds visent à faire progresser la réconciliation en ouvrant la voie à une relation plus respectueuse et plus constructive avec les peuples autochtones.
Ce budget supplémentaire des dépenses prévoit également de nouveaux fonds de 673 millions de dollars destinés à permettre la poursuite de la gestion des litiges relatifs aux réclamations pour les expériences vécues dans l'enfance par les Autochtones, ce qui contribuera à couvrir les indemnités qui seront versées aux survivants d'actes de violence physique et sexuelle dans le cadre de la Convention de règlement relative aux externats indiens fédéraux, ainsi que les frais administratifs découlant de cette convention et de l'Entente de règlement relative à la rafle des années 1960. Le 2 novembre dernier, plus de 118 000 participants au recours collectif des externats indiens fédéraux ont reçu une indemnité pour les sévices qu'ils ont subis pendant qu'ils fréquentaient ces établissements. De plus, 20 798 membres du recours collectif concernant la rafle des années 1960 ont été jugés admissibles à une indemnité pour les préjudices qui leur ont été causés à cette époque.
En outre, le nouveau financement complémentaire de 678 millions de dollars octroyé au Fonds de règlement des revendications particulières au cours du présent exercice financier permet d'assurer la disponibilité de fonds destinés à verser rapidement les indemnités prévues dans les ententes de règlement conclues dans le cadre des négociations avec les Premières Nations ou le paiement des indemnités accordées par le Tribunal des revendications particulières.
[Français]
En complément de nos efforts continus pour collaborer avec les Premières Nations afin de régler rapidement leurs revendications, nous travaillons avec l'Assemblée des Premières Nations et d'autres partenaires autochtones à des réformes visant à améliorer le processus des revendications particulières par le biais de l'élaboration conjointe.
En plus des efforts de réforme, nous nous efforçons de remédier au manque de logements pour les communautés autochtones, qui constitue une crise de longue durée. Nos partenaires nous ont fait part de leur besoin urgent d'avoir des options de logements sûrs et durables pour leurs communautés.
[Traduction]
Le budget de 2022 prévoyait un nouveau financement de 458 millions de dollars pour améliorer et accroître l'offre de logements et d'infrastructures dans les communautés inuites, métisses et des Premières Nations autonomes et signataires de traités modernes. Ce financement permet d'élargir la portée des travaux déjà en cours dans le cadre des stratégies pour le logement fondées sur les distinctions, notamment celles de la nation métisse et de l'Inuit Nunangat. Cet investissement contribue à répondre aux besoins cruciaux des partenaires autochtones en matière de logement et à améliorer les résultats d'ensemble sur le plan de la santé et sur le plan socioéconomique.
[Français]
Monsieur le président, les fonds inclus dans le Budget supplémentaire des dépenses (B) soutiendront davantage le ministère dans ses efforts pour réaliser son mandat et ses priorités.
[Traduction]
J'apprécie l'occasion qui m'a été offerte de discuter du Budget supplémentaire des dépenses (B) avec le Comité et je répondrai avec plaisir à toutes vos questions.
Meegwetch. Qujannamiik. Marsi. Merci. Thank you.
:
D'accord. Je veux revenir au ministre, car je n'ai pas beaucoup de temps.
Monsieur le ministre, malheureusement, la n'est pas ici. C'est le troisième ministère en importance, avec 10 % des dépenses totales du gouvernement. En fait, ses dépenses ont presque doublé dans la dernière année. C'est dommage qu'elle n'ait pas pu être ici.
J'aimerais vous poser des questions au sujet de certains des renseignements contenus dans le budget des dépenses, en particulier au sujet de ce qu'a dit la vérificatrice générale il y a quelques semaines au sujet du financement pour l'atténuation et l'adaptation, et plus particulièrement pour les projets concernant les Autochtones, destinés à aider les communautés à demeurer sur leurs terres en cas de conditions météorologiques extrêmes.
Dans le budget supplémentaire, on parle d'environ 12 millions de dollars. Cet argent a‑t‑il été dépensé et vous attendez-vous à ce qu'il faille plus d'argent? Si l'on parle de ponts, de digues et de ponceaux, c'est à peine suffisant pour régler le problème.
:
Et comme je suis ici, vous me posez la question.
Écoutez, j'ai eu l'honneur de servir ce ministère pendant les deux ans de COVID‑19, et j'ai appliqué des mesures extraordinaires pour assurer la sécurité des gens pendant une période particulièrement difficile de notre histoire dont nous ressentons encore les effets.
Comme nous avons constaté d'énormes écarts socioéconomiques qu'il convient de combler, cette rallonge budgétaire est, à mon avis, tout à fait justifiée. Il s'agit d'assurer la sécurité et la vie des gens. Lors d'inondations et d'incendies, nous savons que les communautés autochtones sont exposées de façon disproportionnée, en partie parce que le Canada les a installées dans des zones marécageuses et inondables où elles sont plus exposées.
Nous pourrions parler des changements climatiques qui aggravent cette vulnérabilité, mais le Canada a agi, et nous le voyons dans certains des règlements que j'ai... Nous l'avons vu lors des inondations de Peguis, par exemple, au début de l'année.
Nous n'en faisons pas assez, et je crois que la l'a reconnu. Nous devrons en faire encore plus si nous ne lançons pas sans tarder des projets d'atténuation des impacts qui sont actuellement clairement sous-financés. Autrement, nous dépenserons l'argent à la fin, comme nous l'avons vu pendant la saison des incendies et la saison des inondations.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Merci, monsieur le ministre, à vous et à votre équipe d'être venus aujourd'hui pour cette discussion très importante.
Je tiens à souligner que, hier soir, nous avons eu un débat exploratoire très important sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées au pays. Il y a beaucoup de questions sur lesquelles nous pouvons nous concentrer pour mieux soutenir les femmes et les filles autochtones, mais je pense que le logement en est une qui est particulièrement importante. Comme nous le savons, c'est un déterminant social de la santé.
Monsieur le ministre, le gouvernement a déjà fait remarquer que les investissements dans les logements pour les Premières Nations, ce qui s'entend des gouvernements autonomes et des signataires de traités modernes, contribuent à combler les lacunes en matière d'infrastructures et les écarts socioéconomiques dans les communautés autochtones en répondant à leurs besoins.
Pouvez-vous nous dire en quoi le gouvernement s'assure que ces projets répondent aux besoins des communautés et les fait participer au processus?
:
Bien sûr. Souvent, les projets d'infrastructures, aussi bien intentionnés soient-ils, finissent par devoir être gérés par les gens sur place, car il n'existe pas de capacité de soutien. Ce que nous faisons est aussi important que la façon dont nous le faisons.
Dans le dossier des femmes et des filles autochtones disparues et assassinées, nous avons appris que le manque de logements place les gens dans une situation précaire de vulnérabilité, et nous savons que cette situation perdurera si nous ne cherchons pas à la régler au cours des cycles budgétaires successifs.
Cela s'entend des logements adaptés aux femmes et aux enfants qui fuient la violence dans les réserves. Cela s'entend d'un plus grand nombre de logements nécessaires, ainsi que des refuges et des maisons hors réserve. Nous avons souvent eu tendance à considérer notre action dans les réserves à part du reste. Or, cela n'a pas suffi et n'a certainement pas reflété notre responsabilité ultime, celle d'assurer la sécurité de tous les Canadiens. Il est ressorti des dernières semaines que les gouvernements au Canada continuent de négliger les femmes et les filles autochtones.
Cet été, j'ai pu constater que certains signataires de traités modernes ont réalisé d'excellents investissements dans les logements destinés aux femmes et aux filles qui fuient la violence dans les réserves. C'est formidable de le constater, parce qu'il ne s'agit pas de construire de simples maisons, ce qui est déjà important en soi, mais de construire des maisons adaptées aux personnes ayant besoin de cette sécurité et de ce soutien global. Cette violence est un héritage de notre histoire au Canada, et elle se poursuit.
Le rapport final sur les femmes et les filles autochtones assassinées et disparues décrit certaines mesures importantes que nous devons continuer d'appliquer en tant que Canadiens, en tant que gouvernement fédéral, et cela ne vaut pas seulement dans les moments où frappe une tragédie traumatisante, mais s'applique à toutes les étapes menant au stade où des personnes se retrouvent dans une position vulnérable. Nous aurions aimé que le problème se règle en un clin d'œil, mais nous savons que ce n'est pas possible.
Nous devons remédier à la tragédie des enfants placés et à la surincarcération des femmes autochtones. Tout cela se retrouve dans le rapport, c'est‑à‑dire que nous devons aborder la question de façon systémique, sans quoi nous devrons continuer d'apporter des correctifs après des tragédies.
Je vous remercie de votre présence hier soir, monsieur Atwin. Je sais que cela est lourd de sens pour vous et que vous n'aviez pas besoin de vous déplacer. De plus j'apprécie vos observations.
Merci.
:
L'appel à la justice 2.3 demandait spécifiquement au gouvernement de financer des projets d'infrastructure pour des espaces sécuritaires à l'intention des femmes et des filles et des personnes 2ELGBTQI+. Depuis environ un an, nous avons pu investir une centaine de millions de dollars dans cette infrastructure. Cela couvre plus de 65 projets. Le budget et la souscription ont été multipliés par neuf. Peu importe en l'occurrence qu'il s'agisse de projets admissibles ou non selon les critères, mais cela démontre la nécessité de continuer à investir dans des espaces sécuritaires.
À quoi cela ressemble-t-il? Eh bien, il peut s'agir d'une maison longue à Gwa'sala-'Nakwaxda'xw, qui est ornée de poteaux sculptés parmi les plus impressionnants que j'aie jamais vus. Je viens de la côte Est, et cela n'impressionnerait peut-être pas le député Weiler, qui en a probablement vu beaucoup plus que moi. Ce projet permettra d'honorer un engagement que nous avons pris il y a 50 ans, et qui n'a jamais été respecté, à l'égard de la communauté quand elle a été déplacée.
Le rapport final a souligné la vulnérabilité des personnes qui ne sont pas en mesure de renouer avec leur culture, leurs coutumes et leur langue. Ce merveilleux projet, qui coûtera autour de 6 ou 7 millions de dollars, permettra aux communautés de consolider leur gouvernance et d'offrir un espace aux personnes vulnérables pour qu'elles puissent se sentir en sécurité.
Malheureusement, je ne peux pas garantir que, si ces projets avaient été réalisés il y a des années, ils auraient permis d'assurer la sécurité de ces personnes, mais je sais que c'est le cas aujourd'hui. Je ne suis pas arrogant au point de présumer que ces quatre femmes en auraient bénéficié — nous avons été horrifiés par ce qu'on a découvert dans ce qui est, en fait, un dépotoir. Ce n'est pas le sens de ma réponse, mais nous savons qu'il faut aussi investir en milieu urbain pour assurer la sécurité des gens. Il faut continuer, et c'est le travail que nous allons faire à tous les paliers de gouvernement.
:
Merci, monsieur le président.
J'aimerais également remercier le ministre Miller et toute l'équipe qui est avec lui aujourd'hui de répondre à nos questions.
Vous venez tout juste de mentionner, monsieur Miller, la question des milieux urbains. J'aurais aimé attirer votre attention sur ce sujet. En effet, nous savons très bien, puisque nous rencontrons les communautés autochtones, que plusieurs jeunes et des moins jeunes vont se diriger vers la ville. Il y a vraiment un transfert de la population qui part des communautés et des réserves jusque dans les milieux urbains. Je crois que, présentement au Québec, 45 ou 50 % de la population autochtone vit en milieu urbain. À certains endroits au Canada, cela peut aller jusqu'à 80 %.
Je sais que vous n'êtes plus ministre des Services aux Autochtones, mais vous avez une connaissance du budget. Je n'en doute absolument pas.
Quelle proportion du budget peut servir à soutenir les Autochtones qui vivent en milieu urbain, soit dans les logements, les services de santé, etc., bref dans tout ce dont ils ont besoin? Je pense au logement, par exemple.
Les proportions que vous avez avancées quant au taux de la population qui se trouve en situation dite urbaine ou hors réserve ne me surprennent pas. Cela peut être plus élevé dans certaines parties du pays. Cette proportion, au Québec, ne me surprend pas.
Évidemment, il y a toujours l'épineuse question des compétences provinciales et fédérales. Parfois, quand on parle du Québec, il s'agit d'un champ de compétences qui est farouchement défendu sur le dos des peuples autochtones. Je ne veux pas prétendre pour autant que le gouvernement fédéral n'aurait pas failli à ses obligations sans cette épineuse question en ce qui a trait au Québec, parce que nous le voyons partout au pays.
Vous savez très bien que les investissements classiques du gouvernement du Canada sont faits dans les réserves. Il y a de plus en plus d'investissements. Je parlerais notamment des investissements en hébergement ciblé des peuples autochtones de plusieurs centaines de millions dollars. Ce n'est pas assez. J'en conviens.
Des investissements se font à Val‑d'Or et à Montréal, entre autres. Les organisations n'ont toujours pas assez de subventions. Il va falloir des investissements du Québec aussi. Je sais que le Québec le fait, mais cela va prendre une discussion très honnête et franche sur la notion du champ de compétence, qui continue à se faire sur le dos des peuples autochtones, qu'ils soient dans une réserve ou hors réserve.
:
Des centres d'amitié autochtones, par exemple, demandent un financement récurrent et prévisible. Pour ce qui est de la question du plan, je comprends que le champ de compétence est partagé.
Somme toute, les besoins augmentent. Nous savons qu'il y a vraiment boum démographique au sein des communautés, ce pour quoi j'ai parlé des jeunes, plus tôt.
Le financement traditionnel, si on n'en ajoute pas aux centres d'amitié autochtones, ne devrait-il pas être bonifié par rapport à ce qu'il est en ce moment?
On ne trouve rien à cet égard dans le budget supplémentaire. Je sais que vous avez mentionné la COVID‑19. La situation actuelle est assez difficile. Je n'ai pas envie de mentionner l'inflation. Cela touche toute la population et, surtout, les gens qui vivent en situation précaire.
N'y aurait-il pas une ouverture, ici, pour ajouter justement quelque chose afin de venir en aide à ces gens qui vivent en milieu urbain?
:
Il y a effectivement une ouverture. J'ai rencontré le même groupe que vous, aujourd'hui. Je connais très bien ces personnes. Elles m'ont mentionné entre autres le travail extraordinaire qu'elles ont fait durant la pandémie de la COVID‑19 avec le financement de services aux Autochtones pour s'assurer que les gens restent en vie et en santé avec les distributions de vaccins t de nourriture pour les aînés qui se trouvent en milieu urbaine.
Ils ont fait du travail exceptionnel. En même temps, ils ont révélé quelque chose que nous aurions dû savoir, à savoir que ces besoins sont criants.
Dans une transition à une ère post-COVID‑19, il y a des difficultés en ce qui concerne le financement. Je sais que la a récemment fait une annonce à ce sujet à Vancouver. Mon secrétaire parlementaire, , a annoncé l'investissement d'infrastructures dans le centre d'amitié de Halifax. Ce sont des endroits pivots des Autochtones qui choisissent de vivre en milieu urbain.
C'est toujours une discussion de financement pour savoir combien cela prend. Cela prend la participation des provinces, mais le gouvernement fédéral se doit de ne pas être absent.
:
Ils m'ont effectivement parlé du fait qu'il y avait vraiment un manque à gagner.
J'ai parlé plus tôt, avec votre collègue le , de la planification. On est souvent revenu sur la question du logement, de façon plus générale. Je ne parle pas du logement hors réserve. On dit que l'effort est fait, qu'il y a des avancées, mais qu'on n'atteint pas d'objectif.
Cherche-t-on vraiment à l'atteindre?
On voit qu'on a ajouté de l'argent, bien qu'on ne sache pas très bien comment c'est ventilé exactement, mais a-t-on une échéance? Quand la question du logement sera-t-elle réglée, s'il est possible d'y arriver? En effet, le logement est présentement en crise, on l'a dit à plusieurs reprises.
Avez-vous une idée de ce qui a été fait jusqu'à maintenant? Quel pourcentage des logements a été construit? Je sais qu'il peut être difficile de l'évaluer — il y a un énorme manque à gagner —, mais en avez-vous une idée? Y a-t-il un plan à long terme? Est-ce plutôt ponctuel, en espérant finalement que cet argent sera être utilisé pour construire de nouveaux logements?
:
C'est une question fort pertinente.
L'objectif est l'année 2030, qui arrivera très vite, surtout dans le contexte d'une construction d'infrastructures sous pression inflationniste.
Je noterais d'ailleurs que nous avons fait des investissements au Nunavik, pour la nation crie. Pour cette dernière, nous avons pu souligner un investissement de 200 millions de dollars, notamment, directement pour le logement dans leur communauté. Ce sont des investissements et des sommes records. Par contre, j'en ignore les proportions et la provenance exacte. Cela a toujours été le problème entre le ministère des Relations Couronne‑Autochtones, celui des Affaires du Nord et Services aux Autochtones Canada, ainsi que toutes les personnes qui militent pour des logements sûrs et abordables. On a toujours eu la fâcheuse manie de lancer des chiffres sans savoir exactement d'où l'argent provient.
Récemment, nous avons pu faire beaucoup de progrès avec nos partenaires, que ce soit l'Inuit Tapiriit Kanatami, l'ITK, ou l'Assemblée des Premières Nations, l'APN, ou directement avec les communautés, pour savoir quel est ce déficit en infrastructure, notamment en logement. Il y a eu des percées, et nous avons eu une idée des sommes. Or elles sont immenses.
Je laisserai à la la tâche d'en parler plus longuement, mais il faut que tout gouvernement, peu importe sa couleur politique, soit prêt à faire des investissements successifs, d'année en année, pour pouvoir combler ce gouffre énorme d'ici 2030. Je ne vous cache pas que le défi est énorme.
:
[
La députée s'exprime en inuktitut ainsi qu'il suit:]
ᖁᔭᓐᓇᒦᒃ, ᐃᒃᓯᕙᐅᑕᓖᒃ, ᐊᒻᒪᓗ ᖁᔭᓐᓇᒦᒃ ᖃᐃᓯᒪᒐᑦᓯ, ᐊ, ᓯᕗᓪᓕᕐᒥᒃ, ᐋ, ᓇᐃᑦᑐᒥᒃ ᐊᐱᖅᑯᑎᖃᐅᖅᑐᕈᒪᑐᐃᓐᓇᖅᑐᖓ, ᐋ, ᑮᓇᐅᔭᕐᓂᒃ ᑐᒃᓯᕋᐃᒐᑦᓯ ᒐᕙᒪᑐᖃᒃᑯᑦ, ᐋ, ᑐᓐᓂᖅᓴᐃᕙᓪᓕᐊᖑᒪᓂᖏᓐᓂᒃ, ᐋ, ᐱᓕᕆᐊᒃᓴᖏᓐᓂᒃ ᓄᓇᕘ ᒐᕙᒪᒃᑯᖏᓐᓄᑦ, ᑖᒃᑯᐊ ᐅᓂᒃᑲᐅᑎᔪᓐᓇᖅᐱᒌᑦ ᖃᓄᖅ ᐊᑐᖅᑕᐅᓂᐊᕐᒪᖓᖅᑕ.
[Les propos en inuktitut sont interprétés en anglais puis traduits ainsi:]
Merci, monsieur le président.
Merci de vous être déplacé pour nous parler.
J'ai une très brève question concernant l'argent. On parle de fonds supplémentaires et d'argent destiné au gouvernement du Nunavut. Qu'est‑ce qui est censé aller au gouvernement Tunngavik? À quoi cet argent servira-t-il?
[Traduction]
:
Concernant le transfert des responsabilités, il y a des progrès, et des discussions sont en cours qui devraient être fructueuses. Je suis optimiste. Nous avons des discussions avec le premier ministre, NTI, les Gwich'in et les Dénés. Je ne peux pas dire publiquement où cela se fera.
Je ne sais pas si la question portait plutôt sur le logement. En matière de logement, vous savez que les sommes que nous avons investies dans le dernier budget — plus de 800 millions de dollars sur sept ans — ne permettront pas de combler l'écart au Nunavut ou dans les autres régions.
Je sais que vous avez eu l'occasion de parler au ministre Vandal, et nous devons continuer à investir. ITK a un plan pour l'avenir et pour combler cet écart.
Comme vous le savez, le gouvernement du Nunavut nous a récemment demandé d'adopter le plan qu'il a présenté au et à moi-même pour l'appuyer dans son rôle en matière d'investissement. Il faudra que les titulaires de droits et le gouvernement du Nunavut travaillent ensemble et de concert avec le gouvernement fédéral pour répondre à ces besoins et à tous les besoins urgents des communautés. Ils ont élaboré un plan de façon très responsable. C'est en fait admirable, et ils devront passer par le ministère des Finances pour le mettre en œuvre.
:
[
La députée s'exprime en inuktitut ainsi qu'il suit:]
ᖁᔭᓐᓇᒦᒃ, ᐋ, ᐊᓯᐊᓄᑦ, ᐋ, ᐊᐱᕆᓂᐊᕋᒪ ᐊᔾᔨᒋᓐᖏᑕᒻᒪᕆᐊᓗᐊᓂᒃ, ᐋ, ᐋ, ᐅᓐᓄᒃ ᑐᐊᕕᕐᓇᖅᑐᒃᑯᑦ ᐊᐃᕙᓂᖃᓚᐅᕋᑦᑕ, ᐋ, ᐱᔾᔪᑎᖃᖅᓱᑕ, ᐋ, ᓄᓇᖃᖅᑳᖅᓯᒪᔪᐃᑦ ᐊᕐᓇᐃᑦ, ᐋ, ᐊᓯᐅᕙᓪᓕᐊᔪᑦ, ᐋ, ᐃᓄᐊᖅᑕᐅᕙᓪᓕᐊᔪᑦ ᒥᒃᓵᓄᑦ, ᐋ, ᐅᓇ ᒧᐊᕐᒐᓐ ᕼᐃᐅᕋᔅ ᑎᒥᑯᓗᐊ, ᐋ, ᕿᓂᖅᑕᐅᔭᕆᐊᖃᕐᓂᖓᓄᑦ ᓇᓗᓇᕈᓐᓃᓚᐅᖅᑎᒡᓗᒍ, ᐋ, ᐊᒃᑕᑰᖅᐱᒻᒥ ᐳᕆᐅᕆᒍᕇᓐ ᓛᓐᐱᐅᓪ Prairie Green Landfill, ᐅᓪᓗᒥ ᑐᓴᐅᒪᓇᓕᕐᒪᑦ, ᐋ, ᐊᒃᓱᓪᓘᓐᓃᒡᒎᖅ, ᐋ, ᐊᒃᑕᑰᕐᕕᐅᔪᖅ ᓄᖅᑲᖅᑎᑕᐅᓚᐅᑲᓐᓂᐊᕐᒪᑦ, ᐋ, ᐊᐱᕆᔪᒪᕗᖓ ᐃᑲᔪᖅᑐᐃᓂᐊᕐᒪᖔᑦᓯ ᑮᓇᐅᔭᖃᖅᑎᓂᐊᕐᒪᖓᑦᓯ, ᐋ, ᒧᐊᕐᒐᓐ ᕼᐃᐅᕋᔅ ᑎᒥᑯᓗᐊ ᕿᓂᖅᑕᐅᖁᓗᒍ.
[Les propos en inuktitut sont interprétés en anglais puis traduits ainsi:]
Merci.
Ma prochaine question est très différente. Hier soir, nous avons eu un débat d'urgence sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées. On cherchait le corps de Morgan Harris et on pensait qu'il serait dans le dépotoir Prairie Green. Aujourd'hui, nous avons appris qu'ils vont y cesser toute activité pendant qu'ils cherchent son corps. Êtes-vous d'accord avec l'idée de cesser les activités pendant qu'on cherche le corps?
[Traduction]
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C'est épouvantable. J'ai parlé à la famille d'une des victimes. Elles cherchent leur mère en fouillant dans les détritus. Personne ne devrait avoir à faire cela, et personne ne devrait être traité comme des ordures dans ce pays — en l'occurrence, c'est tout à fait littéral. On sait maintenant ou on nous a dit qu'il y avait des restes humains à cet endroit. Je pense qu'il faut le traiter en conséquence.
Il me manque encore certaines données factuelles, mais je veux aller au fond de cette histoire.
Ces femmes qui cherchent leur mère ou qui veulent l'honorer si elles ne trouvent pas ses restes ont tout mon appui. C'est le travail que nous devrons faire. Je suis en communication avec le maire de Winnipeg et d'autres personnes pour m'assurer que ces femmes sont entendues et traitées avec dignité et respect dans cette période très difficile. On a fait plusieurs dépôts de déchets à cet endroit depuis juillet, alors qu'on semblait savoir qu'il y avait des cadavres.
Je ne nie pas la complexité de la situation, mais nous devons veiller, dans ce pays, à ne pas traiter les gens comme des déchets. S'il y a moyen de faire des recherches, il faut prendre les mesures nécessaires. Si ce n'est pas possible, il faut trouver un moyen d'honorer ces personnes comme il se doit. Il y a des discussions en cours avec les familles. Ces discussions peuvent renforcer leur point de vue ou le modifier, mais je veux respecter cet espace en attendant que la décision finale soit prise.
La conversation d'hier avec la famille s'est soldée par beaucoup plus de questions que je ne le pensais au départ. Je m'interroge encore énormément. Il faudrait s'interroger collectivement dans ce genre de situation, parce que, pendant trop longtemps, les cas de disparitions et d'assassinats d'Autochtones n'ont pas été traités de la même façon que les autres.
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Oui. Tout le monde aime la reddition de comptes.
Je vais le célébrer avec elles, parce que cela aurait dû être fait il y a bien longtemps. C'est très important. Il est clair qu'on veut des résultats concrets.
Je sais que nous avons eu des discussions distinctes à ce sujet. Mon rôle comme ministre des Relations Couronne-Autochtones et mon rôle antérieur à Services aux Autochtones Canada sont des rôles que j'ai dû assumer avec beaucoup de précautions, en espérant ne pas intervenir dans des domaines où nous avons été trop autoritaires.
Je comprends ce que vous voulez dire, mais je pense qu'il faut commencer à nous faire un peu plus confiance les uns aux autres, surtout quand nous sommes ceux qui sont poursuivis et qui n'ont pas payé les factures.
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Merci, monsieur le président.
Je crois que les enjeux autochtones actuels dans notre pays méritent réflexion.
Je vais tous les ans à l'Assemblée spéciale des chefs de l'Assemblée des Premières Nations, qui a lieu à Ottawa depuis plus de 20 ans. C'était d'abord dans le cadre du Conseil des jeunes de l'Assemblée des Premières Nations, puis comme mandataire. J'ai aussi été chef régional pendant un certain temps.
Je me souviens que, pendant toute la période où j'ai siégé au Conseil des jeunes et où j'étais chef régional, il n'y avait qu'un seul ministre pour toutes les questions autochtones, y compris tout ce qui, aujourd'hui, relève de SAC, des Relations Couronne-Autochtones et des questions nordiques.
Dans les dernières années, nos ministres ont fait preuve d'un véritable dévouement en participant aux rencontres de l'Assemblée des Premières Nations. On voit tous les ministres prendre le temps de rencontrer les différents caucus. À une certaine époque, un seul et même ministre devait assumer toutes ces responsabilités.
Monsieur le ministre, l'une des responsabilités des Relations Couronne-Autochtones est la réconciliation. Je crois que les Canadiens ont vraiment pris conscience de la nécessité de la réconciliation avec la découverte de corps d'enfants à plusieurs endroits, notamment à Kamloops et en Saskatchewan. Nous sommes en train d'apprendre la vérité sur le nombre d'enfants disparus à l'époque des pensionnats.
Pourriez-vous nous parler un peu des progrès que nous faisons dans le dossier de la réconciliation, notamment en lien avec les appels à l'action concernant les lieux de sépulture? Ce sont les appels 72 à 76, je crois. Pourriez-vous nous parler d'une partie du financement qui a servi, d'un bout à l'autre du pays, à découvrir la vérité, à aider les familles et les communautés autochtones à faire leur deuil et à les aider à se réconcilier avec la sombre histoire du Canada?
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Je ne veux pas prendre trop de temps pour répondre, monsieur Battiste.
Environ 96 projets sont en cours dans tout le pays pour effectuer des fouilles dans ces anciens sites. Au cours de la dernière année, j'ai eu l'occasion de visiter une vingtaine de sites au pays. Chacun a des histoires uniques et des survivants qui ont subi des horreurs indicibles, certains parlant pour la première fois, d'autres souffrant encore en silence. Nous devons encore reconnaître et honorer cet espace.
En réalité, il faudra des années pour boucler la boucle. Le deuil prend de nombreuses formes. Il peut s'agir d'arriver à en parler ou encore de pouvoir retracer un être cher perdu depuis longtemps. Cela représente beaucoup d'argent et d'investissements de la part du gouvernement du Canada.
On penserait que ce sont les fouilles au radar qui exercent des pressions financières. Ce n'est pas le cas. Elles sont relativement efficaces. En fait, le vrai travail consiste à s'occuper des survivants dans les communautés et à organiser des rassemblements communautaires et des séances de guérison. Il y aura évidemment des demandes à long terme en matière d'infrastructure, qu'il faudra traiter en collaboration avec les communautés. Les communautés ne veulent pas toutes faire de fouilles. Selon certaines traditions et certains points de vue, on devrait laisser l'espace tel quel et ne rien toucher. D'autres le voient tout à fait autrement.
Quand on parle d'un endroit où des enfants ont été traînés de force après avoir été enlevés à leurs communautés dans différents contextes, on peut imaginer que les communautés sont durement éprouvées et qu'elles essaient de déterminer le meilleur protocole pour mobiliser les gens. Cela prend beaucoup de temps. Cela réactive le traumatisme, mais cela fait partie du processus de reddition de comptes et de deuil que les gens essaient d'élaborer. La reddition de comptes peut très bien vouloir dire traduire quelqu'un en justice. Cela peut consister à essayer de savoir où votre être cher a disparu pour cesser de blâmer quelqu'un d'autre pour sa disparition. Il y a des exemples précis qui m'ont été communiqués à titre confidentiel. Chaque histoire est unique, et chacune doit être honorée et faire l'objet de recherches.
J'aimerais enfin souligner — pour ne pas m'attarder sur votre deuxième question — que le financement du Centre national pour la vérité et la réconciliation pour les prochaines années et l'investissement dans un nouvel édifice sont indispensables pour que les survivants aient un lieu central où ils puissent consulter et obtenir de la documentation pour obtenir cette information et peut-être boucler la boucle. Cela ne relève pas du gouvernement fédéral, qui continue évidemment de susciter une saine méfiance.
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Merci, monsieur le président.
Monsieur le ministre, tout à l'heure vous avez mentionné qu'idéalement, on réussira à combler le manque de logement autochtone dans les communautés d'ici 2030. C'est dans huit ans, mais on pourrait aussi bien dire que c'est demain.
On a souvent répété le fait qu'au Québec, seulement, il faudrait dépenser 3,9 milliards de dollars pour construire 10 000 logements. Dans l'ensemble du Canada, on parle de 120 000 logements pour près de 40 milliards de dollars. Je tiens à préciser que cela représente seulement le manque à gagner.
Présentement, il se construit au Québec 225 logements de ce type par année. Si on faisait un calcul pour nous donner une image, on devrait en construire 1 250. Il faudrait multiplier le financement par cinq, simplement pour combler le manque à gagner, et je ne parle même pas d'inflation, de coûts supplémentaires, de retards ni de logements supplémentaires dont on aura besoin.
Je m'exprime de façon générale, mais je sais que la question est plus complexe. À la lueur de cette information, et même avec plus de détails et de nuances, pouvons-nous admettre que nous n'atteindrons pas la cible de 2030 malgré les sommes investies? Nous n'y arriverons tout simplement pas.
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C'est une question très intéressante. Vous avez probablement entendu la réponse du ministre Vandal au sujet du programme Nutrition Nord et de certaines mesures de soutien liées à la COVID‑19 et à la nourriture traditionnelle. J'ai vu des choses étonnantes en Inuvialuit, notamment cet été, en matière de sécurité alimentaire et d'approvisionnement en aliments sains et nutritifs.
Il ne faut pas avoir peur de parler publiquement du fait que nous devons repenser et peut-être évaluer certains des investissements que nous faisons pour maintenir l'approvisionnement en aliments sains et nutritifs dans le Nord et, en particulier, dans le Grand Nord. Je n'ai pas encore de réponse à cette question. Je crois qu'il faudra beaucoup de travail avec les titulaires de droits pour dresser un plan un peu plus intelligent que Nutrition Nord.
Le programme Nutrition Nord fonctionne de différentes façons. Il faut effectivement plus d'argent, mais le fait est qu'une personne qui gagne beaucoup d'argent peut obtenir le même genre de ristourne qu'une personne qui a moins de moyens, et je ne pense pas que ce soit nécessairement juste. Je ne suis pas en train de lancer une refonte du programme Nutrition Nord par le Comité, mais il faut, à mon avis, y réfléchir, parce qu'il ne fonctionne pas à la hauteur de ce qu'il faudrait pour que les gens soient correctement alimentés.
Sur ce, nous allons conclure avec ce groupe de témoins.
Monsieur le ministre, merci beaucoup d'être venu nous voir aujourd'hui avec votre équipe pour répondre aux questions liées au Budget supplémentaire des dépenses (B).
Avant de lever la séance, chers collègues, je rappelle que nous commencerons notre étude de la Loi sur les langues autochtones dès lundi.
Sur ce, je demande la levée de la séance.