:
Nous allons ouvrir la séance, si vous le voulez bien.
[Français]
Bonjour et bienvenue à la trente-et-unième réunion du Comité permanent des affaires autochtones et du Nord.
[Traduction]
Nous sommes réunis aujourd'hui sur le territoire non cédé de la Nation algonquine Anishnaabe.
[Français]
Aujourd'hui, nous conclurons notre quatrième étude, qui porte sur la souveraineté, la sécurité et la préparation aux urgences des peuples autochtones dans l'Arctique.
[Traduction]
Dans le premier groupe de témoins, nous entendrons Meeka Atagootak, une aînée qui comparaît à titre personnel. Nous entendrons Merrill Harris, préfet du district municipal de Taber, en Alberta, et Kurt Eby, directeur des Affaires réglementaires et des relations gouvernementales de la Pelmorex Corporation.
Chaque témoin disposera de cinq minutes pour faire ses remarques préliminaires, puis nous passerons aux questions.
Afin d'assurer le bon déroulement de cette séance, j'aimerais énoncer quelques règles.
Les députés et les témoins peuvent s'exprimer dans la langue officielle de leur choix. Des services d'interprétation en anglais, en français et en inuktitut sont disponibles. Veuillez être patient avec nos interprètes. Il peut y avoir un délai, d'autant plus que l'inuktitut doit être traduit d'abord en anglais, puis en français, et inversement. Le bouton d'interprétation se trouve au bas de votre écran et vous pouvez écouter en anglais ou en français. En cas de perte de l'interprétation, faites-nous-le savoir et nous essaierons de régler le problème avant de poursuivre.
Avant d'intervenir, veuillez attendre que je vous nomme. Lorsque vous parlez, veuillez le faire lentement et clairement. Lorsque vous ne parlez pas, votre microphone doit être en sourdine. Je vous rappelle que tous les commentaires doivent être adressés à la présidence.
Sur ce, avant de passer aux questions, nous allons entendre les déclarations préliminaires des témoins. J'aimerais maintenant inviter l'aînée Atagootak à prendre la parole en premier pendant cinq minutes.
:
[
La témoin s'exprime en inuktitut ainsi qu'il suit:]
ᑕᐃᒪ, ᑐᓴᖅᓴᐅᓯᐊᖅᐳᖃᐃ, ᐋ ᒦᑲ ᐊᑕᒍᑦᑕᐅᔪᖓ, ᒥᑦᑎᒪᑕ-ᓕᒻᒥᐅᑕᖅ.
ᑕᐃᒪ ᐃᒡᓗᕗᑦ 2010ᖑᑎᓪᓗᒍ ᑐᓗᖅᑕᐅᓚᐅᖅ-ᓯᒪᒻᒪᑦ ᕼᐊᒻᒪᓚᒃᑯᑦ ᐃᒥᖅᑕᐅᑎᖓᓄᑦ ᐊᖏᓛᒧᑦ ᑕᐃᑲᓐᖓᑦ ᐱᒋᐊᖅᓱᓂ ᐃᒡᓗᕗᑦ ᐃᑭᐊᖓᒍᑦ ᐃᖕᒥᓕᓚᐅᖅᓯᒪᕐᓂᕐᒪᑦ ᐃᒪᖃᓕᖅᓱᓂ.
ᐊᕐᕌᓂ ᓴᓇᔭᐅᑕᐃᓐᓇᕋᓱᓚᐅᖅᑑᒐᓗᐊᖅ ᑭᓯᐊᓂ ᐅᖅᑯᓂᖓᓄᑦ ᓱᕈᓯᖅᐳᖅᑕᐅᖅ ᐅᕙᒍᑦ ᐱᖃᓯᐅᑎᓪ-ᓗᑕ ᐅᕕᓂᕗᑦ ᐱᐅᔪᓐᓃᖃᑦᑕᓕᓚᐅᕐᒪᑦ ᐋᓐᓂᐊᕕᒻᒥ ᐃᓅᓕᓴᖅᑕᐅᖃᑦᑕᓕᖅᓱᑕ ᑕᒪᓐᓇᐃᓕᖓᓚᐅᖅᑐᖅ. ᑕᐃᑲᓐᖓ ᐃᒡᓗᕗᑦ ᐱᐅᔪᓐᓃᐸᓪᓕᐊᑎᓪᓗᒍ ᑕᒪᒃᑯᐊᓗ ᐅᖅᑰᓴᐅᑎᐅᑉ ᓱᓪᓗᓕᖏᑦ ᓴᕕᕋᔭᐃᑦ ᕿᕐᓂᖅᓯᕐ-ᓗᑎᒃ, ᓴᓗᒪᑎᓐᓇᓱᖃᑦᑕᓚᐅᖅᑕᕋᓗᐊᕗᑦ ᑭᓱᒧᑦ ᐅᖁᐃᔭᕈᓐᓇᕐᒪᖔᑦ.
ᐃᑲᔪᖅᑕᐅᒐᓱᖃᑦᑕᓚᐅᖅᑐᒎᒐᓗᐊᖅ ᐃᓪᓗᓕᕆᔨᕐᔪᐊᑯᓐᓄᑦ ᐃᑲᖅᑎᓕᒃ ᑲᒪᔨᐅᒻᒪᑦ ᐃᒡᓗᓕᕆᔨᕐᔪᐊᑯᓐᓄᑦ ᓱᒃᑲᐃᑦᑑᓂᖓᓄ ᖃᓄᐃᓕᔭᐅᕙᓪᓕᐊᖏᒻᒪᑦ ᕼᐊᒻᒪᓚᑦᑯᓐᓄ ᓵᖔᓚᐅᖅᑐᖓ ᕼᐊᒻᒪᓚᒃᑯᑦ ᐱᓕᕆᑎᖔᓕᖅᓱᒋᑦ ᑖᑦᓱᒥᖓ ᐃᒡᓗᑦᑎᓐ-ᓂᒃ.
ᕼᐊᒻᒪᓚᒃᑯᑦ ᐱᓕᕆᓕᕐᒪᑕ ᐃᐊᔅᐄᐆᖓᑦ ᐱᓕᕆᓕᕐᒪᑦ ᑕᑯᓇᖅᑕᐅᓕᕐᒪᑦ ᐃᖅᑲᓇᐃᔭᖅᑎᐅᔪᓄᑦ, ᑕᐃᒪᓕ ᐊᓂᔭᕆᐊ-ᖃᓚᐅᖅᑐᒍᑦ ᐃᒡᓗᑦᑎᓐᓂᒃ ᐃᒡᓗᑦᓴᖃᓐᖏᓇᑦᑕ ᒐᕙᒪᒃᑯᑦ ᐃᒡᓗᖁᑎᖏᓐᓄᑦ ᐃᓯᖅᑎᑕᐅᓚᐅᖅᑐᒍᑦ, ᑕᖅᑭᓄᑦ 8ᓄᑦ ᐃᓯᖅᓯᒪᔭᕆᐊᖃᖅᓱᑕ ᐱᔭᕆᐊᖅᑐᖅᓯᒪᓂᑯᖓᓄᑦ ᐊᕐᕌᒍᓕᒫ-ᐸᓗᒃ ᒐᕙᒪᒃᑯᑦ ᐃᒡᓗᖁᑎᖓᓃᓚᐅᖅᑐᒍᑦ.
ᑭᓯᐊᓂ ᒫᓐᓇ ᓴᓇᔭᐅᓚᐅᖅᑑᒐᓗᐊᖅ ᓱᓪᓗᓕᖏᑦ ᒫᓐᓇ ᓴᓇᔭᐅᓐᓂᖏᒻᒪᑕ, ᒫ ᓐᓇ ᒪᓴᒃᑲᓐᓂᓕᕐᒥᔪᖅ ᐃᒡᓗᕗᑦ ᑕᐅᓐᓇ ᐊᑖ ᐊᒻᒪᓗ ᑖᓐᓇ ᖁᕐᕕᐅᑉ ᑐᓐᖓᕕᖓ ᕿᔪᖓ ᐊᕿᑦᑐᑯᓘᓕᖅᑐᖅ ᑕᒡᕙ ᓴᓇᔭᐅᒋᐊᓐᖏᓚᖅ ᓱᓕ ᐃᒡᓗᓕᕆᔨᕐᔪᐊᑯᓐᓂ, ᑕᐃᒪᓐᓇᐃᒻᒪᑦ ᑕᑉᐹᓃᑦᑐᑎᒍᑦ ᑲᒪᒋᔭᐅᑦᓯᐊᖏᑦᑐᒍᑦ ᐃᒡᓗᓕᕆᔨᕐᔪᐊᑯᓐᓂ.
ᑕᐃᒪᓕ ᐊᔭᐅᖅᑐᖅᑕᐅᒃᑲᓐᓂᕈᒥᓇᖅᑑᒐᓗᐊᑦ ᑕᒪᒃᑯᐊ ᐃᒡᓗ-ᓕᕆᔨᕐᔪᐊᒃᑯᑦ ᖃᓄᖅᑑᖅᑲᓂᖅᑕᐅᓗᑎᒃ ᐱᒋᐊᖅᑎᑕᐅᖅᓯᐊᒃ-ᑲᓐᓂᕆᐊᕐᓗᑎᒃ ᓇᒻᒥᓂᖅ ᐃᒡᓗᖃᖅᑎᐅᔪᒍᑦ ᑕᑉᐹᓂ ᓄᓇᕗᒻᒥ ᐃᒃᓯᓐᓇᖂᖅᑰᔨᔪᒍᑦ ᕿᑐᕐᖓᖃᐅᖅᓱᑕ ᐃᕐᖑᑕ-ᖃᐅᖅᓱᖓ ᐃᒡᓗᑦᑎᓐᓂ ᑕᒡᕙ ᒪᓴᓕᕐᒥᒻᒪᑦ ᑕᐃᒪ ᑐᐊᕕᕐᓇᖅ-ᑐᒃᑯᑦ ᐃᒡᓗᓕᕆᔨᕐᔪᐊᒃᑯᑦ ᐱᓕᕆᑎᓕᓚᐅᖅᑕᒃᑲ ᑕᖅᑭᐅᓚ-ᐅᖅᑐᒥ, ᓱᓕ ᑕᒡᕙ ᑭᐅᔭᐅᓚᐅᓐᖏᑦᑐᖓ ᐅᒡᓗᒥᒧᑦ. ᑕᐃᒪᓐᓇᐃᒻᒪᑦ ᑕᒪᓐᓇ ᐋᒻ ᐊᔭᐅᖅᑐᖅᑕᐅᒃᑲᓐᓂᕈᒥᓇᖅᑐᐊ-ᓗᐃᑦ ᑕᑉᐸᒃᑯᐊ ᓄᓇᕗᒻᒥᐅᑦ ᐃᒡᓗᖃᖅᑎᐅᔪᑎᒍᑦ ᑲᒪᒋᔭᐅᖅ-ᓯᐊᖏᓐᓂᕗᑦ ᐱᔾᔪᑎᒋᓪᓗᒍ, ᐱᓗᐊᖅᑐᒥ ᓱᕈᓯᖃᐅᖅᓱᓂ ᐃᒡᓗᖁ ᐅᖁᖅᑎᓪᓗᒍ ᐊᒻᒪ ᐊᓂᕐᓂᑲᓴᖃᖅᑕᖅᓱᓂ ᓈᒻᒪᖏᑦᑐᐊᓘᒪᑦ ᑕᐃᒪᓇᐃᒻᒪᑦ ᑕᐃᒪ ᐱᑕᖃᐅᖅᑐᑦᓴᐅᒻᒥᒻᒪᑦ ᑕᑉᐹᓂ ᓄᓇᕘᒻᒥ ᐃᒡᓗᑦ ᐅᖁᐃᑦ ᓇᒻᒥᓂᕆᔭᐅᔪᑦ.
ᑕᐃᒪᓐᓇ-ᐃᒻᒪᑦ ᐃᒡᓗᓕᕆᔨᕐᔪᐊᒃᑯᑦ ᐊᔭᐅᖅᑐᖅᑕᐅᒃᑲᓐᓂᖁᔭᕋᓗᐊᒃᑲ ᓱᓕᑦᓯᐊᖅᓱᖓ ᓇᒻᒥᓂᖅ ᐃᒡᓗᖃᖅᓱᖓ ᐅᐃᖃᕈᓐᓃᖅᓯᒪᓪ-ᓗᖓ ᓇᒻᒥᓂᖃᖅᓱᖓᓗ ᑖᓐᓇ ᐊᒃᓱᕈᓐᓇᖅᑐᐊᓘᒻᒪᑦ ᑲᒪᒋᔭᐅᑦᓯᐊᖏᓐᓂᕗᑦ ᐱᔾᔪᑎᒋᓪᓗᒍ.
ᑖᓐᓇ ᑕᐃᑲᓐᖓᓂᒃ ᑕᐃᒪᓐᓇᐃᓕᓚᐅᖅᑎᓪᓗᒍ ᓴᓇᔭᐅᒻᒪᑦ ᐊᓕᐊᓇᐃᖑᓚᐅᖅᑑᒐᓗᐊᖅ ᑭᓯᐊᓂᓕ ᒫᓐᓇ ᐅᓪᓗᒥ ᐃᒡᓗᑦᑕ ᑖᓐᓇ ᐊᑖ ᒪᓴᐅᒃᑲᓐᓂᓕᕆᕗᖅ, ᑕᐃᒪ ᐊᕐᕌᒍᓄᑦ ᖃᑦᓯᓄᑦ ᐅᑕᖅᑭᓂᐊᓕᕆᕗᒍᑦ ᐅᖅᑯᒃᑲᓐᓂᓕᖅᑐᑦᓴᐅᑎᓪᓗᒍ ᑕᒪᔾᔭ ᐊᔭᐅᖅᑐᖅᑕᐅᔾᔪᑎᒋᒃᑲᓐᓂᖁᕐᔪᐊᖅᑕᕋ, ᐃᒡᓗᖃᖅᑐᑦ ᓇᒻᒥᓂ-ᖃᖅᑐᑎᒍᑦ ᑕᐃᒪᓐᓇ ᐃᒃᓯᓐᓇᖂᖅᑰᔨᓂᕗᑦ ᐱᔾᔪᑎᒋᓪᓗᒍ.
ᓱᓕᒃᑲᓐᓂᖃᐃ. ᐆᑮ, ᐋ, ᑖᓐᓇ ᓇᒻᒥᓂᖃᖅᓱᓂ ᐃᒡᓗᑦᑕ-ᓘᓐᓃᑦ ᓯᓚᑖ ᒪᓐᓇ ᐊᒥᐊᖃᕈᓐᓃᓕᖅᑐᖅ ᑕᒪᔾᔭ ᑲᒪᒋᔭᐅ-ᑎᓐᓇᓱᒃᓱᒍᑦᑕᐅ ᐊᔪᕐᓇᖅᑐᐊᓘᒻᒥᒻᒪᑦ, ᐃᓐᓱᐊᕋᓐᔅᖃᑦᑕᓚᐅᖅ-ᓯᒪᒻᒥᔪᒎᒐᓗᐊᖅ ᑕᒪᒃᑯᐊ ᐱᔭᕆᐊᖃᓗᐊᓐᖑᐊᖅᑐᑦ ᐊᓯᔾᔨᖅ-ᑕᐅᖁᓪᓗᒋᑦ ᐊᔪᕐᓇᑦᓯᐊᕐᒪᑦ ᐃᓐᓱᐊᕋᓐᔅᒥᒃ ᐊᑑᑎᔪᓐᓃᓚᐅᖅ-ᑐᒍᑦ, ᒫᓐᓇ ᐅᒡᓗᒥ ᐃᒡᓗᒐ ᑕᐅᓐᓇ ᓂᕿᒃᑯᕕᒃ ᑳᕐᑦᕗᐊᕐᑦᒥᒃ ᐸᐃᑉᐹᒥᒃ ᐊᓪᓕᖅᓱᖅᓯᒪᓪᓗᑎᒃ ᐃᒡᓗᒐ ᑕᐃᒪᓐᓇᐃᓕᖅᑐᖅ ᒪᓐᖏᖅᑐᕆ ᑕᑉᐹᓐᖓ ᑖᓐᓇ ᐸᐃᑉᐹ ᒪᓐᖏᖅᑐᕆᔭᕌᓐᖓᑦ ᐱᖅᓱᑎᒍ ᐊᓯᐊᓂᒃ ᐃᒡᓕᕆᖃᑦᑕᖅᐸᕋ ᑕᒡᕙ ᐃᒡᓗᑦᑎᓐᓂ ᑕᐃᒪᐃᓕᖓᕗᒍᑦ ᑕᒪᓇ ᒪᓐᖏᖅᑐᕆ ᓴᕕᕋᔭᐅᒻᒪᑦ ᒪᓐᖏᖅᑐᕆᖓ ᓂᕿᒧᑦ ᑕᓕᐅᒪᑎᓐᓇᓱᑦᑐᒍ ᐊᓪᓕᖅᓱᖃᑦ-ᑕᖅᑕᕗᑦ ᐸᐃᑉᐹᒥᒃ, ᑕᐃᒪᓐᓇ ᐃᒡᓗᕗᑦ ᓇᒻᒥᓂᖃᖅᑐᑎᒍᑦ ᐃᒡᓗᓕᕆᔨᕐᔪᐊᒃᑯᓐᓂ ᐃᓱᒫᓗᒋᔭᐅᓐᖏᑉᐳᒍ, ᑕᒡᕙ ᐃᑲᔪᖅᑕᐅᒃᑲᓐᓂᕈᒪᕗᖓ ᑕᒪᑐᒧᖓ ᑕᐃᒪᓐᓇ ᖃᓂᕐᒪᓯᕐᒧᑦ ᓵᓚᐅᔪᒪᓐᖏᑦᓱᖓ ᑕᒪᒃᑯᐊ ᐱᔭᕆᐊᑐᓗᐊᓐᖑᐊᖅᑐᑦ ᑕᓕᐅᒪᑎᓐᓇᓱ ᐃᓛ ᓴᓗᒪᑎᓐᓇᓱᖃᑦᑕᖅᓱᒋᑦ ᐃᒡᓗᒥ-ᐅᖑᖃᑎᖒᑎᒍᑦ ᑕᓕᑎᓐᓇᓱᑦᑐᑎᒍᓪᓗ ᐊᓯᔾᔨᕆᐊᖃᓕᕇᖃᑦ-ᑕᖅᑐ ᑖᓐᓇ ᓴᓇᔭᐅᓚᐅᖅᑑᒐᓗᐊᖅ ᑕᒫᓐᖓᑦ ᓱᕈᓕᕇᖃᑦᑕᕐ-ᒥᒻᒪᑦ.
ᐅᓂᒃᑳᓐᓴᖃᑦᓯᐊᕈᓐᓃᕋᒪ.
[Les propos en inuktitut sont interprétés en anglais puis traduits ainsi:]
Je suis Meeka Atagootak, de Pond Inlet.
En 2010, un camion-citerne a foncé sur notre maison. La maison est endommagée depuis et l'eau a commencé à s'y infiltrer.
Nous avons essayé de la faire réparer l'an dernier, mais nous avons commencé à éprouver des problèmes de santé, notamment des problèmes dermatologiques. Nous devions sans cesse nous rendre au centre de santé. La maison se détériorait. Le métal a noirci. Nous essayons de garder tout propre, mais nous n'avons pas réussi.
Nous avons eu l'aide de la société d'habitation, mais il leur faut beaucoup de temps pour réparer quoi que ce soit et il n'y a pas eu de travaux dans l'immeuble depuis.
Le personnel du hameau de Pond Inlet a inspecté la maison et nous avons dû la quitter. Nous avons déménagé dans un logement du gouvernement pendant huit mois. L'année a été difficile. Comme les travaux progressaient lentement, nous avons habité le logement du gouvernement pendant un an.
Actuellement, ils ne travaillent pas sur les tuyaux et la partie inférieure de l'immeuble, la fondation en bois, est très fragile à l'endroit où se trouve la toilette dans la salle de bain. La société d'habitation examine la situation, mais ce serait très encourageant si vous pouviez faire pression et obtenir des décisions lorsque ce genre de choses se produit pour nous qui vivons dans le Nord.
Nous avons beaucoup d'enfants et de petits-enfants dans ma maison. C'est une urgence. Le mois dernier, c'est devenu une urgence, car je n'ai reçu aucune réponse à mes demandes urgentes. Les personnes qui vivent dans le Nord devraient vraiment être considérées comme prioritaires dans ce genre de situation. C'est inacceptable de vivre dans ces conditions.
Il y a de la moisissure dans presque toutes les maisons là‑bas. Pour cette raison, il faudrait encourager la société d'habitation à aider les collectivités. Je suis maintenant veuve et je n'ai personne pour m'aider. Ce n'est pas facile quand personne ne s'occupe vraiment de nous.
Depuis la collision, le processus a été lent. Aujourd'hui, la partie inférieure de l'immeuble est à nouveau inondée. Je ne sais pas combien de temps nous allons attendre pour que ce soit réparé.
Je vous encourage à aider les gens qui sont propriétaires de leur maison dans le Nord. Quand on est propriétaire de sa propre maison, il arrive que la peinture s'use autour de la maison. Nous ne pouvons pas faire notre propre peinture. Les cas urgents en particulier doivent être traités rapidement. Nous n'avons pas d'assurance pour couvrir les réparations.
Nous utilisons du carton. Je mets du carton sur les parties moisies de l'immeuble. C'est ainsi que nous vivons dans notre maison. Il y a des tuyaux rouillés qui sont difficiles à nettoyer. Nous les recouvrons simplement de carton.
La société d'habitation néglige ceux d'entre nous qui sont propriétaires de leur maison, alors nous tombons malades, et ce sont les cas urgents. Nous faisons tout notre possible pour garder nos maisons propres, mais il faut parfois les remplacer. Une fois que vous les remplacez, elles se détériorent rapidement à nouveau.
Je vous remercie.
[Traduction]
:
Monsieur le président, mesdames et messieurs les membres du Comité, je tiens à souligner tout d'abord que le territoire que couvre le district municipal de Taber et les terres visées par les projets que je vais décrire aujourd'hui sont des terres visées par le Traité n
o 7. Je reconnais ceux dont les ancêtres ont marché et vécu sur ces terres.
Nous aimerions aussi reconnaître que dans le cadre du processus de l'Agence d'évaluation d'impact du Canada, nous avons dû consulter de nombreux groupes autochtones à propos de l'évacuateur de crues de secours de Horsefly, que je vais essayer de vous décrire.
Je crois que votre discussion d'aujourd'hui porte sur la préparation aux urgences. Je tiens à remercier mon propre député de la circonscription de Bow River, M. Martin Shields, qui m'a invité à expliquer les mesures que le Comité pour l'évacuation des eaux pluviales de la région du Sud prend pour se préparer aux urgences.
En 2010, le sud de l'Alberta a connu un épisode de pluie qui n'arrive qu'une fois par siècle, tant dans l'est que dans l'ouest de la province. En 2011, bien que les quantités de pluie aient été inférieures à celles de 2010, des inondations importantes ont touché de nombreux hectares ou acres de terrain. Ces événements ont mené à une discussion entre le préfet du district municipal et le président du district d'irrigation de la rivière St. Mary sur la façon dont le canal principal du district d'irrigation pourrait servir de conduit pour évacuer cet excès d'eau des terres agricoles et atténuer les effets des inondations.
Comme vous le savez peut-être, un district d'irrigation a pour objet d'acheminer l'eau vers les terres agricoles et non de recevoir les eaux de crue. Les canaux d'irrigation rapetissent à mesure qu'ils avancent vers l'est, à mesure qu'ils acheminent l'eau vers les fermes en cours de route. Les canaux de drainage doivent s'élargir en avançant vers l'est pour recevoir davantage d'eaux de drainage.
Un exemple rapide de la dimension et de la quantité d'eau transportée dans ce canal est visible à l'endroit où le canal sort du réservoir Chin, au sud-ouest de Taber. Il a une capacité d'environ 110 mètres cubes par seconde, soit environ 29 000 gallons d'eau par seconde. Lorsque le canal arrive à l'ouest de Medicine Hat, en Alberta, sa capacité a été réduite à environ 8,5 mètres cubes par seconde, soit environ 2 000 gallons par seconde, de sorte que la dimension du canal diminue considérablement sur ce tronçon de 250 kilomètres du canal principal.
Le district municipal de Taber a été le fer de lance du projet de drainage et a fait appel aux comtés de Lethbridge, Warner, Cardston, 40 Mile et Cypress, ainsi qu'aux villes de Taber, Coaldale et Bow Island, à la ville de Medicine Hat, au district d'irrigation de la rivière St. Mary et au district d'irrigation de Taber, au ministère de l'Environnement et des Parcs de l'Alberta, au ministère des Transports de l'Alberta et au ministère de l'Agriculture de l'Alberta. Telle est la composition de notre comité depuis 2013.
Le comité a réussi à obtenir des fonds pour réaliser une étude du drainage régional pour le secteur, qui englobe plus de deux millions d'acres de terres. Plus de 500 000 acres des terres visées par l'étude sont des terres irriguées de très grande valeur, produisant différentes cultures comme la pomme de terre, la betterave à sucre, le canola de semence, la luzerne, la fléole des prés, des légumes et de nombreuses autres cultures spécialisées qui sont le moteur économique du sud de l'Alberta.
L'étude a été achevée en 2014 et a cerné sept projets qui permettraient d'atténuer les risques d'inondation dans la région. Le coût total de l'ensemble des projets en dollars de 2014 était d'environ 152 millions de dollars. Compte tenu de l'inflation et d'autres facteurs, le coût estimé pour les sept projets est maintenant d'environ 169 millions de dollars.
L'évacuateur de crues de secours de Horsefly a été désigné comme un projet prioritaire pour commencer, à un point situé à environ 15 kilomètres au sud-est de la ville de Taber. Le canal principal du district d'irrigation de la rivière St. Mary est le plus proche de la rivière Oldman, un endroit où l'excès d'eaux de drainage peut être renvoyé dans un bassin fluvial naturel.
C'est également à ce point du canal principal que se trouve la première réduction de la capacité du canal depuis sa sortie du réservoir Stafford, au sud de Chin, en Alberta. La capacité à ce point est de 110 mètres cubes par seconde, et le plan consiste à détourner environ 47 mètres cubes par seconde du canal principal vers la dérivation ou l'évacuateur. Ainsi, le canal principal sera en mesure d'accueillir davantage d'eaux de drainage à mesure qu'il poursuit sa route vers l'est.
En réalité, le projet a deux objectifs. Le premier est de drainer les eaux de crue des terrains privés, en utilisant le canal principal du district d'irrigation de la rivière St. Mary comme moyen d'acheminement. Le deuxième est de protéger le canal principal du district d'irrigation de la rivière St. Mary contre une brèche ou un emportement en détournant l'excès d'eau vers la rivière.
Ce canal principal est l'artère vitale de l'agriculture irriguée du sud de l'Alberta. La perte de la capacité du canal à fournir de l'eau pendant une saison de culture, voire une partie de celle-ci, aurait un effet dévastateur sur l'économie.
Encore une fois, les deux objectifs du projet sont de drainer les eaux de crue des terres et de protéger la capacité du canal principal à livrer l'eau d'irrigation de façon efficace et opportune.
Au printemps 2018, nous avons vécu une autre inondation. Il y a eu beaucoup de neige pendant l'hiver et une fonte rapide. Nous avons presque perdu le canal principal. Il s'est presque effondré sous la pression des eaux de crue entrant dans ce canal principal. C'était la pire inondation due aux eaux de ruissellement que le district municipal de Taber ait jamais connue. Nous avons été en état d'urgence locale pendant 50 jours en raison de l'inondation.
Un appel d'offres pour la phase 1 de ce projet a été lancé. Il se termine le 13 octobre de cette année et nous espérons toujours que le chantier pourra commencer cette année. Les phases 2 et 3 du projet sont au stade de la conception technique, et nous espérons que les appels d'offres et les travaux commenceront l'an prochain.
Je suis sûr que j'ai déjà dépassé mes cinq minutes, alors je suis prêt à répondre à toutes vos questions.
:
Merci, monsieur le président. Comme vous l'avez entendu, je suis Kurt Eby. Je travaille chez Pelmorex Corporation. Je pense que la plupart d'entre vous nous connaissent mieux par nos marques de commerce populaires The Weather Network et MétéoMédia au Québec. Ce sont nos principales activités.
Je suis venu vous parler aujourd'hui d'une autre chose dont nous sommes responsables et que nous faisons pour le pays. En 2010, comme condition de notre licence de radiodiffusion, nous avons mis sur pied ce que nous appelons le Système d'agrégation et de dissémination national d'alertes, qui est l'infrastructure technique du Système national d'alertes au public. À l'origine, il traitait les alertes qui étaient diffusées à la télévision et à la radio. Nous parlons donc des alertes Amber et des alertes pour les tornades, les orages violents, les inondations et les feux de forêt. Je suis sûr que tout le monde les connaît probablement maintenant, notamment parce qu'en 2018, nous avons lancé la composante d'alertes sans fil du système. Cela a permis d'accroître sa présence entre les mains des gens et dans leurs foyers.
Nous sommes effectivement le fournisseur technique du système d'alerte. Nous avons deux rôles. Le premier concerne la technologie. Nous suivons les directives des organismes gouvernementaux autorisés, essentiellement tous les organismes de gestion des urgences dans les provinces ainsi qu'Environnement et Changement climatique Canada et Sécurité publique Canada, en ce qui concerne les mises à niveau techniques du système. Nous sommes aussi l'administrateur du système, ce qui signifie que nous avons des accords et que nous gérons les comptes de chaque province et territoire d'Environnement et Changement climatique Canada à l'heure actuelle. C'est ce dont nous sommes venus vous entretenir.
Nous gérons ces comptes en fonction de qui a la compétence d'émettre une alerte d'urgence. Environnement Canada émet des alertes aux tornades partout dans le pays. La plupart des compétences en matière de sécurité publique relèvent des provinces et des territoires, c'est pourquoi nous avons des contrats et des comptes avec les provinces et les territoires, qui décident qui peut ou ne peut pas émettre des alertes dans ces administrations, et pour quelle raison. Il y a plusieurs façons de les administrer. La Saskatchewan compte de nombreux émetteurs. En Ontario, la Police provinciale de l'Ontario émet des alertes Amber et des alertes de tireur actif ou de personne dangereuse au nom d'autres services de police, et tout le reste passe par l'organisme Gestion des situations d'urgence Ontario, ou GSUO. Cela varie d'une province à l'autre, pour diverses raisons.
Pour des raisons de compétence, nous ne pouvons pas créer un compte pour un service de police, car si vous étiez l'organisme responsable de la gestion des urgences d'une province et que tout à coup, un service de police commençait à émettre des alertes sans que vous en soyez informé, il est évident que cela outrepasserait cette compétence.
Nous discutons aujourd'hui d'un sujet dont nous avons discuté en interne et avec certains de nos collègues et ceux avec qui nous travaillons, soit l'idée que Pelmorex prenne en charge l'administration des comptes pour les Premières Nations qui le souhaitent, une tâche pour laquelle nous recevrions des directives du gouvernement fédéral, du gouvernement provincial ou d'une combinaison des deux. C'est le point dont nous ne sommes pas certains.
Nous comprenons que les Premières Nations exercent un certain degré de compétence exclusive. Les Premières Nations et les affaires autochtones relèvent en grande partie du gouvernement fédéral. À l'heure actuelle, la sécurité publique des Premières Nations relève en grande partie du gouvernement provincial. Nous voulions commencer à en parler pour voir comment nous pourrions procéder. Nous assumerions une plus grande responsabilité à l'égard de l'administration des comptes et de l'aide aux personnes concernées pour qu'elles puissent mettre le système sur pied et l'utiliser.
Le système d'alerte est très personnalisable, de sorte que tout émetteur peut se voir accorder des autorisations. Par exemple, les émetteurs peuvent décider de n'émettre des alertes que pour les feux de forêt et les inondations, tandis que les services de police se chargeraient des autres types d'alertes, ou quelque chose du genre. Un grand degré de personnalisation est possible. Il ne faut surtout pas oublier qu'il n'existe pas de solution unique pour tous les comptes du pays. Nous voyons une variété d'approches et nous aidons à les faciliter.
C'est un point dont j'ai vraiment hâte de discuter avec les membres du Comité.
Je vous remercie.
Je remercie les témoins de leur présence.
Je pense que la dernière observation de M. Eby, qu'il n'y a pas de solution unique, c'est vraiment ce que nous retenons des propos des différents témoins que nous accueillons aujourd'hui lorsqu'il est question de gestion des situations d'urgence et de communication.
C'est un plaisir de vous accueillir comme témoins.
Comme M. Harris l'a mentionné au sujet de sa région, juste au nord de lui, si les gens se souviennent des inondations qui ont eu lieu en 2013 à Calgary, ce qu'ils ne savent pas ou ce dont ils ne se souviennent pas, c'est que les eaux de crue ont dépassé Calgary et ont grandement affecté la nation Siksika et le district d'irrigation de l'Est. Ils se sont réunis par la suite et ont construit une digue de secours pour prendre en charge les eaux de crue dans cette région, et l'ouvrage est maintenant terminé.
Monsieur Harris, vous êtes un producteur agricole, n'est‑ce pas?
:
[
La témoin s'exprime en inuktitut ainsi qu'il suit:]
ᐆ, ᐅᕙᓐᓅᑦ, ᑖᓐᓇ ᓯᓚᒧᑦ ᐅᖅᑰᓯᕙᓪᓕᐊᓂᖓᓄᑦ ᐊᑦᑐᖅᑕᐅᓯᒪᖃᑦᑕᕐᒥᔪᒍᑦ ᓂᕐᔪᑎᕗᑦ ᐱᔾᔪᑎᒋᓪᓗᒍ ᐊᒻᒪ ᑖᒃᑯᐊ ᐃᒡᓗᐃᑦ ᑕᐅᓐᓇ ᑐᓐᖓᕕᖓ ᓱᕋᑉᐸᓪᓕᐊ ᐃᒡᓗᕗᓪᓕ ᓱᕋᑉᐸᓪᓕᐊᑎᓪᓗᒍᓕ ᓱᕋᑉᐸᓪᓕᐊᖏᓐᓇᖅᑰᔨᒻᒪᑦ ᑐᓐᖓᕕᖓ ᑕᐅᓐᓇ ᓄᓇ ᐊᐅᑉᐸᓪᓕᐊᓂᖓ ᐱᔾᔪᑎᒋᓪᓗᒍ. ᑕᐃᒪᓐᓇᐃᒻᒪᑦ ᑕᒪᒃᑯᐊ ᓇᒻᒥᓂᖃᖅᑐᑎᒍᑦ ᐃᒡᓗᕗᑦ ᐱᒋᐊ ᐊᑦᓱᕉᑕᐅᒃᑲᓐᓂᖁᔪᒥᓇᖅᑐᒻᒪᕆᐊᓘᒐᓗᐊᖅ ᐊᒻᒪ ᑲᒪᒋᔭᐅᑦᓯᐊᒃᑲᓐᓂᕈᒥᓇᖅᓱᑎᒃ ᐃᑦᓯᓐᓇᑰᓗᐊᕐᓂᕗᑦ ᑕᒃᐹᓂ ᐃᓪᓗᓕᕆᔨᕐᔪᐊᒃᑯᓐᓄᑦ ᐱᔾᔪᑎᒋᓪᓗᒍ, ᑖᓐᓇ ᓯᓚᒧᑦ ᐅᖅᑰᓯᕙᓪᓕᐊᓂᖅ ᑐᓐᖓᕕᓐᓄᑦ ᓈᒻᒪᒍᓐᓃᕈᑕᐅᖃᑦᑕᕐᒪᑦ, ᐃᓕᖅᑮᓪᓕᕙᓪᓕᐊᓪᓗᓂ ᐃᒡᓗ ᑖᓐᓇ ᑐᓐᖓᕕᖓ ᐊᐅᒃᐸᓪᓕᐊᓂᖓ ᐱᔾᔪᑎᒋᓪᓗᒍ, ᑭᐅᑦᓯᐊᓐᖏᓚᕋᓗᑭᐊᖅ.
[Les propos en inuktitut sont interprétés en anglais puis traduits ainsi:]
Les changements climatiques ont sans aucun doute modifié surtout les saisons de récolte des animaux, et les fondations des immeubles ont commencé à se détériorer parce que le sol pourrit et se détériore. Cela devrait être une urgence. Il ne faudrait pas fermer les yeux, mais s'en occuper tout de suite. Il devrait y avoir une préparation d'urgence pour cela.
Les fondations de tous les immeubles sont endommagées par les changements climatiques parce que le pergélisol a fondu vers la collectivité, alors les fondations se sont détériorées à cause des changements climatiques.
[Traduction]
Il ne s'agit pas vraiment de cerner les différences. J'essayais de dire qu'il y a différentes approches à travers le pays.
Par exemple, la Saskatchewan et l'Alberta sont les seules provinces qui permettent à des municipalités d'émettre des alertes. Dans la plupart des endroits, le contrôle et la centralisation sont vraiment plus stricts. Il ne s'agit pas forcément d'un problème pour les Premières Nations par rapport aux autres collectivités.
De notre point de vue, nous avons constaté que le partage des compétences n'était pas clair pour nous et nous avons pensé que c'était une occasion pour un plus grand nombre de collectivités, et notamment les collectivités des Premières Nations, qui pourraient être un peu plus vulnérables, en particulier aux inondations et aux feux de forêt. Elles voudraient avoir l'autonomie d'utiliser le système dans certains cas, et nous voulions le faciliter. Nous avons besoin d'une orientation, soit de la part des provinces ou du gouvernement, pour faire avancer les choses.
Je vous remercie beaucoup, monsieur Eby.
En fait, c'est ce que je voulais valider avec vous. Je voulais que ce soit mis en lumière, parce que c'est exactement ce qui se passe chez moi. Nous n'avons pas du tout de couverture cellulaire. Lorsqu'il y a des tempêtes, comme ce qui s'est produit dernièrement lors de l'ouragan Fiona, les gens sont privés de ces services, et il est donc très difficile d'être en relation avec les gens.
Monsieur le président, s'il me reste du temps de parole, j'aimerais poser une question à l'aînée Meeka Atagootak.
Madame Atagootak, ma question va dans le même sens que celle posée un peu plus tôt par ma collègue Mme Atwin, et elle porte sur la situation actuelle dans la communauté et sur leurs besoins.
Selon vous, les accidents climatiques se produisent-ils de plus en plus fréquemment?
Vous êtes venue témoigner devant le Comité en tant qu'individu. Comment vous sentez-vous par rapport à l'aide que vous recevez et quelle est la marge entre l'aide reçue et ce que vous souhaiteriez obtenir pour l'ensemble de la communauté?
Je vous remercie.
:
[
La témoin s'exprime en inuktitut ainsi qu'il suit:]
ᐋᒻ, ᐋ, ᑖᒃᑯᐊ ᑐᐊᕕᓐᓇᖅᑐᒃᑯᑦ ᐱᓕᕆᓇᓱᒃᓱᓂ ᓲᕐᓗ ᒫᓐᓇ ᐃᒡᓗᒐ ᓈᒻᒪᒍᓐᓃᑲᓐᓂᕐᒪᑦ ᑐᐊᕕᕐᓇᖅ ᑐᐊᕕᕐᓇᖅᑐᒃᑯᑦ ᐃᒡᓗᓕᕆᔨᕐᔪᐊᒃᑯᑦ ᐱᓕᕆᑎᑦᓯᓇᓱᑦᑐᖓ, ᑭᓯᐊᓂ ᐋ ᑖᒃᑯᐊ ᐃᒡᓗᓕᕆᔨᒃᑯᑦ ᓈᒻᒪᔪᓐᓇᖏᓐᓂᖏᓐᓄᑦᑕᐅᖅ ᐅᑕᖅᑭᑦᓲᔭᕆ-ᐊᖃᖃᑦᑕᕋᑦᑕ ᐅᒥᐊᕐᔪᐊᒃᑯᑦ ᑎᑭᓛᖅ ᑎᑭᓐᓂᐊᖅᓱᑎᒃ ᑭᓯᐊᓂ ᐊᐅᔭᓐᖑᑉᐸᑦ ᐃᓚᑦᓴᖅ ᑖᓐᓇ ᐃᒡᓗᒪ ᐃᓚᒃᓴᖓ ᐅᒥᐊᕐᔪᐊᒃᑰᕆᐊᖃᓕᖅᐸᑦᓱᓂ ᐊᐅᔭᓐᖑᖅ-ᓰᓕᕐᒥᓗᖓ. ᑕᒪᓐᓇ ᐱᑕᖃᒃᑲᓐᓂᕆᐊᖃᓪᓚᑦᑖᖅᑑᒐᓗᐊᖅ ᑕᑉᐹᓂ ᓄᓇᑦᑎᓐᓂ ᓄᓇᓖᑦ ᒥᑭᑦᑑᑕᐅᓂᖅᓴᓂ ᐃᓱᒪᒋᔭᐅᒃᑲᓐᓂᕈᓐ-ᓇᖁᓪᓗᒍ ᐃᒡᓗᓄ ᓇᒻᒥᓂᕆᔭᐅᔪᓄᑦ ᓇᓪᓕᐅᒃᑯᒫᒃᓴᓂᒃ ᓲᕐᓗ ᐃᒡᓘᑉ ᐃᓚᒃᓴᖏᓐᓄᑦ ᑕᒪᒃᑯᐊ ᓈᒻᒪᒡᔫᒥᓗᑎᒃ ᐱᑕᖃᓕᖅᑎᑦ-ᓯᖁᔨᒪᓇᖅᑐᒡᓛᓘᒐᓗᐊᖅ ᓇᒻᒥᓂᖃᖅᓱᓂ ᐃᓚᒃᓴᓂᒃ ᐱᑕᖃᐅᓐᖏᑎᓪᓗᒍ ᐅᑕᖅᑭᑦᓲᔮᓗᒋᐊᖃᖃᑦᑕᖅᑐᒍᑦ. ᖁᔭᓐᓇᒦᒃ
[Les propos en inuktitut sont interprétés en anglais puis traduits ainsi:]
En ce qui concerne la préparation aux situations d'urgence, par exemple, ma maison est aujourd'hui invivable, et j'aimerais que les sociétés d'habitation soient encouragées à aider.
Il y a beaucoup de [difficultés techniques] que la société d'habitation néglige. Nous devons obtenir nos matériaux par voie maritime, et il serait sage d'encourager les sociétés d'habitation. Les personnes les plus négligées sont celles qui sont propriétaires de leur propre maison.
Je vous remercie.
:
[
La députée s'exprime en inuktitut ainsi qu'il suit:]
ᖁᔭᓐᓇᒦᒃ ᐃᒃᓯᕙᐅᑖᖅ, ᐋ ᓯᕗᕐᓕᕐᒥ ᑖᒃᑯᐊ ᐅᓂᒃᑳᕆᐊᖅᑐᓵᖅᑐᐃᑦ ᐅᕙᑦᑎᓐᓄᑦ ᖁᔭᓕᔪᒪᕙᑦᓯ ᑕᒪᑦᓯ ᐋ ᐅᓂᒃᑳᖅᑕᓯ ᐱᒻᒪᕆᐊᓘᒻᒪᑕ ᖃᐅᔨᒪᕙᒌᖅᑎᑦᓯᖃᑕᐅᔪᒪᑐᐃᓐᓇᖅᓱᖓ ᐋ ᐊᑕᒍᑦᑕᖅ ᑖᒃᓱᒧᖓ ᐃᓕᓐᓄᑐᐊᖅ ᐊᐱᖅᓱᕐᓂᐊᕋᒪ ᑐᑭᓯᑎᑦᐹᓪᓕᕈᒪᒐᒃᑭᑦ ᖃᓄᐃᒻᒪᑦ ᐋ ᑖᒃᑯᐊ ᐅᓂᒃᑲᐅᑎᒋᔭᑎᑦ ᐋ ᐅᖃᐅᓯᕆᒃᑲᓐᓂᖁᒐᒃᑭᑦ ᓲᕐᓗ ᐃᒪᓐᓇ ᐊᐱᕆᕙᒋᑦ ᑖᒃᑯᐊ ᒪᓕᕋᓕᐅᖅᑎᕐᔪᐊᖑᖃᑎᒃᑲ ᑐᑭᓯᐅᒪᖅᑰᖏᒻᒪᑕ ᓲᕐᓗ ᐋ ᓂᐅᕕᕐᕕᖃᓐᖏᓗᐊᕐᒪᖅᑲᐃ ᓲᕐᓗ ᐃᒡᓗᓂᒃ ᐋᖅᑭᑦᓱᐃᓂᐊᕐᓗᓂ, ᑖᒃᑯᐊᒡᓕ ᐋ ᐃᒡᓗᒥᓐᓂᒃ ᐋᖅᑭᑦᓱᐃᒋᐊᕐᓂᐊᖅᐸᑕ ᓄᓇᓯᐅᑎᒥᓐᓅᕐᓗᑎᒃ ᐊᖅᑯᑎᒧᑦ ᑕᐃᑯᖓ ᓂᐅᕕᕆᐊᑐᐃᓐᓇᕐᓗᑎᒃ ᐱᔪᓐᓇᕐᒪᑕᓕ , ᑕᐃᒪᓐᓇᓕ ᐋ ᓇᒥᓂᖃᖅᑎᒡᓗᑎᑦ ᑕᐃᒫᑎᒋ ᐊᔪᕐᓇᓐᖏᑎᒋᒻᒪᖔᑦ ᐅᓂᒃᑲᐅᑎᔪᓐᓇᖅᐱᐅᒃ.
[Les propos en inuktitut sont interprétés en anglais puis traduits ainsi:]
Merci, monsieur le président.
Tout d'abord, merci beaucoup aux témoins. Vos commentaires sont très importants.
Je tiens simplement à demander à Meeka Atagootak de préciser ce dont vous parlez aujourd'hui en tant que témoin.
Je vous ai demandé... Nous, les parlementaires ici présents, s'il nous fallait réparer notre maison, nous irions à la quincaillerie locale pour acheter ses produits. Ce n'est pas le cas pour nous. Peut-être pourriez-vous expliquer comment tout est plus hors de portée.
[Traduction]
:
[
La témoin s'exprime en inuktitut ainsi qu'il suit:]
ᐋ, ᓴᖅᑭᕆᐊᒃᑲᓐᓂᕈᓐᓇᖅᑕᕋ, ᓲᕐᓗ ᓇᒻᒥᓂᖃᖅᑎᐅᒡᓗᖓ ᐃᒡᓗᒐ ᐃᓚᒃᓴᖏᓐᓂᒃ ᐅᑕᖅᑭᔭᕆᐊᖃᓚᐅᕐᒪᑦ ᓄᑦᑎᖅᓯᒪ-ᓕᖅᑎᓪᓗᑕ ᐃᒡᓘᑉ ᐊᓯᐊᓄᑦ, ᐅᒥᐊᕐᔪᐊᒃᑯᑦ ᑭᓯᐊᓂ ᑎᑭᑦ-ᑐᖃᖅᐸᑦ ᑕᐅᓐᓇ ᐊᑖ ᐃᓐᓯᓖᓴᓐᒥᒃ ᐱᑕᖃᓐᖏᒻᒪᑦ ᒥᑦᓯᒪᑕᓕ ᓄᖑᓯᒪᒻᒪᑕ ᑖᒃᑯᐊ ᐃᒡᓘᑉ ᐃᑭᐊᕐᒥᖓᓅᕆᐊᓖᑦ ᐃᓂᓯᓖᓴᓐ-ᖑᓂᕋᖅᑕᐅᔪᑦ ᐱᑕᖃᓐᖏᒻᒪᑕ, ᐊᐅᔭᓐᖑᖅᓰᓚᐅᖅᓱᑕ ᐅᒥᐊᕐᔪᐊᖅ ᑎᑭᒻᒪᑦ ᓴᓇᔭᐅᔪᓐᓇᖅᓯᑕᐃᓐᓇᖅᓱᓂ ᑕᐃᒪᓐᓇ ᓱᒃᑲᐃᑎᒋᔪᒍᑦ ᑕᑉᐹᓂ ᓄᓇᕗᒻᒥᐅᑕᐅᓪᓗᑕ ᐅᑕᖅᑭᑦᓲᔮᓗᖃᑦ-ᑕᖅᑐᒍᒡᓕ ᐊᐃᑦᓯᑐᐃᓐᓇᕐᓗᑕ ᐱᔪᓐᓇᖏᓐᓇᑦᑕ ᓇᐅᒃ ᐱᑕᖃᖅᐸᑦ ᐄ ᐱᔪᓐᓇᖅᑐᒍᑦ ᑭᓯᐊᓂ ᐱᑕᖃᓐᖏᑎᓪᓗᒍ ᑎᑭᓴᐃᔪᖃᓚᐅᖅᑎᓪᓗᒍ ᐅᒥᐊᕐᔪᐊᒃᑯᑦ ᖃᖓᑕᓲᒃᑯᓘᓐᓃᑦ ᑎᑭᑎᑦᓯᔪᖃᑕᐃᓐᓇᓲᖑᒻᒪᑦ, ᖁᔭᓐᓇᒦᒃ.
[Les propos en inuktitut sont interprétés en anglais puis traduits ainsi:]
Même si je suis propriétaire de ma maison, je peux dire que j'ai dû attendre mes matériaux après avoir déménagé dans une autre maison parce qu'elle était invivable. Lorsque le navire est arrivé, les fondations de la maison s'étaient déjà détériorées, alors les matériaux que nous avions commandés n'étaient pas suffisants.
Tout est très lent, et nous devons attendre très longtemps pour que certaines choses soient réparées. Nous n'avons absolument rien sur place, et les matériaux ne peuvent même pas être expédiés par avion.
Je vous remercie.
[Traduction]
:
[
La témoin s'exprime en inuktitut ainsi qu'il suit:]
ᑲᓐᓂᕈᓐᓇᖅᑕᕋ, ᐃᒡᓗᕗᑦ ᐃᓐᓱᐊᕋᓐᔅᖃᑦᑕᓚᐅᖅᓯᒪᒐᓗᐊ-ᕋᑦᑎᒍ ᓲᖃᐃᒻᒪ ᐃᓐᓱᐊᕋᓐᔅᖃᕈᓂ ᑖᒃᑯᐊ ᑐᒃᓯᕋᖅᑕᕗᑦ ᐱᔪᓐᓇᕐᓂᖅᓴᐅᒐᑦᑎᒍ, ᑭᓯᐊᓂ ᐃᓐᓯᐊᕋᓐᔅᖃᕋᓗᐊᖅᓱᑕ ᑕᑯᓇᖅᑕᐅᒐᒥ ᐅᓇ ᓈᒻᒪᒻᒪᑦ ᖁᔭᓇ ᐱᔪᓐᓃᕐᓕ, ᑖᓐᓇ ᑐᓗᖅᑕᕈᑎᒋᖃᑦᑕᕋᑦᑎᒍ ᑕᒃᐹᓂ ᓇᓪᓕᐅᒃᑯᒫᖃᑦᓯᐊᕋᓗᐊᖅᓱᓂ ᐊᑑᑎᔮᖏᑦᑐᖅ ᑖᓐᓇ ᓇᓪᓕᐅᒃᑯᒫᖅ ᑐᑦᓯᕋᐅᑎᒋᔭᒪ ᐃᒡᓘᑉ ᐃᓚᒃᓴᖓᓄᑦ ᐱᔪᒪᓪᓗᓂ ᐊᑑᑎᖅᑰᔨᓐᖏᑦᓯᐊᕐᒪᑦ ᑖᓐᓇ ᐊᑐᓕᖅᑎᑕᐅᒃᓯᐊᒃᑲᓐᓂᕐᓗᓂ ᑕᐃᒃᑯᓄᖓ ᐃᒡᓗᓕᕆᔨᕐᔪᐊᒃᑯᓐᓄᑦ ᐃᓱᒪᓇᒻᒪᕆᑦᑐᖅ ᑕᐃᒪᓐᖓᑦ ᑐᓗᖅᑕᖃᑦᑕᓕᓚᐅᕋᑦᑕ ᐃ, ᓇᓪᓕᐊᒃᑯᒫᒥᒃ ᐃᓱᒫᓗᒍᓐᓃᖄᑎᒋᓯᒪᔪᒍᑦ ᑕᒃᐹᓂ ᓄᓇᕘᒻᒥᐅᑕᐅᓪᓗᑕ.
[Les propos en inuktitut sont interprétés en anglais puis traduits ainsi:]
Oui. Nous avons une assurance pour notre maison, bien sûr. Nous pouvons obtenir nos matériaux sur demande, mais lorsqu'ils examinent notre assurance, ils voient que ce dont nous avons vraiment besoin pour les maisons n'est pas couvert par notre assurance, de sorte qu'elle est complètement inutilisable et invalide pour les besoins propres au Nord. Par conséquent, la société d'habitation devrait savoir quel type d'assurance couvrirait les maisons.
[Traduction]
:
Merci, monsieur le président.
Je tiens à remercier tous les témoins d'avoir pris le temps de se joindre à nous. Comme mon temps est compté, je vais me concentrer sur une seule question pour M. Eby.
Monsieur, vous avez parlé du système d'ADNA, des alertes et des autorisations et ainsi de suite. En tant qu'ancien maire, j'ai dû passer par ce processus d'autorisation pour savoir qui pouvait émettre ces alertes pour notre petite ville du Nord de la Saskatchewan. Vous avez ensuite parlé de comptes pour les collectivités des Premières Nations. Dans ma circonscription, qui couvre la moitié nord de la Saskatchewan, on trouve de très nombreuses situations d'isolement exceptionnelles, notamment des collectivités rurales et éloignées et des collectivités des Premières Nations. Mon collègue, M. Shields, a parlé d'une solution unique qui ne convient pas à tous.
Pour poursuivre sur l'idée que les différentes Premières Nations puissent faire partie de ce système, est‑ce que l'un des avantages serait qu'il pourrait être plus localisé avec un contenu très adapté à leur collectivité? De manière plus générale, quels seraient les avantages et les obstacles que vous verriez à la mise en place de votre système dans le cadre des efforts localisés de chaque Première Nation?
:
Je vous remercie de votre question. C'est une bonne question.
Pour préciser, quelques Premières Nations de l'Alberta ont accès à ce système, mais d'après ce que j'en sais, aucune autre province n'y a accès.
L'avantage est simplement que les organisations locales de gestion des situations d'urgence sur le terrain émettent les alertes et jouissent de l'autonomie nécessaire pour le faire.
Je verrais un autre avantage. À l'heure actuelle, nous constatons que le système est utilisé de manière incohérente. Aucune alerte de feu de forêt n'a jamais été émise en Ontario, et il y a évidemment eu des feux de forêt. L'ouverture à un plus grand nombre d'utilisateurs engendrerait idéalement une plus grande utilisation du système. Nous avons mis le système sur pied pour qu'il serve à sauver des vies, c'est donc un avantage majeur, que ce soit pour les Premières Nations ou pour toute autre collectivité.
L'avantage serait plus grand pour une collectivité éloignée. Elle sait ce qui s'y passe, et il pourrait être encore plus difficile de faire émettre une alerte par un organisme centralisé. Ce ne serait pas toujours le cas, mais cela pourrait être le cas.
:
[
La députée s'exprime en inuktitut ainsi qu'il suit:]
ᖁᔭᓐᓇᒦᒃ, ᒦᑲᒧᑦ ᐊᐱᕆᒃᑲᓐᓂᕐᓂᐊᕋᒪ, ᑖᓐᓇ ᐅᖃᐅᓯᕆᖅ-ᑲᐅᔭᑎᑦ ᓲᕐᓗ ᓇᒻᒥᓂᖅ ᐊᖏᕐᕋᕆᔭᐃᑦ ᕿᒪᑦᓯᒪᕆᐊᖃᖅᓲᔭᓚᐅᕋᕕᐅᒃ, ᑖᓐᓇ ᖃᓄᖅ ᐊᒃᑐᐃᓂᖃᓚᐅᕐᒪᖔᖅ ᐃᓕᒡᓄᓪᓗ ᐃᓚᒋᔭᓐᓄᓪᓗ, ᐋ, ᓲᕐᓗ ᐊᖏᕐᕋᖃᖅᑑᔮᓐᖏᑦᑐᓯᒡᓘᓐᓃᑦ ᐅᒡᕙᓘᓐᓃᑦ ᖃᓄᑐᐃᓐᓇᖅ ᑕᒪᒃᑯᓂᖓ ᐅᓂᒃᑲᐅᑎᖃᔪᓐᓇᖅᐲᑦ, ᑖᓐᓇ ᐊᖏᕐᕋᕆᔭᕋᓗᐊᑦ ᐃᒡᓗᒋᔪᓐᓇᖏᑲᐃᓐᓇᖅᓱᒍ ᖃᓄᖅ ᐃᒃᐱᓐᓂᐊᑎᒋᓚᐅᕐᒪᖔᖅ ᐅᓂᒃᑲᐅᑎᒍᓇᕐᒪᖔᖅᐱ.
[Les propos en inuktitut sont interprétés en anglais puis traduits ainsi:]
Merci.
J'aimerais demander à Meeka Atagootak d'en dire plus sur ce dont elle a parlé.
Vous êtes propriétaire de votre maison et vous n'avez pas pu vivre dans votre propre maison. Comment cela vous a‑t‑il touché personnellement, ainsi que votre famille? Vous avez eu l'impression d'être sans abri. Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur votre expérience personnelle de ne pas pouvoir vivre dans votre propre maison?
[Traduction]
:
[
La témoin s'exprime en inuktitut ainsi qu'il suit:]
ᑖᓐᓇ ᐅᓂᒃᑳᕆᔪᓐᓇᖅᑕᕋ, ᑕᖅᑭᓄᑦ 8ᓄᑦ ᐊᖏᖅᑕᐅᓯᒪᑐᐃᓐᓇ-ᓚᐅᕋᑦᑕ ᑖᓐᓇᓗ ᐃᒡᓗᒐ ᓱᒃᑯᓯᒪᓪᓗᓂ ᐃᒪᕐᒧᑦ ᓱᒃᑯᑕᐅᓯᒪᓪᓗᓂ ᐅᖁᕐᔪᐊᖅᓯᒪᓪᓗᓂ, ᐱᔭᕆᑐᓂᕋᖅᑕᐅᓪᓗᓂ ᐅᑕᖅᑭᒃᑲᓐᓂᕆᐊᖃᓯᓪᓗᑕ ᐃᓚᒃᓴᖓᓂᒃ, ᐱᑕᖃᓐᖏᒻᒪᑦ ᐃᓚᒃᓴᖓᓂᒃ, ᑕᒡᕙᓂ ᒐᕙᒪᒃᑯᑦ ᐃᒡᓗᖁᑎᖓᓐᓃᑎᑕᐅᓚᐅᕋᑦᑕ ᐃᒡᓗ ᑲᒪᒋᑦᓯᐊᕆᐊᖃᖅᓱᑎᒍ, ᓱᕋᑉᐸᑦ ᐊᑭᓕᑦᓴᓂᒍᓐᓇᖅᓱᑕ, ᑖᓐᓇ ᐊᒃᓱᐊᓗᒃ ᐅᔾᔨᖅᓴᕆᐊᖃᕐᓂᖅ ᑕᖃᓇᓚᐅᖅᑐᖅ ᐅᕙᑦᑎᓐᓄᑦ, ᐃᕐᖑᑕᖃᐅᕋᒪᓗ ᒥᑭᑦᑑᑎᓂᒃ ᕿᑲᕈᓐᓇᖏᒻᒪᑕᓗ ᓱᕋᐃᑦᑕᐃᓕᒪᓪᓗᑕ ᐊᒃᓱᐊᓗᒃ ᐅᕙᑦᑎᓐᓄᑦ ᑕᖃᓇᓚᐅᖅᑐᖅ ᑲᒪᒋᑦᓯᐊᕋᓱᒃᑲᑦᑎᒍ ᑖᓐᓇ ᐃᒡᓗ ᒐᕙᒪᒃᑯᑦ ᐃᒡᓗᖁᑎᒋᒻᒪᒍ. ᑭᓯᐊᓂ ᖃᓄᐃᓕᓚᐅᓐᖐᓇᖅᓱᓂ ᑖᓐᓇ ᐃᒡᓗᕗᑦ, ᐱᐊ, ᐃᓚᑦᓴᖓ ᐅᑕᖅᑭᑐᖃᓗᐊᓕᕌᒐᑦᑎᒍ ᐱᐊᓂᑦ-ᑕᐅᓯᒪᓐᖏᑎᓪᓗᒍ ᑖᓐᓇ ᐃᒡᓘ ᐊᑖ ᐃᓐᓯᓖᓴᖃᓐᖏᑎᓪᓗᒍ ᓄᑦᑎᖁᔭᐅᓕᓚᐅᕋᑦᑕ ᓲᖃᐃᒻᒪ ᐊᑐᖅᑐᐊᕋᑦᑐᒍ ᑖᓐᓇ ᒐᕙᒪᒃᑯᑦ ᐃᒡᓗᖁᑎᖓ ᓈᒻᒪᑦᓯᔾᔪᑎᒐᑦᑕ ᑕᒡᕙ ᐅᑎᓚᐅᖅᓯᒪᔪᒍᑦ ᑕᐃᒪᓐᓇ ᐱᐊᓂᒃᓯᒪᓐᖏᑦᑐᒧᑦ ᐃᒡᓗᒧᑦ.
[Les propos en inuktitut sont interprétés en anglais puis traduits ainsi:]
Je peux dire que pendant huit mois, j'étais sans abri. Ma maison était complètement endommagée. Il y avait de la moisissure partout. C'était vraiment difficile à réparer. Nous avons attendu très longtemps pour les fournitures.
Nous étions dans un logement de l'État, et nous devions en prendre soin. Si nous cassions quelque chose, nous devions le payer. Nous devions être très prudents. J'ai beaucoup de petits-enfants. Ils sont petits, alors ils veulent juste détruire ceci et cela. C'était un défi de s'occuper de ce logement, qui était la propriété du gouvernement. Nous avons réussi à le garder assez propre et intact pendant que nous attendions et qu'ils travaillaient sur les fondations et le plancher de la maison.
Nous avons dû déménager avant que la maison ne soit terminée, car notre contrat avec le gouvernement était terminé. Nous avons dû emménager dans une maison inachevée.
[Traduction]
:
[
La témoin s'exprime en inuktitut ainsi qu'il suit:]
ᐋᖅᑭᒋᐊᖁᔨᓐᓂᕈᒪ ᓲᕐᓗ ᓇᒻᒥᓂᖃᖅᑐᑎᒍᑦ ᐋ, ᐃᓯᕈᓐᓇ-ᖏᑦᓯᐊᕋᑦᑕ ᐃᒡᓗᓕᕆᔨᒃᑯᑦ ᐃᒡᓗᖁᑎᖓᓐᓄᑦ ᐊᔪᕐᓇᖅᓯᐊᕐᒪᑦ ᐃᒡᓗᒧᑦ ᐃᓯᕆᐊᑦᓴᖅ ᐃᒡᓗᓕᕆᔨᒃᑯᑦ ᐃᒡᓗᖁᑎᖓᓄᑦ, ᐃᓯᕋᓱᖃᑦᑕᓚᐅᕋᓗᐊᖅᑐᒍᑦ ᐊᔪᕐᓇᕐᒪᑦ, ᒐᕙᒪᒃᑯᑦ ᑖᒃᑯᐊ ᕼᐊᒻᒪᓚᒃᑯᑦ ᐱᓕᕆᓕᕐᒪᑕ ᕼᐊᒻᒪᓚᒃᑯᓐᓂ ᐃᓯᖅᑎᑕᐅᓚᐅᖅ-ᑐᒍᑦ ᒐᕙᒪᒃᑯᑦ ᐃᒡᓗᖁᑎᖓᓐᓄᑦ. ᑕᐃᒪᓕ ᐱᖁᔨᕗᖔᕈᑎᒥᒃ ᓴᖅᑭᖁᔨᔪᒪᓕᖅᑐᖓᐅᒐᓗᐊᖅ ᑖᒃᑯᐊ ᓇᖕᒥᓂᖃᖅᑐᑦ ᐃᒡᓗᓕᕆᔨᒃᑯᑦ ᐃᒡᓗᖓᓐᓄᑦ ᐃᓯᕈᓐᓇᖅᑎᑕᐅᔪᓐᓇᖁᓪᓗᒋᑦ ᓴᓇᔭᐅᔪᖃᕐᓂᐊᖅᑎᒡᓗᒍ.
[Les propos en inuktitut sont interprétés en anglais puis traduits ainsi:]
Je dirais que ceux d'entre nous qui sont propriétaires de leur maison ne peuvent pas du tout accéder aux logements de la SCHL. Nous avons essayé d'entrer dans leurs logements, mais cela nous a été interdit. Finalement, le hameau de Pond Inlet nous a donné un logement du gouvernement comme refuge d'urgence. J'aimerais que les gens qui sont propriétaires de leur maison, lorsqu'il y a un cas d'urgence chez eux, puissent se loger dans les immeubles de la SCHL.
[Traduction]
:
Merci, chers collègues. Nous reprenons nos travaux avec le deuxième groupe de témoins.
Notre deuxième groupe est composé du chef Dwayne Thomas et de la cheffe Sarah Sunday-Diabo du Conseil des Mohawks d'Akwesasne. Ils sont ici en personne aujourd'hui. Nous avons également la cheffe April Martel de la Première Nation K'atl'odeeche, si elle parvient à se joindre à nous. Elle n'est pas encore en ligne.
Se joint également à nous M. Lucas King, directeur de l'unité de planification territoriale du Grand Council Treaty No. 3.
Pour les témoins, le service d'interprétation en anglais, en français et en inuktitut est offert, à votre choix. Sélectionnez une langue sur le bouton « interprétation ». Il ressemble à un globe au bas de votre écran. Vous pouvez écouter les débats en anglais ou en français. Cependant, il y aura des questions en anglais, en français et en inuktitut posées par les membres du comité.
Cela dit, avant de passer à la période de questions, j'invite le chef Dwayne Thomas et la cheffe Sarah Sunday-Diabo à prendre le micro pour une combinaison de cinq minutes.
Merci.
Je m'appelle cheffe Sarah Sunday-Diabo. Je représente le district Tsi Snaihne du Conseil des Mohawks d'Akwesasne.
C'est ma première année au Conseil. Auparavant, j'étais gestionnaire des urgences pour la tribu mohawk de Saint-Régis, qui est notre homologue dans la partie sud d'Akwesasne.
Comme vous le savez peut-être, Akwesasne est une collectivité intergouvernementale. La frontière internationale traverse directement notre collectivité, de sorte que nous devons traiter avec le côté américain et le côté canadien. Il y a deux comtés — le comté de St. Lawrence et le comté de Franklin du côté de l'État de New York —, ainsi que deux provinces, le Québec et l'Ontario.
Mon rôle était d'aider à... Je ne voyais pas de frontière dans ma collectivité, alors chaque fois que nous avions des activités de planification, nous faisions des plans d'opérations d'urgence conjoints d'Akwesasne qui comprenaient tous nos risques. Je faisais des plans d'atténuation, des plans de continuité des opérations et des plans de pandémie pour ma communauté.
J'avais toujours des intervenants internes et externes. Nos intervenants étaient environ 50 partenaires fédéraux tels que FEMA, la Federal Emergency Management Agency, ainsi que l'Office de gestion des urgences de l'État de New York et Gestion des urgences Ontario au Canada. Au Québec, en raison de la différence de langue, nous n'avons pas vraiment participé avec eux. Nous ne parlons pas le français, alors il était difficile de travailler avec eux.
Nous avons deux services de police, soit la police tribale mohawk de Saint-Régis et la police mohawk d'Akwesasne.
Nous avons un service d'incendie. Le service d'incendie a des sous-stations à Akwesasne, en Ontario, et à Akwesasne, au Québec, ainsi que le quartier général principal, qui se trouve dans l'État de New York. Nous avons un seul service d'incendie qui dessert deux pays et deux provinces. Ils sont tous des volontaires. Je pense qu'il y a probablement environ 240 membres actifs. Ils font tout, de l'intervention en cas de danger au sauvetage sur glace. Ils ont une unité maritime. Ils sont très actifs au sein de la collectivité et sont parfois des employés du Conseil mohawk.
Nous avons une unité d'ambulance qui est certifiée par l'État de New York. Elle est logée au Québec et répond aux besoins de l'État de New York, de l'Ontario et du Québec. Nous avons trois ambulanciers paramédicaux, quelques auxiliaires de soins avancés, des ambulanciers de base et des chauffeurs. Ils sont tous certifiés par l'État de New York.
De plus, nous avons une équipe environnementale qui intervient dans les situations mettant en cause des matières dangereuses. Nous avons eu de multiples incidents de navires échoués dans le fleuve Saint-Laurent. Nous devons réagir, car cela peut nuire à nos installations de traitement des eaux. Nous avons appris à déployer les barrages flottants, à nettoyer et à prendre soin de nos eaux. Dans notre culture, notre eau est sacrée, alors nous devons tous la protéger à cause de la prise d'eau et d'autres choses du genre.
Souvent, nous nous entraînons avec la Garde côtière des États-Unis, ainsi qu'avec la Garde côtière canadienne, nous avons donc de bonnes relations avec les deux gardes côtières qui viennent s'entraîner avec nous. Nous nous entraidons beaucoup avec eux, ainsi qu'avec les douanes américaines et canadiennes et la protection des frontières canadiennes. Nous organisons divers exercices sur table et exercices de simulation. Quels que soient nos besoins, ils nous ont apporté leur soutien. Nous avons un comité local de planification d'urgence composé de toutes ces différentes agences qui viennent sur notre territoire, s'entraînent avec nous, nous donnent des conseils et partagent leurs ressources avec nous.
Nous avons notre propre service de santé des deux côtés. À Akwesasne, tout doit être doublé, car nous avons environ 14 000 membres inscrits des deux côtés. Certains vivent du côté américain d'Akwesasne et d'autres du côté canadien. Nous devons donc avoir les services de santé de l'État de New York, ainsi que nos propres services de santé.
Nous avons deux établissements de soins de longue durée, un en Ontario et un dans la partie québécoise d'Akwesasne. Nous avons des garderies. Nous avons des installations récréatives et notre propre système scolaire. Nous avons un conseil scolaire d'Akwesasne sur notre territoire, qui va jusqu'à la huitième année. L'un de ces programmes est l'immersion mohawk, qui consiste à enseigner la langue, la culture et les cérémonies mohawks à nos jeunes. Nous essayons de ramener la langue et de faire en sorte qu'ils la parlent couramment.
Nous avons notre propre bus qui transporte ces enfants. Chaque jour, ils doivent traverser les États-Unis, se présenter aux douanes, revenir et se rendre dans la partie québécoise d'Akwesasne. Cela représente un trajet aller-retour d'environ 40 minutes pour ces enfants. Sur le chemin du retour, ils doivent également passer par les douanes canadiennes.
Bonjour à tous. Je m'appelle Lucas King et je suis le directeur de l'unité de planification territoriale du Grand Council Treaty No. 3.
Je vous remercie vraiment de l'invitation d'être ici aujourd'hui et de travailler avec le gouvernement fédéral sur les questions cruciales de la réglementation de l'eau et de la gestion des urgences dans le territoire du Traité no 3. J'aimerais remercier les membres du Comité et les autres participants pour cette représentation du Grand Council.
Il y a plusieurs semaines, l'un de nos députés locaux nous a demandé de partager nos expériences et nos connaissances sur l'eau dans le territoire du Traité no 3. Au cours des deux dernières années, le moins qu'on peut dire, c'est que les choses ont été extrêmes dans le territoire du Traité no 3. L'an dernier, le territoire a connu l'un des niveaux d'eau les plus bas jamais enregistrés. Cela a entraîné les situations d'urgence bien connues liées à la sécheresse et aux incendies sur tout le territoire. Je voulais partager quelques photos, mais en raison de contraintes de temps et de traduction, nous n'avons pas pu les mettre sous vos yeux ce matin. Cependant, une photo que nous aurions pu mettre en valeur est celle de la différence de 10 pieds du niveau d'eau entre l'année dernière et l'année précédente.
Le changement climatique crée des niveaux d'eau de plus en plus imprévisibles, ce qui rend très difficile la planification de la gestion des urgences et l'atténuation des dommages dans le territoire du Traité no 3. L'année dernière, contrairement à l'année précédente, nous avons eu de grandes quantités de neige et de pluie tout au long de l'hiver. Puis, au printemps, de nombreuses inondations ont endommagé des terres, des usines de traitement de l'eau, des quais, des ponts et des maisons, empêchant les collectivités du territoire du Traité no 3 d'accéder à la nourriture, aux rendez-vous médicaux et au travail. Les évacuations et la perte de sites sacrés à cause des inondations ont également touché les collectivités du territoire du Traité no 3 et ont eu un impact direct sur leurs droits inhérents et issus de traités.
Dans tout cela, les impacts persistants de la pandémie mondiale ont été incroyablement lourds, aggravant les difficultés auxquelles les gens ont été confrontés, y compris leur capacité d'évacuer les lieux et d'être avec leur famille ou dans des espaces sûrs tout au long de ces situations.
La deuxième photo que je voulais montrer portait sur l'harmonisation des structures de gouvernance. Le 3 octobre est un jour spécial pour le territoire du Traité no 3. Aujourd'hui marque précisément le 149e anniversaire de la signature du Traité no 3. Nous approchons des 150 ans en 2023, une année pour célébrer cette relation spéciale et sacrée. Il nous revient, en tant que partenaires du traité, de travailler ensemble en ce qui concerne les terres partagées au Canada, car c'est l'essence même des terres visées par le traité. Nous avons la responsabilité d'harmoniser notre gouvernance et de travailler ensemble comme des frères dans cette capacité partagée.
La modélisation est un excellent outil pour comprendre un bassin lorsque nous parlons de régulation et de quantité d'eau. Cependant, au cours des deux dernières années, en particulier avec les impacts du changement climatique, nous avons constaté que notre compréhension doit certainement être plus holistique, et que nos structures décisionnelles doivent refléter cela. Ce n'est que par l'harmonisation des gouvernements et des protocoles de prise de décision que nous serons mieux en mesure de gérer nos responsabilités et notre relation avec l'eau dans le territoire du Traité no 3.
Cela ne veut pas dire gérer l'eau; cela veut dire nous gérer nous-mêmes et comprendre les protocoles entre les deux gouvernements en ce qui concerne l'eau dans le territoire du Traité no 3. Au Grand conseil, nous serons toujours prêts à coopérer avec n'importe quel ordre de gouvernement ou n'importe quel partenaire du traité en raison de cette relation sacrée. Nous sommes prêts à partager nos connaissances, notre expérience et notre expertise afin de trouver des solutions aux problèmes auxquels nous sommes confrontés ensemble.
Aujourd'hui, nous devons dorénavant harmoniser ces structures de gouvernance, parce que, au cours des deux dernières années, les collectivités du territoire du Traité no 3 ont été les plus touchées par les impacts de la réglementation de l'eau. Ce sont aussi les collectivités qui ont le moins leur mot à dire en matière de réglementation de l'eau et de protocoles. Tout se passe au sein de la structure occidentale. Nous devons vraiment nous pencher sur la façon dont nous nous gérons, sur nos principes de prise de décision et sur nos structures de gouvernance, afin de pouvoir adopter une approche plus globale. Comme nous l'avons constaté lors de la pandémie mondiale, ce n'est qu'ensemble, unis, que nous pouvons travailler sur un tel sujet. Il en va de même tout autant pour le changement climatique que pour la réglementation de l'eau, car ils ne sont pas gérés par une seule administration. Tout est relié.
Sur ce, je vous remercie vraiment de m'avoir donné l'occasion d'être ici aujourd'hui et de partager avec vous les expériences du Grand conseil. J'ai hâte au reste de la session. Merci.
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Merci, monsieur le président.
Je remercie nos témoins d'avoir pris le temps d'être ici avec nous aujourd'hui.
Nous avons brièvement discuté du fait que l'automne est dans l'air, et que nous n'allons probablement pas l'éviter lors de la transition vers l'hiver. Je tiens à vous remercier d'être venus et de partager vos connaissances avec nous.
J'ai quelques questions à poser aux chefs Thomas et Diabo. Vos remarques étaient assez étonnantes dans le contexte de votre gestion des défis intergouvernementaux. En tant qu'ancien maire ayant eu affaire à différents ordres de gouvernement, j'ai bien aimé votre perspective — une perspective très positive — et je suis sûr qu'elle comporte aussi des défis.
La gestion des urgences est une responsabilité partagée, de toute évidence, et vous la partagez bien plus que la plupart des gens ne doivent le faire. Au cours de la dernière heure, nous avons entendu le témoignage des personnes qui émettent les alertes — le système d'alerte — et elles ont parlé de la volonté d'inciter les nations individuelles à participer à ce système à leur propre niveau.
J'essaie d'étoffer ce point dans le contexte où vous devez faire face à ce que j'ai eu à faire en tant que maire: de multiples administrations. Serait‑il avantageux pour vous d'émettre vos propres alertes d'urgence uniquement pour votre nation et vos collectivités, ou le faites-vous déjà?
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Nous n'avons pas le 911 inversé. Il n'est bon que pour la partie ontarienne d'Akwesasne. Je voulais lancer un programme d'équipes d'intervention communautaire en cas d'urgence, appelé CERT (Community Emergency Response Team). C'est presque comme une surveillance de quartier, des groupes de quartier que nous créerions.
Akwesasne est une sorte de grande famille, alors tout le monde se connaît. Tout le monde sait qui est un aîné et qui vit seul. Nous créerions de petites équipes et leur demanderions de faire du porte-à-porte si nous devions évacuer ou des choses comme ça, mais nous n'avons pas de système d'alerte ou de 911 inversé, parce que nos numéros de téléphone sont à la fois américains et canadiens, donc on ne peut pas faire ça. Il faudrait utiliser la bonne vieille méthode, le porte-à-porte: frapper à la porte pour voir s'ils vont bien.
Nous utilisons également les médias sociaux. De plus, nous avons notre propre station de radio locale, qui est notre lien vital avec Akwesasne. En cas de panne de courant, d'évacuation ou de tempête d'hiver, tout le monde écoute CKON. Par le passé, nous avons distribué des trousses contenant une réserve de trois à cinq jours de nourriture, d'eau, une petite radio, une lampe de poche et des piles. Nous les livrions de porte en porte et les donnions à notre collectivité pour qu'elle puisse au moins allumer la radio et avoir un moyen de communiquer avec les premiers intervenants.
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Je vais vous en parler.
Dans notre collectivité, depuis près de 50 ans, dans la partie nord, nous avons la police mohawk d'Akwesasne. Ce n'est qu'au cours des deux dernières années que nous avons laissé les gens venir et cartographier nos rues. Actuellement, nous n'avons pas de système 911, car certains membres de notre collectivité ne se sentent pas à l'aise de donner leurs renseignements au monde extérieur.
Avec une force communautaire locale, pendant des années, il n'y avait que des personnes de notre collectivité. Nous avons eu la chance que des personnes se présentent et remplissent ces rôles. Cependant, au cours des cinq dernières années, nous avons eu beaucoup plus de personnes de l'extérieur du territoire qui ont postulé parce que nous n'avions pas d'autres candidats qui ont été acceptés.
En ce qui concerne ma maison, par exemple, lorsque j'étais répartiteur pour la police mohawk et que je disais « Va chez Dwayne Thomas », le gars à l'autre bout du fil répondait « OK ». Je n'avais pas besoin de dire « au 318 Wade Lafrance ».
Dans notre collectivité, cette connaissance de qui nous sommes et de l'endroit où chacun vit, de même que les familles et la proximité aident vraiment lorsque l'on se trouve dans une telle situation. On peut, tout d'un coup, se trouver en mode panique et quelque chose se passe. Il y a une maison en feu. Il y a eu la tempête de verglas de 1998. Ça peut être n'importe laquelle de ces choses.
Vous parlez d'aller quelque part, et la personne à l'autre bout du fil dit: « Qui est‑ce? C'est quel district? » Ils veulent une adresse physique, parce que c'est ce qu'ils connaissent, mais notre collectivité locale, comme je l'ai dit, a été desservie pendant probablement les 45 premières années par des gens qui étaient tous d'Akwesasne, alors ils savaient où aller. À cet égard, c'était une chose positive.
L'autre avantage d'être dans une petite collectivité, c'est que tout le monde connaît la situation de tout le monde, alors quand quelqu'un est malade ou qu'il arrive quelque chose, nos premiers intervenants sont au courant. Le mari de Sarah est ambulancier. Il a une excellente mémoire et se souvient de beaucoup de choses. Il sait des choses que quelqu'un de l'extérieur pourrait ne pas savoir. Je pense que ce sont des avantages formidables.
Dans mon cas, je suis allé à l'école en dehors de la réserve. J'avais beaucoup d'amis dans la ville voisine de Massena, dans l'État de New York, car c'est là que j'ai fait mon secondaire. Au début des années 1990, quand je leur rendais visite, quand on m'arrêtait et qu'on me demandait pourquoi j'étais à Massena, je répondais toujours: « Est‑ce illégal d'être à Massena? » Je savais où ils voulaient en venir, que parce que je venais de la collectivité locale des Premières Nations j'avais des problèmes ou quelque chose du genre. Je ne sais pas pourquoi ils arrivaient à cette conclusion. Cependant, le fait de se faire arrêter sur son territoire et de reconnaître une personne, de voir un visage aimable et amical, ça aide certainement notre collectivité.
Merci, chef. C'était une réponse très bonne et intéressante.
Je vais me concentrer sur M. King.
Monsieur King, bienvenue au Comité. Je suis heureux que vous soyez là. Le Comité ne le saura pas, mais la partie ouest de ma circonscription est entièrement couverte par le Traité no 3.
Pendant les inondations de ce printemps, j'étais là‑bas. J'ai certainement vu les voitures flottant dans la rivière Seine. Le centre communautaire était essentiellement une île entourée de sacs de sable et entourée d'eau. À Couchiching, qui est proche de Fort Frances, il y avait aussi beaucoup de maisons inondées.
Monsieur King, vous pouvez peut-être m'en dire plus sur l'étendue des dégâts au printemps, et dans quelles collectivités. Si je me souviens bien, les collectivités situées plus en amont, comme le lac La Croix, ont été les premières à être inondées, puis, à mesure que le niveau de l'eau montait en aval, d'autres régions ont été inondées.
Pourriez-vous peut-être nous en dire plus sur les dommages subis ce printemps?
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Bien sûr, et je pense que la première chose que j'aborderais ici est que ce n'était pas seulement le printemps, et c'était le problème dans le territoire du Traité n
o 3 cette année. Normalement, lorsqu'il y a une inondation, cela commence en amont et nous avons une inondation, puis en juillet et en août, elle est absorbée dans le système. Il y a eu tellement d'eau cette année. Dans la partie orientale du territoire du Traité n
o 3 — Couchiching, la rivière Seine, le lac la Croix — il y a eu des pertes de logements et des dommages aux infrastructures sur l'eau et aux usines de traitement de l'eau. Tout cela s'est ensuite écoulé par la rivière à la Pluie jusqu'au lac des Bois, et c'est là que nous avons vu le niveau du lac des Bois monter, ce qui a eu le même impact sur nos collectivités riveraines en ce qui concerne l'accès aux centres communautaires, l'éducation, les routes d'accès et de sortie des collectivités et les évacuations. Les efforts de remplissage de sacs de sable étaient hors de contrôle, et cela s'est poursuivi en juillet et en août.
Ce n'est qu'il y a environ deux semaines que l'eau s'est retirée d'une grande partie de l'infrastructure physique du lac, mais la même situation est encore vécue sur la rivière Winnipeg qui se jette dans le système du lac Winnipeg.
Cette crue des eaux était également sans précédent sur le plan de la longévité dans le territoire. Nous avons simplement essayé d'évacuer le plus d'eau possible, mais l'infrastructure n'était pas en place pour en évacuer assez rapidement. La Première Nation de White Dog, par exemple, au lieu d'ériger des sacs de sable, a en fait déversé un tas de sable devant sa station de traitement de l'eau pour essayer d'empêcher l'eau d'entrer, car il n'y avait tout simplement pas le temps de faire autre chose.
Chaque collectivité a maintenant des coûts pour les routes et autres infrastructures liées à la montée des eaux. L'eau est montée de six à sept pieds à certains endroits.
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Bien sûr. Nous avons eu cette conversation au sujet de l'infrastructure qui se trouve actuellement dans le bassin de la rivière à la Pluie et le lac des Bois.
Une grande partie de cette infrastructure existe depuis des décennies maintenant. Il y a des points d'étranglement naturels tout au long, et c'est là que la rivière à la Pluie ne peut pas faire passer suffisamment d'eau pour faire baisser le niveau du lac à la Pluie et du lac Namakan, et on arrive à ce niveau d'eau élevé. De même, pour l'eau qui sort de la rivière Winnipeg pour faire baisser le lac des Bois, qui est le grand réservoir de stockage, et ensuite le lac Seul, il ne peut pas s'écouler assez d'eau rapidement pour alléger cette pression. On peut voir des tombes érodées dans le lac Seul. Il y a des ossements physiques qui apparaissent sur les rivages.
Ceci étant dit, c'est la raison pour laquelle nous sommes assis ici maintenant. C'est pour commencer à refaire ou à manipuler ces points d'étranglement, mais est‑ce que manipuler davantage la Terre Mère est vraiment la bonne réponse? La conversation au grand conseil porte sur la façon dont nous pouvons faire un meilleur travail pour obtenir plus de renseignements afin que nos prédictions soient plus précises.
Ce qui me préoccupe, c'est que la courbe des niveaux optimaux dans le bassin des lacs de la Pluie et Namakan est passée de 0 à 2 au cours des deux dernières années en ce qui concerne les prévisions de sécheresse ou d'inondation, et nous sommes censés être les experts. Ces modèles et ces ingénieurs sont censés être les experts. Cependant, nous sommes humains et nous avons besoin d'autant de renseignements que possible.
C'est là que nous commençons à envisager la question en tant que partenaires du traité. C'est un problème pour tout le monde, et nous devons commencer à adopter une approche plus holistique dans notre façon de parler de la réglementation de l'eau, parce que ce n'est pas seulement l'élargissement des barrages et des points d'étranglement qui va nous sortir de cette situation; c'est la gestion de notre relation avec cette eau, l'apport de plus de connaissances et l'harmonisation des systèmes de gouvernance pour vraiment faire un meilleur travail.
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Je vous remercie, monsieur le président.
Je remercie l'ensemble des témoins d'être avec nous.
Mes prochaines questions s'adresseront au chef Thomas et à la cheffe Diabo, du Conseil mohawk d'Akwesasne.
Comme députée du Québec, j'ai rencontré à quelques reprises des membres de la communauté d'Akwesasne en ce qui concerne, notamment, le traité Jay, qu'ils connaissent bien.
Notre étude parle de situations d'urgence et de crise, en plus de la question de la frontière canado-américaine et des difficultés de toutes sortes que cela cause pour la communauté d'Akwesasne.
Chef Thomas et cheffe Diabo, dans une situation de crise que la communauté pourrait vivre ou a vécue, quelles sont les difficultés supplémentaires qui devraient être levées pour vous permettre de mieux répondre aux besoins de la communauté des deux côtés de la frontière? Pour vous, il s'agit vraiment d'un cas unique.
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Pendant la pandémie, par exemple, à cause de l'application ArriveCAN, il était difficile pour nos médecins de se rendre dans les foyers pour personnes âgées. Ils venaient du Canada, mais ils devaient passer par les États-Unis, et il était donc difficile pour eux de repasser par là. Même si ce n'était que pour 8 à 10 heures par jour, ils ne pouvaient pas le faire, ce qui a entravé notre secteur des soins de santé. Nous avions très peu de médecins et très peu d'infirmières, et il en allait de même pour la Croix-Rouge américaine. Il était difficile pour les employés de la Croix-Rouge américaine de venir nous aider à cause de la frontière internationale. Ils n'étaient pas membres d'Akwesasne, donc ils n'avaient pas le droit d'entrer. Ils devaient passer par tout le processus d'ArriveCAN.
Toutes nos infirmières, les préposés aux services de soutien et les infirmières en santé communautaire commençaient à être fatigués, nous avions donc besoin d'un soutien pour entrer. La Croix-Rouge américaine n'a pas été en mesure de venir pendant la COVID.
Dans notre district, il pouvait s'agir d'un problème aussi mineur que la réparation de ma laveuse et de ma sécheuse. Personne ne venait de l'Ontario pour réparer nos appareils au Québec. Nous devions transporter nous-mêmes nos appareils de l'autre côté de la frontière.
Une grande partie de nos marchandises... Nous ne pouvions pas obtenir de bois de construction; nous ne pouvions pas recevoir de livraisons. C'est difficile dans les districts du Québec, parce qu'il faut passer par l'État de New York. De l'État de New York, on ne peut pas passer au Québec, à cause de la frontière. Il n'y a pas de frontière surveillée, mais les personnes doivent quand même se présenter aux douanes américaines à Massena.
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Il y a la géographie de l'ensemble. Notre district de Tsi Snaihne et le district de Kana:takon ont de l'eau sur la partie nord et de la terre sur la partie sud. Le seul moyen d'y accéder est de passer par les États-Unis, avec toutes les restrictions frontalières pendant la COVID. Avant la COVID, il n'y avait pas de problème, parce que nous n'avions pas de restriction à la frontière, mais nous étions vraiment exposés à beaucoup de ces choses.
Heureusement, nous avons une collectivité fantastique. Tout le monde se mobilise et se porte volontaire. Si l'on parle des mesures supplémentaires que nous avons prises pour naviguer dans la COVID ou toute autre chose qui s'est présentée, je peux vous dire que nos gens se sont vraiment mobilisés.
En ce moment, nous souffrons beaucoup de la fatigue de la COVID, parce que nous n'avons pas pu obtenir ce soutien extérieur. Beaucoup de gens ne comprennent pas comment Akwesasne est construit jusqu'à ce qu'ils visitent Akwesasne et voient la frontière et toutes les difficultés auxquelles nous sommes confrontés. Notre peuple attend des réponses, il essaie de comprendre comment s'y prendre.
Au fil des ans, nous avons été habitués à dire: « D'accord, nous viendrons vous chercher en bateau sur l'île Cornwall, vous amènerons en bateau jusqu'à Tsi, vous laisserons vaquer à vos occupations, puis vous ramènerons. » Les coutumes américaines et les gens à Washington, et parfois les gens ici à Ottawa, ne comprennent pas ce à quoi nous sommes confrontés jusqu'à ce qu'ils viennent voir ce qui se passe à Akwesasne. Souvent, nous sommes obligés de faire les choses nous-mêmes...
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À l'heure actuelle, nous avons une entente avec le bureau de l'ASFC à Cornwall. Nous avons un décret de remise qui nous accorde cette liberté. Nous n'avons pas la même liberté au port de Dundee, qui se trouve dans la partie la plus à l'est de notre réserve. Cela nous mène directement à Montréal.
En fait, le Traité de Jay parle de nos droits individuels, pas de nos droits collectifs. Un décret de remise à Dundee, qui correspondrait à celui de Cornwall, serait probablement un premier pas. Je ne crois pas que cela résoudrait le problème. Je crois qu'il y a d'autres choses à régler entre les trois gouvernements — notre gouvernement, le gouvernement des États-Unis et le gouvernement canadien — pour le reconnaître.
Même en ce qui concerne le financement, lorsque nous recevons des fonds, ils sont attribués uniquement à l'Ontario. Ils ne sont pas attribués à Akwesasne; ils sont attribués à l'Ontario. Nous avons trois administrations, et tout le monde est dans le même bain. J'ai de la famille qui vit du côté américain. Ils ne sont pas différents de moi, et ils vivent tous à Akwesasne, mais il n'y a de financement que pour certaines personnes seulement. J'appelle cela un financement discriminatoire parce qu'il ne peut pas servir tout le monde, même si nous sommes tous unis.
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[
La députée s'exprime en inuktitut ainsi qu'il suit:]
ᓯᕗᕐᓕᕐᒥ, ᐋ, ᐅᓂᒃᑳᕆᐊᖅᑐᓵᖅᑐᓯ ᐊᒃᓱᐊᓗᒃ ᖁᔭᓕᒍᒪᕙᑦᓯ ᐊᑦᓱᐊᓗᒃ ᐅᐱᒋᒐᑦᓯ ᑕᒪᒃᓯ, ᐋ, ᑲᓇᑕᓕᒫᕐᒥᒃ ᓯᕗᓕᖅᑎᐅ-ᒐᑦᓯ, ᐋ, ᓴᖅᑭᔮᖅᑎᑦᑎᑦᓯᐊᕋᑦᓯ ᑕᒪᓐᓇ ᐱᓕᕆᖃᑎᒌᑦᓯᐊ-ᕆᐊᖃᕐᓂᖅ, ᐋ, ᐱᒻᒪᕆᐅᓂᖓᓂ ᐊᒻᒪᓗ ᖃᓄᖅ ᑲᔪᓯᑦᓯᐊ-ᕈᓐᓇᕐᒪᖔ, ᐋ, ᑐᑭᓯᕚᓪᓕᖅᑐᖓ ᓄᓇᒋᔭᑦᓯᓐᓂᒃ, ᐋ, ᐊᐅᓚ-ᓂᕆᔭᖏᓐᓂᒃ ᑭᓯᐊᓂ ᐅᓂᒃᑳᒃᑲᓐᓂᕈᓐᓇᕐᒪᖔᑦᓯ ᐃᓕᒃᓯ ᑖᒃᑯᐊ, ᐋ, ᓯᕗᓕᖅᑎ ᓰᑉᑎᐊᐴᒃᑯᓐᓄᑦ ᐊᐱᕆᒍᒪᕗᖓ, ᑖᒃᑯᐊ ᓲᕐᓗ ᑐᓴᓪᓗᐊᑕᓵᕋᒃᑭᑦ, ᐋ, ᐃᓕᓐᓂᐊᖅᑐᑯᓗᐃᒃᒎᖅ ᓯᑰᓪᐸᔅᑰᖅᓱᑎ ᐃᑲᕐᕋᐅᑉ ᓇᑉᐸᖓᓐᓂᒃ ᐃᑭᒪᒋᐊᖃᕐᒪᑕ ᐃᓕᓐᓂᐊᕆᐊᖅᓱᑎᒎᖅ, ᑖᒃᑯᐊ, ᐋ, ᐅᓂᒃᑲᐅᑎᒃᑲᓐᓂᕆᐊᕈᓐ-ᓇᖅᐱᑎᒎᖅ ᖃᓄᐃᒻᒪᑦ ᑕᐃᒫᑎᒋ ᐊᑯᓂᐅᑎᒋᔪᕐᓗ ᐊᒻᒪᓗ ᖃᓄᖅ ᐊᒃᑐᐊᓂᖃᓲᖑᒻᒪᖔᖅ ᐃᓚᒋᔭᖏᓐᓄᑦ ᑖᒃᑯᐊ ᐃᓕᓐᓂᐊᕐᓂᐊᖅᑕᒥᓐᓂᒃ, ᐋ, ᑲᔪᓯᑦᓯᐊᕐᓂᐊᕈᑦᑎᒃ, ᑐᑭᓯᓇᕐᓂᕈᒪ.
[Les propos en inuktitut sont interprétés en anglais puis traduits ainsi:]
Merci beaucoup aux témoins qui nous ont présenté des exposés. Je suis très fière de vous, en particulier de la part du Canada, et du leadership dont vous avez fait preuve, de l'appui considérable que vous avez démontré et du fait qu'il est très important de se soutenir mutuellement pour mener à bien ce projet.
Je crois savoir que dans vos opérations communautaires — j'aimerais poser la question à la cheffe Diabo, si elle peut nous le dire — le bus scolaire met plus d'une heure et demie pour aller à l'école. Pouvez-vous éclaircir ce point ou nous en dire un peu plus à ce sujet, sur le temps qu'il faut pour traverser les frontières et sur l'impact que cela a sur les familles, en particulier sur les enfants qui vont à l'école pour s'instruire?
[Traduction]
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[
La députée s'exprime en inuktitut ainsi qu'il suit:]
ᐋ, ᑭᖑᓪᓕᕐᒥ ᐊᐱᕆᓂᐊᖅᐸᑦᓯ ᖃᓄᕐᓕ, ᐋ, ᐊᓯᔾᔩᒋᐊᒃ-ᑲᓐᓂᕈᓐᓇᕋᔭᖅᐱᓯ ᓲᕐᓗ ᐅᖄᓂᖅᑲᐅᒐᓗᐊᖅᓱᓂ ᑖᓐᓇ ᐱᖃᑖ, ᐋ, ᐊᓯᔾᔩᒋᐊᕈᓐᓇᕋᔭᕐᒪᖔᑦ, ᐋ, ᐋᒻ, ᑯᐊᕐᓐᐅᐊᓪ ᑖᓐᓇ ᐃᔾᔪᐊᖅᑕᐅᖁᔭᐅᓪᓗᓂ ᑭᓯᐊᓂ ᑖᒃᑯᐊ ᐃᓕᓐᓂᐊᖅᑐ-ᑯᓗᓐᓄᑦ ᓴᐳᔾᔭᐅᑦᓯᐊᖁᓪᓗᒋᑦ ᖃᓄᖅ ᐊᓯᔾᔩᒋᐊᖁᔨᒐᔭᖅᐱᑦ ᖃᓄᖅ ᒐᕙᒪᑐᖃᒃᑯᓐᓄᑦ ᑐᒃᓯᕋᒐᔭᖅᐱᑦ ᑖᒃᑯᐊ ᐃᑲᔪᖅᑕᐅ-ᒋᐊᒃᑲᓐᓂᖁᓪᓗᒋᑦ, ᑖᒃᑯᐊ ᐃᓕᓐᓂᐊᖅᑐᑯᓗᐃᑦ.
[Les propos en inuktitut sont interprétés en anglais puis traduits ainsi:]
Si vous deviez changer la situation donnée comme exemple à Cornwall en vue de protéger les élèves, quels changements effectueriez-vous? Quels types de changements aimeriez-vous que le gouvernement fédéral apporte pour mieux venir en aide aux élèves?
[Traduction]
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Merci, monsieur le président.
Je remercie les témoins de leur présence aujourd'hui.
En ce qui concerne la coordination que vous effectuez et dont vous parlez, je pourrais poser la question politique: Entre les deux pays, les deux provinces, les deux comtés, avec lequel est‑il le plus facile de traiter? Je sais toutefois que vous ne répondrez pas à cette question. Vous avez forgé un partenariat, et vous savez comment le faire fonctionner, ce qui est incroyable.
J'aimerais interroger M. King sur un point soulevé dans votre témoignage, car je pense qu'il vous concerne également.
Monsieur King, nous parlions de l'eau. Dans ma circonscription, j'ai deux exemples. Dans le premier, nous travaillions avec des Autochtones et nous avons dû nous adapter pour faire face aux inondations causées dans ma circonscription par les deux principaux cours d'eau. Dans votre circonscription, ce que je veux aborder — vous n'en avez pas beaucoup parlé, mais vous l'avez mentionné —, c'est le défi psychologique posé par la constante obligation de déraciner des gens de leur territoire, en milieu isolé, pour les relocaliser dans une zone urbaine. Quels problèmes en résultent, et comment pouvons-nous les résoudre? Qu'est‑ce que vous recommandez?
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Le problème est énorme. Être obligé d'évacuer son domicile a un énorme impact mental, émotionnel et spirituel.
Une des principales difficultés a trait aux diverses zones de compétence dont Akwesasne est l'objet. Le Traité no 3 couvre le Manitoba et l'Ontario, mais l'eau s'écoule aussi du Minnesota, et il y a des relations au Minnesota et au Manitoba.
En fait, de nombreux membres de nos communautés choisissent d'aller se réinstaller vers l'ouest dans une nation anishinabée de plus grande taille, à Winnipeg et au Manitoba, qui s'apparente davantage à un port d'attache. On assiste actuellement à une aggravation de cet impact émotionnel, spirituel et mental, parce que nous pouvons uniquement financer les opérations d'évacuation en Ontario et que nous devons relocaliser les gens à plus grande distance au lieu de les réinstaller à quelques heures d'automobile, par exemple à Winnipeg, où nos membres ont souvent des relations et de la famille.
Le volet évacuation témoigne de notre état de préparation et du besoin de mieux régulariser les cours d'eau et d'améliorer nos mesures de préparation pour ne pas avoir à évacuer, mais advenant la nécessité d'évacuer, il faut mettre en place des protocoles qui nous permettront de le faire vers un endroit qui sera le plus confortable possible pour les personnes évacuées, et de les retourner chez elles le plus rapidement possible.
:
Merci, monsieur le président.
Merci à tous les témoins.
J'ai entendu aujourd'hui des présentations très intéressantes, qui mettent en évidence quelques-uns des défis que doivent relever les communautés autochtones aux prises avec des situations d'urgence.
Ma question concerne le Traité no 3.
J'ai écouté avec un réel intérêt. Je viens des Territoires du Nord‑Ouest. Nous avons deux réserves, mais la plupart de nos communautés sont des communautés autochtones, et il y a un certain nombre de gouvernements locaux. Il y a des bandes indiennes et des conseils métis. Dans certaines communautés, il y a des conseils inuits. Nous avons ensuite le gouvernement municipal et le gouvernement des Territoires du Nord‑Ouest, et puis, en cas d'urgence, le gouvernement fédéral a un rôle à jouer.
Tout cela exige beaucoup de coopération. Dans certains cas il y a des alliances, dans d'autres cas on a signé des accords de coopération qui délimitent le rôle de chaque partie. Toute confusion peut coûter des vies, et toute incertitude entourant la répartition des rôles peut menacer les infrastructures et les autres biens, ou même la vie humaine.
Je sais que dans certaines provinces, comme la Colombie‑Britannique, des accords trilatéraux assurent la coordination entre les Premières Nations et les autorités fédérales et provinciales. Je demande au représentant du Traité no 3 s'il serait également bénéfique d'avoir un accord et des arrangements trilatéraux en Ontario, à son avis.
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Tout à fait, je vais faire de mon mieux pour être le plus bref possible.
Ce que vous voyez dans les diapositives, ce sont deux modes parallèles de gouvernance. L'un est celui de la nation anishinabée dans le Traité no 3, et l'autre réside dans les systèmes de gouvernance occidentaux, dans ce cas harmonisés par la signature du Traité no 3.
Ce qui arrive le plus souvent quand on parle, par exemple, de protection de l'enfance ou de gestion des urgences « en partenariat » avec des entités de la Couronne, c'est que celles‑ci nous diront qu'elles financeront tel ou tel travail, qui devra être fait de telle ou telle façon. Ces entités nous dictent les protocoles de mise en œuvre, qui doivent être respectés à l'intérieur de ce cadre occidental.
Voilà le problème. Pour la protection de l'enfance par exemple, ce sont les autorités fédérales et provinciales qui dictent comment s'occuper des enfants anishinabés. Ce que nous devons vraiment chercher à faire, c'est harmoniser ces approches de gouvernance pour que, dans les faits, sous l'égide des protocoles et des processus du Traité no 3, ce soit la nation anishinabée qui guide la protection de l'enfance, et ce, d'une manière culturellement sûre et adéquate qui ne nous fait pas retourner aux politiques d'intégration au paradigme occidental.
En bout de piste, quand on parle de participation et d'inclusion du savoir traditionnel et des Premières Nations, il faut privilégier l'harmonisation et le fonctionnement dans cet espace de traité, au lieu de simplement participer ou d'essayer de superposer deux structures de gouvernance.
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Étant donné que la semaine dernière nous avons convenu, avec quelques amendements, de donner la priorité au projet de loi , cela nous mène au 28 octobre pour la dernière séance. Ensuite, bien sûr, nous devrons procéder rapidement à l'examen article par article, ce qui nous mène au début de novembre.
J'ai également fait mention de deux autres sujets à revoir. Le premier est le rapport actualisé du programme des soins de santé non assurés, que les analystes mettront à jour à la lumière des amendements, des nouvelles résolutions et des nouvelles recommandations que nous avons proposés. J'ai aussi dit qu'à un moment donné — ce jeudi par exemple —, nous allions examiner les études futures. Les instructions de rédaction de l'étude dont nous discutons actuellement sont également importantes.
Dans les jours et les semaines à venir, nous devrions décider de ce qui suivra immédiatement l'étude du projet de loi . Devrions-nous décider de la rapidité avec laquelle nous voulons traiter l'un des trois points? Lesquels des trois devrait‑on aborder, et dans quel ordre? Devrait‑il s'agir des instructions de rédaction, du rapport des soins de santé non assurés ou de la décision sur les études futures, et dans quel ordre?
Monsieur Schmale, allez‑y.