Bienvenue à la 122e réunion du Comité permanent des affaires autochtones et du Nord de la Chambre des communes.
Comme toujours, je tiens d'abord à souligner que nous sommes réunis sur le territoire ancestral et non cédé des Algonquins-Anishinabe et à exprimer notre gratitude de pouvoir faire le travail important de ce comité sur les terres dont ce peuple est le gardien depuis des temps immémoriaux.
Conformément à l'ordre de renvoi du mercredi 5 juin 2024, le Comité reprend l'étude du projet de loi , Loi concernant l'eau, les sources d'eau, l'eau potable, les eaux usées et les infrastructures connexes sur les terres des Premières Nations.
Chers collègues, vous devez savoir que nous avons invité divers gouvernements à venir présenter leur point de vue au Comité, mais nous ne réussissons pas à trouver un moment qui convient pour les recevoir. Soyez assurés que nous avons envoyé une invitation à six gouvernements distincts, et je crois qu'ils nous soumettront un mémoire.
Cela dit, j'aimerais souhaiter la bienvenue aux témoins qui sont ici aujourd'hui.
De l'Alberta Wildlife Federation, nous accueillons le directeur général, Kelly Carter. Du Conseil mohawk de Kahnawake, nous accueillons le grand chef Cody Diabo, qui se joint à nous par téléconférence, de même que Mme Katie Spillane, avocate-conseil. En personne, représentant les Six Nations de la rivière Grand, nous accueillons la cheffe Sherri‑Lyn Hill, ainsi que M. Greg Frazer.
Nous allons commencer par les déclarations liminaires. Chaque témoin disposera de cinq minutes pour faire sa déclaration, puis nous procéderons à la période de questions. Commençons par le grand chef Cody Diabo, par téléconférence.
Je vous cède la parole pour cinq minutes, tout au plus.
Je suis le grand chef Cody Diabo, du Conseil mohawk de Kahnawake. Le conseil remercie le Comité de son invitation à présenter son point de vue concernant le projet de loi , Loi sur l'eau propre des Premières Nations. Nous sommes reconnaissants pour cette occasion, étant donné que, comme pour bien d'autres dossiers, le processus de consultation à l'égard de ce projet de loi a été, bien franchement, lamentable.
Le conseil est solidaire des populations autochtones au pays qui se battent pour avoir accès à de l'eau potable. Toutefois, nous nous opposons au projet de loi , qui reproduit les mauvaises positions du Canada à l'égard des droits inhérents des Autochtones à l'autonomie gouvernementale et limiterait le droit de Kahnawake de gouverner les eaux de son propre territoire. Les Kanienkehaka de Kahnawake sont autonomes depuis des temps immémoriaux. Nous exerçons notre droit inhérent à l'autonomie gouvernementale, conformément au droit des Haudenosaunee, et non en vertu d'un quelconque pouvoir délégué.
Les bassins hydrographiques de la vallée du Saint‑Laurent permettent depuis toujours à notre communauté et à notre peuple de subsister. Nous pêchons, chassons et trappons dans ces eaux et aux abords de celles‑ci, nous y récoltons des aliments et des plantes médicinales, nous y campons, nous nous y déplaçons en canot et nous y élevons nos familles. Nous sommes profondément liés à ces eaux. Elles font partie intégrante de notre culture et de notre société.
Ce sont les Kanienkehaka de Kahnawake, et personne d'autre, qui protègent les eaux qui nous permettent de subsister, et qui décident de la manière dont nos services de traitement des eaux seront gérés.
Notre principale objection au projet de loi est sa prétention d'affirmer notre droit inhérent à l'autonomie gouvernementale en ce qui concerne les eaux alors qu'il tente de subordonner nos lois aux lois fédérales. Le principal mécanisme utilisé à cette fin est l'article 8 du projet de loi, qui est offensant pour deux raisons.
Premièrement, l'article 8 renforce la position paternaliste du Canada en assujettissant un domaine de compétence autochtone à une série générique de lois fédérales. C'est inacceptable. Les pouvoirs des Autochtones ne sont pas définis ou limités par le droit canadien. On ne peut les limiter artificiellement aux domaines de compétence considérés comme faisant partie intégrante de cultures autochtones distinctes. Le Conseil mohawk de Kahnawake a signalé cela dans les consultations fort limitées qui ont précédé le dépôt du projet de loi, comme c'est typiquement le cas pour tous les projets de loi à l'égard desquels nous donnons une rétroaction.
Deuxièmement, pour ajouter l'insulte à l'injure, nous avons été outrés de constater que, dans l'ébauche suivante du projet de loi, la version que vous étudiez présentement, des lois supplémentaires ont été ajoutées à l'article 8, sans la moindre consultation. La Loi maritime du Canada et la Loi sur les eaux navigables canadiennes ont d'énormes implications pour la gouvernance de la voie maritime du Saint‑Laurent, qui traverse directement notre territoire.
L'inclusion de ces lois à l'article 8 semble cibler expressément Kahnawake dans le but de limiter sérieusement notre capacité de gouverner nos propres eaux. Cela contredit complètement l'objet déclaré du projet de loi , qui consiste à reconnaître que la protection des eaux que nous buvons nécessite une reconnaissance de nos droits à protéger nous-mêmes ces eaux.
Le Conseil mohawk de Kahnawake dénonce activement l'exclusion de Kahnawake de toute participation à la gouvernance et à l'intendance du fleuve Saint‑Laurent et de sa voie maritime. Dans le contexte de l'étude du projet de loi par le Parlement, nous vous demandons de modifier la Loi maritime du Canada afin d'y inclure la reconnaissance et la protection de nos droits par le gouvernement. Le Conseil mohawk de Kahnawake a également réclamé à répétition des changements à la gouvernance de la voie maritime afin d'honorer notre droit de participer à la gouvernance de ces eaux essentielles qui sont fermement situées à l'intérieur de notre territoire. Comme je l'ai dit, à ce jour, nos préoccupations tombent dans l'oreille d'un sourd, comme c'est souvent le cas.
Pour qu'il y ait une véritable réconciliation, le Canada doit cesser de tenter de nous gouverner et de gouverner tous les aspects de notre territoire. Plus tôt le Canada réalisera qu'il n'a pas d'autorité sur les peuples des Premières Nations, plus tôt pourra s'opérer une véritable réconciliation.
Bien que le Conseil mohawk de Kahnawake appuie entièrement l'accès de toutes les populations autochtones à de l'eau potable, nous nous opposons à l'inclusion de lois régissant la voie maritime du Saint‑Laurent dans le projet de loi et mettons fermement en garde le Canada contre l'adoption d'une approche à la pièce pour s'ingérer dans un domaine qui relève légitimement de notre compétence.
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Nia:wen. Je vous remercie de me donner l'occasion de faire part de mon point de vue à l'égard du projet de loi .
Je m'appelle Sherri‑Lyn Hill. Je suis la cheffe du 59e conseil élu des Six Nations du territoire de la rivière Grand. Il s'agit de la Première Nation la plus populeuse du Canada, et elle est située à une brève distance en voiture de Toronto, en Ontario.
Veuillez noter qu'un mémoire a été préparé pour étayer ma présentation. Je vais écourter le nom de ma communauté pour le reste de ma déclaration et parlerai simplement des Six Nations.
Je n'arrive pas à croire qu'en 2024, dans un pays du G7, il faut adopter un projet de loi pour approvisionner les Premières Nations en eau potable, mais c'est bien là que nous en sommes.
Parlons d'égalité en matière d'eau. Les normes varient au pays. Premièrement, la Loi sur les ressources en eau du Canada régit les ressources en eau dans l'intérêt de l'ensemble des Canadiens. Cette loi lie Sa Majesté. Deuxièmement, l'accès des Ontariens à de l'eau potable fait l'objet de mesures de protection de la source au robinet et est assujetti à des normes d'analyse juridiquement contraignantes. Puis, nous avons le projet de loi , qui prévoit des dispositions non contraignantes obligeant simplement le gouvernement à promettre de « faire de son mieux ».
C'est une gifle en plein visage. Il n'est pas étonnant que les Premières Nations fassent souvent appel aux tribunaux pour obliger le gouvernement à assumer ses responsabilités lorsqu'elles ont un problème. Les Six Nations se battent depuis des décennies pour avoir accès à de l'eau potable, mais sans succès. La plupart des Haudenosaunee des Six Nations dépendent d'une source souterraine d'eau potable non protégée depuis que les terres nous ont été concédées par le Traité Haldimand, en 1784.
Le gouvernement fédéral sait depuis des décennies que l'eau des Six Nations est insalubre. Le premier système d'eau communautaire, qui approvisionnait seulement 11 % des ménages, a connu des problèmes de contamination qui ont donné lieu à des avis de faire bouillir l'eau dans les années 1990. En 2022, les services de santé des Six Nations ont publié un rapport sur les analyses d'eau effectuées entre 2003 et 2022, qui révèle que les problèmes de salubrité de l'eau restent d'actualité. Il faudra 30 années ou plus pour fournir des services d'approvisionnement en eau aux membres qui vivent dans la réserve.
L'accès à l'eau potable est une nécessité pour toute vie. Aucun être humain, végétal ou animal ne peut survivre sans elle. Le manque d'accès à de l'eau potable sûre a un effet profond sur la qualité de vie. Près de 2 000 membres aînés vivant dans ma réserve ont passé la majeure partie de leur vie à charrier de l'eau pour leur famille. Certains d'entre eux, âgés de plus de 80 ans, continuent de monter dans des camions à une station de remplissage.
J'avais espéré que le projet de loi engagerait le Canada à fournir plus que le statu quo.
Dans un rapport de 2021, la vérificatrice générale a déclaré que « [...] Services aux Autochtones Canada n'a pas fourni l'appui nécessaire pour garantir que les collectivités des Premières Nations ont un accès continu à une eau potable salubre. » De plus, le rapport signalait que « [...] Services aux Autochtones Canada n'avait pas modifié la formule de financement du fonctionnement et de l'entretien des réseaux d'alimentation en eau des Premières Nations depuis sa création, il y a 30 ans. »
De nombreux aspects de ce projet de loi sont préoccupants. L'utilisation répétée de l'expression « faire de son mieux » ne contraint pas le gouvernement du Canada à agir. Plusieurs modifications sont nécessaires pour atteindre les objectifs du projet de loi.
Premièrement, la politique de consultation et d'accommodement des Premières Nations doit être respectée. Ensuite, la définition de « corps dirigeant » d'une Première Nation doit mentionner le gouvernement légalement reconnu.
Le projet de loi doit garantir aux Premières Nations un approvisionnement en eau potable sûre qui répond à tous leurs besoins actuels et futurs. Le projet de loi C‑61 doit exiger des résultats. Il doit également garantir un approvisionnement en eau qui répond aux besoins économiques et culturels. Il doit obliger le Canada à fournir un financement pour les services d'approvisionnement en eau et faire en sorte que toutes les Premières Nations aient accès au règlement exécutoire des litiges.
D'autres aspects doivent être renforcés pour garantir le respect des droits inhérents des Premières Nations, droits auxquels les Premières Nations n'ont jamais renoncé.
Encore une fois, nia:wen. Je vous remercie de m'avoir donné cette occasion.
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Monsieur le président, mesdames et messieurs les membres du Comité, je vous remercie de m'avoir invité à m'adresser à vous aujourd'hui.
Je m'appelle Kelly Carter et je suis directeur général de l'Alberta Wildlife Federation.
Aujourd'hui, je m'adresse à vous depuis le territoire algonquin anishinabe non cédé en tant que visiteur à Ottawa. J'habite à Edmonton, qui est située sur le territoire visé par le Traité N o 6. L'Alberta Wildlife Federation rend hommage à l'ensemble des Premières Nations, des Inuits et des Métis, ainsi qu'à leurs précieuses contributions à ce territoire.
L'Alberta Wildlife Federation est un organisme qui représente plus de 16 000 membres de diverses origines qui sont réunis par leur amour de la chasse, de la pêche et de l'exploration des grands espaces. L'eau fait partie intégrante de nos communautés: nous aimons y vivre, y travailler et y jouer.
Tout d'abord, je tiens surtout à réaffirmer notre appui au droit de la personne que constitue l'accès à de l'eau potable sûre et propre et à l'assainissement des eaux usées. Comme il s'agit d'un droit de la personne, il s'applique à tout le monde, sans exception. Nous sommes reconnaissants des efforts déployés pour améliorer la qualité de l'eau potable, surtout sur les terres des Premières Nations au Canada. Ces efforts s'imposent depuis longtemps.
Après avoir lu le projet de loi , l'Alberta Wildlife Federation tient à faire part au Comité de quelques réflexions et points de vue. Nous appuyons l'intention du projet de loi C‑61 de s'attaquer à la question de l'eau potable et d'améliorer la qualité de cette dernière pour ceux qui vivent sur les terres des Premières Nations et ceux qui les visitent. L'accès à un approvisionnement fiable en eau potable sûre et propre est essentiel.
Le terme « sources d'eau » figure plusieurs fois dans le projet de loi, mais il n'y est pas défini. Nous sommes préoccupés par la façon dont ce terme pourrait être utilisé dans l'application de la mesure législative et par les répercussions que cette dernière pourrait avoir sur nos communautés qui dépendent des activités de loisir en plein air. Cette question est soulevée à l'alinéa 5(1)b), qui se lit comme suit: « [...] la gestion et la surveillance efficaces à toutes les étapes de la prestation des services relatifs à l'eau — de la protection des sources d'eau [...] »
En quoi consiste cette protection? Elle pourrait être interprétée de façon large et avoir d'énormes conséquences sur ceux qui aiment pêcher à la ligne dans nos rivières et nos lacs, ainsi que sur tous les Canadiens qui veulent explorer nos cours d'eau au moyen de planches à pagaie, de kayaks et d'autres embarcations.
Après avoir examiné le projet de loi, nous ne savions pas trop ce qu'était une « zone de protection » pour les sources d'eau, ni quelles seraient les répercussions de la création d'une telle zone. L'article 29 prévoit que les mesures législatives des Premières Nations doivent « prot[éger] autant ou davantage l'environnement que » les lois actuelles énumérées dans le projet de loi. Ces mesures législatives doivent être adoptées en collaboration avec tous les ordres de gouvernement quand elles ont une incidence sur tout cours d'eau qui n'est pas situé sur les terres des Premières Nations. La création d'une commission des eaux des Premières Nations est une bonne chose, mais, encore une fois, nous constatons que cette partie du projet de loi contient une section sur les plans de protection des sources d'eau. Le gouvernement du Canada, de concert avec les gouvernements provinciaux, a une part de responsabilité en ce qui concerne les sources d'eau.
Plus nous lisons le projet de loi, plus il devient évident que la protection des sources d'eau est un thème général récurrent, mais qui n'est pas défini. Pourquoi nous en inquiétons-nous? Parce que, généralement, une telle protection empêche la chasse et la pêche et réduit les possibilités.
Je tiens à souligner que tous les Canadiens doivent pouvoir profiter de l'eau, y avoir accès, la boire et naviguer sur elle. Le projet de loi pourrait causer des problèmes si l'accès aux plans d'eau était restreint et si des possibilités de pêche étaient éliminées, restreintes ou contrôlées davantage. Nous voulons savoir quels sont les garde-fous prévus pour protéger ces intérêts.
Nous sommes préoccupés par le fait que les dispositions de protection des sources d'eau prévues dans le projet de loi aillent au‑delà des mesures nécessaires pour fournir de l'eau potable sûre. Toute discussion concernant les sources d'eau devrait inclure tout le monde, car nous sommes tous concernés par la gestion de l'eau.
Je tiens à souligner que les communautés de pêcheurs, de chasseurs et de trappeurs contribuent à hauteur de 13,2 milliards de dollars au PIB du Canada, qu'elles engagent pour 18,9 milliards de dollars de dépenses directes et qu'elles génèrent 107 000 emplois canadiens, qui coûtent environ 6,4 milliards de dollars en salaires. Ces chiffres sont tirés d'un rapport du Conference Board du Canada publié en 2019. Au Canada, il y a 2,9 millions de pêcheurs à la ligne titulaires d'un permis, et la pêche récréative rapporte 10,3 milliards de dollars à l'économie. Selon Nanos Research, 9 Canadiens sur 10 appuient la chasse, la pêche et le piégeage.
L'eau est également essentielle à notre industrie touristique, qui doit également y accéder à des fins récréatives. Pensez à toutes les personnes qui participent à des excursions de descente en eau vive, aux guides de pêche et aux randonneurs qui veulent faire l'expérience de cette vaste ressource naturelle.
Je dresse ce portrait parce qu'il est essentiel de pouvoir accéder aux grands espaces pour participer à ce genre d'activités. Voilà qui nous ramène à l'incidence de la protection des sources d'eau et aux répercussions de l'application de la mesure législative. La façon dont le projet de loi sera interprété et les risques économiques qui pourraient en découler nous inquiètent. Le fédéral doit mettre en place des garde-fous pour protéger ces intérêts. Tout ce qui concerne les sources d'eau ou leur protection doit se faire dans un esprit de collaboration qui respecte les compétences provinciales et les intérêts de tous les Canadiens.
En résumé, nous respectons le droit de la personne que constitue l'accès à de l'eau potable sûre et propre et à l'assainissement des eaux usées. Nous sommes préoccupés par l'utilisation du terme « sources d'eau » dans tout le projet de loi et par son inclusion dans les dispositions concernant la commission des eaux des Premières Nations, car il pourrait avoir une incidence sur les communautés axées sur les activités récréatives. En outre, nous sommes préoccupés par l'absence de garde-fous dans le projet de loi.
Je vous remercie d'avoir pris le temps de m'écouter aujourd'hui et de m'avoir permis de m'adresser au Comité sur cette question importante. J'espère que toutes les communautés des Premières Nations pourront avoir accès à de l'eau potable sûre et propre le plus rapidement possible.
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Merci, monsieur le président.
Je remercie les témoins d'être venus à Ottawa.
Il y a déjà eu de nombreuses fermetures partout au pays, comme celles pour la conservation du caribou. Je viens du Nord-Est de la Colombie‑Britannique. Il y a également des fermetures éventuelles sur la côte Ouest liées au secteur de la pêche et à d'autres secteurs. Les Britanno‑Colombiens sont très conscients des fermetures, car elles nous ont déjà touchés personnellement.
Tout comme vous, les organisations de chasse et de pêche se posent beaucoup de questions sur les sources d'eau et les zones de protection connexes dont il est question dans le projet de loi . Selon le paragraphe 21(1), une zone de protection est définie comme étant... Le paragraphe ne contient pas de définition. C'est le ministre qui détermine ce qu'est une zone de protection. Selon moi, c'est la question qu'il faut se poser. C'est le ministre en poste qui décide de la définition du terme, puis de son application. Les gens seront alors empêchés de pêcher et de chasser dans des zones où ils pêchent et chassent depuis longtemps. On croit à tort que les gens pratiquent ces activités uniquement pour le plaisir, mais c'est souvent pour se nourrir. Vous avez probablement beaucoup d'amis qui remplissent leur congélateur pour survivre à l'hiver, qu'il s'agisse d'omble chevalier, d'orignal ou de chevreuil. Il s'agit de nourrir sa famille.
Avez-vous les mêmes préoccupations quant au fait que tous les Canadiens pourraient perdre l'accès à des zones de chasse et de pêche?
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Merci, monsieur le président.
Merci, monsieur Zimmer.
Je vais poursuivre sur le même sujet, simplement pour que nous puissions continuer dans la même veine.
En passant, je vous remercie tous d'être ici pour cet important débat.
Tous les témoins ont soulevé une certaine forme de préoccupation au sujet du projet de loi. Bien sûr, ils saluent également l'idée et les motifs qui sous-tendent le projet de loi. Je pense que c'est également très important. Les zones de protection sont un élément qui est très nébuleux et qui laisse beaucoup de latitude au ministre. Le ministre peut prendre des règlements sans même demander le consentement des Premières Nations.
Je vais commencer par la cheffe Hill.
Avez-vous les mêmes préoccupations concernant le fait que le ministre a préséance sur les Premières Nations pour déterminer ce qui constitue une zone de protection? Dans le même ordre d'idées, avez-vous des idées sur ce à quoi devrait ressembler une zone de protection? Au cours de l'étude du Comité, nous avons demandé à maintes reprises ce qu'est ou ce à quoi devrait ressembler une zone de protection. Certaines personnes ne le savent pas ou elles ont des idées très différentes à ce sujet.
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Merci de votre question.
Selon le projet de loi, le ministre a le pouvoir de prendre cette décision. Cela nous préoccupe beaucoup.
Je vais parler du contexte historique entourant les zones de protection. Au moment de notre accession aux Six Nations of the Grand River, on nous a donné six miles de chaque côté de la rivière Grand. C'était dans la foulée de la Révolution américaine. Nous avons perdu neuf millions d'acres de terrain à cause de la guerre. Nous nous sommes donc retrouvés dans le Sud de l'Ontario, en plein cœur du moteur économique du Sud de la province. En 1784, on nous a donné six miles de chaque côté de la rivière, incluant les affluents. Le territoire inclus allait de la source à l'embouchure, soit de Dundalk jusqu'au lac Érié.
Bien sûr, avec le temps, nous le savons tous, ce territoire s'est réduit. Nous sommes passés de 950 000 acres à 46 000 acres. Cependant, nous avons encore des revendications relatives au territoire et aux plans d'eau dans les six miles des deux côtés de la rivière Grand. Nous sommes toujours partie à différents traités comportant des dispositions relatives aux droits de chasse et de pêche comme le Traité Nanfan. Nous constatons qu'il y a souvent des restrictions sur tout. Vous parlerez probablement de compétence. Nous parlons de ces zones de protection.
Pour nous, les zones de protection sont là où se trouvent les sources de l'eau qui ont un impact sur nous. J'ai grandi au bord de la rivière. Ma maison est au bord de la rivière. On parle de six miles de chaque côté de la rivière. Or, ce n'est pas le ministre qui viendra nous dire jusqu'où vont les affluents ou encore jusqu'où va le territoire. Ces questions font d'ailleurs l'objet d'un recours devant les tribunaux.
Nous avons fait appel aux tribunaux au sujet de revendications territoriales fiduciaires de près d'un million d'acres. Sur ce territoire d'un million d'acres se trouvent notre bassin hydrographique et notre zone de protection. D'un point de vue historique, nous avons six miles de chaque côté, ce qui comprend tous les affluents, mais nous avons perdu tout cela.
Nous nous sentons un peu offensés. Nous trouvons offensant qu'un ministre vienne nous dire: « D'accord, vous avez droit à ceci et à cela. » C'est ce que nous pensons de cette question.
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Je pense que cela se rapporte aux deux autres points et je suis content que vous en ayez parlé, parce que, ensuite, on mentionne que le financement doit « être adapté aux besoins d'infrastructure présents et anticipés » et « être adapté à la planification du cycle de vie des infrastructures en fonction des besoins locaux ».
Pour moi, cela signifie que le ministre travaille avec les parties prenantes pour dire que nous comprenons qu'il y a des choses que nous devons faire et que cela concerne l'attribution de fonds, alors nous allons voir ce qui peut être fait pour renforcer cela.
Je viens d'une communauté des Premières Nations, d'une réserve où habitent 5 000 personnes. Notre objectif est de nous assurer que les communautés des Premières Nations aient accès à l'eau potable dans le respect des principes énoncés, mais nous savons qu'il n'existe pas de solution universelle convenant à toutes les situations. Votre communauté est plutôt grande et il existe des communautés de moins de 200 personnes.
Comment pouvons-nous arriver à protéger les besoins de toutes les grandes communautés et de toutes les petites communautés au moyen d'un seul libellé?
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Merci, monsieur le président.
Je remercie l'ensemble des témoins.
Je siège à ce comité depuis presque un an et je suis toujours estomaqué par les récits qui nous proviennent d'un bout à l'autre du Canada. Cela m'attriste de voir les gestes commis envers les communautés autochtones dont les membres ont été expropriés ou forcés à se déplacer.
Tout au long de son histoire, Kahnawake a subi d'énormes pertes relativement aux terres et à l'usage de ses cours d'eau, notamment dans le cadre de la construction de la Voie maritime du Saint‑Laurent. Je souhaite sincèrement que les recours juridiques qui sont en cours vous permettent de remédier de façon satisfaisante pour vous à des actes répréhensibles historiques et que cela permette une certaine réconciliation.
Grand chef Diabo, je vous remercie d'avoir attiré notre attention sur les éléments de l'article 8 du projet de loi, qui pose problème et qui a fait l'objet de consultations préalables. Les sources d'approvisionnement en eau des Premières Nations sont de plus en plus dégradées par les activités industrielles, le ruissellement agricole et les pratiques d'élimination des déchets sur les terres. Pourtant, les dirigeants des Premières Nations ont indiqué que les gouvernements autochtones ne sont pas impliqués dans la gestion de ces sources d'eau.
Pouvez-vous nous en dire davantage sur le type de collaboration que votre communauté voudrait avoir dans le cadre du projet de loi ? De quelle façon aimeriez-vous être consultés?
Par ailleurs, avez-vous une idée de ce que devrait être la définition d'une véritable zone de protection?
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Grand chef Diabo, dans le préambule de ma question, je reconnaissais les énormes pertes que vous avez subies relativement aux terres et à l'usage de cours d'eau dans le cadre de la construction de la Voie maritime du Saint‑Laurent.
Je vais passer à ma deuxième question.
Si le gouvernement fédéral a réellement l'intention de protéger les sources d'eau au Canada, il doit modifier, renforcer et appliquer les lois pour empêcher les industries de rejeter des effluents dans les sources d'eau et leur imposer la responsabilité de fournir des systèmes de traitement de l'eau potable donnant accès à une eau réellement salubre aux communautés touchées par leurs activités.
Les métaux et les substances cancérigènes dans le fond des Grands Lacs causent des inquiétudes sur le plan de l'infertilité des hommes autochtones, des problèmes liés aux maladies entériques et cutanées et de hauts taux de cancer au sein de la population. Ce sont toutes des préoccupations que nous avons entendues lors de témoignages devant le Comité. C'est sans compter les répercussions sociales, notamment sur le déroulement des activités au sein des communautés.
La construction d'un dépotoir de déchets nucléaires sur les abords de la Kitchissippi, soit la rivière des Outaouais, où 4 millions de personnes s'approvisionnent en eau, devrait être alarmante, à mon sens. Ça devrait être une évidence. Pourtant, on ignore les voix des communautés autochtones, qu'il s'agisse des Anishinabe ou des communautés en amont, comme la vôtre.
Quels gestes devraient être posés pour protéger nos cours d'eau et s'assurer qu'il n'y aura pas de dégâts irréparables qui se répercuteront sur les communautés en aval?
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C'est notre territoire à tous. Il n'a jamais été cédé.
Nous devons maintenant passer d'une province à l'autre. En fin de compte, l'Ontario travaille avec nous. Nous inclure dans le processus plus tard et reconnaître... Je déteste utiliser ce mot, car je ne veux pas dire que j'ai besoin de la reconnaissance du Canada. Toutefois, le Canada doit reconnaître qu'il n'est pas la seule nation ici, malgré toutes les lois qu'il a instituées, qu'il s'agisse de la Loi sur les Indiens ou d'autres lois plus récentes. Il faut inclure les Premières Nations dans la rédaction et dans le programme et la solution, plutôt que de leur dire: « Nous allons légiférer et vous devrez vous aligner à la fin de la journée ». Il faut revenir à l'article 35 et à ce genre de choses. Nous devons faire partie du processus. Si nous voulons traverser les analogues du temps, nous devons le faire ensemble. Il ne s'agit pas d'adopter une attitude paternaliste, où le Canada est ici, les provinces ici et les Premières Nations ici.
Nous sommes sur un pied d'égalité avec le Canada. En fin de compte, notre relation est avec la Couronne, le monarque britannique et le Canada. Le gouvernement fédéral assume cette responsabilité. Nous sommes sur un pied d'égalité avec le gouvernement fédéral. Nous devons commencer à travailler à ce niveau, ensemble.
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Qujannamiik, monsieur le président.
Je remercie les témoins de leur présence sur le projet de loi . C'est un projet de loi très important.
Je suis tout à fait d'accord avec vous, cheffe Sherri-Lyn Hill. Il est ridicule que nous soyons ici pour discuter de ce projet de loi, car la compétence en matière d'eau vous a été volée. Elle a été volée aux Premières Nations, aux Inuits et aux Métis. La façon dont ce projet de loi est rédigé... Ce n'est pas une façon très réconciliatrice de rendre cette compétence.
Je voudrais vous poser une question très rapide, à la cheffe Hill et au grand chef présent avec nous en vidéoconférence: L'un ou l'autre d'entre vous a‑t‑il été consulté sur ce projet de loi que l'on dit codéveloppé?
Madame la cheffe Hill, je peux commencer avec vous.
Je pense qu'il est particulièrement important de poser cette question, car, lorsque ce projet de loi a été présenté pour la première fois, il a été présenté comme étant « codéveloppé ». Lorsque j'ai demandé combien de Premières Nations seraient touchées et combien d'entre elles étaient impliquées, les chiffres étaient assez frappants.
Je vais passer à une autre question liée aux articles 26 et 27 du projet de loi, car ils sont très différents l'un de l'autre. J'aimerais savoir ce que nos invités en pensent.
Comprenez-vous le contenu de l'article 26?Le ministre « doit garantir » l'accès à une eau potable propre et sûre, c'est ainsi qu'il faut lire l'article, et non pas que le ministre « fera tout son possible » pour garantir l'accès à une eau potable propre et sûre.
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J'en profite pour intervenir.
Le fait d'être situé dans la province de Québec pose un énorme problème, car nous sommes toujours en conflit avec la province en ce qui concerne la reconnaissance des compétences. Je prévois que cela deviendra un problème majeur à l'avenir.
Nous le constatons également dans d'autres dossiers, en matière de soins de santé et d'autres secteurs, lorsqu'il s'agit de traiter avec la province. Je déteste utiliser les mots « reconnaissance des compétences » car, à mon avis, toute cette région est un territoire non cédé des Kanienkehaka depuis des temps immémoriaux. Nous ne l'avons jamais cédé, mais nous devons maintenant négocier la date d'entrée en vigueur de ces zones de protection. Nous sommes limités à nos terres de réserve par opposition à nos terres traditionnelles.
Il s'agira sans aucun doute d'un problème pour la suite des choses.
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Je vous remercie, madame la cheffe.
Oui, la taxe d'accise est un problème important, en particulier dans notre communauté. Notre communauté dispose d'une industrie assez importante. L'une d'entre elles peut verser entre 350 et 400 millions de dollars par an en droits d'accises. Les droits d'accise ne reviennent pas à notre communauté. Ils vont dans les coffres de la province ou du gouvernement fédéral. Nous n'y avons pas accès, même si les ventes et les personnes qui paient pour le produit se trouvent dans la réserve.
Notre communauté s'attend à ce que ses dirigeants prennent l'initiative en ce qui concerne l'article 87 de la Loi sur les Indiens. Ils disent qu'ils ne paient pas d'impôt, ce à quoi nous leur répondons que l'argent se rend au gouvernement. « Nous ne payons pas d'impôts », nous répètent-ils. « C'est aussi simple que cela. »
Pour en revenir finalement à votre question, nous en tirerions un grand bénéfice. Cela permettrait de combler le déficit de 1,7 milliard de dollars en matière d'infrastructures. Non seulement cela aiderait notre système d'approvisionnement en eau, mais notre système d'approvisionnement en eau est directement lié à notre système de soins de santé.
En bref, la santé de notre communauté n'est pas la même que celle des communautés qui nous entourent. Nous avons des taux plus élevés de diabète gestationnel chez nos jeunes mères. Nous avons des taux plus élevés de bébés en surpoids. Nous avons des taux de diabète plus élevés. Comment cela se fait-il? C'est parce que nous avons ajouté des suppléments à l'eau. Nous ne buvons pas l'eau du robinet. Nous voyons un robinet et nous ne nous en approchons pas. Beaucoup d'entre nous, 70 % de notre communauté, ont des puits ou des citernes. Nous nous sommes détournés de l'eau.
Vers quoi nous sommes-nous tournés? Nous nous sommes tournés vers les boissons sucrées. L'un de nos dépanneurs était le plus gros vendeur de Pepsi en Ontario. À quoi cela mène‑t‑il? Cela conduit à une mauvaise santé. C'est un élément qui a été évoqué comme déterminant social de la santé. Il s'agit d'un changement de comportement.
[Français]
Merci, monsieur Lemire.
[Traduction]
Merci à vous aussi, monsieur Hanley.
Cheffe Hill et monsieur Frazer, je vous suis très reconnaissant d'être des nôtres pour nous aider à comprendre la réalité à laquelle font face les gens de votre communauté. Ce qu'on nous dit, et je cite Services aux Autochtones Canada, c'est que « tous les résidants des Six Nations de la rivière Grand ont accès à de l'eau potable ». Selon Services aux Autochtones Canada, la réserve n'est pas sous le coup d'un avis d'ébullition de l'eau.
Pouvons-nous obtenir des précisions aux fins du compte rendu?
Monsieur Frazer, je crois que vous venez de dire à un de mes collègues que 70 % des membres des Six Nations n'ont pas accès à de l'eau potable. Pouvez-vous faire la lumière sur ce point? Quel est le pourcentage de résidants qui n'ont actuellement pas accès à de l'eau potable du robinet?
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Qujannamiik, madame Idlout.
Je remercie le Comité de me permettre de participer à sa réunion.
Je remercie les témoins de leur présence.
J'espère que vous me pardonnerez si je change brièvement de sujet pour aborder une autre question dont le Comité est saisi. De toute évidence, le projet de loi est très important et, comme l'a dit un des témoins tout à l'heure, il faudra beaucoup de temps pour lui faire franchir toutes les étapes du processus et prendre les mesures qui s'imposent.
Le Comité a d'autres travaux à l'ordre du jour. L'un d'entre eux est le projet de loi , Loi sur la reconnaissance de la Nation haïda, qui a été adopté assez rapidement par le Sénat, sans aucun amendement, et qui doit maintenant être examiné par le Comité.
Nous aimerions proposer que le Comité suspende ses travaux sur le projet de loi et se penche sur le projet de loi pendant deux réunions afin d'entendre rapidement des témoins, de procéder à l'examen ligne par ligne de cette mesure législative et, espérons‑le, d'en faire rapport à la Chambre dans les plus brefs délais.
J'ai une motion qui a fait l'objet d'un avis en bonne et due forme, et je vais la présenter maintenant, monsieur le président. Je propose, en ce qui concerne les travaux futurs du Comité, qu'il soit convenu:
i. Le comité consacre sa réunion du 24 octobre 2024 à l'audition de témoins dans le cadre de l'examen du projet de loi S‑16, Loi concernant la reconnaissance de la Nation haïda et du Conseil de la Nation haïda;
ii. Que tout amendement au projet de loi soit soumis au plus tard à 17 heures le 25 octobre 2024;
iii. Que l'étude article par article du projet de loi commence au plus tard à 8 h 15 le 31 octobre 2024;
iv. Que le comité fasse rapport de ce projet de loi à la Chambre dès que possible après la conclusion de l'examen article par article.
Cela dit, je crois comprendre qu'il y a un amendement favorable visant à changer la date de l'étude article par article pour le 28 octobre, au lieu du 31 octobre, ce qui nous permettrait de régler cette question encore plus rapidement. Je serai donc heureux d'accepter cet amendement favorable.
Merci, monsieur le président.
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Oui, je parlerai de l'amendement à la motion. Je pensais pouvoir parler de la motion, mais ce n'est pas grave. Je vous remercie.
Je comprends l'importance du projet de loi sur Haida Gwaii. Je veux me faire l'écho de ce que M. Battiste a dit et proposer que nous menions à bien le projet de loi ou, du moins, que nous avancions le plus possible dans ce dossier et, espérons‑le, que nous en terminions l'étude avant de passer au projet de loi . Je pense que nous avons entendu beaucoup de témoignages percutants dans le cadre de cette étude, et j'estime qu'il nous incombe d'essayer de faire adopter cette mesure législative dès que possible pour ensuite, bien entendu, passer au projet de loi sur Haida Gwaii le plus tôt possible.
Je suis d'accord. Je ne pense pas que cela prendra beaucoup de temps, mais en même temps, le fait de passer d'un sujet à l'autre pourrait détourner notre attention du projet de loi sur l'eau potable.
Vous dites le 28, et la motion dit le 24. Est‑ce exact?
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Je vois que tout le monde est d'accord.
Sur ce, évidemment, si nos témoins souhaitent rester, ils sont les bienvenus, mais je vous invite à prendre congé si vous le voulez, car cette discussion durera probablement jusqu'à la fin de notre réunion.
Cela dit, je tiens à vous remercier de vos témoignages d'aujourd'hui. Vos observations nous seront très utiles pour la poursuite de notre travail sur le projet de loi . Je vous suis vraiment reconnaissant d'avoir pris le temps d'être ici, en personne ou à distance, afin de nous aider dans le cadre de cette étude. Merci.
Nous revenons à M. Bachrach.
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Après des discussions approfondies, je pense que nous avons quelque chose qui peut satisfaire tout le monde.
Tout d'abord, nous aimerions que l'étude du projet de loi ait lieu la semaine du 21 octobre, le lundi et le 24, après la semaine de relâche. Il faudrait pour cela que nous proposions un amendement à la motion de mon collègue du NPD pour que la première réunion ait lieu le 21 octobre plutôt que le 24. Il faudrait donc que les amendements soient déposés le 22 octobre plutôt que le 25. L'étude article par article aurait alors lieu le 24 octobre.
Nous allons ensuite entendre les ministres , et qui seront ici le 28 octobre, ce qui nous donne assez de temps pour obtenir les amendements visant le projet de loi le 29 octobre et pour commencer l'étude ligne par ligne le 31 octobre et poursuivre jusqu'à ce qu'elle soit terminée, espérons‑le, d'ici la mi‑novembre. C'est ce que je propose, et je pense que nous avons un consensus à cet égard.
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Merci beaucoup pour ces précisions, monsieur Battiste.
Y a‑t‑il un autre député qui aimerait intervenir à ce sujet?
(L'amendement est adopté. [Voir le Procès-verbal])
(La motion modifiée est adoptée. [Voir le Procès-verbal])
Le président: Nous allons amender cela en conséquence.
Je vais revenir là‑dessus encore une fois. Nous allons accueillir les témoins pour le projet de loi le 21 octobre. Tous les amendements pour ce projet de loi devront être déposés le jour suivant. Le 24 octobre, nous allons procéder à l'étude article par article du projet de loi S‑16. Ensuite, le 28 octobre, les ministres vont comparaître. Le 31 octobre, nous allons faire l'étude article par article du projet de loi , et les amendements à ce projet de loi devront être déposés d'ici le 29 octobre.