ᖁᔭᓐᓇᒦᒃ ᐃᒃᓯᕙᐅᑖᖅ, ᐋᒻ, ᓯᕗᓪᓕᕐᒥ ᑖᒃᑯᐊ ᐅᓂᒃᑳᕆᐊᖅᑐᖅᑐᑦ ᑐᓐᖓᓱᒃᑎᖃᑕᐅᕙᒃᑲ ᐃᓕᑕᕆᓪᓗᓯ ᖁᕕᐊᓇᖅᐳᖅ
ᐋ, ᑖᒃᑯᐊ ᐅᓂᒃᑲᐅᑎᒋᔭᓯ ᐱᒻᒪᕆᐊᓘᒻᒪᑕ, ᐋ, ᑐᑭᓯᑎᑕᐅᒋᐊᖃᓪᓚᑦᑖᕋᑦᑕᐃᓛᒃ, ᐋ, ᖃᓪᓗᓈᑎᑐᑦ ᑕᐃᒪᓐᖓᓂᒃ
ᐃᓕᓐᓂᐊᖅᑐᖓ, ᐋ, ᓇᑖᓐᓱᕆᐊᒥ ᐅᖃᓪᓚᓵᖅᑐᖅ, ᐋ, ᐊᖏᕐᕋᕆᔭᑦᑎᓐᓂᒃ ᑭᓯᐊᓂ, ᐋ, ᐃᓄᒃᑑᖃᑦᑕᕋᒪ, ᐋ, ᑖᓐᓇ
ᑎᒍᒥᐊᖏᓐᓇᕈᓐᓇᖅᑕᕋ, ᑭᓯᐊᓂ ᖃᐅᔨᒪᔪᖓ, ᐋ, ᖃᓪᓗᓈᑎᑐᑦ, ᐋ, ᐃᓕᓐᓂᐊᖅᓯᒪᐃᓐᓇᕋᒪ ᑕᐃᒪᓐᖓᓂᒃ
ᐱᒋᐊᓕᓵᕐᓂᕐᒧᑦ ᖁᕝᕙᓯᓐᓂᓕᒻᒧᑦ 12 ᐊᒻᒪᓗ ᒪᕐᕈᐊᖅᑎᖅᓱᖓ ᓯᓚᑦᑐᖅᓴᕐᕕᓐᓄᑦ ᑖᒃᑯᐊ ᖃᓪᓗᓈᑎᑐᑦ ᐃᓕᓐᓂᐊᖏᓐ−
ᓇᓚᐅᕋᒪ ᐃᓄᒃᑑᕋᒐᒪ ᑯᑦᑕᖓᖃᑦᑕᖅᑐᖓ ᐃᓄᒃᑑᕋᒐᒪ, ᐋ, ᐃᓛᓐᓂᒃᑯᑦ ᑕᒻᒪᖅᑕᖃᑦᑕᖅᑐᖓ ᖃᐅᔨᒪᑦᓯᐊᖅᑐᖓ.
ᐃᓚᖏᑦ ᐊᒥᓱᐊᓗᐃᑦ ᐃᓄᐃᑦ ᐅᖃᐅᓯᖏᑦ, ᐋ, ᐃᓕᓐᓂᐊᕌᓂᒃᓯᒪᓐᖏᑕᒃᑲ ᖃᐅᔨᒪᔪᖓ ᑭᓯᐊᓂ ᑖᓐᓇ ᐃᓕᓐᓂᐊᕐᓂᓕ−
ᕆᓂᖅ ᖃᐅᔨᓴᕈᒪᓚᐅᖅᐸᕋ, ᐋᒻ, ᒪᒃᑯᑦᑐᖁᑎᖅᐳᑦ ᓯᕗᓂᒃᓴᒃᐳᑦ ᐅᕙᑦᑎᑐᑦ ᐊᑐᖁᓐᖏᑦᖢᒋᑦ, ᐋᒻ, ᑖᓐᓇ ᖁᕕᐊᒋᔭᕋᓗ−
ᐊᕋ, ᐋ, ᖃᓪᓗᓈᑎᑐᑦ ᐃᓕᓐᓂᐊᖅᓯᒪᓂᕆᔭᕋ ᑭᓯᐊᓂ ᓴᒃᑯᑦᓯᒋᐊᖃᓚᐅᕋᒪ ᐃᓕᖅᑯᓯᓐᓂᒃ, ᒥᖅᓱᕈᓐᓇᖏᑦᑐᖓ
ᕿᓯᓕᕆᔪᓐᓇᖏᑦᑐᖓ ᐊᒥᓕᕆᔪᓐᓇᖏᑦᑐᖓ ᖁᓪᓕᕐᒥᓪᓘᓐᓃᑦ ᐃᑯᒻᒥᕆᔪᓐᓇᖏᑦᑐᖓ ᑖᒃᑯᐊ ᐃᓕᓐᓂᐊᕋᔭᓚᐅᖅ−
ᑕᕋᓗᐊᒃᑲ ᐃᓄᒃᑐᓪᓚᕆᒃ ᐃᓕᓐᓂᐊᓚᐅᕈᒪ ᑖᓐᓇ, ᐋ, ᐊᑐᕈᒪᔭᕋ ᐊᓯᔾᔩᖃᑕᐅᖁᔨᒍᒪᒐᒪ ᓄᓇᖃᖅᑳᖅᓯᒪᔪᖅᑎᒍᑦ, ᐋ,
ᐃᓕᓐᓂᐊᕆᐊᖅᐸᓪᓕᐊᐸᓪᓕᐊᔪᑦ ᓄᓇᖃᖅᑳᖅᓯᒪᔫᓂᕐᒥᓂᒃ ᐃᓕᓐᓂᐊᖃᑕᐅᓗᑎᒃ ᐊᒻᒪᑦᑕᐅᖅ ᑲᓇᑕᒥᐅᑕᐅᓂᕐᒥᓐᓂᒃ
ᖃᓪᓗᓈᑎᑐᑦᑕᐅᖅ ᐃᓕᓐᓂᐊᕈᒪᒻᒥᒃᐸᑕᑦᑕᐅᖅ ᑖᒃᓱᒥᖓ ᓂᕈᐊᔪᓐᓇ...ᓂᕈᐊᕈᓐᓇᖁᓪᓗᒋᑦ. ᐅᓇ ᓯᕗᓪᓕᕐᒥ ᐊᐱ−
ᕆᒍᒪᕙᕋ ᑕᒪᕐᒥᒃ ᑭᐅᔪᓐᓇᕈᑎᒃ, ᐋ, ᑳᓯᑎᓗ ᐊᒻᒪᓗ ᓇᑖᓐ ᐅᓇ ᑐᕈᔅᑦ ᐊᓐ ᕆᑲᓐᓯᓕᐄᓴᓐ, ᐋ, ᐱᖁᔨᕗᖓᕈᑎᖏᑦ 62ᒥᒃ
65ᒧᑦ ᑎᓕᐅᕆᑦᓯᐊᖅᓯᒪᒐᓗᐊᕐᒪᑕ ᒐᕙᒪᓕᒫᕐᓄᑦ ᒐᕙᒪᑐᖃᒃᑯᓐᓄᑦ ᐊᕕᑦᑐᖅᓯᒪᔪᓄᓪᓗ ᐊᓯᖏᓐᓂᒃ ᖃᓄᖅ ᑖᒃᑯᐊ ᐃᑲ−
ᔪᖅᐹᓪᓕᕈᑎᐅᒍᓐᓇᕐᒪᖔᑦᑕ ᖃᓄᐃᒻᒪᒃᑭᐊᖅ ᑖᒃᑯᐊ ᐱᓐᖑᖅᑎᑕᐅᕙᓪᓕᓐᖏᓚᑦ ᖃᓄᖅ ᑎᓕᐅᕆᓇᔭᖅᐱᓯ ᐱᓐᖑᖅᑎ−
ᑕᐅᖁᓗᒋᑦ 62ᒥᒃ 65ᒧᑦ. ᖁᔭᓐᓇᒦᒃ.
ᓂᐊᕆᐊᖅᐸᓪᓕᐊᔪᑦ
[Les propos en inuktitut sont interprétés en anglais puis traduits ainsi:]
Merci, monsieur le président.
Tout d'abord, je souhaite la bienvenue aux intervenants ici présents. Je vous vois tous, et je suis heureuse de vous voir. Vos exposés nous sont très utiles.
Nous devons comprendre. J'ai reçu une éducation en anglais tout au long de ma vie. M. Obed a dit que chez eux, ils parlent l'inuktitut. Je peux conserver ma langue si je la parle à la maison, mais nous savons aussi que parce que j'ai fréquenté une école anglaise toute ma vie, jusqu'à la 12e année et que j'ai fait deux fois des études universitaires en anglais, tout ce que j'ai appris était en anglais.
Lorsque je parle ma langue maternelle, je suis heureuse. Beaucoup de gens, beaucoup d'Inuits... Je sais que je ne parle pas couramment l'inuktitut parce qu'il ne m'a pas été enseigné. Je veux savoir si l'enseignement tiendra également compte de nos jeunes qui ne grandiront pas comme nous dans le système éducatif.
Je suis heureuse d'avoir pu recevoir une éducation en anglais, mais j'ai dû quitter ma culture. Je ne sais pas comment coudre les vêtements traditionnels. Je ne sais pas comment préparer les peaux de phoque ou allumer un qulliq. J'aurais pu acquérir ces connaissances pratiques si j'avais appris ma langue maternelle. Je veux les apprendre. Je veux apprendre ce que je devais apprendre dans ma langue maternelle.
J'encourage les jeunes qui vont à l'école aujourd'hui et qui travaillent avec les autochtones et les autres Canadiens... J'aimerais qu'au Canada, nous ayons la possibilité d'apprendre deux langues de notre choix. Mme Caron et M. Obed pourront répondre.
Les recommandations 62 à 65 de la Commission de vérité et réconciliation encouragent tous les gouvernements — fédéral, provinciaux, territoriaux et locaux — à se montrer plus coopératifs. Comment se fait‑il qu'aucune de ces recommandations ne soit mise en œuvre, en particulier les recommandations 62 à 65?