Bonjour, chers collègues, et bonjour à nos invités.
Bienvenue à la 117e séance du Comité permanent des comptes publics. Nous sommes le lundi 5 novembre 2018. Je tiens à rappeler à tout le monde que la séance d'aujourd'hui est télédiffusée, ce qui veut dire que nous avons un grand public. Veuillez s'il vous plaît mettre vos téléphones portables et autres appareils en mode silencieux ou vibration. Merci beaucoup.
Nous étudions aujourd'hui le « Rapport 2 — L'aliénation des biens et du matériel excédentaires du gouvernement », des Rapports du printemps 2018 du vérificateur général du Canada. Nous avons l'honneur de recevoir beaucoup de témoins aujourd'hui.
Accueillons les représentants du Bureau du vérificateur général: le vérificateur général adjoint du Canada, M. Jerome Berthelette, et le directeur principal, Martin Dompierre; les représentants du ministère des Travaux publics et des Services gouvernementaux; la sous-ministre, Mme Marie Lemay, et le directeur général, Secteur des services spécialisés, Direction générale des services intégrés, Nicholas Trudel; les représentants de l'Agence du revenu; le commissaire du revenu et premier dirigeant, M. Bob Hamilton, et l'administratrice supérieure des affaires financières et sous-commissaire, Direction générale des finances et de l'administration, Kami Ramcharan; le représentant de la Gendarmerie royale du Canada; le dirigeant principal des Finances et de l'Administration, M. Dennis Watters; et les représentants de Services partagés Canada; le président, M. Ron Parker, et le sous-ministre adjoint principal, Services ministériels, M. Stéphane Cousineau.
Bienvenue.
Si nous en avons le temps, chers collègues, nous passerons à huis clos à la fin de la séance, mais je ne suis pas sûr que ce soit possible. Je ne veux pas interrompre vos questions, puisque nous avons les représentants de plusieurs ministères avec nous aujourd'hui, mais, s'il nous reste du temps, nous passerons à huis clos.
Nous allons peut-être aussi jeter un coup d'oeil au rapport sur le système Phénix s'il nous reste plus de temps que prévu, mais je ne suis pas certain que cela soit possible.
Je vais maintenant céder la parole à M. Berthelette. C'est loin d'être la première fois que l'on vous reçoit. Vous êtes déjà venu témoigner devant nous. Bienvenue.
[Français]
Monsieur le président, je vous remercie de nous donner l'occasion de discuter de notre rapport du printemps 2018 sur l'aliénation des biens et du matériel excédentaires du gouvernement. Je suis accompagné de M. Martin Dompierre, le directeur principal, qui était chargé de cet audit.
Les travaux relatifs à cet audit ont pris fin en mars 2018, et nous n'avons pas audité les mesures prises par les organisations fédérales depuis.
Tous les ministères et organismes publics fédéraux possèdent des biens meubles, notamment des véhicules, du mobilier, des machines, d'autres biens et de l'outillage. Quand une organisation fédérale n'a plus besoin d'un bien, elle peut s'en défaire soit en le transférant à un autre ministère ou organisme, soit en le vendant, en le donnant, en le recyclant ou en le jetant.
[Traduction]
Aux termes de la Loi sur les biens de surplus de la Couronne, Services publics et Approvisionnement Canada est chargé d'aliéner tous les biens excédentaires, sauf si un autre ministère ou organisme a été habilité à le faire.
Cet audit visait à déterminer si les organisations fédérales sélectionnées avaient aliéné leurs biens et leur matériel excédentaires en temps opportun et de façon à en optimiser les avantages. Ces avantages consistaient notamment à vendre des biens pour en tirer le meilleur bénéfice, à réutiliser ou à remettre à neuf des biens qui étaient encore en bon état, à donner des biens à des organisations qui pouvaient en profiter et à aliéner des biens dans le respect de la viabilité de l'environnement.
Dans l'ensemble, nous avons constaté que, selon la comptabilité du gouvernement du Canada, les ministères et organismes fédéraux semblaient avoir vendu leurs biens excédentaires pour moins des deux tiers de la valeur estimée des avantages futurs restants de ces biens pour le gouvernement.
En nous fondant sur notre analyse, nous avons constaté que toutes les organisations fédérales avaient décidé de vendre leurs biens excédentaires plutôt que de les transférer à d'autres organisations fédérales pour en prolonger l'utilisation. Seulement 4 % des demandes de vente ou de transfert de biens ont été faites au moyen de GCTransfert pendant la période visée par l'audit.
De plus, trois des quatre organisations que nous avons vérifiées n'avaient pas toujours analysé les coûts pour justifier leur décision de vendre un bien plutôt que de l'aliéner selon une autre méthode. De fait, 65 % des dossiers que nous avons contrôlés dans ces organisations ne contenaient aucune analyse de coûts justifiant la méthode d'aliénation choisie.
Nous avons aussi constaté que l'Agence du revenu du Canada avait adopté des pratiques pour réutiliser ses propres biens, ce qui lui a permis d'économiser plus de 4,5 millions de dollars sur trois ans.
[Français]
Enfin, nous avons constaté que Services publics et Approvisionnement Canada, ou SPAC, avait été efficace dans la vente des biens reçus au moyen de GCSurplus. Toutefois, nous avons constaté que le ministère était peu porté à appliquer d'autres méthodes d'aliénation que la vente, puisqu'il dépendait complètement des commissions de la vente des biens du gouvernement pour financer le fonctionnement de GCSurplus.
Nous sommes heureux de vous dire que les quatre organisations ayant fait l'objet de l'audit ont accepté nos recommandations.
Monsieur le président, je termine ainsi ma déclaration d'ouverture. Nous serons heureux de répondre aux questions des membres du Comité.
Merci.
:
Merci beaucoup, monsieur le président. Je tiens à vous remercier, les membres du Comité et vous, de me donner l'occasion de discuter du rapport du vérificateur général concernant l'aliénation des biens et du matériel excédentaires au gouvernement du Canada.
Je suis accompagnée ici par Nicolas Trudel, directeur général, Secteur des services spécialisés. Marty Muldoon, le dirigeant principal des finances, est aussi présent dans la salle.
Nous sommes ici pour discuter de l’audit dont le but était de déterminer si les organisations fédérales ont aliéné leurs biens et leur matériel excédentaires en temps opportun et de manière à en tirer les meilleurs avantages possible.
[Français]
En ce qui concerne la portée du rapport du vérificateur général, trois des recommandations ont trait à l'aliénation des biens excédentaires par les ministères, responsabilité qui relève de chaque organisation.
La quatrième recommandation concerne un service commun, le programme GCSurplus, offert aux ministères et organismes gouvernementaux pour l'aliénation de leurs biens excédentaires.
J'aimerais prendre quelques instants pour expliquer le rôle de ce fournisseur de service en commun. Si vous avez des questions plus tard, M. Trudel et moi pourrons apporter des précisions.
GCSurplus formule des conseils et des directives aux ministères quant à l'aliénation des biens excédentaires. Il offre notamment des solutions quant à la réutilisation, au recyclage et à l'aliénation en fin de vie, dans le but de réduire l'empreinte physique, financière et environnementale.
[Traduction]
GCSurplus offre également une plateforme en ligne pour l'aliénation des biens par la vente au public. Les biens peuvent être affichés sur GCSurplus.ca, une plateforme permettant à la population canadienne de visualiser les biens excédentaires du gouvernement du Canada en vue de faire une offre et de les acheter. Le processus d’enchère de GCSurplus est fermé, un peu comme ceux de Kijiji et d'eBay.
Les utilisateurs peuvent faire une offre sur des biens allant des sacs de couchage aux véhicules en passant par des meubles de bureau. Le site Web est soutenu par 10 centres de vente situés partout au pays, qui entreposent et distribuent les biens excédentaires.
Par l’intermédiaire de GCSurplus, nous nous efforçons de toujours obtenir le meilleur rapport qualité-prix pour l'État, et je tiens à mentionner que le rapport du vérificateur général soulignait l’efficacité de SPAC relativement à la vente des biens par le truchement de GCSurplus. En 2017-2018, plus de 29 000 opérations de vente ont été effectuées sur le site Web, ce qui représente environ 57 millions de dollars en produit brut des ventes.
Dans le cadre du programme GCSurplus, nous offrons aussi GCTransfert, une plateforme permettant aux gestionnaires du matériel du gouvernement fédéral d'annoncer et de transférer les biens excédentaires d'un ministère ou d’un organisme à un autre. Grâce à cette plateforme en ligne, tous les membres de la fonction publique fédérale peuvent visualiser les biens disponibles aux fins de transfert.
[Français]
Je tiens à souligner que la marge de manoeuvre de GCSurplus est limitée à certains égards. Tout d'abord, certains ministères ne sont pas tenus de faire appel à SPAC pour aliéner leurs biens. Certains d'entre eux se sont vu attribuer, suivant la loi ou la Directive sur l'aliénation du matériel en surplus, le pouvoir de gérer leurs propres efforts d'aliénation.
Ensuite, les ministères sont responsables de la gestion du cycle de vie de leurs biens, y compris de leur aliénation. Ils ne sont pas obligés d'utiliser les services d'aliénation de SPAC, à moins qu'ils ne se départissent de leurs biens par la vente. Ils peuvent décider de donner le matériel excédentaire, de le transférer à un autre ministère ou simplement de le mettre au rebut.
[Traduction]
Je vais maintenant parler des constatations du vérificateur général. Je tiens à préciser que mon ministère a accepté la totalité des constatations et recommandations du vérificateur général et que nous avons établi un plan d'action pour donner suite efficacement à chacune des recommandations.
En tant que ministère responsable des décisions concernant l'aliénation de nos propres biens, nous avons établi un plan d'action qui comprend plusieurs mesures.
SPAC examinera ses processus de gestion du cycle de vie des biens pour s'assurer que l'aliénation de ses propres biens respecte les critères énoncés par le vérificateur général; nous nous engageons à ce que ce soit fait de la manière la plus efficiente possible.
Nous entreprendrons un examen pour cerner les mécanismes permettant de donner les biens excédentaires de manière équitable et transparente. De plus, SPAC mettra en œuvre un processus normalisé pour documenter les décisions relatives à l'aliénation des biens, que nous nous sommes engagés à mettre en œuvre au plus tard au printemps 2019.
Notre plan d'action prévoit également des améliorations de notre rôle de fournisseur de services communs, notamment par l'élargissement des services de GCSurplus et par une incitation au don et à la réutilisation des biens à l'échelle du gouvernement.
Il est important de mentionner, monsieur le président, que la marge de manœuvre de SPAC est limitée. Comme je l'ai déjà mentionné, les ministères sont libres de faire ce qu'ils veulent avec leurs biens excédentaires et n'ont pas nécessairement à recourir au fournisseur de services communs, GCSurplus.
De plus, nous devons respecter la Politique sur la gestion du matériel et la Directive sur l'aliénation du matériel en surplus du Conseil du Trésor au moment d'aliéner du matériel excédentaire au moyen d'un don ou d'un transfert. Conformément aux exigences de cette directive, les décisions concernant les dons ou les transferts incombent au ministère qui veut aliéner un bien excédentaire. Lorsqu'un ministère prend la décision de faire un don, il lui revient de faire directement ce don. GCSurplus ne joue actuellement aucun rôle au chapitre des dons faits au nom d'autres ministères.
Nous avons donc communiqué avec le Secrétariat du Conseil du Trésor pour examiner la façon dont GCSurplus pourrait aider les ministères et organismes à faire don des biens excédentaires en les jumelant avec des organismes de bienfaisance et sans but lucratif appropriés. De plus, nous envisageons de tirer parti de nos plateformes et de nos processus existants afin qu'il soit plus facile pour les ministères et organismes de faire un don de façon ouverte, équitable et transparente.
[Français]
À cette fin, GCSurplus met actuellement à l'essai une validation de principe pour déterminer s'il est possible de trouver une nouvelle méthode d'aliénation des biens qui contribue aux grands objectifs sociaux du gouvernement du Canada, afin d'aider les communautés et les groupes sous-représentés qui doivent composer avec des inégalités sociales ainsi que les groupes qui font la promotion de la responsabilité environnementale.
En juin 2018, le premier essai de don a été lancé dans la région de la capitale nationale, en collaboration avec la GRC, puisqu'elle avait quelque 400 trousses de secours à donner. Cet essai fournira une rétroaction utile et une précieuse expérience pour valider la preuve de ce concept. L'essai sera évalué pendant un an afin d'établir les exigences générales en matière de services d'une éventuelle stratégie pilote.
De plus, le ministère a convenu de procéder à une analyse de tous les types de biens par catégorie pour déterminer s'ils peuvent être transférés pour être donnés ou réutilisés.
Nous communiquerons aussi avec la communauté de la gestion du matériel afin de lui faire connaître les avantages de l'outil GCTransfert et d'encourager son utilisation. Dans l'ensemble, nous prévoyons achever ces mesures d'ici le printemps 2020.
[Traduction]
Je veux que le Comité sache que mon ministère est très fier de sa contribution à la gérance des fonds publics, et notre responsabilité d'aliéner efficacement les biens excédentaires en fait partie. Je tiens à vous assurer que nous sommes tout à fait déterminés à donner suite aux recommandations du vérificateur général, tout en respectant la politique actuelle, et nous estimons disposer d'un bon plan d'action pour y parvenir.
Nicholas et moi répondrons maintenant avec plaisir à toutes vos questions sur les mesures que j'ai évoquées aujourd'hui et sur la façon dont nous prévoyons les mener à bien.
Merci.
:
Monsieur le président, mesdames et messieurs les membres du Comité, je vous remercie de me donner l’occasion de témoigner à titre de commissaire du revenu et premier dirigeant de l’Agence du revenu du Canada.
Je suis accompagné de Kami Ramcharan, administratrice supérieure des affaires financières et sous-commissaire de la Direction générale des finances et de l’administration de l’Agence.
[Français]
Nous sommes heureux de prendre la parole devant vous aujourd'hui pour discuter des conclusions et du rapport, en ce qui concerne l'Agence, du Bureau du vérificateur général du printemps 2018, qui a examiné l'aliénation des biens de la Couronne.
Comme il est question de procédure, l'Agence cherche à prolonger l'utilisation des biens de la Couronne avant d'envisager de les remplacer ou d'en faire l'aliénation. Cette approche est avantageuse pour l'environnement et favorise une saine gestion des fonds publics.
[Traduction]
Lorsque les biens de l’Agence ne lui sont plus nécessaires, mais qu’ils sont toujours en bon état, ils sont d’abord offerts en vue d’être réutilisés au sein de l’Agence ou, lorsque cela est faisable, ils sont offerts à d’autres ministères et organismes fédéraux, Nous envisageons ensuite seulement d’autres méthodes d’aliénation.
Par exemple, l’Agence fait régulièrement don de son équipement informatique excédentaire, par exemple des ordinateurs, à des programmes comme « Ordinateurs pour les écoles » et son propre Programme communautaire des bénévoles en matière d’impôt.
Comme il est indiqué dans le rapport, bien que l'ARC ne soit pas assujettie à la politique du Conseil du Trésor, elle gère l’aliénation de ses biens conformément à ses politiques et directives internes, qui sont semblables aux politiques du Conseil du Trésor. Cela est possible en vertu de la Loi sur l’Agence du revenu du Canada, qui confère à celle-ci toute autorité sur toutes les questions concernant la politique administrative générale, y compris la gestion de ses ressources, de ses services, de ses biens, de son personnel et de ses contrats.
Monsieur le président, l’Agence se félicite de l’évaluation positive du vérificateur général concernant la réutilisation et la remise en état de ses biens excédentaires. Comme il a été mentionné plus tôt, le rapport du vérificateur général a également révélé que les pratiques de l’Agence ont permis d’économiser plus de 4,5 millions de dollars au cours des exercices financiers de 2014 à 2017, comparativement au coût d’achat de nouveaux meubles.
Le vérificateur général a également formulé quatre recommandations visant à maximiser les avantages de l’aliénation des biens de la Couronne, dont l’une fait référence à l’Agence, soit: revoir les processus internes dans le but de faciliter les dons de biens excédentaires. C’est une bonne suggestion, et nous allons entreprendre cet examen.
L’Agence est heureuse d’avoir la possibilité de travailler en partenariat avec d’autres organisations afin de créer un processus pangouvernementale efficace, équitable et transparent pour faciliter les dons.
Voilà qui conclut ma déclaration préliminaire. Je répondrai maintenant avec plaisir à toutes les questions que le Comité pourrait avoir concernant les pratiques d’aliénation des biens de l’Agence.
:
Bonjour, monsieur le président et mesdames et messieurs les membres du Comité. Merci d'avoir invité la GRC à témoigner aujourd'hui au sujet de l'un des Rapports du vérificateur général du Canada du printemps 2018, le Rapport 2 — L'aliénation des biens et du matériel excédentaires du gouvernement.
Je suis accompagné de ma collègue Nathalie Guilbault, notre directrice du matériel et des biens mobiliers, qui m'aidera à répondre aux questions précises que vous pourriez avoir à propos du plan d'action que la GRC mettra en oeuvre pour donner suite au rapport.
[Français]
La GRC appuie les recommandations du vérificateur général et compte mettre en oeuvre un plan d'action pour faire suite aux trois recommandations la concernant.
À l'instar des autres organisations fédérales, la GRC est tenue de se conformer à la Politique sur la gestion du matériel du Conseil du Trésor, selon laquelle l'aliénation des biens matériels en surplus est réalisée le plus efficacement possible et le plus rapidement possible, dès que ces biens deviennent excédentaires par rapport aux besoins liés à l'exécution des programmes, d'une façon permettant à la Couronne d'obtenir le montant net le plus élevé.
[Traduction]
La GRC fait de cette recommandation — obtenir le montant net le plus élevé pour la Couronne — le critère principal à observer dans le suivi qu'elle entend donner aux recommandations qui la concernent.
Voici en résumé les recommandations du vérificateur général et le plan d'action connexe de la GRC.
Selon la première recommandation, la GRC devrait revoir ses processus de gestion du cycle de vie des biens, y compris l'approvisionnement, dans le but de faciliter et d'encourager le transfert et la réutilisation des biens.
La GRC entend donner suite intégralement à cette recommandation d'ici le 31 décembre 2019 et a cerné un certain nombre de résultats escomptés. Le processus de gestion du cycle de vie des biens sera intégralement revu. Une version définitive d’un guide sur l'aliénation des biens sera distribuée aux délégataires ayant des pouvoirs de signature en matière d'opérations financières afin de les encourager à utiliser GCTransfert avant GCSurplus, dans la mesure du possible, et ce, à l'échelle de l'organisation. Des solutions pour la réutilisation à l'interne des biens de la GRCseront examinées, puis mises en oeuvre si elles sont jugées réalisables et rentables.
Selon la deuxième recommandation, la GRC devrait revoir ses processus internes dans le but de faciliter les dons de biens excédentaires.
Encore une fois, la GRC entend donner suite intégralement à cette recommandation d'ici le 31 décembre 2019 et a cerné un certain nombre de résultats, à savoir la révision des processus internes relatifs aux dons de biens excédentaires et la poursuite des discussions avec le Secrétariat du Conseil du Trésor au sujet des directives concernant les dons de matériel excédentaire. En outre, Services publics et Approvisionnement Canada travaille à une initiative pour faciliter les dons de biens excédentaires en toute transparence et la GRC collabore avec SPAC en vue de démontrer la faisabilité de l'initiative. Si les résultats sont positifs, un projet pilote pourrait être lancé en 2019-2020.
Selon la troisième recommandation, la GRC devrait tenir une documentation suffisante pour justifier la méthode d'aliénation qu'elle choisit. Elle devrait envisager de normaliser ses formulaires pour en assurer l'uniformité. Elle devrait aussi tenir compte de tous les facteurs présents avant de prendre une décision relative à l'aliénation d'un bien, notamment les coûts de l'aliénation, la valeur du bien et les répercussions de la méthode d'aliénation retenue sur l'environnement. Ici aussi, la GRC entend donner suite intégralement à cette recommandation d'ici le 31 décembre 2019 et a cerné un certain nombre de résultats escomptés. Elle élaborera un nouveau formulaire d'aliénation qui permettra de bien documenter les décisions en la matière et de renforcer le processus d'approbation. Elle mettra en oeuvre un système d'approbation électronique qui cadre avec la délégation du pouvoir de signer des documents financiers afin de faciliter la mesure du rendement et la production de rapports.
[Français]
La GRC est persuadée que la mise en oeuvre du plan d'action permettra de répondre aux recommandations du Bureau du vérificateur général. Elle verra à réviser ses processus internes et encouragera la mise en oeuvre de toutes les méthodes d'aliénation, notamment le transfert, la réutilisation et les dons. La GRC fera en sorte que tous les facteurs soient pris en compte dans les décisions afin que l'aliénation des biens et du matériel excédentaires se fasse de la façon la plus avantageuse pour la Couronne.
Merci de m'avoir donné l'occasion de m'adresser à vous aujourd'hui. Ma collègue Nathalie Guilbault et moi sommes maintenant disposés à répondre à vos questions.
:
Merci, monsieur le président.
Je suis heureux de témoigner devant le Comité aujourd’hui pour discuter du rapport du vérificateur général. Stéphane Cousineau, sous-ministre adjoint principal des Services ministériels de Services partagés Canada, m'accompagne.
Comme les membres du Comité le savent, SPC a été créé en 2011. On lui a confié le mandat ambitieux et inédit de moderniser l’infrastructure des technologies de l’information du gouvernement du Canada. SPC fournit aux ministères et aux organismes des services de courriel, de centres de données, de réseaux et de technologie en milieu de travail pour faciliter la prestation des programmes et des services du gouvernement.
[Français]
Le mandat de notre organisation est de mener à bien le plus important projet de regroupement au sein du secteur public de l'histoire du Canada.
Nous avons connu certains défis, mais nous avons fait de réels progrès en matière d'offre de services numériques aux Canadiens.
La meilleure façon de résumer ces progrès est d'examiner les résultats de notre sondage sur la satisfaction de la clientèle.
[Traduction]
Ces résultats s’améliorent constamment depuis le lancement du sondage, il y a trois ans. Tous les employés de SPC sont fiers de ces résultats, qui témoignent de leur formidable détermination à offrir à leurs clients des services de qualité.
Pour poursuivre sur cette lancée, nous avons accueilli un certain nombre de nouveaux employés. En 2017-2018 seulement, plus de 1 200 personnes sont entrées à notre ministère. Il s’agissait d’une étape importante pour notre organisation. Ces embauches ont démontré que nous sommes un employeur de choix auprès de qui des professionnels veulent bâtir leur carrière.
Nous avons reçu également un coup de pouce important dans le Budget de 2018, qui a accordé à SPC plus de 2 milliards de dollars sur six ans pour s’assurer que le gouvernement du Canada dispose des ressources nécessaires pour répondre à l’évolution des besoins et des possibilités des TI et réagir proactivement aux menaces à la cybersécurité. Cet investissement représente un renouvellement et une remise à zéro pour SPC. En particulier, les investissements prévus au budget nous aident à effectuer un examen complet de nos actifs qui nous permettra de mieux gérer notre infrastructure et de cerner nos besoins essentiels, y compris en ce qui a trait à l'aliénation de nos biens. Ainsi, nous pourrons assurer une gestion efficace et efficiente des actifs de TI actuels du gouvernement, de leur sélection à leur aliénation en passant par leur entretien.
Cela peut sembler simple, mais, lorsque SPC a été mis sur pied, il n’y avait pas de base de données exhaustive cataloguant les biens légués à l’organisation par 42 autres ministères dans plus de 8 000 emplacements au Canada et dans le monde. Donc, l’un des obstacles à surmonter a été de s'y retrouver dans cet environnement très complexe. Et, comme je l’ai dit, nous faisons des progrès importants.
Passons maintenant aux recommandations du Rapport du vérificateur général du printemps 2018, que nous avons acceptées. Je suis heureux de pouvoir dire que nous avons pris des mesures pour y répondre et que nous avons mis en oeuvre toutes les recommandations. Nous continuons également de travailler avec nos intervenants pour nous assurer que tous les processus sont respectés.
[Français]
Permettez-moi de faire le point sur les trois recommandations qui nous touchent.
La recommandation 40 mentionnait que Services partagés Canada devrait revoir ses processus du cycle de vie des biens pour faciliter et favoriser le transfert et la réutilisation des biens.
[Traduction]
Pour donner suite à cette recommandation, nous avons entrepris de définir le cycle de vie complet de la gestion du matériel, ce qui comprend l’élaboration d’un solide modèle opérationnel de gestion du matériel. Cela se traduira par une vision unifiée de la gestion des biens dans tous les secteurs de service de SPC qui comprend des exigences en matière de sécurité et de logistique, des paramètres de rendement et des stratégies d’aliénation. Cela nous permettra également de continuer de participer au programme Ordinateurs pour les écoles, en ce qui concerne les appareils Android et iPhone.
La recommandation 2.41 indiquait que SPC devrait revoir ses processus internes pour faciliter le don d’actifs. Nous avons donc mis en place une norme approuvée de transfert et de don de matériel, qui décrit le processus et les paramètres que les gestionnaires des centres de coûts doivent respecter pour le matériel et l’équipement excédentaires. En répoonse aux recommandations du vérificateur général, nous continuerons de surveiller et d’évaluer la norme en cherchant des façons de l’améliorer.
Enfin, la recommandation 2.53 indique que SPC devrait conserver une documentation suffisante pour justifier ses méthodes d’aliénation. De plus, SPC devrait normaliser les formulaires et tenir compte du coût, de la valeur et des répercussions sur l'environnement.
En réponse, monsieur le président, nous avons mis à jour nos processus, nos pratiques et nos outils, dans le cadre de nos efforts visant à conserver une documentation suffisante pour justifier l’aliénation des biens. Aujourd’hui, tous nos gestionnaires doivent utiliser le nouveau gabarit qui exige la justification de leur décision d’aliénation. De plus, nous avons entrepris un travail de communication et de mobilisation afin de sensibiliser les intervenants, de recueillir leurs commentaires sur notre nouvelle approche et de les inviter à l'adopter.
Monsieur le président, tout en poursuivant la mise en œuvre de ces mesures, SPC collaborera étroitement avec ses partenaires afin de veiller à ce que l’aliénation des biens excédentaires se fasse d’une manière efficace, rentable et responsable.
Merci, monsieur le président. Voilà ce qui termine ma déclaration préliminaire. M. Cousineau et moi-même serons heureux de répondre aux questions du Comité.
:
Merci, monsieur le président.
Je veux remercier chacun d'entre vous de votre présence ici aujourd'hui.
Le rapport à l'étude n'est pas des plus positifs, mais il n'est pas catastrophique non plus.
L'objet de l'audit est énoncé au paragraphe 2.10, à la page 2: « Cet audit visait à déterminer si les organisations fédérales sélectionnées avaient aliéné leurs biens et leur matériel excédentaires en temps opportun et de manière à en tirer les meilleurs avantages possible. » Je vais vous lire la conclusion, au paragraphe 2.62, à la page 16: « Nous avons conclu que les organisations fédérales sélectionnées n’avaient pas toujours aliéné leurs biens et leur matériel excédentaires de manière à en tirer les meilleurs avantages possible. »
Un échec, donc, mais, compte tenu de ce que nous avons vu récemment, je ne dirais pas que c'est la fin du monde.
Monsieur Hamilton, vous devez espérer que la séance ne finisse jamais, parce que l'Agence du revenu du Canada semble de toute évidence s'en sortir brillamment. Je voulais le souligner, parce que je crois que c'est très important. La plupart des sous-ministres ont passé un mauvais quart d'heure à un moment ou à un autre ici, devant le Comité. Vous, en particulier, avez récemment été passé à la moulinette pour les graves problèmes de l'Agence du revenu du Canada, qui sont toujours d'actualité, et j'espère que vous travaillez avec diligence pour les corriger.
Je crois qu'il est toujours juste et important pour le Comité de prendre le temps de féliciter les organismes et les ministères qui performent et font bien les choses. Vous êtes le meilleur élève du groupe, monsieur Hamilton. Je ne soulignerai jamais assez à quel point c'est avantageux pour votre organisme. Je vous recommande fortement — peu importe si c'était vous ou d'autres fonctionnaires clés qui avez rendu cela possible — de continuer sur la même voie et de faire des efforts pour comprendre pourquoi ce que vous avez fait a fonctionné. Qu'est-ce qui vous a motivé à réussir?
Je trouve intéressant, et quelque peu curieux, de constater que l’organisme qui a le mieux tiré son épingle du jeu est celui qui n’a reçu aucune aide du Conseil du Trésor. Tous ceux qui pouvaient compter sur l’aide du Conseil du Trésor ont obtenu des résultats médiocres. L’ARC, laissée à elle-même, a fait de l’excellent travail. Je voulais le mettre en relief, parce que c’est flagrant. Cela m'a sauté aux yeux dans les recommandations; normalement, elles sont censées être très terre-à-terre, mais dans ce cas, j’ai trouvé que c’était très curieux.
L'Agence du revenu du Canada est le seul organisme qui a répondu selon un point de vue pangouvernemental. Ce n'est qu'une simple phrase, mais je crois qu'elle en dit long. Je vais citer la réponse de l'Agence du revenu du Canada au rapport du vérificateur général: « Toutefois, une approche horizontale intégrée et plus vaste à l’échelle du gouvernement faciliterait la mise en œuvre d’un processus de don efficace, impartial et transparent, tant pour le ministère qui fait le don que pour l’organisation qui le reçoit. »
Selon moi, cela montre que l'ARC a bien réfléchi à la question. L'Agence a fait un excellent travail dans son propre organisme. Quand le vérificateur général a demandé ce qu'on pourrait faire de mieux, les représentants de l'Agence ont levé les yeux, porté leur regard sur l'horizon, et déclaré: « Nous pourrions obtenir de bien meilleurs résultats si nous commencions à faire les choses à l'échelle du gouvernement. »
Encore une fois, je suis de ceux qui n'ont pas été tendres envers l'ARC relativement à certains autres rapports — et avec raison, je crois —, mais, pour ce dossier, je veux vous offrir toutes mes félicitations et mes remerciements, à vous, monsieur Hamilton, et à l'Agence. Vous avez fait un travail exceptionnel. Croyez-le ou non, vous êtes un modèle que tout le monde devrait chercher à copier, alors félicitations.
Il ne doit plus rester beaucoup de temps, mais je veux tout de même dire deux choses.
Pour commencer, j'ai été très déçu des données. Au paragraphe 2.63, la conclusion, le vérificateur général dit ceci: « Nous n’avons pas été en mesure de conclure si les organisations fédérales sélectionnées avaient aliéné leurs biens et leur matériel excédentaires en temps opportun. En effet, ces organisations n’avaient pas tenu une documentation suffisante à ce sujet. »
C'est incroyable. Cela fait des années que nous disons que c'est une priorité, que le vérificateur général dit que c'est une priorité, mais quand le moment est venu pour le vérificateur général de faire son audit, il ne peut même pas vérifier cela parce qu'il n'a pas suffisamment de données à sa disposition. C'est ridicule. Quand est-ce que les sous-ministres et les ministères vont commencer à faire ce qu'il faut en ce qui concerne les données? Ce n'est pas la mer à boire, et pourtant, les échecs se succèdent. Personnellement, je sais que je vais continuer à insister là-dessus, et je suis sûr que mes collègues vont faire de même. Notre comité s'est engagé à en faire une priorité pour la législature actuelle, et jusqu'ici, la plupart des organismes du gouvernement échouent lamentablement.
Il est temps que vous vous repreniez en main. Voilà pour ma tirade. Elle m'est venue toute seule.
S'il me reste du temps, madame Lemay, je dois aussi souligner que vous avez aussi reçu quelques félicitations. Le vérificateur général a dit que GCSurplus avait été efficace. C'est vrai, et vous avez eu raison de le mentionner. Félicitations à GCSurplus.
La question que je veux poser concerne l'ARC. Elle a surtout performé pour ce qui est de trouver des dons. Cependant, il me semble que les règles de GCSurplus sont axées sur les commissions et le profit. Vous l'avez déjà mentionné. Devons-nous changer quelque chose pour que les organismes obtiennent un crédit financier?
Il est déjà prévu que les organismes reçoivent une commission lorsqu'ils font une vente, alors est-ce que le vérificateur général ou vous-même connaissez une façon de leur accorder un crédit, en dollars, pour créer un incitatif et encourager GCSurplus à faire des transferts lorsque c'est possible?
Pour l'instant, j'ai l'impression que lorsqu'on fait un transfert, on court le risque de perdre une vente, et on veut l'argent, parce que tout est axé sur les profits.
C'est la seule question que je veux poser par rapport aux améliorations que nous pourrions apporter.
Je reconnais que les transferts sont peut-être moins attirants.
Nous avons commencé à travailler sur une démonstration de faisabilité avec la GRC sur le processus de dons. Nous avons commencé avec 400 trousses de premiers soins qui ne pouvaient plus être utilisées parce que certains articles avaient dépassé leur date d'expiration. Nous avons envoyé des lettres d'appel, en toute transparence, à divers organismes de bienfaisance pour voir qui était intéressé.
Notre objectif était d'élaborer un processus qui fonctionnerait, d'élaborer des politiques et des mesures incitatives et de déterminer comment ce programme pouvait être structuré. Nous en sommes à la première étape, et nous nous attendons à avoir terminé d'ici la fin de l'exercice, d'ici mars, et nous espérons que nous aurons à ce moment-là une meilleure idée de la façon dont le programme pourrait fonctionner.
C'est encore un projet pilote. Nous allons essayer de voir comment tout cela pourrait être mis en oeuvre dans les organismes gouvernementaux. Ce n'est pas parce qu'un processus fonctionne pour une poignée de transactions que ce serait une bonne idée de s'en inspirer pour tout un programme.
Nous allons examiner ensuite le coût des dons: est-ce que les coûts auraient peu d'effets sur notre modèle opérationnel, donc seraient négligeables, ou est-ce que les dons représenteraient un fardeau trop lourd qui nous obligerait à revoir notre approche?
Si les résultats du projet pilote montrent que cela fonctionne, nous allons envisager d'en faire un programme permanent.
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Je ne vais parler que de l'approche de mon ministère.
À mon avis, il est évident, à la lumière de la vérification, que nous n'avons pas documenté les biens comme nous aurions dû le faire. Quant à dire qu'il n'y avait pas de processus, c'est plutôt que nous n'avons pas assez documenté les articles, et nous allons nous assurer de le faire dans l'avenir. Nous examinons à l'heure actuelle le processus à cet égard. Nous tâcherons de veiller à bien documenter la façon dont la décision est prise.
Pour ce qui est des biens vendus au cours de la période visée par la vérification, il y avait 2 000 articles, je crois. Pour nous, il s'agissait d'une valeur comptable de 42 000 $. Pour SPAC, ce n'était vraiment pas beaucoup. Je crois que nous avons obtenu 600 000 $. C'est beaucoup plus que la valeur comptable.
Quant à notre processus interne, nous allons le rendre plus rigoureux. En ce qui concerne les dons, le défi est en partie de trouver le temps de suivre un processus de don juste et équitable. C'est ce que nous essayons de faire du point de vue de la fourniture de services.
Je porte deux chapeaux ici. En ce qui concerne la fourniture de services, nous examinons comment nous pourrions mettre en place un système qui faciliterait la tâche aux ministères, qui serait un processus juste et équitable et qui permettrait de faire des dons. Nous devons trouver la bonne façon de rendre ce processus juste et équitable. C’est pourquoi nous effectuons ces démonstrations de faisabilité. Nous allons lancer un projet pilote. Nous travaillons avec le Conseil du Trésor. Nous croyons qu’il y a une occasion à saisir, mais il est difficile maintenant pour les ministères d’emprunter cette voie et d'aller de l'avant d’une manière juste et équitable.
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Merci, monsieur le président.
Ma question s'adresse à Mme Lemay ou à M. Trudel.
M. Trudel a mentionné plus tôt, en réponse à des questions qui lui avaient été posées, qu'il y avait eu environ 100 000 vues et 29 000 transactions — si ma mémoire est bonne — sur le site de GCSurplus.
Monsieur Trudel, j'aimerais que vous nous parliez du nombre de personnes qui sont inscrites à GCSurplus. Je pose la question parce que je m'intéresse aussi à ce genre de système. Comme j'aime bien les voitures, je regarde les nombreux véhicules que propose GCSurplus. Il y a quelques années, je souhaitais faire l'acquisition d'une belle Prius qui avait un problème de batterie. Je me disais que l'affaire pouvait être intéressante. Cependant, le prix demandé était particulièrement élevé par rapport à ce que je voulais payer. Dans certains cas, je pense que le gouvernement obtient un bon rendement de ses investissements. Par ailleurs, je me souviens que, pour m'inscrire, je devais fournir le numéro de ma carte de crédit et que, malgré mon expérience de ce type de transaction, je trouvais le processus relativement complexe.
Pourriez-vous me dire à peu près combien de personnes sont inscrites à GCSurplus afin de pouvoir utiliser ce service?
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Merci, monsieur le président. Je n'ai que cinq minutes, alors je vais essayer d'être bref.
Premièrement, j'aimerais souligner l'excellente question de M. Chen sur le moratoire. Le vérificateur général a déterminé que le moratoire semblait être la clé de la réussite de l'ARC à cet égard. Il a demandé de la rétroaction. Elle n'a pas toujours été directe, et je comprends cela — un moratoire n'est pas toujours une solution complète —, mais le vérificateur général affirme que le moratoire a changé la donne.
Je disais à mes collègues que nous devrions demander à toutes les entités ici de nous fournir une réponse plus complète, par écrit, sur la question du moratoire, de même qu'au Conseil du Trésor, parce que, encore une fois, l'ARC ne relève pas du Conseil. Si nous voulons apporter des changements en nous fondant sur ce qu'a fait l'ARC, la façon la plus efficace d'y arriver, c'est avec le Conseil du Trésor, qui applique ensuite la politique à l'échelle de tous les ministères.
C'était une excellente question, monsieur Chen, et je suis très heureux que vous l'ayez posée.
Deuxièmement, monsieur le président, au risque de presque dépasser les bornes et que vous me rappeliez à l'ordre, je vais quand même aborder le sujet. Un article actuellement en ligne sur le site Web du National Post parle du fait qu'on a acheté 631 nouvelles automobiles pour la conférence du G7 à un prix de 23 millions de dollars; la plupart d'entre elles affichent un très faible kilométrage — environ 1 000 kilomètres ou moins pour certaines —, et elles sont toutes en vente à très bas prix. C'est un dossier actif à l'heure actuelle.
Je n'ai pas le temps d'entendre la réponse et d'y réagir, mais je demanderais si la GRC a quelque chose à dire concernant la raison pour laquelle nous avons acheté autant d'automobiles neuves pour les revendre aussitôt après. N'y avait-il pas d'autres solutions? C'est un gaspillage évident de millions de dollars.
Du côté du vérificateur général, s'agit-il peut-être de quelque chose qu'on devrait examiner à l'avenir, Jerome? On aura besoin d'escortes de protection motorisée dans l'avenir. J'ai utilisé ces véhicules. Nous nous sommes tous déplacés au moyen de ces escortes. Elles vont revenir. Nous appartenons à nombre d'organisations internationales, et c'est tout à notre honneur — le G7, le G20, le Commonwealth, l'OSCE et ainsi de suite. Ces sommets vont continuer de se tenir. J'espère que nous n'allons pas acheter des centaines de véhicules chaque fois que nous organiserons ce type d'événement. Nous ne devrions pas devoir recommencer à la case départ.
Y a-t-il un moyen que nous pourrions examiner afin d'éviter cette situation? Je suis très bien placé pour comprendre qu'il y a des questions de sécurité, mais c'est encore une affaire de bon sens ici. Comme mon ami Jack Layton le disait, cela sent mauvais.
Troisièmement, aux représentants du Bureau du vérificateur général, vous n'en avez pas parlé, alors j'imagine que cela ne pose pas problème. Un de nos témoins a affirmé que vous n'aviez relevé aucune magouille. Lorsqu'il s'agit de choses qui ont de la valeur et qu'il y a une possibilité de faire de l'argent, il y a toujours le risque que des gens concluent des ententes à l'interne. Vous n'avez pas mentionné cela, alors si vous avez l'occasion d'en parler lorsque vous répondrez aux questions, vous pourriez seulement dire que non, vous n'aviez aucune de ces préoccupations. J'ai entendu de bonnes réponses, mais j'aimerais vous entendre dire que vous étiez convaincu que personne n'a fait de collusion.
Enfin, je crois, madame Lemay, que le rapport du vérificateur général mentionnait GCSurplus et son incapacité de réaliser des investissements à long terme en raison de sa structure. Si vous avez l'occasion, pourriez-vous nous en parler et nous soumettre des propositions pour améliorer la situation? Ce serait apprécié.
Merci, monsieur le président.
Le problème, c'est que vous n'avez examiné aucune autre option. Je réfléchis tout haut; y a-t-il des concessionnaires d'automobiles qui auraient aimé se voir attribuer le mérite d'avoir fourni ces automobiles?
Je crois qu'une des escortes de protection motorisée dans laquelle j'étais était composée de voitures Audi, qui sont de merveilleux véhicules. J'ai demandé: « Où avez-vous obtenu toutes ces Audi? » On avait conclu une entente avec le fabricant, à qui était revenu le mérite. Il a fourni les véhicules, ceux-ci ont été utilisés, et il les a repris. Pour lui, la perte d'argent en valait la peine.
N'y a-t-il pas un autre organisme gouvernemental qui pourrait utiliser un tel véhicule?
Encore une fois, je comprends que vous avez effectué une analyse de rentabilité pour ce qui est de la location et de l'achat, mais une des choses dont nous parlons ici, c'est la réutilisation et la réaffectation de ces véhicules dans d'autres secteurs du gouvernement. Je ne vous ai pas entendu dire que cela avait été examiné dans le plan d'activités, monsieur. C'est un des problèmes sur lesquels nous nous concentrons ici aujourd'hui. On devrait faire cela plus fréquemment. Il me semble que des véhicules pourraient être des biens qui pourraient être utilisés partout au pays parce que Dieu sait que nous devons posséder assez de véhicules dans le gouvernement canadien.
Je vois qu'il n'y a pas d'autres questions, alors je vais vous remercier tous de votre présence. C'est très bien d'avoir autant de ministères ici ainsi que le Bureau du vérificateur général.
Au cours de la séance, il y a peut-être eu des questions ou des demandes auxquelles nous vous encourageons de répondre en envoyant au Comité vos réponses, des renseignements à jour ou toute autre chose que nous pourrions utiliser pour rédiger notre rapport sur la réunion d'aujourd'hui.
J'ai mentionné, concernant votre rétroaction sur le moratoire, que nous finirions peut-être par emprunter une voie différente en envoyant simplement une lettre au Conseil du Trésor ou aux divers ministères. Nous allons vous demander de revenir après que nous aurons réfléchi à la façon dont nous voulons formuler notre lettre.
Merci de votre présence. Nous vous souhaitons bonne chance dans votre travail visant à obtenir le meilleur rapport qualité-prix pour les contribuables canadiens relativement aux biens qui sont aliénés.
Mesdames et messieurs, je vous demanderais de demeurer dans la salle. Nous allons suspendre la séance et aller à huis clos, alors j'invite nos témoins à quitter la salle le plus rapidement possible. Nous devons discuter de certaines affaires du Comité. Cela ne devrait pas prendre plus de cinq minutes.
[La séance se poursuit à huis clos.]