:
Puisque nous avons atteint le quorum, je crois que nous pouvons commencer la réunion.
Bonjour tout le monde. Bienvenue, monsieur Ferguson, monsieur Ricard, monsieur Bergin et madame Seally. Nous vous remercions d'être avec nous aujourd'hui.
Bienvenue à la 93e réunion du Comité permanent des comptes publics. Nous examinerons le Budget principal des dépenses 2018-2019: crédit 1 sous la rubrique Bureau du vérificateur général, qui a été renvoyé au Comité le lundi 16 avril 2018.
Je crois que vous livrerez un exposé, monsieur Ferguson. Nous vous écoutons. Merci beaucoup.
[Français]
Madame la présidente, nous sommes heureux d'avoir l'occasion de discuter de notre rapport sur les résultats ministériels de 2016-2017 et de notre plan ministériel de 2018-2019.
Je suis accompagné aujourd'hui de M. Sylvain Ricard, le vérificateur général adjoint responsable des Services corporatifs et le dirigeant principal des finances; de Mme Susan Seally, la directrice principale des ressources humaines; et de M. Ron Bergin, le directeur principal de la planification stratégique.
Le Bureau du vérificateur général appuie les travaux du Parlement et des assemblées législatives des territoires en leur fournissant de l'information, une assurance et des avis objectifs sur les états financiers des gouvernements et sur la gestion des programmes gouvernementaux. La est responsable des questions liées à l'environnement et au développement durable qui relèvent du mandat du Bureau. Tous nos audits sont menés selon les normes canadiennes d'audit. Nous soumettons nos audits et notre système de contrôle qualité à des revues de pratique internes et à des examens externes indépendants pour vous donner l'assurance que vous pouvez vous fier à la qualité de nos travaux.
[Traduction]
En plus de nos travaux d'audit, nous participons à l'avancement des méthodes d'audit législatif et des normes de comptabilité et d'audit. Nous travaillons aussi sur la scène internationale en appuyant des projets financés par Affaires mondiales Canada et en faisant la promotion de la saine gestion et de la reddition de comptes au sein des institutions internationales.
Comme le montrent nos états financiers pour l'exercice 2016-2017, notre coût de fonctionnement net était de 92,5 millions de dollars et nous avons employé 555 équivalents temps plein. Grâce à ces ressources, nous avons réalisé 88 audits d'états financiers, 5 examens spéciaux et 22 audits de performance. Nous avons réalisé tous les travaux d'audits prévus, sauf notre audit de performance sur la prévention de la corruption dans les services d'immigration et de contrôle aux frontières, qui devait être déposé à l'automne 2016, mais a été reporté au printemps 2017.
Dans notre rapport sur les résultats, nous notons que les comités parlementaires ont examiné 72 % des rapports que nous avons présentés au Parlement au cours de l'exercice 2016-2017. Ce résultat représente une hausse par rapport à l'exercice 2015-2016, alors que les comités parlementaires avaient examiné 59 % des rapports, et il dépasse notre cible de 65 %. En tout, nous avons participé à 44 audiences et séances d'information de comités parlementaires à propos de nos travaux d'audit.
Les présidents des comités d'audit et les hauts dirigeants des organisations dont nous auditons les états financiers ont continué d'affirmer que nos audits étaient clairs, justes, pertinents et qu'ils apportaient une valeur ajoutée. Pour ce qui est des hauts dirigeants des organisations soumises à nos audits de performance, les résultats obtenus étaient en deçà de notre cible. En effet, ces hauts dirigeants ont continué de juger préoccupant le fait que nos audits mettent l'accent sur des constatations négatives et qu'ils ne contiennent pas suffisamment de constatations positives pour équilibrer les rapports présentés. Nous croyons cependant que pour optimiser la valeur de nos travaux, nous devons examiner les secteurs susceptibles de causer des risques importants ou pouvant être améliorés.
[Français]
En ce qui concerne les mesures de notre rendement organisationnel, elles sont restées généralement positives, en particulier dans nos revues des pratiques qui sont des contrôles clés de la qualité de nos méthodes d'audit. Les examinateurs ont constaté que nos rapports d'audit étaient appropriés et étayés par des éléments probants appropriés. Notre rapport sur les résultats de 2016-2017 contient plusieurs indicateurs de mesures de l'incidence de nos travaux ainsi que des mesures pour évaluer notre rendement organisationnel. Vous trouverez ces renseignements à l'annexe A que nous avons fournie avec la présente déclaration.
Passons maintenant à notre plan ministériel de 2018-2019. Notre cadre stratégique contient un certain nombre d'objectifs concernant les relations avec les clients, les activités du Bureau et la gestion des ressources humaines que nous visons pour gérer le Bureau et guider nos mesures d'amélioration continue.
Pour l'exercice 2018-2019, la plupart de nos mesures d'amélioration cibleront ces trois objectifs. Premièrement, pour voir à ce que la gestion et la gouvernance du Bureau soient efficaces, efficientes et responsables, nous avons amélioré nos contrôles de sécurité informatique. À la suite d'un audit interne mené récemment sur la gestion de la sécurité informatique, dont les résultats peuvent être consultés sur notre site Web, les auditeurs ont noté que nous n'avions pas mis en oeuvre tous les contrôles requis par la politique du Conseil du Trésor. Nous devons aussi renouveler notre infrastructure informatique pour appuyer la réalisation de nos audits. Nous avons donc commencé la mise en oeuvre d'un plan pluriannuel à ce sujet.
[Traduction]
Deuxièmement, dans le but de former et de conserver une main-d'oeuvre qualifiée, engagée et bilingue, nous mettrons en oeuvre les prochaines étapes de nos plans de perfectionnement professionnel et de formation en langue seconde. De plus, nous ferons une meilleure concordance entre les besoins opérationnels de nos services d'audit et de soutien et les ressources humaines disponibles pour effectuer le travail.
Troisièmement, pour être une organisation bien gérée sur le plan financier, nous devons relever les défis financiers auxquels nous sommes confrontés. Le budget de 2018 prévoit que nous recevrons un nouveau financement de 8,3 millions de dollars. Cela nous aidera à faire face à certaines des demandes qui pèsent sur nos services internes et à mener les 89 audits d'états financiers et les 8 examens spéciaux que nous devons effectuer au cours de l'exercice 2018-2019. Nous sommes actuellement en train d'évaluer si nous avons la capacité de réaliser les 27 audits de performance qui sont prévus dans notre plan de 2018-2019.
Le Bureau du vérificateur général est financé grâce à divers crédits et paiements de transfert. Sous le crédit 1 du Budget principal des dépenses de l'exercice 2018-2019, les dépenses de programmes du Bureau du vérificateur général, qui seront examinées par le Comité en vue d'en faire rapport à la Chambre, sont de 69 millions de dollars. Selon notre planification, l'effectif du Bureau devrait être de 550 équivalents temps plein.
[Français]
En conclusion, madame la présidente, mon personnel et moi-même sommes heureux de continuer à vous servir au cours de ce nouvel exercice, en vous fournissant des produits à forte valeur ajoutée. Nous vous remercions de l'appui continu que le Comité manifeste à l'égard de nos travaux. Nous serons heureux de répondre aux questions des membres du Comité.
Je vous remercie.
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Merci, madame la présidente.
Monsieur Ferguson, je vous remercie une fois de plus d'être ici avec nous. Comme vous l'avez mentionné dans votre rapport, les témoignages des gens portent à croire qu'ils sont heureux de vos services. De même, cela fait deux ans et demi que je suis ici, au Comité, et c'est un honneur de vous recevoir souvent et de travailler avec vous pour assurer que les services et les ministères rendent des comptes au gouvernement.
Également, monsieur Ferguson, j'aimerais vous féliciter pour votre français. Votre parcours est impeccable. À mon avis, vous êtes vraiment un phare de la fonction publique, et vous prouvez qu'il est possible de réussir grâce à un travail ardu. Je vous félicite pour cela.
J'avais quelques questions à poser sur votre plan, mais votre allocution a piqué ma curiosité. Vous avez dit, au paragraphe 7, que les comités parlementaires ont examiné 72 % des rapports que vous nous avez présentés, ce qui est une augmentation de 59 %. Pardon, non, ce n'est pas cela. En tout cas, c'est une augmentation en comparaison du passé. Dans votre rapport, vous comparez cette année à l'année 2015-2016. Est-ce en raison du fait que c'était une année d'élection? Est-ce parce que le Parlement utilise maintenant davantage vos vérifications?
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Il peut y avoir plusieurs raisons.
Par exemple, au cours d'une année d'élection, peut-être n'y a-t-il pas assez de réunions de comités pour considérer tous les rapports. Aussi, par le passé, je pense que ce comité n'examinait que quatre chapitres par rapport, par exemple, même s'il pouvait contenir sept audits.
Toutefois, comme je l'ai mentionné, il m'apparaît que ce comité est très conscient de l'utilité d'examiner tous nos audits.
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L'augmentation daterait d'avant cette date. Donc, oui, et pour toutes ces raisons, nous sommes reconnaissants de ces 8,3 millions de dollars. Toutefois, dans cette période, nous devons composer avec des choses comme de nouveaux mandats d'audit, la Banque de l'infrastructure, le pont Windsor-Détroit et la mise en oeuvre de tout cela.
Dans le cadre de notre mandat d'audits d'états financiers, nous devons faire certaines choses. En effet, nous devons effectuer du travail supplémentaire pour auditer les dépenses liées à la rémunération du gouvernement fédéral en raison du système Phénix et des changements dans la façon dont ce système gère la rémunération. Cela nous prend beaucoup plus de temps et d'efforts.
Ces dernières années, afin de maintenir notre nombre d'audits de performance à un niveau suffisant pour le Comité, nous avons dû laisser aller une certaine partie de nos connaissances sur les activités, c'est-à-dire lorsque nous tentons de vraiment comprendre ce qui se passe dans les ministères sans produire un rapport d'audit. Nous devrons déterminer comment reprendre cette activité. Nous pouvons nous en tirer sans mener cette activité autant que nous le devrions pendant un an ou deux, mais à un moment donné, notre vue d'ensemble du gouvernement sera un peu périmée. Nous devons déterminer comment reprendre ces travaux pour obtenir les connaissances voulues.
C'est la raison pour laquelle nous avons utilisé le mot « certaines ». Le financement nous aidera. Comme vous l'avez dit, c'est la première fois que nous recevons une augmentation depuis des années, mais nous devons répondre à plusieurs demandes afin d'être en mesure de remplir les objectifs de notre mandat législatif.
Monsieur le vérificateur général, messieurs et madame, soyez les bienvenus à votre Chambre des communes.
Je me fais l'écho de M. Lefebvre, qui a qualifié de belle façon votre français, monsieur Ferguson. Vous êtes vraiment un modèle et une inspiration pour tous les gens de la fonction publique.
Évidemment, j'ai écouté vos commentaires. J'aimerais aborder quatre points avec vous.
En introduction, je veux vous dire que c'est toujours intéressant de vérifier le vérificateur. Cela me rappelle que, lorsque j'étais journaliste, j'avais fait un reportage au sujet du vérificateur général du Québec. En guise de première question, je lui avais demandé qui le vérifiait, lui. Alors, nous avons cette occasion de le faire ensemble.
Comme premier point, vous parlez évidemment du nombre de rapports que vous avez signés. Il y en a donc 88. Il y a 555 personnes au sein de votre Bureau, qui est doté d'un budget de 92 millions de dollars. Évaluez-vous vos rapports en fonction des sommes que vous avez ou est-ce plutôt que, chaque rapport étant unique, vous n'avez pas de cible budgétaire quand on vous confie un mandat et que vous devez réaliser un rapport?
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Non, nous n'avons pas de cible comme celle-là.
Particulièrement dans nos audits de performance, nous identifions les écarts qui existent entre les programmes. Souvent, à la fin, nous recommandons d'ajouter des fonds à ces programmes afin de les améliorer et de résoudre les problèmes.
Bien sûr, quand nous avons l'occasion de trouver des économies dans des programmes, nous le relevons. En général, nous avons des objectifs pour chacun de nos audits, mais ce sont des objectifs qui cherchent à déterminer si les programmes fonctionnent comme prévu et s'ils comportent des lacunes. Nous ne cherchons pas des moyens d'épargner un certain montant d'argent ou d'atteindre un tel objectif.
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Je m'excuse, j'ai répondu dans le contexte d'un budget fondé sur les résultats.
En général, pour chaque audit, nous planifions un budget et une période de temps. Nous avons un objectif pour chacun des audits. En général, il faut de 6 000 à 8 000 heures pour terminer un audit de performance. Cependant, nous suivons un processus, dont la première étape est de planifier l'audit et de déterminer son étendue. Après cela, nous effectuons l'audit.
Bien sûr, nous commençons avec un budget, mais, et cela fait partie du processus, nous devons établir l'étendue de l'audit afin de s'assurer que les travaux se dirigent dans une certaine voie. Nous ne pouvons pas chercher la réponse à n'importe quelle question lors de l'audit.
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Il y a plusieurs aspects à votre question.
Nos vérificateurs d'audits de performance possèdent diverses compétences. Par exemple, il y a des ingénieurs et des avocats. Ces personnes maîtrisent un sujet donné, mais ce ne sont pas des comptables agréés professionnels. Il y a des comptables agréés professionnels qui font des audits de performance, mais il y a aussi des vérificateurs qui possèdent d'autres compétences pour pouvoir examiner différents sujets.
Pour compléter un audit, il est important aussi d'obtenir l'aide d'autres personnes, par exemple des actuaires ou d'autres professionnels. Notre bureau ne possède pas d'expertise dans ces domaines et il est important d'embaucher ces gens. Il faut aussi qu'ils soient indépendants et objectifs et nous avons un processus d'évaluation qui permet de nous en assurer.
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Merci beaucoup, madame la présidente.
J'aimerais parler de vos objectifs. Vous avez formé et conservé une main-d'oeuvre qualifiée, engagée et bilingue. D'ailleurs, je veux vous féliciter pour votre français. Vous vous étiez déjà beaucoup amélioré et je vois que vous continuez à le faire. Je vais en profiter pour poser une question qui porte justement sur les compétences linguistiques.
En ce qui concerne les directeurs principaux, on voit que la cible n'a pas été atteinte. Le chiffre est de 89 %; deux directeurs principaux ne répondaient pas aux exigences linguistiques.
Pouvez-vous nous donner davantage d'explications? Y a-t-il un plan de formation pour ces deux personnes? Avez-vous espoir qu'elles répondront aux exigences linguistiques d'ici le prochain exercice?
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C'est une question liée seulement à la charge de travail.
Comme plusieurs autres ministères, nous avons beaucoup de travail à faire, bien sûr. Pour ce qui est de notre service administratif, par exemple, il y a plusieurs exigences différentes pour les employés. Nous avons aussi effectué une évaluation du respect de toutes les normes et de toutes les règles et politiques qui existent. Nous avons déterminé qu'il y avait des lacunes dans notre pratique, par exemple sur le plan des langues officielles. Il faut maintenant que nous mettions en place certaines activités, afin de gérer et de réduire le niveau de stress de nos employés.
Je pense que c'est similaire à votre question sur le système de paie Phénix. C'est grâce au travail de personnes comme Mme Seally et son équipe que nous avons trouvé des façons de gérer ces problèmes. Cela demande beaucoup de travail et d'efforts de la part de nos effectifs. En général, bien sûr, je suis très reconnaissant de tout le travail qu'ont fait nos employés pour régler différentes situations liées à la grande charge de travail.
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Merci, madame la présidente.
Je tiens d'abord à remercier le vérificateur général, son vérificateur général adjoint et ses directeurs principaux d'être ici aujourd'hui. Vous faites un travail formidable. Vous méritez manifestement le respect du Comité et des ministères grâce à votre objectivité, votre impartialité et votre professionnalisme. Vous travaillez avec honnêteté et intégrité, et vous parlez de la façon dont le gouvernement peut améliorer les services qu'il offre aux Canadiens, ainsi que de la façon dont il peut se responsabiliser davantage et continuer à s'améliorer dans son travail au service de la population.
Dans votre rapport d'aujourd'hui, monsieur Ferguson, vous avez fait ce que j'aurais attendu d'un vérificateur: vous avez souligné les domaines dans lesquels vous estimez qu'il est possible d'améliorer le travail de votre personnel et de votre équipe. Plus précisément, vous avez dit que vos vérifications et les pratiques en matière d'assurance de la qualité elles-mêmes font l'objet d'examens externes indépendants.
Pouvez-vous me dire qui sont les personnes retenues pour effectuer ces examens, et me donner des exemples de choses qui pourraient être modifiées pour améliorer votre travail?
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Je suppose que cela revient aux remarques d'introduction de M. Deltell à propos de ceux qui vérifient le vérificateur, en fin de compte.
Nous faisons un certain nombre de choses pour assurer la qualité de notre travail. Les normes comptables professionnelles nous imposent d'abord d'avoir un système de contrôle de la qualité. Nous avons par exemple des responsables de l'assurance de la qualité de nos vérifications qui s'assurent que les professionnels font ce qu'ils sont censés faire.
Nous avons également une équipe de trois personnes qui réalisent un examen de la qualité de nos propres dossiers. Ces gens sont dans notre équipe. Ils sont rattachés à notre service de vérification interne, et ils examinent nos dossiers de vérification pour s'assurer que nos vérifications ont été effectuées conformément aux normes, et que nos dossiers de vérification appuient nos constatations. Ces personnes de l'assurance de la qualité se penchent tant sur nos vérifications de gestion que sur nos vérifications des états financiers.
Pour ce qui est de la vérification des états financiers, différents établissements de comptables professionnels agréés viennent inspecter nos dossiers de temps à autre pour s'assurer que nous gérons nos affaires conformément aux normes de vérification aussi. Ces gens ne font pas partie de notre bureau; ce sont par exemple des comptables professionnels agréés de l'Ontario. C'est ce qui se produit dans tous nos bureaux. Nous sommes à Halifax, à Montréal, à Ottawa, à Edmonton et à Vancouver, et tous ces bureaux peuvent être vérifiés par l'institut provincial de ces provinces.
Nous soumettons également nos états financiers à une vérification externe. Les vérificateurs externes sont nommés par le Conseil du Trésor et non par nous. Ils vérifient nos états financiers.
Finalement, environ une fois par décennie, nous faisons intervenir une équipe de personnes pour réaliser ce que nous appelons une « évaluation par les pairs ». La dernière était dirigée par le Bureau de l'auditeur général de l'Australie. Ces gens sont venus vérifier que nous suivions des normes de vérification adéquates dans notre travail. C'était il y a presque 10 ans, et nous sommes sur le point d'en effectuer une autre. Nous en sommes à l'étape de la planification. L'initiative est dirigée par le vérificateur général d'Afrique du Sud, et elle comprendra des représentants d'autres bureaux de vérification nationaux. J'ai oublié de qui il s'agit. Nous nous soumettons donc à un certain nombre d'examens internes et externes.
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C'est fait à l'interne. J'ai mentionné dans ma déclaration liminaire que nous avons travaillé sur nos technologies de l'information et notre sécurité informatique. Les responsables de notre environnement numérique ont embauché une personne pour réaliser une auto-évaluation afin de savoir si nous nous conformions aux politiques du Conseil du Trésor sur la sécurité des TI, et si nous faisions tout ce qu'il fallait en matière de sécurité des TI.
Parallèlement, nous avons lancé une vérification interne pour nous assurer que l'auto-évaluation soit faite correctement. Les vérificateurs internes m'ont rapporté directement leurs conclusions; ils n'ont rien dit à l'équipe responsable de la sécurité informatique. En cours de route, nous avons décelé un certain nombre d'endroits où nous devions améliorer notre sécurité informatique. En marge de cela, nous avons également constaté que, par le passé, nous n'avions pas respecté tout ce que nous devions en matière de langues officielles. Nous avons relevé ces faiblesses dans notre gestion informatique. Nous avons lancé un autre projet pour examiner notre conformité globale, où nous avons dressé l'inventaire de toutes les choses que nous sommes censés respecter pour vérifier si nous pouvions affirmer que tout était conforme.
Nous avons beaucoup de travaux en cours sur l'ensemble de notre gouvernance. Nous avons nous-mêmes un comité de vérification composé principalement de trois membres externes. C'est une autre façon de veiller à la bonne gouvernance du bureau. Nous avons plusieurs projets semblables en cours. La plus grande partie est probablement faite à l'interne plutôt qu'à l'externe.
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Merci, madame la présidente.
Je remercie le vérificateur général et son équipe pour le travail que vous accomplissez, qui est toujours réussi.
Nous avons eu l'occasion d'examiner un bon nombre de rapports par le passé. Je ne siège à ce comité que depuis septembre, mais je suis très fier du travail accompli par votre ministère. Évidemment, c'est possible grâce à un leadership exemplaire et à l'excellent personnel de toute l'organisation.
Je sais que M. Lefebvre a parlé, il y a quelques minutes, des pourcentages de comités qui ont vu les rapports du Bureau du vérificateur général en 2014. Est-ce que c'était plus en phase avec les chiffres de l'année 2016?
Je comprendrai si vous n'avez pas l'information.
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Je crois que nous avons ces chiffres. Au cours des dernières années, nous avons bel et bien constaté une augmentation du nombre d'audiences.
En 2014-2015, 42 % de nos rapports ont été présentés au Comité des comptes publics. En 2015-2016, c'était 47 % d'entre eux. Puis l'année dernière, nous avons présenté la totalité de nos rapports aux Comptes publics. Si vous regardez le rendement de votre comité seulement, la proportion est passée de 42 % à 47 %, pour finalement atteindre 100 %. Pour ce qui est de l'ensemble de nos vérifications et des comités, la proportion était de 44 % en 2014-2015; de 59 % en 2015-2016; puis de 72 % en 2016-2017.
Il y a bel et bien eu une légère amélioration entre 2014-2015 et 2015-2016. Et c'était vraiment en 2016-2017, particulièrement grâce au travail de votre comité... Je vous suis très reconnaissant d'avoir dit être fier du travail que nous faisons, mais je pense que vous devriez plutôt être fier du travail de votre comité. C'est seulement grâce à votre étude de nos travaux que nous pouvons obtenir des résultats. Étant donné que le Comité s'occupe activement de tout notre travail, je pense que nous aurons encore plus de poids.
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Je pense que deux ou trois éléments entrent en ligne de compte. Nous nous efforçons de comprendre comment ajouter de la valeur. Je pense que M. Deltell a souligné à juste titre le coût de chacune de nos vérifications. Je répète sans cesse que, si les ministères devaient payer nos vérifications, et si je me rendais au bureau du sous-ministre en disant: « Voici votre facture de 1,4 million de dollars. », combien d'entre eux seraient prêts à payer? Combien de sous-ministres diraient: « Un instant, je doute en avoir tiré une valeur de 1,4 million de dollars. » Je pense que c'est une question que nous devons nous poser à chacune de nos vérifications.
Pour augmenter l'efficacité et la valeur de nos vérifications de gestion, il faut surtout pouvoir cerner les choses qui doivent être améliorées dans une organisation, et aider d'autres organisations à apporter ces changements. Dans nos vérifications des états financiers, nous devons selon moi trouver des façons de consacrer moins de temps à l'obtention de l'opinion de l'audit, tout en respectant les normes de vérification. La seule vérification des états financiers dont vous avez probablement connaissance est celle du gouvernement du Canada. Comme je l'ai dit dans ma déclaration d'ouverture, nous effectuons pourtant 89 vérifications des états financiers.
Nous devons réduire le temps que nous consacrons à l'obtention de cette opinion de deux pages sur les états financiers, et trouver des façons de consacrer plus de temps aux contrôles internes ou à d'autres moyens d'ajouter de la valeur à notre vérification des états financiers.
Je pense que nous avons encore bien des occasions de bonifier notre proposition de valeur.
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Merci, madame la présidente. Oui, je vais partager mon temps avec M. McCauley.
J'ai une question de suivi qui vise peut-être davantage à susciter la réflexion, car je ne m'attends pas nécessairement à une réponse. Vous êtes à la tête d'un processus de vérification qui est absolument primordial pour les Canadiens et pour notre démocratie en ce sens qu'il permet de s'assurer qu'il n'y a pas abus de pouvoir de la part des politiciens ou des bureaucrates, et que les règles en place sont effectivement suivies.
Avez-vous déjà songé à la possibilité d'ajouter à chacun de vos audits une ligne indiquant combien ont rapporté les sommes qui y ont été investies? Comme c'est toujours le cas dans l'administration des affaires, ces efforts ne sont pas tous rentables. Je considère toutefois que les sommes engagées par exemple dans les systèmes de paiement, comme Phénix notamment, pourraient permettre des économies colossales. Par ailleurs, même un programme d'à peine un million de dollars vous oblige à beaucoup dépenser pour vous assurer de sa pertinence et du respect des processus établis au sein des ministères concernés.
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J'aimerais bien qu'il soit aussi facile de chiffrer chacun des éléments de nos audits. C'est ce qui nous complique un peu la tâche. Je pourrais vous donner comme exemple un audit que nous avons mené il y a un certain temps au sujet des services frontaliers. Je crois que nous avions déterminé à l'époque qu'environ 700 000 personnes entraient au Canada sans présenter un passeport, ou plutôt sans que les agents n'inscrivent dans les registres un passeport ou une autre pièce d'identité pour les individus en question. Je ne sais pas ce qu'il en est actuellement, mais je présume que l'Agence des services frontaliers a pris les mesures de redressement nécessaires de telle sorte que l'on pourrait désormais se faire une meilleure idée de qui traverse la frontière canadienne en consultant ces registres. C'est du moins ce que j'ose espérer.
Mais comment chiffrer la valeur d'une intervention semblable? C'est ce qui est vraiment difficile. Je reviens à nos audits des états financiers du gouvernement du Canada. Je n'ai pas les chiffres exacts en tête, mais ce sont certes nos audits les plus coûteux. Nous allons d'ailleurs devoir rendre des comptes à votre comité à ce sujet. Si nous arrêtions d'effectuer de tels audits, quelles seraient les répercussions? Ces audits nous permettent de mettre au jour certaines lacunes. Il n'en persiste toutefois par de grandes quantités, car les mesures de contrôle interne appropriées ont été mises en place au fil des ans pour mieux gérer ces fonds. Nous allons effectivement repérer des façons de réaliser certaines économies, mais ces gains seront nettement inférieurs aux sommes que nous engageons pour effectuer l'audit. Encore là, il est difficile d'attribuer une valeur à l'effet dissuasif de ces audits que nous effectuons année après année.
Certaines de nos vérifications nous permettent de cibler des éléments au titre desquels des économies pourraient être réalisées et d'ensuite orienter nos efforts en conséquence. Dans bien des cas, il faut toutefois avouer qu'il en résulte une obligation pour le gouvernement de dépenser pour apporter des correctifs. J'aimerais bien qu'il soit facile de chiffrer le rendement des sommes investies, mais je n'ai pas encore trouvé le moyen de le faire.
:
Merci à tous de votre présence aujourd'hui. Nous avons appris beaucoup de choses.
Je remercie également mes collègues pour une autre excellente séance.
[Français]
Avant de terminer, nous allons cependant devoir voter.
[Traduction]
Plaît-il au comité d'adopter le crédit 1 moins la somme de 17 256 881 $ déjà accordée dans le cadre du Budget provisoire des dépenses pour 2018-2019?
BUREAU DU VÉRIFICATEUR GÉNÉRAL
ç
Crédit 1— Dépenses de programme.................69 027 524 $
(Le crédit 1 est adopté.)
La vice-présidente: Merci beaucoup.
La présidence doit-elle faire rapport du Budget principal des dépenses à la Chambre?
Des députés: D'accord.
La vice-présidente: Merci beaucoup.
La séance est levée.